Un_vendeur
[Jean Voipluvitekemonombre]
* Ma Petite entreprise connait pas la crise. (*) *. Voilà ce que sifflotait le brave Jean en balayant devant sa porte, lorsqu'un jeune homme brun au regard vert - décidément les yeux verts étaient-ils une marque de fabrication Limousine et Marchoise - entra dans son office. Et c'était ainsi chaque jour des personnes entraient d'autres sortaient mais toujours un vélin cacheté restait dans son bureau, petit réceptacle de pensées et d'envie, d'instant de vie, et c'était à lui qu'on les confiait. Il était le diffuseur d'instants de vie partagée. Le messager des bonnes et mauvaises nouvelles. Le jeune homme lui remis un pli et Bien qu'habituer aux missions les plus délicates, notre postier ne pu faire autrement que d'hausser les sourcil à l'énonciation de l'adresse du destinataire : "Quelque part" Le croyait-on capable de miracle ? La mâchoire se décrocha le temps de la réflexion. Puis la main vint gratter l'épaisse chevelure brune tandis que Jean réfléchissait.
-Dites .. .Moi j'veux bien mais ... comment qu'je fais ? Il r'ssemble à quoi vot'cousin ? Il a quel age ? Il traine où et avec qui ? Boarf vous z'en faite po va ! j'le r'trouvrai bien... C'est l'garçon qu'est passé y'a ti pas un jour ou deux ? Si j'crois bien... Bon j'en fais mon affaire.
Point plus contrarier que cela, le Postier retourna à ses occupation, prenant soin de laisser le vélin à sa porté, dès que la mi-journée aurait sonné au cloché de lÉglise il irait arpenter les tavernes de Limoges pour sur il finirait bien par le trouver ce Cousin qui était blond si ses souvenirs étaient bons. Il n'accorda donc pas plus d'attention au jeune garçon, et s'en voulait presque de lui avoir posé des questions. En effet, son travail était de porter plis et colis à qui de droit et non de faire passer des interrogatoires et si les adresses étaient incomplètes c'était à lui et à ses pigeons de se débrouiller. Alors qu'il triait le courrier de la matinée, son esprit vagabondait, cela faisait deux fois qu'il entendait le nom de Carsenac. Il était certain de l'avoir entendu employé pour quelqu'un d'autre avant eux. Mais qui ? Il repassait dans son esprit, les visage des personnes qui avait défilées dans son échoppe. Carsenac ... Carsenac ... Qui portait ce nom ?! Mais qui ?! Le pauvre n'avait pas encore réalisé que cinq de ses clients réguliers étaient de la même famille.
Les parchemins étaient classés par ordre de destination. Là sur la table se mélangeaient tranche de vie, souvenirs, requête et commande. Ainsi y avait-il la lettre d'un boulanger passant commande de farine.
* Ma Petite entreprise connait pas la crise. (*) *. Voilà ce que sifflotait le brave Jean en balayant devant sa porte, lorsqu'un jeune homme brun au regard vert - décidément les yeux verts étaient-ils une marque de fabrication Limousine et Marchoise - entra dans son office. Et c'était ainsi chaque jour des personnes entraient d'autres sortaient mais toujours un vélin cacheté restait dans son bureau, petit réceptacle de pensées et d'envie, d'instant de vie, et c'était à lui qu'on les confiait. Il était le diffuseur d'instants de vie partagée. Le messager des bonnes et mauvaises nouvelles. Le jeune homme lui remis un pli et Bien qu'habituer aux missions les plus délicates, notre postier ne pu faire autrement que d'hausser les sourcil à l'énonciation de l'adresse du destinataire : "Quelque part" Le croyait-on capable de miracle ? La mâchoire se décrocha le temps de la réflexion. Puis la main vint gratter l'épaisse chevelure brune tandis que Jean réfléchissait.
-Dites .. .Moi j'veux bien mais ... comment qu'je fais ? Il r'ssemble à quoi vot'cousin ? Il a quel age ? Il traine où et avec qui ? Boarf vous z'en faite po va ! j'le r'trouvrai bien... C'est l'garçon qu'est passé y'a ti pas un jour ou deux ? Si j'crois bien... Bon j'en fais mon affaire.
Point plus contrarier que cela, le Postier retourna à ses occupation, prenant soin de laisser le vélin à sa porté, dès que la mi-journée aurait sonné au cloché de lÉglise il irait arpenter les tavernes de Limoges pour sur il finirait bien par le trouver ce Cousin qui était blond si ses souvenirs étaient bons. Il n'accorda donc pas plus d'attention au jeune garçon, et s'en voulait presque de lui avoir posé des questions. En effet, son travail était de porter plis et colis à qui de droit et non de faire passer des interrogatoires et si les adresses étaient incomplètes c'était à lui et à ses pigeons de se débrouiller. Alors qu'il triait le courrier de la matinée, son esprit vagabondait, cela faisait deux fois qu'il entendait le nom de Carsenac. Il était certain de l'avoir entendu employé pour quelqu'un d'autre avant eux. Mais qui ? Il repassait dans son esprit, les visage des personnes qui avait défilées dans son échoppe. Carsenac ... Carsenac ... Qui portait ce nom ?! Mais qui ?! Le pauvre n'avait pas encore réalisé que cinq de ses clients réguliers étaient de la même famille.
Les parchemins étaient classés par ordre de destination. Là sur la table se mélangeaient tranche de vie, souvenirs, requête et commande. Ainsi y avait-il la lettre d'un boulanger passant commande de farine.
Citation:
De Safran Vachmenbon, Boulanger,
A Hinfray Moulinavent, Meunier,
J'ai bien vu ton moulin en activité hier, et j'aurai besoin de farine. Pour une grosse commande, un banquet de mariage ou d'enterrement je sais plus trop. Ce qui fait que je te prends deux sacs de plus que la dernière fois.
Tu crois que tu pourras me les livrer dans la journée. Faut que je pétrisse la pâte ce soir. Ça serait parfait !
Au fait j'ai vu ta femme ce matin. Elle était accompagnée d'un drôle. Depuis quand tu la laisse sortir seule ?
Je reste à la Boulangerie aujourd'hui, j'attends de tes nouvelles.
A Hinfray Moulinavent, Meunier,
J'ai bien vu ton moulin en activité hier, et j'aurai besoin de farine. Pour une grosse commande, un banquet de mariage ou d'enterrement je sais plus trop. Ce qui fait que je te prends deux sacs de plus que la dernière fois.
Tu crois que tu pourras me les livrer dans la journée. Faut que je pétrisse la pâte ce soir. Ça serait parfait !
Au fait j'ai vu ta femme ce matin. Elle était accompagnée d'un drôle. Depuis quand tu la laisse sortir seule ?
Je reste à la Boulangerie aujourd'hui, j'attends de tes nouvelles.
Ou bien encore celle d'une femme, dont la fidélité n'était pas la première Vertu.
Citation:
De la Cocotte Masquée,
Au fier Coquelet.
Pensez bien à me rejoindre ce soir, la veilleuse de ma chambre sera allumée pour vous informer de ma solitude une fois les domestiques couchés. Il est partie à la foire des produits de luxe. Nous avons donc trois jours entiers.
J'ai hâte de vous sentir près de moi.
Je brule pour vous.
Au fier Coquelet.
Pensez bien à me rejoindre ce soir, la veilleuse de ma chambre sera allumée pour vous informer de ma solitude une fois les domestiques couchés. Il est partie à la foire des produits de luxe. Nous avons donc trois jours entiers.
J'ai hâte de vous sentir près de moi.
Je brule pour vous.
C'est qu'il voyait vraiment passer de tout dans son office...
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(*) Parole de Alain Bashung - ma petite entreprise