Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 18, 19, 20, ..., 27, 28, 29   >   >>

[RP] Relais Courrier

Victoire_

Déjà quelques jours que l’ébène était repartie, elle avait promis d’écrire et la blondine se doutait qu’un courrier finirait bien par arriver. Elles avaient pu discuter lors de son passage, mais peu, bien trop peu, bien que la blondine ait rapidement compris de quoi il retournait.
Réflexion intense au choix des mots en faisant tourner sa plume entre ses doigts délicats, ne pas se tromper, écrire simplement, exercice périlleux pour ne pas tout dévoiler non plus sur son ami ne voulant pas trahir sa confiance.



Citation:

A vous, l’ébène que j'ai toujours appréciée
De nous, votre amie


Heaveen,

Un ou une amie n’est ce pas une personne à laquelle on peut se confier, sans crainte ni sans détour ? Une de ces personnes qui comprend ce que peut ressentir l’autre, qui gardera pour elle les incertitudes, les craintes, et qui saura choisir les mots pour aider l’autre avec franchise et sincérité ?
Si la réponse est oui, alors, considérez-moi comme votre amie, bien que comme vous, j’en ai peu, dont un qui a une très grande place dans ma vie, le brun qui est le sujet de votre lettre.

Maïwen est un ami très proche, peu le connaissent comme je le connais. Cette amitié peut paraître curieuse aux yeux de certains, peu nous importe à lui autant qu’à moi, elle est ainsi. Pourtant des coups de gueule, nous en avons eu, mais cela n’a pas pour autant entaché notre relation. Ne dit-on pas qu’après la pluie vient le beau temps ?

D’un simple regard nous comprenons l’état dans lequel se trouve l’autre. Il lit à travers moi comme dans un livre ouvert, tout comme j’arrive à lire en lui de la même façon, entre lui et moi, les mots sont souvent inutiles

Le brun peut paraître taciturne, insolent voire impertinent, ou « froid, austère, pince-sans-rire « comme vous le dites dans votre courrier. Je doute qu’il apprécie que je vous le dise, mais lorsqu’on connaît l’homme, il n’est pas ainsi.

Si vos destins doivent se lier, comme cela semble être le cas au vu de ce que vous m’avez écrit, vous apprendrez avec le temps à le connaître.
Laissez vous envahir par vos sentiments à son égard, mais ne brûlez pas les étapes, de patience il faudra vous armer pour petit à petit arriver à le faire se dévoiler. Je ne sais comment vous l’expliquer mais ne vous étonnez pas de ses réactions, apprenez à découvrir ce qu’elles laissent sous entendre. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, chez lui indifférence n’est pas toujours à prendre au pied de la lettre.

Je ne sais si ce courrier vous aidera autant que vous l’espériez, je garde toutefois bon espoir que vous ayez lu à travers les lignes et que dans votre prochain courrier vous me tiendrez informé de l’évolution de votre relation, qui, je l’espère sera dans le bon sens pour vous comme pour lui.

Je vous embrasse, puissiez-vous trouver la sérénité que vous méritez,

Victoire


_________________
--Heaveen..
La lettre avait mis quelques temps à se rendre jusqu’à elle. Ensuite, cela lui avait pris quelques jours pour composer une réponse. Tout semblait aller si vite dernièrement qu’elle-même peinait à s’y retrouver. Depuis quelques jours, elle avait regagné son domaine en Languedoc avec plusieurs de ses amis ou gens à son service. Maïwen faisait partie des invités de marques séjournant chez elle. Avant de jouer les hôtesses respectable, elle prit le temps d'être une amie digne de ce nom.

Citation:
A vous blondinette aux secrets indéfinissable et aux conseils avisés
De nous, Heaven, agréablement, votre amie.

Victoire,

Vous ne pouvez savoir à quel point vous avez su me toucher, m’émouvoir, avec vos mots. Si les amis sont très rares chez moi, cela démontre également qu’ils ont une place importante. Je suis terriblement fidèle en amitié et tout aussi loyale envers eux. Voilà ce qui je crois pose très souvent problème avec la majorité des gens. Tous ne partagent pas cette même vision. Nous ne donnons certes pas pour recevoir mais le respect amène ce dernier. De ceux à qui je fais confiance, j’en attends la même chose. Peut-être suis-je dure mais, je suis moi. J’ai su placé en vous ma confiance un jour, jamais je ne l’ai regretté et je suis désormais heureuse de vous savoir parmi mon cercle restreint d’amis. Vous comptez Victoire, et je vous remercie de m’apporter autant.

Je crois que me laisser envahir par mes sentiments est trop léger. Ils sont à me noyer complètement et j’ai peur. Je n’ai pas l’habitude de m’abandonner de la sorte. Vous devez comprendre que je ne suis pas de ceux qui disent '' je t’aime '' à tout va, pour un oui ou un non, parce que ça ferait plaisir ou parce que l’homme qui partage ma vie me le dit. Pourtant, sans même m’en rendre compte alors que j’étais dans une tirade habituelle chez moi lorsque je ne partage pas le même opinion que mon interlocuteur, ces mots m’ont échappé. Et pas face à n'importe qui, mais bel et bien pour lui. Tout ceci semble aller beaucoup trop vite et si facilement. Je crains le pire.

Et pourtant, chaque instant passé près de lui est le baume qui recouvre mon cœur déjà si meurtri. Il me fait revivre, me rend meilleur. Il n’est pas avec moi tel que vous le décrivez. Bien que je sache que vous avez raison Victoire, j’ai aussi connu Maïwen ainsi. Mais il a changé. Ou c’est mon regard sur lui qui est aveuglé par ce que j’éprouve ? Il est doux, avenant, compréhensif et sans empressement. Il m’apporte beaucoup.

Tout ceci découle lentement. Je ne cherche pas à le bousculer non plus et inversement je crois. Mais tout semble si facile que s’en est inquiétant. Je n’ai pas l’habitude des relations simple. J’ai toujours peur que je n’ai pas vu le trou sous mes pieds avant d’y sombrer. Je ne sais pas si vous comprenez ce que j’essaye d’imager…

Il y a un moment maintenant que je suis en Languedoc. Nos mains sont régulièrement jointes et mes envies s’envolent continuellement vers lui. Le temps semble se suspendre pour nous. Je vais tâcher d’apprécier ce moment sans mettre aucune pression. Déjà que les tensions de nous voir nous rapprocher éclatent que ce soit par Xavier ou Flora. Et même Night, son ex-compagne qui ne se gêne nullement pour me faire la vie dure. Ou c’est une question de passé entre cette dernière et moi ? C’est bien fort possible et dans les deux cas mérité.

Je demeure en Languedoc encore un temps. Mon frère jumeau Hélie est en fiançailles et les épousailles sont dans trois semaines. Ensuite, il me faudra penser à voir ce que je décide mais je compte repasser par Limoges de toute manière. J’avais promis de vous tenir au fait de l’évolution entre Maïwen et moi, je poursuivrais en ce sens si notre relation s’approfondit. Pour le moment, tout est étrangement magnifique.

Avec toute mes amitiés et ma gratitude pour votre oreille attentive. Enfin ici vos yeux sans jugement et vos bons conseils plutôt.

A très bientôt.



Harchi
    Pas le temps, La vieille carcasse traverse les rues de Limoges sans prêter la moindre attention aux passants. L'incertitude d'un destin, la crainte d'une mort, l'appréhension d'une disparition avait laissé place à la colère. Une rage, froide, sourde, glaçant les veines du Soldat. Elle était là ... Mais dans quel état. Quoiqu'il en soit, il fallait qu'il informe, qu'il prévienne qui de droit. Il ne prit même pas la peine de saluer le pauvre postier. Les plis étaient cacheté, l'un pour la Normandie, l'autre pour Quelques-part-dans-le-comté.

    Citation:

      A vous Monsieur Deschenaux,
      D'Harchi, simple parmi les simples.

      Si je prends la plume ce jour, c'est pour vous informer qu'elle est revenue. Elle est vivante. Enfin je crois, elle n'a pas dis un mot et s'est simplement contentée de toquer à la porte de la rue de la Justice. J'ai peiné à la reconnaitre tant elle n'est que le pâle reflet de ce qu'elle a été.
      Elle était sale, couverte de sang et de crasse. Une odeur de brûlé couvrait l'odeur de fange qui s'échappait de sa peau.

      Je ne sais ce qu'il s'est passé, l'important à mes yeux c'est qu'elle soit revenue chez vous. Preuve qu'elle ne vous a pas abandonnée.

      Elle tenait dans ses bras amaigris, un enfant. Nul doute. Votre héritier semble en parfaite santé, Lui.

      Dans l'attente de vos nouvelles.
      Harchi.



    Citation:

    On m'a rapporté que tu me cherchais Balafré ? Me voilà !
    Elle est rentrée. Elle est vivante. Elle est à Limoges. Elle ne dit mot à personne.

    Harchi.

_________________


Anthy..
Depuis la Guyenne ou il était, patientant son procès; il avait pour une fois envie de savoir comment se porter le Limousin depuis tout ce temps, comment ce Comté avait changé même s'il avait eu il y a quelques temps des réponses.

Assied sur un tronc d'arbre coupé en deux sur la place de Bordeaux qui semblait servir de banc ou alors de décoration, il sortit sa plume et son encrier et commença tout dabord a rédiger sa missive pour celle a qui il avait ramener des carcasses pour Limoges notamment a son dernier passage. Il ne s'attarderait point sur lui pour cette fois ci préférant avoir des nouvelles.

Citation:

De Nous, Anthy d'Arden de Surgéres, Seigneur de Gourgeaud,
A Vous, Victoire des Charmilles, Comtesse de Brive;

Salutations!

Cela fait bien longtemps que nos routes ne se sont plus croisées, que le temps a passé mais si je vous écris c'est en premier lieu pour avoir de vos nouvelles mais aussi des nouvelles du Limousin qui malgré la distance reste présent.

Comment vous portez vous ? Toujours présente pour ce Comté ? Si tel est le cas, je salue votre constance et votre dévouement. Nos rapports furent peu être tendus a une époque passé mais le temps aura eu raison afin de voir le vrai visage ou peu être faut il rester loin de la Des Charmilles que vous êtes pour apprendre a la connaitre.

Les gens ont du changé depuis le temps, qu'en reste t'il de cette époque passée, comment se porte la COLM ? Dame Santreize ? Infirmier ? L'intenable Vera ? sa Grandeur de Verneuil ?.... Que de gens sans nouvelles et pourtant dont le souvenir est encore présent.

J’espère sincèrement que de votre coté, vous prenez soin de vous et que vous n'avez point perdu de votre caractère et ténacité et que votre blondeur ne s'est point fanée.


En espérant vous lire très bientot.

Que le Trés Haut veille sur vous !



Ps: Voyez, pas de scel encore mais il ne saurait tarder.


Puis une fois cachetée, il l'envoya l'accrochant a un pigeon avant de se remettre a écrire, cette fois ci pour un ami de longue date. Il n'avait pas oublié ce godet qu'ils se devaient depuis le temps et il comptait bien le boire un de ces jours.

De Nous, Anthy d'Arden de Surgeres, Seigneur de Gourgeaud,
A Vous, Nizam, l'ami.

Citation:
Salutation Nizam;

Cela fait un certain temps que nous ne nous sommes point lu ni même écrit. Le temps est passé et pourtant je n'oublie toujours pas ce godet que nous nous sommes promis voilà un bon moment de cela. Allons nous le boire un jour.... Seul la vie le dira même si j'ose a espérer.

Je voulais par la même en profiter pour avoir de tes nouvelles. Comment te porte tu ? J’espère que tu as toujours tes deux jambes car même si nos routes n'ont point suivit le même itinéraire, je sais reconnaitre la loyauté ou elle se trouve.
De mon coté, je suis actuellement en procès en Guyenne ou je me suis rendu a la justice pour la seconde fois, tu sais, j'ai toujours servis, me suis toujours battu pour des causes justes mais quand un tyran veut se croire Roi, je ne suis pas de ceux a se plier. Le pouvoir tue Nizam, corrompt les gens bien plus que certains pourraient le croire.
Le pouvoir est une maladie qui assèche l'homme et le fait devenir avide et au final l’éloigne de la vie du bas peuple. Certains réussissent a rester a l’écart mais si cela fait un moment, ils finiront pareils.

Donc si tu passe par la Guyenne, j'y serai assurément jusqu’à la fin de cette audience sans savoir pour le moment la suite.

Que le Trés Haut te veille l'ami !



Puis il cacheta cette missive et l'envoya egalement ayant passer a y mettre un rond de cire comme par habitude passée. C'est fou ce que les habitudes par moment étaient difficiles a changer.
Une fois tout cela fait, il se leva et repartit vaquer a ce qu'il a faire avant l'heure ou le soleil aurait passé son zénith pour aller a son audience.

_________________

(En changement)
Harchi
Le Vieux Reître se voyait démuni. Si sa fille avait fait quelques progrès à son retour, depuis quelques jours maintenant, elle régressait. Même Kylian Junior, qui se nommait en réalité Lucius, ne parvenait plus à redonner de l'éclat aux prunelles de Marie. La vie semblait peu à peu quitter son corps, bien qu'ils fussent nombreux à s'occuper d'elle, à l'entourer, à la choyer. Le plus surprenant peut-être était la femme du Balafré. Pourtant l’Étincelle paraissait se plaire en sa compagnie. Et Harchi devait bien l'admettre, revoyait son jugement sur le Blondin. Oh, ils ne seraient jamais les meilleurs amis du monde loin de là. Et l'ancêtre avait toujours une envie maladive de le dézinguer dès qu'il le croisait, mais au moins avaient-ils tout deux un énorme point en commun. Le Bien être de la Rousselotte. Et si Nizam avait fait plus que sa part - la miraculée n'accordant sa confiance qu'au mercenaire - il était temps pour le Soldat de devenir utile et d'entrer dans la danse. Il était temps pour le Soldat d'utiliser l'artillerie lourde. Il était temps qu'on la ramène à la vie non ?
C'est une liasse de parchemins vierges qu'ils tenaient fermement. Un travail titanesque l'attendait, mais si les prunelles de la Petite Flamme se ranimaient alors ça en valait la peine.

A l’Époux tout d'abord.


Citation:

    A Kylian Deschenaux-Carsenac, porteur de tout un tas de titre, mais dont le plus important est époux de Marie-Amélya.
    De Harchi, voix de la Sagesse parfois.

    Salutations,

    Comte, Filio, Il devient urgent que vous vous manifestiez. Vraiment. Marie ... Comment vous expliquer cela ... Vous connaissez l'importance que votre Épouse accorde aux mots. L'absence des votre a fait disparaitre les siens. Si elle montrait quelques progrès en parlant simplement mais un peu, elle se tait désormais. Mon Dieu ! Filio, vous devriez voir son regard, il est vide. Vide de tout. Vide de vous. Même votre tout jeune héritier ne parvient plus à l'émerveiller. Oh ! entendons-nous bien, elle reste surprotectrice envers lui, et ne le délaisse jamais mais les prunelles vertes que vous chérissiez tant ont perdu leur éclat. Ce n'est pas que physiquement qu'elle fut malmenée. Et si ses plaies commencent à montrer quelques signe de mieux grâce aux bons soin d'Eldearde et de Nizam ... l'esprit lui reste emprisonné. Elle se balance souvent.

    Je vous en conjure Filio, un signe, un geste, une lettre, n'importe quoi venant de vous. Racontez-lui pour qu'elle se souvienne, pour qu'elle revienne.

    Harchi.


A la famille ensuite.

Citation:

    A Aldraien de Malemort-Carsenac
    D'Harchi.

    Salutation Baronne,

    Je ne sais si vous avez été tenue au courant des derniers évènements par votre fils Kylian, mais Marie avait disparu. Oh bien évidemment nous l'avions cherché partout ... en vain. Et alors que l'espoir nous quittait, voilà qu'elle est revenue. Changée. Je ne saurais vous décrire l'état dans lequel elle a frappé au 16 rue de la Justice, ce soir là. Elle était tellement marqué, qu'il me fallut quelques instants pour la reconnaitre. Madame la Baronne, Marie ne parle plus du tout, l'espoir semble l'avoir abandonné, tout comme ses souvenirs. Peut-être que ... si vous lui écriviez une lettre pour l'aider à se rappeler, cela l'aiderait beaucoup. Je vous en prie Madame la Baronne, aidez-moi a faire fleurir sur son minois, un sourire aussi chaleureux qu'autrefois.

    Un père désespéré.
    Harchi.


Citation:

    A Alisa Nebisa de Malemort,
    De Harchi, le vieux grisonnant qui vous sert de chaperon parfois.

    Très chère petite princesse,
    Savez-vous que Marie-Amélya est rentrée à Limoges, je pense qu'avoir de vos nouvelles lui ferait le plus grand bien. Une petite lettre. Marie n'est pas très en forme ces jours-ci et elle garde le lit. Nous ne savons encore si c'est contagieux, aussi ne vous je ne vous invite pas à la visiter.

    Affectueusement,
    Harchi.


Venait-il de mentir à la petite sœur de Kylian ? assurément, la Mini Rousse était bien trop jeune pour comprendre la gravité de la situation. Du moins le pensait-il, le vieux garde était loin de se douter de ce qu'avait vécu la pauvre enfant récemment.

A quelques Amis enfin. Amis dont l'ancienne Marie parlait souvent.


Citation:

    A Heaven Sokratès du Cougain, Dame de Fraissé des Corbières,
    De Harchi, simple valet.

    Salutations,

    Pardonnez-moi Madame, de vous quérir ainsi mais il me semble que nous avons une Rousse en commun. Je suis Harchi, simplement Harchi, valet, intendant, soldat de Marie Amélya D'Elicahre-Kierkegaard. Vous étiez une amie de Marie n'est-ce pas ? Je ne sais si vous êtes au courant de ce qui lui ai arrivé. Elle a disparu de longs mois. Et depuis son retour... et bien elle n'est plus la même. La femme si joyeuse que vous avez connue n'est plus. Elle ne parle plus, ne danse plus, ne chante plus, ne rit plus. Elle reste simplement prostrée là, veillant sur son enfant, celui qu'elle a eu pendant son absence. Un garçon. Je ne sais dans quelles circonstances. Simplement que sa peau fine était et est parsemée de maltraitance.

    Je ne devrais sans doute pas vous solliciter ainsi, mais l'esprit de Marie est comme qui dirait coincé. Elle refuse les souvenirs et je commence réellement à m'inquiéter pour son avenir. Pourriez-vous, si vous en avez le temps, si vous le pouvez, lui écrire quelques lignes qui lui permettrait de se rappeler ? Elle vous aimait beaucoup. De cela j'en suis certain. Et peut-être que ... quelques mots de vous réussirons là où j'ai échoué.

    Cordialement,
    Harchi.


Citation:

    A Victoire des Charmilles, Comtesse de Brive, Dame de Lagarde
    De Harchi,

    Salutation,

    Votre grandeur, pardonnez-moi de vous importuner, je ne sais si vous vous souvenez de moi, je veille sur Marie-Amélya. J'ai appris que vous l'aviez croisé, et qu'elle ... enfin, cela ne s'était pas très bien passé. Je ne sais si vous accepterez de m'aider, mais qui ne tente rien, n'a rien. Et je vous avoue que j'abats là mes dernières cartes. Les souvenirs de ma petite Filia semblent l'avoir quitté, j'aimerai que vous m'aidiez à les lui rapporter. Peut-être que si vous parliez d'elle, de vous, de votre complicité, en quelques mot sur un vélin, se serait moins brutal que la confrontation visuelle. Peut-être que ... si c'était écrit ... immuable ... elle les accepterait davantage.

    Je vous en prie aidez-moi, je ne vois plus que cela pour la sortir de son mutisme.

    Harchi.


Citation:

    A Ilan des Charmilles,
    D'Harchi et Bertille,

    Bonjour le plus beau de le monde,
    Il me semble que c'est bien ainsi que t'appelle Marie Amélya, la comtesse des Tartes, n'est-ce pas ? Sais-tu que tu nous manques ? Et à elle aussi d'ailleurs. Elle n'est pas très en forme en ce moment, une mauvaise épidémie qui la contraint à garder le lit, mais sache que d'avoir de tes nouvelles, lui ferait grand plaisir assurément. Bertille me dit de te dire qu'elle te préparera de la bonne brioche pour quand tu passeras par Limoges.

    Affectueusement,
    Harchi


Citation:

    A Eulalie de Cosnac,
    De Harchi,

    Bonjour jeune fille, je ne sais si tu te souviens de moi, mais je suis l'intendant de Marie Amélya Deschenaux-Kierkegaard, j'étais très souvent présent lorsqu'avec la Rousse, vous mangiez des brioches au beurre que Bertille avait préparé. Je sais aussi que Marie t'a offert un joli mouchoir lorsque tu es partie de Limoges.
    Je me permets de t'écrire car, vois-tu, Marie n'est pas en très grande forme en ce moment, et elle ne peut malheureusement pas t'écrire souvent. Accepterais-tu de lui écrire une jolie lettre dans laquelle tu lui parlerais un peu de toi, de ce que tu fais maintenant ? Je suis certain que cela lui ferait extrêmement plaisir et que ça l'aiderait à guérir plus vite.

    Affectueusement,
    Harchi.


Là aussi il avait menti, les enfants doivent rester le plus possible dans l'innocence et l'ignorance. La première tournée de lettres était fin prête. Les pigeons, il l'espérait, trouveraient rapidement leurs destinataires.
_________________
Ilan.
Assit à la table d'une des tavernes, devant un parchemin vierge de tout, et un jus de fruit, le corps légèrement incliné sur le Vélin et la tête bien au-dessus de celui-ci, une plume a la main qui gratte le feuillet, il trace les mots à sa façon, parfois lisible d'autres fois non, quand il a un doute, il demande à celle qui le surveille, le temps que son père et Soline ne reviennent de leur petit voyage. Pas mal de mots sont souvent raturés, mais l'important est qu'il puisse montrer toute son affection à celles pour qui il écrit


Citation:
A la comtesse de la tarte,
D'Ilan des charmilles, le plus beau de tout le monde, le pirate impitoyable, le mousse de l'Equynoxe.

Oh ma jolie cerise de gâteau, que je suis content d'avoir eu de tes nouvelles, même si je sais pas qui m'a écrit pour m'en donner, en tout cas je lui dis un grand merci.
Avec papa, nous sommes toujours en voyage, sauf que là nous sommes en escale, on devrait bientôt reprendre la mer.
Le bateau j'adore, quand je serais encore plus grand que maintenant et bien j'espère que j'en aurai un et pis je t’emmènerais faire un voyage avec le capitaine le plus beau du monde. Moi bien sur.
Je suis triste du fait qu'on n'est pas pu se voir lors de notre escale à Limoges, même si c'était court.
J'espère que tu vas aller vite mieux et je te fais parvenir par ce courrier un million voire même plus de bisous tout collants, bon d'accord faut les imaginer, mais c'est déjà bien. Et aussi un coquillage porte bonheur.
Pourquoi porte bonheur ?
Bin parce que c'est moi qui l'a trouvé.

Repose toi bien ma comtesse de la tarte, tu me manque, je t'aime énormément.
Ilan.



Citation:
A la comtesse de Brive, a ma tante chérie.
A ma clemence, a mon fruit adoré.
D'Ilan des charmilles, le plus beau de tout le monde, le pirate impitoyable, le mousse de l'Equynoxe.

Vous me manquez énormément, même si j'adore ce voyage, j'ai hâte de revenir et d'être près de vous, même si je vis le rêve de toute ma vie.
nous sommes en escale et papa est parti en vadrouille avec Soline, quant à moi, eh bien je suis en garde chez le maire de la ville, elle fait très bien à manger et elle est très gentille.
J'aime bien la ville, sauf qu'il y a des gens assez étrange, y en a même un qui m'a dit ne pas me parler ni même me dire bonjour parce qu'il me connaissait pas, drôle de coutume. Dire que papa me tire l'oreille a moi si je ne suis pas poli, ce n'est pas juste.
Je vous laisse déjà, et oui je sais c'est court, mais c'est l'intention qui compte, je joins avec des millions de bisous à vous répartir et deux cannes à sucre, j'en ai eu droit à plein.

Je vous aimes, a très bientôt j'espère.
Ilan.
--Venance
L'Albizzi de rédiger une lettre assis dans une auberge à Montpellier. Les lettres seront belles et majestueuses. L'envie et l'espoir font renaître.


Citation:
A Clémence des Charmilles,
De Koios d'Albizzi.

Je désire aujourd'hui vous portez un message des plus sincères. Je suis actuellement du côté de Montpellier, la ville est belle le marché verdoyant mais rien n'est fait pour moi là bas.
Maintenant que j'ai visité pas mal de villes pendant les derniers mois, je souhaite passer par notre belle Limoges...

Je devrais rallier Ventadour dans quelques jours, six pour être exact ! Si je ne me fait pas détrousser par des malfrats en route ! Et oui je voyage seul depuis des mois et encore j'ai eu de la chance.
Je voulais aussi vous dire que j'ai vu votre cousin Ilan avec son père et sa fiancée à Montpellier, ils attendaient un bateau pour partir de l'autre côté de la mer... Oh la mer rien de bien spécial si ce n'est qu'on dirait un grand lac !

Avec la période de noël j'ai reçu pas mal de lettres de gens qui sont en Limousin, et il est vrai que je suis parti assez brusquement du Comté. En rentrant j'espère re doré mon image d'absence qui commence à se faire longue.

J'espère aussi que beaucoup de gens ont changé en Limousin. Depuis le temps quand même ça à du bouger pas mal ! Nous avons changé de Roy pour une Reyne et le temps passe et avec les regrets s'endurcisses.
La vie en Limousin était quand même bien paisible par rapport à celle dans les autres Comtés, où la violence des brigandages et l'arrogance des politiques font des ravages. La grande population d'un Comté c'est bien, la contenir c'est mieux !

Je ne vous cache pas non plus Clémence que j'ai cherché à recommencer ma vie autre part avec d'autres gens et avec quelqu'un d'autre. Sans succès, je n'arrive pas à donner ma confiance, pourquoi ? Bonne question. Et je commence à me m'en poser et surtout à trouver les réponses car je vous écris aujourd'hui à vous et pas à quelqu'un d'autre.

Je suis quelqu'un qui est parti dans des éclats de voix engendrées par de la malchance et des histoires qui ont fait trop de choses à maintenir. Le temps est maintenant passé, vous avez pu vous aussi refaire votre vie j'en suis certain. Avoir pu trouvé après les éclats quelqu'un qui aurait pu vous réconcilier avec l'amour... Mais accepterez vous au moins avoir mon amitié pour les prochaines semaines qui vont arriver voire les années pourquoi pas ?

J'envois directement cette longue lettre à un émissaire personnel que je garde à Limoges et qui pourra vous le transmettre personnellement.
Puissiez-vous y répondre au grès de votre envie.

Avec le geste d'une colombe, paix, luxe et prospérité.

Koios d'Albizzi.
--Heaveen..
Citation:
A Harchi, valet de ma Rose se fanant
De Heaven Sokratès du Cougain, l’ébène inquiète.

Salutations,

Je précise que je n’étais pas une amie de votre Maitresse mais son amie toujours et à jamais. Et cela, quand bien même elle rejetterait cette complicité entre nous pour une raison ou pour une autre. Marie est l’une des personnes les plus chères à mon cœur et ce que vous me dites à son propos me laisse sans voix et terriblement inquiète.

Nous devrions, quelques amis et moi, partir du Languedoc pour gagner Limoges sous peu. Je voudrais que vous sollicitiez auprès d’elle une audience. J’aimerais m’entretenir avec elle et voir de quoi il en retourne moi-même sans vouloir vous vexer. Pourriez-vous peut-être m’en dire plus sur son état ? Je suis très soucieuse de son confort et de la façon de la réconforter. Son mari est-il près d’elle ?

Je laisse ci-joint une lettre pour elle, vous pourrez lui en faire la lecture si elle est dans un état aussi catatonique que vous le prétendez. Tenez-moi, je vous prie, aux faits des avancements ou détériorations de son état.

Cordialement,




Et la lettre pour la Comtesse florale suivit.

Citation:
A ma Rose qui semble avoir perdu ses épines
De l’ébène plus sombre et aussi dure que le bois du même nom dans son entêtement à revoir sa fleur s’ouvrir de nouveau à la vie

Ma douce,

J’ai reçu des nouvelles de ton valet, intendant ou je ne sais qui d’autre et fort heureusement. Devant tant de silence j’ai dû me faire une raison à toutes mes interrogations, pensant que tu m’avais à ton tour abandonné. Comme quoi ce jardin de nos vies, est rapidement défraichit dernièrement. Mais voilà que les nouvelles ne sont pas bonnes. Je suis soucieuse. Vas-tu t’entêter à te laisser bercer dans cette folie qui te guette semble t’il ? Vas-tu me laisser seule toi aussi ? Ne crois-tu pas que la perte de Joska fut assez difficile à surmonter ? Je ne sais même pas si j’ai réussi à faire… Je me sens si faible et désorientée. Pourtant, j’ai fait du chemin et le bonheur semble de nouveau me sourire jusqu’à cette terrible nouvelle.

Que t’est-il arrivé mon amie ? Qui t’as fait du mal ? Qui t’as prise à nous ? Marie je t’en supplie, reviens-nous. J’ai besoin de toi, tes enfants aussi, Kalianna également. Et je ne parle que des personnes dont je suis certaine mais de nombreuses autres comptent sur toi. Si tu as besoin de vacances nous en prendront ensemble. Que dirais-tu de faire visiter les plages sudistes à tes enfants ? Tu as si souvent pris soin de moi, de nous les Sokratès. Laisse-moi prendre soin de toi à mon tour.

La robe rose est devenue trop petite depuis le temps. Kalianna a pourtant cette couleur toujours en tête et ne réclame que tissu ou voiles de cette couleur par ta faute. Elle a tellement grandit. J’ai hâte que tu puisses la voir.

Aurais-je la chance que tu répondes toi-même à cette lettre ? Je ne sais pas mais de toute manière, je ne te laisse pas le choix. Je serais à Limoges dans une quinzaine de jour. Le temps de partir de Narbonne et de remonter vers le nord dans une petite semaine après la fin du mandat de Maïwen. Il m’accompagnera. Je te raconterais tout cela de vive-voix. D’ici là, accroche-toi, prend soin de toi. Il n’y a pas un jour où je n’ai pas des pensées pour toi mon amie.

Tendrement,




Elle ne parla pas de ce bébé que toutes deux portaient en même temps. Si Harchi avait su lui révéler que son amie avait eu un fils, qu’elle la féliciterait lorsqu’elle le verrait, elle n’avait pu se résoudre à lui annoncer qu’elle… elle n’avait pas su être aussi forte pour mettre au monde son deuxième enfant. Assez de malheur, nul besoin d’en rajouter. Elle avait eu Kalianna par chance, c’était son petit miracle, elle avait fait une croix sur un possible autre enfant un jour, bien qu’avec tristesse…
--Kylian.deschenaux
Il avait recu plusieurs courriers a quelques semaines d'intervalles. Le premier lui avait fait un choc par ce coté .. fou. Harchi ,le pauvre perdait la raison, il n'y avait que cette explication. Non marie ne pouvait etre revenue, pas après tout ce temps. Pas maintenant. Et pourtant un second courrier du meme Hrchi etait la, entre ses mains tremblantes. Marie serait donc en vie. Sa femme, son epouse serait la. Vraiment ?

Sans attendre plus que necessaire, il prit reponse, d'une ecriture tremblante. Son coeur eteint avec la disparition de sa rousse retrouvait espoir. Elle vivait et etait revenue.


Citation:
Harchi ..

Comment aurais je pu croire que votre premier courreier n'etait pas celui d'un esprit fou de douleur par la disparition de sa fille. Non Je n'y ai pas cru. Je ne pouvais imaginer ma Marie dans cet etat, ni meme que la vie soit encore en elle. Non je n'ai pas cru. Non je n'ai pas eu confiance en vous pour ces mots. Je vous pensais si desesperé que vous vouliez voir Marie avec vous. Pardonnez moi Harchi de n'avoir pu imaginer ma Femme, mon Amour à vos cotés. Après tout ces mois. Je m'interdisais de croire en elle, en son retour si etrangement presenté.

Harchi qu'est-il donc arrivé a Marie ? ou e'tait-elle ? que s'est-il passé? et .. Comment va t-elle maintenant ? Rassurez la Harchi, veillez la, je reviens aussi rapidement que possible. Retenez la, je vous en conjure, qu'elle ne parte plus.. Dites lui .. que je rentre. Que je l'aime.

Harchi mon Ami .. Mon epouse est en vie .. Elle vit.


Puis un second courrier, mais la que dire. Il ignorait tout de ce qui s'etait passer pour Marie durant ces terribles mois. Depart volontaire, coup de folie, enlevement? Il ne pouvait s'imaginer ce qu'elle avait vecu ni meme ce qu'elle vivait maintenant. L'aimait-elle toujours ? Il ne savait et pourtant son coeur parle plus que sa raison. Oui, son amour pour elle etait intacte. Elle etait la, a quelques lieues de lui.

Citation:
Marie. Mon Amour.

Que te dire après tout ce temps ou chaque jour l'espoir de te retrouver s'amenuisait. Ma Marie, je t'ai cherché tellement longtemps, j'ai remué ciel et terre pour avoir un signe de toi. Quand Harchi m'a annoncé ton retour, je n'ai pas cru cela. Je le pensais si desesperé qu'il finissait par voir ton ombre partout, comme je la voyais . l'espoir, l'attente, puis lentement le desespoir m'ont prit. Je t'ai cru perdu a jamais, j'ai cru tellement de choses, que tu nous avais abandonné, que tu ne m'aimais plus.

Mon Dieu mon Amour, que j'ai pu prier pour que tu revienne. Chaque moment sans toi, chaque respiration se trouvait vicié par le manque de toi. Ma belle Lumière.

J'ai fini par partir, ne pouvant plus vivre dans notre maison sans toi. Je ne pouvais plus.. Chaque regard se posait sur cesmoments de bonheur que nous avons vecu. Je rentre ma Marie. Je rentre; Je t'en supplie, attends moi. Attend mon retour. Je ne peux imaginer ma vie sans toi, je ne peux plus rester ici sans toi. Tu es revenue mon Amour, et je te rejoins. Je vais prendre soin de toi ma cherie, je vais te proteger, plus jamais nous ne serons eloigner.

Pardonne moi mon Amour, d'avoir douté, d'avoir desesperé. Je t'aime, Ma vie sans toi ne se peut. Car tu es ma vie. Je reviens. Attends moi.

Kyl.


Victoire_

Il était temps de rattraper le courrier en retard, le Comté lui prenait beaucoup, le temps était venu de penser à répondre à ses courriers en attente.

A Brive pour un peu de repos, installée devant son bureau, la blonde Comtesse relit les courriers restés étalés sur le bureau. A chacun elle prendrait le temps de répondre.

Le premier à la brune Languedocienne, les mots la touchent, la plume est saisie, trempée dans l’encrier avant de courir sur le parchemin.


Citation:


A vous Heaveen, mon amie
De nous, Victoire, la blondine honorée d'avoir votre estime

Heaveen,

Je suis touchée par les mots que vous avez couchés sur le parchemin qui trop longtemps est resté sur mon bureau à Brive sans que j’y ai apporté une réponse, ce en quoi, j’espère vous voudrez bien me pardonner. Le temps passe parfois bien trop vite, surtout lorsque celui-ci est donné en grande partie au Comté.

Une amitié n’en est pas une si elle n’est pas profonde et sincère, ce qui, est bien trop souvent fréquent malheureusement. Mais je suis tout comme vous, lorsque j’accorde mon amitié elle n’est pas feinte, dans le même cas que vous, j’ai peu d’amis dont celui que vous connaissez très bien désormais.

Je me doute fort bien que vous n’êtes pas une femme qui tombe facilement dans les bras d’un homme et bien que ce soit un des grands mystères de la vie, la rencontre de deux êtres tels que vous n’était pas anodine à mon sens. Nos chemins sont faits ainsi, nul ne peut deviner de quoi sera fait son lendemain, mais lorsqu’une telle rencontre se présente, il faut la vivre pleinement.

Pour preuve, vous vous découvrez mutuellement et assurément, dévoilez vos sentiments, votre regard change sur lui, à vos yeux il est désormais tel qu’il est réellement. Celui que les autres ne connaissent pas.

J’espère sincèrement que votre relation continuera d’évoluer en ce sens et ce, en faisant fi du regard des autres.

Lorsque vous reviendrez à Limoges, je me ferais un plaisir de vous recevoir, surtout , prévenez moi de votre arrivée.


Toute mon amitié,

Victoire





Etonnée à la lecture du courrier suivant car elle n’aurait pas imaginé recevoir une lettre d’Anthy, ils avaient eu bien des mots fut une époque, mais les temps changent …

Citation:


De Nous, Victoire des Charmilles, Comtesse de Brive, Dame de Lagarde
A Vous, Anthy d'Arden de Surgéres, Seigneur de Gourgeaud

Salutations,

Combien je fus étonnée de recevoir une missive de votre part après tout ce temps où vous vous êtes éloigné du Comté.
Toutefois, je tiens à vous remercier de vouloir prendre de mes nouvelles, qui, bien évidemment sont bonnes. Tout va très bien de mon côté, toujours au service du Comté comme vous l’avez supposé dans votre courrier.

Il est fort étonnant de constater qu’il aura fallu votre éloignement pour apprendre à connaître mon vrai visage, ce que vous auriez pu faire du temps où vous étiez ici, bien qu’il peut être parfois difficile de vraiment me connaître.

Dans le Comté, les temps changent, les gens parfois aussi, bien évidemment comme partout. San est en voyage elle devrait revenir de ce qu’on m’a dit, Infirmier est toujours aussi fidèle à la Colm qui existe toujours bien évidemment, quant à Sa Grandeur d’Aubusson, il a dû voyager un temps, mais est de retour à Limoges.

Vous ne m’avez pas dit dans votre courrier comment vous vous portiez, où vous étiez ni ce que vous deveniez, parlez-moi donc un peu de vous lorsque vous aurez l’occasion de prendre la plume pour me répondre.

En vous priant de m’excuser d’avoir mis autant de temps pour vous répondre, obligations Comtales obligent,

Bien à vous,

Victoire





Un repli sur elle-même lorsqu’elle relit la missive suivante. Elle s’installe alors à même le sol devant l’âtre dans laquelle les bûches disposées semblent gémir sous les morsures des flammes. Le parchemin se trouve déformé dans la main délicate qui se crispe sous les souvenirs. La pâle sait que personne ne viendra dans son bureau sans y être convié, et laisse couler les larmes, le cœur étreint par tout ce qu’elle a lu, vu et entendu au sujet de son amie.
Ne plus attendre pour répondre, ne pas laisser la douleur s’installer plus profondément, redonner un espoir de vie à la Flammèche, les mots qu’elle pourrait coucher sur un parchemin seraient-ils suffisants ? Il y avait tellement de souvenirs à raconter, lesquels seraient ils les plus porteurs ? Elle ne sait pas, rares sont les fois où la blondine est dans le doute, mais là, elle y est totalement.


Les larmes sont essuyées et la pâle se relève doucement pour revenir s’installer à son bureau, d’une main tremblante la plume est saisie, hésitante dans le choix des mots, elle trouve enfin le courage d’écrire en évitant toutefois de parler de l’horreur que la Flammèche a vécue.

Citation:


A vous Harchi,
De Nous Victoire des Charmilles, les titres on s’en passera ici

Salutations,

Je vous remercie de m’avoir écrit, j’ai appris ce qui était arrivé à Mahelya, je sais que grandes ont été ses souffrances et j’en suis terriblement peinée et choquée. J’imagine la peine dans laquelle vous devez être, peine que cette horreur a plongé bon nombre de proches de Mahelya.

N’est il pas le devoir d’une amie que de rester proche en toute circonstance, que ce soit dans la joie ou dans la peine, aussi, si mon humble courrier peut l'aider, je vous serai grée de bien vouloir lui remettre.

Pourriez-vous m’aider à votre tour en me tenant au courant de son état et si vous estimez que je puisse enfin venir la voir, je vous en serai grandement reconnaissante.

Bien à vous,

Victoire




Citation:


A Mahelya, merveilleuse amie qui manque tant
De Victoire, la Blondine


Combien je regrette le temps où vous étiez parmi nous, où nous pouvions discuter de tout et de rien, de nous confier l’une à l’autre.
Ce temps n’est pas révolu, il a laissé des traces qui jamais ne s’effacent.

Je me souviens encore de nos premières promenades les pieds dans la neige, à vouloir préparer un banquet avec Bertille, de cette journée qui nous a fait mieux nous connaître et que vous vous êtes confiée à moi. D’une distance apparente entre nous, en a découlé une amitié qui jamais ne s’est éteinte.

Votre présence, vos rires, votre joie de vivre, vos conseils me manquent, comme ils manquent à beaucoup.

Lorsque vous avez souhaité devenir Comtesse du Limousin et de la Marche vous m’avez demandé d’être à vos côtés, comment aurais-je pu refuser l’honneur que vous me faisiez en me le demandant ? Vos travaux ont toujours été extraordinaires tant à la Chancellerie qu’au Conseil.

Vous souvenez vous du temps où nous cherchions une couleur pour les uniformes de la prévôté et que le choix c’était porté sur la couleur « rose cuisse de nymphe émue » ? Le rose, couleur que vous appréciez tant ?

Peut-être votre devise : Le rose, c’est la vie ! Celle que vous aviez faite graver sur une plaque lors de la restauration des remparts de Limoges a-t-elle découlé de tout cela …

Mahelya, une rose est comme une amitié sincère, elle ne meurt jamais.

J'espère pouvoir vous revoir prochainement.

Amitiés sincères,

Victoire






La pâle attend un instant avant de se saisir du dernier courrier en attente. Un sourire étire ses lèvres à la lecture, son neveu ne l'a pas oubliée malgré son voyage.

La plume est à nouveau saisie et réponse est rédigée aussitôt.


Citation:


De Victoire, tante du plus beau des garçons du Royaume et au delà
A Ilan, mon neveu adoré, le plus beau de tout le monde, le pirate impitoyable, le mousse de l'Equynoxe.

Mon très cher Ilan,

Si tu savais combien tu me manques aussi, ce voyage me paraît interminable et me donne l'impression que je ne te reverrai pas de sitôt. Et pourtant combien je sais que pour toi il est important de réaliser ce rêve.

En tout cas, je suis ravie que tout se passe bien, même si je regrette que le voyage n'aille pas plus vite que ça, sachant que vous êtes toujours en escale dans le Royaume.

Je te remercie pour les sucres d'orge qui doivent être délicieux, promis je ne les mangerai pas tous les deux, Clém aura le sien.

J'espère que vous prendrez bientôt le bateau et que le voyage ne s'éternisera pas, saches que ta chambre à Brive est prête et que dans les écuries bientôt ton futur cheval t'attendra près de mes chevaux.

Je t'envoie des milliers de bisous,

Vic.

PS : Vivement que tu reviennes pour faire les quatre cent coups avec Clém.



_________________
--Heaveen..
Après avoir fait parvenir une lettre à son père ce soir là, Maiwen endormi dans le siège surplombant le lit de la petite princesse endormie et fièvreuse, Heaven assise au secrétaire de la chambre finissait ses correspondances. La dernière en liste était pour une amie commune au couple. Si pour Maiwen, elle datait de très longtemps et d’une complicité sans pareille. Pour l’ébène c’était plus récent mais tout aussi intense dans les confessions. Victoire avait été la première à apprendre l’intérêt qu’elle ressentait pour l’avocat.

Cela fut facile de faire glisser les mots sur le vélin, comme toujours lorsqu’elle lui écrivit. La page se noircissait à une telle vitesse qu’elle-même à la relecture en fût étonnée.


Citation:
A vous mon amie bien trop humble de sa personne, Victoire
De nous petite tornade bien calme depuis des mois, Heaven

Victoire,

Vous travaillez trop ! Vous l’a-t-on dis ? Si ce n’est le cas, sachez que je compte vous le répéter et répéter encore ! Vous êtes une femme extraordinairement dévouée pour le Comté du Limousin. J’espère que ce dernier sait le reconnaître à sa juste valeur. Soyez soulagée cependant de savoir que je ne vous tiens pas rigueur du temps d’attente pour un retour à cette correspondance que nous entretenons. J’ai été de plus, moi-même, occupée dernièrement.

J’apprécie, mon amie, de savoir que je fais également partie de l’élite des gens auquel vous entretenez ce lien amical. J’en suis profondément touchée et heureuse. J’espère que nous aurons la possibilité de le faire évoluer à son rythme mais dans une atmosphère toujours aussi sereine. Cela me plait.

Quant à notre ami commun… Dois-je encore le considéré comme un ami ? Il est devenu tellement plus bien que quelque part, il demeure également un ami. Jamais je n’avais pu dire tout ce que je ressentais, présentait ou espérait. Et avec Maiwen, peu à peu, les barrières s’envolent. Sans doute même parfois, beaucoup plus rapidement que je ne l’avais espéré. Cela a le don de me troublée et de me rendre un peu insécure. Pourtant mes sentiments pour lui s’approndissent chaque jour. Qui aurait cru que Turenne allait me rendre service lorsqu’elle a portée plainte contre moi ?! L’ironie de la situation la ferait surement grincer des dents.

Je vous préviens que nous sommes en route et que d’ici trois ou quatre jours, nous devrions être à Limoges pour une semaine voir plus. Je ne sais si parler de temps est adéquat bien que nous ne pourrons rester éternellement puisque nous devons nous rendre à Lisieux pour aller chercher quelques effets personnels. Depuis, je ne sais la date exacte de notre arrivée puisque Kalianna étant souffrante et fièvreuse, je ne souhaite voyager trop rapidement pour ne pas l’indisposer par ce périple.

Nous nous verrons donc sous peu. J’en ai grande hâte. D’ici là, portez-vous bien, ne travaillez pas trop afin de prendre un peu soin de vous.

Anthy..
La vie suivait son court a une vitesse normale ces derniers temps pour Anthy qui attendait toujours que ce fichu procès est verdict. Ce jour là, après avoir passé quelques jours sur l’Océan et être rentré chez lui, il se mit a ressortir la missive de Victoire. Certes cela faisait quelques jours qu'elle lui était parvenue, mais n'ayant pas pu répondre plus tôt, il s’était dégotté un temps pour cela.

Assied là, sur un banc, il sortit plume et encrier et commença a griffonner sur le vélin ce qui lui passait par la tête, comme si la plume devenait vivante...

Citation:
De Nous, Anthy d'Arden de Surgéres, Seigneur de Gourgeaud,
A Vous, Victoire des Charmilles, Comtesse de Brive et dame de Lagarde,

Salutations votre Blondeur !

En effet, la distance est des fois le moyen le plus fort pour prendre du recul, certes elle fait mal parfois mais elle peut paraitre essentielle dans certains cas. Là elle n’était pas essentielle mais aidante surement, allez savoir !
J'ai encore en mémoire mon passage a Limoges ou vous aviez sifflé l'tavernier et dégainé la tournée plus rapidement que moi. Cela me rappelle que c'est a charge de revanche !

Sinon pour ce qui est de moi malgré que je n'aime trop m'étaler, je suis actuellement dans le Sud, en Gascogne et bouge assez souvent. J'y coule des jours tranquille comme on peut dire et ma lame ne répond plus que de causes justes.
J'ai laissé la Guyenne il y a quelques mois... Ça n'est franchement point une destination ou emménager ces derniers temps. Mais bon, après cela est un avis d'un homme encore en procès là bas depuis 3mois..
Pis je ne compte point vous ennuyer de mes histoires judiciaires. Disons qu'avant cela j’étais au Berry lors de cette guerre.... ou l'on en voit hélas le résultat a présent.

Cela me ravit que tous le monde aille bien en Limousin et que vous même, vous vous portiez bien. Qui sait peu être porterez vous a nouveau ce Comté un jour.... J'ai eu il y a quelques temps des nouvelles de la Vicomtesse de Bellegarde qui est passé souhaiter les fêtes. Vous rappellerez vous surement d'elle ? Cela fait bizarre, que de temps a passer... Emportant avec lui... Hélas certaines personnes.

Nostalgie quand tu nous tiens, n'est il pas ? Dans tous les cas, je vous porte egalement par cette missive une bonne année et vous souhaite de garder cette santé de fer qui vous anime par votre travail. Ne vous tuez point a la tache, la vie est d'autant plus belle a l'exterieur qu'au dedans.

En espérant vous lire.

Que le Très Haut vous veille !




Une fois fait il plia la missive et y mit un cachet de cire avant de l'envoyer; plus serein ? Surement l’était il, mais de sure d'avoir toujours un point d'attache avec ce Limousin était pour lui une bonne chose.
A cet instant, il pensa au Comte Gade, vrai que cela faisait un temps fou. Il reprit donc missive et se mit a écrire....


Citation:
De Nous, Anthy d'Arden de Surgéres, Seigneur de Gourgeaud,
A Vous Gade de Veynel, Comte d'Aubusson,

Salutations a vous ta Grandeur !

Que de temps a passé depuis mon départ, que de jours ont fuis. Ou était ce cette dernière fois ? Dans les locaux de la Connétablie ? A moins que ce ne soit a Limoges, je n'en sais.

Racontez moi un peu ce que vous devenez ? Toujours dans la politique ? A moins que vous ayez vous aussi cédé a cette envie de prendre le large ?
Le Limousin a des tentacules comme l'on pourrait dire, il donne a la fois envie d'y revenir par la présence de certaines personnes qui en font sa Grandeur et de sa paisibilité mais repousse par certains faits...

Comment se porte Ventadour ? Mais s'il vous plait ne me faites pas la propagande de cette ville surtout. J’espère que San n'a pas trop dégarnis sur votre personne. Il fut un temps ou elle avait les arguments de taille a vanter cette ville. Transmettez lui mes salutations au passage tout comme au barbu.

De mon coté tout va pour le mieux. Je profite du calme et de la binouzz du Sud. Savez qu'on veut plus partir de ce coin proche a Ste Illinda une fois qu'on a gouté a leur mixture. A croire que les moines y mettent un truc pas très aristotélicien dedans ! J'vous jure mais bon, rien ne vaut la prune !

Avec mes amitiés....



Une fois fait, un point de cire et a la patte du volatile, cela devrait aller, il va dans la même direction pensa t'il. Sans attendre, il ramassa ses affaires les mis dans son baluchon et repartit a son travail. Peu être un jour foulerait il a nouveau ce Comté, peu être un jour....
_________________

(En changement)
Gade
Un pigeon, noyé dans la masse de courriers qu'il pouvait recevoir pour tout et n'importe quoi. Souvent, il ne prenait même plus la peine de répondre, parce qu'il était las de devoir réécrire les mêmes réponses. Un jour peut-être lui faudrait-il quelqu'un pour répondre à tout ça à sa place, lui ne se contenterait plus que des missives très personnelles. Mais pour l'heure, Gade avait toujours aimé écrire, sans réellement savoir pourquoi, il aimait la correspondance épistolaire même la plus banale. Il prit donc la plume à l'aube, trouvant un instant pour répondre à l'ancien limousin.


Citation:
    De nous, Gade de Veynel, Comte d'Aubusson, Vicomte de Chantilly, Seigneur de Lusigny et de Sazilly,
    A toi, Anthy d'Arden de Surgéres, Seigneur de Gourgeaud,


      Salut et respect,

      Notre dernière rencontre … Avant que je ne sois Comte du Limousin, cela doit faire plus d'un an me semble-t-il. Peut-être nous étions-nous vus pour la dernière fois au milieu des étales en tant que bourgmestres …

      La politique, je l'ai laissée aux autres. Je n'exclue pas d'y revenir un jour, mais je crains qu'il ne faille plus compter sur la patience que j'ai pu avoir par le passé. Il est vrai que la politique à ce petit quelque chose de plaisant, mais trop souvent on en fait un cauchemar avec pour enjeu la vie ou la mort. C'est ennuyeux et ne construit rien. Je ne parle pas du Limousin mais d'une généralité quand je dis que l'objectif d'un mandat pour beaucoup signifie déconstruire pour reconstruire en son nom.

      Figure toi que je ne suis plus à Ventadour depuis quelques temps. Et si ma mémoire ne me trahit pas, San est partie elle aussi prendre l'air. Cela dit, Ventadour reste la ville qui aura toujours ma petite préférence en Limousin.

      Profite donc de la plénitude qu'offre le sud. Et si un jour la prune te manque trop, peut-être reviendras-tu avant que moi, je ne sois plus là.


    Que le Très-Haut te garde,

_________________
Vera.
    Règle à graver sur une stère de bois ne jamais faire de promesses en taverne ou même ailleurs. Le sablier je l'observais depuis quelques temps, déjà la dernière semaine du mois de janvier. La plume en main, les idées plein la tête, un peu trop pour pouvoir tout exprimer sur un petit vélin. Presque deux mois de sobriété , forcément la reprise est douloureuse. Complètement défoncée, j'alignais quelques lignes , laissant baver l'encre par ci par là, le parfum de la prune embaumant le tout.

    Sur le comptoir , une pierre taillé , c'était un pavé, et pas loin la cage du pigeon. Je regarde autour de moi, c'est légèrement trouble. J'enroule le vélin, puis tente une expérience , les mains maladroites qui font un espèce de noeuds , espérant attaché la missive au pavé. Une fois l'opération réussie j'ouvre la cage puis je saisis le pigeon.

    Puis, au bout de quelques minutes je réalise que c'est plutôt un aigle qu'il me faut pour réussir la manœuvre. Je fais la moue, un peu contrariée par la situation. Je vais me contenter de lui envoyer le "roman", le pavé ça sera plus tard.



    Citation:
    Gueldnard,

    Chose promise, chose due.

    Il était une fois dans ton comté d’origine, une amie qui t’as promis un roman.
    Une promesse dénuée de sens quand on peut connaître son sens de la cohérence et aussi ses capacités à écrire plus de deux lignes sans avoir envie de dormir ou de plomber son parchemin de fautes de syntaxe et d’orthographe, ça c’est pour la forme et le fond tu risques sans doute d’avoir mal au crane. J’ai repris la picole hier donc j’ai oublié la trouille de t’envoyer des pavés (au sens propre là).


    Chapitre 1 : Il paraît que t’es surnommé le « gros ».
    C’est la grande surprise, j’ai retenu que t’avais la peau sur les os ou les os dans la peau. Ce n’est pas vision d’Anne Gray qui est sortie de son état de végétation hier. La Maîtresse Corbeau c’est son surnom à elle, elle a expliqué son absence par ce qui suit : « elle était retenue par les vicissitudes de la vie », ou le vice tout court. L’ironie du sort Trublion, Anne avait donné pour gage à Diablo d’être son esclave durant deux mois, sans doute après une partie de ramponneau, cela peut expliquer l’absence du diablotin depuis quelques semaines il se fait discret et celle d’Anne qui peut-être n’a pas le profil de l’esclavagiste.
    Anne trouvait que la ville était plutôt calme, elle a demandé de tes nouvelles. Foudroyée et confuse de ne pas avoir répondu à tes missives la pauvre. J’ai failli lui suggérer qu’elle te promette aussi un roman. Attends je rectifie, elle a demandé des nouvelles du « gros », « le gros n’est pas là, il est parti ? ». Je cherchais longtemps dans ma liste de contact, quelqu’un qui souffrait d’obésité morbide, puis elle m’a dit que c’était toi. Le noble comte qui est « engrossé » par ses miches ( ça c’est moi qui le dit !)
    J’ai du expliquer que t’étais parti en Bourgogne, à la recherche d’un bateau, d’un équipage. Elle a dit qu’elle t’aurait bien refilé sa barque, elle serait largement utile et qu’elle s’amusait déjà à t’imaginer avec un bateau sur le dos revenant tout joyeux en Limousin.
    Je me suis donc permise de chialer une nouvelle fois, « pourquoi qu’il n’abandonne pas cette foutue idée, avec Takoda on lui avait dit qu’on trouverait des gens au Languedoc, qu’il pouvait attendre l’arrivée du printemps pour se barrer ». En gros t’as compris tu me contraries grandement en t’éternisant chez les bourguignons !


    Chapitre 2 : « Il paraît qu’en Bourgogne il n’y a pas de mer. »

    J’avais presque oublié ce détail qui tue. Je ne t’imagine pas avec un petit radeau des fleuves descendant tranquillement jusqu’à la mer Méditerranée. Je te dis ton rêve tu le réaliseras au Languedoc, oublie donc la Bourgogne et ramènes tes miches. Si ça peut te faire revenir « vite, vite », on a trouvé bonne occasion à Bourganeuf, une pluie de bois. Tu en auras assez pour te construire un « paquebot ».
    La vérité Gueldnard, tu feras un excellent galérien, comme capitaine j’ai peur que tu finisses dans la mer du Nord, convaincu que c’est le bon cap pour arriver à Alexandrie. Ton sens de l’orientation m’a toujours fait marrer et aujourd’hui plus je compte les jours de ton absence de Limoges, plus je réalise que t’es vraiment sérieux quand tu causes de croisières et ça me fait un peu moins marrer là. Je panique. Tu n’es plus drôle ayez.

    J’espère que la Bourgogne te réveillera, peut-être que des gens sages te causeront des dangers de la mer. J’espère également que t’auras le même déclic que Maïwen qui lui aussi rêvait de se construire un bateau. T’abandonneras cette idée étrange, tu retourneras sagement à St Viance ou St Junien ou mieux à Limoges pour vendre tes miches tout ça.

    Enfin, il parait qu’il y a un océan de vin là-bas. Je le réitère, ramènes-en avec toi.
    Je sais j’insiste. J’ai le droit de rêver non ?

    Chapitre 3 : Il paraît que ma « mie virtuelle » s’est envolée.


    Bon, t’es conscient que t’es mon placebo, celui qui remplace un peu et même beaucoup Shigella.T’as bien calculé ton coup avant ton départ pour les vignes de Bourgogne, tu m’as fait connaître Takoda ! Le cercle de mes « pires confidences » est représenté par vous deux. Sauf qu’il y a un pépin là. Tu t’es barré, elle s’est aussi barrée pour quelques temps chez les tourangeaux. Vous cherchez donc à nuire à ma santé mentale ?

    En gros, quand Tak était dans le coin, j’étais presque encore stable, ton absence était « vivable ». Oui je sais j’abuse un peu.
    Aujourd’hui ça fait un peu trop vide donc, tu attends sans doute qu’on t’envoie une armée pour te rapatrier par la force ?
    Rien n’est impossible. Ne provoque pas trop ma folie non plus. On avait dit le départ pour le printemps, toi tu te casses en janvier, je croyais que t’étais un homme de parole non mais !

    Chapitre 4 : Il paraît qu’un jour moi aussi je ferai lécher mes poulaines.

    Ce chapitre est carrément dément. Mes ambitions sont de plus en plus sales. J’en reviendrai à regretter mes rêves de « vielle fille au foyer », avec une équipe de soule, un époux et le tralala.
    On pourrait penser que c’est la folie des grandeurs, on pourrait penser que c’est la soif de pouvoir aussi. Alors, que ce n’est rien de tout cela.
    C’est juste que ces derniers temps j’ai pu remarquer et réaliser à quel point l’Homme est faible. Je ne cause pas de puissance physique mais bien de la morale. J’aimerai m’étaler davantage sur le sujet. Sauf que si je dévoile le fond de mes pensées, tu risques de t’endormir un peu.
    Je veux revoir les bases, l’honneur, la loyauté, la fidélité, le respect. Quelle est la différence entre « ordre » et « conseil ». Qu’est-ce qu’un gueux, qu’est-ce qu’un noble ? Où se trouve la limite de l’irrespect ? Qu’est-ce que la diplomatie ? Comment apprendre à avoir du tact ? Comment différencier l’amitié du travail ? Comment garder sa personnalité ?

    Un tas de questions auxquelles je répondrai ultérieurement. Là j’espère bien t’avoir donné mal au crane.

    Au moins ça expliquerait pourquoi tu ne ramènes pas ton cul.
    Prends soins de toi, ce roman ce n’est pas vraiment un roman. C’est le premier pavé que je balance dans ta marre.
    A très bientôt Gueld.
    Mes amitiés.

    V
    .

_________________
Arry.
[Dans une taverne miteuse du Berry]

La pipe au bec, et l’air soucieux, Arry gratte frénétiquement sa plume sur du papier, complètement indifférent à l’environnement qui l’entoure. Les mots viennent mais ne conviennent pas, alors il les change, recommence, s’agace, s’agace et s’agace encore. Ce n’est pas encore ce soir qu’il lui écrira. Un autre papelard est saisi, un prénom différent est gribouillé en entête, et cette fois-ci, les phrases se succèdent, les unes après les autres, avec une facilité déconcertante.

Citation:
San,

J’ai dégoté du papier, une plume et j’ai du temps à tuer. Et puis, vous me manquez un chouïa aussi. Me voici donc à vous écrire. Je sais ce que vous pensez, que j’aurais très bien pu attendre encore une semaine pour vous déballer mes histoires farfelues, mes problèmes de conscience, et le paquet de ragots que j’ai engrangé en votre absence. Ouaih, il est vrai que j’aurais pu, si la patience avait été mon fort, j’aurais pu.

J’aurais aimé que vous soyez là ces derniers temps, quand bien même c’eut été pour m’enfoncer une fourchette dans la cuisse, me menacer avec un balai ou me bassiner avec votre propagande Ventadesque. Je précise, je ne suis en aucun cas en train de dire que j’ai apprécié que vous mutiliez une partie de mon anatomie, non, non, ma cuisse en pleure encore, mais, j’en sais rien, j’étais bien à ce moment-là, léger et insouciant. Ronchon, certes, mais j’avais l’impression que tout était d’une telle…simplicité, et c’était apaisant, vraiment très apaisant. Je voudrais juste me sentir de nouveau comme ça, ne serait-ce qu’un instant. Je voudrais juste oublier que j’ai accumulé connerie sur connerie et qu’aujourd’hui j’en paye le prix. Je voudrais simplement vous entendre me dire que je suis pas complètement pourri jusqu’à la moelle et que tout va s’arranger.

J’ai merdé, encore. Plus que d’habitude peut-être. Sûrement même. Et ce qui me fout le plus la frousse là-dedans, c’est que, je sais pertinemment que cette fois, je vais pas m’en tirer avec ma belle gueule et mon sens inné du baratin. Je pourrais certainement embrouiller mon monde pour limiter les dégâts, mais je doute que ce soit suffisant. Le jeu est fini et je viens de le perdre en beauté. J’ai fait pression sur mes compagnons de voyage pour qu’ils se taisent le temps que je sache quoi faire vis-à-vis de cette situation merdique, mais, je peux bien vous le dire à vous, puisque, de toute façon, ce n’est qu’une question de temps avant que ça se sache et que les langues de pute s’en fassent des gorges chaudes.

Héléna est en cloques. Grosse. Enceinte. De moi.

Visiblement ma petite escapade en Bretagne il y a trois mois de ça a été, comme qui dirait…fructueuse. Et s’agissant d’Héléna et de moi, nul doute qu’il ne pourra s’agir que d’un fruit pourri. J’ai pas forcément très bien réagi lorsqu’elle m’a annoncé la nouvelle. Pour être franc, j’ai même été totalement exécrable les jours qui ont suivi. On a eu de cesse de s’engueuler, se balançant à la moindre occasion toutes nos vieilles rancœurs à la figure. Un vrai carnage. Et comme si ça ne suffisait pas, j’ai été lui avouer que j’avais des vues sur quelqu’un d’autre à Limoges. Je crois qu’inconsciemment, je voulais qu’elle se sente aussi mal que je l’étais. Une réaction digne d’un vrai connard, j’en conviens.

Je suis désolé de vous emmerder sans cesse avec mes conneries mais vous êtes la seule à comprendre un tant soit peu comment fonctionne mon ciboulot de tordu dégénéré. Vous me direz, j’aurais pu vous épargner et choisir de m’épancher auprès de Victoire, mais je préfère retarder le moment où elle va me saucer la tronche avec une putinasse de leçon de morale. C’est faible, très faible, j’admets.

Les cancans seront pour une prochaine fois, un autre temps, une autre lettre.

A bientôt,

Arry.


- Dîtes, mon gars maint’nant qu’vous avez gribouillé des mots d’amour à vot’ p’tite dame, vous goûterez bien à ma gnôle.

Le brun relève la tête vers le tavernier, le reprenant, calmement.

- Demoiselle, pas dame.

Arry hésite un instant, zyeutant vers son bol de lait miellé à peine entamé. Putinasse de régime à la con. Il indique d'un vaguement mouvement de la senestre la bouteille posée sur le comptoir et ajoute :

- Une lichette seulement.

Comme s'il avait su un jour se contenter d'une lichette...
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 18, 19, 20, ..., 27, 28, 29   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)