Gypsi
Ecrire, alléger sa tête du poids des questions...
Les envies vous prennent et vous commandent bien plus que la raison. Souvent. Très souvent. Trop souvent. Et la gitane agissait très souvent sur des coups de tête, plus lié à des envies soudaines ou la non réalisation de vieilles envies plutôt que sur la raison. Dans ses amours surtout. Enfin "amour" le mot était fort. Conquête serait plus juste. Aventure plus approprié. Et encore. Elle aimait charmer, et se débrouillait plutôt bien. Sauf que depuis un certain temps, un barbu occupait ses pensées. Elle devenait intransigeante. Reprochant trop de choses à trop de monde. Elle était irrascible et irritante. En un mot chiante, glissant vers l'insupportable vraiment insupportable. Pas l'insupportable qui fait rire. Non, l'insupportable qui fait mal.
Elle avait hérité d'un mince carnet de parchemins reliés entre eux par elle ne savait quel miracle. Un cadeau. D'un inconnu qui n'avait su résister à son charme. Sauf que pour une fois, elle, elle avait résisté. Disons que cela faisait longtemps qu'elle ne craquait plus. Après plusieurs jours où le carnet était laissé vide et vierge au fond de sa besace, elle décida de le remplir. Peut-être qu'en lui posant ses questions, elle trouverait plus facilement des réponses. Douce utopie, quand tu nous tiens ! Elle s'installa et commença à écrire... Chaque jour elle écrivait un mince passage. En fin de semaine, elle relisait les péripéties de la semaine...
Angoulême, 1er juin,
Ville déserte. On se fend la poire ici. Faire la connaissance avec un membre du groupe. Sango. Et la question de la semaine à retenir : "vous pensez qu'un type comme moi a des chances avec une femme comme vous ?" A voir. Sango qui touche profondément le coeur de l'édentée. C'est bien pratique parfois d'avoir de quoi payé des tournées ! Les habitants ?! A part nous rabacher les oreilles que la ville s'endort - moi j'aurais plutôt dit qu'elle dort profondément depuis bien longtemps - et qu'ils essaient de tout faire, mais alors TOUT, pour qu'elle soit animée, parce que vous comprenez, une ville pas animée, ça n'attire pas les voyageurs, ça les incite pas à rester... Ah bon ?! quelle perspicacité !
Angoulême, ville du dilemme ! On part avant d'arriver ou on leur laisse un chance en restant jusqu'au soir quand même ?!
La phrase de la semaine sera trouvé là-bas par l'édentée poulainique, d'humour très philosophique, après quelques pintes dans le nez : "Les poulaines sont les mouffles du pied." Il fallait bien la noter quelque part pour ne pas l'oublier...
Périgueux, 2juin,
Une gamine hystérique. Une ville pire que la précédente. Oui, ça existe. Quel beau voyage...
Pourquoi les hommes paraissent tous fades quand avant je leur trouvais toujours quelque chose d'intéressant ? Pourquoi chaque barbu me fais penser à toi, et pourquoi, chaque imberbe me fait penser à toi en trouvant qu'il leur manque quelque chose ? Pourquoi je pense tant à toi ? Pourquoi j'apprend que tu n'as pas bougé de Montauban ? Pourquoi tu me manques ? Pourquoi ça m'énerve ? Pourquoi ça m'effraie ? Depuis trop longtemps... Pourquoi je n'écoute pas les conseils d'Alida... ?!
Sarlat, 3 juin,
Soirée mouvementée. Grande décision. Est-ce qu'elle est vraiment grande ? Une brune qui dessine et joue de la musique, désabusé par le genre humain, un peu sarcastique. Invitation. Dispute avec la Reyne. Rencontre d'un blond et d'un flasque. Un peu d'humour dans ce monde de... nouilles. Un départ le soir même, pour les deux rares personnes intéressantes, qui n'intègrent pas le groupe depuis... plusieurs semaines. Que c'est long ! Peut-être des retrouvailles plus loin... Un petit espoir. Planification d'un éventuel viol de brune... Départ imminent, avec l'arrivée du berger. Enfin ! Il m'avait manqué cet idiot là !
Sarlat 4 juin,
Il me manque un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... pourquoi y'a plus d'pétales ! il en faut encore une ! du coup j'ai cassé le coeur, ça terminait sur "pas du tout". Magnifique. C'était ça qu'il me fallait... l'important maintenant, c'est simplement d'y croire.
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Les envies vous prennent et vous commandent bien plus que la raison. Souvent. Très souvent. Trop souvent. Et la gitane agissait très souvent sur des coups de tête, plus lié à des envies soudaines ou la non réalisation de vieilles envies plutôt que sur la raison. Dans ses amours surtout. Enfin "amour" le mot était fort. Conquête serait plus juste. Aventure plus approprié. Et encore. Elle aimait charmer, et se débrouillait plutôt bien. Sauf que depuis un certain temps, un barbu occupait ses pensées. Elle devenait intransigeante. Reprochant trop de choses à trop de monde. Elle était irrascible et irritante. En un mot chiante, glissant vers l'insupportable vraiment insupportable. Pas l'insupportable qui fait rire. Non, l'insupportable qui fait mal.
Elle avait hérité d'un mince carnet de parchemins reliés entre eux par elle ne savait quel miracle. Un cadeau. D'un inconnu qui n'avait su résister à son charme. Sauf que pour une fois, elle, elle avait résisté. Disons que cela faisait longtemps qu'elle ne craquait plus. Après plusieurs jours où le carnet était laissé vide et vierge au fond de sa besace, elle décida de le remplir. Peut-être qu'en lui posant ses questions, elle trouverait plus facilement des réponses. Douce utopie, quand tu nous tiens ! Elle s'installa et commença à écrire... Chaque jour elle écrivait un mince passage. En fin de semaine, elle relisait les péripéties de la semaine...
Angoulême, 1er juin,
Ville déserte. On se fend la poire ici. Faire la connaissance avec un membre du groupe. Sango. Et la question de la semaine à retenir : "vous pensez qu'un type comme moi a des chances avec une femme comme vous ?" A voir. Sango qui touche profondément le coeur de l'édentée. C'est bien pratique parfois d'avoir de quoi payé des tournées ! Les habitants ?! A part nous rabacher les oreilles que la ville s'endort - moi j'aurais plutôt dit qu'elle dort profondément depuis bien longtemps - et qu'ils essaient de tout faire, mais alors TOUT, pour qu'elle soit animée, parce que vous comprenez, une ville pas animée, ça n'attire pas les voyageurs, ça les incite pas à rester... Ah bon ?! quelle perspicacité !
Angoulême, ville du dilemme ! On part avant d'arriver ou on leur laisse un chance en restant jusqu'au soir quand même ?!
La phrase de la semaine sera trouvé là-bas par l'édentée poulainique, d'humour très philosophique, après quelques pintes dans le nez : "Les poulaines sont les mouffles du pied." Il fallait bien la noter quelque part pour ne pas l'oublier...
Périgueux, 2juin,
Une gamine hystérique. Une ville pire que la précédente. Oui, ça existe. Quel beau voyage...
Pourquoi les hommes paraissent tous fades quand avant je leur trouvais toujours quelque chose d'intéressant ? Pourquoi chaque barbu me fais penser à toi, et pourquoi, chaque imberbe me fait penser à toi en trouvant qu'il leur manque quelque chose ? Pourquoi je pense tant à toi ? Pourquoi j'apprend que tu n'as pas bougé de Montauban ? Pourquoi tu me manques ? Pourquoi ça m'énerve ? Pourquoi ça m'effraie ? Depuis trop longtemps... Pourquoi je n'écoute pas les conseils d'Alida... ?!
Sarlat, 3 juin,
Soirée mouvementée. Grande décision. Est-ce qu'elle est vraiment grande ? Une brune qui dessine et joue de la musique, désabusé par le genre humain, un peu sarcastique. Invitation. Dispute avec la Reyne. Rencontre d'un blond et d'un flasque. Un peu d'humour dans ce monde de... nouilles. Un départ le soir même, pour les deux rares personnes intéressantes, qui n'intègrent pas le groupe depuis... plusieurs semaines. Que c'est long ! Peut-être des retrouvailles plus loin... Un petit espoir. Planification d'un éventuel viol de brune... Départ imminent, avec l'arrivée du berger. Enfin ! Il m'avait manqué cet idiot là !
Sarlat 4 juin,
Il me manque un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... pourquoi y'a plus d'pétales ! il en faut encore une ! du coup j'ai cassé le coeur, ça terminait sur "pas du tout". Magnifique. C'était ça qu'il me fallait... l'important maintenant, c'est simplement d'y croire.
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