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[RP] Relais Courrier

--Nizam.

    ____________________

    [Le 23 novembre 1461, Anjou]

    Au nord d'Angers, et plus précisément adossé à la mousse dévorante d'une souche, Nizam noircissait d'une lenteur inhabituelle, due à sa position peu propice à l'écriture épistolaire, le dernier vélin de bonne facture qu'il eût déniché au Maine. Le Blondin pestait à divers intervalles contre la bruine angevine qui semblait être toute désignée pour souffrir aujourd'hui de sa grogne. A l'écart de ses compagnons d'errance, il avait mis à profit cet instant de calme champêtre - comprenez de profond ennui - afin de concrétiser une idée qui le taraudait bougrement des lobes - céphaliques s'entend - depuis son retour fugace au Limousin. Le courrier flanqué d'un sceau gras volera de la capitale de l'archiduché vers sa destinatrice, dont le nom était distinctement noté à l'encre sur le revers.

    Citation:
    A l'estimée Pocharde de Limoges,


    Salutations & Titubantes Courbettes,

    Ayant ôté au Limousin mon agréable compagnie depuis plusieurs semaines, je souhaitais prendre des nouvelles de la table ornant lors de ma dernière visite votre charmant et non moins douteux bouge de la capitale, celle-là même dont la patine poussiéreuse avait viré à un sublime carmin, ton faisant récemment fureur dans les salons normands, grâce à une rouquine à la cuisse tailladée. Son souvenir n'a pas déjà échappé à votre caboche imbibée, si ? Sinon lâchez votre gnôle et reprenez depuis le début.

    J'ai malencontreusement oublié de passer un coup de chiffon en partant, j'espère que vous n'avez pas eu à récurer toutes les rainures. Dites-vous que cela ajoute du vécu au mobilier, et si vous vous lassez, piquez avec la discrétion que l'on vous connait une nappe dans le rade de Victoire. Je suis persuadé que cette dernière est bien trop occupée à lorgner nerveusement vers les frontières comtales pour s'en apercevoir. Saluez-la tout de même de ma part, vous serez aimable (mais pas quand vous chip'rez la nappe, s'couez-vous le bulbe avant de chouraver la prévôte).

    Outre mon intéret pour vos meubles, j'aurais une faveur à vous demander, libre à vous d'exiger ou non quelque chose en retour à ma prochaine venue, une table neuve, vous astiquer l'comptoir, vous bécher la motte - de terre, ou bien mes services en tant que mercenaire.

    J'ignore si vous êtes toujours en relation avec Mahelya, mais je crois que vous connaissez suffisamment de nobliauds limougeauds pour vous informer de son état. Je l'ai vue brièvement à mon dernier passage, son ventre rivalisait avec celui d'un poivrot boulasseux gonflé à la bière. Je sais que l'on ne vous a jamais lustré le bibelot, à moins que votre fiancé ait montré de l'impatience, mais n'est-ce pas signe que la ponte de blasonné est pour bientôt ?
    Voilà ma demande, renseignez-vous, dites-moi si la délivrance a eu lieu et comment se porte la mère.

    Pourquoi vous ? Sans doute une vieille réticence envers les titrés, et en souvenir de biture partagée. Me contrarier ne vous plairait guère. Par ailleurs je ne sais où est Mahelya, et je crains qu'un papelard avec mon écriture ne termine en allume-feu s'il tombe entre les menottes juvéniles de son époux, ou bien les pognes de son fidèle et fêlé valet.

    Indiquez Saumur à votre coursier si votre bon sens vous a convaincue de m'écrire.

    Au plaisir (et celui de votre bibelot),
Mahelya
Voilà un peu plus de vingts jours que l'on avait vu la Kierkegaard dans Limoges. Et pour cause, l’Étincelle se trouvait en convalescence à Linards. Sa délivrance ne s'était pas déroulée comme prévue et la Flamme était tombée malade .. Certain diront gravement ... d'autre dirons que ce n'était rien ... Il n'empêche qu'elle restait alitée le plus possible. Dès qu'elle se levait pour marcher, un fluide écarlate souillait l’intérieur de ses cuisses et la douleur était bien trop vivace pour gambader tout une journée, voir deux d’affilées. Et les allégeances devant la Comtesse Lemardine, pour sa petite seigneurie de Linards, avait été un trop gros effort pour une première sortie, d'ailleurs la Rousse en payait le prix, aussitôt la salle du trône quittée, Harchi avait portait Marie et l'avait assigné au lit.

Deux jours qu'elle tenait séance sur sa couche, lovée dans multitudes de draps et couverture. La fièvre l'avait quitté voilà une petite semaine mais ses médicastre craignant une rechute, la maintenaient au chaud - Euphemisme, sous ses draps et couverture de laine, la Rousse cuisait. Deux jours qu'ouvriers et artisans, venaient la consulter - pendant le labs de temps défini pas son Époux et son Intendant - pour connaître la suite des travaux à donner à Linards. Deux jours donc que la médium-Volcanique jurait ses grands Dieux qu'elle en avait ras-le-bol de garder le lit.


- Hachi tu vas écrire pour moi !
- Hein ? Pourquoi moi ? j'ai rien fait ! C'est Kylian.
- Kylian est parti travailler, prends ta plume je dicte.
- Pffff c'est pas juste !
- Pardon ?
- Non rien.
- Je préfère !
Alors, la première lettre est pour Blanche de Malemort, je lui avait promis des nouvelles et malheureusement ... Enfin tu sais ... Ecris donc !


Et Grognon, le Vieux valet obtempéra tout de même. C'est qu'elle était encore pâle et malgré ses grognements, il ne voulait pas la contrarier. Les médicastres craignaient une rechute ... On l'a déjà dit ça !
La plume gratte donc le vélin.

Citation:

    A ma très chère cousine, Son Altesse Blanche de Malemort.
    De Marie-Amélya,

    Salutations,

    Je vous avez demandé des nouvelles et je vous avez promis de vous en envoyer en retour. Il se trouve que ma délivrance eut lieu plus tôt que prévue. Je suis l'heureuse maman d'une petite fille, rousse, du nom d'Heliana. Un mélange de MaHEliA et de KyLIAN. L'accouchement fut des plus affreux. Si je vous dis, un taudis en pleine tempête perdus dans la forêt me croirez-vous ? Mais la broche que vous m'avez offerte m'a porté bonheur. Hormis quelques désagréments et séquelles courant toujours présentement, je ne suis pas morte. Juste grandement affaiblie au point que je ne peux marcher deux jours de suite, et déjà, il y a deux jour je me suis rendue aux allégeances pour Lemardine et depuis je suis couchée, tant je souffre. Heureusement la fièvre m'a quitté depuis une petite semaine déjà.

    Mis assez parlé de moi. Comment allez-vous ? Avez-vous retrouvé votre Frère ? Avez-vous pu vous rendre en Normandie ? Et sa Majesté ? Comment se porte notre Roy ? Promettez-moi que vous ne vous êtes pas battue ! Vous m'aviez dit que le Roy y veillerait ! L'a-t-il fait ?

    Je vous embrasse et espère avoir de vos nouvelles très prochainement, un peu de lecture me fera du bien.

    Affectueusement,
    Marie.



- Que tu écris mal ... c'est affreux !! La seconde sera pour Aldraien.

Citation:

    A ma Mère, Aldraien,
    De Marie-Amélya,

    Salutations,

    Ma chère Mère, une petite lettre pour vous rassurer, Kylian et moi allons bien. Vous nous pensez sans doute à Montmaur mais mon ventre ne nous a pas laissé le temps d'y arriver. J'ai donné naissance. Oui, je suis Maman depuis le 7 novembre 1461. Une petite fille, rousse du nom d'Heliana. Cherchez donc pourquoi ce prénom, cela vous amusera sans doute.

    La délivrance ne fut pas facile, mais je vais bien enfin bien mieux aujourd'hui même si je suis toujours très faible mais je suis en vie. Je tenais par la présente à vous rassurer.

    Je vous embrasse, donnez-nous de vos nouvelles nous sommes à Linards. Et embrassez-les grumeaux de notre part.
    Affectueusement,
    Marie.

    Ps : ce message s'adresse à ma petite Alisa.

    Ma puce, tu ne devineras pas. Je suis Maman ! et toi tu es tata. Je t'attends dans les plus brefs délai pour te présenter ta petite Nièce. J'ai hâte de te revoir ma petite prunelle. Je t'embrasse fort fort fort, tu me manque ma petite Princesse.

    Affectueusement,
    Marie.


Voilà deux lettre de dictée et la Flamme fatigue déjà. Le rythme de ses paroles se fait plus lent mais elle poursuit néanmoins.

- La troisième pour Victoire je te prie.
- Vous êtes fatiguée, vous devriez vous reposer.
- Tais-toi, et agit !


Citation:

    A Victoire,
    De Mahelya

    Salutations chaleureuses,

    Chère Victoire, je suis désolée de n'avoir pu vous donner de nouvelles plus tôt, j'étais dans l'incapacité de le faire. Je vais un peu mieux à présent, mais ma santé encore fragile me contraint à garder le lit. Sachez néanmoins que Kylian et moi-même sommes les heureux parents d'une petite fille, tout ce qu'il y a de plus roux. Elle se nomme Heliana, et est adorable, enfin pour le peu que je l'ai vu.

    Je vous écrirai sans doute plus longuement, dans quelques jours, quand je serai capable de tenir moi-même la plume.

    Portez vous bien et envoyez moi de vos nouvelles. Je ne cesse de le dire, mais un peu de lecture me fera du bien.
    Amicalement,
    Marie.


- Nous arrêtons-là
- Non ! Il m'en reste une dernière à écrire.
- A qui ?
- Ca ne va pas te plaire.
- A qui ??
- A Nizam, je lui avait fait une prom...
- Je refuse.
- Tu n'as pas le choix.
- Votre Epoux sera en colère !
- J'appartiens corps, cœur et âme à mon Époux, c'est lui que j'ai choisi et lui que j'aime, à qui je suis mariée, et nous fondons une famille ensemble. S'il ne le comprend pas, c'est que je me suis trompée. Le destin a fait que j'ai revu Nizam lors de son dernier passage à Limoges. Nous ne nous sommes pas entre-tué, nous avons même réussi à discuter en bonne entente. C'est du passé, mais ne peut-il pas rester un ami - C'est peut-être un peu fort - Je ne sais pas. Du mois pouvons-nous garder quelques contacts. Non ?
- Je maintiens, votre époux ne va pas apprécier.
- S'il est jaloux de Nizam, c'est qu'il n'a rien compris. Encore que se détester entre eux semble plus un sport qu'une réelle marque de Jalousie. J'ai même l'impression que je ne suis pas vraiment le sujet, je pense qu'ils se détestent parce que ça leur fait du bien à chacun. Harchi je te jure les relations sociales sont à n'y rien comprendre.
- Ca c'est pas faux, vrai que Kylian aime bien dénigrer Nizam, même quand vous n'êtes pas là.
- Je suis certaine que l'inverse est vrai également ... Écris.


Citation:

    A Niz,
    De Mahe.

    Salut et paix Balafré,

    Choses promises, choses dus ! Je t'avais dis que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour rester en vie. Et bien tiens-toi bien ! Je suis vivante, même si j'ai failli y rester. Me voilà Maman d'une petite fille Rousse depuis le 7 novembre. Si je te racontais l'accouchement, tu ne me croirais sans doute pas. Cela n'a été qu'une succession d'embuches et de galères, et finalement c'est Kylian qui a donné la vie à notre enfant et qui nous a sauvé la vie. Mon Époux est merveilleux.

    Je me remets doucement mais surement des complications qui ont suivies. Je ne peux pas encore courir et galoper et ait encore du mal à marcher, mais j'espère pouvoir le faire prochainement. Ezildur bat Tahir à la Course, on a parié !

    Comment vas-tu toi ? As-tu fuis la Jolie Blonde qui t'avais embauché et qui était fort jalouse ? Ou as-tu suivis mon conseil et t'es laissé prendre au jeu de l'Amour et du Hasard ? J'espère que tu as succomber à la dernière option. Comme je te l'ai dis, tu mérites le Bonheur, et cela me ferait plaisir de te savoir heureux. Que vaut la liberté sans Bonheur ? Voilà une nouvelle question que je te pose. Tu connais mon goût pour faire activer les méninges de tout le monde.

    Ecris-moi si tu en a le goût, Harchi fera en sorte que ta lettre me parvienne. C'est lui qui écrit d'ailleurs. Comment te dire qu'il est ravi. Tu t'en doute j'imagine ?! Étrange de voir comment vous vous détestez encore alors que bah vous ne vous côtoyez plus.

    Amicalement
    M.


- Je confirme, il n'y a rien de déplacé dans votre lettre.
- M'enfin !!! tu me prends pour qui ??? ! Kylian c'est ma vie, mon avenir, mon Tout, mais quoiqu'on en dise, quoiqu'on en pense, Nizam aussi a fait parti de ma vie à un moment.
- C'est vrai ... Mais euuuuuh sérieusement vous lui donner des conseils en matière d'amour ?
- Bah quoi ?
- Non rien ... C'est juste étrange ...
- Pas tant que ça.
Harchi ? je suis fatiguée ... Y'a-t'il des personnes qui viennent pour Linards ?
- Non, je vais tout annuler, ou m'en occuper. Reposez-vous !
- Va me chercher mon Epoux s'il te plait, j'aime bien m'endormir dans ses bras.

Et tout en baillant, d'ajouter :
- il faudra que l'on pense au faire-part de naissance aussi ...
_________________
Harchi
- Quoi ?! vous voulez encore écrire aujourd'hui ?
- Ce n'est pas moi qui écris c'est toi !
- Hum ... vous avez pourtant réussi à aller en ville non ?
- Oui, une heure ou deux, c'est le maximum que je puisse faire ...
- Bon ... Et à qui voulez-vous écrire cette fois ?
- Tout d'abord à Gade ! Parce que je n'ai pas eu trop le temps de lui parler ce matin !

- Bien ... *soupire* Allons-y. Je vous écoute.

Et le Vieux soldat de prendre la plume pour exécuter les volonté de celle qui était sa Fille sans le savoir. Bien qu'il râlait, qu'il pestait, qu'il grognait de devenir plus ou moins le larbin de sa Lumière, il ne pouvait s'empêcher de penser à la crainte qu'il avait eu de la perdre, aux durs moments qui avait succédé à sa vision d'horreur dans la cabane abandonnée. Et l'air de rien, si elle parvenait à donner quelques ordres, c'est qu'elle recouvrait un peu la santé non ?

Citation:

    A Gade,
    De Mahelya,

    Ahahah vieil ours Grognon ! Tu sais, j'ai été vraiment contente de te voir ce matin, mais tu es parti rapidement. Le feu aux fesses ? Un individu sur qui tu devais absolument grogné, repéré dans la rue ? Une envie de miel ? Y'a pas à dire, tu as tout de l'Ours.

    En tout cas, je le répète - j'ai le droit de faire des répétitions, je suis malade !!! - ça m'a fait plaisir. Cependant, je n'ai même pas eu le temps de te demander comment tu allais ? Ni même ce qui t’amenait à Limoges ? J'espère que tu me répondras.

    Amicalement,
    Mahe.

    PS : C'est moi, où tu as plus de cicatrice que la dernière fois ? Je rêve peut-être, il parait que je fais des poussée de fièvres qui me font halluciner. J'aurai soit-disant fait appel à un Comte Raymond en rêve. Je n'en crois, rien, je ne connais pas de Raymond.


- Bien ! En voilà une de faite. La seconde ?
- Hum la seconde, pour Sofja Jagellon. Nous n'avons plus beaucoup de contacts, et j'ai bien peur que ce ne soit à cause de ROSES. Mais je dois tout de même la prévenir de la naissance de ma fille, après tout, elle a bien failli devenir ma belle soeur.
- Oh ne parlez pas d'Ilia comme ça.
- C'est pas moi qui en parle c'est toi !
- Pas faux, mais il vous a quand même abandonnée, alors que vous étiez fiancés.
- Il devait avoir ses raisons, et regarde, je ne suis pas aigri, je suis plus qu'heureuse à présent ... à ce propos ...
- Oui ?
- Non rien, écris.
- Bien.


Citation:

    A Sofja Jagellon de Port Kar,
    De Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,

    Le Bonjour Vicomtesse,

    J'aurai du attendre l'impression des faire-part de naissances, mais je ne peux rester patiente. Et même si tu sera destinataire de l'un de faire-part, je tiens tout de même à t'annoncer que j'ai enfin donné la vie.

    Les conditions de la délivrance étaient affreuses. Mais notre fille va bien. Oui, c'est une jolie petite fille, au doux nom d'Heliana. Elle est Rousse comme sa maman. Je n'ai cependant pas le loisir de la tenir contre moi autant que je le souhaiterais, hormis quelques sorties autorisées de temps en temps, je suis contrainte à garder le lit. Misère !

    Enfin cessons de parler malheur, et raconte moi comment tu vas, et comment se porte Bosk et Galaad. Il a du grandir non ? Il marche ? Il fait ses dents ? Il parle ? Il lit ?

    Que le Très-Haut vous accorde sa protection à tout trois.
    Amicalement,
    Marie.


Bon là, il était évident que la Flamme n'avait aucune idée de l'évolution normale d'un Enfant, et le vieux reître ne put dissimuler un sourire à la question de savoir si Galaad lisait ...


- C'était la dernière ?
- Non, il en reste une.
- A bon ? A qui ?
- Hum à Gabriele et Daeneryss.
- Les Corleone ?
- Tout à fait.
- Ah ?


Citation:

    A Daeneryss et Gabriele Corleone
    De Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard.

    Bouon Jiourno !

    Pardonnez si l'orthographe de mon Italien laisse à désirer, je l'ai écris comme il se prononce, je n'ai plus personne pour m'enseigner cette langue depuis que vous êtes partis. Ma lettre vous surprendra peut-être surtout si vous avez connaissance de l'annonce parue il y a peu en Limousin et Marche. Quand je vous disais que j'étais une Comtesse plutôt sympathique ... En tout cas sachez que je regrette profondément cette annonce. Que je déplore qu'on vous interdise de vous rendre en Limousin alors que votre présence n'a jamais porté atteinte à l'intégrité du Comté et que ce sont pour des faits soit-disant arrivé en Bourbonnais-Auvergne qu'on vous déclare Personae no grata, sachant qu'aucune preuve tangible de ses faits n'a été transmise ... évidemment ... vous vous en doutez ... Car ne nous voilons pas la face, nous savons que si vous demandez un laisser-passer, il ne sera pas accordé. C'est vraiment n'importe quoi. Les dirigeants deviennent fous.

    Enfin, ceci n'était pas l'objet principale de ma missive. Je souhaitais avoir de vos nouvelles et plus particulièrement de Daeneryss. Comment allez-vous tous les deux ?
    Sachez que pour notre part, Kylian et moi sommes les heureux parents d'une petite fille depuis le 7 novembre 1461. Et si je n'ai pu vous écrire auparavant pour vous annoncer la nouvelle, c'est que j'étais en convalescence. L'accouchement fut compliqué, mais tout le monde va bien à présent.

    J'espère que cette lettre vous parviendra et que j'aurai une réponse de votre part.
    Prenez soin de vous.
    Amicalement,
    Marie.

_________________
Vera.
    [ Limoges, pas loin d'un seau , entre deux soulagements ou plus , une voix OFF : vous avez reçu un nouveau message.]


    - Dites donc, la petiote a repris la picole, on dirait une bleue , regarde moi comment qu'elle a du mal à se remettre.
    - je vous ferai dire que je vous écoute les vieux!*hips* Je vais parfaitement bien*hips*
    - Vera, vous avez du courrier.
    - Ah non, non non *hips* suis point en état *hips* faites donc patienter !
    -c'est que, un courrier n'attend que rarement et si c'était votre promis? *ou de l'art d'exorciser la flemme de Vera.*
    - HINHIN c'est SOLZEIN ! Joie, Vie, amour, amour donnez moi ça tout suite*hips*
    - c'est que ..non..
    - humpf l'arnaque. Je vous conchie tous!*Déçue*
    - Voyons, Vera, lis le contenu au moins.
    -Mouais, mais on dirait que le Nizam est vachement inspiré, c'est un pavé!*hips* y demande si la Porcelaine est encore dégueulassée. L'individu semble se souvenir de cette soirée où il s'est pris pour un médecin! Pauvreuh tâche*hips* ce détail on s'en fout un peu, c'est passé en revanche HONTE à MOI*hips* Papy Maurice , tante Hortense je suis INDIGNE. * en transe , rit et pleure à la fois*

    Oui, je suis outrée, comment avais-je oublié? Pourtant c'était noté dans la liste des "choses" et des "gens" à surveiller. La Mahelya avait sans doute accouché à la date actuelle, un mois s'était écoulé depuis sa fin de mandat. Je suis confuse et l'alcool ainsi que mon humeur actuel ne m'aide en rien. Doublement déçue, non ce n'est pas une missive de l'Amoureux, c'est celle d'un Curieux.
    - AH ! Que dieu me vienne en aide, Plume, vite , vite, encre allez , allez, Papy un vélin vierge pitié!*hips* VITEUH!!!
    - et avec ceci? Une main droite non titubante peut-être?
    -.... si seulement tu savais écrire Papy Maurice, tu aurais fait l'affaire. "fin, c'est que Nizam, si j'y écris tout tordu, on s'en fout. En revanche la suivante, je... dites donc le porteur de missive, z'allez servir à quelque chose *hips* Humpf un courrier à Mahelya tout suite vite fait là.

    Quelques heures plus tard, je pionçais plume à la main, en guise d'écriture mon vélin souffrait de ma bave. Je me réveillais qu'au lendemain matin, complètement déphasée, avec en tête Mahelya puis Nizam. La flemme d'écrire, ou plutôt le vide complet, après tout je ne savais rien de la pauvre Marie, qu'allais-je pouvoir écrire au Nizam- Curieux.

    Je me décide de suivre la missive du Curieux, en demandant aux gens possible que je puisse obtenir les informations nécessaires. Première taverne ouverte, je tombe sur ma comparse de beuverie Shigella , ma délicieuse amie, je vide mon sac. L'avait-elle senti que je partais en vrille? Oui, alors elle me rassure, elle a rencontré dans la matinée le jeune heureux papa Kylian.

    C'est à nouveau grâce à mon amitié avec ma chère commère que je peux enfin aligner quelques lignes sur un vélin vierge de bave ce coup ci.


    Citation:
    Au Nizam, celui qui s'est un peu pris pour le toubib du dimanche à la Porcelaine,
    et mon sauveur d'honneur? de mémoire? mon Post-it de la courtoisie sociale.

    Salutations éthyliques,

    Toubib du dimanche : Non je ne volerai pas les nappes de Victoire, le ménage a été fait avec l'argent des contribuables.

    Revenons vite sur le plus important, je vous surnommerai dorénavant Sauveur et Post-it, par ce que vous m'avez réveillé en alignant Mahelya et délivrance sur votre missive.

    Je connais bien du monde Nizam, mais j'avoue que ces derniers jours je brille par mon absence ou mon insouciance vis-à-vis de l'actualité et du coup, HONTE à moi, j'ai carrément oublié que la douce Marie était en cloque pis surtout que l'heure de sa délivrance était sans doute passée.

    Hier, j'ai causé de votre courrier à une comparse de beuverie, d'ailleurs , je m'excuse du léger retard de réponse, je vous ai dit, je suis quelque peu souffrante (du mal à décuver).

    Mahelya a accouché et paraît-il qu'elle a pas mal morflé la pauvre. Dieu l'a épargné, et elle a donné vie à une fille, qui je suis persuadée sera une Rose dans ce monde.

    Heureuse que vous souciez encore d'elle Nizam.

    Quant à moi, je vais de ce pas aller demander après elle directement , grand dieu qu'est ce que j'ai honte.

    Merci de m'avoir réveillé.

    Prenez soins de vous que ce soit à Saumur ou ailleurs.

    A bientôt,

    Vera.




    * Premier pli envoyé à l'Archiduché d'Anjou, ville Saumur destinataire Nizam. Le second à destination de la jeune mère.*



Citation:

Chère Mahelya,
de Vera Von Bretzel, -pour ne pas mélanger , Vera II est aussi en ville -

Je prends ma plume ce jour, et m'excuse du retard ma chère Mahelya, pour demander de vos nouvelles.

Le temps passe si vite, votre début de mandat date d'hier on dirait, pourtant il est bel et bien passé . Aussi, je savais bien que votre délivrance était prévue pour le mois succédant votre mandat.

J'ai appris en ville, que vous avez mis au monde une magnifique fillette, et oui c'est l'Heureux papa qui en a informé ma comparse Shigella.

Je tiens à vous féliciter Mahelya et aussi le jeune Papa, souvenez vous votre fille fait partie d'office de mon équipe de soule qui verra sans doute le jour qui sait?

Je suis bien confuse de ne pas vous avoir contacté plus tôt, j'espère bien venir vous rendre visite et rencontrer votre Rose vivante, comment l'avez vous nommé ?

Prenez soins de vous Marie , au plaisir de vous revoir.

Amicalement,

Vera
.

_________________
Mahelya
- EN-CORE ???
- Et oui ! Aller ! Arrête de râler, rends-toi utile et prend la plume.
- Vous ne sortez pas aujourd'hui ?
- Non, je suis sortie hier du coup aujourd'hui bahhh ... voilà quoi. Bref ... Ecris ...
- D'accord ... A qui ? ...
- Hum et bien on m'a écris deux lettres, nous allons donc leur répondre. Après tout les plus sympa ont la primeur, nous ferons les autres lettres demain ... Je suis un peu fatiguée ce matin. Tiens d'ailleurs, peut-tu ranger la lettre de Gade avec celle de Véra ?
- Oui.


Et la Rousse de lui tendre le vélin.


Citation:

A Mahelya,
De ... moi,

Alors déjà : JE NE SUIS PAS VIEUX ! Si tu commences comme ça, je vais te mordre même via missive. Enfin quand j'aurais trouvé le moyen ... Soit ! Je suis parti un peu vite je l'admets, mais j'étais pressé il fallait que j'aille retrouver sa Grandeur Diny ! Et puis je n'ai rien de l'ours, tu as déjà vu un ours danser toi ?! Moi, je danse ! Même pour rien, j'adore ça !

Moi je ne me répète pas -toi tu es malade et sénile ... ah la vieillesse bien installée déjà !- mais ça m'a fait plaisir aussi. Je suis passé à Limoges parce que je suis la Comtesse, et aussi pour être jamais bien loin de mon Améthyste ... Mais chut, il faut éviter de l'ébruiter je vais passer pour un sentimental après. D'ailleurs en parlant de sentimental, je tenais à te féliciter pour la naissance de ... je ne sais même pas si tu as une fille ou un fils !

Pour ce qui est des cicatrices, tu as raison, j'ai bien quelques entailles qui forgent le caractère autant qu'elle durcissent mes traits. Mais je n'en suis pas encore mort, alors tout va bien ! Pour ce qui est de ton amant Raymond ... Rien que parce qu'il s'appelle Raymond ... Ca craint !

Amicalement,
Gade


Citation:

    A Gade
    De Mahelya !

    Si si si tu es vieux ! surtout si je suis sénile, en plus tu es poilu donc voilà ce qu'il fallait démontrer, tu es donc vieux j'ai dis. Et Puis sincèrement les morsures par courrier ... vraiment ?! ... tu y crois ? C'est pas demain la veille que tu y parviendra, regarde on arrive même pas à envoyer par simple pigeon les portraits annuels pour offrir aux familles ...

    Bref. Tu me parle de ton Améthyste alors dis-moi, parvient-elle a te faire plus confiance qu'avant ? Lors de mon petit séjour à Ventadour tu m'en avais parlé et j'avais vu à quel point cela te touchait. J'espère que cela va mieux. Et .... Je t'es démasqué !!! Le Vieil ours Grognon portant le nom de Gade, est en fait un mignon petit nounours devant sa compagne. C'est trop adorable ! Est-ce que tu fond aussi ? Et euh comme le dirait Shigella, quand tu la regardes, tu as un regard niais et un sourire de benêt aussi ? Il parait que c'est à cela que l'on reconnait les gens amoureux. Et parce qu'ils sont tout mielleux et se disent entre eux des mots d'amour. Tu nous reconnais Kylian et moi dans la description ? Oui ? Et bah tu as PAR-FAI-TEMENT raison ! J'adore et J'emmerde les gens ! Voilà tout !

    Dis moi, par contre tu n'as absolument pas compris le sens de mon anecdote sur le fameux Raymond. Figure toi, tiens toi bien, je vais te raconter l'histoire. Avant de partir en voyage de noces- Voyage de noce avorté, puisque j'ai accouché entre temps - J'ai fait l'acquisition d'un soit-disant somptueux tableaux représentant un certain Comte Raymond, personnage illustre d'une vieille partie du passé - Ne me demande pas les dates je ne les ai plus en tête - dans l'optique d'en faire un cadeau à mon Epoux. C'est un Vicomte, il doit tenir son rang, donc son château doit scintiller et rendre vert de jalousie les autres nobles. Voilà la raison de l'achat. Sauf que ... En mettant ma fille Heliana au monde, je me suis retrouvée dans un sale état, pas franchement consciente. Mon fidèle Harchi pensant que ce chef-d'oeuvre était pour moi, l'a installé dans ma chambre, juste devant le lit ..... La Belle affaire, pleine de fièvre, je délirais et cauchemardais sur Raymond. Il parait que j'ai tenu une discussion avec lui aussi, sauf qu'en réalité il n'y aurait eu personne ... Enfin bref. tout ça pour te préciser que je suis Fidèle ! Monsieur ! Mon Kyl est mon seul et unique chéri.

    Et merci pour tes félicitations, et oui je suis devenue Maman. Une petite fille Rousse qui a vu le jour en pleine tempête le 7 novembre et elle se nomme Heliana.

    Es-tu encore à Limoges quelques jours ? Ou es-tu déjà parti ? Je t'aurai bien proposé de venir me rendre visite pour rencontrer la petite. Elle aime bien les ours en peluche.

    Prend soin de toi,
    Amicalement,
    Mahe.


- En voilà une. La seconde ?
- Véra.
- Evidemment.


Citation:

    A Véra Von Bretzel
    De Mahelya,

    Ne vous inquiètez pas Véra, vous auriez écris cinq jours plus tôt que je n'aurai même pas pu vous répondre. Au regard de ma convalescence vous n'êtes pas si en retard que cela. Quelques complications pendant et après la naissance, m'ont contrainte à garder le lit et à éviter de bouger au maximum. Heureusement, entourée de médicastres de renoms, je peux désormais sortir un jour sur trois. Je suis sortie un peu hier, mais là, ce jour je dois encore rester alitée.

    Mais cessons d'aborder les sujets fâcheux et revenons aux bonnes nouvelles. En effet Kylian et Moi, sommes les heureux parents d'une petite fille Heliana, née le 7 novembre, en pleine nuit et en pleine tempête. J'espère que vous viendrez la rencontrer, je doute - au regard des températures presque hivernales - de pouvoir la sortir. Venez donc avec votre Promis, Shigella et Charles, pourquoi pas.

    Pour l'équipe de soule, dites-moi, vous n'avez pas peur qu'elle porte la guigne hein ? Elle est Rousse tout comme sa mère.

    Et vous, Véra ? Comment vous portez-vous ? Quelles sont les nouvelles ?

    Au plaisir de vous revoir bientôt. J'espère.
    Amicalement,
    Mahelya.

_________________
Sofja
    ~Dans son bureau de Bourgmestre~


- M'dame, une missive.
- Encore ???
- Oui m'dame...
- Je ne vais jamais y voir la fin de cette journée. Et dire que je dois emmener Galaad chez un médicastre.
- Mais m'dame, vous êtes medecin.
- Certes Lubin mais je préfère qu'il soit ausculter par un autre, je ne suis pas sure d'être objective dans mon diagnostic.
- Bien m'dame, vostre missive.

Citation:


A Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,
De Sofja Jagellon de Port Kar,

    Ma chère amie,

    Je te félicite, tous comme ton époux, pour la naissance de vostre fille qui porte un prénom magnifique. Je te souhaite tous le bonheur qu’un enfant apporte. Ils changent nos vies, tu verras.

    Prends bien soin de toi. Les relevailles sont à prendre avec sérieux surtout si ton accouchement a été douloureux. Je prierais Aristote pour que tu puisses serrer tendrement ta fille à loisir. Si tu as besoin de quoique ce soit, dis le moi. Je trouverai bien un moyen de m’enfuir de cette mairie qui me prend beaucoup de temps.

    Bosk a commencé son hibernation aux Billanges. On commence à voir la fin des travaux. Tandis que Galaad pousse comme un champignon. Il nous a fait ses premières dents et mesme ses premiers pas. Il essaye de parler en nous racontant moults histoires mais il n’y a que lui qui se comprend. Je sens qu’il serra une vraie pipelette lorsqu’il parlera.
    Pour ce qui est de la lecture, c’est bien trop tôt ma chère ! Le petit bout n’a que 8 mois. Lorsque je vois que l’enfant de ma nourrice commence à peine du haut de ses huit ans, il a encore le temps d’y penser.

    C’est trop craquant !! J’en suis complètement folle. Il me tarde de pouvoir lui donner d’autre frères et sœurs…

    Que le Très-Haut vous accorde sa protection à tout trois également.
    Amicalement,




-Lubin, merci de la déposer au relais du courrier. Voici quelques écus pour payer l'envoi.
-D'accord M'dame.
-A demain Lubin et avec moins de missive, s'il te plait.
_________________
Gade
[Dans une charrette quelque part sur les routes limousines à la nuit tombée.]

Gade se redressa brusquement, grognant il fouilla sa besace pour en tirer un parchemin auquel il s'était promis de répondre et qu'il avait finalement oublier ...

- Et merde ... bon, tant pis, j'l'envoie maint'nant pas ma faute si les pigeons se perdent humpf !

Il prit sa plume et écrivit le plus lisiblement possible compte tenu les ballotements de la charrette.


Citation:
A Mahelya,
De ... encore moi !

Je ne suis absolument pas vieux, et pour cause : je ne grisonne pas encore ! Les poils, ça compte pas, et puis peut-être que tu en as plus que moi ! Pour ce qui est des morsures épistolaires, bien sûr que j'y crois ! Je suis un grand rêveur grogneur devant l'éternel ! Alors je me dis qu'un jour peut-être je pourrais envoyer des morsures à travers tout le Royaume de France sans même bouger ! (Oui pas ailleurs, après avec les taxes d'envoi tout ça, ça va me coûter cher !)

Hé mais j'y crois pas ... Je t'ai dit tout ça à son sujet ... ? Moi qui suis peu causant. Je devais avoir bu encore, l'alcool et ses ravages, c'est dramatique ! Cela dit, oui, ça va mieux ... Même si je n'ai rien d'un vieil ours, je n'en suis pas pour autant un ourson en peluche ! Tu vas prendre mes crocs dans ta croupe tu vas voir toi ! Et puis ne cries pas sur tous les toits que je suis adorable tout ça, après les gens le croient et me font des grands sourires en me disant que je suis gentil ... Je le vis mal, je me tape des semaines entières de déprime et de prunes ! Pour ce qui est de ton histoire d'amour, je ne pourrais pas vraiment te dire, j'ai pas beaucoup croisé ton époux, mais il est vrai que vous avez l'air tout mignons !

Alors d'après ce que je comprends, le Comte Raymond n'est pas ton amant mais ton fantasme ... Pauvre Kylian, je l'image déjà portant la sublime moustache du bon vieux Comte rien que pour ton bon plaisir !

Souhaite la bienvenue dans ce monde de brutes à la petite Heliana, quoi que non, je le ferai moi-même en repassant à Limoges !

Amicalement,
Gade

_________________
Mahelya
[Au fond d'une couette à Linards]

- Marie ? ... Marie ... Vous ne vous êtes pas levée hier ? Cela ne va pas ?
- Hummmm .... je suis fatiguée ... et j'ai chaud aussi.


Le vieux valet posant la main sur le front de la Rouquine.

- Vous avez un peu de fièvre à nouveau, je vais rappeler les médicastres.
- D'accord, mais avant, je dois continuer mes lettres.
- A ce propos vous en avez reçu une de la Baronne Aldraien. Mais cela peut attendre demain, vous savez ?
- Harchi, s'il y a bien une chose que j'ai appris en politique c'est de ne jamais montrer ses faiblesse en publique. Aller ! Faisons vite, j'aimerai dormir encore.
- Il faudrait aussi que vous buviez un peu, et manger ne vous fera pas de mal non plus.
- Si tu as de la soupe ... je ne dis pas non ...


Immédiatement le Vieil Homme se leva et glissa quelques instructions à la chambrière qui passait parlait. Même fiévreuse, l’Étincelle put entendre que le Soldat demandait un rabe de gras et de lard, pour engraisser la jeune fille. Même si elle en avait eu la force, Marie n'aurait pas protesté, cette infection l'avait grandement affaiblie, et les jours passant, la ressemblance de la rousse avec un squelette était notable. Doucement, elle redressa sa fragile silhouette afin de s'assoir sur le lit, prenant garde de restée entourée de ses couvertures.


- Fais voir la lettre de Maman.


Et à Harchi de tendre le vélin scellé aux armes d'Ussac.


Citation:
De votre Mère, Aldraien,
A mes merveilleux enfants et nouveaux parents, Kylian et Marie, ainsi qu'à ma sans aucun doute magnifique petite fille,

Mes chéris,

Comme je suis heureuse, et à la fois un peu triste. Heureuse, car me voilà grand-mère d'une nouvelle petite-fille qui doit être sublime si j'en crois la beauté de ses parents. Ne t'avais-je pas dit, Kylian, que ce serait une fille ? Il faut croire que la cure de rose qu'a fait Marie a porté ses fruits !
Je vous félicite mes beaux Amours, pour cette naissance. Je sais que vous ferez de bien meilleurs parents que je ne fus une bonne mère. Mais racontez moi ! A quoi ressemble-t-elle ? A-t-elle le flamboyant de sa Mère ? L'émeraude du regard ? Je veux tout savoir !
L'origine de ce prénom me semble bien flou, Heliana...C'est en tout cas très joli, et cela sonne très bien ! M'expliqueriez vous ?

Triste, à présent. Je le suis de ne pas avoir été là à la délivrance comme je l'avais promis, de ne pas vous avoir convaincu de rester à Limoges jusqu'à la naissance pour que tout se passe dans les meilleures conditions.
Je n'imagine pas la dureté de l'accouchement hors d'une chambre douillette où tout aurait été prêt. J'imagine que cela n'a pas été simple, et je te félicite mon Fils, tu as su t'en sortir dans le rôle de sage-femme ! Je suis certaine que Marie t'aura conseillé à merveille, elle excelle dans ce rôle.

Dites moi comment me rendre à Linards, je viendrai avec Alisa qui saute de joie à l'idée d'être tata, et de vous revoir tous les deux, autant que moi.

Prenez soin de vous trois mes Amours,
Aldraien


- Elle souhaite venir à Linards. Le chateau n'est pas prêt n'est-ce pas ?
- Non effectivement, les travaux ne sont pas finit, mais dites-lui de venir, je lui trouverai bien une place ici.
- Mon pauvre Harchi, Kylian, Heliana, moi et maintenant Aldraien et Alisa ? Tu va te sentir oppressé.
- Mais non Filia, cela me rappellera les beaux jours à Ussac.


Citation:

    A Aldraien, Grand Maman chérie aux futurs cheveux blancs,
    De Marie.

    Maman,

    Je serais ravie que vous et Alisa veniez me rendre visite. Pourrais-je vous demander de rester quelques jours ? Je me croyais remise mais la fièvre est réapparue ce matin. Et puis de toute façon Harchi va bouger les murs de sa maison pour vous faire une place. Je vous en prie dite oui. Je suis navrée, mais le château de Linards n'est pas encore en état de recevoir quiconque. J'ai bonne espoir pour le début de l'année 1462, qui sait ...

    Heliana, c'est charmant n'est-ce pas ? C'est un assemblage de MaHEliA et de KyLIAN. J'aurai aimée que vous soyez présente lors de notre accouchement, mais tout c'est précipité tellement vite et depuis lors, je suis clouée au lit, ou presque ... J'ai réussi à mettre le nez à Limoges il y a quelques jours, profitant de la sortie des laveuses qui utilisent le lavoir de Limoges une fois par semaine afin de blanchir tout le linge de Linards.

    Je suis une piètre suzeraine, j'ai fais confiance à un étranger pour s'occuper de mes terres tendit que je portais la couronne Comtale, et ce fut une catastrophe. Il a exploité mes gens, et laisser leur merveilleux village tomber dans la ruine. Le lavoir est à curer mais déjà quelques améliorations ont été apportées. Grâce à Kylian presque toutes les toitures sont désormais en bon état et le four commun crépite à nouveau. J'espère d'ici le retour des beaux jours que nous pourrons travailler sur d'autres choses comme, comment rendre ces terres limousines rentables. Enfin bref. C'est un chantier pour l'instant mais je suis certaine que vous ne manquerez pas de constater tout le charme de cette terre que je chéri déjà. Pour vous y rendre, rien de plus simple. Prenez la route qui part vers le nord-ouest de Limoges, vous ne pourrez pas rater Linards.

    Nous vous attendons, j'avoue que j'ai grande hâte.
    Je vous embrasse.
    Marie.


- A qui maintenant ?
- Au plus beau du monde.
- Pardon ?
- Ilan, je t'avais dis qu'il avait construit sa cabane juste en face de la Maison à Limoges et que Bertille le gavais de tarte et de Brioche sa favorite étant la tarte à Courge.
- Ohhhh ! Le Petit Garçon que vous aimez tant ?!
- Tout à fait.


Citation:

    A Ilan le plus beau de le monde !
    De Marie, la Comtesse des tartes.

    Bonjour Ilan,

    Tu as du remarqué que je n'étais pas à Limoges en ce moment. Je suis à Linards entourée de Kylian et de mon valet Harchi, tu te souviens ? Je t'en avais parlé. Le bébé est arrivée, mais je suis trés fatiguée, c'est pour cela que je peux pas rentrer à la maison pour jouer avec toi. J'espère que tu ne m'en veux pas et puis tu sais Bertille a des consignes, elle doit te faire toutes les tartes que tu lui demandes et tu peux même venir te réchauffer au coin de feu avec un bon godet de lait chaud. Sais-tu que pour le rendre encore plus délicieux Bertille y ajoute une toute petite cuillère de miel ?

    J'espère que tu vas bien Ilan, et j'ai hâte de te présenter ma petite fille, qui se nomme Heliana. Il faudra que tu me dises si elle est la plus belle de le monde en catégorie bébé.

    Je t'embrasse fort.
    Marie.


- Et maintenant à Qui ?
- La Comtesse Carminée.


Citation:

    A la Comtesse Carminée, Seleina de Romans,
    De Mahelya,

    Salutations respectueuses chère Comtesse.

    Je vous sais de retour à Limoges et j'aurai plus qu'apprécié de vous croiser, vous êtes partie tellement longtemps. Comment allez-vous ? Parlez-moi un peu de vous et donnez moi de vos nouvelles car je le déplore mais je ne peux revenir sur Limoges pour l'instant.

    J'ai donné la vie, le 7 novembre 1461 à une petite fille Rousse au prénom d'Heliana, mais l'accouchement dans des conditions extrêmes m'a beaucoup affaiblie et je trouve le repos à Linards, comprenez que je ne vous croiserais pas de si tôt alors écrivez-moi je vous en prie.

    J'espère avoir de vos nouvelles très prochainement.
    Amicalement,
    Mahelya.


- Nous arrêtons là pour aujourd'hui !
- Mais Harchi, il y a Gade, Albin ... Acelin ... Ambre...
- Il y a que vous transpirez Filia, il faut que vous dormiez à présent, ces lettres attendrons demain.
- Mais ... Mais ...
- Il n'y a pas de mais ! la soupe va arriver et ensuite vous dormez.

_________________
--Nizam.

    ____________________

    [Derniers jours de novembre 1461, Touraine]

    Deux missives ballottaient parmi l'attirail habituel du mercenaire dans les fontes harnachées à sa selle, celles-ci étaient graissées tant par la pluie que la saleté, mais protégeaient avec nul pareil le barda ambulant du Blondin. Engagé sur des sentiers empoissés par la fange, à la brumaille froide et persistante, il ne s'étonnait guère de la grisaille, la noire saison offrait peu de repos aux voyageurs. Ce fut dans le fond d'une auberge de Touraine, près d'un âtre crépitant, que le Balafré enroulé dans sa cape se mit à tâcher d'encre deux vélins. Il se remémora à l'énième lecture de ses courriers, ayant enfin apaisé son inquiétude, que si les angevins possédaient une fêlure grande comme leur dégoût envers leurs voisins françois, bien niais celui qui sous-estimait celle des limousins, en particulier des poivrots limougeauds.

    Sur les lettres confiées au coursier étaient notés deux noms, pour un même lieu.


    Citation:
    A la jeune Flamme et jeune Mère,

    Mahelya,

    Salut et Paix ? Adresses-tu un courrier diplomatique au Berry ?

    Tu fais bien de tenir tes promesses, et tu as toujours intérêt à te battre pour la petite furie. Une fille, tu avais raison, et une rousse ! Encore ! Voilà de quoi confirmer l'invasion de Limoges par le poil roux. Si l'enfant te ressemble, je devrais m'en réjouir. Je suis content pour toi, et rassuré par tes nouvelles, ceci dit, si ton époux avait été merveilleux, il n'y aurait eu ni embûches, ni galères. Je sais, l'important est que tu sois saine et sauve, comme cette étincelle à qui tu as donné vie. J'ai du mal à m'en rendre compte, je te l'avoue. A t-elle déjà un nom ?

    Dès que tu gambaderas sur les pavés rue de Justice, je viendrai remporter notre pari.

    J'ai rompu mon contrat avec Jolie Blonde quelques jours après l'avoir escortée, elle et ses enfants, jusqu'à sa baronnie d'Alençon. Tu parles de fuite, je retourne simplement à ce que je fais de mieux. A ta question, je répondrais que la liberté fait aimer la solitude, je n'ai pas appris à être heureux sans. Toi, mieux que quiconque, devrais le savoir.

    Tu acceptes de nouveau ce vieux reître à tes côtés... Ce que j'ai vu de lui, je m'en souviens encore et je ne l'aurais jamais laissé t'approcher une seconde fois. Va, c'est ton choix. Je suis ravi s'il grince et grogne plus qu'à l'accoutumée en te portant ma missive.

    Prends soin de toi, et de ta fille,
    N.

    Nous parlions poivrots ?

    Citation:
    A la Galope-chopine limousine,

    Salutations éméchées,

    A trop siffler les tonnelets, vous oublierez votre propre nom. Songez à alléger votre vice la prochaine fois que vous verrez un blond à trogne balafrée : partagez les verres.

    Je remercie votre comparse de beuverie, et votre sursaut de lucidité. Peu après vous avoir envoyé cette demande, j'ai reçu un courrier de la part de Mahelya, me parlant de sa délivrance et de sa fille. Ce que vous écrivez s'accorde avec ses propos, les ragots n'ont pas toujours tort.

    Que la Boulasse veille sur vous,
    Votre Sauveur.



Mahelya
Et pour dormir, ça elle avait dormi l’Étincelle. Un jour entier, car le lendemain encore, elle ne s'était pas levée, entourée de plusieurs médicastre, chacun y allant de sa Théorie farfelue, ou non. Et ce matin, voilà que cela recommençait : "Elle a le sang empoisonné ! Il faut lui faire une saignée !" ... "Allons, allons cher Confrère quelle Boutade nous donnez-vous à présent. Il est évident que ce sont ses humeurs, nous savons Ô combien les femmes sont hystériques, c'est un excès voilà tout ! Camomille et Verveine la calmeront." ... "Vous dites des âneries, le Seigneur ne lui pardonne pas d'avoir procréé or des liens sacré du mariage." ... "M'enfin, elle est mariée à présent. Et la délivrance a eu lieu après !" ... "Faites-lui prendre un bain chaud, à l'essence de lavande, elle ira mieux ensuite." ... "Un bain pendant une fièvre ?! Mais vous êtes fol ! Charlatant !"

- Messieurs ... Ayez la délicatesse de faire comme-ci j'étais présente ... Oh mais suis-je bête je le suis ... Allez Oust dehors, je vous ai assez vu ... Harchi !!! Harchiiiiiiiii !!!
- Oui Filia ?
- Accompagne donc tous ces hommes dehors.
- Mais ?!
- Il n'y a pas de mais, ils me fatiguent et racontent n'importe quoi, même fièvreuse je serais capable de faire un meilleur diagnostique qu'eux, et pourtant je n'ai pas fini d'apprendre ... Et puis nous avons des lettres à écrire.
- EN-CORE ?!!
- Oui encore, pourquoi, tu as plus important à faire ?
- Euh ... je ... non ... bien ... Messieurs merci pour votre service ...


Et l'ombre raccompagna les médicastres à la porte, laissant quelques instants la Flamme seule. D'humeur grognon, encore un peu fiévreuse, elle était assez soupe au lait ce matin et hommes de sciences et Valet en avait fait les frais ... encore ... Un long soupire s'échappe de sa gorge, alors qu'elle s'assoit doucement sur le lit. Harchi revint, grognon lui aussi.

- Alors ?! A qui cette fois ?
- On en enchaine trois pour Albin, Acelin et Ambre de M-N.
- Bien je vous écoute.


Citation:

    A Albin d'Ar Sparfel,
    De Marie-Amélya.

    Si je prends la plume ce jour, c'est pour t'annoncer la bonne nouvelle, mais si je gage que tu t'en doute déjà. Kylian et moi-même sommes les heureux parents d'une petite fille, Rousse, au doux prénom d'Heliana. Elle a vu le jour le 7 novembre 1461. Et nous sommes des parents comblés, même s'il y a eu quelques complications et que je reste alité depuis lors.

    Et toi cher ami, comment vas-tu ? Comment va Orlane ? Donne-nous de tes nouvelles.
    Marie.


Citation:

    A Acelin,
    De Marie-Amélya,

    Je vous sais parti pour le Lyonnais, je n'ai pas eu la chance de vous saluer avant votre départ. Et depuis plus de nouvelles. Vous n'êtes certainement pas le seul fautif, je le suis tout autant. Voilà pourquoi avec quelques semaines de retard, je me décide enfin. J'espère que vous allez bien ? Et que votre déménagement s'est bien passé. J'espère aussi que votre silence ne concerne que moi et que vous gardez contact régulièrement avec Kylian. Vous lui manquez ! Nous en avions discuté un soir ensemble. Vous en souvenez-vous ? Vous êtiez son seul véritable ami à Limoges. Vous lui manquez, même s'il ne dit rien.

    J'espère vraiment que la distance géographique ne s'étend pas sur votre amitié. J'espère qu'il a partagé avec vous la joie d'être père. Car oui, Kylian est Papa d'une petite fille Rousse au prénom d'Heliana.

    Ecrivez-lui, je vous en prie.
    Que le Trés-Haut vous veille.
    Marie.


Citation:

    A Ambre,
    De Mahelya,

    Voilà bien longtemps que je ne t'ai vu, Jolie Princesse. Alors, racontes-moi, est-ce que ta précieuse sœur est arrivée à Limoges ? A-t-elle fait bon voyage ? Et toi, ma jolie ? Comment vas-tu ? Comment te portes-tu ? J'aimerai vraiment beaucoup te poser toutes ses questions de vive-voix, mais les médicastres ont été clairs, je dois garder la couche encore un peu.

    Je suppose que tu t'en doutes, mais ça y est, le bébé est arrivé. C'est une petite fille, Rousse et elle se nomme Heliana. J'ai hête de la serrer dans mes bras et d'aller la présenter à tout le monde, mais il faudra attendre. Je le crains. Heureusement, il nous reste les missives.

    J'espère que tu me répondras, j'attends de tes nouvelles avec impatience.
    Prends soin de toi Jolie Ambre.
    Amicalement,
    Mahelya.


- Et maintenant ?
- Maintenant, nous répondons à ceux qui nous ont écris.


Citation:

    A Sofja Jagellon de Port Kar
    De Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,

    Chère amie,

    Serais-ce abuser de ta gentillesse, si je te demandais ce que tu ferais en cas de forte poussée de fièvre et de petits saignements euh ... enfin tu vois ?! Ils sont moins important maintenant mais ont court toujours. Et la Bande de médicastres chargée de me soignée, mets cela sur le fait que je sois une femme et que c'est dans ma nature d'être hystérique ce qui entraine un déséquilibre des humeurs, ils disent que c'est ce dont je souffre, mais ne propose pas grand chose comme remède.

    Je sais que tu es une excellent médicastre, pourrais-tu s'il te plait m'indiquer une chose à prendre ou à faire afin que mon état s'améliore un peu ? Par avance je te remercie. Ma délivrance s'est passée dans des conditions plus qu'affreuses, je n'étais même pas dans une maison et je ne suis pas encore complétement remise. Mais je garde espoir, maintenant je me réveille souvent, je peux même marcher quelques heures. Bon bien évidemment, le lendemain d'une marche, je reste alitée à Linards.

    Cette après-midi on m'a dit que j'aurai l'autorisation d'aller voir ma fille. Oui Heliana est un jolie nom. MaHEliA et KyLIAN qui s'épousent. Comme j'ai hâte de la tenir tout contre moi. Peut-être en aurais-je le droit tout à l'heure, si la fièvre est tombée. Elle est belle ... si tu voyais comme elle est belle. Mais je gage que tous les parents disent cela de leurs enfants.

    Galaad, huit mois ? Que le temps passe vite, mon Dieu ! Il faudrait que je vienne vous voir, et le voir, quand j'irai mieux, il doit être à croquer ! Mais promis je ne le mangerais pas. J'en profiterai pour vous présenter ma petite merveille à moi. Ils se raconteront des histoires entre eux, qui sait, ils se comprendront peut-être.

    Cela m'a fait plaisir d'avoir de vos nouvelles à tous les trois Sofja.
    Portes-toi bien et que le Très-haut veille sur vous trois, et ne t'épuise pas à la Mairie non plus.

    Amicalement,
    Marie.


Citation:

    A Gade,
    De Mahe,

    Si tu es vieux, parce que cela me fait plaisir de le penser. J'ai dit ! Et les cheveux grisonnant c'est facilement modifiable ! Il suffit que tu connaisses la recette à base de rouille de fer, de noix de galle, de brou de noix, et de l'alun, le tout étant mis à bouillir dans du vinaigre et te voilà avec une tignasse aussi noire que la nuit ! (*) C'est très connu tout ça. Qui me dit que ton cheveux n'est pas blanc en vrai ? hum ?

    Bref assez de plaisanterie. Concernant ton Améthyste oui, nous en avons parlé longuement à Ventadour, lorsque j'étais venue pour la Pêche. Tu m'as également parlé de ton passé, je n'ai évidemment rien dit à personne. Et je ne sais si tu avais trop bu ou simplement l'envie de parler. Sache néanmoins que je serai toujours là si tu as envie de t’épancher une nouvelle fois. A ta disposition l'ours grognon.

    Pour Heliana, tu peux venir la rencontrer quand bon te plaira, je profiterai sans doute de ta venue pour aller la voir aussi. Je ne suis pas remise totalement et je n'ai pas encore le droit de la prendre dans mes bras. A vrai dire je ne l'ai vu que très peu, depuis qu'elle est née, mais je gage que Kylian s'occupe très bien d'elle. Je crois que c'est le pire dans la maternité. Si la délivrance se passe mal, l'enfant est retiré aux bras maternels. Je sais qu'elle est là, je l'entends chouiner, mais ...
    Enfin bref, Elle attend donc son Noursons mal lunée pour lui souhaiter la bienvenue.

    Quand reviens-tu à Limoges ?
    Prends soin de toi Gade.
    Amicalement
    Marie.


- Filia ?
- Oui ?
- Je vous sens amère en dictant cette missive. Heliana vous manque tant que cela ?
- Evidemment, Harchi, pour qui me prends-tu ... c'est ma fille.
- Je demanderai aux femmes de vous l'apporter cette après-midi.
- D'accord ... mer ... ci
- Il y a autre chose. Que vous arrive-t-il ?
- Kylian me manque aussi ... Il est tout le temps avec Heliana ... je ne le vois jamais ... ou presque ... quand je lui demande de rester ... il me dit qu'il a du travail ... Je crois qu'il m'évite ...
- Laissez-lui un peu de temps non ?
- Dans quatre jours, notre fille aura un mois ... Le temps est passé déjà non ? Enfin ... qu'importe ... continuons ...


Citation:

    A Niz'
    De Mahe

    Salut et Paix, bah quoi ? une simple déformation professionnelle et puis c'est respectueux comme entrée en matière non ? Bon d'accord ... d'accord ... Kikouuuuuu Blondinet !
    C'est mieux là ?

    Je suis hilare et Harchi grogne, apparemment c'est mal vu de plaisanter avec toi. Qu'importe. Ses grognements me manquaient c'est pour cela que je l'ai repris à mon service. Et là à en voir sa tête alors qu'il couche sur vélin des mots qui te sont adressés. Je gage qu'il est plus que ravi !
    Cessons les boutades, tu sais à quel point je tiens à cet Argenté, après tout, c'est le seul qui fut présent toute ma vie. Cela lui confère un bon point non ? Une sorte de passe droit, et une seconde chance ... Il me manquait.

    Niz, Niz, Niz, mon époux est merveilleux et je t'interdis de sous entendre le contraire. Je ne serai pas là pour t'écrire si ce n'était pas le cas. C'est de ma faute, si je suis toujours dans un tel état presque un moins après la délivrance. Pour mes rêves de politique et mes désirs de Limousin et Marche rayonnant j'ai mis ma santé de côté. Le voyage à Montmaur qui devait m'apporter repos, calme et volupté a été retardé de fait. Et c'est moi, malgré le ventre distendu qui ait insisté pour partir quand même. Et voilà ... à peine les premiers tour de roues en dehors de Limoges que la poche des eaux se brisait. Cela m'apprendra à me croire infaillible. Kylian a été contraint de m'accoucher, en pleine tempête dans une cabane qui tenait miraculeusement debout par l'opération du saint esprit ... Il est merveilleux. Et c'est un merci que tu lui dois, puisque c'est grâce à lui que j'ai pu tenir ma promesse et grâce à lui qu'Heliana est arrivée.

    Notre Prunelle se nomme Heliana. Oh Niz, tu verrais comme elle est belle, je suis en admiration à chaque fois qu'on m'autorise à la voir. J'hâte d'aller mieux pour enfin la serrer contre moi. J'ai pu constater qu'elle sent le lait. J'adore ! J'aimerai tant la couvrir de bisous. Elle est rousse oui - mais je t'avais dis qu'un jour les Roux domineraient le monde - et elle a des petites fossettes. Je crois qu'elle a les yeux verts. Elle est juste sublime. Je te la présenterai quand tu viendra à Limoges pour perdre ton pari. Oui tu vas perdre ! Je suis encore plus légère qu'avant ! C'est donc évident !

    Je suis navrée pour la Jolie Blonde, elle tenait à toi aussi surement que la Terre est ronde. Et je suis navrée que tu me serves encore ce discours. La solitude ... Tu dis l'aimer ... mais je sais qu'elle te pèse bien souvent ... Sinon, pourquoi louerais-tu tes services à d'autre au lieu de travailler en solo ? hum ? C'est un débat qui n'en finira jamais. Je campe sur mes positions et toi sur les tiennes. Sois-juste heureux Niz, tu en as le droit.

    Je sais que cette phrase te déplait, mais que le Très-Haut veille sur toi Balafré.
    Amicalement,
    M.
Albin.
[Bureau du CAM]

Journée fortement agité s'il en est avec la fin de la construction de la mine d'argile situé aux portes de Limoges. Beaucoup de travail afin de finir la supervision des travaux et le chantier touchait à sa fin. Sous peu la mine pourra ouvrir...du moins faut il l'espérer.

Juste le temps de retourner à son bureau au castel de Limoges qu'un page vient le trouver.

Seigneur Albin, vous avez cette lettre pour vous, elle est arrivée il y a peu.

Albin se saisit de la lettre.

Merci à vous, permettez mais j'ai du travail et garder le pigeon porteur de cette lettre au frais il va retourner à son propriétaire très rapidement.

En rentrant à son bureau, il se posa sur le siège et se mit à lire avec un sourire au visage en voyant que cela venait de Marie.

Plus les yeux de l'Ar Sparfel descendait sur la lettre, plus le sourire gagnait Albin mais aussi un léger soupire en pensant à Orlane de qui des nouvelles étaient demandés.

Prenant un parchemin et sa plume il commença à griffonner quelques mots, le coeur un peu lourd au fond de lui en pensant au passé qui le marque encore légèrement.

Citation:
A Marie,

De Albin,

Je ne sais vraiment pas par où commencé...



Non ça va pas le début me plait pas.

Il se ressaisit d'un autre parchemin et cette fois la plume se faisait plus légère.

Citation:
A Linards,

De Baillou,

Quel plaisir de te lire depuis ces derniers temps où je n'ai point eu de nouvelles. Disons que l'on ne c'est pas vu non plus depuis votre mariage à Kylian et à toi.

Même si c'est à toi que je réponds et qui m'a écris, au fond de moi c'est comme si j'écrivais à vous 2 désormais 3 à ce que j'ai compris.

Recevez donc mes félicitations pour cette naissance, et un bon repos pour toi. En espérant que votre fille survive aux premiers mois qui sont les plus difficiles quand on sait le nombre d'enfants qui perdent la vie avant leurs premières dents en notre époque.

Elle est rousse donc comme sa mère mais je ne doute pas qu'elle ai pleine de qualité tout comme toi avec toutes les choses qui caractérisent également Kylian. Héliana étant un jolie prénom, j'espère pouvoir voir ce petit ange dès que possible.

Pour répondre à tes questions, je vais bien même si la fatigue de la fin de mandat est bien là et que moralement parfois c'est difficile mais je tiens le coup et je déborde de travail, ce qui m'empêche tout de même pas de sortir en taverne boire quelques verres.
Je suis très préoccupé par la situation de Limoges et de ce manque d'emploi. Une mine d'argile viens de finir d'être construite à Limoges,j'irais la visiter avant l'ouverture officielle.

Orlane, je n'ai guère trop de nouvelles elle est très fatigué par la campagne militaire dont elle a prit part en Normandie contre l'Artois et le Fatum. Aux vu des derniers événements elle ne devrait pas tarder à revenir à Limoges. Son retour bouleversera peu être encore plus son avenir et le mien qui sait.

Recevez tout 2 encore mes félicitations pour la naissance de votre fille.

A bientôt




_________________
Mahelya
La Flamme allait mieux. Ô bien sur elle boitillait encore un peu et ne lâchait plus la jolie canne qu'elle s'était faite fabriquer. Mais au moins arrivait-elle à sortir, à tenir elle-même sa plume. Et heureusement car la tournée de courrier n'était pas finie. C'est donc oubliant sa folie des robes pour quelques instants qu'elle prit place à son bureau. Plume taillée, vélin vierge, et bout de chandelle ...

Citation:

    A Victoire, Son Altesse des Meringues,
    De Kylian et Marie.

    Nous prenons la plume ce jour, pour vous informer de la naissance de notre petite fille Heliana. Elle est née en plein déluge, le sept novembre de l'année de Grâce 1461. C'est Kylian qui a effectué l'accouchement et force est d'avouer qu'il a fait du très bon travail, sauvant la vie de notre fille et la mienne également.

    La Petite Puce est Rousse et sait se faire entendre quand elle a faim où qu'elle désire un câlin. Évidemment son Papa, ne peut lui résister et la garde dans ses bras tout le temps. Je vous laisse deviner que la petite merveille en profite grandement.

    Voilà donc de nos nouvelles. La petite famille va bien. Et vous ? Comment allez-vous ? Comptez-vous revenir pour les fêtes de Noël à Limoges ? Nous pensions organiser un grand repas sur thème de bal costumé en compagnie de nos amis. Vous êtes donc bien évidemment invités et nous serions très content si vous arriviez à vous libérer.

    On vous embrasse très fort.
    Ecrivez-nous vite.
    La Famille Deschenaux Kierkegaard au grand complet.

_________________
--Nizam.

    ____________________

    [Première semaine de décembre 1461, Bourgogne]

    Une chambre d'auberge exiguë, un Blondin affalé sans grande tenue au bureau étroit, bois sec, creusé et piqué par les rampants. Le grattement entêtant d'une pointe noire contre le grain du papier envahissait la pièce. Le mercenaire scella son courrier au Relais de la cité cosnoise, et maudit comme à l'accoutumée le prix des coursiers lorsque la destination limousine fut précisée.

    Citation:
    Mahe,

    Parfois j'ai du mal à croire que tu as posé tes jupons sur le trône comtal.

    Harchi te considère comme sa propre fille, tu es autant attachée à lui, son retour ne m'étonne pas, mais comprends que je ne cesserai de me méfier de lui, qu'il en fasse de même m'importe peu, sinon m'amuse, dis-lui que je le salue et compte ses grognements.

    Tu t'accuses de tous les torts, et ton tendre époux a le rôle du sauveur. Heureusement que vous avez eu l'enfant, s'il ne peut dire non à sa femme, cela confirmait qu'il n'était pas plus couillu qu'une pucelle. Soit, je ne parlerai plus des attributs douteux de ton mignon vicomte, tu es mieux placée que moi.
    Je te connais, Mahe, tu passerais ta journée à te blâmer pour des fautes que tu n'as pas commises. Si tu es convaincue que je devrais remercier ce garçon devenu père, je le ferai à ma prochaine visite.

    Ton état s'améliore t-il ? Et peux-tu voir plus souvent ta fille ? Heliana la Jolie, à ce que tu m'en décris. J'espère sincèrement qu'elle deviendra aussi ravissante et maladroite que sa mère. J'ai hâte de la découvrir avant de t'humilier sur les sentiers du Limousin. Si tes miches sont plus légères, rappelle-moi quand as-tu monté Ezildur pour la dernière fois ?

    Je loue mes services car je n'ai pas de rentes, ni de domaines m'apportant des bourses d'écus chaque mois. Tu sais que porter les armes me plait et me donne ce dont j'ai besoin. Si cela peut te rassurer, je ne suis pas totalement seul, j'ai retrouvé les italiens, ceux que tu accueillais dans ta taverne.

    A propos d'eux, j'ai un service à te demander, du moins à la femme de science, tu n'es peut-être pas encore remise de la naissance de ton enfant, si tu refuses je n'insisterai pas. L'une des italiennes va bientôt accoucher, ce sera son premier enfant, les femmes du clan étant assez jeunes, elles risquent d'être prises au dépourvu lorsque cela arrivera, et nous n'avons pas avec nous quelqu'un en sachant suffisamment sur le domaine pour apaiser l'inquiétude de la future mère. Nous voyageons constamment, il sera difficile de trouver de l'aide en pleine campagne. Tu as étudié des parchemins parlant de la délivrance, tu as connu l'acte, pourrais-tu décrire et dire ce qu'il faut savoir, comment agir ?
    Je t'en serai reconnaissant, et je te prie de ne pas ébruiter cette demande.

    Que l'on veille sur toi et ton étincelle,
    N.
Eloise_prudence_d_e
Toute jeune qu'elle était, Eloïse-Prudence se trouvait à une période de sa vie qu'elle devinait charnière. Charnière entre la noblesse d'éducation et la noblesse fieffée, charnière entre l'enfance et l'âge adulte, entre l'insouciance et les responsabilités. La dernière cérémonie d'allégeances du Limousin et de la Marche, à laquelle elle avait assisté à la demande de sa mère, en avait constitué une douloureuse prise de conscience. Elle s'était pour la première fois entendue nommer par le nom d'une famille à la tête de laquelle elle se trouverait un jour, et une surprise bien plus considérable que ce qu'elle avait pu redouter l'avait attendue.* Elle s'attendait bien à ce que sa mère veuille la marier et était parée à toute éventualité de présentations formelles ou de "Tu vas te marier avec Untel, vieux, chiant, goutteux et gâteux, ma fille, c'est pour ton bien", mais pas à ce qu'elle lui avait effectivement réservé. Alors elle était rentrée en Maine pensive, moins légère qu'à son arrivée en Limousin, plus posée déjà. Et, quelques semaines plus tard, elle écrivait :

Citation:
A Eloin Bellecour, évêque de Limoges, chapelain de la chapelle Saint Georges de Lydda en la vicomté des Cars,
D'Eloïse-Prudence d'Elicahre,
Respectueuses salutations.

Monseigneur,

Permettez-moi de gager que la vicomtesse des Cars, ma mère, ne vous a point entretenue de mon existence. Etant le secret sans doute le mieux gardé de son existence, je n'en serais point surprise.

Elle, en revanche, a en bien des occasions insisté sur votre vertu, votre élévation spirituelle et votre grande clarté. Elle m'a même recommandé de me tourner vers vous si je souhaitais faire une pastorale hors du Maine, où je réside.

Il se trouve que le Maine me semble déserté par le clergé. En Laval, où je réside habituellement, il est impossible de trouver un prêtre, et je n'y connais point de moniale qui serait autorisée à m'accompagner vers le baptême aristotélicien. Aussi, si vous pouvez m'accorder ce temps, serais-je honorée que vous acceptiez que je fasse ma pastorale auprès de vous et de me baptiser.

En espérant avoir l'heur de bientôt vous rencontrer, je vous salue respectueusement.

Que Dieu vous garde.

Eloïse-Prudence d'Elicahre


Citation:
A Sindanarie Carsenac d'Elicahre,
D'Eloïse-Prudence d'Elicahre,
Filiales salutations.

Mère,

Je ne sais trop comment vous aborder après la cérémonie d'allégeances de la fin du mois dernier... J'espère sincèrement que vous vous portez mieux. Vous ne donnez plus de nouvelles... Vous est-il arrivé quelque chose ? Le domaine vous cause-t-il du souci ? Ou sont-ce les formalités que vous aviez évoqué avant que nous nous quittions, puisqu'il faut que je me soumette à votre volonté, qui vous tiennent éloignée de la plume ?

Permettez-moi juste de vous donner quelques nouvelles. La mairie de Laval va, à mon humble et partial avis, bien mieux qu'à mon arrivée. Normalement, mon mandat sera reconduit dans trois jours. J'ai quelques projets pour la ville, dont un portant sur une Guilde marchande et un autre, vous allez rire, sur une défense civile comparable à celle dont vous m'aviez parlé, qui était à Ventadour je crois. Vos conseils portent leurs fruits, je pense, car je reçois de nombreux compliments de la part du conseil municipal. Je ne vous cache pas que ça me réjouit et me conforte dans ma volonté de continuer en cette voie !

Malgré le temps que demande la mairie, j'ai pris celui d'écrire à Eloin Bellecour, comme vous me l'aviez recommandé. J'espère qu'elle acceptera de faire ma pastorale et de me baptiser. Savez-vous à qui je pourrais demander d'être ma marraine et mon parrain ? Je ne sais trop vers qui me tourner... Il y a bien Esquimote, à Laval... C'est un médecin et herboriste qui fait partie du conseil municipal, que j'apprécie beaucoup, mais nous nous connaissons assez peu personnellement. Pensez-vous que ça doive m'arrêter ?

En attendant de vos nouvelles, je vous embrasse d'un baiser d'encre plein de mon amour.

Que Dieu vous garde et vous permette de vous rétablir !

Votre Eloïse-Prudence


Citation:
A Elric Lesang, intendant de la vicomté des Cars,
D'Eloïse-Prudence d'Elicahre,
Salutations.

Maistre,

Je sais que vous n'aimez et n'admettez pas la décision de ma mère, même si vous la comprenez. Il me faut cependant prendre des nouvelles du domaine, afin de vous soutenir de la manière dont, je le crains, Mère ne peut plus le faire.

Envoyez-moi de ses nouvelles, je vous prie, car, même si je l'ai interrogée à ce sujet, je doute qu'elle me réponde franchement. Vous, soyez honnête avec moi, et faites-moi savoir si ma présence est nécessaire.

Que Dieu vous garde.

Eloïse-Prudence d'Elicahre


[* Désolée de prendre de l'avance sur le RP d'allégeance. Rédigé en concertation avec la joueuse de Sindanarie.]
Heaveen
Le processus parfois est long, chaque chemin est parfois décourageant mais il va de soit qu’il en vaut la peine. C’est dans cette optique qu’elle avait fait sortir un parchemin ce soir-là, dans l’espoir que son ami et confident serait près à la recevoir. Elle n’avait pas eu dans l’idée d’aller en Languedoc avant de retourner dans le BA mais elle n’avait pas le choix, cela s’imposait.

Citation:
De Heaven Dict du Cougain
A Arthur Cano D’Alveirny, Comte de Combières

Bonser Mon Père,

Je vous écris en ce jour parce qu’avant de retourner en Auvergne j’aimerais passer voir ma famille à Narbonne et une fois là, j’aimerais savoir si vous accepteriez de me recevoir en vos terres afin de m’offrir écoute et réconfort d’une confession.

Il me ferait plaisir de revoir votre fils qui a sans doute beaucoup grandit depuis ma dernière escapade en Languedoc ainsi que toute votre petite famille, et Donà Jayzabelle.

Lors de votre réponse, pourriez-vous me dire si vous avez des nouvelles de mon père, votre ami, et me dire comment il se porte ? Lors de sa dernière missive à mon attention, il m’a confié que sa femme était enceinte. Se porte t’elle bien également ?

Je vous remercie de prendre le temps d’allouer une réponse à cette requête le plus rapidement possible afin que je prenne les dispositions nécessaire à ma venue en Languedoc.

Heaven Dict du Cougain
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