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[RP] Relais Courrier

Mahelya
Ayant enfin pu trier toutes les missives qu'elle recevait, la Frêle Rousse au ventre arrondi de six mois put enfin apporter des réponses.

Citation:

    A Andréa de Mortemart Amnell
    De Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, Régente du Limousin et de la Marche,

    Salut et Paix,

    Je tenais tout d'abord à vous remercier pour vos félicitations et de vos bons voeux quant à la teneur du Mandat que je mènerais. En tout cas je peux vous assurer que je donnerai mon maximum pour le Limousin et la Marche.

    Puis, je souhaitais vous remercier pour le don que vous vous apprêtez à faire au Comté, il est vrai que nous manquons de céréales et j'ai bien peur que ce soit une situation récurrente dans le Royaume de France. Je me suis permise de transmettre votre missive à notre Bailli, la Comtesse Antonia et à notre Cac, le Seigneur Zeinar, puisque c'est avec eux que vous devrez passer pour les transactions.

    Encore une fois, je vous remercie vivement.

    Amitiés,

    Fait à Limoges le 3 septembre 1461,

_________________
Andrea.
C'était toute une logistique qu'il avait du mettre en place en peu de temps, cinq jours sablier en main pour rassembler quantité de céréales.
Il faut dire qu'il avait nombre d'interlocuteurs dans les villes avoisinantes qui lui devaient pas mal de services.
C'est donc au pied levé que chacun avait répondu présent, il ne lui restait plus qu'à annoncer la nouvelle à la régente :



Citation:
A Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, Régente du Limousin et de la Marche,
De Andrea de Mortemart Amnell,

Très chère,

Voilà quelques jours nous vous faisions part de notre engagement pour le comté en matière d'approvisionnement en céréales.
Aujourd'hui je puis vous annoncer avoir rassemblé cent quarante sacs de blé ainsi que cinquante sacs de maïs.
Cela reste encore une petite quantité, aussi j'entame un voyage dans des comtés et duchés plus éloignés pour pouvoir fournir en conséquence.

Faites moi savoir les marchandises qui seraient nécessaires au comté afin que je fixe d'avance quantité et prix auprès de mes contacts locaux.

Sachez enfin que j'envisage de me relancer en politique comtale dans les mois à venir et je serais honoré de pouvoir rejoindre Roses aux prochaines élections si vous le souhaitiez.

Je reste à votre disposition et vous adresse à nouveau tout le respect qui vous est dû.

Respectueusement.

Fait à Limoges le 8 septembre 1461
Andrea de M.

_________________
--Albin..
Citation:
A Sofja Jagellon de Port Kar,
De, Albin d'Ar Sparfel


Très chère amie,

Voila bien des jours que j'aurais du vous écrire mais un contretemps m'en a empêcher.
Vous m'aviez demandé de vous écrire une fois arriver prêt de ma soeur, mais ma soeur est chez ma mère elle a que 10 ans et Sarah n'est pas tout à fait m soeur puisque comme moi elle a été adoptée par Hersent. Seulement, hersent étant à Reims et Sarah restée à Compiègne j'ai pu veiller un peu sur elle mais depuis vendredi nous sommes partis à Varennes où nous avons trouvez mine fermée. J'ai pu ainsi cueillir quelques fruits et après avoir écrit directement au nouveau duc de Champagne j'ai enfin eu mon Laisser Passer pour Reims.

Par la suite nous restons quelques jours à Reims puis rentrons dans le Limousin et revenir plus fort encore et m'investir, aider de nouveau le comté de la manière dont on voudra bien de moi...si toutefois on veut encore de moi dans ce comté.

Je suis ravi d'apprendre le retour sain et sauf, même si amaigri, de votre époux, je souhaite qu'il se rétablisse et retrouve sa force d'antan et qu'il veille bien sur vous et Galaad.

Concernant Nikolaï, j'ai eu vent de son état bien avant que vous m'en parliez. J'eusse dit que je souhaitait qu'il se rétablisse et que je prierais pour lui. J'avais évoqué le point commun que je peux avoir avec lui, il cherche la jeunesse éternelle moi je cherchais à plaire encore plus à la personne aimée chaque jour et tout comme lui je me suis petit à petit détruit, fort heureusement je me reconstruis. Espérons qu'il arrive lui aussi à se relever.
D'ailleurs j'ai trouvé un nouveau dictons pour ma famille, ma mère dit toujours "un Ar Sparfel démissionne pas il claque la porte" moi je dirais maintenant " un Ar Sparfel tombe pas, il trébuche mais fini toujours par se relever."

Je ne sais pas si je peux vous dire à bientôt au vu de ce qui m'a été demander.



Sofja
Sofja avait été cloué au lit par un vilain rhume. Le temps changé et voilà qu'elle avait attrapé mal à profiter des extérieurs. Mais l'été avait bien été trop court pour elle alors elle le poussait autant qu'elle pouvait, tournant le dos à la fraicheur. Bien mal lui avait prit mais elle avait tous le temps nécessaire pour répondre à ses missives.


Citation:
A Albin d'Ar Sparfel,
De Sofja Jagellon de Port Kar,

Mon cher Albin,

Voilà une missive qui transpire de rebondissements, de joie, d'envie, voilà comment j'aime te voir, te lire. Je suis heureuse que ce voyage t'ai fait autant de bien. Je ne pouvais t'imaginer dépérir.

Par contre je te souhaite bien du courage pour vouloir t'investir en Limousin. Gueldnard, fidèle à lui mesme en puant de fierté, a ouvert une estrade pour donner l’envie au Limousin de s’investir. Il le fait tellement bien que les quelques personnes, deux en tous, ont préféré abattre leur carte par désespoir. Il a toujours réponse à tous et les idées des autres sont à mettre avec les cochons.

Tu vois, j’avais encore un espoir, mais en entendant cela de mes domestiques, cela a complètement anéantis mon envie d’engagement. Pourtant tous me rattache à ce Comté… je ne sais plus quoi faire. Je vais aller retrouver mon frère dans les prochains jours en Normandie, je verrai bien à mon retour si j’y vois plus clair.

Je ne serais surement pas là à ton retour, si tu as besoin d’un logement, dis le moi, mon personnel t’ouvrira les porte du domaine.

Tu vois que je pouvais te le dire « A bientôt mon ami »,
Je t’embrasse,

Sofja Jagellon de Port Kar




Une autre missive était de rigueur. Pendant sa convalescence, son époux avait échangé quelques missives avec Anna pour prendre de ses nouvelles. Apparemment la réponse fut sans appel, cette dernière ne souhaitait pas revoir sa grande sœur et accepter « à la rigueur » la visite de Bosk. Autant vous dire que cela fut le meilleur des médicaments pour faire bondir Sofja qui rentra dans une colère noire, il lui fallait des explications. Heureusement que son mari était là pour faire tampon et la forcer à faire preuve de diplomatie.

Citation:
Anna,

Ma missive va être concise mais essentielle car j’en perds l’usage de mes jambes, de mes mots tellement que je suis anéantie.

Bosk vient de m’apprendre le ton de vos échanges par missives de ces derniers jours. A ma très grande surprise, je ne suis pas la bienvenue chez Anthy afin de te rendre visite ainsi qu’à mon neveu. Puis-je savoir pourquoi ?

La dernière fois que je t’ai vu cela était pour ton accouchement… m’en veux-tu pour mon retard lors de ta délivrance ? Je pensais m’être excusée et t’avoir expliqué la raison.

Ou est-ce pour une autre raison que je n’arrive pas à trouver ? En tous cas ‘ai besoin de savoir pour m’expliquer avec toi, je ne peux supporter une telle relation.

Sofja,

_________________
Azalee.
Anna était à la chambre, près de son homme et de leur fils, à discuter de leur avenir notamment quand un pigeon vint se poser sur le bord de la fenêtre. La jeune femme abandonna l'étreinte chaleureuse pour recueillir la missive. Le sceau était sans appel, cela venait de Bellegarde.
Sur la table de chevet, tronâit encore la dernière missive de son beau frère.


Citation:
Ma petite belle soeur,

Je viendrai te mettre une fessée, si tu me dis que je ne peux voir ton fils !
Au besoin je viendrai seul, ca ne me pose aucun probleme.
Enguerrand est bien evidement ton fils et c'est bien sa mère qui sait ce qui est le mieux pour lui.

En ce qui concerne Albin, j'ai bien compris que c'est de l'histoire ancienne pour toi.
Albin est un brave jeune homme, un peu instable à mon gout, et pret à s'enflammer pour peu de choses, peut etre n'aurait il pas fait un bon père à l'age actuel. Ce n'est que mon humble sentiment. Ca ne lui enleve pas ses qualités. J'espere qu'il trouvera un équilibre prochainement.

Ce que je te souhaite ... c'est que tu aies trouvé la bonne personne pour t'accompagner, c'est bien là l'essentiel, pour que ton fils se sente comme dans un cocon.

Quant à ta soeur, c'est en chef de famille qu'elle raisonne, comme la détentrice de votre nom JAGELLON. Et que tu le veuilles ou non, j'irai lui toucher deux mots sur le sujet, car s'il y a bien une chose qui me met en boule, c'est que deux soeurs se fachent.
Je tâcherai d'etre diplomate comme toujours.

Porte toi bien ma filleule, tâche de faire de bonnes nuits ... ou de tres courtes avec ton amoureux !

Je t'embrasse affectueusement.

Bosk


Combien elle adorait son parrain, pour ses mots, sa diplomatie et son côté posé. Tout le contraire de sa soeur.
La lettre fut décachetée et la Jagellon pu reconnaître l'écriture de son ainée dans ces brèves lignes. Après tout, ce n'était pas à sa petite soeur qu'elle allait s’épancher, elle n'en valait pas la peine apparemment, ne se déplaçant qu'a la dernière minute pour voir son neveu alors que la benjamine s'était précipité à son accouchement. Mais ce n'était pas vraiment de cela qu'elle lui en voulait. Elle avait vécue à Bellegarde, s'était liée d'amitié avec les gens de la maisonnée, qui lui rapportaient souvent des nouvelles, faute d'en avoir de l'intéressée, et dont celle d'une correspondance.
Aussi, sous les yeux de son brun, Anna prit la plume, un parchemin entier, parce qu'elle avait au moins la politesse d'écrire une missive pleine, et apposa les mots, agacée.


Citation:
Sofja,

Ma missive sera non pas concise mais directe. Je ne vais pas aller par quatre chemin.
Je prend néanmoins le temps de te demander comment tu vas depuis nos retrouvailles plus joyeuses ?

Je ne t'en veux pas (trop) pour l'accouchement, mais cela concerne bien évidemment mon fils.
Je te connais, je sais pertinemment ce que tu penses, et je serais même presque tentée que tu croirais avoir raison.
Que ce soit claire : il est MON fils. Et celui d'Anthy. Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, quoi que tu veuilles.
Je ne mentirais jamais à mon enfant, mais il n'aura qu'un véritable père, pour sa stabilité, car je veux le mieux pour lui. Le sang ne fait pas tout, loin de la.
Anthy est, et je le répéterais sans relâche, celui qui a été la durant la fin de ma grossesse, à l'accouchement, qui a coupé le cordon, qui maintenant vis à mes côtés, aime Enguerrand, lui transmettra des valeurs et l'élèvera avec nos enfants à venir.
J'aimerais par conséquent que tu respecte ceci et t'abstienne de ramener ton ami, que Bosk à bien cerné, près de notre vue -non pas de la tienne- ou encore de lui parler de MA famille. Que tu respectes notre choix.
Il n'y a que ce point qui me chagrine, chaque jour, car le reste de ma vie est empli de bonheur et j'ose espérer que tu pourras un tant soit peu comprendre afin que l'on puisse à nouveau parler sereinement.

Embrasse Bosk et Galaad,
Anna


Elle pli la missive et la confie au même pigeon, ce dernier connaissant bien la route de Bellegarde. Si la réponse lui revenait négative, elle saurait à quoi s'en tenir et prendrais les mesures nécéssaires.
Doucement, sa main vint se loger dans celle du forgeron, la serrant. Il était la pour soutenir leur famille, tout comme elle, lionne à ses heures perdues.
Sofja
C'est vrai que depuis le départ précipité d'Anna du domaine, les deux femmes n'avaient plus trop l’occasion de se voir. Faut dire que ces derniers mois entre la levée de ban qui les avait affaiblis, la délivrance d'Anna et de sa nouvelle idylle amoureuse avec Anthy, entre tous, Sofja l'avait laissé voler de ses propres ailes. Elle lui porta donc autant d'intérêt qu'elle en faisait avec son frère.

La réponse de la missive arriva. Voilà que la petite sœur leva un point de discussion qu'elle n'avait eu qu'avec le père de l'enfant, Albin et par missive. Mesme avec son mari elle n'avait pas eu l’occasion d'en discuter. Alors puisque cette dernière connaissait si bien les pensées de sa sœur, Sofja prit la plume pour lui répondre.


Citation:
Anna,

Je vais aussi bien que possible, me remettant d'un mal qui m'a cloué au lit pendant plusieurs semaines. Et toi ?

Tu fais les choix que tu veux, je ne m'en mêlerai pas mais ce n'est pas pour autant que je les accepte à mon niveau. Je ne trouve pas cela respectueux envers Albin, je ne pense pas que tu aimerais qu'on t'enlève ton identité de mère.

Mais soit, tu le veux ainsi, j'espère juste qu'un jour la roue ne tournera pas et que ton fils ne t'en voudra pas toute sa vie de l'avoir privé de toute relation avec son père.

Comme les conseils que je vous ai donné au début de votre relation avec Albin, ce n'était que des mises en gardes, je n'ai rien imposé, vous en avez souffert au final.
En tant qu'ainée, je me dois de te dire ce que je pense... tu en fais ce que tu veux après.

J'apprécie énormément Anthy, je suis persuadée qu'il fera un très bon beau-père pour Enguerrand, tous comme il sera un bon père pour vos futurs enfants, tous comme il sera un bon époux pour toi.

Pour Albin, je respecte ton choix de l'effacer de ta vie et toi, acceptes de me laisser la liberté dans les choix de mes amis.
Je t'en remercie d'avance.

Je trouve dommage que la discussion doive se faire ainsi mais au moins nous avons toutes les deux les explications nécessaires. J'ai ton avis, tu as le mien, maintenant c'est une page qui se tourne. Tu sais que je ne suis pas rancunière !

J'espère qu'avec Bosk nous aurons la joie de pouvoir venir voir cette nouvelle petite famille qui est désormais la tienne. Je sais le bonheur que cela apporte, je ne peux que te le souhaiter.

Je t'embrasse,
Sofja

_________________
Azalee.
La réponse ne tarda pas, après tout il n'y avait que quelques lieux entre les deux domiciles.
Et cette dernière ne surpris en rien Anna qui s'attendait bel et bien à ces mots, ayant deviné juste. L'essentiel n'avait été compris. Elle soupira, elle avait eut un bref espoir et les mots faisaient encore crisser ses dents.
De sa plume, elle répondit pour clore :


Citation:
Sofja,

J'accepte ton avis et peut tenter de le comprendre. J'accepte tes conseils également mais tu ne vois que de ton point de vue seulement. On peut très bien penser quelque chose de différent, tout en respectant les choix de l'autre.
Je sais que j'ai fait erreur avec Albin, j'étais aveuglé par le feu de paille mais j'ai toujours avancé avec mes erreurs, je suis forte, je continuerais.
Florebo quocumque ferar.
Cependant parfois les avis entraînent des actions.

Albin n'a absolument rien d'un père, n'a aucun droit de se prétendre comme tel, et n'était même pas la dès le début de la grossesse, n'a jamais eut non plus de respect lui, n'a rien à donner.
Je passe la tout ce que tu ne sais pas et ne dirais pas, c'est du passé.
Anthy est père, il à tout à lui apporter, j'ose espérer que le petit ne sera pas sot, et il le sera de nouveau, père. Ça c'est le présent et l'avenir.
Nous ferons tout pour nos enfants, ils le sauront.
C'est tout.

Tu as les amis que tu veux, je n'ai rien à dire là dessus -et n'en ai l'envie- mais ma famille n'a rien à voir avec cela, Enguerrand inclue.
Et c'est tout.

Voila pour la toute fin des explications de mon côté, pour clore le tout, j'agirais en conséquence et assumerais. Je suis un peu rancunière, mais la page se tourne.
Si cela est bon, vous êtes les bienvenus avant que l'on ne parte en voyage et déménage. Même peut-être après si vous prenez quelques vacances.

Je t'embrasse,
Anna

Elle s'était quelque peu forcée à écrire ses mots, la colère plus présente qu'autre chose quand il s'agissait de ce sujet, perdant de sa diplomatie et douceur, pour faire un compromis. Mais si une seule phrase, un seul mot...Elle ne répondrait plus de rien. Espérons que l'avenir s'éclaircisse de ce côté la.
Anna, tendue et attristée, revient une énième fois se coucher près de son aimé, recherchant la sécurité de ses bras, la douceur de ses lèvres, l'apaisement contre lui.
--Albin..
Citation:
De Albin d'Ar Sparfel,
A Sofja Jagellon,

Ma chère amie,

Que cela était plaisant de sentir l'odeur du poisson sur mes mains il y a de cela quelques jours. Que cela était plaisant d'avoir de tes nouvelles la dernière fois. Qu'il fût plaisant de voir et passer quelques jours prêt de ma mère.
Il se trouvait que j'allais prendre la route petit à petit vers le Limousin avant que le Duc de Champagne me demande un service...comme tu te doutes ...je sais pas dire non mais je me demande bien pourquoi il a besoin sans rien me dire et ne rien voir venir depuis plusieurs jours.

Malheureusement, hier j'ai appris la mort de deux amis qui m'étaient chers, 2 amis qui étaient des exemples pour moi. L'un était mon chancelier lorsque j'étais vice chancelier du Maine, l'autre était la grande archiviste royale. Que la vie est injuste quand elle prend celle d'être formidable et que l'on voit beaucoup vivre encore alors qu'ils ne le méritent pas. Comment veux tu que je trouve de la stabilité dans ma vie quand tout autour de moi s'effondre petit à petit, que quand je trouve la paix intérieur il y a toujours une chose qui me fait tomber de mon piédestal.
Je pensais du coup partir prochainement pour le Maine rendre visite à ma marraine qui était une proche de ces personnes là mais elle va en voyage également.

Lundi ou mardi je pars de Reims et je vais certainement rentré du coup.

Merci de l'accueil en tes terres que tu me fais je ne saurais refusé ton invitation, j'ai même envie de dire que refuser serait insultant envers toi.

Concernant le Limousin, il suffit de la motivation et j'en manque pas et je me battrais pour le Limousin.

Tu pars quand en voyage? Nous reverrons nous un jour?



Mahelya
Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas mis les chausses au Relais Courrier. Il faut dire aussi que le Castel de Limoges disposait de son propre service de pigeons. Et même si elle soupçonnait qu'on exploite les pauvres bêtes, il fallait avouer que c'était plus pratique d'utiliser ce qui était à disposition déjà. C'est donc toute guillerette que sur le chemin pour rentrer à la maison elle fit un petit détour vers le Relais Courrier. Jean comme à son habitude était à son bureau.

- Bonsoir Jean.
- Bah té ! J'croyais qu'z'étiez partie ! Comment c'est qu'vous allez ?
- Ma foi comme tu le vois, je suis grosse et fatiguée, mais cela va et toi ?
- Bah ... l'temps est calme j'crois bien. Mais mes félicitations pour le petiot ? il arrive quand
- Ah bah, je viens vous donner du travail justement. Avez-vous un pigeon rapide ? en bonne santé ? ... et j'espère qu'il va arriver vite maintenant ! j'ai l'impression d'être comme ça depuis des années.
- Bah oui qu'j'ai ça ! c'est pour d'où ? ... Oh d'moizelle Marie, z'êtes jolie comme ça aussi.
- Linards au nord-ouest de Limoges ... Vil flatteur que tu es Jean.
- j'prépare l'piaf ! z'avez b'soin de parchemin et d'plume et d'encre ?
- Oui, je n'ai pas pris mon nécessaire sur moi !
- Bah servez-vous ! j'vous offre l'encre.
- Tatata Jean ! je prends, je paie !
- Bah bah bah j'peux bien vous faire un cadeau nan ?
- Non !


Et de partir d'un grand éclat de rire en entendant Jean protester dans sa barbe - qu'il n'avait pas bien entendu. Seule dans l'office, L'Etincelle prit place à l'une des tables mises à disposition de la clientèle, et bien vite, la plume commença à gratter le vélin à une allure folle.


Citation:


    De Moi à Toi,

    Je te remercie pour la gestion de Linards, de ce que tu m'envoie je n'ai rien à dire. La vie des gens s'est-elle améliorée ? Et voilà que je recommence, ma lettre n'avait pas pour objet de te parler de Linards. Non. Mais de tout autre chose. Depuis que tu "travailles" à nouveau pour moi, je constate à quel point tu m'as manqué. Je te le dis sans détours. Oui Harchi, ma vieille Ombre, tu m'as manqué. Et je sais que tu n'es pas encore tout à fait toi-même mais je sais aussi que tu fais d'énormes efforts. Tu n'es pas sans savoir que Kylian et moi allons enfin nous unir, le 21 après demain. Accepterais-tu Harchi, de me conduire à l'autel ? La question est posée sans détour, mais tu sais aussi bien que moi que tu es l'homme qui a une figure paternelle à mon regard.
    Je sais que je t'ai mal traité en t'ignorant presque deux ans, j'espère que tu me pardonneras, mais si je comprendrai ton refus.

    Quoi qu'il en soit,
    Prend soin de toi, Angelus.
    M.

_________________
Esyllt_catarina
Pendant que le juge était occupée dans son bureau, un petit grouillot engagé quelques jours plus tôt vint porter courrier pour expédition immédiate. Quelques écus lui avaient été confiés, le nécessaire pour payer les frais de poste et le restant pour s'offrir quelques douceurs en repassant chez le boulanger, sur la route du bureau. On ne pouvait pas dire que la Comtesse de Turenne était avare.

Citation:
      Bonjour,


    Je suis Esyllt Catarina de la Louveterie-Malemort, désignée juge par notre régente et à même de rendre verdict dans le procès vous opposant aux comtés du Limousin & de la Marche.
    Je ne vous cache pas que vous allez être condamnée, sachez-le.

    Je vous écris pour vous laisser choisir votre châtiment. Ce jour je suis d'humeur clémente, profitez-en.
    Nous avons donc au choix :
      - La mort. Simple et rapide, presque sans douleur. En tous les cas, aucun condamné à mort n'est revenu se plaindre à ce jour.
      - L’écartèlement en place publique avec jetées de citrouilles. La saison des tomates étant passée, il faut bien s'adapter. Il sera bien évidemment demandé à la plèbe de couper en petits dés les citrouilles, on ne voudrait pas vous assommer et rater ensuite le spectacle de vos cris de douleurs et suppliques.
      - L'ébouillantage. Bon, ça nécessite quelques moyens. Autant pour le cas précédent, si on a pas de chevaux, on prends des vaches dans les effectifs du bailli, autant là, il faut une marmite et une grande. Et puis du bois pour allumer le feu, mais comme vous avez pillé le marché de Bourganeuf, on en trouve plus beaucoup. Alors s'il vous plait, ne choisissez pas cette option. Et puis les corps sont tous flasques après et on ne sait jamais si le condamné mort de douleurs ou de noyade, c'est triste en soit.
      - La roue. Alors là, vous allez crier, c'est sur. On va vous casser chacun de vos os un par un accroché à une roue. Ça fait mal, je veux bien le croire. Avantage, ça fait travailler nos amis charpentiers. Et ce n'est pas le commissaire au commerce qui nous contredira en disant qu'il faut que l'économie tourne.
      - La pendaison. Deux gros désavantages. Vous êtes une femme, on ne trouvera donc pas de vierge déclarant vouloir vous épouser et de deux, cela ne provoquera aucune réaction sanguine dans vos braies. Pour le premier point, le suspense est gâché, pour le second, on rate une occasion de se faire une argent en pariant sur la taille du sexe.
      - On ne vous décapitera pas, on garde cela pour la noblesse. Et puis cela arrange, le dernier trancheur de tête on a du le faire venir de Nevers, ça fait de la route, des frais et puis contrairement aux autres peines, ça laisse des traces. Et en tant que femme, vous devez le savoir, le sang ça tache. Il faudra plus d'une lavandière pour nettoyer tout cela.
      - On peut aussi vous couper le bras droit et la jambe gauche, ou l'inverse, et vous abandonner ensuite sur les routes du Berry. Si vous survivez -et c'est bien la seule fois où cette possibilité existe- vous pourrez vous reconvertir en bête de cirque, ça paye bien, parfois. Un peu plus contraignant que femme à barbe mais vous trouverez bien quelques astuces pour vous enlaidir, si cela est encore possible.


    Il reste sans doute tout un tas de possibilités, je n'ai l'esprit très fertile mais je reste à votre écoute pour toutes les suggestions qui vous viendront à l'esprit. Comme je vous l'ai dit, c'est mon jour de clémence. Profitez-en, ce n'est pas tous les jours.

    Je vous laisse un jour pour vous décider.

      Judiciairement,

_________________
Jacquet
Citation:
      Turenne,

    Je suis venu, j'ai vu et j'ai vendu.

    En effet, me voilà à Guéret comme vous me l'avez demandé pour honorer l'accord commercial entre la Bourgogne, et le Limousin & la Marche. Ce petit retour sur cette terre qui m'a accueilli un temps est bien plaisant.
    Le maire de Guéret a même consenti à me servir un verre de prune. Certes, il m'a fallu être discret lorsque je le buvais afin de ne pas attirer la jalousie. Cocasse.

    Votre frère et Cauvisson sont avec moi, c'est cette dernière qui est en charge du groupe, quand je le suis des transactions. Ils me sont sympathiques et si les circonstances de la rencontre sont peu habituelles, elles sont néanmoins plaisantes.

    Je suis navré de ne pouvoir rester plus longtemps, j'aurai aimé visiter le palais de justice à vos côtés, vous conseillez sur le choix de votre matériel (on m'a conté depuis Guéret votre recherche de marteau). Ce n'est que partie remise.
    Sachez aussi, sans transition, que j'ai été accepté au sein du collège de la noblesse de la Bourgogne où je prendrai la relève de Fraize pour vous représenter. J'ai hâte.

    Ce soir je reprends la route alors je vous souhaite la bonne soirée et je vous embrasse, très impudiquement.


      Bien à vous.
      Jacquet Neuville
--Heaveen.
L’ébène avait longuement hésité, lui écrire, ou non ? Cette personne avait réussi à remettre ce qu’elle était, c’est-à-dire pas grand-chose, sur le bon chemin. Peu à peu, grâce à Elle et Lui, elle avait retrouvé le goût de se battre, ne serait-ce que pour la graine en son sein. Elle ou Lui, le mériterait sans doute. Partie sur les routes avec Lui, elle écrivit à Elle.
Citation:

De Heaven Dict. Du Cougain
A Aldraien Sybell de Malemort-Carsenac, Baronne de Ussac

Très chère Baronne,

Tout d’abord je vous demande pardon d’être partie aussi précipitamment. J’aurais voulu vous voir avant de se faire, vous expliquez afin que vous compreniez mais je n’ai pas eu la chance de vous croisez avant de quitter Limoges. Ensuite j’ai hésité à vous écrire ne sachant si je devais ou non mais…. Je vous le devais et à moi également….

Mes pas m’ont porté dans le B-A. Je n’y connais personne et c’est précisément le pourquoi j’y suis. Mon état commence à se voir et les gens commençaient à se poser des questions et chuchoter plusieurs ragots plus loufoques les uns que les autres. Comme si tous L’avait oublié…. Malheureusement, je ne puis tolérer de devoir expliquer ce qui est si clair à mes yeux, mes fautes également… . Seule quelques personnes sont aux faits de la réalité, de la vérité et cela me suffit. Ma confiance vous est totalement acquise en ce sens, voilà pourquoi vous faites partie des confidents.

Vous comprendrez que par ce fait de mon voyage dans d’autres lieux je décline votre invitation en votre demeure pour ma délivrance mais sachez que celle-ci m’a beaucoup émue. Très peu de gens ont eu la chance de m’approcher autant que vous avez su le faire si aisément et pour moi, cela compte beaucoup. Je me trouve toujours beaucoup trop émotive en ce moment, surement les hormones mais bref… je tenais à vous remercier d’avoir été une oreille, une écoute exemplaire mais également une épaule pour me réconforter. Je vous dois beaucoup Ald’.

J’ai l’impression que le chemin continue à se dérober sous mes pieds mais je continue de courir, espérant que je finirais par atteindre cette plate-forme pour commencer à respirer. Peut-être dans les 2 ou 3 mois qu’il me reste seulement, je pourrais enfin croire en un meilleur avenir pour moi et cet enfant à l’unique prénom encore inconnu. Même son père ne sait pas qu’il existe…. Vous imaginez…. Je ne sais encore comment je saurais lui expliquer cela lorsqu’il ou qu’elle demandera…. J’espère juste avoir la force de relater le passé et ses origines le moment venu.

Ne vous souciez pas de ma sécurité. Le Senher Xavier y veille naturellement. Il est sans aucun doute le meilleur ami que j’ai eu dans toute mon existence. Sans lui, sans vous, sans mon frère, je serais perdue. Je ne sais comment encore vous remerciez pour votre simple présence à mes côtés. Peut-être trouverais-je un jour cette façon….

Est-ce que vous arrivez à prendre du mieux ? Est-ce que la rouquine favorite est de retour en Limousin ? Si elle est de retour, dites-lui que je pense à elle beaucoup, qu’elle me manque et que j’espère la voir très bientôt.

Si le désir de me répondre vous sied, je me trouve présentement dans la région de Bourbon… un taudis cette ville mais… elle me convient vu sa population pas facile. Elle me change les idées pendant que le restant se fait… que les jours passent….

A très bientôt,
Que le Très-Haut vous garde

Heaven Dict. Du Cougain


Elle ne savait pas si elle aurait une réponse ou non, mais peu lui importait. Elle avait la conviction d’avoir fait ce qu’elle aurait dû. Elle dépêcha le majordome de la maison où elle logeait, soit les Birmouzant. Elle ne les connaissait pas vraiment, concours de circonstance qu’elle se retrouvait dans ce domaine très accueillant pourtant. Enfin, majoritairement agréable, sauf le cadet… Adragon. Elle l’étoufferait surement un de ces soirs pendant son sommeil celui-là. Enfin, la missive fut attribuée et elle fut rassurée que dès l’aube, elle serait en partance pour Limoges.


Esyllt_catarina
Le même garçonnet que la dernière fois, le même montant contre travail rendu. Une chocolatine sans doute sur le retour. Le bureau du juge, encore.

Citation:
      Ma sœur,


    Voilà bien longtemps que je n'avais pas pris de vos nouvelles et les circonstances qui m'amènent ne me donnent que peu d'occasion de me réjouir de le faire ainsi.
    Es-tu toujours stationnée sur le front normand ? Sauve ? Le prince de Montlhery vit-il bien sa retraite, dit-on, forcée ? Si elle est à regretter, j'aurai tendance à imaginer que c'est une bonne chose pour votre mariage. Il serait cependant malvenu d'être trop indiscrète à ce sujet.

    Si je t'écris, c'est parce que j'ai une question. Te souviens-tu de cette histoire au sujet de tante Esylt ? Je ne l'ai pas connu mais le drame lié à sa famille m'a souvent été conté. Il faut dire qu'entre homonymes, elle m'a toujours intriguée.
    Il vient de se passer quelque chose d'étrange. J'ai, en ce moment même, dans mon bureau, un homme, légèrement plus âgé que moi, avec ce qui s'apparente au buste d'un loup dans le cou. Je n'ai pu m’empêcher, devant la surprise j'ai crié. L'histoire m'ait alors revenu en mémoire et je suis désormais circonspecte. Penses-tu que cela soit possible ? Que dois-je faire ? L'envoyer à Tours pour qu'il te rencontre ? J'ai eu tellement d'espoir avec ma sœur lors de la prise de Bourges que je ne voudrais être dupée une fois encore par un imposteur. Je m'en remet à ton jugement qui s'est toujours avéré plus sage que le mien.

      Qu'en ce jour de la célébration de Saint Martin, le Créateur te protège.
      Tendrement.

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Eloise_prudence_d_e
Le message vient de loin... Du Maine. Mais, de chemin en chemin, il a trouvé la voie vers le relais-courrier du Limousin. Alors bientôt, on peut penser que sera délivré dans une vicomté une lettre qui aurait, sûrement, étonné bien du monde. Ce n'est que la suite d'une longue correspondance, entamée des années plus tôt sans autres témoins que des nonnes et des pigeons. Mais le message est court.

Citation:
Mère,

Voici venue l'heure que vous redoutiez. Je me suis lancée dans la vie publique. Vous disiez que, si cela arrivait, je devais commencer par la base de la gestion. C'est fait. Me voici bourgmestre de la ville où je suis établie, sur votre conseil. Vous avez raison, d'ailleurs, le terme de "mairesse" est fort inélégant. Bourgmestre, c'est bien mieux pour une femme *rature* une jeune fille.

J'y pense, est-ce là que vous avez rencontré vraiment votre cousine ? J'aimerais écrire à ceux qui sont de votre sang, faire leur connaissance. Pensez-vous qu'une réunion aux Cars serait bien pour cela ? Quand la mairie me laissera du temps...

Comment vous portez-vous, d'ailleurs ? Elric m'a écrit pour me dire que vous avez attrapé quelque chose, mais sans en dire plus. J'espère que vous vous remettez. Donnez-moi de vos nouvelles, et renoncez à la folie d'un testament. Vous n'êtes pas au bout de votre chemin - et vous n'en avez pas le droit ! Pas si peu de temps après nos retrouvailles.

Je prie Dieu pour vous, qu'Il vous permette de vous remettre !

Avec mon affection,

Eloïse-Prudence


Au loin, une fille s'inquiète pour la mère qui l'a soigneusement - et longtemps - cachée aux yeux du monde. Au près, c'est un vendeur qui va devoir suivre quelques instructions pour faire ce qu'il faut pour la livrer.
Sindanarie
[Quelque temps plus tôt]

La lettre de sa fille avait été accueillie par des sentiments mêlés. La joie de voir la jeune écriture l'avait disputé à l'angoisse suscitée par le contenu de la missive. Ainsi, elle n'avait pu s'en empêcher... Depuis quelques mois déjà, avant même de sortir du couvent, Eloïse n'avait pu dissimuler l'intérêt et la curiosité qui la poussaient vers la vie publique. Il était désormais trop tard, et il y avait fort à parier que, si elle tenait de sa mère, elle serait la plus entêtée au monde dans sa voie. Et, vu son caractère, ce ne seraient pas trois clampins aigris qui arriveraient à la dégoûter... Alors la main encore tremblante de la Carsenac d'Elicahre s'empara d'une plume, la trempa dans l'encrier, et la fit courir sur un feuillet tiré d'un portefeuille qui accusait son âge.

Citation:
De Sindanarie Carsenac d'Elicahre,
A Eloïse-Prudence d'Eunomia-Erèbe,
    Ma fille,

    En effet, les nouvelles que tu m'envoies ne me réjouissent pas. J'espérais que tu n'irais pas jusqu'à te lancer sur le chemin que j'ai arpenté pendant des années. Promets-moi seulement, une fois encore, de ne pas prendre la voie des armes, de ne pas risquer ta vie quand tu es la seule descendante de ta génération de mon père comme de ma mère.

    J'espère tout de même que ton mandat commence sous de bons auspices. Le maire qui t'a précédée était-il bon gestionnaire ? As-tu trouvé une ville en bonne santé financière ? Sache-le, si tu as besoin d'un conseil, je suis là. Profites-en, ce ne sera peut-être plus long.

    Et quant à un testament, jeune fille, il est rédigé et transmis à qui de droit. Il n'est plus rien que toi ou Elric puissiez faire pour m'en dissuader. Ne vois pas cela comme un affront ou le dédain porté à ta volonté, mais comme un simple moyen de faire valoir tes droits. Quand lecture en sera faite, je veux que tu te souviennes de tous ceux qui seront présents ou nommés, voire à peine évoqués, dans ses lignes. Ils ont tous leur importance.

    Dernière chose, que je t'écris à défaut d'avoir pensé, je crois, à le consigner dans mes dernières volontés. Quand je ne serai plus, je veux que tu portes mon nom. Perpétue la lignée Carsenac d'Elicahre. Tu seras chef de cette famille, et je compte sur toi pour lui faire honneur. Je suis sûre que ce sera le cas. Pense, d'ailleurs, à aller faire enregistrer un cry pour toi, ainsi qu'à te faire faire une matrice de scel. réfléchis bien, cependant, à ce qui y sera représenté et inscrit, car tu n'en auras qu'un de ton existence entière.

    Tout de même, je dois l'admettre, je vais mieux. Assez bien pour aller prêter allégeance dans quelques jours. Te souviens-tu de ce que je t'ai expliqué quant à la transmission d'informations quand tu es au loin ? Ce que je t'expliquais au sujet de mes séjours aux Cars, à Viam ou au Freyssinet quand j'étais bourgmestre de Guéret. Mets-le en pratique, et viens. Je veux que tu sois à mes côtés. Je pourrai enfin te présenter dignement à ceux qui seront bientôt tes pairs.

    Que le Très-Haut te garde sur la route !

    Je t'embrasse.

S.C.E.


[Le 24 novembre 1461]

Sindanarie n'avait pas fini tout ce qu'elle voulait. Il lui restait, avant de partir pour la cérémonie d'allégeances avec sa fille, une lettre à écrire, une lettre qui n'avait que trop attendu. Et qui n'arriverait, conformément à son souhait, que lorsqu'il serait trop tard pour que quiconque proteste quand elle annoncerait son voeu. La nuit était fort avancée, le pli, double, partirait le lendemain matin. Juste avant la cérémonie. Et il serait trop tard pour que le projet de la Vicomtesse soit contesté.

Citation:
A Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard, épouse Deschenaux-Carsenac,
De Sindanarie Carsenac d'Elicahre,
    Ma cousine,

    Avant tout, je te félicite de nouveau pour ton union. Je suis heureuse que ton mariage ait enfin eu lieu, et te présente mes excuses. Je n'ai pas réussi à obtenir à temps ton anoblissement, je n'ai pas su être digne de toi. Le discours de Victoire, bien que bref, te décrivait si bien, parlait si bien de ce que tu suscites chez les gens... Personne ne l'aurait mieux dit. Je souhaite que ton mariage soit le plus heureux qui ait jamais été, et je gage qu'il le sera.

    Je te demande aussi pardon de t'avoir caché, pendant si longtemps, l'existence de ma fille. Vous aurez demain l'occasion de faire plus ample connaissance...

    Car oui, elle sera là demain. Elle a fait le voyage pour assister à ton anoblissement, bien mérité. J'ai regretté que tu ne te présentes pas de nouveau... Comme tes alliances, tu t'en doutes. Cependant, je me doute que c'est par une sincère amitié que tu es liée à ces gens, et j'espère qu'ils ne te décevront pas et ne te trahiront pas.

    Par ailleurs, le motif de ma lettre n'est pas totalement innocent. Tu as sûrement remarqué le second pli, celui qui est scellé de sinople. C'est une copie du testament que j'ai fait parvenir à la Hérauderie, qui contient en réalité plus de dernières volontés que de réelles donations. Je t'ai désignée comme exécuteur testamentaire et tutelle héraldique de ma fille si je meurs avant sa majorité. Une autre personne est nommée à ton côté pour chacune de ses tâches, mais je souhaite que tu aies connaissance de son contenu avant qu'il ne soit trop tard, afin de l'exécuter au mieux. Vois-y une ultime marque de ma confiance et de mon affection.

    En attendant de te voir, tout à l'heure, car la nuit touchera bientôt à son terme, je t'embrasse comme je t'aime.

    Que le Très-Haut te garde, ainsi que ton époux.

S.C.E.

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