[RP ouvert] Taverne " Au petit Cabanon "

Par la barbe du prophète, il ne s'était donc pas trompé.
Le ton soudain très direct de la tenancière ne mentait pas.
La proposition était là : " Ne pas tourner autour du pot " . C'était donc ainsi qu'elle appâtait le client au delà de l'enseigne de l'établissement respectable.
Le Kro n'en revenait pas. Il avait tapé dans le mille !
Mais il lui fallait encore quelques preuves pour confirmer ses soupçons. Furtivement, il regarda autour de lui.
Les tables étaient roses, détail qui ne trompait pas. Les barques sur le ponton mises à la disposition des clients en disaient long sur la débauche de l'établissement. Il fallait maintenant la faire parler.


Voici ce dont je me souviens : Après votre séparation d'avec messer Pandacool, vous aviez décidé de quitter Bordeaux. C'est à ce moment il me semble, que nous nous sommes rencontrés. Nous avions eu une brève conversation en taverne, mais il est vrai que ce n'était peut-être pas à Blaye.

Il devait forcément y avoir des fanfreluches dissimulées quelque part. Comment visiter les cuisines sans attirer l'attention ? Ou peut-être derrière le comptoir.

Oh mais dîtes-moi, il semble que les nuits Bordelaises soient très agitées. Connaissez-vous un endroit où le visiteur peut se distraire ?
Et je commanderais bien un poisson, oui ! J'ai besoin d'intelligence, en ce moment.
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Et voilà, on y était.
La suspecte n'avait pas tardé à le repérer.
Il faut dire qu'un client qui siffle le nez en l'air pour paraître innocent et mieux regarder partout, ça ne devait pas se rencontrer tous les jours. Néanmoins, Kro restait déterminé à aller au bout de l'enquête. La vertu et la sécurité du tout Bordeaux en dépendaient.
Lorsqu'elle lui adressa la parole, il comprit qu'elle ne se souvenait pas de lui. C'était un atout. L'approche n'en serait que moins compliquée.

Le bon jour, donà Rosely. Je suis le frè... le duc Kronembourg.

Bon sang. Il ne s'agissait pas de se trahir dès le début.

Nous nous sommes rencontrés déjà, à Blaye il me semble. Avant votre long voyage loin de Bordeaux. Vous y étiez bien triste. Mais partagez-donc une bière avec moi, si votre travail vous le permet.

La discussion était lancée.
Le geste étudié pour paraître pondéré, Kro porta son verre à sa bouche.
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Non non, c'était plus fort que lui : Il fallait QU'IL SACHE. Il se passait forcément quelque chose de suspect. L'enquête avait commencé il y a bien longtemps mais jusqu'alors, toutes les recherches du Kro s'étaient révélées infructueuses.
Il devait en avoir le coeur net.
C'est donc en se faisant passer pour un client lambda que le cistercien pénétra dans " Au petit cabanon " , regardant d'un air soupçonneux les uns et les autres, visiteurs comme habitués, avant de trouver une table où s'asseoir.
Il faudrait la jouer fine. La tenancière le verrait sûrement arriver de loin. Le barbu commanda une bière en silence, tâchant de se faire discret pour mieux observer son entourage.

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Elle s'etait levée sans envie et s'etait preparée pour ouvrir le cabanon sachant tres bien qu'elle n'aurait point de clients .
Jules etait venu mettre les tables sur le ponton avant d'aller pêcher.
Elle met les nappes et les bouquets de fleurs et met les affiches bien en vue pour la journée .

Et partit faire des galettes de maïs en cuisine.
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On n'a pas été tres honnête avec moi ici bas

Ce matin du ponton du cabanon Rose regarde Jules s'éloigner de plus en plus pour aller pêcher.
C'est pas les clients qui la génent elle a le temps ce matin comme tous les autres matins d'ailleurs , elle a dejà preparé les tables , rangé la cuisine qu' Arioch a laissé en désordre apres avoir pris son petit déjeuner.
Elle s'installe a une des tables pour faire ses comptes aïe aïe aïe plus de sorties que d'entrées heureusement qu'elle ne cherche pas a faire fortune.
Elle referme son livre de compte et va le ranger dans le tiroir derrière le comptoir avec la caisse .
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On n'a pas été tres honnête avec moi ici bas

Rose arrive au cabanon avec un panier de fleurs sauvages coupées sur le chemin de la ferme au lac.
Elle sourit en voyant que Jules a dejà mis les tables , il ne lui reste plus que mettre les nappes propres et refaire des bouquets .
Mais avant elle marque l'offre du jour

Et se met vite au travail .
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On n'a pas été tres honnête avec moi ici bas

Une tasse de tisane à la main Rose regarde Jules s'éloignait du cabanon.
Il va pêcher comme toujours mais elle voit bien qu'il est triste ça la désole un peu...
Elle respire un bon coup, il fait si beau, elle finit sa tisane, se lève elle doit préparer ses galettes de maïs, elle regarde autour d'elle les tables sont prêtes pour accueillir la clientèle.

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On n'a pas été tres honnête avec moi ici bas

Il était rare que la duchesse miniature se retrouve désoeuvrée à la mi-journée. Et pourtant, aujourd'hui, c'était le cas. Le coeur léger après s'être démis d'une charge qui lui devenait pesante, enthousiasmée par le beau temps, elle s'était octroyée une longue promenade au bord du lac.

Puis, l'estomac criant famine, elle avait repris la direction de son hostel lorsqu'elle aperçut le petit cabanon et ses tables pimpantes.

Soyons francs, la poupée n'avait guère l'habitude de ce genre d'endroit. Pour tout dire, elle restait généralement isolée dans sa tour d'ivoire, fréquentant peu de monde et se mêlant rarement aux gens. Mais il faut bien un début à tout non? Enhardie par la faim, elle poussa donc la porte du cabanon et s'annonça d'un voix joyeuse.

Le bonjour tavernier ou tavernière! Si près du lac, ton "assiette du pêcheur" doit être de la première fraicheur, j'y goûterai volontiers!
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Ôôôôô alors comme ça, on jouait les offusquées. On faisait semblant de rentrer tranquillement chez soi le soir et d'ignorer que les nuits Bordelaises étaient Olé-Olé.

Kro fronça les sourcils sans pouvoir s'empêcher de serrer son verre entre ses mains. Oh mais il savait très bien lui, ce qui se passait la nuit pendant que le respectable Bordelais s'en allait regagner sa chaumière et son foyer. On n'allait pas la lui jouer à lui.
Des danseuses.
Des barques qui prennent l'eau tant on les fait balancer.
Des soirées folles.
Des tables roses.
Tout était là, évident sous son nez.
Et le Pandacool dissimulé derrière tout ça. La tenancière venait à demi-mots de le lui avouer : " Nous n'étions pas ensemble ". Ce bon Pendu comme Kro l'appelait incarnait sûrement le gros bonnet qui finançait toute l'entreprise.
Le financier ne s'attache jamais, c'est bien connu. Il est là pour faire tourner son affaire et pas autre chose. Quel scandale dans le tout Bordeaux ...

... Et voilà le poisson qui arrivait à une vitesse telle que le cistercien n'eut pas le temps de filer derrière le bar pour regarder le livre de comptes. Il lui fallait pourtant des preuves, faute de quoi tout le monde penserait que ses soupçons sortaient tout droit de son imagination.
Il faudrait qu'il revienne.
La nuit.
Pour voir.