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[RP] Relais Courrier

Un_vendeur
[Jean Voipluvitekemonombre]

* Ma Petite entreprise connait pas la crise. (*) *. Voilà ce que sifflotait le brave Jean en balayant devant sa porte, lorsqu'un jeune homme brun au regard vert - décidément les yeux verts étaient-ils une marque de fabrication Limousine et Marchoise - entra dans son office. Et c'était ainsi chaque jour des personnes entraient d'autres sortaient mais toujours un vélin cacheté restait dans son bureau, petit réceptacle de pensées et d'envie, d'instant de vie, et c'était à lui qu'on les confiait. Il était le diffuseur d'instants de vie partagée. Le messager des bonnes et mauvaises nouvelles. Le jeune homme lui remis un pli et Bien qu'habituer aux missions les plus délicates, notre postier ne pu faire autrement que d'hausser les sourcil à l'énonciation de l'adresse du destinataire : "Quelque part" Le croyait-on capable de miracle ? La mâchoire se décrocha le temps de la réflexion. Puis la main vint gratter l'épaisse chevelure brune tandis que Jean réfléchissait.

-Dites .. .Moi j'veux bien mais ... comment qu'je fais ? Il r'ssemble à quoi vot'cousin ? Il a quel age ? Il traine où et avec qui ? Boarf vous z'en faite po va ! j'le r'trouvrai bien... C'est l'garçon qu'est passé y'a ti pas un jour ou deux ? Si j'crois bien... Bon j'en fais mon affaire.

Point plus contrarier que cela, le Postier retourna à ses occupation, prenant soin de laisser le vélin à sa porté, dès que la mi-journée aurait sonné au cloché de l’Église il irait arpenter les tavernes de Limoges pour sur il finirait bien par le trouver ce Cousin qui était blond si ses souvenirs étaient bons. Il n'accorda donc pas plus d'attention au jeune garçon, et s'en voulait presque de lui avoir posé des questions. En effet, son travail était de porter plis et colis à qui de droit et non de faire passer des interrogatoires et si les adresses étaient incomplètes c'était à lui et à ses pigeons de se débrouiller. Alors qu'il triait le courrier de la matinée, son esprit vagabondait, cela faisait deux fois qu'il entendait le nom de Carsenac. Il était certain de l'avoir entendu employé pour quelqu'un d'autre avant eux. Mais qui ? Il repassait dans son esprit, les visage des personnes qui avait défilées dans son échoppe. Carsenac ... Carsenac ... Qui portait ce nom ?! Mais qui ?! Le pauvre n'avait pas encore réalisé que cinq de ses clients réguliers étaient de la même famille.

Les parchemins étaient classés par ordre de destination. Là sur la table se mélangeaient tranche de vie, souvenirs, requête et commande. Ainsi y avait-il la lettre d'un boulanger passant commande de farine.


Citation:
De Safran Vachmenbon, Boulanger,
A Hinfray Moulinavent, Meunier,

J'ai bien vu ton moulin en activité hier, et j'aurai besoin de farine. Pour une grosse commande, un banquet de mariage ou d'enterrement je sais plus trop. Ce qui fait que je te prends deux sacs de plus que la dernière fois.
Tu crois que tu pourras me les livrer dans la journée. Faut que je pétrisse la pâte ce soir. Ça serait parfait !

Au fait j'ai vu ta femme ce matin. Elle était accompagnée d'un drôle. Depuis quand tu la laisse sortir seule ?

Je reste à la Boulangerie aujourd'hui, j'attends de tes nouvelles.


Ou bien encore celle d'une femme, dont la fidélité n'était pas la première Vertu.

Citation:
De la Cocotte Masquée,
Au fier Coquelet.

Pensez bien à me rejoindre ce soir, la veilleuse de ma chambre sera allumée pour vous informer de ma solitude une fois les domestiques couchés. Il est partie à la foire des produits de luxe. Nous avons donc trois jours entiers.
J'ai hâte de vous sentir près de moi.
Je brule pour vous.


C'est qu'il voyait vraiment passer de tout dans son office...

___________________
(*) Parole de Alain Bashung - ma petite entreprise
Ailvin
Et le brave postier avait bien rempli son office.
Il avait, promptement il faut le reconnaître, trouvé le blondinet, qui, quittant une taverne, s'apprêtait à se rendre sur le marché.


- Ah, merci Jean, c'est la réponse à ma lettre ?

Sortant d'une discussion avec, justement, son cousin, il prit toutefois le temps de parcourir brièvement sa réponse, la réservant à un moment de la journée plus tranquille, quand l'agitation de l'après-midi serait passée. Relevant les yeux du papier, Arthur, d'un bond, rattrapa le messager qui déjà rebroussait chemin, le retenant par le bras.

- Attendez un instant, vous tombez bien, j'ai justement une missive à faire porter, et au plus vite.

Tâtonnant les poches de son habit, il sortit le vélin consciencieusement plié.

- Elle est destinée à Mère Eloin, l’abbesse de Bourganeuf, et concerne une affaire qui traîne depuis trop longtemps déjà, alors ne tardez pas, je compte sur vous.

Avec un sourire, l’adolescent sortit de sa bourse une poignée de pièces qu'il lui remit, lui signifiant d'un geste de la tête qu'il pouvait garder les quelques deniers en trop.

Citation:
A vous, Eloin Bellecour, Abbesse de Bourganeuf, etc,

Aristotéliciennes salutations.


Cela fait fait quelques temps déjà que nous évoquons, ma cousine et moi, mon baptême, qui n'a que trop tardé.
Certes l'absence de ce sacrement ne m’empêche point de m'efforcer de vivre selon les préceptes d'Aristote, mais sans baptême, je ne suis point, réellement, des ouailles de notre Sainte-Mère l'Eglise.

Aussi, étant chapelaine d'Ussac, je vous écris afin de remédier à cet état de fait.
Je sais qu'avant de rejoindre définitivement la grande famille aristotélicienne je me dois d'apprendre les bases de la théologie au cours d'une pastorale, et j'aimerai -si cela est possible- qu'elle se déroule sur les terres de ma cousine, où je suis souvent.

Quant à la date du baptême en lui même, je pense qu'il serait plus adéquat de ne l'arrêter qu'au terme de ladite pastorale, même si je préférerai que cela se fasse au plus tôt.
Bien sûr, la cérémonie aura lieu à Sainte-Hildegarde, conformément à mon souhait et à celui de ma marraine, qui ne sera autre que la Baronne d'Ussac.


Le Seigneur vous garde,
Le 27 juillet de l'an 1460,



_________________
Ailvin Wolback, de retour...
Eloin
L'abbesse reçut le courrier peu après, le pigeon avait fait diligence, et elle le garda soigneusement à sa portée pour pouvoir attacher à sa patte la réponse qu'elle était en train de rédiger au jeune Carsenac. D'ordinaire, elle se serait servie de l'hirondelle qu'elle avait recueillie quelques années auparavant, alors que l'oisillon était tout juste tombé de son nid ; mais le fidèle volatile était mort à la fin de l'hiver, après l'avoir fidèlement servie durant sept années.

La missive achevée fut pliée en quatre, attachée avec une longueur de ficelle à la patte du pigeon, et renvoyée vers son destinataire.


Citation:

    De moy, Eloin Bellecour, Abbesse de Bourganeuf,
    A vous, Louis-Arthur Carsenac,

    Salut et paix.

    La baronne m'avait effectivement parlé des sacrements à délivrer à ses proches, sitost la chapelle validée. Cela ne devrait plus tarder, maintenant que la consécration est achevée.

    Je prends bonne note de vostre souhait, et vous recontacterais dès que j'aurais eu des nouvelles du préfet des chapelles, monseigneur Kali.

    Pour ce qui est de vostre pastorale, je vous l'enseignerais tout prochainement, le temps pour moy de faire le voyage jusqu'en les terres d'Ussac. Nous nous installerons en la salle d'étude, si la demeure baronniale en dispose, ou en la bibliothèque, à moins que vous n'ayez une préférence pour une pièce particulière.

    Puysse le Tout-Puissant vous avoir en sa Saincte Garde, messer.




_________________

Illustrations Religieuses
--Bruenor.
Altitude ok, assiette ok, temperature ok.

Je suis aux anges, la tête dans les nuages, mais … que le monde est petit, pffff c’est quoi ces trucs au sol, encore les édifices des humains, ils sont bêtes de défigurer ce beau paysage … et tout ça pour flatter leurs égaux, ils sont fous, ils ne font que rêver de grandeur, mais sont bien en dessous de la réalité.

Ha je sent que je me rapproche, je dois perdre de l’altitude, je vais me délester, haaaa …. Que ça fait du bien, ho et puis j’ai bien visé …. Et une houppelande souillé une !!!

C’est bon je suis en train de descendre, j’atterrie lentement, comme une plume, je vais pouvoir délivrer mon message, j’espère au moins qu’ils ont prévus quelques graines, c’est que ça creuse de voyager ainsi, puis ce rouleau pèse une tonne, j’espère que c’est important …

Contenu du message :



A Sindanarie Carsenac, Vicomtesse des Cars, Dame de Viam et du Freyssinet, Vice Comtesse et CAC du Limousin

De Bruenor de Rumet Carsenac, Seigneur de Matringhem, Garde de sa Majesté le souverain de France.

Ma chère grande sœur,
Je t’annonce avoir reçu ton invitation pour les fiançailles, je suis actuellement en chemin mais n’ayant trouvé de monture, je mettrai une semaine à arriver.

Je t’écris donc pour te demander à ce que mes quartiers soient apprêtés, après deux années à servir la couronne je ne refuserai un petit peu de confort.

Mais je t’écris également pour t’annoncer que la femme que j’aime a mis les bouts… Encore une tu me diras… Il faut croire que quand une femme reçoit des terres elle ne peut plus aimer, triste réalité qui torture une fois de plus mon cœur fragile.

Je reviens donc dans mon Limousin natal, peut-être pour de bon. Le chagrin est tel que j’ai du quitter l’Ordre royal du Saint-Sépulcre.

A bientôt aux Cars, grande sœur

Bruenor de Rumet Carsenac, Ton petit frère …

PS : Je n’ai pas eu le temps d’acheter des vêtements convenables pour les réjouissances, j’espère que personne ne m’en voudra …
Mahelya
Pour expliquer l'absence de Mahe.


[Dans sa chambre à Limoges]

Parce que tout doit ce justifier un jour. Parce que nulle question n'a le droit de rester sans réponse, ce matin, la petite Rousse encore bien faible se saisit d'une plume d'un parchemin et d'un fiole d'encre. Le regard opalescent de son valet scrutait le moindre de ses mouvements, à l'affut du moindre signe où il devrait lui porter assistance. Il l'avait veillé nuit et jour, avait fait tout ce qu'il pouvait pour qu'elle retrouve la santé. Mais ... Mais ... La peau de la jeune fille était toujours de ce ton inquiétant presque translucide, bien qu'elle parvenait à rester éveiller quelques heures, elle n'avait toujours pas retrouvé l'appétit. Elle qui n'était déjà pas bien épaisse, était complètement maigrelette à présent. Même ses grands émeraudes, miroirs de son âme semblaient éteints eux aussi.

La main était tremblante et l'écriture chevrotante, la pointe de la plume ripait sur le vélin. L’Étincelle, dans un instant de lucidité avait décidé d'informer de son état, de ce mal qui la clouait au lit depuis déjà plusieurs jours, la maintenant loin de ceux qu'elle aimait. Une fine pellicule de sueur perlait sur le front de la Flammèche tandis qu'elle se concentrait pour mettre en ordre ses idées, afin de ne pas alarmer plus encore ceux à qui les lettres étaient destinées.

Sur la première on pouvait lire ou du moins tenter de comprendre.


Citation:
    Mère,

    J'ai failli, je [...] déçois. J'ai démissionné de ma charge de procureur tout comme je [...] au conseil aussi. Je ne sais pas ce qu'il va m'attendre de cette démission. je n'ai pas eu [...] de la justifier.
    Un mal me ronge mère. Je suis malade, j'ai [...] fièvre. J'imagine des choses.
    Je suis fatiguée. Je [...] la plume.
    A bientôt Mère.


Afin de ne pas trop affoler la Baronne Harchi se permit d'ajouter quelques mots en nota bene. Il avait cru perdre la petite rousse, lui qui l'avait inlassablement veillé même lorsque la fièvre virulente la faisait délirer, lorsqu'elle hurlait en pleine nuit et que les onguents fournit n'amélioraient pas son état. Il aurait du écrire plus tôt, mais dans la folie de sa vieillesse, il avait eu peur qu'en détournant les yeux d'elle même une seconde, elle ne disparaisse à jamais.

Citation:
    NB : Madame
    Votre fille tient le lit depuis plus de deux semaines, sa santé s'est dégradée en quelques jours à peine, de façon violente, brutale, il n'y a que depuis quelques jours qu'elle parvient à rester éveillée quelques heures d'affilées, et je suis bien attrister de constater que depuis ce réveil la seule chose qui l'inquiète est de savoir si elle sera ou non traduit en justice pour sa démission non justifiée de sa charge et du conseil.
    La fièvre la rendu folle, plus d'une fois, mais dans ses délires, elle a réclamé son frère Kylian, disant toujours "Il m'en voudra de ne pas lui écrire". Pouvez-vous l'informer de l'état de Mahelya ? Je vous en ferai de même évidement, pour l'instant elle est léthargique et morne, de vous à moi, je crois qu'elle fut mordu par un serpent.
    La pauvre enfant n'a plus la force de tenir la plume aussi me suis-je permis d'étoffer ou d'éclairer un peu ses propos qui doivent bien vous paraitre confus.
    Respectueusement Harchi.


Que dire, si ce n'est que les propos du valets n'étaient pas beaucoup plus clairs que ceux de la jeune fille. Mais le vieil homme était exténué.

Bien qu’épuisée, la jeune fille tendit le bras afin de se saisir d'un nouveau vélin. Toujours aussi irrégulière et incertaine, l'écriture fine et ronde recouvrit doucement le papier.


Citation:
    Ilia, [...] Aimé.

    Vous me manqu[...], et j'ai fait une bêtise. J'ai quitté le Conseil et rendu [...] de Procureur. Je [...] prie de pardonner le manque de nouvelles de ma part. J'ai [...] mourir. La maladie me tient au lit. [...] mal, et de la fièvre. J'ai l'imp[...] de bruler vive.
    J'espère [...] revoir bientôt. [...] vais dormir... là... [...] suis si fatiguée.
    Je [...] aime.
    Mah[...]


Point le temps de finir que Mahelya retomba dans l'inconscient. La plume de cygne de noir tomba sur le sol, tandis que la main de la jeune fille se posait sur le vélin à peine terminé.
Dans un soupire le vieux valet prit les deux lettres, il se chargerait lui même de prévenir Sindanarie, la petite n'avait plus la force...
A contre cœur, et parce qu'elle lui avait fait promettre d'exécuter sa tâche, Harchi quitta la chambre et se précipita au relais courrier.

_________________
Un_vendeur
[Le Vendeur = Jean Voiplusvitekemonombre - Postier / Propriétaire du Relais.]

[Quelques temps plus tard]

- Sacré Hérold va ! V'la ti pas qu'y une visiteuse un jour et qu'elle est pour toi.
*Rourouuuuuu*
- Sacripan va ! Allez tiens v'la tes graines ! Double ration pour tout l'monde !
*Rourouuuuuuuuu*
*Rourouuu*
*Rourourouuuu*
(celui-là devait avoir mal à la gorge !)

C'est qu'il les aimait ses bêtes notre Jean et qu'il en prenait grand soin aussi, il venait d'ailleurs de changer toute la paille et le foin de son pigeonnier, nettoyant fientes et autres joyeusetés. Veillant à ce que chaque piaf ait son petit confort, son petit coin à lui et ne manque de rien.
Pour la rentrée de septembre, lorsque le temps se rafraichissait enfin après les longues journées de chaleur harassante, il avait décidé de remettre à neuf son office, devenu au fil des mois un peu trop petit pour la masse de travail qu'il avait en charge. Économe, il avait réussi à acquérir le petit local adjacent à sa boutique. Autrefois, là, se trouvait un notaire. Mais voilà bien longtemps que le pauvre bougre avait du cesser son activité faute de client et sa toute petite échoppe tombait donc en ruine. Les marchants ambulants aux échoppes mobiles, souvent posées sauvagement au milieu des rues de la capitale, déjà fort étroites, n'avaient, hélas, pas amélioré l'état de la bâtisse pittoresque, accrochant leur marchandise dans le torchis de la façade délaissée, prenant les lames des volets pour faire des feux l'hiver durant...

Heureusement, celle-ci était maintenant propriété d'un postier. Remise en état, un mur avait été cassé afin de créer la jonction entre les deux boutiques, les bois des volets avaient été huilé et remplacé par endroit, la charpente restaurée, le chaume du toit remplacé, le torchis malmené comblé et les colombages nourris, tout était donc fin prêt pour la grande réouverture. Enfin façon de parler en vérité, même pendant les travaux, l'office était resté ouvert, il y avait toujours un guichet pour accueillir la clientèle – rare en cette période estivale -.
A vrai dire, tous étaient beaucoup plus préoccupés par la sécheresse des champs et la difficulté d'approvisionner en eau, les cultures, menaçant le Limousin et la Marche de famine, et bien peu se souciaient du courrier.
Bref tout était fin prêt pour ce grand jour hormis ... hormis la Pancarte des prix, elle aussi refaite à neuf avec de nouveau article encore plus classe et prestigieux, nulle doute que la Clientèle du courrier allait encore s’étoffer.


Citation:
Lettre simple = 5 deniers
Lettre simple mais rapide avec pigeon nourri au maïs = 8 deniers
Lettre doubles feuilles = 8 deniers
Lettre double mais rapide avec pigeon nourri au maïs = 10 deniers
Pour toute page supplémentaire dix deniers supplémentaires seront demandés.

Petit colis tenant dans la bourse en cuir d'un pigeon = 35 deniers
Petit colis précieux tenant dans la bourse d'un pigeon = 50 deniers + assurance contre la perte de 5 écus.
Nouveau : Des bourses de cuir sont maintenant vendues ici.
Bourse cuir noir = 30 écus
Bourse cuir marron = 25 écus
Bourse cuir alezan = 20 écus

Envoi de courriers massifs :
100 lettres = 4,50 écus
200 lettres = 8,50 écus
300 lettres = 12 écus
au-delà de 400 lettres forfait à 20 écus avec avis de réception.

Parchemin quelque soit le type de peau utilisée
Mouton
Veaux,
Porc,
Chèvre
Agneaux = 1 écu l'unité
Vélin (plus fin) = 2 écus l'unité
Papyrus venus d’Égypte (rare - arrivage le 3 du mois) = 3 écus l'unité
Plume standard = 50 deniers l'unité
Plume de Cygne noir = 1 écu l'unité
Plume de Cygne blanc = 75 deniers l'unité
Plume de Paon = 2 écus l'unité
Encre noire = 3 écus l'unité
Encre bleue = 1,50 écus l'unité
Encre personnalisée = 4 écus l'unité
Encre sympathique (qui devient invisible) = 10 écus l'unité

Les plumes vendues ici sont déjà affutées.
La Maison ne fait pas crédit. La Maison ne prend pas en charge les moyens et gros colis. La Maison accepte le règlement en sac de Maïs.
Mahelya
[Quelques jours plus tard]

La jeune fille particulièrement de bonne humeur ce matin, déambulait dans les rues fréquentées de la Capitale Limousine, deux lettres fort importantes devaient absolument partir ce jour. Et quel endroit plus sur que le Relais courrier pour envoyer sa correspondance ?
Le pas était assuré, bien que lent, certaines douleurs depuis sa morsure de serpent revenait de temps en temps titiller ses jambes. Bien entendu, comme à l'accoutumée, le vieil Harchi n'avait pas voulu la laisser sortir seule, aussi la suivait-elle à quelques pas, scrutant les passants en quêtes du moindre mouvement suspect. C'était trop, trop pour la jeune fille qui bien qu'elle adorait son vieux soldat, n'en pouvait plus de le subir constamment. Elle n'était plus un personnage important, à vrai dire, elle n'était plus rien, L’Étincelle ne comprenait donc pas pourquoi il tenait tant à la protéger, car en vrai elle ne risquait rien.

Passablement agacée, et levant les yeux au ciel, elle pénétra dans le nouveau relais Courrier. Jean avait fait des merveilles, et l'endroit était vraiment plus accueillant. Les sinople glissèrent sur l'affiche à l'entrée et scintillèrent immédiatement.


- Bonjour Jean ! Ne me dit pas que tu en as trouvé ???? !!! Comment faire pour te remercier ? Je te prendrais deux plumes de Cygne noir, pour chez moi, ainsi que ton encre la plus foncée..
- Bah c'est qu'j'sais qu'vous les aimez bien ces plumes ... Alors bon ! Z'êtes ma meilleure cliente ! Ah et j'ai bien reçu les sac de maïs d'vot' part ! c'est bien gentil pour les piaf !
- Oh en parlant de ça, as-tu de nouveau surpris Margarisitde avec Hérold ?
- Non M'dame ! Pas ces jours-ci.
- Ah ? non parce que j'attendais une lettre.
- J'peux aller voir si vous voulez !
- Fais donc cela pendant que j'envoie mon courrier ! Deux lettres en envoi rapide et deux parchemins.


Et aussitôt le postier sortit en direction de sa volière tandis que Mahelya prenait place dans un fauteuil confortable afin de rédiger correctement tandis qu'Harchi restait dans l'ombre de la porte, silencieux et immobile. Aussitôt la plume affutée gratta le parchemin imparfait.

Citation:
    A vous, Wolf Loner de Gaillimh, Comte du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes
    De Nous, Marie-Amelya.

    Permettez-moi de vous féliciter, dans un premier temps pour votre Couronne. Je n'ai pas eu l'occasion de le faire de vive voix, quelques ennuis de santé m'ayant quelques peu maintenu alitée. Aussi je profite de la présente pour ce faire : "FELICITATIONNNNNNS POUR VOTRE COUROOOOOOONNE ! C'est vraiment trop la classe ! j'espère que vous me la montrerez un jour hein ?" Je suis certaine qu'elle sied à votre tête parfaitement et je suis, je dois l'avouer, un peu déçue de ne pas avoir eu l'opportunité de travailler avec vous. Je sais que lors de notre dernier échange de parchemins je ne me suis pas montrée vraiment très tendre avec vous et veuillez m'en excuser. Mes mots avaient sans doute dépassés ma pensée. Vous savez, je l'espère que j'ai une très grande estime pour vous.

    Le second point de cette missive, est une requête de ma part à Vous Comte du Limousin. Je m'apprête à prendre la route, direction le Berry, ou je vais chercher une toute jeune fille qui souhaiterait venir s'installer dans notre beau Comté. Elle se nomme Miel et est tout à fait charmante, elle à une dizaine d'années et je m'en porterai garante puisque c'est moi qui l'hébergerait. Comprenez la, la nature urgente de ma demande. Le Berry n'est point un environnement sain pour une si jeune fille et ce même si le Duc félon a été gracier. Puis-je donc vous demander l'autorisation de la ramener sur nos terres ?

    J'espère que ma missive trouvera réponse favorable de votre part, si nous pouvions sauver une âme de la damnation... En attendant de vous lire à ce sujet, je vous prie d'agréer mes respectueuses salutations.

    Marie-Amelya.


En faire trop la Rouquine ? Mais non m'enfin, elle pensait sincèrement ce qu'elle avait écrit d'autant plus qu'elle avait, un temps été recueillie par le Poilu et qu'elle savait parfaitement quel genre d'homme il était mais aussi et surtout par quel genre de personne il était entouré.

La seconde lettre fut plus simple.


Citation:
    A ma Mère,
    de Nous votre fille,

    J'ai manqué votre départ et cela me navre profondément. J'espère cependant que vous avez et faites encore bonne route, si par hasard vous n'étiez pas encore arrivée à destination.
    J'espère également que vous allez bien et que rien de fâcheux ne vous arrivera.
    Ici à Limoges, c'est un peu morne, Ilia est parti je ne sais où, Kylian n'est pas là et Père reste cloitré dans son atelier. Aussi ai-je pris la décision de me rendre en Berry.

    Voyez-vous une erreur de pigeon m'a fait connaître une toute jeune fille absolument délicieuse. En mon âme et conscience je ne peux la laisser seul dans ce Duché de barbare, aussi vais-je la chercher. Elle est très jeune et faire la route seule ne serait pas envisageable. Ne vous inquiétez pas pour moi, je serai armée, et Harchi ne sera sans doute pas très loin. Et puis je vous tiendrai au courant de tout.

    Je vous embrasse Mère, j'espère que de vos nouvelles me parviendront rapidement ! Savez-vous si je peux écrire à Kylian ? Mon frère me manque et si oui, où ?
    Tendrement,
    Mahelya.


Elle venait à peine de mettre un point finale à la lettre que Jean arriva tenant dans ses main le pigeon/buse.
- Elle a du arrivé c'matin ! En tout cas la voilà !
- Merci Jean je vais la prendre et l'emmener chez moi. Ah tiens voilà les deux lettres à envoyer, en expresse s'il te plait ! Et tiens voilà de quoi payer.


Harchi ouvrit la porte afin de laisser passer la petite Flammèche qui s'élançait déjà au travers de la foule tenant doucement mais fermement le volatile qui découchait trop souvent à son gout.
_________________
Un_vendeur
[Le Vendeur = Jean Voiplusvitekemonombre - Postier / Propriétaire du Relais.]

Les jours passaient et ne se ressemblaient pas. Son petit commerce avait connu quelques difficultés à repartir comme avant, mais le vieux postier savait qu'il pouvait compter sur une poignée de fidèle client. La famille de la petite Rouquine en faisait partie. A peine la jeune fille avait-elle envoyé ses deux missives quelques jours plus tôt qu'une réponse lui était déjà parvenue en ce jour. Il était midi, le soleil au zénith, c'était donc le moment creux de la journée. Aussi Jean décida d'apporter en main propre le plis scellé. La porte de l'office fut fermé, et c'est d'un pas léger que l'homme bourru se mit en route. Rue de la Justice, comment pouvait-il oublier avec la Buse dévergondée qui venait le voir lui au lieu de porter la missive à Mahelya. A ces souvenirs un sourire s'esquissa alors qu'il fendait la foule en direction de la sortie nord-est de la ville.
Il ne lui fallu que quelques minutes pour arriver à destination et remettre le precieux courrier


Citation:
    A toi, ma Fille,
    De ta Mère,
    Salut & Tendresse.

    Mon enfant,

    Excuse mon délai de réponse, je dispose de peu de temps, bien trop peu à mon goût, pour me consacrer à prendre des nouvelles de ma famille, mais je ne t'ai pas oublié, bien au contraire. Je suis ravie que tu m'écrives pour me raconter Limoges & ta vie, ça me change de mon quotidien bien routinier & des chemins qui, même si le paysage change un peu à présent, se ressemblent tous.
    Nous ne sommes pas arrivées à destination à vrai dire. Alors que nous arrivions en Guyenne, la Licorne a annoncé la démobilisation car ce bon vieux Thoros a de son propre chef dissolu son armée, comme quoi même les idiots les plus récalcitrants peuvent faire preuve d'un peu de jugeote lorsqu'ils voient les armées royales se rapprocher dangereusement. Toujours est-il que nous nous sommes retrouvées sans but, en Guyenne ; j'ai proposé aux autres de retourner sur Limoges mais elles n'étaient pas du même avis que moi. Elles m'ont demandé de les escorter jusqu'à Narbonne pour voir la mer, & comme je n'avais pas envie de prendre de risques en rentrant seule, ou de leur en faire prendre en quittant le groupe, j'ai décidé de les accompagner. Elles ont dit que l'air marin me ferait du bien !

    Pourquoi me faire du bien, te demandes-tu, qu'est-ce que ta mère a bien pu faire encore pour se blesser ou ne pas être en bonne santé ? Je te rassure, je vais bien, je n'ai pas de maladie ni de blessure, même si je me suis un moment posée la question. Aujourd'hui, mon interrogation est résolue. Assieds toi ma fille !
    Tu vas être soeur à nouveau.
    Oui, oui, soeur. Non, je n'ai pas trouvé une autre adorable demoiselle aux cheveux de feu à adopter ; je suis enceinte. Je pensais être trop vieille pour cela, mais il faut croire que non. Quand ton Père est rentré de Normandie, nous avons passé beaucoup de temps ensemble, il faut croire que sa jeunesse aura compensé mon grand âge. A moi les nausées matinales, ou dès que je mets le nez dans un verre d'alcool ! (voilà qui devrait te rassurer : Je ne peux plus boire un seul verre d'alcool sans que celui-ci ne me retourne l'estomac)
    Je m'en suis rendue compte alors que nous entrions en Languedoc. J'avoue que je me suis demandée si ce n'était pas la vieillesse qui était enfin arrivée, mais les maux de ventre & les changements qui accompagnent les débuts de grossesse m'en ont vite dissuadés & fait faire face à la réalité.

    Je ne l'ai encore annoncé à personne là-bas, à Limoges, même pas Hannibal. J'ai un peu peur de perdre ce bébé & de le décevoir énormément. Je ne sais pas ! Qu'en penses-tu, toi ? Devrais-je attendre d'être bien rentrée à la maison pour lui annoncer ? Je pense avoir besoin de tes conseils cette fois, ma Fille. Je pense le dire à Elisa, au moins, & peut-être à Kylian. Après tout, vous êtes grands tous les deux, je sais que vous ne direz rien à personne.
    Le concernant, justement, je sais qu'il était sur le chemin pour venir en mission avec les Licornes également, & qu'il a repris le chemin du Limousin & de la Marche lorsque la démobilisation a été annoncée. Je pense donc qu'il sera de retour à Limoges incessamment sous peu, si ce n'est pas déjà le cas. Ecris lui en tout cas, n'hésite pas, il est ton frère & sera toujours ravi d'avoir de tes nouvelles. Je suis certaine qu'il aura plein de choses à te dire également, te raconter son voyage & les changements dans sa vie.
    N'hésite pas non plus à m'écrire pour me raconter ce fameux voyage en Berry, & surtout, surtout, fais bien attention à toi sur les routes. Je ne voudrais pas avoir à revenir pour mettre à feu & à sang ce Duché de félons parce qu'ils ont osé toucher à un cheveu de ma fille.

    Prends soin de toi, je ferai de même. Je t'aime ma Fille.

    A.


Cette fois-ci, il ne s'attarda pas, bien que comme toujours la généreuse cuisinière lui proposait un verre, la maitresse de maison n'étant pas là. Le coeur léger il s'en retourna à son bureau de postier.


posté avec accord de la joueuse !
Harchi
La monture se cabra et ses sabots fouettèrent le sol avec violence. La silhouette musculeuse du vieil homme suivait pourtant parfaitement chaque mouvement de l'équidé, comme si leur deux corps ne faisaient qu'un. Agile et réactif, Harchi serrait déjà les brides du canasson, lui intimant de se calmer. La bête s'était affolée alors qu'il avait pénétré dans la rue principale de la Capitale, bondé à cette heure avancé de la matinée. Conscient qu'il aurait du mal à se forger un passage parmi la foule s'il avait été à pied, il avait préférer seller Ezildur et chevaucher jusqu'au centre ville. Après deux coups secs supplémentaires l'animal posait enfin ses quatre sabots sur la terre ferme, naseau frémissant et œil écarquillé et lèvre inférieur baveuse. Le vieil étalon supportait mal les bains de foule, il aurait du prendre le vieux cheval de trait, plus vieux, plus imposant et surtout plus calme.

Raide le vieux valet descendit de scelle, il était arrivé à destination : "Le Relais Courrier". Il y a quelques jours, Jean avait apporté un pli, et naturellement le valet l'avait fait suivre en Berry. Ce n'est donc que ce matin qu'il portait enfin la réponse envoyé par la petite Étincelle. La bride fut solidement attachée à l'anneau de fer incrusté dans le mur du bâtiment, au sol, l'arc de cercle protégeant le foin avait été approvisionné en foin. Rassuré, Harchi, pouvait laisser son vieux compagnon sans craindre qu'il ne s'impatiente, il franchit l'office.


- Bonjour Jean.
Ton Sec, regard de marbre, nous étions loin de la complicité d'avant. C'est que le vieux valet avait changé. J'apporte deux lettres. Urgentes ! Fais au mieux.
- Bien Harchi. Dis ! t'veux pas voir mon n'veau piaf ?

Mais le vieil homme avait déjà tourné les talons et était sorti du bureau. Jean resta sans doute interdit quelques secondes, c'était un comportement peu familier chez cet ancien soldat. Mais tandis qu'il mettait le pied à l'étrier, Il chassa ces idées, il avait bien d'autres chats à fouetter. Et une confession à faire à une Vicomtesse aussi. Pour l'heure sa mission était accomplie, les deux plis remis, sur lesquels les destinataires pourraient lire.

Citation:
    A toi Mon franginounet de mon cœur que j'aime !
    De moi ta soeurette étincelante.

    Mon cher Kylian,

    Maman m'a dit que je pouvais t'écrire aussi, comme tu le vois je ne me fais pas priée et m'exécute immédiatement. D'ailleurs, je pense qu'il serait bien que tu lui écrives également, que tu lui demandes comment elle va et que tu insiste tout particulièrement sur sa santé. Tu apprendras peut-être des choses qui sait...
    Bon, sinon je disais quoi ? Ah oui ! Je me languis de toi mon frère ! Te voilà parti depuis bien trop longtemps. Penses-tu à moi parfois ? Moi je pense à toi tout le temps.
    Maman m'a dit que tu avais plein de choses à me raconter, je n'attends que cela. Parles-moi Kylian ! Racontes-moi ce qu'est devenue ta vie. Fais-moi rêver un peu. N'omets aucun détail ! Je veux tout savoir, absolument tout !!! Et j'insiste.

    Pour ma part, je suis sans nouvelles d'Ilia depuis des jours, que dis-je des semaines, je commence à me demander s'il tient vraiment à moi. Je me sens si seule tu sais...
    Mais, comme tu t'en doute puisque tu me connais, nous sommes des Carsenac, rien ne nous atteint, rien ne nous blesse, rien ne nous fait pleurer (ou presque, mais un serpent je t'assure que ça fait mal !) aussi ai-je décidé de prendre la route seule pour le Berry, pour aller chercher une amie rencontrée par le hasard d'une buse, pas vraiment douée. Le voyage aller, c'est presque bien passé. Aucune blessure à déplorer hormis ma jolie robe blanche qui fut tâchée par du vin. Je rentre dans quelques jours, me feras-tu un câlin ? Je crois que je l'ai bien mérité ne serait-ce que pour l'histoire de la robe.

    Cela me peine beaucoup, je l'aimais bien cette robe moi... En plus ce tissu on ne le trouve plus nulle part, même Firmin n'en a plus.
    Enfin assez parlez de moi ! J'attends de tes nouvelles au plus vite, sinon crois moi que je rentre fissa pour te tirer les oreilles. Non mais !

    Je t'embrasse, je t'aime
    Ta p'tite Rousse.
    M.


Citation:
    De nous votre Fille,
    A vous notre mère adorée.

    RENTREZ IMMEDIATEMENT ! Ceci n'est pas une plaisanterie. Votre missive m'a beaucoup touchée mais au regard de votre état ! RENTREZ et je ne le répèterais pas. Et si vous ne savez ce qui motive mon ordre sur vous laissez moi vous les exposer :
    - Une femme enceinte ne doit pas s'amuser à la guéguerre ! Non non non !
    - Une femme enceinte ne doit pas marcher pendant des jours, ni même galoper !
    - Une femme enceinte ne doit pas arpenter les remparts, surtout quand ce n'est pas les notre.
    - Une femme enceinte se doit d'être auprès de son époux ! En vrai j'ai hâte de voir la tête de Père quand vous allez lui annoncer la nouvelle.
    - Une femme enceinte se doit de rentrer. Et puis c'est tout ! Nan mais oh ! Et puis, bon je vous l'avoue, j'aimerai voir votre ventre grossir au jour le jour.

    Je vous en prie Mère, ne nous faites pas trop attendre. J'ai tellement besoin de vous et de vos conseils, de vos bras rassurants. Savez-vous que je n'ai eu aucune nouvelle de mon Promis et ce depuis des jours. Il est improbable qu'il soit tombé sous le charme d'une autre mais tout de même... Je commence à perdre l'espoir de le revoir. Pensez-vous qu'il ne m'aime plus ? Ô Mère j'avoue que je suis perdue, il me manque et mon cœur souffre tellement de son absence.
    Cette escapade en Berry ne pourra me faire que du bien. Savez-vous que le Duc m'a invité à le rencontré, il doit être de la famille de Prudence, il se nomme Champlecy aussi. Peut-être me parlera-t-il d'elle. Elle me manque parfois. Je sais que je ne devrais pas vous dire ça. Mais, elle a eu des bons jours avant sa folie. Elle me faisait rire. Et Guilhem ... En tout cas, j'ai hâte de le rencontrer ce Duc, tout comme j'ai hâte de voir enfin Miel.

    Miel.. est une jeune fille absolument exquise et pleine de vie, je suis sure que vous l'adorerez. C'est mon amie. Elle a une Buse, c'est comme un pigeon mais ce n'est pas pareil. Dès que vous reviendrez en Limousin venez rue de la Justice, je l'héberge en ville. C'est plus pratique ainsi, pour son éducation tout ça tout ça... Je pense que je vais bien m'amuser avec elle. Enfin je veux dire euh ... Nous serons sages ne vous en faites pas trop. Je crois qu'elle a un peu peur de venir en Limousin, peur qu'on ne l'aime pas, mais je lui ai dis que je serai sa protectrice. J'en ai le droit n'est-ce pas ?

    Dites Mère, je peux vous poser une dernière question. Est-ce que vous pensez que votre bébé est une fille ou un garçon ? Et vous voulez l'appeler comment ? Et si s'était des jumeaux ? Ou pire des triplés ? Et est-ce qu'il aura le droit de venir dormir dans ma chambre quand j'irai à Ussac ? Et est-ce que je pourrai lui faire de jolis vêtements ?
    Oh ... J'ai écris à Kylian et lui ai conseillé de vous écrire à son tour, mais promis je n'ai rien dis de votre état, peut-être juste fortement suggérer de s'enquérir de votre santé, tout au plus. Ne vous en faites pas votre secret est bien gardé avec moi ! Je vous conseillerai effectivement de le mettre au courant, ainsi que Tante Elisa. Je crois que vu votre énervement quand elle-même vous avez dissimulé sa propre grossesse, elle risquerait de rentrer dans une colère noir si vous vous avisiez de faire ce que vous lui avez-vous-même reprocher. Et Kylian, nous en avons déjà parlé, il a besoin de sentir que vous lui faites confiance et que c'est un adulte que vous voyez en lui, non plus un enfant.

    Mère, je vous embrasse très fort et reprendrait la plume très prochainement. J'espère qu'à votre tour, vous me donnerez des nouvelles.
    Je prends soin de moi et je mange tous les jours. Il est donc évident que vous vous devez d'en faire de-même ! (là aussi ce n'est pas une plaisanterie !)
    Je vous aime.
    M.

    PS : Non mais vous faites bien de refuser l'alcool de Guyenne, c'est un duché de sauvage, ils ne connaissent pas le bon vin, ils ne servent que des vinasses imbuvables, des mercaptans, dont l'odeur réveillerait un cadavre et une gorgée tuerait la Mort elle-même. J'ai toujours refusé d'en acheté une quelconque bouteille. Pas de tord boyaux dans ma demeure !

_________________
Kartouche
À défaut d'user des classiques postes comtales, le magnifique Kartouche se dit qu'il serait temps de s'essayer à cet office privé dont on lui avait parlé. Peut-être saurait-il expédier sans peine ce courrier à une destinatrice connue, mais dont la localisation restait un mystère à cette heure pour notre héros.

« Bonjour, mon brave. Je voudrais faire envoyer ce pli à une certaine ***. Pourriez trouver ça ? »

Il tend le parchemin en question au postier, avec la somme de 10 deniers.

« En express, pouvez garder la monnaie. Merci d'avance... »

Citation:
À ***,
Kartouche, bourgeois de Limoges, et divers,

Salut et Paix !

Damoiselle, vous excuserez, je l'espère, l'incongru de ce courrier, mais il est des choses sérieuses et importantes pour lesquelles on ne peut se soucier de crainte du ridicule. Le bien de notre comté en fait partie.

Nous n'avons pas l'honneur de bien nous connaître, mais cela importe peut dans la mesure où j'ai entendu plusieurs éloges à votre sujet, et vous êtes je crois tout à fait le genre de personne qu'il me faut : honnête, dévouée et intelligente.

Quelques temps éloigné des affaires publiques, j'ai choisi, avec quelques relations politiques, de faire campagne pour les élections comtales à venir -- vous l'aurez peut-être vu. En un mot, la ligne de notre comité, que nous défendons depuis longtemps, est que l'intervention du gouvernement se doit d'être la plus limitée possible, tout en étant, paradoxe à première vue, en proche et visible interaction avec le peuple.

Ce serait, je dois vous le dire en toute franchise, grand honneur que de pouvoir vous compter au sein de notre équipe. Je serais très heureux de répondre à vos questionnements naturels quant à nos idées ou aux opportunités qui vous seraient acquises. Vous pouvez aussi simplement jeter ce courrier dans le brasier le plus proche, ce serait on ne peut plus honnête et je ne vous en tiendrais pas rigueur. La troisième alternative, c'est de nous rendre visite au quartier-général, à Limoges, non loin de la cathédrale.

Au plaisir de lire votre réponse,

K.
>
Kylian.


Le jeune homme n'avait plus beaucoup de temps, il preparait son mariage, du moins il essayait, il repartait souvent en Lyonnais pour suivre les debats de l'assemblée nobiliaire, et finalement son retour qu'il pensait calme , et le voilà emporté par des évènements .. Bref, il avait recu quelques jours plus tot une lettre de sa rouquine de soeur qui semblait s'etre bien remise de sa piqure. Se posant quelques minutes, il ressortit le petit parchemin et le relut avec plaisir. Plume trempée dans l'encrier et ecrivant calmement

Citation:
A toi, ma petite grande soeur que j'adore.

Ma Mahel,

Pardonne moi pour le retard de cette reponse, mais que veux tu c'est cela etre un Vicomte occupé. Et oui malheureusement pour moi, j'ai herité des terres de mon Père. Le Silence qui s'etait instauré entre nous n'avait que pour cause sa disparition que je n'ai appris le jour ou j'ai lu le courrier de l'Herauderie. Etrange facon de dire les choses. Je t'avoue qu'a ce moment la j'ai failli perdre pied. Heureusement Mère, Hannibal , Louis et Ange etaient a mes cotés.

Nous sommes donc partis avec Cousin Louis et Ange en LD, pour decouvrir ce qui s'est passé. Je n'ai pas eu plus de reponses, la femme de mon Père etant aussi Morte on ne sait comment. Enfin bref, ce n'est guère réjouissant. Meme si cette epreuve m'a changé, je crois en bien, et puis mes entrainements aux armes m'ont aussi fortifié, je parie que tu ne me reconnaitrais pas. ET j'ai du poil au menton!! si si je t'assure !!

Sur une note plus joyeuse, me voilà fiancé. Et oui mon charme a frappé.. Du moins elle m'a frappé , elle .. pas frapper, frapper, mais .. envoutée. Je pense que tu te souviens d'Ange ? A force de bisouillage intempestif, j'ai fini par craquer, et vraiment je ne regrette rien. C'est une jeune femme douce et gentille, tendre, passionnée, parfois un peu incontrolable, mais pour moi elle est parfaite. Elle m'a beaucoup soutenu lors de notre voyage en LD, elle prend soin de moi, comme moi d'elle. Tu avais raison ma soeur, embrasser une personne que l'on aime est quelque chose d'unique.

D'ailleurs en parlant de mariage, et vu que Louis va mettre un an pour passer sa pastorale, que dirait-tu d'etre mon temoin? De toute facon tu n'as pas le choix, je te kidnappe jusqu'a mes noces.

Et oui ma belle rousse je te calinerais jusqu'a ce que tu me supplie d'arreter, tu te souviens quand je te chatouillais jusqu'a ce que tu me demande grace ? Et bien ce sera comme ca. Quand a Illia.. ca m'etonne de lui, il m'avait fait très bonne impression lors de tes fiancailles. Veux tu que j'aille lui mettre un bon coup de pied aux fesses, tu sais je tape fort maintenant.

Ahh oui Maman .. bah elle m'a annoncé que j'allais etre un grand frère.. Dis donc quelle surprise, ce filou d'Hannibal travaille bien !! Je suis si heureux pour eux d'eux, et pour nous aussi, on va encore pouvoir pouponnner, et gater a mort notre futur frère ou soeur.

Reviens vite ma douce soeur, que nous puissions nous parler tranquillement, et surtout, surtout, n'hesite jamais a m'ecrire ou venir ma voir, je suis et serais toujours la pour toi..

Je t'embrasse tout fort

Ton Frerot.


Hop hop on arrive au relais ..Un sourire envers le postier..

Un courrier pour demoiselle Mahelya, qui se trouve presentement entre ici et .. le Berry .

Une tape sur son epaule dans le style, bon courage mon ami, quelques pièces deposées et le Vicomte repartit tout aussi tranquillement qu'il etait arrivé.






Mahelya
[Quelques jours plus tard]

- Hiiiiiiiiiiiiiiiii !!!
Mieeeeel ! Haaaaarchiiiiiiiiii ! Bertiiiiiiiiiille Venez voir ! Maman est rentrée ! Maman est rentrée à Limoges !!!


L’Étincelle courait partout dans la maison, tenant un petit morceau de parchemin ferment entre ses doigts. Revenant du marché, elle avait fait une petite escale par le relais courrier afin de saluer Jean Voipluvitekemonombre. Ce n'est pas qu'elle ne le voyait pas, bien au contraire, elle le côtoyait souvent, surtout en ces périodes électorales où les propositions s'étaient accumulées au 16 Rue de la Justice. Honnête et droite, elle avait répondu non à toutes, n'ayant que peu de temps à consacrer à la politique pour le moment, il ne servait à rien de combler uniquement les vides et de faire tapisserie. Non La Flammèche préférait passer tout son temps avec sa petite protégée.
Bref...
Donc elle allait saluer son ami le postier, lorsque celui-ci lui remis le plis de sa Mère Aldraien. Le Cœur bondissant, elle avait déguerpit bien vite, se réjouissant déjà d'annoncer la nouvelle à sa nouvelle super meilleure copine du monde et de l'univers : Miel.
Pourquoi me direz vous ? On ne sait pas vraiment. Peut-être juste simplement parce qu'elle voulait enfin lui présenter sa mère, où bien parce que cela lui faisait vraiment plaisir et qu'elle avait juste envie de partager se moment avec son ami.


- Hiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Regardeeeeeeeeeeeez ! Elle l'a écriiiiiiiiiiiit ! En plus elle attend un bébé ! Hiiiiiiiiiii !


Le petit morceau de parchemin fut alors déplié, dessus l'on pouvait lire l'écriture soigné de la Rousse grand modèle.

Citation:
    Ma fille, ma toute belle, mon enfant, Marie-Amelya,
    De ta vieille mère, quoi qu'encore fertile,

    Ma fille,

    Je n'ai pas beaucoup d'énergie pour te répondre, je meurs d'envie de dormir pour une semaine au moins...Sache que j'ai écouté ton ordre (raturé) - conseil, & que je suis revenue à Limoges. J'ai refusé une mission à la Licorne, afin de rester au calme & d'éviter de prendre les armes à nouveau.

    Tu as intérêt à montrer tes boucles rousses rapidement, je meurs d'envie de te serrer dans mes bras, & que tu me racontes tout ce qu'il t'est arrivé ! A très vite donc, je t'aime ma petite.

    A.


- Il faut qu'on aille la voir ce soir, je pense qu'elle sera en taverne ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Et avec un peu de chance je verrai même mon Frère ! Lui aussi il faut que je le vois ! et que je le félicite de vive voix et qu'il me fasse enfin mes câlins tant attendus !
_________________
Harchi
[Relais courrier - quelques temps plus tard]

Vous êtes-vous déjà demander ce que faisait deux hommes lorsqu'ils se retrouvaient seuls ? Et bien il fond exactement la même chose que les Femmes, Ils blablatent, commentent, échangent des potins, médisent, et prennent une bonne chope de bière. Et c'est exactement ce que faisaient Harchi et le bon vieux Jean à cet instant, là tranquillement installés dans le Relais Courrier.

- Non mais moi-j-te l'dis ! c''t'un vieux radin ! Il les nourrit ces piafs.

- D'accord d'accord, mais enfin quand même ! Jean avoue que c'est incroyable cette histoire.
- Bah t'sais, dans not' métier, on en vois des drôle d'fois.
- Mais quand bien même, je n'en reviens toujours.
- Oh va ! r'mets-toi l'ami ! t'veux un aut' verre d'bière ?
- Non, merci Jean, c'est gentil. D'ailleurs va pas falloir que je traine trop, je dois encore passer chez le maréchal ferrant, avant de rentrer surveiller les deux demoiselles.
- Ahah ! c'est qu'tu dois pas t'ennuyer tous les jours avec ces deux-là.
- Ah ça tu l'as dis, mais elle sont si adorables en même temps. Bref ... Peux-tu me faire partir en express un pli pour la Comtesse de Saint Mathieu, sa Grandeur Seleina de Romans.
- Ouep ! immédiat'ment ! Vas-y donnes-y moi l'vélin.


Et le précieux courrier changea de mains. Dessus, la destinataire, et seulement elle, pourrait lire :

Citation:

    A vous, Votre Grandeur, Seleina de Romans, Comtesse de Saint Mathieu,
    de moi, Marie-Amélya,

    Bonjour !

    Je me permets de prendre la plume, pour vous écrire quelques mots, parce que je suis simplement ravie. Oui ravie, c'est bien le terme que j'ai employé. Voyez-vous, ce matin, comme toujours, je me suis rendue à la Mairie et qu'elle ne fut pas ma surprise de constater que non seulement il y allait avoir des élections, mais qu'en plus vous vous présentiez.

    Cette nouvelle ne pouvait pas me mettre plus en joie. Ma journée a donc débuté avec le cœur léger. Car oui, je connais votre attachement au Limousin mais aussi à Limoges, et je connais d'autant plus la qualité de votre travail. Vous avez été une très bonne Comtesse, à n'en pas douté vous serez, de nouveau, une excellente Mairesse.

    Je peux déjà vous assurez de mon soutien, je suis vraiment très contente. Bonne chance à vous, et tous mes vœux de réussite.

    Amicalement,
    Marie-Amélya.

    PS : Voilà bien longtemps que je ne vous ai pas revue, et si cela vous dit, j'aimerai vous rendre une petite visite à Saint Mathieu. Enfin si vous acceptez naturellement. Si votre réponse est oui, je risque fort d'être accompagnée par une jeune fille tout à fait exquise, elle se nomme Miel. Vous l'adorerez, j'en suis certaine. J'espère que vous allez bien ? J'attends donc de vos nouvelles

_________________
Seleina
Un pli tardif en réponse au courrier de la rousse attachante, la brune était quelque peu insomniaque ces temps-ci, dont le pigeon porteur viendrait au relais attendre patiemment qu'on l'en délivre au petit matin. Pli que l'on porterait illico presto chez sa destinataire..


Citation:
A vous Marie-Amélya

Votre pli m'a fait double joie, du fait de votre soutien d'une part, une telle confiance ne se déçoit pas, je ferai de mon mieux pour en être digne le cas échéant, mais aussi à l'idée de vous revoir.

Vous le savez, je vous l'ai dit, pour vous, point besoin d'invitation, ma porte vous sera toujours ouverte, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il grèle, vous êtes plus que bienvenue... Et par beau temps ce n'en sera que plus agréable encore.

Votre protégée le sera tout autant, lorsque l'on porte un tel nom, l'on est béni du Très Haut, assurément.

Je vous attends donc, espère que vous resterez tout le jour, et si le coeur vous en dit et si le temps le permet, peut être ferons-nous une balade à cheval ?

Affectueusement,

S.

_________________
Maître à La CoNfRéRiE.
Mahelya
- Hiiiiiiii pressée, je suis pressée ! Laissez-moi passer ! Attention à vos carrioles, je suis sur que vous dépassez de l'emplacement autorisé par la maréchaussée ! Si j'étais vous, je me mettrai en règles immédiatement, vous savez bien que les gardes fond une ronde toutes les demies heures. Cela serait vraiment dommage qu'ils vous mettent une amende n'est-ce pas ? Et puis pensez que nous vivons en communauté mettons-y tous du notre pour que cela se passe bien. Allez Sylvestre, bougez-donc votre étale. Promis je reviendrai plus tard, vous prendre quelques bougies pour me faire pardonner de mon empressement.

La phrase fut ponctuée d'un clin d’œil entendu. La Flammèche, ou l'art et la manière de parler aux gens. C'est qu'elle avait un pli urgent la Rouquine. Surplombant la foule, elle magnait avec une certaine dextérité les rennes de sa monture.
Le cheval, il n'y avait que ça de vrai pour se déplacer dans une ville, pourtant cette fois-ci l’Étincelle se trouvait bien embarrassée, et le pauvre Ezildur, ce magnifique Étalon Alezan, trépignait et cognait le sabot contre la terre du sol, durcit par le froid presque hivernal des derniers jours. Les boucles rousses virevoltèrent gracieusement alors que la Frêle se tournait vers son ombre. Pour une fois c'était elle à la tête du cortège, et c'est à la volée qu'elle lança à son Valet.


- Mon pauvre Harchi, la rue est complètement bloquée par là, un petit troupeau de moutons bien dissipés fait des siennes et n'a pas l'air de vouloir obéir à son Berger. Et tous les marchands ambulants ont empiété sur la chaussée. C'est incroyable comme il y a de l'influence en ce moment à Limoges, et dans le Limousin et la Marche en général. Je trouve cela merveilleux bien que parfois contraignant ! Comme là par exemple. Enfin je ne vais pas me plaindre, La ville vie !
Bon je crois bien que si nous restons plantés là, on n'est pas prêt d'arrivé au Relais. Suis-moi.


Et immédiatement, le corps élancé de la toute Frêle descendit avec grâce de la monture aussi rougeoyante que sa propre chevelure. Une fois n'est pas coutume l’Étincelle était vêtues, de braies. Oui oui ! De braies. C'est que sa journée était fort remplie. La veille au soir, quelques paysans l'avaient informé que ses cultures de légumes avaient été saccagées. Voilà bien des années qu'elle n'avait pas mis les pieds dans un champ, pourtant, ce jour force est de constater qu'elle devait s'y résoudre. C'était à elle, propriétaire terrienne de régler tous les désagréments de ses cultures.
Bref elle était donc habillée comme un garçon, pourtant, malgré sa fine carrure, impossible de s'y tromper en la regardant. Sa cascade de boucles de flammes, mourant aux creux de ses reins était là pour témoigner de sa féminité.
La chausse de cuir tannée foula le sol et c'est d'une démarche gracile que la Flammèche se fraya un chemin à travers la foule agitée, talonnée de prés par son fidèle Valet qui comme toujours flattait le pommeau de sa lame. C'est que les bains de foule pouvaient souvent se révéler être des guets-apens.

Il leur fallut une bonne demi-heure supplémentaire pour rassembler la famille de Caprinés têtus. Comme elle l'avait bien noté, le pauvre berger, ne savait plus où donner de la tête, ses bêtes étaient jeunes et complètement indisciplinées. Mais à la force de trois personne et avec un peu d'acharnement, tout revint dans l'ordre. Discrètement, la Flammèche remit au berger une petite bourse de cuir contenant quelques écus en lui soufflant à l'oreille : "Prenez-vous donc un chien l'ami !". L'homme semblait aux anges, mais Mahelya, alors qu'elle se reculait en direction de son équidé, lui imposa de garder leur petit secret en dressant son index devant ses lèvres purpurines, le tout saupoudré d'un fugace clin d'œil. "Chut ! Ne dites mot ! Bon courage et bonne journée !"

La rue dégagée, le duo pouvait reprendre la route. Et en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire, à nouveau, les sabots des montures raisonnaient en rythme sur le sol dur de Limoges. Heureusement le Relais n'était plus si loin, et le pli si urgent partirait bientôt.


-Aaaahhh Bien le Bonjour Jean ! Dis-moi que tous tes pigeons express ne sont pas encore partis.
- B'jour Fillette, B'jour Harchi. Non dedjou qu'est-ce qui vous est arrivé ? Z'avez courrus dans la boue ?
- Si tu savais !
Lança-t-elle dans un sourire amusé. - Bon et sinon, tu as encore un pigeon hein ?
- Pour sur, jeune fille ! C'est pour Où ?
- Mairie de Limoges.
- Un courrier officiel ?
- Petit curieux va ! tsss, non c'est un courrier pour la Femme d'exception avant tout.
- Bien, il part immédiatement.
- Parfait !


Et le pli changea de main, quittant les fines et délicates à la peau blanche, pour se retrouver dans les paluches calleuses du postier. Pourquoi un pigeon me direz-vous alors que la Mairie n'était pas si éloignée ? Et bien parce que c'est plus poli, plus joli et plus réfléchi, mais aussi et surtout que cela laisse le temps au receveur de répondre quand il aura un moment. Et à n'en pas douter, Seleina, nouvelle mairesse, devait avoir un travail monstre, aussi l’Étincelle avait préféré ne pas la déranger et lui envoyer un joli vélin de son écriture soigné, sur lequel la Comtesse de Saint Mathieu pourrait lire :

Citation:

    A vous, Votre Grandeur, Seleina de Romans, Comtesse de Saint Mathieu, Nouvelle Mairesse de Limoges.
    de moi, Marie-Amélya,

    Bien le Bonjour !

    Et oui, ma plume se permet encore de vous écrire. Nullement pour vous déranger je vous l'assure et l'espère mais pour vous féliciter de votre ascension à la Mairie. J'étais certaine que vous seriez élue, et ceux malgré les propos de mon cousin dans son dernier courrier avant de rendre les clefs.

    Mais je vous prie de ne pas lui en tenir rigueur, il est jeune et encore bien fougueux de plus il éprouve une admiration sans mesure pour mon Oncle Arnaut. Les deux s'entendent à merveille, et ce depuis l'arrivée en Limousin de Louis-Arthur. Le pauvre était un peu perdu et mon Oncle a su trouver les mots pour l'accueillir.

    Enfin ceci n'était pas le sujet premier de ma missive. Non, le sujet, premier et principal était mes félicitations ! Je suis vraiment heureuse de vous savoir à veiller sur Limoges. Et voyez comme je vous le disais des mois plus tôt, tout le monde se souvient de ce que vous avez fait pour Notre Comté, et il est donc normal que tous vous accordent encore et toujours leur confiance.

    Une dernière fois, toutes mes félicitations. N'hésitez pas à me solliciter si vous avez besoin de légume ou de peaux. Ou pour quoi que ce soit d'autre.

    Au plaisir de vous revoir rapidement, car j'ai bien pris note de votre dernière missive et ne manquerai pour rien au monde de vous visiter à Saint Mahtieu.
    Amicalement,
    Marie-Amélya.

    PS : Si vous avez besoin de fer ou de stères de bois j'en possède un peu également. Trois kilos de fer, et 14 stères de bois, que je cèderai à la Mairie au plus bas prix, il va de soi.


Et dire qu'il avait fallu vivre toutes les aventures de la matinée pour que le vélin parte enfin. C'est que la mi journée avait sonnée, les champs attendrons l'après-midi, pour leur L’Étincelle et le valet iraient se sustenter à la taverne des 1001 chopines.

- Dis voir Jean, souhaiterais-tu nous accompagner manger ? Nous allons déguster le plat du jour aux 1001 chopines.
- Ma foi, pourquoi pas !

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