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[RP] Relais Courrier

Santreize
[Accoudée sur le comptoir de l'Aingel Dorcha]

Il faisait quoi ce pigeon, là ?
Elle l'avait de suite trouvé louche, mais sans trop savoir pourquoi. Il avait l'air d'attendre quelque chose d'elle, mais ne s'était pas précipité comme le faisaient les autres habituellement.
Regard noir vers le volatile toujours impassible, avec une sérieuse envie de le chasser d'un geste un peu brusque... Seulement...
La curieuse devant l'Eternel s'approcha et inspecta sa patte, l'air de rien. Il avait bien une missive !
Deux doigts habiles lui piquèrent le parchemin et après un regard circulaire sur les environs proches, l'ouvrirent.
Diantre, l'écriture lui était connue ! Arry, à n'en point douter... et c'était bien pour elle !

Elle retourna s'asseoir, étalant la lettre bien à plat sur le comptoir. Il avait inventé quoi cette fois ?
Les ébènes parcoururent les lignes, se relevant par moment pour mieux revenir sur la suite.
Léger soupir... Hé bééé !


Citation:
Arry,

Nan mais... vous avez vraiment le chic pour vous créer des problèmes, vous savez ? Je ne vais pas vous coller un sermon, mais tout de même !

Et ça, là ? « Le jeu est fini et je viens de le perdre en beauté. » Ça veut dire quoi ?
Où est le jeu dans cette histoire ? C'est de votre vie dont il s'agit et vous ne l'avez pas perdue que je sache ! Allez, cessez donc de faire.. (rature).. l'immature. Vous êtes quelqu'un de bien, et vous le savez ! Vous ferez face !
Un enfant n'est pas un bras en moins, c'est juste deux de plus qui s'accrochent à votre cou. Je me rappelle bien de vous avec la gamine de l'orphelinat de Guéret... Vous craquiez ! Je l'ai bien vu !

D'accord, d'accord, ça n'était pas VOTRE enfant, mais justement ! Le votre sera surement une perle rare. Peut être un futur Roy ou Reine ? Qui sait ? Avec le bagout que vous avez et le coté un peu.. sauvage d'Helena, qui sait ce qu'un tel mélange pourrait donner ? Ne voyez donc pas tout en noir ! Une autre vie est à vivre, contenant tous ses mystères et ses joies futures, pour peu que vous y mettiez tout votre cœur. Qui mieux qu'un enfant pourrait vous faire jouer ce rôle si délicat d'un homme sensible, attentif aux besoins de chacun, attachant... en un mot : attendrissant ?

Retroussez vos manches, Arry ! Vous changez de vie mais rien ne vous oblige à rester un perdant. Le monde attend votre renaissance ! Relevez le défi !

Santreize

PS : C'est pour quand?
PS : Si c'est une fille, vous l'appellerez... Prune ?


Elle chopa le même pigeon et le jeta plus ou moins dehors. Les ailes claquèrent bruyamment alors qu'il se hissait laborieusement dans le ciel.
Il pouvait s'estimer heureux de ne pas avoir fini en pâté.
Arry.
[Au Bar biture Hic – Châteauroux]

    San, San, San, pourquoi diable êtes-vous si…vous ? La missive avait tiré un sourire à Arry. Pas un de ses sempiternels et Ô combien agaçants sourires en coin, pas non plus un de ces sourires mutins dont il gratifiait les jouvencelles, non, non, un vrai sourire. Parce que c’était San. Celle avec qui il avait passé des heures entières à papoter de tout et de rien. Celle à qui il avait confié ses joies, ses peines, ses peurs et surtout ses emmerdes. Celle qui faisait à la fois office d’amie, de confidente, de conscience et de guide spirituel. C’était juste…San.

    Accoudé au comptoir d’une taverne berrichonne, le brun rédigeait sa réponse, tentant, sans grand succès d’oublier ne serait-ce qu’un instant la conversation qu’il venait d’avoir avec Lucie.

    - Elle ne parle pas de vous…
    - Hm. Je vois.
    - En même temps, vous ne lui écrivez pas.
    - Demain. Je lui écrirai demain. Ou après-demain.
    - Ou vous la laissez vous oublier. Elle est folle de vous, Arry.
    - Ça lui passera.
    - Vous savez que non.
    - On ne se connaît pas depuis si longtemps que ça…
    - Si ce n’était que ça. J’essaie de la pousser vers St Viance, mais ça ne marche pas.
    - Vous êtes une traître *petit blanc, moment cogitage* Pourquoi elle veut pas de Gueld ?
    - Une traître de quoi ? Je mens pour vous. Je lui ai dit de l’embrasser, elle n’a pas encore répondu.
    - Pardon ?! *BUG!*



    * Lucie-Euridyce
    * Arry


Citation:
San,

« Prune » c’est sacré, on n’y touche pas. C’est et ça restera à jamais le prénom de notre gamine fictive, à vous et moi. D’ailleurs, à ce propos, afin de palier à la solitude de notre gosse imaginaire, je songe à lui inventer un petit frère. Ou peut-être qu’un hibou suffirait. Parce que, oui, « Prune » aime les hiboux. « Prune » aime beaucoup de choses. Elle aime taper la bavette aux gens, leur jeter du maïs à la tronche quand ils commencent à piquer du nez et, évidemment, user à outrance de son adorable petit sourire en coin. Pis, elle aime aussi le pâté, mais seulement le pâté comtal. Le portrait craché de sa maman finalement. Une vraie petite réussite. Et « Prune » est bigrement utile ! Vous avez une idée du nombre de donzelles qui ont un faible pour les jeunes papas désœuvrés ? Des tas ! Dans certaines versions de l’histoire, je rajoute que je suis veuf, ça accentue l’effet tragique, et les dimzelles ne ressentent que davantage le besoin de me…consoler. Mon côté « vilain garçon » ayant été salement écorné ces derniers temps, il a bien fallu que je trouve un nouvel angle d’attaque, une sorte d’alternative. Et je suis parfait dans le rôle du garçon sensible. En un sens, vous êtes en partie responsable de mon incroyable succès auprès des porteuses de jupons.

Pour en revenir à la triste réalité, Héléna et moi sommes en pourparlers. S’agissant du prénom du futur monstre, j’aurais tendance à pencher pour « Nuisible » alors qu’elle a une nette préférence pour « Braillard ». Ceci dit, pas la peine de débattre là-dessus pendant des heures, le sort s’acharnant, il est tout-à-fait possible qu’elle aille nous en pondre deux au lien d’un seul. Ça aura au moins le mérite de nous éviter de choisir. En vrai, j’en rigole, mais dans son espèce de famille de détraqués, les donzelles accouchent réellement par deux, voire, par trois. J’ai déjà compté deux paires de jumelles et un petit trio. Ça me donne des sueurs froides, rien que d’y penser.

Héléna a proposé de se débarrasser du problème, sous-entendu, du marmot. S’en débarasser purement et simplement ! Vous vous rendez compte ? Elle a sérieusement envisagé de crever mon gosse ! Peut-être que j’y ai songé aussi, un bref instant, voire un peu plus, mais je ne l’ai pas dit de façon aussi…directe. C’est pas vraiment que je craigne le jugement divin, j’ai passé ce stade depuis un moment déjà, c’est autre chose. Je crois que c’est plutôt le fait de la confier aux mains de je ne sais quel charlatan qui m’inquiète. J’aurais la frousse qu’un truc se passe mal. C’est stupide et complètement paradoxal, parce que, parfois j’ai juste tellement, mais tellement envie qu’elle disparaisse, et pourtant, la perspective de ne plus jamais la revoir me dézingue les tripes.

Je ne voudrais pas briser votre enthousiasme débordant et l’image parfaite que vous vous faîtes de ma merveilleuse personne, mais, l’orpheline de Guéret dont vous causez, et bien, je l’ai lâchement abandonnée seule à Poitiers durant ma période de dépression post-poutrage. Enfin, peu importe. Le gosse, passons, à la limite, je peux gérer. C’est plutôt la mère qui me pose souci. On est en désaccord sur tout, ou presque tout. Au moindre mot de travers, ça pète, à la moindre insinuation douteuse, ça pète, et c’est comme ça, en permanence. Pourtant elle fait des efforts pour prendre sur elle, mais, c’est moi, j’en sais rien, c’est juste plus fort que moi, je provoque encore et encore jusqu’à ce que la dispute éclate. J’ai l’impression qu’on arrive plus à communiquer autrement. Un vrai gâchis.

Le principal problème, c’est surtout mon…mode de vie, mon entourage presque exclusivement féminin et mes frasques à répétition. Je m’obstine à lui répéter que le gamin qu’elle porte ne lui donne pas le droit de régir ma vie, que nous ne sommes pas mariés et que je suis parfaitement libre d’agir à ma guise. Je sais, je sais, c’est affreusement égoïste de dire ça mais en même temps je me vois assez mal lui promettre fidélité et autres conneries mielleuses alors que je suis tout bonnement incapable de m’y tenir. D’autant que j’ai rencontré un brin de donzelle fantastique avant de rejoindre Héléna à Dijon. Et non, ce n’est pas encore une autre de mes lubies. Elle n’est ni mariée, ni vieille, ni bizarre, ni brigande, ni vierge, ni brune, ni stupide, ni brouteuse, ni libertine. Et elle ne me paye pas pour que je la trousse. En somme, elle n’a rien à voir avec la clique d’énergumènes que j’ai pu fréquenter dans le passé. Elle est poète, par contre. D’habitude les poètes m’agacent à un point inimaginable avec leurs rimes à la con et leurs airs de martyrs, mais, là, venant d’elle, je trouve ça plutôt mignon. Oui, oui, j’ai écrit « mignon », j’ai un peu honte, mais c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit. La dimzelle en question habite Limoges et étant donné que je n’ai aucune, mais alors aucune envie qu’Héléna la réduise en miettes, je vais certainement éviter la Capitale un moment et me réfugier chez Lobe en attendant.

Ça n’a strictement rien à voir avec le reste de la lettre, mais c’est pour la touche « potins » : J’ai embrassé Vous-Ne-Savez-Pas-Qui. L’autre jour, en Anjou. Je vous avais dit, il y a quelques mois de ça qu’elle était attirée par moi mais vous étiez restée sceptique. Et ben, j’avais raison, comme toujours. Au cas où vous ne devineriez pas de qui il s’agit, je vous donne un indice : c’est une ancienne Venta. Visiblement une que vous n’avez pas assez avertie… Aha !

Parlez-moi un peu du Limousin, ça me manque.

Arry.

PS : Un peu plus de six mois à attendre « Tatie Sanny ».
Santreize
[« Au Gardon (très) tranquille »]

Salut Lobe ! Fait frais ce matin non ?

Ses ébènes se posèrent sur l'oiseau aux yeux d'or tandis qu'elle sortait de sa besace la missive qu'elle avait reçue d'Arry. Petit sourire au hibou, puis elle s'attabla et s'apprêta à lui rendre réponse.
Étrange ce lien qu'elle avait avec cet homme. Une sorte de lien inconditionnel, quoique l'autre fasse. Il y en avait d'autres comme lui d'ailleurs, comme Shiska, son mentor, Gade aussi, Argawaen, Matt... et en cherchant un peu mieux, elle était sure d'en trouver d'autres. Mais elle ne s'expliquait pas vraiment le pourquoi du comment. Arry, c'était un peu son anti-elle... Mais, c'était ainsi !

Elle relut à nouveau ses lignes et tenta de décortiquer son message. Il semblait amoureux de deux personnes au final... Oui, peut être que si Helena l'agaçait autant, c'était qu'il ne pouvait plus s'en passer...
Sa lecture se bloqua sur le « Tatie Sanny » et elle releva un regard furibond vers le hibou.


T'sais quoi Lobe ? Arry est le gars le plus agaçant que j'connaisse ! Il arrive toujours, par je-ne-sais-quel-moyen, à t'impliquer dans SES problèmes. Il est fort tout de même, naaan ?!

Un ronchonnement, sa main tâtonna pour retrouver sa plume qu'elle avait posée pas loin, puis se figea, le temps de faire le point sur la réponse qu'elle voulait faire.
Cliquetis de loquet et couinement des gonds. Elle suivit des yeux Melval qui, telle une somnambule, venait acheter son pain, puis la regarda sortir sans un mot.
Secouage de tête et léger soupir.
Bref !


Citation:
Arry,

Je vois que votre stratégie semble avoir atteint son paroxysme mais qu'un grain de sable - peut être devrais-je dire un gros caillou - vous empêche de continuer sereinement. Et oui, on ne fait pas toujours tout ce qu'on veut... surtout quand il s'agit de donzelle avec un gros caractère. J'ai bien remarqué que vous aviez du mal à rompre habituellement. Vous êtes un sentimental au final... tant que ça ne touche pas à votre liberté chérie. Cette liberté, ce « moi » qui veut toucher à tout ce qui vous titille, c'est probablement votre élan vital. Je ne sais si vous pourriez vous en passer. Mais peut être que c'est cette « phase 2 » qu'il vous faudrait atteindre ?

Je n'ai jamais resenti personnellement ce besoin de m'approcher autant des gens. Discuter, les comprendre, me suffit amplement. Il est vrai qu'Altahire comble parfaitement le reste. C'est ma grande force, j'en conviens. Notre grande force.

Pour ce qui est du Limousin, j'avoue que je me suis retirée de tout engagement. J'ai même démissionné de la COLM, c'est pour dire. J'aimais être soldat, mais j'ai le sentiment de devoir passer à autre chose. On m'a retiré aussitôt les clefs de la Prévosté d'ailleurs, je ne vois pas bien le lien. Sans doute la paranoïa habituelle.
Ca me lasse ses attitudes dites « défensives » qui génèrent plus de problèmes qu'elles n'en règlent. A quoi bon toujours et régulièrement fermer les frontières ? Comme si ça changeait quelque chose à quoi que ce soit...
J'avais envie, dès en rentrant, d'aller ouvrir ma grande goule devant le Comte, et puis... finalement non. Ca m'a passé.

Tout est si.. calme de l'extérieur. Un doux ronron qui parfois fiche la trouille tellement on peine à percevoir une volonté aux commandes. J'ai vu cependant que le nouveau Capitaine arrivait à recruter. Et de manière étonnante, je dois dire. Tant mieux ! Comme quoi, il faut savoir laisser la place. Personne n'est indispensable, et ça me conforte dans ma décision. Dans quelques mois, tout le monde aura oublié la petite Santreize dans ce village retombé dans sa torpeur. Ca m'est égal. Je consacre mon temps à mon homme. Le reste m'importe de moins en moins.

Mais j'y pense ! Vous deviez bien la connaître, vous ! Bécassine est décédée. J'admirais quelque part sa constance dans la défense de Guéret, mais je ne pense pas l'avoir rencontrée une seule fois. Si, peut être une fois... la fois où elle errait perdue à la Caserne en salle des rapports, croyant être à la Prévosté. Mais enfin, voilà ! Elle n'est plus. Les rumeurs racontent qu'ils vont édifier quelque chose en sa mémoire. Vous pourriez peut être vouloir en être ce jour là ?

J'ai peine à me souvenir de cette Je-Ne-Sais-Pas-Qui... Un vague souvenir de cette discussion, mais le visage ne me revient pas. Enfin... pour l'instant !

Santreize

PS : Moins de 6 mois pour vous habituer au « Papounet » ! Les jumeaux débarquent plus vite en général.
Arry
    [A la Witchoun – Guéret]

    Retour aux sources pour Arry. Guéret et ses premiers pas en Limousin. Des tas, et des tas de souvenirs n’ont eu de cesse de venir lui grignoter le ciboulot au fur et à mesure qu’il redécouvrait sa petite bourgade d’accueil, et le pompon, ça a sans aucun doute été quand il est venu se vautrer à la taverne municipale. Combien d’heures avait-il passé ici à se chamailler avec Alice, s’enquiller des godets avec Raph, ricaner aux blagues débiles de Kazel, causer politique avec Yvy, se moquer de la moustache de l’Anthy, jouer avec le feu avec Ana et foutre Vel en rognes ? Il ne saurait compter. Mais cette taverne était bourrée de souvenirs. De bons, comme de moins bons. C’était ici, durant ses deux semaines de convalescence, que son binôme avec Hida s’était réellement formé. C’était ici encore que Niu lui avait flanqué un couteau sous la gorge, menaçant de lui faire une sanguette s’il ne cessait pas ses moqueries à l’encontre du vieil éleveur de brebis galeuses. C’était ici aussi qu’il avait rencontré Alicina, Gen, Alvi ou même Tulad. Et, c’était ici, toujours dans cette foutue taverne, qu’Héléna était venue le retrouver alors qu’elle était enceinte du connard de russe qui lui servait de fiancé à l’époque.

    - Putinasse.

    Le brun jeta un coup d’œil au vélin, et laissa échapper un grognement. Encore un trou. Deos, il ne ferait vraisemblablement rien correctement aujourd’hui. Marmonnant dans sa barbe imaginaire, il signa malgré tout le papelard.


Citation:
San,

Vous pouvez fort bien survoler ce premier paragraphe, il n’a pas grand intérêt. Là, je vous imagine tout-à-fait, fronçant les sourcils, plissant légèrement les yeux, le ciboulot sur chauffe à vous demander : Pourquoi cet idiot cherche à me pondre un truc dont je n’ai strictement rien à secouer ? Tout simplement parce que j’ai eu la mauvaise idée de faire lire mon courrier à une chieuse de premier ordre et qu’elle a tiré la tronche en réalisant que je n’avais pas pris soin de vous faire part de son existence. Peu importe. Je vais arranger ça. C’est la fille d’Argawaen, et donc, par extension, la nièce d’Héléna. Lucie qu’elle s’appelle. Euridyce-Lucie la Canéda Dehuit Tintouin Pouet Truc. Ces nobles et leurs noms à rallonge, diantre qu’ils sont agaçants…
Je l’ai rencontrée à Poitiers, un soir, il y a quelques mois de ça, alors que Matt et moi revenions de Bretagne, et depuis, elle m’a pas lâché. Ou, je l’ai pas lâchée, selon comment on voit les choses. C’est bizarre, mais, des fois, on rencontre quelqu’un et on sait. On sait qu’on va l’apprécier. On sait qu’on va pouvoir lui faire confiance. Et surtout, on sait que cette personne va bigrement compter pour nous. C’est ce que j’ai ressenti avec elle. C’est ce que j’ai ressenti avec vous. Et c’est, d’une certaine façon, ce que j’ai ressenti avec Victoire aussi. Oui, oui, j’ai osé la comparaison.
D’habitude, je cogite, je pèse le pour et le contre, j’anticipe les conséquences, et ensuite seulement je prends une décision. Là, que dalle. Zéro. Nada. Lucie avait tout juste ouvert sa grande jappe que je savais déjà que la voulais dans ma vie. Elle a ce je ne sais quoi qui la rend attachante, cette façon bien à elle de vous remonter le moral, ce petit truc en plus qui vous donne envie la protéger quitte à vous péter les phalanges en collant un gnon à un costaud qui fait trois têtes de plus que vous et qu’aurait eu le malheur de la regarder de traviole. Pourtant, Deos seul sait à quel point je suis avare lorsqu’il s’agit de distribuer des tatanes.
Je crois que, dans un sens, et quoi que j’en dise, elle m’influence drôlement, consciemment ou non. Oui, c’est une honte, je me laisse influencer par une jouvencelle de quinze ans qui braille « Tonton » à chaque fois qu’elle me voit. Je faiblis, je faiblis vraiment. Mais, pour ce que ça vaut, Matt n’est pas mieux. Je l’ai rarement vu aussi gentil avec quelqu’un qu’avec elle. Brefons. Je me suis déjà trop attardé là-dessus.

A coup sûr, vous aviez un air niais de tartiné sur la bouille en écrivant ces quelques lignes sur votre écossais. Dans ma grande mansuétude et surtout parce que j’ai légèrement la frousse qu’il zyeute à l’instant même par-dessus votre épaule, je vais me faire violence et m’abstenir de le critiquer. D’ailleurs, je n’aurais pas assez d’encre pour le faire correctement et de façon assez détaillée. Ne grognez pas. Je taquine. Malgré son insociabilité flagrante, son langage tordu, ses origines merdiques et son regard qui crie « Je vais te saigner comme un porc si t’emmerdes ma femme », il prend soin de vous, fait en sorte que vous vous sentiez bien, vous comprend, vous écoute, vous aime et vous rend heureuse. Sincèrement, rien que pour ça, je lui tire ma toque. J’espère qu’il vous comblera aussi longtemps que possible.

Vous avez un ennemi. Un type à Bourges se targue d’être votre ennemi, tout du moins. Je pourrais vous laisser vous triturer les méninges jusqu’à ce que vous trouviez par vous-même de qui il s’agit, mais…nan. Pas envie. Pas encore. Je laisse votre ciboulot en paix jusqu’à mon arrivée à Venta. C’est une information rapportée, je n’ai pas croisé le gars en question, mais ce serait Locke. J’ai mis du temps à me remémorer qui c’était mais, en fin de compte, je l’ai resitué. C’est le zouave qui voyageait avec la copie rajeunie d’Hida et son acolyte blonde. Celui même qui a brigandé Tali et Gil entre Murat et Ventadour. Je n’ai pas la moindre idée de ce que vous lui avez dit ou fait, mais visiblement, ça l’a marqué.

J’ai été averti de la cérémonie donnée en l’hommage de Bécassine, oui. J’ai reçu deux sortes de courriers de la part de Wolf : celui réservé aux membres du conseil municipal de Guéret et celui réservé aux membres de la COLM. Je trouve ça tout de même un chouïa vexant qu’il n’ait pas réalisé que je n’étais plus ni résident guéretois, ni soldat. Ca fait pourtant un sacré bout de temps que j’ai cessé d’être l’un comme l’autre. Enfin, passons. On va mettre ça sur le compte de son âge avancé. Dans tous les cas, je ne serai pas présent. Je ne doute pas un seul instant que tout cela parte d’une bonne intention, mais franchement, pour moi, c’est trop. Rameuter tout le Comté et dresser une statue parce que quelqu’un est mort, c’est juste trop. Pour avoir échangé quelques courriers avec Bécassine du temps où j’étais bourgmestre, je pense pouvoir dire avec certitude que oui, elle aimait sa ville, oui, elle aimait son Comté, et oui, c’était quelqu’un de bien. Mais et alors ? Ils vont nous pondre une statue à chaque fois qu’un limousin va crever sous prétexte qu’il était investi pour son Comté ? Ils vont nous pondre une statue à chaque fois qu’un maréchal, un boulanger, une bouchère, un marchand ambulant, un soldat, un ancien conseiller comtal ou que sais-je encore va rendre l’âme ? Qui dit seulement que c’est ce que Bécassine aurait voulu ? Qui dit qu’elle aurait souhaité qu’une mare d’inconnus se pressent devant son cercueil ? Qui dit qu’elle n’aurait pas préféré un petit enterrement en toute intimité ? S’il vous plaît, si je venais à mourir avant vous, évitez-moi ce genre de mascarade. Cramez-moi, chantez une chanson paillarde, buvez un coup et qu’on en parle plus.

Je ne suis pas convaincu que ça aurait changé grand-chose si vous aviez été poussé une gueulante en salle de doléances. Vous vous en êtes vous-même rendu compte, puisque vous vous êtes abstenue. Les conseillers actuels sauront prendre les bonnes décisions. Erabal est un bon gars. Intègre et pas complètement borné. Certes, j’aurais préféré voir Vera à sa place, mais visiblement elle n’était pas encore décidée à se lancer ce coup-ci. Ça viendra. Et concernant l’aspect « défense renforcée », un jour, les gens réaliseront que toute cette paperasse chiante à souhait n’a pas grand intérêt. La preuve, elle n’a en rien empêché un nid de blattes d’élire domicile à Roche.

Je vous raconterai cette histoire de baiser de vive voix. Je veux trop voir votre bouille mi-choquée mi-dégoûtée quand je vais vous balancer le nom de la petite chanceuse.

A très vite,

Arry.

PS : C’était petit ça San, presque aussi petit que cette « petite Santreize dans ce village retombé dans sa torpeur ».


    La plume toujours en main, et après un long débat intérieur à base de « Fais-le bordel ! » et de « Attends demain, y’a pas l’feu au lac », le brun rédigea une autre missive.


Citation:
Thaïs,

Ouvrez-le petit paquet que le coursier vient de vous livrer avant de lire cette lettre. S’il ne vous remet pas mon présent, c’est que c’est un voleur, et dans ce cas-là, vous pouvez l’insulter de ma part. S’il est honnête, alors vous devez être en ce moment-même en train de découvrir le meilleur sirop à la lavande de tout le Royaume. Une blondinette de Dijon m’en a offert deux bouteilles, j’ai pensé que vous aimeriez peut-être. Je sais ce que vous pensez et vous avez raison. Oui, je tente maladroitement de me faire pardonner mon absence prolongée avec un cadeau que je n’ai même pas eu à payer. Vu comme ça, effectivement, je passe pour…un connard de pingre. D’ailleurs, vous êtes totalement en droit de le penser. Mais, pour ma défense, ce sirop est une vraie petite pépite ! Et puis, c’est quand même sacrément plus original qu’un bijou ou des vêtements. Enfin, si le sirop ne suffit pas à vous faire oublier ne serait-ce que momentanément que je suis un idiot fini, je suis prêt à passer à l’étape supérieure : je pourrais enfiler un tablier et vous préparer un gâteau, n’importe quel gâteau, celui de votre choix. Là, j’ai l’air d’acheter votre pardon avec un gâteau. C’est vrai, c’est exactement ce que je suis en train de faire. J’avoue. J’admets. J’assume. Vous pensez que ça peut marcher ?

Vous n’êtes pas dupe. Vous savez pertinemment que je n’ai pas été souffrant ces dernières semaines. Lucie vous a dit ça simplement parce que je lui ai demandé de le faire. Elle était assez réticente à l’idée de vous mentir, mais j’ai su me montrer persuasif. Ne lui en voulez pas trop pour ça. La vérité c’est que j’ai dû faire face à quelques imprévus et que j’appréhendais un peu de vous en parler. Je sais, c’est stupide, je n’ai fait que retarder l’inévitable, mais je voulais simplement éviter de vous mêler à mes emmerdes. Rassurez-vous, tout le monde va bien. Lucie et Matt s’entendent à merveille. Personne ne s’est perdu en chemin. Tout est parfait de ce côté-là. C’est juste un petit souci d’ordre… personnel. Assez dérangeant, certes, mais pas insurmontable. Je ne vais passer qu’une journée à Limoges avant de rejoindre Venta pour quelques temps. Peut-être qu’on pourra en parler à ce moment-là. Si vous le voulez bien.

Arry.
Takoda
[Limoges, chaumine de la d'Ambrois]

Piotr, le commis de la Von Bretzel, les doigts enduits de l'onguent qu'Anne avait transmis à la rousse, s'affairait à recouvrir chacune des cicatrices laissées par le fouet. Ces dernières avaient pris la teinte brune caractéristique d'une blessure encroûtée et signifiait donc que la guérison suivrait d'ici quelques jours. En attendant, Thaïs, grimaçait sous la pression de l'index du sieur qui par endroit manquait vraiment de délicatesse.

Faites attention, celle là est sen...AIEUH! Piotr, vous êtes une brute!

Adressant un sourire désolé à la dame de Berlou grimaçante, le gus fut arrêté alors même qu'il s'apprêtait à badigeonner la dernière plaie. La porte venait de recevoir quelques coups .

Qui cela peut-il être? Je n'attendais personne...Allez ouvrir, je vous prie...

Pendant ce temps, Tak en profita pour replacer une simple chemise sur son buste. Et recevant colis et pli, ne put qu'arquer le sourcil.

Il se fout de moi là!

Bien vite ouvert et détaillé, la rouquine à son tour griffonna quelques mots dictés par un sentiment...pernicieux.

Citation:
Spontanément, j’aurais bien envie de vous envoyer voir chez les Séleucides si vous y êtes ! Après réflexion, je vais me contenter de vous renvoyer votre vulgaire bouteille de sucre avec ce mot, je n’en veux pas ! Et ne croyez pas comprendre par-là que je n’aime pas la lavande, attention ! Au vu de la quantité dont j’en use ces derniers temps, cela n’a absolument rien à voir ! Non, c’est juste que je n’aime pas faire passer le goût amer du silence et autres écarts de conduite par une substance doucereuse qui me ferait comprendre à quel point, je suis facilement corruptible et achetable. Si vous voulez vous excusez, venez donc le faire en personne puisque vous n’êtes pas loin !

Une fois cette mise au point faite, entrons donc dans le vif du sujet, me croyez-vous donc stupide ? Je sais cela peut paraître abrupt de prime abord, mais, figurez-vous que je me pose vraiment la question ! Espériez-vous que votre petit manège passerait inaperçu ? Me faire dire par Lucie que vous étiez souffrant, non vraiment ! Cela n’a pas même eu le mérite de retenir mon attention plus de deux secondes, et le pire dans tout ça, c’est que vous osez l’immiscez à vos simagrées ! Vous devriez avoir honte ! Si vous ne voulez pas me dire les choses telles qu’elles sont, passe, c’est votre problème, mais n’allez pas mêler quelqu’un d’autre à cela et surtout pas elle ! Un simple : « Je ne veux pas en parler », aurait été absolument envisageable ou même compréhensible de ma part…mais 15 jours de silence…c’est tout bonnement inhumain ! Même un mort fini par vous donner des nouvelles malgré lui au bout de quelques jours…

Quant aux nouvelles de la troupe, pas la peine de me les donner, j’ai déjà celles de Lucie qui sont bien plus complètes que vos deux lignes noyées dans votre flot inassumé de mots ! Songez à vous acheter une paire de castagnettes à l’avenir, vous verrez, ce sera fort utile !

Takoda.


Elle glissa deux écus au coursier et lui précisa:

Rapportez le colis à son expéditeur avec ma missive et dites lui bien que vous avez trouvé la dame occupée avec un blond, ne le décrivez pas! Merci.

C'était juste une petite vengeance, et puis après tout, pas un vrai mensonge puisque Piotr était blond. Le dos se dénuda de nouveau dès que le coursier eut repris sa route...

Allez! Qu'on en finisse...
_________________
Arry
    [A la Witchoun toujours]

    Hissé sur le comptoir de la municipale, Arry s’empiffrait de confiote, miel, nougats et autres sucreries quand le tintement de la porte attira son attention.

    - M’sieur ! Une lettre pour vous.
    - Ainsi qu’un renvoi à l’expéditeur, à ce que je vois.

    Il avait reconnu la bouteille que le coursier tenait sous le bras et devant la bouille embêtée de ce dernier, il ne put s’empêcher de le questionner.

    - Qu’a-t-elle dit ?
    - Pas grand-chose. C’est qu’elle était…
    - Enervée ? Agacée ? Contrariée ?
    - Oh oui m’sieur, p’tet un peu, oui mais elle était surtout…
    - Déçue ? Triste ? Lasse ?
    - Occupée.
    - Occupée à quoi ?
    - Occupée, vous savez…avec quelqu’un.
    - Ah. Elle était en train de bavasser avec Vera ?

    Le petit rouquin de coursier secoua la tête, dodelinant d’un pied sur l’autre, ne sachant plus où se mettre. Le brun eu soudainement un mauvais, très mauvais pressentiment. Sa voix se fit d'ailleurs hésitante.

    - Elle n’était pas avec Vera… ?
    - Elle était occupée avec un homme.

    Le messager avait débité ça à une allure impressionnante, apparemment très gêné de se retrouver au milieu de ce chambard.
    Gros blanc. Sentiment de malaise. Envie de gerber.

    - T’as sûrement mal compris.
    - J'sais pô m'sieur, c’est qu’le m’ssire était chez elle et qu’elle, ben l’était pas bien couverte. L’avait juste une ch’mise sur l’dos, comme si elle v’nait tout juste de…
    - Suffit ! J’ai compris. Qui était-ce ? Le type, qui était-ce ?
    - J’sais pô m’sieur. J’le connais pas.
    - Décris-le.
    - Euh…blond.
    - Les blonds pullulent à Limoges. Quoi d'autre ?
    - Ben c’est que…euh…je l’ai pas bien vu.
    - Lis-la-moi. Sa lettre.

    Il s’exécuta, sans chercher à rétorquer. Arry l’écouta, sans l’interrompre. La lecture touchant à sa fin, le brun resta mutique. D’accoutumée si prompt à réagir, il était juste incapable de péter un mot. Le plus jeune se racla la gorge, brisant le silence.

    - Un sacré caractère hein… Vous v’lez p’tet que j’vous laisse ?
    - Non, non. Reste. Comment tu t’appelles ?
    - Solel.
    - Bien, Solel. Tu sais lire. Tu sais écrire aussi ?
    - Bah…un chouille m’sieur.
    - Regarde dans ma besace. Prends un vélin, une plume et de l’encre. Je vais te dicter ma réponse.

    Sans rechigner, il commença donc à écrire, sous la dictée du brun.

    - Thaïs. N’oublie pas l’accent sur le I. Ça enlève tout l’esthétisme au prénom sinon. Donc, Thaïs, virgule, Faîtes abstraction de l’écriture brouillonne. Point. La donzelle qui me sert de scribe est certes un vrai délice pour les yeux mais elle semble avoir encore quelques efforts à fournir en terme. Trois petits points. d’écriture. Point.
    - Mais…j'suis pas une fille !
    - Ah nan ? Ben pour aujourd'hui, t'en seras une. Et une blonde de sacrément bien gaulée. Ne me regarde pas comme ça. Je connais ce regard désapprobateur ! Continue d'écrire et arrête donc de juger.


Citation:
Thaïs,

Faîtes abstraction de l’écriture brouillonne. La donzelle qui me sert de scribe est certes un vrai délice pour les yeux mais elle semble avoir encore quelques efforts à fournir en terme…d’écriture. Que voulez-vous ? Personne n’est parfait. Il aurait été certainement plus correct de répondre moi-même à votre lettre mais j’avais les mains…occupées, et, je ne voulais pas vous faire attendre. Sait-on jamais, si j’avais tardé à renvoyer ce coursier, vous auriez pu penser que j’étais mort à Guéret, étouffé avec une tartine de confiote.

J’étais parti à Dijon, Thaïs. Pas à la guerre, à Dijon. Il n’y avait strictement aucune raison de vous inquiéter. Je n’allais pas mourir. Je ne vais pas mourir. Ni aujourd’hui, ni demain, ni même dans un futur proche. Un jour, une voyante m’a prédit une très, très longue vie à emmerder les autres. Je n’ai aucun doute sur ses prédictions et ça m’embêterait franchement qu’on puisse la traiter de menteuse.

Je n’ai pas donné de nouvelles, c’est vrai, mais vous l’avez dit-vous-même, Lucie le faisait déjà régulièrement et de façon détaillée, c’était suffisant pour que vous n’envisagiez pas le pire. Je ne vous pense pas stupide, loin de là. C’est peut-être justement parce que je ne vous pense pas stupide que je me suis abstenu de vous écrire. Parce que je sais pertinemment que vous auriez de suite compris que quelque chose clochait et que vous n’auriez pas mis bien longtemps à mettre le doigt sur ce dont il s’agissait. Parce que vous, je ne peux pas vous berner comme j’arrive à berner tout le monde. Parce que peut-être que, oui, vous n’auriez pas insisté pour que je crache le morceau, mais je me connais, et je sais que j’aurais fini par vous avouer ce qui me turlupinait. Alors, oui, vous avez raison, pour le coup, j’ai pas eu les « castagnettes ». J’ai préféré faire le mort plutôt que de mettre clairement les choses à plat. C’est con, stupide et parfaitement puéril, mais, j’en sais rien, j’avais juste l’impression, à ce moment-là, que le silence était préférable à la vérité. Préférable pour vous, et d’une manière tout-à-fait égoïste, préférable pour moi aussi.

Vera m’a convié à votre petite excursion en terres poitevines. Je sais que vous en êtes. J’ai vérifié. Et accepté. On va avoir du temps pour causer.

A bientôt,

Arry.

    - Tu peux aller lui porter maintenant. Et pour ta commission, demande à l’enflure de blond qui partage sa couche de te payer au décuple. Nul doute qu’il aura largement les moyens.

    Et alors que le coursier s’apprêtait à repartir, Arry ne put s’empêcher d’ajouter, sans prendre la peine de cogiter bien longtemps :

    - Dis aussi au palefrenier du coin de me préparer un canasson. Je rentre à Limoges. Dès ce soir.
Astana
Citation:

    À Clarissima d'Assay,


    Il serait temps, je crois, de sortir de votre léthargie hivernale et de nous faire grâce de la présence de vos augustes miches.
    Maleus vous trouvant bien utile - ce sont ses propres mots -, il serait mal vu de lui faire défaut. N'est-ce pas ?

    Nous comptons investir Limoges. Ramenez donc une cargaison de blaireaux dans vos bagages.


      Astana d'Assay-Sørensen.

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Clarissima
Citation:

    À Astana d'Assay-Sørensen,


    Aucune léthargie hivernale, j'étais à Anvers pour affaires. La peinture flamande n'attend pas.
    Mais je suis de retour bien plus riche qu'à l'aller, et serai à Limoges d'ici quelques jours. Deux, si je ne me trompe pas.

    J'ai également trouvé un couple de blaireaux qui n'auront qu'à se reproduire. Ils sont insupportables et ils puent. Du coup, je les ai appelé Asphodelle et Arnault, mais vous pourrez toujours les renommer.


      Clarissima d'Assay.

_________________
Astana
Citation:

    À la revendeuse d'art flamand,


    Oh, vous nous avez rapporté des portraits personnalisés ? Vous êtes une belle âme, Clara.

    Nous vous attendons de pied ferme. Un convoi en partance pour Toulouse reste à organiser. Nos fortunes respectives y dorment depuis trop longtemps, et je crains que nos biens n'aient été bouffés par les termites. Vous sentirez-vous d'attaque pour prendre la route avec nous à peine arrivée ? Il faut croire que Maleus est fermement décidé à installer notre souriante famille ici depuis que nous avons appris que cette perspective faisait grincer des dents. Ô joie, nous nous sommes déjà fait des amis !


      Astana d'Assay-Sørensen.

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Clarissima
Citation:

    À Astana d'Assay-Sørensen,


    Nenni. Mais si vous avez des écus de trop, je serai ravie de passer commande pour vous lors de mon prochain passage hollandais.

    J'arrive, donc, et vous accompagnerai jusqu'à Toulouse, j'ai quelques affaires à récupérer puisque nous devons nous installer à Limoges. J'espère que vos amis sont un peu moins léthargiques que les Toulousains, il me déplairait de faire tout ce remuement pour des clous.

    Cela dit, je vous préviens, je ne trimballe pas les blaireaux jusqu'en Occitanie.


      Clarissima d'Assay.

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Astana
À quelques heures d'un départ annoncé, la plume s'active et trace quelques lignes à la va-vite.

Citation:

    À Joska Sokratès au nom court,


    Nous prenons la route demain. N'ayant pas vu votre trogne depuis l'autre soir, j'en conclus que votre palpitant a fini par céder et que vous êtes parti, vous aussi, fouler la terre des chemins. Puissiez-vous trouver ce que vous cherchez, et ne pas poursuivre l'écho de vos regrets. Considérez que votre dette envers moi n'est plus.

    Votre épaule, votre âme guériront.
    Laissez-leur du temps, simplement.

    Et même, si d'autres carrés de peau venaient à être prélevés de votre dos, vous pourriez devenir le premier damier humain. Ce qui est, ma foi, une potentielle reconversion à ne pas oublier. — C'est de l'humour, mon cher, ne prenez donc pas ombrage.

    Si Déos le veut, nous nous recroiserons.

    Prenez soin,


      Astana d'Assay-Sørensen.

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Maleus
Certes, il était nécessaire quand on s’installait quelque part de sociabiliser un minimum avec l’habitant et c’est ce que le borgne s’épuisait à faire. Il passait en taverne, découvrait de nouvelles têtes, calculait et jaugeait les personnes pour savoir si elles méritaient ou non son intérêt selon des critères bien à lui…

Il n’avait pourtant pas prévu que l’une d’entre elle, une garce brune, s’imposerait à son souvenir d’une brusque façon en lui ruinant avec sa propre pipe l’une de ses paires de braies. Il n’aimait pas qu’on lui force la mémoire le borgne et l’envie de faire payer à cette peste le futur et forcé achat d’une nouvelle paire ne le quittait plus. Entre autre.

N’ayant pas encore assez de repères dans cette cité pour aller de lui-même toquer à l’huis de la fameuse donzelle, le mercenaire décida que l’envoi d’une missive serait un bon compromis.


Citation:


    A vous Anne DiCesarini Gray je ne sais plus quoi d’autre.

    J’ose espérer que le petit vas-y dire auquel j’ai confié cette missive ainsi qu’un écu non rogné saura vous trouver dans votre tanière.

    Las ! Moi qui étais agréablemnt surpris de voir qu’au sein des femelles de la triste famille DiCesarini, un membre sortait du lot en ayant un caractère affirmé et quelque peu de charisme.
    Vous avez tout gâché.

    Il va de soi que dans un avenir plus ou moins proche, il me faudra vous faire payer et mes nouvelles braies et le vile acte dont je fus victime.
    Votre parent, le sieur Ettore a refusé que je vous botte le cul. J’étais persuadé pourtant que cela vous ferait le plus grand bien mais au final, il n’a pas précisé que je ne pouvais pas trouver d’autres manières brusques ou non, de vous apprendre le respect.

    Vous saurez donc que c’est en cours de réflexion, du moins quand j’ai du temps libre pour accorder du temps à votre petite personne. La dernière idée en date étant de faire rencontrer votre jolie tignasse avec un joli flambeau mais cela m’obligerait à investir une poignée d’écus en matériel rien que pour vous… Un investissement douteux et fâcheux.

    Quoi qu’il en soit, qu’Il vous garde.

    Cordialement,

    Maleus Ewen d’Assay.




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Adieu Fab'
Gray.
    Sur les sentiers de la guerre, il est souvent simple d'oublier les choses du passé. Sur ces sentiers là, on ne parcourt que des chemins qui sentent bon le vent chaud d'un printemps qui amène son lot de consolation et les belles fleurs de toutes les couleurs qui poussent du sol jusqu'aux arbres. De quoi aspirer à des pulsions poétiques et quelques rêveries sur un pommier en l'extase printanier. Certes, la consonance des sentiers de la guerre sonne un peu comme les sentiers de la perdition, en d'autres termes. Il n'est pas réellement de bon rôle que de roupiller sous les astres flamboyants qui crament légèrement la peau. Il n'est même pas de bon ton de faire la moindre pause. Toujours en surveillance. Toujours sur le qui-vive. Toujours à l'oubli de ce que peut être la population, les hommes et la chaleur des bons sentiments. En réalité, l'armée change réellement les personnalités. En vrai, il n'est rien de plus destructeur de sourire que le fait d'aller porter l'épée contre la future dépouille d'une âme dépareillée. Rien de pire que le mot guerre. Cela ne sied nullement à la perfection donnée d'une femme qui se veut parfaite. Sans reproches. Sans rien à dire. L'aigreur se ressent petit à petit dans les veines d'une brune tempétueuse. La colère. La haine. Ces sentiments nouveaux qui émergent brutalement et font vrombir les tempes en des sons peu délicats.

    Mais sur ces sentiers là, il est souvent le cas qu'un messager survienne afin d'apporter quelques ordres. Généralement du Capitaine. Suivant les mouvements que l'on s'accorde à faire pour la mauvaise troupe. "L'Exquise" butera quelques mécréants la nuit prochaine, il est certain. On communique ainsi. Parfois, il est peu complexe de distinguer le gentil du méchant. Le noir du blanc. Il suffit d'un brouillard épais, d'une mauvaise vue. Et patatrac, la vie s'en ressort d'un corps soupirant d'une dernière lumière. Un râle d'agonie. Une souffrance terrible et pénible. L'os qui se broie. La cage thoracique qui ne se soulève plus. Le sang sur les mains blanches, d'albâtre. Une sorte de recette asiatique sur un plateau de terre sur lequel s'ajoutera, prochainement, quelques vers blancs qui se délectent d'un cadavre à l'abandon, en décomposition. Seulement, là, ce n'était pas difficile pour une Gray bien éveillée que de voir son fidèle serviteur arriver sur son âne bedonnant, les pieds à moitié à terre, les laissant se traîner dans la poussière sans en faire de cas. Le vieil homme s'en était venu de Limoges, traversant les dangers de la route, pour une affaire qui, sans doute, n'avait aucun intérêt. Comme toujours. L'Exquise se mit en marche, à sa rencontre, haussant les épaules et levant les yeux au ciel. L'épée était dégainée, scintillante sous l'astre flamboyant. Le cliquetis de l'armure résonna en écho contre les arbres. Et, sous les sourcils froncés, les lèvres se mouvèrent.

      -“Que faîtes-vous ici, Hector. Ne voyez-vous guère que je suis occupée?”

      -“Ma Dame. Je vous apporte une lettre depuis Limoges, qui vous a été remise par porteur privé. Certainement une affaire de la plus haute importance.”

      -“Cela ne pouvait attendre? Je n'ai que faire de ces bouts de papiers insignifiants.”

      -“Je ne sais. Dans le risque, je ne voulais vous faire attendre.”

      -“Ne serait-ce que pour m'annoncer la mort de mon frère ou qu'est-ce que ce soit d'autre. Je me fiche de tout. Donnez-là.”


    Le courrier fut entre les mains de la brune. Elle décacheta. Déploya le chiffon dans un froissement de colère. Ses rétines parcoururent l'entièreté du message et les mots sonnèrent comme une discorde sans sens concret. Mots bout à bout dans une sonorité nauséeuse. Si bien qu'une grimace s'installa sur le faciès irrité. Par esprit de bon jeu et de délicatesse, elle s'empara de son nécessaire de scribe pour souligner quelques phrases sur le vélin. Une fois terminé, elle rendit la lettre à Hector pour qu'il refasse marche arrière, de retour au pays.


Citation:
A Malus Prépuce,
Le Malingre des fausses notes qui écaillent mes délicates oreilles,

Le Mal Jour,

Sachez, mon cher, qu'il n'est rien que je puis appendre grâce à votre personne. Toute mon éducation fut construite et consolidée sur les livres et sur leurs enseignements. Certainement ne savez-vous guère ce que peut signifier les quelques pages ou les quelques reliures que l'on peut trouver dans certains lieux communs tels que les bibliothèques ou les universités. Peut-être, un jour, si mon âme se veut clémente et charitable, je saurai vous emmener dans un de ces havres de paix. Peut-être me remercierez-vous à la suite de cela, mais, très sincèrement, j'en doute.

Sachez, de plus, qu'il n'est rien au monde que je vous dois. Je ne suis redevable en rien et, jamais, vous ne saurez transgresser ces sentiments. Ce ne sont point quelques écus permettant de vous offrir quelques frusques vagabondes et poussiéreuses qui sauront m'effrayer. J'estime que vous n'avez besoin de mon âme pour vous aider à vous vêtir. Peut-être n'avez-vous plus votre mère pour vous aider, sans doute à la vue de vos grotesques guenilles. Ce n'est pas mon problème. Allez demander la sagesse d'Aristote et foutez-moi la paix.

Quant à ma famille que vous semblez bien apprécier, il est toujours amusant de constater à quel point les sentiments d'Amour vont et viennent dans quelques langages grossiers et redondants. Sans doute avez-vous quelques affections pour ma chère Cousine, la Comtesse de Monclar-de-Quercy. Pour vous prouvez votre valeur et votre condition de mâle épique et insolent, le gros bourru et sans émotions, vous jouez au chat et à la souris. Vous n'êtes qu'un petit bonhomme fantasque et bouffi d'orgueil. Une merde dans un bas de soie. Il n'est pas de bonne éducation que de considérer une femme comme un objet de débauche et de luxure que l'on peut jeter dans son lit à complaisance et insulter à suffisance après les basses besognes. Si vous souhaitez lui faire la cour, vous vous y prenez mal. Très mal. Et vous prenez, de la sorte, les Di Césarini au complet sur le dos. Je n'en ai cure, vous faîtes ce que vous désirez. Vous êtes certainement maladroit, cela arrive. Peut-être saurai-je vous pardonner, un jour. En attendant, sans doute, vous botterai-je moi-même votre cul mielleux et adipeux.

Si, ainsi, je devais recroiser votre route, ce sera là pour vous faire sentir toute la puissance et la noblesse de notre famille ainsi que la perfection d'une Gray et une touche de folie d'une Di Varius. Le mélange des genres et des générations engendrent des conséquences insoupçonnées. Vous y goûterez. Si la patience me permet de vous rosser à convenance.

Ainsi, et quoiqu'il en soit, que le Malin vous garde.

Anne Mary Di Césarini Di Varius Gray
.

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Maleus
Plus il se plongeait dans la lecture plus il lui semblait que sa paupière se refermait. Lui semblait que la donzelle avec qui il partageait cette brève correspondance n’était qu’un petit chat sauvage infoutu de se retenir quand on lui agitait une souris vivante sous ses yeux. Un peu de tenu m'enfin !
Un bref sourire s’afficha au coin de ses lèvres. Très bref il le fut hélas quand il jeta un coup d’œil son encrier presque vide. Encore de la dépense, toujours de la dépense… A croire qu’on ne pouvait y échapper.


Citation:
    A… Vous.

    Dieu merci je portais des gants quand l’on me confia votre charmante missive.
    S’il on venait m’apprendre que vous étiez du genre à tremper votre plume dans de la bile ou je ne sais quelles autres sécrétions humaines, je n’en serais que peu surpris.
    La lecture fut longue et je dois l’avouer grandement ennuyeuse mais étant homme de quelques principes je suis tout de même allé jusqu’au bout.

    Je constate donc que tout a été dit et qu’il n’y a nul besoin de vous inviter à baver, fantasmer et gémir une nouvelle fois sur de pauvres vélins innocents.
    Dieu seul sait si nos routes se recroiseront très bientôt mais faites moi le plaisir si cela devait arriver de ne pas trop vous avancer.

    Qu’Il vous garde.

    Maleus Ewen d’Assay.

    Ps : Votre mention du " Malin " ne fait que me confirmer votre étourderie ainsi que votre manque flagrant de connaissances dans certains domaines. Je vous laisse donc à vos vierges ouvrages.

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Adieu Fab'
Vera.
[Commerce, mariage deux obsessions donnant matière à réfléchir]

On pourrait facilement croire que j'ai beaucoup de temps libre à perdre.
Chaque sujet à son importance et mon organisation est assez spéciale.
Je pensais à beaucoup de choses, on pouvait dire que dans ma tête ça se bousculait.
L'avantage d'avoir une "mécanique" bien huilée c'est qu'une fois lancée,
elle roule toute seule. Seul souci c'est de ne pas plonger dans la routine.
Trop néfaste, trop mortelle. L'ennuie pouvait ronger l'envie de vivre.
Hors de question de finir en mode loque ou ermite avant le temps.
Chaque jour devait être un jour habité d'une nouvelle connerie, une nouvelle lubie pas si nouvelle dans le fond.

Citation:

    De moi, Véra Von Bretzel , Comtesse du Limousin et de la Marche,
    A vous, Votre Altesse Lonàn Sylphaël de Blanc Combaz , Le Vandale & Rebelle,


    Salutations,

    Jeune homme. Il me semble que vous avez oublié de payer quelques dettes à la ville de Limoges et plus précisément à la taverne municipale " La Porcelaine d'Aristote".

    Je vous rappelle les faits, à vous le Vandale Royal, vous avez scié le tabouret précieux qui a eu l'Honneur d'accueillir l'arrière train du Pasteur Rabat-Joie, Maleus. Souvenez-vous il avait été dit que vous nous devez 3000 écus pour réparation payable avant votre départ. Nulle remise de dette était envisageable c'était cela ou bien vous épousez la jeune Princesse Malemort pour la "Paix dans le Royaume" pour donner un souffle nouveau une alliance jamais vue sans doute rêvée.


    Malheureux, vous êtes tombée sur une comtesse fétichiste de bibelot (tabouret et autres bricoles) puis une "Marieuse".

    Vous aviez fait la moue! Vous avez refusé une alliance alors j'ai attendu sagement le paiement de votre dette. A l'heure actuelle votre ardoise est pleine Lonan et vous avez commis un délit plus grave que le sciage de tabouret.

    Vous vous êtes empressé d'enlever Son Altesse Mélusine Malemort, AVANT les noces. Je vous préviens petit délinquant couronné vous risquez GROS, vous ferez mieux de nous informer où vous vous êtes planqué et vite fait.

    Sachez que les dommages causés sont "ÉNORMES" , j'ignore si la matriarche des Malemort est au courant. Sachez que son courroux c'est du nougat comparé au mien.

    Je ne vous félicite pas Votre Altesse, et Promis, Juré, Craché qu'on vous passera la corde au cou à vous et elle. Il ne s'agirait pas que vous batifolez en toute impunité sans le lien sacré du mariage!

    Si vous ne faites aucun effort et que je remets la main sur vous , je vous fais couper les deux majeurs, vous ne saurez plus nous saluer une fois fait.

    J'ai demandé à l'aide de votre Presque Père Maleus et j'espère bien pouvoir convaincre votre mère et la matriarche des Malemort.

    Que le Très Haut vous "redonne" la raison si elle a déjà existé dans votre caboche!

    Fait à Limoges, le 13 mai 1463






Une suivante allait s'adresser à la Victime selon moi : La Princesse enlevée.
Il ne pouvait être question que d'un enlèvement. La jeune Mélusine n'était pas du genre à fuir main dans la main avec le Détesté Lonàn.
A moins que derrière cette image de chat et souris, se cache encore un amour non assumé.


Citation:

De moi, Véra Von Bretzel , Comtesse du Limousin et de la Marche,
A vous, Votre Altesse Mélusine de Malemort , Prisonnière d'un Prince Vandale et Rebelle,


Salutations.

Votre Altesse, votre départ de notre capitale fût soudain.
Je ne peux croire que ce soit un départ consenti.
Vous avez été remarquée au frontières avec l'Altesse Lonàn.

Êtes vous en bonne santé? Vous a-t-il trimbalé de force avec lui?

Si oui, sachez que le jeune Combaz paiera tôt ou tard son affront!

Si non, je ne peux qu'écrire "vile coquine" vous êtes partie de votre plein gré et ceci avant le Mariage!

C'est impardonnable. J'ignore si Blanche est au courant de votre escapade ou enlèvement, votre réponse m'aiguillera au mieux que je sache quelle version je peux balancer à votre ainée :

Option 1 = enlèvement
Option 2 : Fugue

Sachez jeune fille que l'ampleur des dégâts ne seront pas les même, tout dépendra de vous.

Dans tous les cas , vous risquez "vraiment" de finir attachée à lui à vie par les liens sacrés du mariage.

Princesse, ne le laissez pas vous toucher, ce Délinquant Royal a le faciès du parfait Goujat. Dormez loin de lui , si jamais il tente quoique ce soit , envoyez lui votre genoux à l'entre cuisse et fuyez!

Nous venons à peine de faire connaissance avec vous, nous venons tout juste de nous attacher à votre jeune personne et vous vous êtes carapatée.

Quelle cruauté!

Que le Très Haut vous préserve votre Altesse.


Fait à Limoges, le 13 mai 1463





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