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[RP] Pas besoin d'un guide, lorsque l'on a un Moulin !

Ilia
Ilia avait bien compris que ce moment de faiblesse passager ne leur appartenait qu'à eux. Ils partageaient maintenant un secret, un secret presque intime.
Le jeune homme avait, également, eut des périodes troubles et il comprenait tout à fait le désir de Mahelya.
Il accéda donc à sa demande mais d'une manière un peu particulière.


- Une faiblesse? Quelle faiblesse? Vous avez remarqué une faiblesse? Je n'ai rien vu désolé.

Il était, à présent, temps de manger. Cela faisait un moment qu'ils étaient ici et Ilia n'avait ingurgité qu'un simple bout de pain.
Il déposa délicatement la jeune demoiselle à sa place et rejoignit la sienne.
Ilia leva son verre et fit un clin d'oeil à Mahelya avant d'en boir une gorgée. Il se frotta ensuite les mains.


- J'ai une faim de loup, je crois que je pourrais avaler une vache et son veau.

Ilia regardait la table en tirant la langue. Le poulet avait l'air succulent. Tout avait refroidi mais le repas s'annonçait délicieux.
Le jeune soldat regarda sa jeune princesse en souriant.


- Je ne regrette pas de m'être présenté au bureau de recrutement. Je serais passé à côté d'un grand bonheur. Peut-être est-ce cela ce que certains appelle le Destin.

Ilia arracha un petit bout de viande qu'il mangea en souriant, et en fermant la bouche non mais.
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Mahelya
De nouveau sur la terre ferme, la jeune Rouquine s'installa à même le sol et tenta de récupérer son assiette, froide mais encore délicieusement garnis. Elle se mit donc à quatre pattes et tendit le bras. On avait vu jeune fille de bonne famille plus distinguée, mais rappelons-le, cette journée n'appartenait qu'à eux. Au diable, les étiquettes, les rangs, et autres pirouettes du protocole. Une longue mèche de cheveux roux glissa sur l'épaule de la jeune fille alors qu'elle était toujours dans sa position improbable.

- J'avoue avoir très faim aussi et les odeurs de tout à l'heure lorsque nous étions dans ma cuisine, ont éveiller mes papilles qui dansent à présent la jig pour que je leur apporte quelques saveurs.

Et de sourire tendrement au Soldat, alors que la Flammèche reprenait un posture convenable, l'assiette, fermement maintenue dans sa main blanche. Si elle aimait la compagnie, la gentillesse, l'attention à son égard du jeune Soldat, elle aimait encore plus sa délicatesse. Lorsqu'il avait feinter ne rien avoir remarqué de sa faiblesse, elle avait su alors qu'elle pourrait lui faire confiance. Un excellent point si les deux tourtereaux se mariaient un jour.


- Je ne regrette pas que vous vous soyez présenté au bureau du recrutement. Dit-elle alors dans un sourire amusée, parce qu'elle s'apprêtait à le taquiner encore. - Il aurait été dommage que vous passiez à coté du Petit Guide Moulin. Le seul, le vrai l'unique : Moi !

La voix cristalline transperça une nouvelle fois le silence de la clairière, dans un éclat de rire. La bonne humeur était revenue, les rires et taquinerie aussi. Le soleil baignait les deux jeunes gens, de sa lumière et de sa chaleur. Au point que l’Étincelle se défit de sa petite laine, en profita pour ramener ses longs cheveux en arrière.
La manœuvre effectuée tout en grâce, laissa alors apparaitre un petit médaillon qui avait du s'échapper du corset où il était à l'abri des regards indiscrets, lorsque la jeune fille s'était penchée. A la lumière du soleil, l'on pouvait constater qu'il s'agissait en fait d'une chevalière portée en médaillon, le connaisseur y remarquerait les armoiries, l'expert y devinerait immédiatement la famille qu'elles désignaient.

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Ilia
Ilia se mit à rire à la simple évocation du Petit Guide Moulin. Cela lui rappela ce moment délicieux qu'ils avaient vécu tout les deux devant la COLM.
C'était là, oui, devant la COLM, en attendant pas patiemment qu'ils s'étaient liés.
Il est vrai que tout se joue à peu de choses. Ilia rentrant en Limousin avait voulu se rendre utile. Il s'était, presque instinctivement, dirigé vers le bureau de recrutement.
Leurs regards s'étaient croisés, cela avait suffit à provoquer un intérêt.
Ils s'étaient, ensuite, rendus ensemble à la COLM. Mahelya ne cessant de parler, le gentil sobriquet de "moulin" était rapidement venu dans la conversation.
Il aura fallu qu'elle propose à Ilia une visite de Limoges pour se voir appelée "Petit Guide Moulin". Cela leur faisait, déjà, de bons souvenirs communs.


Le regard d'Ilia fut soudain attiré par un objet brillant qui se mit à pendre du cou de la rouquine. Il s'agissait visiblement d'une chevalière portant des armoiries.
Ilia, par courtoisie n'osa pas se pencher près du corsage de la demoiselle. Il fronça légèrement les yeux afin, d'essayer, de voir de quelles armoiries il était question.
En vain.
Sa curiosité fut piquée au vif. Le jeune homme en savait relativement peu sur la jeune demoiselle.


- Pardonnez ma curiosité mais ... Je vois cette bague qui pend à votre cou. Serait-ce un souvenir ... ou un héritage?
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Mahelya
"Le Petit Guide Moulin" avait le don de provoquer des rires à chaque fois qu'il était prononcé. Quel savant sobriquet, et quel important souvenirs commun. L’Étincelle gloussait encore lorsqu'elle porta le verre de cidre à ses lèvres gourmandes, levant ainsi fièrement le menton, dévoilant par la même occasion sa fine gorge juste couverte de mousseline du même ton que la robe, miel. Un rayon de soleil éclaira sans doute quelque chose de brillant, car les sinoples notèrent immédiatement que les azures du Soldat étaient fixés dans cette direction.

Quel bijou portait-elle aujourd'hui ? Il lui semblait pourtant n'avoir rien mis, préférant la simplicité lorsqu'il s'agissait de travailler tout la journée. Doucement elle éloigna le godet de ses lèvres, posant un regard interrogateur sur le visage d'Ilia. Il semblait se demander s'il allait ou non se mettre à parler. La main blanche déposa lentement le récipient sur la nappe du repas, mais les émeraudes restaient interrogatives.
Soudain la voix masculine raisonna, et instinctivement la Flammèche porta la main sur la chaîne d'or qui retenait la bague.
Son premier réflexe aurait été de camoufler le bijou de la honte, mais elle se rappela alors la demande prononcée un peu plus tôt. Et réalisa enfin pleinement que leur destinée à tous les deux seraient peut-être, et elle l'espérait, liées.

Prenant une grande inspiration, elle entreprit de défaire doucement chacun de ses doigts autour de la prise, dévoilant peu à peu la chevalière de son défunt père de sang. Puis après une autre inspiration qui lui demanda plus d'efforts cette fois, elle retira la chaîne de son cou et tendit le bijou à Ilia.


- Je crois que ce sont les deux à la fois. Un souvenir de mes origines et un héritage de mon père, la dernière fois que je l'ai vu d'ailleurs... Mais pour moi surtout, elle sert à me souvenir de celle que je ne veux pas devenir. Je la porte pour ne pas oublier que j'ai tourné le dos et un trait sur tout ça. Reconnaissez-vous les armoiries ? Une branche bâtarde bien sur... C'est à mon père, voyez donc la seule chose qu'il ne m'ait jamais laissé. Un sang frelaté et un nom de famille attaché à une réputation dont il est presque impossible de se défaire. Est-ce pour cela que j'ai fuis jusqu'ici ? sans doute. Au moins, j'essaie de servir à quelque chose et de faire oublier aux gens le sang qui coule dans mes veines en me surchargeant de travail.

Les mots étaient dur, et le ton glacial, mais jusqu'à récemment encore, partout où se posaient les pieds de la jeune fille, elle apprenait une nouvelle mauvaise histoire que l'on racontait sur sa famille, sans oublier tous les reproches qu'on lui faisait à elle, juste parce qu'elle devait porter ce nom. L'amertume de ses souvenirs laissait encore une désagréable impression à la Rouquine.
Elle n'ajouta pas un mot se contentant de fixé intensément le visage du jeune garçon. Et cette fois alors ? allait-il s'enfuir ? Tout Expert, sachant qui elle était l'aurait sans doute fait.

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Ilia
Ilia observa longuement la chevalière que Mahelya lui avait tendu. Après un temps de réflexion, il fit la moue.
Son absence loin des terres limousines ne lui avait pas permis d'assister à l'arrivée de Mahelya. Il avait passé le plus clair de son temps à accompagner le chevalier qu'il servait de tournoi en tournoi.
A bien y repenser, il avait presque vécu coupé du monde dit "normal".
Le jeune homme rendit le bijou à la jeune fille.


- Je ne reconnait pas ces armoiries. En même temps, je n'ai rencontré que des chevalier avides de victoires en joute et, pour le reste, ma mémoire m'a fait défaut.
Si vous essayez de faire oublier votre naissance alors n'en parlons pas
.

Ilia ajouta alors avec un brin de malice.

- Je suis certain que vous engendrerez une prochaine génération dont vous pourrez être fière. Comme nous le disions tout à l'heure, le futur tient plus de promesses que le passé de rancoeurs.

Ilia porta à nouveau son verre à ses lèvres et but une gorgée de cidre. Il reposa son verre, fit un clin d'oel à la rouquine et mangea un peu.
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Mahelya
La jeune fille se redressa, scruta les alentours avant de se baisser de nouveau certaine qu'aucune oreilles indiscrètes n'écoutait leur conversation. En même temps ils étaient au milieu de nulle part. Elle se pencha vers Ilia, plongea son regard vert dans le bleu de ses yeux et lui avoua sur le ton de la confidence.

- Penthièvre... famille connue partout mais dont les terres sont en Anjou. Vous savez maintenant.

Appréciez jeune soldat la confidence que vous offre la Rouquine, car très peu savent maintenant qui elle était avant. C'est un trésor qu'elle lui confiait, le plus intime et imparfait des secrets, pourvu qu'il ne le délaisse pas...
Elle lui sourit. Rassurée qu'elle était la Petite Étincelle, son beau soldat charmant ne semblait pas vouloir couper court à cette journée idyllique. A son air malicieux et sa remarque sur les générations futures, la Flammèche se redressa, et mimant le visage du soldat, prit un air tout aussi emprunt de malice tout en essayant de rester sérieuse.


- Sachez Ilia que je n'engendrerai que perfection ! Après tout ne suis-je moi-même pas un Petit Guide Moulin, Unique ? Et ne dit-on pas que l'Unicité est synonyme de perfection ? Comprenez donc la logique.

Et de partir d'un grand éclat de rire. Les "ahahah" enchaînés, raisonnant joyeusement entre les arbres, et les feuilles. Pour un peu on aurait cru qu'ils étaient seuls sur Terre tant le lieu était reculé. l'hilarité se prolongea encore quelques instants avant que les émeraudes ne retrouvent leur sérieux.

-Dites-moi Ilia, vous ne voulez pas reprendre l'offre de votre main n'est-ce pas ? Maintenant que vous me connaissez un peu, vous ne faite pas marche arrière ?

Car oui c'était bien ça la vrai crainte de la Rouquine lorsqu'elle lui avait avoué son identité première.
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Ilia
Ilia avait rit à la réflexion de Mahelya quant à la perfection engendrée par l'Unicité. Il n'était pas certain qu'être unique empêche les imperfections mais ce n'était qu'un détail.
Il se dit que l'Unicité pouvait également représenter un couple. Après tout, ne peut-on pas considérer un groupe comme étant Un (JCVD !! Sort de mon corps !!).

Mahelya avait, ensuite, enchaîné avec deux questions qui le troublèrent.

Ilia ne sut pas trop s'il devait s'amuser ou se vexer. Le pensait-elle homme de peu de parole et de volonté?
Etait-elle juste inquiète après ces quelques révélations?
Peu importait son passé ou son sang pour Ilia. De toute façon, la famille connue partout lui était inconnue et ça l'arrangeait bien.
Ilia n'avait jamais aimé que se faire son avis par lui-même. Il voulait épouser Mahelya, pas sa famille.

- Ma main est votre jusqu'à ce que vous la lâchiez ... Je n'ai qu'une parole.

Ilia ponctua sa phrase d'un sourire qui se voulait rassurant. Il la voulait, Elle, pour femme.
Rien ni personne n'aurait pu changer cette volonté.

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Mahelya
Les sinoples fixées sur le visage qu'elle appréciait de plus en plus constatèrent qu'un trouble était né dans l'Esprit du Jeune Soldat suite à ces dernières questions. L'avait-elle froissé ? Vexé ? Ou pire blessé ? Jamais elle n'aurait pu se pardonner pareilles conséquences à de simples questions. Elle était juste inquiète. En général quand on entendait son nom de famille, on prenait la fuite rapidement sauf si on était angevin. Doucement elle posa sa main sur celle du Soldat et plongea ses émeraudes au plus profond de son regard pour qu'il sente la sincérité des paroles qu'elle allait prononcer.

- Ilia, je ne voulais pas vous blesser. Loin de moi cette idée, j'ai confiance en votre parole. Mais habituellement lorsque je me présente avec ce nom, soit l'on fuit, soit l'on me puni d'appartenir à cette famille là.
J'ai comme l'impression que ce nom à vous, ne vous dit rien. Mais je voulais simplement vous laisser le choix. Demain, si l'on apprenait ma véritable identité, l'on pourrait décider de me chasser et même pourquoi pas me brûler, pas tout le monde certes, car je pense avoir racheté ma mauvaise naissance par des bonnes actions.
Mais cette famille a fait tellement de mal, ici aussi... A ma mère adoptive d'ailleurs. Certains voudraient peut-être se venger.
Ce ne sont pas vos paroles que je mets en doute, j'espère que vous le comprenez. Je veux juste être honnête et vous exposer la situation dans les moindre détails.


Elle se tut un instant, puis se décida enfin a baisser le regard. Elle avait honte de sa famille, elle avait honte des craintes qui enserraient son cœur. Mais plus grave encore elle avait honte d'avoir déçu, blessé, Ilia. C'est qu'elle ne voulait pas le perdre son soldat.
L'eau salée des larmes commençait doucement à humidifier les émeraudes de la jeune fille et dans un souffle elle murmura.


- Je vous demande pardon.
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Ilia
Voyant Mahelya tête baissée, Ilia amena doucement sa main au menton de la jeune fille. Du bout des doigts, il lui releva délicatement le visage.
Plongeant son regard dans le sien, l'instant était solennel, Ilia lui adressa un tendre sourire.


- Ne soyez pas désolée. Vous n'êtes pour rien dans ce que votre famille a pu faire, j'en suis certain. Et, vous ne m'avez pas blessé, rassurez-vous.
Je vous le répète, ma main est votre ... ainsi que mon coeur, mon être et mon âme.


Ilia avait parlé doucement, tentant de mettre le plus d'affection possible dans ses paroles. Il ne voulait pas perdre ce Petit Guide Moulin qui avait fait chavirer son coeur.
Il se disait que la vie de couple était faite de compromis et que, pour elle, il ne reviendrait plus sur ce sujet qui semblait si douloureux.
Ilia avança son visage près de celui de Mahelya. Faisant fi des protocoles et autres coutumes courtoises, il déposa un baiser sur les lèvres de la rouquine.


- Maintenant, c'est à moi de vous demander pardon pour ce baiser que je vous ai volé. Nous sommes donc quitte.

Ilia fit un clin d'oeil à Mahelya. Depuis le temps qu'il attendait une occasion de lui faire ce baiser, il n'avait pu se retenir.
Il espérait, cependant, ne pas mettre la jeune demoiselle mal à l'aise
.
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Mahelya
Les doigts masculins lui intimaient de relever le menton et docile, la Brindille s'exécuta. Les émeraudes se noyaient dans le bleu de Ses yeux, et le cœur de la jeune fille eut un loupé, avant de battre à rythme effréné. L’Étincelle avait l'intuition que quelque chose d'inconnu et d'agréable allait se passait mais elle était incapable de dire quoi. Un mélange d'excitation et d'appréhension qui se livraient combat dans ses entrailles. Elle écouta avec attention chaque mot qu'Ilia prononçaient. C'était une déclaration, une vrai, comme celle qu'elle avait lue dans Tristan et Yseult (*), un vieux manuscrit oublié qui trainait dans la bibliothèque d'un couvent en Bretagne. La plus belle histoire d'amour qu'elle n'eut jamais lu, mais la plus tragique aussi, la fin n'était pas heureuse. Mais il en serait bien évidement autrement pour Eux.

Oh comme sa voix était douce, son regard tendre, et son sourire affectueux. Une envie presque incontrôlable de plonger dans ses bras et se laisser encore bercer par la mélodie de Ses paroles étreint le cœur de la Flammèche. En quelques mots, le jeune soldat avait réussi à balayer toutes ses craintes et toute sa honte. Il avait agit comme un baume apaisant sur les blessures de son passé. Auprès de lui elle serait bien, heureuse, surtout s'il continuait à veiller ainsi sur elle.

Et puis soudain, le cœur, le souffle et le cerveau de l'Incandescente s'arrêtèrent, en même temps. Panne général !Les prunelles légèrement écarquillées la jeune fille réalisait. Il venait de poser ses lèvres sur les siennes. Et de mémoire, aucun contact n'avait été plus doux, plus tendre, plus agréable que celui-là. Si elle avait été audacieuse, elle aurait murmurer "encore". Mais pour l'heure l'emprunte du contact sur ses lèvres s'attardait, monopolisant ainsi son attention sur deux petits centimètres carrés de chair. Puis Ilia brisa le silence, et la machine Mahelya se relança. Depuis combien de temps n'avait-elle pas reprit son souffle ? aucune idée toujours est-il que la première goulée inspirée lui sembla très salutaire.


- Me l'avez-vous volé, ou bien vous l'ai-je concédé de bon cœur ?

Et raisonnait dans sa tête une petite voix qui disait inlassablement "encore", "encore".

- Vous êtes tout pardonné en tout cas. Et de sourire affectueusement avant d'ajouter les joues rougissantes. - C'était une grande première pour moi.

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(*) Référence à Tristan et Yseult de Beroul.
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Ilia
Voici donc leur premier baiser ... A tout deux.
Ilia n'avait guère eut le temps de courtiser pendant ses pérégrinations. Etre l'escuyer d'un chevalier instable ou amnésique ne lui avait pas permis de conter fleurette.
L'aveu de Mahelya amena, naturellement, le sien.


- C'était une grande première partagée.

Le jeune couple, ou ce qu'ils allaient devenir, commençait sur des bases virginales. Aucun d'eux n'avait, visiblement, une grande expérience des choses de l'amour.
Ilia, malgré son âge, n'avait certe pas la maturité "amoureuse" que l'on pourrait prêter aux jeunes hommes de son âge.
Ce jour était une sorte de célébration. Les deux jeunes avaient décidé d'unir leurs destin. Ils devraient, peut-être, lutter côte-à-côte pour cela.
Chaque évènement nouveau semblait les rassembler un peu plus.

Ilia décida, par malice, de lever son verre.

- Aux nouvelles expériences, dit-il dans un rire.

Le jeune homme avait la certitude que leur vie commune serait faite de belles choses. Certe, la vie leur tendrait quelques embûches mais, ensemble, rien ne semblait pouvoir les abattre.
Ilia but une gorgée de cidre. Il regardait la jeune rouquine avec cette sensatin intérieure, ce sentiment grimpant qui parcourait son être.
Il l'aimait.

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Mahelya
"Encore", "encore", murmurait la vicieuse petite voix dans l'Esprit de Mahelya.

Depuis ce baiser, elle n'avait eu de cesse de se manifester. Et si la Rouquine n'y prenais pas garde le mot risquait dangereusement de franchir la barrière de ses lèvres purpurines. Ce qui aurait été embarrassant pour une jeune fille de bonne famille. Par contre, il est vrai que, si d'aventure, le jeune soldat se risquerait à un nouveau baiser, l’Étincelle, à n'en pas douter, ne ferait rien pour l'en empêcher. Faible femme... Heureusement qu'ils étaient seuls dans cette clairière. Car même si le plus beau et le plus sincère des baisers n'était pas une atrocité pour les "biens pensants", la famille adoptive de la Rouquine ne l'aurait sans doute pas toléré.

"Encore", "Encore", qu'elle était cabotine cette petite voix !

Avant de tendre son verre afin de trinquer également, Mahelya se resservit du cidre qui était complètement vide. Pendant sa panne général, elle avait du le renverser car la nappe était légèrement humide. Un fois fait, elle leva son verre, fit un clin d’œil à Ilia et prononça à son tour en riant joyeusement.


- Et surtout aux grandes premières partagées !

Elle avait insisté sur le dernier mot, car cela la rassurait grandement de savoir qu'elle était la première.

"Encore", "encore" Mais faites donc taire cette coquine !

L'incandescente le regardait intensément tandis qu'elle dégustait son verre pétillant et sucré. Décidément l'après-midi était riche en rebondissement. Les larmes, des rires, des confidences, des demandes, des soupires, des sourires, des regards et même quelques souvenirs. Tout pour commencer à unir deux personnes qui, rappelons-le, il y a encore quelques jours ne se connaissaient pas du tout. En effet, il avait vraiment eu raison de se présenter au bureau de la COLM, tout comme elle, elle avait eu raison de demander à s'en occuper. Ilia avait raison, c'était le destin, leur destinée qui les avait réunis ce jour en ce lieux enchanteur. Délicatement elle reposa le godet et s'apprêtait à lui dire quelque chose de très important :


- Encore !

"Alléluia" Mais tais-toi dont vile conscience !

Et la jeune fille de toussoter, tandis que le rouge s'invitait tout aussi vicieux que la petite voix, sur ses joues. Allez Jolie Rouquine trouve donc rapidement une parade au vilain lapsus qui t'a échappé.
Et de bafouiller, embarrassée.


- Je parlais du cidre ... hum ... Encore un peu de cidre ? ... ahem ...
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Ilia
Moi, je dis y a triche


Ilia n'avait pas très bien saisit ce qui avait pu faire lâcher ce "encore" à Mahelya. Elle disait parler du cidre. Cela ne correspondait pas vraiment à ses hésitations.
Sans doute une pensée secrète lui avait-elle fait exulter ce mot sortit de sa bouche sans son accord.
Quoi qu'il en soit, Ilia acquiesça. Son verre se faisait vide également. Après toutes ces émotions, bah oui quand même, son gosier s'était asséché.
Ilia tendit son verre à la la jeune rouquine.


- Je veux bien merci. Un dernier par contre, je ne suis pas un habitué.

Il fallait, maintenant, trouver un sujet de conversation. Après tout ce qui avait déjà été dit, cela allait être une tâche ardue pour le jeune homme.
Ilia savait qu'il y avait des sujets à éviter. Il décida d'entamer une conversation qu'il espérait être neutre.


- Pourriez-vous me parler un peu plus de votre rôle à la COLM. Je débarque un peu et je crois que vous en êtes une ... hum ... Recruteuse. Avez-vous d'autres occupations? Colm ou autre j'entends.
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Mahelya
Le rouge feu teintait encore ses joues. Et elle eut du mal à calmer les légers tremblements qui agitaient ses mains moites à présent, lorsqu'elle resservi un verre à Ilia. Heureusement le Jeune Soldat n'avait rien compris. Et c'est tout naturellement qu'il changea de conversation. Pour le plus grand bonheur de la Rouquine qui retrouva immédiatement le sourire. Détendu que son obsession de ses lèvres contre celle du Soldat soit passée inaperçue aux yeux dudit Soldat.

- En fait, à La COLM, je suis, enfin à la toute base, j'étais chargée d'aider au recrutement de l'Armée, je devais proposer des idées et aider à les mettre en application. Mais euh Finalement, une chose en entrainant une autre. Il semblerait que je sois devenue réserviste, mobilisable en cas de danger, j'essaie aussi de gérer l’intendance même si je l'avoue pour le moment c'est un peu compliqué. Et j'envoie au quatre coins du Limousin et de la Marche des courriers afin d'inciter les gens à s'engager.
Mais mon vrai "bébé" à la COLM c'est le Bureau Public, j'en suis très fière. Je ne devrait pas dire cela car c'est mal de s'auto-congratuler. Mais j'en suis fière. Tout ça, c'est mon rôle à la COLM.


De faire une courte pause dans son discours avant de reprendre.

- Maintenant, je suis également Conseillère Comtale.
La Comtesse Seleina m'a nommée Porte-Parole. D'ailleurs si vous allez sur l'affichage publique vous y verrez quelques-unes de mes œuvres, grandement aidé dans la rédaction par les autres conseillers.
En tout début de mandat, j'ai rendu deux Jugement, j'ai donc été la Juge d'une journée.
Et depuis quelques jours, je suis également Procureur. J'avoue que ce poste est vraiment passionnant, mais ne rime à rien s'il n'y a pas un bon prévôt et une bonne équipe pour me fournir de quoi monter les dossiers. J'ai déjà eu l'occasion de croiser un lieutenant du tonnerre, très compétente.
En plus de tout cela, le conseillers comtale peut proposer de nouvelles idées pour améliorer les qualités de vie des habitants du Comté. On organise alors des débats. C'est très intéressant et on y apprend beaucoup !


Le visage aux tâches de rousseurs afficha alors un sourire affectueux à l'intention du jeune soldat.

- Et puis actuellement, je suis le troisième nom d'une liste Comtale qui se présente aux élections. Le Parti REVE, d'ailleurs votre sœur nous a rejoins, le saviez-vous ?

Elle lui sourit avant de laisser libre court à un geste tendre qui lui démangeait la main depuis quelques instants déjà. Doucement, elle glissa sa petite main blanche sur la joue d'Ilia. Délicate caresse aussi douce qu'une plume. Les yeux plongés dans les siens. Et à nouveau la petite voix qui répétait inlassablement "encore", "encore".
La Flammèche lui adressa son plus beau sourire et malgré toutes les questions qu'elle avait à lui poser à lui, resta silencieux. Car lui suite à son petit discours avait peut-être des précisions à lui demander.

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Ilia
Ilia savourait le fin toucher de la main gracile de Mahelya. Il se demandait, également ce qu'une conseillère comtale, réserviste, procureur, porte-parole et 3ème nom d'une liste électorale, sur laquelle le nom de sa soeur figurait d'ailleurs, pouvait bien trouver à un soldat amnésique.
M'enfin bref, les voix du coeur sont comme celles des cieux parait-il.
Ilia préféra fermer les yeux. Il savourait ce geste emplit de tendresse. Il avait, il est vrai, manqué de ce genre d'intérêt.
Il lui reprit l'envie d'embrasser la jeune rouquine mais cela ressemblait fort à de la gourmandise. Gourmandise qui est un vilain défaut à ce qu'on dit.
Ilia rouvrit les yeux, pas le moment de dormir soldat.


- Je n'ai revu ma soeur que depuis peu et nous n'avons pas vraiment eut le temps d'évoquer ces questions je l'avoue.
Vous êtes une personne très occupée à ce que je vois. J'espère ne pas trop perturber votre emploi du temps.
Je vous souhaite bonne chance pour les élections. Vous avez tout mon soutien.


Bah oui quand même, si la femme de sa vie et sa soeur figurait sur la même liste électorale, c'était bien la moindre des choses.
Ilia but une nouvelle gorgée de cidre. Il faisait soif décidément. Il mangea, également, un morceau de poulet. Faut pas se priver.


- J'espère, un jour, connaître assez bien le Limousin et la Marche, ainsi que les rudiments de la politique. Assez pour, qui sait, envisager une carrière en politique.
Pas le siège de comte, entendons-nous bien, non, loin de là, mais quelque chose qui me permettrait de me rendre utile à la communauté.
C'est assez intéressant que vous soyez procureur. Voyez-vous, j'envisageais, si ce n'était la politique, de me lancer dans le droit.
A croire que notre rencontre était écrite. Nos âmes se sont peut-être reconnues en se croisant.

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