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[RP] Relais Courrier

Un_vendeur
Topic plus que ouvert. N'hésitez pas à faire poster ici la correspondance publique ou privée de votre personnage.

Jean confortablement installé sur le tabouret de bois en face de son petit bureau venait de recevoir une lettre cacheté à l'attention de demoiselle Mahelya. Un sourire éclaira son visage filiforme, assurément la petiote allait venir ici et rapidement. Il avait grassement nourrit le volatile et mis en repos dans le pigeonnier et avait bien entendu encaissé les cinq deniers pour la transmission. De nos jours avoir son propre pigeon était rare et couteux, aussi le petit commerce de Jean Voipluvitekemonombre était fructueux. Oh n'allait pas croire qu'il s'enrichissait sur le dos des pauvres gens, il pratiquait des tarifs tout à fait abordables. D'ailleurs sur sa pancarte à l'extérieur l'on pouvait lire.

Citation:
Lettre simple = 5 deniers
Lettre simple mais rapide avec pigeon nourri au maïs = 8 deniers
Lettre doubles feuilles = 8 deniers
Lettre double mais rapide avec pigeon nourri au maïs = 10 deniers
Pour toute page supplémentaire dix deniers supplémentaires seront demandés.

Petit colis tenant dans la bourse en cuir d'un pigeon = 35 deniers
Petit colis précieux tenant dans la bourse d'un pigeon = 50 deniers + assurance contre la perte de 5 écus.

Envoi de courriers massifs :
100 lettres = 4,50 écus
200 lettres = 8,50 écus
300 lettres = 12 écus
au-delà de 400 lettres forfait à 20 écus avec avis de réception.

Parchemin = 1 écus l'unité
Plume = 50 deniers l'unité
Encre noire = 3 écus l'unité
Encre bleue = 1,50 écus l'unité
Encre personnalisée = 4 écus l'unité

La Maison ne fait pas crédit. La Maison ne prend pas en charge les moyens et gros colis. La Maison accepte le règlement en sac de Maïs.


Il posa la petite enveloppe à proximité de lui, c'est qu'il l'avait vu souvent la Rouquine depuis qu'elle était devenue Conseillère, presque tous les jours, pour envoyer des courriers et du même temps, prendre le courrier de ses fan. Et bien justement en parlant du Loup, v'là-ti-pas qui arrivait ?
La Rousse en chair et en os


- B'jour jeune fille ! vous'avez du courrier ! Comme d'habitude d'ailleurs ! Avec tous ses parchemins vous aurez de quoi vous chauffer cet hivers ! mouahahaha ! C'était apparemment une blague commune dans les services relais courriers.
Mahelya
Un pli urgent à envoyer à sa moitié. Un courrier de commande de tissus. Sans compté le petit billet pour prendre des nouvelles d'Harchi. Montrer à tous qu'on pense à eux, ça n'a pas de prix mais pour envoyer les courriers, il a le Relais Courrier tenu par un certain Jean
Voipluvitekemonombre. D'un pas décidé la petite Flammèche se dirigeait donc vers son second bureau tant elle avait passé du temps ici à envoyer courriers pour le Conseil, la COLM et personnel. La petite cloche au-dessus de la porte indiqua à jean son entrée, même si le postier n'en avait guère besoin.


- Bonjour, Jean ! Oh vraiment du Courrier ? Puis-je ?

Elle se saisit donc de la petite enveloppe tendue et la décacheta immédiatement.

Citation:
    Ma très chère Mahelya,

    Je me languis de vous, mon adorée.
    Je suis si loin dans mon armée. Mes pensées volent vers vous emportant avec elles un peu de mon amour.
    A chaque pas qui m'éloigne, je sens ma vie s'éloigner également. Je désespère de pouvoir déposer, à nouveau, mes lèvres sur les vôtres.
    L'excitation d'un possible combat, et de la mort qui peut s'en suivre, n'est rien comparé au chagrin qui étreint mon âme en votre absence.
    Je n'ai qu'une hâte, celle de vous rejoindre et de nous unir en la cathédrale.

    Votre dévoué

    Ilia

A sa lecture, elle eut l'impression que son coeur s'arrêtait, des larmes ruisselaient sur ses joues. Immédiatement elle se saisit d'une plume, d'un parchemin et d'un pot d'encre noire. Déjà la pointe grattait le vélin avec frénésie.

Citation:
    Mon beau Soldat Ilia,

    Votre lettre a déclenché en moi un tourbillon d'émotions. D'abord ravie, heureuse de vous savoir en vie et en bonne santé, terriblement joyeuse d'avoir une preuve indéfectible de l'amour que vous me portez. Mais ensuite, chagrin, tristesse et douleur m'ont entourée de leur sombre mantel. Votre Lettre me rappelle que trop brutalement la dure réalité : Vous êtes si loin de moi mon aimé. Ces mots à l'encre noire couchés de votre main sur ce parchemin vivifient et titillent la douleur qui étreint mon coeur depuis votre départ.
    Les ténèbres sont tombées sur l'étincelle dont la lumière dangereusement vacille en votre absence.
    Loin de vous c'est la peine qui me tient compagnie et hante mes nuits. Ajoutez à cela la visite récurrente de son amie perfide et vicieuse, l'Inquiétude quand je pense aux possibles combats qui vous menacent. Toutes deux n'étaient à l'origine pas invitées sous mon toit, mais semblent pourtant s'y être installer.
    Mon coeur saigne, mon âme pleure.
    Revenez-moi vite mon bel Ilia.
    Ecrivez-moi encore. Je préfère souffrir par les mots écris de votre main et pensés de votre coeur, que par l'ignorance.

    Votre Éternelle,
    M.

D'un rapide geste, elle essuya les larmes qui brouillaient sa vue avant de rédiger de nouveau deux petits morceaux de Parchemin.

Citation:
    Mon Cher Harchi

    Voilà bien longtemps que tu ne m'as pas donné de tes nouvelles, aussi je prends la plume pour t'en donner des miennes.
    Je n'arrête pas une seule seconde, tu me connais je suis infatigable, pourtant j'aurai bien besoin de tes conseils mea custos angelus (*). Tu me manques le sais-tu, et te revoir lors du bal m'a fait le plus grand bien.

    Prends soin de toi
    filia solis (**)


Le dernier fut plus court.

Citation:
    Firmin,
    Je vous achète ce jour tout vos rouleaux de satin pourpre.
    Merci par avance de les faire porter à mon atelier.
    Mahelya

Les yeux encore rougit, et le précieux parchemin d'Ilia encore serré entre les mains elle sortit sa petite bourse en cuire et se mit à compter les piécette.

- Alors voyons voir, pour répondre à ma lettre j'ai utilisé une plume, trois parchemins et un fiole d'encre, plus deux envois en lettre simple et un envoi en lettre simple mais rapide ce qui doit nous faire : 6,68 écus. Tiens je n'ai pas de monnaie garde donc le reste.

Elle le salua avant de sortir prestement. Rentrer chez elle à présent voilà tout ce qu'elle désirait. Ainsi pourrait-elle laisser éclater son chagrin à l’abri des regards indiscrets.

_________________
Lettre postée avec accord du joueur d'Ilia.
(*) ange gardien en latin
(**) fille du soleil en latin.

_________________
Samhuinn
La petite troupe de soldats avait monté le camp pour la nuit. Assis autour du feu, chacun se restaurait.
Certains devisaient, échangeaient des souvenirs.
D'autres s'abreuvaient des ragots d'un marchand ambulant venu les rejoindre et profiter de la sécurité qu'ils pouvaient lui offrir.

Ilia s'isola un instant. Il s'était procuré plume, encre et parchemin auprès du marchand.
Le jeune soldat s'intalla donc à l'écart et entreprit la rédaction d'une lettre à l'attention de Mahelya.



Citation:
Mon douce pensée,

Nous sommes séparés pour l'instant mais pas distants pour autant...
Je sais que notre amour sortira grandi de cette épreuve de l'éloignement.
Je m'ennuie de votre regard posé sur moi, du charme de votre voix, de votre douce chaleur.
Toutes ces manifestations de vous devenues synonymes de bonheur.
Mais je m'encourage jour et nuit en attendant le moment où nous serons enfin réunis.

Mon aimée,

La nuit semble se parée de mille scintillements. Qu'il aurait été si agréable de partager ce spectacle à vos côtés !
Les astres, accrochés au firmament, ne font que m'éclairer de mélancolie.
Pâle lueur du désespoir qui ronge mes entrailles.
Ma mie, mon coeur se déchire à chaque pas qui m'éloigne de vous.

Je garde, au fond de moi, la satisfaction de nous savoir bientôt mariés.
Bientôt nous aurons un foyer, un havre, un nid au sein duquel nous pourrons nous blottir et nous protéger l'un l'autre.
Bientôt je rentrerais et, lorsque je verrais de la lumière aux fenêtres de notre demeure, je sourirais.
Je serais heureux car je pourrais enfin me dire :
Je suis rentré ... Je suis à la maison.

Mon tendre amour, ma douce folie, la flamme qui me réchauffe lorsque le froid se fait piquant,
Ma vérité, ma certitude, ma vie, mon éternité.

Vous êtes tout cela et plus encore.

Amoureusement vôtre,

Ilia



Le jeune homme roula le parchemin et le lia d'un fil qu'il arracha de sa chemise. Mahelya se rappellerait certainement.
Elle saurait qui était l'expéditeur du rouleau avant même de l'avoir lu.
Ilia donna le parchemin au marchand avec la promesse de le faire parvenir, dès le lendemain, au relai.
Firmin, incarné par Mahelya
Une petite joie avait étreint le cœur du Tisserand lorsqu'il avait reçu la petite lettre de Mahelya. La jeune fille se remettait au travail et c'est son tissu qu'elle avait choisi pour ce faire. Faisant préparer les rouleaux demandé par son apprenti qui devait ensuite les livrer, rue de la Justice à Limoges. Firmin se rendit au Relais courrier.

- Bonjour Jean, pouvez-vous me vendre un parchemin, une plume et une encre personnalisée ? Couleur Indigo, j'ai utilisé ma dernière fiole hier.

Une fois que du postier, il eut obtenu tout ce qu'il voulait, il rédigea alors une courte réponse à la Petite Rouquine.

Citation:
    Jeune fille, bien le bonjour !

    Je suis ravie de constater que vous vous remettez au travail dans votre atelier. Roland est d'ors et déjà en chemin pour vous porter votre commande.
    Trois rouleaux en tout. Pour la modique somme de 59 écus. C'est un peu cher il est vrai, mais satin de meilleure qualité, jamais vous ne trouverez.

    Sachez aussi qu'il me reste du vert amande, avec vos yeux et votre chevelure, ce serait une couleur tout a fait adaptée pour que vous brillez cet été.
    Dans l'attente de vous lire.
    Cordialement,
    Firmin.


- Cela sera un envoi rapide, s'il vous plait !

Le tisserand, après avoir cacheté le plis, laissa à Jean les cinq écus cinquante huit deniers et quitta le relais.
Samhuinn
Ilia était entré dans une taverne de Ventadour. "Au Gardon Tranquille" que ça s'appelait.
Point de gardon dans cette taverne mais, plutôt, un hibou mangeur d'oreille.
Et point de calme non plus à la réflexion, une franche rigolade en tout cas.

Ilia s'était installé à l'écart pour y écrire sa lette à Mahelya. Lettre quotidienne auquel il tenait beaucoup.
Dans la taverne, seules des femmes étaient présentes. A croire qu'il n'y avait que la gente féminine qui côtoyait les troquets à Ventadour.
Tout compte fait non, Jestak était assis dans un coin près de Chris. Les seules mâles du lieu étaient de Bourganeuf.
Peut-être les hommes étaient-ils partis à la guerre ou travaillaient-ils afin de payer l'ivresse de leurs dames.

Quoi qu'il en était, Ilia sortit un parchemin, une plume et l'encre qu'il avait acheté la veille.




Citation:
Ma douce promise,

Nous sommes arrivés à Ventadour.
L'autre bout du monde pour mon coeur déchiré.
Je pense sans cesse à vous. Je me languis de votre présence.
J'espère que nous rentrerons bientôt.
Deux soldats de Bourganeuf quittent la ville ce soir. Je prie pour que les ordres soient de les rejoindre demain.

Quand je rentrerais, je viendrais vous voir. Je ne vous quitterais probablement plus.
Sauf si l'armée me le demande bien évidemment.
Ce qui est sûr, c'est que j'essaierais de m'installer dans la même ville que vous.
A moins, bien sûr, que vous ne veniez à Bourganeuf.
Il me tarde tellement que nous nous unissions.

Aujourd'hui, la route a été tranquille.
Nous n'avons croisé que très peu de monde entre Limoges et Ventadour.
Je ne sais même pas si j'ai le droit de vous en parler.
Y a-t-il seulement un secret dans cela?

Il se fait, malheureusement, tard. Je vais devoir regagner la petite troupe.
En chemin, j'ai appris pour les élections. Les gens ne parlent que de ça.
Et surtout de qui succèdera à la Comtesse.
La population fonde de grand espoirs sur l'avenir.
Il me semble, également, que la plupart regrettent déjà son Altesse.

J'en profite, par la même occasion, pour vous féliciter.
Je suis fier de vous savoir membre du futur conseil.

Je vous appartiens,

Ilia



Le jeune homme enroula le parchemin, comme la veille, comme il le ferais à chaque fois.
Il retira un bout de fil de sa chemise qui commençait à perdre en taille. Le soldat noua le fil autour du parchemin.
En quittant la taverne, il déposa le rouleau au relai de la ville.
Un_vendeur
[Jean Voipluvitekemonombre]

Les prunelles sombres du postier regardaient les trois lettres pour la petite Mahelya, elle n'était pas passée hier et ce n'était pas dans ses habitudes, certes récentes, mais habitudes tout de même. Pensif, il se gratta la barbe naissante sur son menton. Peut-être devrait-il aller lui porter. Elle n'habitait pas très loin et elle s'était toujours montrée très gentille avec lui, aussi pourrait-il en faire de même pour une fois. Pas le temps de réfléchir plus encore qu'un nouveau client rentrait dans la Boutique. Un Étranger.


- B'jour M'sieur, je peux vous aider peut-être ?

- Merci, je vais juste vous acheter un parchemin et un envoi rapide, j'écris à ma femme pour lui dire que je ne tarderai plus.
- Ah elle va être contente, vot' bonne Dame. Tenez voilà, ça f'ra un écu et 8 deniers.

Citation:
    De moi à vous,
    Je rentre bientôt attends-moi avec les enfants. Faut qu'on parle.
    Je vous embrasse.
    Hector.

La lettre de l’Étranger fut écrite rapidement, et bientôt Jean se retrouva à nouveau seul dans son relais. Retour aux pensées vers la petite Rousse dont les trois lettres n'avaient pas quitté son pupitre. C'était quand même étrange qu'elle ne soit pas passée. Enfin pour l'heure il avait un petit parchemin à faire partir. Aussi il se leva lentement et prit la direction du Pigeonnier. Pour l'envoi rapide, nul doute, Ruban serait parfait, gras et musclé. Bref un champion !
Mahelya
Seul le bruissement de l'étoffe miel sur le pavé brisait le silence de la rue. La frêle silhouette déambulait déjà parmi les ombres de bois, de torchi et de chaume qui constituaient les bâtiments principaux de la Capitale, alors même que les rayons du soleil tardaient encore à ce lever. Il était tôt, très tôt. L’Étincelle brillait déjà pourtant, debout bien avant les premières lueurs de l'aube. Son pas était léger mais lent, presque suspendu, on avait l'impression que jamais elle ne foulait le sol de ses chausses délicates. Gracile et vive la Flammèche évitait facilement les ordures qui jonchaient le ruisseau centrale de la rue. La rue étroite n'avait que pour seul éclairage la lanterne qu'elle avait pensé à emporter. Les chiens et chats errants flânaient encore librement et maître de l'espace pour quelques minutes seulement, car bientôt les marchands sortiraient leurs auvents, réduisant plus encore les capacités de circulation. Mais pour l'heure, c'était parfait. Trop tôt pour l'animation, trop tard pour les larcins.

La Flamme de la lanterne vacillaient doucement à la légère brise matinale, projetant sur les murs d'horribles monstres d'ombre. Un fin sourire se dessina sur le visage livide et tiré de la frêle Rouquine quand elle se dit que ses monstres, finalement, veillaient sur elle et sur ses pas. Pas à pas, la bâtisse convoité se rapprochait lentement. Il était tôt rappelons-le mais à n'en pas douter le relais serait ouvert. Quelques pigeons arrivaient quand d'autre partaient, offrant ainsi à Mahelya, un magnifique balais aérien. La porte fut poussé, et la clochette se déclencha. Presque fantomatique la Petite Rouquine bien pâle pénétra dans la Boutique.


- Bonjour Jean ...

Mais Jean n'était point là, peut-être était-il en train de nourrir ses fidèles coursiers. La Patience était une vertu, savoir attendre en silence aussi. Les émeraudes curieuses, détaillaient à présent le petit bureau consacré au courrier, la décoration était bien pauvre mais au moins était-il fonctionnel et pratique. Soudain trois parchemin encore cacheté de cire attirèrent son attention. Ils portaient son nom, et sur deux d'entre eux elle reconnut l'écriture familière de son cher Ilia. Son sang ne fit qu'un tour et son palpitant vint s'écraser contre sa poitrine. Et bien qu'elle montrait là une grande impolitesse, elle se saisit des trois plis et en commença la lecture. La première de Firmin, n'était pas une surprise, elle avait passé sa journée d'hier à son atelier à le ranger, réorganiser, modifier pour plus de clarté et de visibilité.

Pour les deux autres lettres, elle prit le temps d'en apprécier la saveur et la douleur. Les images du beau blond lui souriant lui revenaient en tête et son cœur se serra d'avantage, faisant remonter dans sa gorge le goût amer de leur séparation. Qu'il était insupportable d'être arraché ainsi l'un à l'autre.
Se saisissant d'un parchemin, d'une plume et d'encre, elle s'installa sur le fauteuil de la "salle d'attente" et entreprit de rédiger sa réponse.


Citation:
    Mon beau Soldat.
    Torturez-moi encore de vos mots. Je préfère cent fois, mille fois cette douleur à celle qu'impose l'ignorance et l'absen ...........

La Porte de l'arrière boutique venait de cogner, faisant sursauter la jeune fille qui dans sa stupeur répandit quelques gouttes noires sur le parchemin où elle avait commencer à coucher quelques mots. Les pas bourrus de Jean indiquaient qu'ils revenait vers son pupitre.

- Bonjour Jean. Tu m'as fait une sacré frayeur aussi vais-je te reprendre Parchemin, Plume et Encre. L'accueillit-elle dans un divin sourire.
_________________
Un_vendeur
[Jean Voipluvitekemonombre]

-Ah vous voilà Rousselotte, béh vous'êtes bien matinale. Vous-êtes tombé d'lit ou quoi ? J'allais v'nir vous voir ! j'ai du courrier pour vous. Attendez vois j'l'avais posé par là.

Les onyx du postier se posèrent alors sur la jeune fille qui et c'est bien ce qu'il remarqua d'emblée, détenait déjà les fameuses lettres. Un sourire s'esquissa sur son visage. La petiote devait avoir un courtisan, il avait bien remarqué la même écriture chaque jour. Et il semblait que la jeune fille n'y soit pas si indifférente que cela, sinon jamais elle n'aurait osé se servir ainsi. Aussi s'approcha-t-il de son pupitre afin de lui remettre comme elle le lui avait demandé, parchemin, plume et encre, lui tendant les fournitures dans un sourire taquin.

-Bah j'vois qu'vous vous étiez servie. Rahhh les premiers j'vous les compt'rai pas après tout c'est d'ma faute si vous avez ratez.

Il regarda d'un peu plus près la petite Mahe, quelques chose avait changé dans son apparence mais il n'aurait su dire quoi. Elle était toujours parfaitement habillée, les couleurs de ses toilettes savamment assorties avec ses yeux et ses cheveux. Deux couleurs difficile à porter. La première fois qu'il l'avait vu rentré, comme nombre de ses congénères, il avait pensé à une sorcière. Au fil du temps qui passait, il avait appris à la connaître et à l'apprécier. Une ou deux fois, elle était venue sans raison particulière, juste lui apporter deux ou trois sac de blé pour nourrir les pigeons. Il pouvait donc bien lui offrir pour cette fois, le parchemin et la plume. D'autant plus qu'elle était un véritable petit rayon de soleil, toujours souriante, amicale et ... Pâle... Cela venait de le frapper, La Rouquine avait toujours eu un teint de perle mais ce matin, elle était blême et semblait fatiguée. Un teint cireux qui ne lui sied guère. Comme si elle n'avait pas dormi de la nuit, ou couvait une vilaine maladie. Ses joues étaient quelque peu creusées et sa silhouette semblait plus frêle et plus fragile qu'à l'ordinaire.
Haussement du sourcil droit. Suspicieux et curieux.


-Dites voir jeune fille, vous'avez pas l'air en forme. Vous'allez bien ? vous'êtes tout' pâle.
Mahelya
Le visage de la jeune fille pivotait de gauche à droite, faisant ainsi virevolter ses longue boucles rousses. La Flammèche gardait le sourire tandis qu'elle écoutait Jean s’inquiéter de son état d'épuisement avancé. Comment expliquer à ce brave Monsieur que c'est parce qu'elle avait perdu sa Moitié qu'elle se jetait à corps et à cris dans le travail ? Assurément il la prendrait pour folle, déjà qu'elle avait noté au début de leur relation professionnelle, son aversion pour les rousses, inutile de rajouter de l'huile sur le feu.

- Oh Jean ce n'est rien, je suis juste un peu fatiguée. Mais ça va ne t'en fait pas. Donne-moi plutôt un chiffon pour essuyer les tâches d'encre.


Et de lui sourire pour le rassurer, pas vraiment certaine que cela fonctionne. Mais au moins l’Étincelle essayait-elle de faire bonne figure.
Ses émeraudes se reposèrent doucement sur les trois petites lettres qu'elle tenait fermement entre ses mains fines. Même si elle était heureuse d'avoir des nouvelles de son Beau Soldat, une pointe d'inquiétude étreignit son cœur. Pas de Nouvelle d'Harchi... Pas le temps de retourner à Ussac depuis au moins deux mois, pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé...


- Dis-moi Jean, le Pigeon pour Ussac, est-il revenu ? hum peu importe, j'enverrai une seconde lettre là-bas...

Et dès qu'elle eut fini ses quelques mots, la pointe de la plume gratta avec frénésie le vélin précieux, porteur de nouvelles, de délivrances, d'inquiétudes, d'ignorance, d'agonie .... Un vrai réceptacle à émotions.

Citation:
    Mea Custos Angelus,(*)

    Pas de nouvelles. Mon cœur se serre. M'en veux-tu encore d'avoir quitté les terres d'Aldraien pour m'acquitter de mon rôle au Conseil Comtal ?
    Angelus, j'aurai tellement besoin de tes conseils et de ton réconfort. Pourquoi gardes-tu ainsi le silence ? Essaies-tu de me punir ?...

    Je regrette tant le jour où tu t'es éloigné de moi, où je me suis éloignée de toi. Notre lien si particulier s'en est brisé. Nous éloignant un peu plus chaque jour. Vas-tu comme tous les autres, toi aussi m'abandonner ? Suis-je ainsi condamnée à rester seule même lorsque je pensais avoir choisi une bonne famille ?

    J'ai si mal Harchi, je suis si déçue Harchi, j'aurai tellement besoin de ton regard bienveillant posé sur moi quelques instants.
    Tu me manques vieux Fou.
    Filia Solis.(**)

Les larmes doucement brouillaient la vision de la jeune fille. C'était bien la première fois qu'elle se livrait ainsi à son Vieux Valet. Une lame à peine sorti de sa ceinture, trancha une fine mèche de ses Boucles. La lettre fut ainsi cachetée d'une part d'elle. Si la peine étreignait son cœur, lors de la rédaction de la seconde lettre, elle s'intensifia allant jusqu'à l'envelopper d'une terrible froidure.

Citation:
    Mon Beau Soldat.

    Torturez-moi encore de vos mots ! Je préfère grandement cette souffrance à celle que me procureraient l'Ignorance et le Silence.
    Mes journées sont si vides sans vous à l'image de celle que je suis devenue depuis que vous êtes parti. Une coquille vide.
    Aussi la tristesse que je ressens à la lecture de ces quelques mots que votre main à coucher sur ce vélin, me rappelle-t-elle que je suis en vie.
    Vous me manquez mon cher Ilia, pas un jour ne passe sans que mes pensées ne s'envolent vers vous. Les ressentez-vous ? Volent-elles vraiment jusqu'à vous ?

    Sachez mon Aimé,

    Je garde précieusement chaque fil de votre chemise, n'ayant pas défait celui que vous aviez glissé autour de mon poignet. Il me rappelle que vous êtes bien réel et pas juste une divagation de mon Esprit.
    J'ai tendance à douter de tout. La Raison me fuit lorsque vous n'êtes pas près de moi. Aussi faut-il que je me concentre dans la lecture ou mon travail pour ne point devenir complétement folle. Que diriez-vous de moi à votre retour.

    Dans une de mes journées, suis-je tombée sur un poème d'amour, il semblait à s'y méprendre parler de ce que je ressens pour vous. Mieux qu'une explication, laissez-moi vous le copier.

      Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
      J'ai chaud extrême en endurant froidure :
      La vie m'est et trop molle et trop dure.
      J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

      Tout à un coup je ris et je larmoie,
      Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
      Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
      Tout en un coup je sèche et je verdoie.

      Ainsi Amour inconstamment me mène ;
      Et, quand je pense avoir plus de douleur,
      Sans y penser je me trouve hors de peine.

      Puis, quand je crois ma joie être certaine,
      Et être au haut de mon désiré heur,
      Il me remet en mon premier malheur. (***)


    N'y-a-t-il pas plus beau ressenti ? Plus doux malheur que d'avoir un cœur épris ?

    Mon Adoré,
    Gardez-le précieusement, portez le sur votre cœur. Je me meurs sans vous. Voilà donc réponse concernant un possible déménagement.

    Votre Étincelle,
    M.


Cette fois les perles d'eau salées glissaient sur les joues de l'Incandescente. Abondamment. Incontrôlable. Pourquoi fallait-il que tous l'abandonnent et qu'elle se trouva toujours seule. Encore, la lame d'argent fit son office, tranchant délicatement une fine mèche rousse qu'elle lia à la cire du plis.

- Que tout parte très rapidement Jean. S'il te plait.


Sans compter elle laissa une bourse bien garnie avant de quitter en silence la boutique, les joues toujours ruisselantes.

_________________
(*) Ange gardien en latin,
(**) fille du soleil en latin,
(***) Poème - Sonnet - de Louise Labé,

_________________
Harchi


La bouteille vide s'écrasa sur le sol. Le poing cogna le bureau avec force. L'homme au visage marqué par le temps s'était relevé. Ce matin là, pour la deuxième fois depuis à peine trois jours, il recevait une lettre d'Une Petite Étincelle qui l'avait abandonné. Voilà donc deux nuit qu'Harchi ne dormait pas relisant l'écriture appliquée et soignée, d'une rouquine qu'il aimait tout en la haïssant. Ne l'avait-elle pas oublié dans son Castel Comtal ? La voix de ses cauchemars recommençait à se manifester.
* Vois Imbécile, elle ne t'écrit que lorsqu'elle a besoin de toi. Tu n'es que cela pauvre Harchi, un pion qu'elle utilise pour combler le vide de sa vie * Vicieuse, pernicieuse, cette petite voix savait toujours comment le blesser mais en même temps n'était-ce pas elle qui logeait dans son Esprit ? Bien évidement qu'elle le connaissait. Le pas claudiquant, encore saoul de la veille, le vieux soldat s'approcha de la fenêtre et les opales contemplèrent l'horizon.
* vois faible que tu es ... Elle ne feinte même plus de s'intéresser à toi. La vie lui sourit et elle t'oublie. *


- Assez ! ... Tais-toi ...

L'homme aux cheveux blancs s'était appuyé sur la fenêtre et les opales avaient à présent disparues derrière leurs volets de chair. Loin de la Petite Flamme, le vieux Soldat perdait l'esprit, entendait des voix, et n'avait que pour seule compagnie qu'une jolie bouteille d'Anjou ou de Bourgogne, peut importait la provenance du moment qu'elle l'enivrait. * Raclure ! Débris ! Elle n'a pas besoin de toi. *
Cette fois le poing cogna contre la vitre, la rage et la colère semblaient sortir l'esprit d'Harchi de sa léthargie. N'était-ce pas sa Filia qui lui écrivait là ? N'était-ce pas elle qui s’inquiétait pour lui ? Et les derniers mots qu'elle lui avait écris, ne témoignaient-ils pas de sa souffrance ? * tu te mens à toi même * La voix déjà n'était plus que murmure lointain perdu dans les méandres de son esprit. Avec se léger regain d'espoir, le valet s'installa à son Bureau, il était temps de répondre à sa Flammèche essoufflée, sans jamais ne laisser transpirer la Folie qui gagnait l'esprit du Valet.


Citation:
    Filia Solis,

    Vos mots me pèsent et me blessent, mais me sauvent également de la détresse dans laquelle j'étais plongé depuis votre départ précipité.
    Mon Étincelle, je vogue déjà vers vous ! je vous sens fragile et en détresse. Je ne peut souffrir de vous savoir ainsi. Jamais je ne vous abandonnerai, n'ai-je pas toujours veillé sur vous ?
    Ussac se débrouillera bien sans moi pendant quelques jours. Pouvez-vous s'il vous plait demander à Bertille de préparer mon ancienne chambre dans notre vieille maison. Assurément je serai là bientôt.

    Prenez soin de vous petit Étincelle, que jamais votre flamme ne vacille.
    Votre dévoué, vieil Harchi.
Samhuinn
Ilia s'était assis dans l'herbe à la sortie de Ventadour. Hors de la ville, loin de l'agitation, il serait plus au calme.
Ilia sortit de sa besace ce qui lui restait de parchemin et d'encre. Il ne devrait pas oublier d'en racheter.
Il prépara sa plume que commençait à s'émousser. Un petit coup de couteau deci-celà, histoire de reformer le biseau et le passage de l'encre.

Ilia regarda le ciel, semblant chercher l'inspiration. La situation était calme, peut-être trop à son goût.
Il trempa le bout de la plume dans l'encre.


Citation:
Ma tendre Mahelya,

J'ai bien reçu votre poême. Il a fait monter en moi ce liquide que je croyais oublié.
Une larme a même roulé sur mon visage. Je n'ai pas eu le coeur de l'écraser.
Votre tristesse me chagrine mon adorée. Il me tarde de vous consoler.
Je garde votre mèche de cheveux et votre courrier dans une petite bourse que j'ai accroché autour de mon cou.
Elle pend prêt de mon coeur.

Ici, les jours passent et se ressemblent. J'en ai même arrêter de fréquenter les tavernes.
Je n'y trouve plus le divertissement des premiers jours. L'ennui me gagne.
L'ennui de vous, de vos bras, de vos sourires. Il me monte souvent des soupirs de lassitude.
J'ai hâte de vous revoir et je prie, chaque jour, le Très-Haut afin qu'il m'accorde le droit de vous serrer à nouveau contre moi.
C'est un voeu bien égoïste mais c'est le seul qui puisse me combler.

J'ai entendu parler d'un malandrin qui semait le trouble sur les routes du Comté.
Je boue de me savoir inutile alors que de pauvres gens se font brigander.
Qu'Aristote protège les voyageurs.

Hormi cela, je ne sais que vous dire. Le temps me semble monotone et insipide.
Je ne trouve plus goût à rien.
Vous me manquez et l'inactivité m'ennuie.
Je ressasse les même pensées, continuellement. Je tourne en rond.

Mais assez parlé de choses si peu intéressantes.
Chaque nouvelle de vous me passionne.
Comment se passe votre charge de Procureur?
Racontez-moi tout. Vous savez à quel point ma curiosité peut être maladive.
Je souris en y pensant.

Mahelya, mon aimée, vous êtes dans mon coeur à en déborder.

Votre fidèle épris,

Ilia


Ilia fit comme à son habitude. Il arracha un fil de sa chemise et le noua autour du parchemin. Il se leva et se rendit au relai, au pas de course.
Un_vendeur
[Jean Voipluvitekemonombre]

Les jours s'écoulaient et se ressemblaient dans son petit office de courriers. Ce matin-là encore deux lettres pour une jeune Rouquine. C'est qu'il commençait à vraiment la connaître maintenant. En effet depuis quelques temps pas un jours ne s'écoulait sans que la Petite Étincelle, comme tous se plaisaient à la surnommée, ne vienne faire s'envoler quelques parchemins de-ci de-là. Mais que pouvaient bien contenir toutes ses lettres ? S'il avait été curieux à n'en pas douté, il aurait sans vergogne regardé, lu, appris leur contenu. Il était vraiment aisé de décacheter un vélin proprement, de le lire et de le sceller de nouveau comme si de rien était. Mais Jean n'était pas de ces indiscrets. Il avait fait de son métier, son devoir, son rôle, sa mission. Elle semblait simple : Remettre à qui de droit et en temps respectables toutes les lettres et courriers qui s'arrêtaient dans son Bureau. Mais il y avait un engagement moral derrière tout cela. En effet si un courrier était perdu, n'était-ce pas lui que l'on accuserait ?

Heureusement le postier longiligne pouvait compter sur ses fidèles Pigeons pour préserver son honneur. C'était de magnifique volatiles de la race des pigeons biset, facile à domestiquer. Le secret pour un service relais parfait était de posséder dans son propre pigeonnier des oiseaux provenant des autres relais du Comté. Car ne disait-on pas que la seul chose que sait faire un pigeon c'est de retourner à son pigeonnier ? Ainsi étaient-ils plus performant et nourris au bon maïs Limousin à n'en pas douter, les pigeons, blancs, roux ou cravaté de Jean étaient les plus rapides du Royaume.
D'ailleurs il venait de les nourrir, il ne lui restait plus qu'un bon coup de balais et la journée pourrait commencer.

Ah mais avant il avait une petite chose à faire. En cette période estivale, le temps des remises était arrivé. Aussi sortit-il de son bureau, et fronçant les sourcils regarda son panneau d'affichage.


- Hum ...


Citation:
REMISES D'ETE TOUT A MOINS 50%

Lettre simple = 5 deniers - remise 2,50 deniers
Lettre simple mais rapide avec pigeon nourri au maïs = 8 deniers - remise 4 deniers
Lettre doubles feuilles = 8 deniers - remise 4 deniers
Lettre double mais rapide avec pigeon nourri au maïs = 10 deniers - remise 5 deniers
Pour toute page supplémentaire dix deniers supplémentaires seront demandés. - remise 5 deniers

Petit colis tenant dans la bourse en cuir d'un pigeon = 35 deniers - remise 17,50 deniers
Petit colis précieux tenant dans la bourse d'un pigeon = 50 deniers + assurance contre la perte de 5 écus. - remise 25 deniers + assurance contre la perte de 2,50 écus

Envoi de courriers massifs :
100 lettres = 4,50 écus - remise 2,25 écus
200 lettres = 8,50 écus - remise 4,25 écus
300 lettres = 12 écus - remise 6 écus
au-delà de 400 lettres forfait à 20 écus avec avis de réception. - remise 20 écus

Parchemin = 1 écus l'unité - remise 50 deniers
Plume = 50 deniers l'unité - remise 25 deniers
Encre noire = 3 écus l'unité - remise 1,50 écus
Encre bleue = 1,50 écus l'unité - remise 75 deniers
Encre personnalisée = 4 écus l'unité - remise 2 écus

La Maison ne fait pas crédit. La Maison ne prend pas en charge les moyens et gros colis. La Maison accepte le règlement en sac de Maïs.
--Aldo_le_garde
    Je suis Sancho de Cuba
    J'ai le sang chaud pour la Rumba
    En jouant des maracas
    Je fais tchik tchiki boum tchik tchiki boum (*)

Voilà que le plus coloré des garde du Castel Comtal avait décider de compter fleurette à une joli brunette, à qui lors d'un bal Rouge, il avait offert des fraises. C'est donc un Aldo fringuant et toujours vêtu d'étoffes églantines qui se présenta au Relais Courrier, se déhanchant comme un damné. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il avait le rythme dans la peau. Coup de rein par-ci, coup de rein par-là ! Et voilà !

- Bonjouro Jeanno, tu souvieno de moio ? Aldo le gardo du chateau o ! Je vieno pour compto fleuretto à une ancienno Comtesso ! Donno moio tout ce qu'il faut o ! j'ai eu ma soldo !

Enjoué ! Il ne vit pas le sourcil de Jean se lever à son entrée. Bien évidement que le longiligne postier se rappelait exactement qui il était, les hommes tout rose ça ne courrait pas les rues. Une fois équipé d'encre -rose- de parchemins et de plume. Aldo prit place sur l'un des fauteuil qui ornait le relais et commença à rédiger.

Citation:
Bello Comtesso !
Je penso à vouo tous les jouro !


- Aie Carambo non ! c'est ridiculo !
Et de tout effacer, de tout déchirer et de tout balancer, avant de recommencer au propre.

Citation:
Jolio Brunetto !


- Grrr ! Imbecilo ! Pourquoi pao Pruneau ...
Même rituel qu'un peu plus tôt ! Dernier parchemin ! Ultime chance de déclarer sa flamme.

Citation:
Chère Comtesso,
Jo voulaio, vous écriro, mais jo no saio pao quoi mettro.

Affectueusemento,
Aldo.


Aldo n'était pas doué, Aldo n'était pas un dragueur, mais qu'est-ce qu'Aldo était drôle. Il plia le parchemin, paya son du et laissa le vélin aux bons soins de Jean Voipluvitekemonombre.

_______________
(*) Sancho de Cuba chanson du film The Mask en version Française.
Seleina
Et c'était pour sa pomme d'aller déposer la lettre de la brune de Varetz, courtisée comme jamais.

Les boucles du jeune page Phylibert dansaient autour de sa bouille joufflue lorsqu'il arriva devant le type de l'agence postale.



J'ai deux plis, un pour un dénommé Aldo, résidant au castel comtal, l'autre pour Pinpin, résidant de Tulle la belle. Combien que j'vous dois ?


Et de déposer les deux missives soigneusement roulées et scellées par les soins de la parfumeuse, car tel était son prime surnom...

L'aldo pourrait lire la chose suivante lorsque il décachèterait la missive
:




Citation:
Limoges, le 7 juillet 1460

Cher Soldat Rose,

Bien le bonjour,

Votre petit mot m'a fait grand plaisir. Point n'est besoin de mots pour entendre. Vos fraises ont ravi mes papilles, je profite ici pour vous remercier vivement de cette délicate attention.

J'espère que vos gardes se passent au mieux et que votre uniforme se verra généraliser. J'imagine bien le comte sortant entouré par une garde rapprochée de votre prestance.

Si vous croisez la jeune Mahelya, faites lui part de mon amitié et veillez sur elle pour moi.

Amitiés Aristotéliciennes,


Seleina Romans.








Pinpin recevrait ce pli quant à lui. Ayant dissout son armée, peu après que le conseil ait changé de main, la brune tenait à le remercier de son discret mais néammoins efficace soutien durant son règne.



Citation:
Limoges, le 7 juillet 1460

Cher Pinpin,


Salut et respect,


Cela fait quelques temps que je pensais prendre plume, et les heures s'égrennant, je la prends ce jour pour vous exprimer toute ma gratitude.

Pour votre aide à la défense de Tulle pendant ces longs mois de règne, toutes ces heures passées sur les remparts à servir vos semblables, à servir la province, soyez remercié mille fois.

Sachez pouvoir compter sur moi en toutes circonstances.

Que le Très Haut vous bénisse.

Bien à vous,

Seleina Romans




_________________
Maître à La CoNfRéRiE.
Firmin, incarné par Mahelya
Puisqu'il y avait des réductions au Relais Courrier, le vieux tisserand se rendit donc auprès de Jean Voipluvitekemonombre. Il n'avait pas eu de nouvelles de la Rouquine et cela commençait à l’inquiéter. C'est qu'en général, elle ne disait jamais non à des étoffes vertes. Des tissus dont, on disait qu'ils portaient malheur rien qu'à cause de leur couleur. La Jeune fille, elle y voyait l'espoir, et le vieux Firmin la comprenait. Non seulement elle avait les yeux vert, mais en plus elle était Rousse. Deux tares qui en temps normal envoyaient les enfants dans des couvents à vie, ou parfois même directement à côté du Très-Haut. S'il avait bien suivit, elle avait connu la première solution et à force de travail acharné avait réussi à ce faire une petite place dans le monde actuel.
Pour lui, les seules qualités acceptables d'une personne ne se décidaient pas à la couleur de ses cheveux ou de ses yeux, mais bien à ce qu'elle avait dans le cœur. De ce coté là, la Rousselotte était une personne tout à fait agréable et charmante, à l'esprit vif et aiguisé. Il avait eu plaisir à converser avec elle sur les tissus, les points, la couture et les coupes. Que voulez-vous, Tisserand un jour, Tisserand toujours.

Il était donc enfin arrivé, sa petite fiole d'encre indigo et sa plume dans la poche. Un page était également présent.


- Bonjour Jean, je n'ai besoin que d'un parchemin aujourd'hui. Et un envoi rapide cela va sans dire.


Il fut servit et le jeune page fut encaissé. Tout de suite, sans perdre de temps, il se mit à aligner les mots sur le vélin.

Citation:
Jeune fille bien le bonjour !

Je m'attendais à avoir de vos nouvelles. Il n'en fut rien, à ma grande surprise.
J'espère que vous n'êtes point souffrante et que vous vous portez bien.
Un excès de bile jaune serait fort mal venu à la belle saison.
Bien que ce soit l'humeur qui y prédomine à cette époque, il n'est point bon de tomber dans les excès. Tout comme il n'est point bon pour une femme d'aller à l'opposé de sa nature. (*)

Je vous informe cependant avoir mis de côté les rouleaux de tissu vert amande. J'espère me faire du soucis pour rien et avoir très prochainement de vos nouvelles. Je ne doute pas que vous soyez une force de la nature.
Si, ma foi, tel n'était pas le cas, sachez que je connais un très bon médicastre, du nom de Baumedi Cinal.
Au plaisir de vous lire,
Cordialement,
Firmin.


L'homme fort occupé, ne s'attarda pas plus encore dans le relais courrier. Il paya son dû et sortit immédiatement. D'autant plus que la rumeur disait que des étoffes venue de très loin arriveraient ce jour sur le marché.

_____________________
(*) Théorie des humeurs (médecine du Moyen-Age) : 4 humeurs cohabitent en équilibre dans le corps humain : la bile jaune est chaude et sèche, elle domine en été, le sanguin chaud et humide, domine au printemps, le phlegme, froid et humide, est prépondérant en hiver et la bile noire, froide et sèche, domine en automne.
La maladie vient d'un déséquilibre des humeurs.
A l'époque la femme est considérée plus froide et plus humide que l’homme. Donc en totale opposition avec la Bile Jaune.
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