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[RP] Relais Courrier

--Aldraien


***

Et une lettre d'arriver, portée par le coursier le plus compétent portant les couleurs des Malemort-Carsenac. Celui-ci donna la lettre au vendeur, avec pour mission de la livrer le plus rapidement possible à la petite Mahelya, et quelques écus sonnants et trébuchants pour la peine.

Citation:
A Marie-Amelya, ma fille chérie,
De ta Mère (bien-aimée, j’en suis sûre, n’est-ce pas ?) ;

    Mon enfant,

    Nous voilà aujourd’hui à Montbrisson, & comme promis je t’écris pour te donner de nos nouvelles & en demander des tiennes. Je suis toujours enceinte, bien enceinte même, je ne peux plus le cacher ou l’ignorer maintenant ; je n’arrive toujours pas à boire d’alcool. Ta sœur va bien aussi, elle est très curieuse & pose énormément de questions, enfin tu la connais. Le voyage se passe agréablement, il n’y a aucun problème sur les routes, il faut dire que nous sommes très prudentes, il ne faudrait pas qu’il nous arrive quelque chose de toute façon, car ça causerait sans aucun doute un incident diplomatique majeur. As-tu vu les annonces du Conseil Comtal dernièrement ?
    Wolf Loner m’a nommé Chancelière. Je ne m’y attendais pas, je te l’avoue. Je pensais qu’avec la démission d’Elisa & les griefs qui nous opposent lui & moi, il s’abstiendrait, mais il m’a finalement désigné pour succéder à ma sœur. C’est sûr que je dois être la personne connaissant le mieux le Pavillon après elle. Ah, ça pour une nouvelle ! Si je n’avais pas été assise, j’en serais tombée de stupeur !

    Ce sont des choses bien sérieuses dont je te parle, j‘en suis désolée. Je sais tes affinités avec le Berry, puisque tu y as passé quelques années…Tu te souviens lorsque plus jeune je te demandais de m’aider au Pavillon ? Tu as appris beaucoup de choses, aussi si tu l’acceptes, j’aimerais te nommer Ambassadrice du Limousin & de la Marche pour ce Duché. Normalement, c’est moi qui en suis chargée, mais, comment dire…Depuis l’épisode Prudence de Champlecy, je n’y suis plus vraiment la bienvenue, à croire qu’ils oublient que c’est elle qui est venue m’agresser sur mes terres, enfin bref…J’ai besoin de quelqu’un qui saura mieux que moi s’attirer les faveurs de cette Province, & qui mieux que toi pourrait s’acquitter de cette tâche ?
    Si tu es d’accord donc, je rédigerai ta lettre de créance, je ne te ferais pas l’affront de t’assigner un tuteur, tu as appris auprès de moi & je connais donc tes compétences. Tu as toute ma confiance en tout cas, & je vais avoir besoin de toute l’aide disponible.

    Ah, à l’occasion (parce que je ne sais pas pourquoi, j’ai bien l’impression que tu en auras l’occasion), rappelle à ce bon vieux Lieutenant Carmody le sort que je lui réserve s’il venait à s’approcher un peu trop près de toi, ou à poser ses mains là où il ne faut pas (auquel cas, il se retrouverait sans mains & n’aurait donc plus l’occasion de les poser où que ce soit) ; comme je sais que tu adoooooooooooooores nos amis les gardes, je t’en envoie un supplémentaire pour te tenir compagnie. Tu verras, je l’ai embauché sur mesures pour toi celui-là, il prend un bain par semaine, & fait sa toilette tous les jours, comme ça il ne t’incommodera pas, & surtout, surtout, il a été formé spécialement pour les filatures, tu n’arriveras pas à le semer. Oui, parce que tes frères & toi, je vous connais, ça fait des années que votre jeu de prédilection se trouve être de semer les gardes ou le précepteur…Ce pauvre Loïc qui n’a rien demandé à personne & qui ne souhaite que faire son travail, vous êtes des tortionnaires, voilà tout !

    Comment vas-tu ? Ton amie & protégée, je ne me souviens plus son prénom…Va-t-elle bien ? Se plait-elle à Limoges ? Tu sais que tu es chez toi à Ussac, si l’envie te prend d’y aller. Passe également le bonjour à Harchi & Bertille, s’il te plait.




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Mahelya
Bien entendu la petite Étincelle avait reçu le courrier de sa Mère, et bien entendue, elle lui avait adressé une réponse. C'est donc aux premières lueurs du soleil que la jeune fille déambulait dans le rues de la Capitale jusqu'au relais courrier. Le chemin ne fut pas bien long, les rues pas encore envahies par les marchands et leurs étales. Après avoir saluer comme il devait, le vieux postier, elle lui remis une lettre à envoyer en urgence, direction : la route, de toute façon le pigeon retrouverait surement la Rousse grand modèle pour lui remettre le vélin sur lequel elle pourrait lire.

Citation:

    A ma Mère bien aimée, et plus encore ! (j'ose à peine croire que vous en doutiez !)
    De votre fille chérie, la Rousse modèle moyen.

    Mère,

    Laissez-moi vous dire, dans un premier temps, que de recevoir de vos nouvelles me fait grandement plaisir. Limoges et si vide sans vous, je veux dire que vous me manquez. Je ne sais plus qui est ce sage qui a dit un jour : "Un seul être vous manque est tout est dépeuplé."(*). Mais assurément, il savait précisément de quoi il parlait ! J'espère néanmoins que vous rentrerez à temps pour passer les fêtes de la Saint Noël en ma compagnie ! Je pensais réunir la famille chez moi. Qu'en pensez-vous c'est une bonne idée non ? Il y aurait de la dinde, et différentes variétés de purées, vous connaissez les talents de Bertille en la matière. A vrai dire, c'est même son idée ! Je crois que de préparer de grands banquets comme à Ussac, lui manque. Et elle m'a promis pour l'occasion des desserts innovants et goûteux. La petite sacripant me met l'eau à la bouche, et il ne se passe pas une journée qui se passe sans que je pense à ça, d'autant plus que je vous laisse imaginer, qu'enfermée dans sa cuisine, elle passe ses journées à tester les plats pour le grand soir. Le 16 rue de la Justice, ressemble à une taverne grand luxe et les odeurs alléchantes m'emplissent le nez. De grâce je vous en prie acceptez car j'ai bien peur que si vous déclinez l'invitation, elle ne réalise ce banquet que pour Harchi et moi.

    En parlant de mes deux compères, sachez qu'ils vous passent le Bonjour également et qu'ils souhaitent de tout cœur que rien ne vous arrive sur le trajet. Harchi est toujours aussi étrange depuis le baptême et je dois bien vous le confesser je ne sais pas trop pour quoi. Parfois je l'adore et parfois il m’exaspère. Encore qu'il n'est plus aussi énervant que le jour de ma visite au Cadastre, vous vous en souvenez, je vous en avais parlé. Il s'était montré muet en présence d'Euzen. Le pauvre Montbazon-Navailles n'avait pas du comprendre ce qui lui arrivait et cela m'avait mis de mauvaise humeur. Enfin toujours est-il qu'il est un peu plus calme, je pense que l'arrivée de Miel lui a fait grandement du bien. Il faut dire que la demoiselle est une merveille. Elle n'a pas sa langue dans sa poche, un vrai petit rayon de soleil dans la maison. Je pense qu'elle aussi se plait ici, d'ailleurs, elle avait écrit à Wolf Loner, pour demander l'autorisation de s'installer. Cela me fait penser, que je ne sais pas où en est cette affaire, je crois que j'aurai un autre courrier à rédiger dans peu de temps. Tenez ! A ce propose, je crois qu'Harchi vous écrira prochainement, puisqu'il m'a demandé comment vous contacter. Enfin vous verrez cela en temps et en heure.

    Mais regardez-moi, j'écris j'écris et je ne vous ai même pas encore félicité pour votre nomination à la Chancellerie. Alors permettez-moi juste quelques lignes de pure folie :
    Félicitatioooooonnnnns ! Je suis si fière et si contente pour vous ! C'est une excellente nouvelle et dommage que je ne sois pas avec vous pour que nous puissions la fêter dignement ensemble.
    Mais j'espère que vous vous ménagerez tout de même, surtout que comme vous me le dite si bien, vous êtes enceinte ! Rentrez avant que le bébé ne voit le jour sur la route ! Et puis, j'aimerai vous assister lors de votre accouchement. Je suppose que l'idée ne vous plait pas énormément, mais je suis une adulte à présent, et je pense qu'il est grand temps de me sortir des niaiseries de l'enfance. Et puis cela me permettrait de veiller sur vous. Comme je vais le faire à la Chancellerie, car oui, j'accepte bien évidemment, le poste que vous me proposez, et le Berry me convient parfaitement. Saviez-vous que le Duc actuel de cette contré et la Copie conforme de Prudence de Champlecy ? Je mets ma main au feu que c'est son frère jumeau. Je l'ai déjà rencontré une fois. Il est étrange et a le même regard dans le vide que Poumona, mais il s'est montré courtois. Je ne peux le nier. J'accepte donc avec un immense plaisir.

    Oh ! Oh ! Moi aussi j'ai une nouvelle à vous annoncer, j'espère que vous la recevrez avec le même plaisir qui fut mien en lisant votre écriture. Vous savez sans doute que Seleina, Comtesse de Saint Mathieu est devenue Mairesse de Limoges. Un soir en taverne * raturé * au bureau de la Mairie, elle m'a demandé si j'accepterai le poste de Tribun. Je l'ai informé que vous étiez en voyage et j'espère ne pas m'être trop avancer en disant que vous accepteriez que Moi, votre Fille, reprenne cette charge ? Oh dites-le moi si j'ai encore fait n'importe quoi. Mais laissez moi vous conter comme se travail me passionne. J'ai vraiment l'impression de me rendre utile, j'accueille les gens, je les invite en taverne - rassurez-vous je ne bois que très peu. * raturé * pas du tout. - je leur parle de la ville, des potins, de tout ce qu'il y a à savoir pour menez une vie paisible ici. Ce sentiment, cette sensation de servir à quelque chose, je ne l'avais pas ressentit depuis ... depuis le départ d'Ilia, époque à laquelle je me suis retirée de tout parce que je ne voulais plus souffrir. Mais quelle erreur ai-je faite !!! La vie à Limoges est tellement merveilleuse, et j'ai loupé tellement de choses. D'où me venait cette envie perpétuelle de me marier. C'est ridicule ! Et puis, si je ne trouve époux à Limoges, peut-être que le Berry me sera plus favorable. * glousse en écrivant cette phrase et imagine déjà la tête d'Aldraien. *

    Remettez-vous, je vous taquine. Je suis bien trop occupée en ce moment pour penser à tout cela. Et quant à Carmody, il semblerait qu'il soit parti en vadrouille sur les routes du Limousin et de la Marche. Ah et je pense que j'emmènerai Miel à Ussac, pourrai-je vous emprunter, l'un de vos destriers afin que nous visitions le domaine à cheval ? Harchi et moi en avons un vous le savez, mais je souhaite apprendre à Miel à monter. Et il faut dire, que votre domaine est tenu de main de Maître et il est très agréable d'y flâner.

    Oh, et ceci sera le dernier point de ma missive. Quoiiiii ????!!!! Un garde en plus !!!! Ce qui en fait quatre ? Suis-je si terrible que cela ? Que vous ai-je fait pour que vous m’enchainiez à quatre boulets ? Non mais Franchement, je sais que vous m'aimiez, mais là cet amour se manifeste un peu trop fort, surtout que je suis toute seule, Kylian n'est pas avec moi - je n'ai plus de nouvelles de lui d'ailleurs - Et quand bien même il le serait, en ce cas quatre gardes cela ne serait pas assez, pour son inventivité.
    Oh et les trois puants m'ont bien embarrassée dans les rues de Limoges. Ils sentent tellement mauvais que l'on me suit à la trace ! C'est à croire qu'ils s'enduisent de purin tous les matins. C'est inadmissible. Et prenez garde que je n'ai pas l'idée de vous en envoyez un également afin de veiller sur vous durant votre escapade en Lyonnais. Ainsi comprendrez-vous peut-être ce que je ressens en leur compagnie.
    Rentrez vite Maman ! vous me manquez ! J'espère que tout continuera à bien se passer pour vous.

    Je vous embrasse très fort vous et Elisa, dites lui que je serais contente si elle m'écrivait elle aussi et que je lui répondrai avec plaisir. Et n'oubliez pas d'embrasser ma sœur et ma cousine de ma part. J'espère qu'elles n'ont pas trop grandi sans moi !

    Tendrement,
    A très vite.
    Marie-Amélya.


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(*) Alphonse de Lamartine Extrait de L'Isolement
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Carmody
Cela faisait bientôt une semaine que le Roux avait quitté limoges pour un petit séjour rémunérateur à Bourganeuf. Chaque jour, il y avait toujours un détail ou une discussion qui venait à lui rappeler qu'il avait laissé à Limoges la moitié de sa survie et le reste de sa petite famille. Ainsi pris d'un moment d'inspiration, une fois n'est pas coutume, il prit la plume pour rédiger une bafouille pour sa Douce.

Citation:
Pour toi, mon Miel sucrée et généreusement pourvue,
De moi, le Prince Crapaud des eaux troubles,

Ma, très, chère future cadeaufiée,

Comme je te l'avais annoncé quelques heures avant mon départ, je suis a Bourretameuf pour réaliser de nouveaux méfaits dont j'ai le secret. Seulement il me manque ma complice de ses dernières années pour pouvoir les réaliser en profondeur et dans toute mon ampleur. Bien sur elle n'avouera certainement jamais en public a quel point elle préférerait être a mes coté pour se laisser aller a toutes les folies qui pourrait lui venir a l'esprit puisqu'il parait que bien plus que moi elle a appris que le paraître a une certaine importance dans certains cercles. Et le Très Haut sait comme je suis enclin a me faire présent dans ce genre d'endroit tant que cela me tiens loin des Fidèles.

Par contre je reconnais maintenant avec le recul que je ne fus pas le meilleurs des compagnons de jeu quand l'on 'attaquait a ce genre de disciple et plus encore que je ferais bien leur affaire a certains proches qui ne le sont eux qu'en apparence..... Pas faute d'avoir joué les cassandres.

Au sujet des légendes divines, il m'en vient une qui te plairait certainement. Le supplice de Tantale. L'histoire d'un homme maudit qui se retrouve dans un enfer où l'eau et la nourriture se trouve toujours a la limite de sa portée. Il peut en flaire l'odeur, et déguster la vision mais jamais y toucher la moindre miette ou goutte. Est ce que cela ne te rappelle pas une certaine recherche du bonheur et d'une manière de vivre? Que l'on pense toujours si proche mais qui nous file entre les doigts quand on pense les saisir.

Heureusement pour ma part j'ai de quoi me voir combler d'une manière qui ferait rougir même le plus téméraires de mes ancêtres. Et ce uniquement parce que j'ai pu trouver la personne qui me permet de sentir le fourreau être un havre de paix permanent pour la lame a vif que je suis. Seulement il me semble que le cuir de cette demeure de ravissements s'affine et risque de rompre a tout moment tant le tranchant l'entaille a force de se débattre en elle sans le moindre ménagement.

Il est aujourd’hui des chairs comtales que je me vois désirer transpercer encore et encore, inlassablement et sans ressentir la moindre fatigue car j'en ressentir un tel plaisir que je pourrais oublier tout le reste. Pourquoi ce rêve fou me ravirait il autant a ton avis? Pourquoi en suis je venu à désirer voir la couronne tomber alors qu'elle m’a tant apporter et que je fus un pilier pour qu'elle puisse être porté?

Le temps du Crapaud me manque je pense, et surtout la compagne qui chemin a ses cotés en ces temps anciens. J'ai bien peur qu'elle a fini par mourir loin du batracien et que plus jamais elle ne reviendra le faire devenir un homme. Je ne crois même plus en l'arrivée d'autre être de son acabit, la Comtesse les a tué et pour cela je la me plongerais au plus profond de son corps, jusqu’a ce qu'elle même finisse par ne plus se souvenir qui elle est, qu'elle soit comme une toile vierge que tu aime tant remplir pour y coucher ce qui hante ton âme torturé par ma présence.

Penses-tu pouvoir m'accompagner dans cette folle aventure, mon amante de glace? Viendrais-tu risquer de fondre auprès de ma flamme pour réaliser ce meurtre qui te ressemble si peu? Pour tout te dire, je te veux, ici et maintenant ainsi que sous toutes les formes que tu caches si habillement derrière ces prison de tissu et de devoir. Oh oui je veux bien plus que le jour de notre première rencontre où ton mystère timide attira mes yeux, bien plus que ce jour où tu t'es échappée de mon emprise et m'as repoussé, bien plus que le jour de nos retrouvailles "amicale" en Brocéliande.... Bien plus que tu ne l’imagineras jamais.

Je en suis pas toujours très aimable et parfois même très glacial avec toi alors que je brûle de l'intérieur. Je brûle de mener une vie trépidante avec ma compagne de mésaventure a mes cotés, je brûle de voir ma famille grandir et s'épanouir, je brûle de me sentir vivant et que mes yeux pétillent d'émerveillement devant ce que je rêve de réaliser, je brûle..... Je brûle la chandelle par les deux bouts et avec elle mes chances que mes rêves puissent éclore.

Allongé dans notre lit, il m'arrive de ficher le plafond en t'écoutant dormir prés de moi, caresser simplement ta peau avec un léger sourire quand je pense a tout ce que nous aurions pu et pourrions réaliser. La vie sédentaire qui te rend si grande a Limoge me ravi et me fait encore plus aimer t'honorer quand je vois a quel point tu peux te sentir épanouie dans ce que tu fais, ne me sied pas entièrement. Elle a créé un vide que tu connais bien en moi. Un vide que je n'arrive pas à combler malgré que toi tu parviennes à me combler comme personne d'autre. Et avant cela qui parvenait déjà à combler d'autre part de mes faims, des appétits si divers et si extravagants que jamais tes amis n'y croiraient ou bien qu'il nous faudrait des décennies pour les confesser et plus encore pour les expier.

Alors je te propose d'essayer de revivre comme cela. Que le monde ne prennent plus autant d'importance sur nous et que nous recommencions a faire passer nos personne et notre famille avant tout le reste.

Nihil Obstat est ma devise, ainsi je veux vivre, ainsi je veux cesser de survivre. En parlant de vivre, les instant en toi sont très loin d'être les plus moches, mais les instants des folies avec toi dont je me souviens les dépasse de très loin.

Pense y, pense a moi mais pas trop en public car tu risque d'avoir des gestes très involontaire en lisant cette "petite" missive que je t'adresse.

Tartassement tien,

Le prince pas si charmant.

Ps: Rejoins-moi si vraiment tu ne tiens plus sans moi, mais sache que je reviendrais surement bientôt.

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Ligne = 20 px donc ligne en trop.

Enlevée par Mouchette Admin forum.
Aldraien.


***

Et le petit coursier de retrouver la rouquine modèle médium pour lui remettre le pli du grand modèle.
Citation:
A ma fille adorée,
De ta mère bien-aimée (Non, je n’en doutais pas, mais j’aime bien le lire de ta plume !),

    Ma petite (plus si petite que ça),

    Depuis deux jours, nous sommes à Valence, dans la demeure de mon ami le Duc, Rotule Baccard. Peut-être l’as-tu rencontré lorsque celui-ci est venu à Limoges il y a quelques mois ? Il s’agit du deuxième vassal de ma Suzeraine, il a les terres de Clansayes alors que je dispose de celles de Chamaret. Nous sommes voisins, en quelques sortes. Le Lyonnais a changé je trouve, de mon époque c’était bien plus animé qu’aujourd’hui, où on peut croiser à peine une ou deux personnes en taverne. Nous sommes passées à Lyon & Vienne, j’ai pu revoir certaines connaissances, & j’ai eu l’occasion d’être accueillie d’une manière bien étonnante.
    Je dois dire que toi aussi tu me manques beaucoup, encore plus alors que je voudrais être à tes côtés, au calme.

    Peut-être connais-tu, de réputation au moins, le Marquis Argael Devirieux. Si oui, tu sais alors qu’il est considéré par bon nombre de Nobles comme un homme abusif, pour rester polie. Donc, celui-ci nourrit depuis des années une haine farouche à mon encontre, dont la raison profonde m’est encore aujourd’hui inconnue, peut-être est-ce mon lien avec ma Suzeraine Antlia Kennedy qui a fait naître ce ressentiment à mon encontre.
    Il est venu en taverne alors que je discutais avec sa femme qui a été une sœur d’armes lorsque je vivais à Lyon, nous utilisions le tutoiement, puisque nous connaissant depuis des années, sans compter sur le fait que défendre une cité côte à côte aide à créer des liens. Lorsqu’il est arrivé, il n’a pas pris le temps de me saluer avant de commencer à m’insulter ; puis en voyant que je tutoyais sa femme, m’a menacé, empoigné & frappé en plein visage.

    La suite, je te la raconterai plus tard, sache que je vais bien…le bébé aussi. J’ai été quelques jours extrêmement fatiguée, mais j’ai pu me reposer. Je cherche actuellement une escorte pour retourner en Limousin & Marche, si tu as quelques idées, n’hésite pas à m’en faire part. Je ferai tout pour être là avec toi & notre famille pour fêter la Saint Noël, rien que l’idée d’un banquet organisé par Bertille me donne l’eau à la bouche. Passe lui le bonjour d‘ailleurs, ainsi qu’à Harchi, j’espère avoir de ses nouvelles bientôt également.
    Concernant l’accouchement, d’ici la Saint Noël je pense ressembler à une sorte d’énorme vache, typiquement limousine, vois-tu ? Mais je serai ravie que tu m’assistes pendant l’accouchement, sachant que ta tante Elisa sera sûrement en voyage, & Hannibal sûrement absent encore. Tu ne seras donc pas de trop, & je te charge de tout organiser pour le grand jour.

    Pour le Duc du Berry, méfie-toi. Tu sais ce que j’en pense, j’ai assez subi Prudence pour me méfier du reste de sa famille. Pour Limoges, Seleina a choisi je pense la meilleure des personnes pour me succéder. Il aurait peut-être été intéressant qu’elle me prévienne au moins pour le retrait de mon poste, histoire que je lui redonne le mandat que Louis m’avait confié afin que je puisse aider les vagabonds.
    Néanmoins, je suis certaine que tu réussiras à ce poste avec brio, comme tu l’as toujours fais avec chaque chose que tu as entrepris de réaliser. Sais-tu que je suis fière de toi ? Je comprends ce que tu peux ressentir en étant Tribun. Moi-même, Tribun a été la première chose qu’on m’ait confié lorsque je suis arrivée à Montélimar, je le suis restée très longtemps ensuite, d’abord à Montélimar, ensuite à Vienne. Alors quand notre cousin m’a proposé de l’être, je n’ai pas refusé, ça m’a rappelé avec nostalgie le bien-être que j’éprouvais alors. Sais-tu que j’ai rencontré le Père de Kylian & Arthan alors que j’étais Tribun & qu’il venait tout juste d’arriver en ville ? Un coup de foudre, si j’ose dire. Comme quoi ce poste est vraiment un joyaux, j’espère que tu vivras des expériences formidables & que tu feras des rencontres mémorables.

    Ah, & bien sûr, tu peux prendre une monture à Ussac, elles sont à ta disposition, tout comme le Domaine. Ton frère Kylian est parti en mission en Normandie, mais je pense que tu peux lui écrire sans problème, tu sais qu’il te répondra toujours. Quant aux gardes, je vais leur demander de rester à l’écart de toi, seul le grand, beau, musclé & non-puant restera près de toi. Ca te convient ? Je transmettrai le message à Elisa, ne t’inquiète pas.

    Je t’embrasse fort,





_________________

--Kylian.deschenaux
Plus loin au Nord :

Les prochains jours seraient capitaux , la guerre n'etait pas loin, bientot ce serait combat sur combat, beaucoup n'en reviendraient pas. Fut un long moment ou le Vicomte avait sa joie de vivre avec lui, son envie de vivre aussi, mais tout change.. Il ne parlait que plus beaucoup, lui qui n'etait dejà pas très loquace, Un long soupir alors que l'on entendait les forgerons aiguiser les armes, que les chevaux sentaient l'approche de l'obscurité, alors que le campement etait en ebulition.. Kylian n'avait pas peur de la mort, au contraire ces jours ci elle serait plutot une delivrance. Mais pas avant d'ecrire a sa soeurette. Sa petite rousse qu'il n'avait pu voir avant son depart de Limoges.. Une plume et de l'encre, un fin parchemin

Citation:
Ma Douce Soeur,

Ce petit courrier sera rapide, mais crois le bien empli de pensées pour toi. Comme tu le sais, ou tu dois le savoir, je suis en mission avec l'Ordre. Je sais, et je suis impardonnable, je n'ai pu t'embrasser avant mon depart; Malheureusement position que nous pensions en attente se trouve en première ligne. Enfin je dis malheureusement, meme si , le combat ne m'effraie pas. J'ai meme envie de me defouler. Je ne peux te dire ni ou, ni comment, cela est notre regle mais en tant qu'ambassadrice, tu dois tout savoir non? Ai une grosse pensée pour les valeureux combattants qui vont prendre les armes sous peu, et prie pour eux s'il te plait. je suis sur que cela nous protegera de la mort. Mais ne t'inquiète pas plus, j'ai bel et bien l'intention de te revenir vivant pour te marier et pouvoir etre ton temoin quand un homme aura ton amour.

Pour moi, .. beaucoup de choses changent, si seulement cela pouvait etre en bien ca me changerait , mais je n'ai que mauvaises nouvelles je le crains. Tu ne pourra malheureusement mettre ta nouvelle robe , ni meme etre temoin pour mes noces, car celles ci sont .. je ne sais... Annulée? Retardée? Suspendue? Je ne vais pas m'etendre sur le pourquoi de notre rupture ou separation.. Sache juste que cette decision vient de moi. Je ne puis accepter certaines choses et la .. Cela a été prouvé. Peut-etre suis je intransigeant, vindicatif, ou bete de la laisser, mais pour le moment, je n'y arrive plus. Et pourtant le Très Haut sait que je brule d'amour pour elle, que j'aurai donné ma vie ne serais-ce que pour avoir un baiser d'elle.. Je l'aime toujours mais je suis si en colère, tellement en rage contre elle, contre moi, contre tout ces abrutis qui ont voulu nous separer depuis que je suis avec elle. Ils vont jubiler, d'ailleurs j'en ai eu des ecchos comme quoi l'un des protagonistes n'avait que ce but en tete.. Il a bien reussit.. Pourquoi ne peut-on jamais laisser tranquille ceux qui ne demandent rien a personne.. J'etais si heureux.. Bref laissons cela, ce n'etait pas notre periode n'est-ce pas ? Peut-etre cela nous servira de lecons..

Enfin bref, j'ecris j'ecris, mais sans te demander comment tu vas ? J'ai appris avec fierté que tu etais la nouvelle tribun de Limoges? Je suis extremement fier de toi ma belle rousse, et fier d'etre ton grand frère.. Comment ca je suis plus jeune ? Chut ne dit rien.

As tu des nouvelles de notre Mère et de petit Modèle rousse? As tu vu Hannibal? Comment se porte ta jeune amie, Miel c'est cela? Ou vis tu en ce moment? Vois tu Arthan aussi? J'evite de demander des nouvelles de Limoges, car franchement.. Je m'en fous. Ce village est une vraie plaie pour ceux qui ne veulent pas d'histoire.

Voilà je finis ce courrier en t'envoyant tout mon amour de grand frère. Prend soin de toi ma beauté rousse, et quoiqu'il arrive sache que je t'aime fort. Dis a Mère, a Hannibal et a notre petite merveille rousse combien je les aime aussi,

Tendresse fraternelle

Kylian
.


Se relevant de son tabouret, il enroula le parchemin et le donna au coursier qui etait la pour prendre les courriers des combattants et les envoyer aux destinataires. Le relais de courrier serait sa destination .. Puis il partit rechercher son épée, affutée comme jamais auparavant, les prochains jours seraient rouge de sang..

_________________________________________

Mahelya
Un balet de piaf avait lieu autour du relais courrier. Tant de volatiles qui arrivaient, tant d'autres qui repartaient. Le temps virait-il à l'orage avec l’élection du nouveau Roy ? Est-ce pour cela que chacun prenait des nouvelles de sa famille éloignée ? Du troisième cousin par alliance qui vivait au fond d'un village presque abandonné en Picardie ? Toujours est-il qu'il régnait là une agitation peu familière, ce qui ne manquait pas d'éveiller la curiosité de notre Rouquine. Un peu livrée à elle-même ses derniers temps, elle occupait le temps comme elle le pouvait. Heureusement sa famille était là pour lui écrire ce qui l'obligeait à répondre. Des exercice de style et de Français en plus de tous les conseils délivrés au nouveaux arrivants de Limoges. Voilà comment entretenait-on la flamme d'une Étincelle.
Bref...
Ce jour là elle était accompagné d'Harchi. Habituellement, cela ne le dérangeait pas de la laisser rendre visite, seule à Jean pourtant ce jour il avait soit-disant quelques chose de très urgent à faire... Soit.
La Rousseur subirait le chaperon.
Jean aussi paraissait différent, fatigué, s’emmêlant les pinceaux dans le nom des pigeons. Il fut peu enclin à bavarder ce jour, ce contentant simplement de prendre les trois lettres que lui adressait Mahelya.


Citation:

    A Sindanarie De Carsenac-Elichare, ma cousine,
    De Moi Marie-Amélya d'Elichare-Kierkegaard,

    Très chère cousine !

    Comme je fus transportée de bonheur en reconnaissant votre écriture sur le papier. Il est vrai que cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas pris des nouvelles de l'une et de l'autre. Quelle tristesse, d'autant plus que maintenant nous savons que nous sommes, si je puis dire du même sang. Je n'arrive toujours pas à croire à toutes ses révélations. Quelques points noirs encore dans mon histoire que j'espère mettre en lumière prochainement. Promettez-moi de m'informer si vous trouviez de votre coté, quelques informations concernant nos familles. Ces recherche m'occupent et m'évite de trop penser à mon mariage avorté.
    J'y avais cru tellement fort.... Je l'avais tellement espéré. cela me fend encore le cœur et à présent je me refuse aux sentiments. Ainsi va la vie et puis ce n'est pas si important. Parlons de vous plutôt !

    Que me racontiez-vous dans votre lettre ? Malade ? Etiez-vous malade ? faut-il que vous me préveniez une fois que vous êtes sur pied ? A quoi cela sert-il d'avoir de la famille si elle ne peut veiller sur vous ! J'aurai veiller sur vous moi et Bertille vous aurez requinquer en quelques jours avec ses bouillons délicieux. Oh dites-moi ma Cousine, j'espère organiser la Saint Noël chez moi, puis-je vous compter parmi mes invités ? Dites oui, je vous en prie, j'espère réunir la famille, nous nous sommes tous que trop éloignés les uns et des autres. A quoi cela sert-il de peupler pour moitié le limousin si nous ne sommes qu'un rassemblement d'étranger ?

    Concernant votre demande, sachez que bien entendu, je vous suis dans l'aventure, mais n'oubliez pas que j'occupe à présent la Fonction de Tribun à Limoges et que celle-ci a ma priorité, cette responsabilité me passionne et la Comtesse Seleina a placé sa confiance en moi, je ne saurai lui faire défaut. Ensuite, Mère m'a nommé ambassadrice du Limousin et le Marche auprès du Berry, je serai donc amenée à voyager. N'oubliez pas cela quand vous choisirez. Mais sachez aussi que si vous ne pouviez faire autrement, je me dévouerai aussi.

    De grâce ! Promettez-moi que nous ne resterons pas des mois sans nous donner des nouvelles ! C'est terrible quand on y pense. Remettez-vous complétement et je vous souhaite bien de la réussite dans votre entreprise.

    Affectueusement,
    Votre Cousine,
    Marie-Amélya.


Citation:

    A ma mère adorée, que j'aime et qui me manque !
    De moi, votre fille, le modèle moyen (au cas où vous auriez un doute ou une absence) * et toc ! *

    Mère !

    Sus au Marquis Argael Devirieux ! je me fous de son titre comme de mon premier fil à tisser ! Oser porter la main sur vous dans votre état, vous qui êtes enceinte ! Ce n'est qu'un goujat ! Et nul besoin de le connaître pour m'en rendre compte ! Vos dires me suffisent ! Si seulement vous et Kylian m'aviez appris à me battre, je serai déjà en route pour lui apprendre les bonnes manières à ce freluquet, il aurait tâté de ma lame c'est moi qui vous le dis ! Dois-je faire mettre un contrat sur sa tête ? Certes je ne sais à qui demander, mais cela ne doit pas être si difficile à trouver ! Quel ignoble personnage. la seule chose que j'ai entendu de lui c'est qu'il aurait obtenus ses titres par faveur... Si vous voyez ce que cela veut dire tant mieux, car moi pas du tout !

    Bref, j'espère que vous vous portez bien tout de même, il ne faudrait certainement pas qu'il vous arrive malheur. De mon coté je me renseigne pour vous trouver une escorte, mais avec le temps hivernal de ses derniers jours, je dois bien avouer que c'est difficile de faire sortir même les plus courageux. J'espère vraiment que vous serez là pour la Saint Noël ! Vous me manquez tellement ! D'ailleurs au sujet du banquet, il y aura peut-être une bouche de plus à nourrir : Mon fiancé ! *éclat de rire en écrivant ses mots.* Je plaisante Mère, Juste un garde que je suis sur le point de recruter ! Il vous plaira j'en suis certaine, déjà parce qu'à moi il me plait et cela est très important n'est-ce pas ? En parlant de garde, je n'ai pas bien compris pourquoi vous vous attardiez tant, dans votre dernière missive, sur les qualité physique - certes exceptionnelle - du nouveau garde que vous m'envoyez ?! Souhaitez-vous que je batifole avec lui dans les champs ? Bien que je ne sache pas vraiment ce que cela veut dire, Soit ! Je ferai comme bon vous semble. A moi les course au clair de lune et à la lumière des étoiles. Merci voilà qui devrais me distraire. * N'ayant rien compris de ce qu'elle a écrit, n'imagine pas du tout une seconde que sa mère puisse devenir livide en lisant ses quelques phrases. *

    Quoi vous dire de plus si ce n'est que je prends de plus en plus plaisir à être Tribun. Mais qu'il ne se passe pas grand chose... si ce n'est ! Oh mais suis-je bête ! J'ai eu des nouvelles de Kylian. Il m'inquiète Mère, que ce passe-t-il ? Je sens qu'il n'est pas heureux et il m'a avoué avoir rompu avec Ange. Êtes-vous au courant de quelque chose de votre coté ? que c'est-il passé ? Je ne supporte pas de le sentir dans cet état ! Mère écrivez-lui, faites quelques choses ! Pourvu qu'il n'arrive rien à mon brun ! Je vous le dis ! S'il lui arrivait malheur, alors il ne faudrait plus faire grand cas de ma vie ! Tous ! mes pas lui ! J'ai besoin de lui. Le combat approche semble-t-il et il est en première ligne j'ai peur qu'il ne fasse une bêtise. De mon coté je lui écris aussi.

    La famille part à volo quand vous n'êtes pas là ! rentrez vite je vous en prie. En plus ça m'évitera de devoir tuer tous ceux qui auraient l'idée de vous giffler durant votre escapade.

    Je vous embrasse tendrement Mère,
    Votre Fille,
    Marie-Amélya.


Citation:

    Kylian Deschenaux-Carsenac !
    Vous allez me faire le plaisir de rentrer en vie et certainement pas amoché ! Sinon je vous jure que vous prendrez mes cinq cabotins sur votre Théâtre (fessée) mais comme jamais de votre vie. Et croyez moi mon cher frère qu'en cas d’extrême urgence, je sais cogner !

    Mon brun !

    Ta lettre m'alarme, ta lettre m'émeut, ta lettre, fait naître dans mes yeux des larmes pour la première fois depuis bien longtemps. Comme j'aimerai être près de toi, te tenir la main et te dire que demain sera meilleur qu'aujourd'hui. Je ne le peux malheureusement mais garde bien ce que je vais te dire dans ta mémoire : "Quand tu es parti, tu as pris avec toi un morceau de mon palpitant. Tant que tu en prendras soin, il battra et moi, à l'autre bout du pays, je vivrai grâce à toi ! Mais si par malheur il devait se retrouver seul, alors il dépérirait et mon Flamme doucement se consumerait."
    Comprends tu ce que je te dis mon Frère. Fais en sorte qu'il ne t'arrive rien ! Nous avons encore tant de choses à faire tous les deux !

    Je n'ai pas revu Père, il se fait très discret c'est à se demander s'il est encore à Limoges, quant à Arthan ... Pas de nouvelles, j'aurai aimé t'annoncer autre chose mon frère, mais c'est toujours le silence le concernant. Miel, mon amie va très bien, je crois qu'elle se plait vraiment à Limoges.
    Mère et modèle réduit vont bien. Si ce n'est qu'un goujat à oser porter la main sur Maman. Il l'a frappé Kyl ! t'en rends tu compte ? Frapper une femme enceinte ! Et cet homme est Marquis ! Ou va le monde ? Si je pouvais je lui ferai bouffer sa couronne sur le champs. Mais il faut savoir être subtile voilà une chose qu'enseigne la politique aussi patienterai-je.
    La vengeance étant un plat qui se déguste froid, j'ai bien l'intention d'attendre le moment opportun pour apprendre à ce Nobliot ce qu'est la bonne conduite. L'on ne touche pas à ma famille ! Pourrais-je compter sur toi et ton silence quant à mes intention ? Mère s’inquièterait sans doute beaucoup trop.

    Kyl je t'aime ! Reviens ! Je me sens si seule à Limoges !
    Tendresse... Ta Rousseur,
    Mahelya.

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Elisademalemort

    _________________


Citation:
A vous, Ma douce nièce, Marie Amelya ,
De nous, vostre Tantine, Elisa d’Oulvenne Malemort,

    Bonjour,

    Vostre Mère m’a glissé dans une conversation hier votre désir de me lire. Ne sachant pas vous dire non, me voilà presque contrainte à vous écrire et pourtant avec un grand plaisir. Je sais au moins qu’avec vous, mes lettres ne resteront point sans réponses, ce qui me changera de ces longues correspondances que je peux avoir avec moi même…. Bref !
    J’ose espérer que vous vous portez à merveille et qu’un sourire illumine toujours votre visage angélique.


    Connaissant Vostre Mère celle-ci a déjà dû vous donner de nos nouvelles. M’enfin, je vais tout de même en rajouter.
    Nostre voyage s’est fort bien passé, la route a été étonnamment calme, mais je ne vais pas m’en plaindre. Nous sommes depuis plusieurs jours maintenant à Valence en Lyonnais & Dauphiné. Nous logeons chez nostre ami le Duc du L&D au domaine de Clansayes. Celui-ci nous a ouvert les portes de son domaine à notre plus grande joie.
    Je suis tout de même un peu inquiète voilà déjà deux nuits qu’Emelyne a de la fièvre. La pauvre enfant passe ses nuits à pleurer dans mes bras. Et la journée tout va mieux. Malheureusement vostre père, mon frère N’Hanny est bien trop loin pour nous rassurer sur son état, alors le Duc m’a promis de nous trouver un des meilleurs médicastres. Malgré la peur, je sais qu’Emelyne est forte, c’est une Malemort après tout.


    En ce qui concerne Valence la vie y est très plaisante. Le cadre est magnifique et les villageois accueillant. C’était une première fois pour moi et je me rends compte que mon rêve était réalité. Venir visiter le Lyonnais Dauphiné que je pensais une terre agréable et saine à vivre, je suis comblée de ce voyage.
    Je dois bientôt partir un peu plus au Nord et là ma route quittera celle de Vostre Mère durant mon voyage. Celle-ci revient en Limousin & Marche, et je compte sur vous pour vous occuper d’elle. Aldraien doit se ménager surtout, et vous devrez être présente pour le lui rappeler chaque jour. Mais j’ai confiance en vous, ma douce, je sais que vous serez à la hauteur, comme toujours.


    Il me faut désormais vous laisser, l’ont m’attend près des remparts pour la nuit. Prenez soins de vous surtout et écrivez moi dès que possible, je serais comblée d’avoir de vos nouvelles.



Je vous embrasse ma douce,


E.


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Sindanarie
Dans la joie de recevoir un courrier, la Carsenac n'avait guère tardé à prendre la plume. Pour une fois, ses noms s'étalaient en entier en haut du feuillet, soulignant un lien trop longtemps ignoré. Bientôt, Elric débarquait au relais courrier, payait son dû au propriétaire de l'affaire et le laissait porter le pli à sa destinataire, qui y trouverait écrit en le décachetant :

Citation:
A Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,
De Sindanarie Carsenac d'Elicahre,
    Ma jeune cousine,

    A quoi aurait donc servi que je vous inquiète ? Elric l'était bien assez, ma foi, il a même failli faire appel à la malheureuse Alice. A vrai dire, j'étais assez inquiète moi-même pour ne pas vouloir l'infliger à plus de monde. C'est pour cela que j'ai rapidement démissionné sous le premier mandat de Wolf Loner... Pour cela aussi que je me suis terrée aux Cars jusqu'aux élections municipales de la fin d'octobre de Guéret. Je sais que cela a bien fait jaser, et que bien des noms d'oiseau m'ont été accrochés au dos, mais la santé est une chose malheureusement comprise à sens unique par certains. Eux ont le droit de ne pas être dans leur assiette, d'autres ne peuvent pas se sentir à l'article de la mort.

    Qu'importe, ma cousine ! Aujourd'hui je vais mieux, beaucoup mieux même. Je reprends peu à peu des forces, mais si je me sens capable de reprendre quelques responsabilités politiques, je ne suis pas encore à même de me battre. Vous le savez peut-être, la Licorne a lancé une nouvelle mission... J'ai contacté Marie-Alice, notre Capitaine Prévôt, pour lui dire que je ne pourrais pas y participer. Une fois n'est pas coutume...

    Et, pour ne rien vous cacher... Vous souvenez-vous de ce "cirque" qui nous fit prendre contact, des ces acteurs curieux et si imbus d'eux-mêmes parfois ? Voilà ce que je vois de nouveau dans notre Comté, dans certains de ses dirigeants. La décision n'a certes pas été facile à prendre, car j'ai encore sur le coeur bien des horreurs qui ont été proférées, mais le Limousin a besoin d'un solide Renouveau. Si personne n'est capable de fédérer les villes, je le ferai, qu'importe le temps que cela prendra. Et je vous remercie de votre soutien en la matière.

    D'ailleurs, mon Etincelle... Vous-même n'avez pas voulu m'inquiéter quand vous alliez si mal. C'est de notre sang, je crois, que vient cette manie de s'inquiéter des autres sans vouloir que l'on nous prête attention. Nous sommes bien du même bois ! De la même étoffe serait plus noble... mais en la matière, il est question de résistance, et le bois en offre tant !

    Bref. Soyez assurée que je serai heureuse d'être avec vous pour la Sainct-Noël, ainsi qu'avec notre famille. J'aurais volontiers convié mon suzerain, Sa Seigneurie Argael Devirieux, afin de vous le présenter, mais je crains que sa femme et son jeune fils ne le retiennent en Lyonnais-Dauphiné, où est également installée la majeure partie de sa famille à ma connaissance. C'est notre union qui fera notre force...

    Vous voyez : il ne faut point des mois pour que nous nous répondions, de loin pas. Et cela continuera ainsi, n'est-ce pas ?

    Je suis heureuse d'avoir eu de vos nouvelles, et heureuse de voir que vous surmontez les épreuves que le Très-Haut vous inflige. Puisse-t-Il toujours vous garder et, désormais, vous protéger.

    Votre Lys, toujours, même s'il est devenu votre cousine,

S.C.

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Mahelya
Pas vraiment le temps de rentrer chez elle que déjà deux courriers arrivaient pour elle. Elle simplement en visite ce jour pour envoyer quelques missives, tenant parfaitement son rôle de tribun de la ville de Limoges. Oui si ça continuait ainsi, l’Étincelle serait forcée de dormir au Relais Courrier. Et le plus amusant dans tout cela c'est que cette perspective ne la dérangeait même pas ! A limite, trouvait-elle cela amusant. Y'a peut-être pas mal de bêtises à faire dans un relais courrier. Faudra qu'elle en parle à Miel, voir si elles peuvent à elles deux arranger ça, et puis Margaristide serait sans doute ravie de venir ici... Enfin ceci est une autre histoire.
Bref...
Elle allait donc tourner les talons et rentrer chez elle, avec la satisfaction du travail accompli, et laissant ainsi Harchi régler l'affaire urgente qu'il avait soit-disant sur le feu, quand Jean l'interpella alors même que la clochette au-dessus de la porte d'entrée tinta.


- Hep hep hep jeune fille ! Y'a 'cor deux lettres pour toi !
- Ah bon ? Ah ... Bon ... Jean as-tu un bureau ou m'assoir le temps de rédiger les réponses ?
- Ouep ! 'stale toi là !


Prenant place à l'endroit indiqué, elle se saisit délicatement des deux vélins et quelle ne fut pas sa surprise en reconnaissant les écritures familières qui en recouvraient le grain. Tante Elisa et Cousine Sindanarie. Leurs réponses avait été prompt, aussi se devait-elle d'en faire autant.

Plume ciselée de cygne noir, encre noir corbeau, et voilà que la pointe grattait déjà le parchemin, tandis qu'Harchi était passé derrière le comptoir et parlait à voix basse avec Jean.


Citation:
    A ma très très chère Tantine, qui me manque énormément,
    De moi, votre Nièce, Marie-Amélya.

    Ma très chère Tante !

    Quelle joie ! Que dis-je quel Bonheur que de lire de vos nouvelles écrites de votre plumes. En effet Mère m'en avait donné quelques unes, mais je préfère largement vous lire. Autant dire que votre lettre, m'a transporté de joie bien avant d'avoir lu son contenu. Vous savez donc que ce jour, je me porte à merveille et que vous n'êtes pas étrangère à cet Etat.

    Mais assez parlé de moi, comment allez-vous, vous ? J'ose espérer que ce voyage en Lyonnais-Dauphiné, vous diverti un peu et chasse les pensées grises que vous aviez à Limoges. Oh ! Une question comme ça ... Rassure-moi ? Le Freluquet qui a levé la main sur Mère, n'en a pas fait de même avec vous ? Hein ? Non parce que dans le cas contraire, je serai contrainte d'aller lui apprendre les bonnes manières ! On ne se comporte pas de la sorte lorsque l'on est Marquis. On va le monde si même la haute noblesse est décadente ? Rassurez-moi vite ma Chère Tante. Je ne saurais souffrir d'apprendre qu'il s'est comporté ainsi avec vous.

    Enfin changeons plutôt de sujet, parler des raclures de fond de crachoir me met de mauvaise humeur et je ne voudrais pas gâcher cette si belle journée qui s'annonce. Belle mais fraiche. Le temps est hivernal à Limoges, quel est donc celui de Valence ? On sent la Saint Noël approcher. A ce propos, de ce que je lis de votre écriture, je crois comprendre que vous ne serez pas à Limoges pour cette célébration. Quel dommage, moi qui souhaitait réunir au grand complet tout la famille afin que l'on retisse des liens. Dites moi que j'ai mal compris et dites-moi que vous serez là également !

    En plus cela me permettrait de passer un peu de temps avec ma cousine. Elle doit être si mignonne à présent. Les enfants changent tellement à cet âge. Tiens d'ailleurs quel âge cela lui fait à présent ? Vous savez, si elle pleure la nuit, c'est peut-être tout simplement parce qu'elle a quelques terreurs nocturnes. En ce cas, je vous conseillerez, avant de la coucher, de lui donner un peu de verveine pour l'apaiser. Tiède de préférence. A moins que ses premières dents ne commence déjà à pousser : si c'est le cas, la patience et le clou de Girofles seront vos amis. Je ne manquerai pas de demander à Père si je le crois mais ses temps si, il se fait si discret que j'ai peine à croire qu'il est encore à Limoges. En tout cas informez-moi dès que vous en saurez plus sur l'Etat de votre fille, ma cousine. Je prierai pour elle et pour vous !

    Malgré ce petit point noir dans votre voyage, qui je l'espère ne sera rien de bien méchant, je suis ravie d'apprendre que vous vous plaisez à Valence, et heureuse de savoir que le Duc Rotule veille sur vous et Mère. De souvenirs, c'est un homme extrêmement charmant, j'avais fait pour lui quelques commandes de vêtements lorsqu'il était passé à Limoges. Pourrez-vous lui passer le bonjour de ma part, s'il se souvient de moi ?
    A vous lire, vous et Mère, j'aurai aimé vous accompagner, mais racontez-moi en détail ! Quelles sont les spécialités culinaires du Lyonnais ? Ont-ils un alcool particulier ? J'espère que Mère consentira à m'en ramener une bouteille... Juste pour gouter il va de soi. Et le paysage, qu'a-t-il de si différent de Limoges ?

    Dites ma Tante, Vous, rentrerez un jour n'est-ce pas ? Vous reviendrez hein ?
    Prenez soin de vous et écrivez-moi encore, je vous prie.
    Je vous embrasse tendrement.

    Votre Nièce.
    Marie-Amélya.


Et le premier vélin fut scellé et partie en direction du Dauphiné, alors même que Mahelya décachetait le second vélin, de sa cousine cette fois. Et là ... C'est le drame.

Citation:
    A Sindanarie Carsenac d'Elicahre, ma Cousine,
    De Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard

    Ma chère Cousine !

    Vous lire fut un plaisir, jusqu'à ce que vous mentionniez un nom. Mais dites moi pas que c'est pas vrai ! Ainsi vous connaissez ce Nobliot de Marquis Argael Devirieux. Les bras m'en tombent et j'en reste coi ! Pardonnez ce manque de respect, mais cet homme n'en mérite pas de ma part. Mais laissez-moi plutôt vous conter les griefs que je possède à son encontre.

    Peut-être le savez-vous, mais Mère et Elisa, sont parties quelques temps en voyage, et le Lyonnais-Dauphiné fut finalement leur destination. Dans une de ses lettres Mère me raconte avoir été frappée au visage par un malandrin. Et je vous le donne en mille, l'identité de ce freluquet n'est autre que celle de votre Suzerain. Vous rendez-vous compte qu'il à frappé Aldraien alors même qu'elle est enceinte ? Vous qui le connaissez apparemment si bien, peut-être pourriez-vous m'expliquer l'origine d'une telle attitude, loin d'être celle que l'on attend d'un Marquis. Peut-être a-t-il fait de même avec vous !

    Je vous avoue mon Lys que je vais attendre vos explications avant d'aller demander réparation pour cet affront. On ne touche pas à ma famille quelles soit de sang, ou d'affection. J'espère que sa main ne s'est pas levée sur votre visage, sinon je risque de perdre ma patiente et ma temporisation. Parlez sans crainte Ma Cousine, vous savez d'ors et déjà que les secret sont bien gardé entre mes lèvres.

    Changeons de sujet, voulez-vous j'étais dans une colère noire en apprenant cette nouvelle, aussi dois-je rester calme ce jour j'attends de nouvelles arrivées à Limoges et je ne souhaiterai pas me montrer de mauvaise humeur.
    Je suis ravie que vous veniez à la Saint Noël, je vous attends donc au 16 rue de la Justice, Bertille sera ravie, mais j'ai comme l'impression qu'hormis moi, le plus heureux sera Harchi. Il devait vous écrire, l'a-t-il fait ? Vous me raconterez tous n'est pas ?

    Concernant votre projet, vous savez bien que c'est moi qui vous ais contacté la toute première fois, alors il était évident pour moi de vous soutenir ce jour, même si je ne peux m'investir autant que je l'aurai souhaité. Mais me voilà déjà bien occupée, d'ailleurs, je compte partir dans quelques jours au Berry, le voyage est organisé, Harchi restera à Limoges pour gérer les affaires courante et j'ai embauché un nouveau Garde, peut-être le connaissez-vous, il vivait à Guéret, il se nomme Nizam. En route pour la diplomatie !

    Ma chère cousine, et c'est le point le plus important de ma missive, à l'avenir, informé moi de tout ! Même d'une simple migraine et je vous promets d'en faire autant de mon coté. Nous ne sommes plus que toutes les deux et je ne pourrai supporter qu'il vous arrive quelques choses sans que je ne sois au courant. Devenons ces deux arbres qui enlacent leur branches et qui se trouvent à l'entrée de la forêt à Guéret ! Cette même forêt où j'ai passé tant de temps à dos de cheval, à me promener et flaner lorsque vous veilliez sur moi. Tout cela ne s'oublies pas mon Lys…

    A très bientôt ma Chère Cousine,
    Que le très-Haut veille sur vous, autant qu'il m'aide à affronter l'existence.
    Votre Etincelle,
    Marie-Amélya.

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Harchi
    Le secret est l’écrin du bonheur.

(de Alice Ferney Extrait de La conversation amoureuse.)

La décision avait été dure à prendre pour le vieil homme fatigué, pourtant elle était inévitable. Même si personne ne le notait réellement, Harchi s'amenuisait de jour en jour. Il avait bien vécu, et n'aurait jamais pensé survivre jusqu'à ses quarante ans, c'était sans compter sur l'apparition d'une petite Flamme dans sa vie.
Elle était là.
Plus belle que jamais.
Bientôt femme.
Elle lui tournait le dos, écrivant de cette écriture fine et ronde à celles qui avaient demandé de ses nouvelles.
Son regard d'opale resta encore quelques instants accroché à sa silhouette, son palpitant se serra dans sa poitrine. Allez ! Courage pauvre vieux !
Rapportant son attention sur le postier, il lui chuchota :


- Jean ! Mon ami, il faut faire porter ceci le plus rapidement possible ! La première à Madame La Baronne Aldraien de Malemort-Carsenac.
La seconde à Madame la Vicomtesse Sindanarie Carsenac d'Elicarhe.


Si Jean était étonné de voir le valet envoyer pour lui-même quelques lettres, il n'en laissa rien paraître. Alors que son regard usé voyait partir les précieux vélins, en son fort intérieur, Harchi se demandait s'il avait eu raison de faire ça.

Citation:
A Aldraien de Malemort-Carsenac.

Madame la Baronne Bonjour.

Je me permets de prendre la plume, ce qui peut paraitre pour le moins étonnant venant de ma part. Mais, je ne savais que faire d'autre. Je suis désemparée Madame. Et je ne sais que faire, mais il fallait que j'en informe quelqu'un car je ne peux me taire plus longtemps.

Madame, avez-vous vu les fiches de famille de votre fille qui lui ont été remises lors de son Baptême ? Vous souvenez vous de ce nom ? Théobald d’Elicahre* (1420 – disparu au combat), vassal d’un noble tourangeau. J'ai bien peur qu'il ne s'agisse de moi… Je suis le Père de Mahelya. De grâce ne voyez pas là, la folie d'un vieil homme. Vous savez, je me sens partir un peu plus chaque jour et cette révélation tourmente mon esprit depuis bien trop longtemps.

Laissez moi tenter de vous expliquer ce qu'il m'est arrivé et pourquoi aurai-je oublié ma propre fille.
Théobald c'est moi. Comme vous le savez, j'étais Soldat. J'ai mené une attaque contre la mauvaise famille, et celle-ci me la fait payer au centuple. Je fus fais prisonnier dans un premier temps, mais comme je n'abdiquais pas, Ils ont, par une froide journée d'hivers, décidé de décimer ma famille. C'était en 1447. Ce jour là, j'ai perdu tout ce que j'avais, mon cœur c'est arrêté de battre et j'ai cessé de vivre… Mais mon malheur ne devait pas leur suffire car ils me firent prisonnier de guerre, je devins donc leur esclave, avec pour lourde tâche de m'occuper de leur enfant nouvellement née. Mahelya. Comment pouvais-je imaginer qu'ils n'avaient pu se résoudre à tuer un bébé ? Comment pouvais-je deviner que c'était ma propre fille qu'ils faisaient passer pour leur ?

Madame. Que le Très-Haut me punisse ! Alors qu'elle n'était qu'un poupon, j'ai désiré ardemment mettre fin à sa vie. Elle ressemblait tellement à cette enfant que j'avais à peine vu naître avant de partir au combat. Elle me rappelait chaque jour ce lourd tribut que j'avais payé. Oh oui, pas un jour ne se passait sans que j'imagine comment l'endormir éternellement… Puis, un soir, rongé par le désespoir, j'ai tenté. Mais je n'ai pas pu. Elle m'a sourit. Du haut de ses quelques mois, elle m'a sourit, et ce sourire là était la manifestation d'un ange, rien d'autre. Vous-même savez comme elle irradie lorsqu'elle est heureuse. Alors mon cœur de pierre a fondu devant ce petit être et j'ai passé ma vie à la suivre sans savoir qui elle était vraiment.

A présent, je le sais, et ne souhaite aucunement vous priver de l'amour qu'elle vous porte. Vous voir toutes deux me permet d'imaginer comment elle aurait été avec sa propre Mère et cela me suffit amplement. A présent, je connais la Vérité, et le soir je n'ai plus peur de m'endormir pour toujours. Le sourire pour sur étirera mes lèvres lors de mon dernier soupir car désormais elle est ma fille.

Non la seule chose que je vous demande par cette missive, c'est de ne jamais lui révéler ma véritable identité. Dites-lui juste, si un jour elle vous le demandait, que c'était une enfant née de l'amour et désirée plus que tout, le dernier rayon de soleil d'un couple vieillissant et que même sur le paradis solaire elle est aimée.

Votre dévoué,
Harchi.
PS : votre cousine Sindanarie est destinataire du même courrier.


Citation:
A Sindanarie Carsenac d'Elicarhe.

Madame la Vicomtesse, Ma nièce, Bonjour.

De grâce ne voyez pas là, la folie d'un vieil homme. Je suis agé je le sais, et bien que mon esprit divague de temps en temps, je suis parfaitement lucide lors de cette rédaction. L'heure est grave et je devais vous prévenir. Vous savez, je me sens partir un peu plus chaque jour et cette révélation tourmente mon esprit depuis bien trop longtemps, il était hors de question pour moi qu'elle parte en ma compagnie dans la tombe..

Madame, Vous-même avez reçu copie des fiches familles qui ont été remises à Mahelya lors de son Baptême ? Vous souvenez vous de ce nom ? Théobald d’Elicahre* (1420 – disparu au combat), vassal d’un noble tourangeau. J'ai bien peur qu'il ne s'agisse de moi… Je suis le Père de Mahelya et votre Oncle par conséquent.

Laissez moi tenter d'éclaicir votre esprit et d'expliquer ce qu'il m'est arrivé et pourquoi aurai-je oublié ma propre fille et ma famille.
Théobald c'est moi. Comme vous le savez, j'étais Soldat. J'ai mené une attaque contre la mauvaise famille, et celle-ci me la fait payer au centuple. Je fus fais prisonnier dans un premier temps, mais comme je n'abdiquais pas, Ils ont, par une froide journée d'hivers, décidé de décimer ma famille. C'était en 1447. Ce jour là, j'ai perdu tout ce que j'avais, mon cœur c'est arrêté de battre et j'ai cessé de vivre… Mais mon malheur ne devait pas leur suffire car ils me firent prisonnier de guerre, je devins donc leur esclave, avec pour lourde tâche de m'occuper de leur enfant nouvellement née. Mahelya. Comment pouvais-je imaginer qu'ils n'avaient pu se résoudre à tuer un bébé ? Comment pouvais-je deviner que c'était ma propre fille qu'ils faisaient passer pour leur ?

Madame. Que le Très-Haut me punisse ! Alors qu'elle n'était qu'un poupon, j'ai désiré ardemment mettre fin à sa vie. Elle ressemblait tellement à cette enfant que j'avais à peine vu naître avant de partir au combat. Elle me rappelait chaque jour ce lourd tribut que j'avais payé. Oh oui, pas un jour ne se passait sans que j'imagine comment l'endormir éternellement… Puis, un soir, rongé par le désespoir, j'ai tenté. Mais je n'ai pas pu. Elle m'a sourit. Du haut de ses quelques mois, elle m'a sourit, et ce sourire là était la manifestation d'un ange, rien d'autre. Vous-même savez comme elle irradie lorsqu'elle est heureuse. Alors mon cœur de pierre a fondu devant ce petit être et j'ai passé ma vie à la suivre sans savoir qui elle était vraiment.

A présent, je sais la Vérité, et le soir je n'ai plus peur de m'endormir pour toujours. Le sourire pour sur étirera mes lèvres lors de mon dernier soupir car désormais elle est ma fille et vous celle de ma sœur. J'aurai aimé vous connaître d'avantage, mais le temps file bien trop vite à mon gout. Accepterez-vous peut-être de discuter avec un vieil homme, mais je ne vous forcerez à rien tout cela est bien trop soudain dans nos vie bien réglées.

Non, Ma Nièce, promettez moi simplement une chose. Une seule, c'est de ne jamais lui révéler ma véritable identité. Dites-lui juste, si un jour elle vous le demandait, que c'était une enfant née de l'amour et désirée plus que tout, le dernier rayon de soleil d'un couple vieillissant et que même sur le paradis solaire elle est aimée.

Votre dévoué,
Harchi.
PS : votre cousine Aldraien est destinataire du même courrier.

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Aldraien
Deux nouvelles lettres arrivèrent au Relais, cette fois à destination de la Rue de la Justice, mais pour deux destinataires différents, une fois n'est pas coutume.

Citation:
A Marie-Amelya, ma fille modèle moyen (que je ne risque pas d’oublier, même si je devais oublier tout ce qui fait mon existence, mais rassure-toi, je ne suis pas assez vieille pour cela),
De ta Mère, vieille, mais faut quand même pas pousser mémé dans les orties, je sais que je suis grand-mère mais je suis une très jeune grand-mère !

    Ma fille,

    Excuse-moi pour le délais de réponse que je t’ai imposé, j’ai eu une période de grande fatigue, où j’ai dû énormément me reposer, je crois que cette grossesse va être bien plus difficile que ne le fut celle pour Alisa-Nebisa. Nous avons ensuite repris la route pour rentrer à la maison, & je te passe les détails concernant mon état, mais tu te doutes que tout le temps où ne chevauchions pas, je l’ai passé à me reposer, ou à régler les soucis concernant la Chancellerie & cette histoire avec Argael Devirieux. D’ailleurs, le concernant, ne t’inquiète pas, je pense qu’il s’est assez ridiculisé tout seul, & nous faisons avec le Limousin & le Lyonnais réunis, des démarches pour lui faire répondre de ses actes. Je sais qu’il a causé bien des soucis au Duc du Lyonnais Dauphiné, Rotule Baccard, tu te souviens de lui ? Il se souvient de toi en tout cas, tu avais fait un habit pour sa jeune fille, Lizzie, me semble-t-il. Enfin, toujours est-il que le Duc a fait lever l’immunité du Marquis, qui a ensuite démissionné du Conseil Ducal, touché dans son égo. Le Duc a fait déposer une saisine contre lui à la Pairie, c’est déjà quelque chose, mais nous allons certainement agir aussi avec le Comte Wolf Loner, inutile donc d’envoyer quelqu’un le remettre à sa place, ni de tomber à son niveau, nous valons bien mieux que lui ma fille.

    En tout cas, tu n’as plus de soucis à te faire, j’ai trouvé une escorte en la personne de ma Suzeraine, Antlia. Elle s’est retrouvée par hasard en Lyonnais-Dauphiné justement alors que je m’y trouvais, je lui ai donc demander de me rejoindre à Valence pour que nous fassions route vers la maison ensemble. Elisa & sa fille, Emelyne, sont toutes les deux reparties avec une escorte - je m’en suis assurée, ne t’inquiète pas - vers la Lorraine. Il y a son filleul là-bas, Lorenz Von Frayner si je ne dis pas de bêtises, & cela faisait une éternité qu’elle ne l’avait plus vu. Passer un peu de temps avec lui ne lui fera pas de mal je pense.
    Je peux le dire maintenant, je serai présente pour la Saint Noël mon enfant, je suis à Guéret, soit à deux jours de retrouver Limoges.
    C’est, je pense, une bonne chose que tu recrutes un garde supplémentaire qui corresponde à tes attentes en la matière. J’espère cependant qu’il est compétent, je m’en assurerai de toute façon lorsque je le rencontrerai. J’insistais sur le physique du garde que je t’ai moi-même envoyé parce que tu me disais que les précédents te faisaient honte, au moins ce ne sera pas le cas avec celui-ci. Ah…& NON, tu ne batifoles pas avec lui dans les champs, & tu ne fais pas de courses au clair de lune…Si tu ignores ce que c’est, tant mieux, je prie pour que ça continue ainsi, mais si tu venais à le découvrir, ma réponse est NON.

    *Se demande alors quelle est cette propension qu’ont ses enfants à vouloir la faire blanchir encore plus de la chevelure*

    Concernant Kylian, il m’avait fait comprendre que ça n’allait plus trop avec Ange, je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé puisqu’il n’a pas voulu se confier à moi. Je crois qu’il veut régler cette affaire tout seul, & que personne ne s’en mêle, & je peux le comprendre, ce sont ses affaires de cœur après tout…& comme je ne me suis pas mêlée des tiennes, j’en ferai de même pour lui. N’est-ce pas aussi le rôle d’une Mère de laisser ses enfants faire leurs propres erreurs afin d’apprendre de celles-ci ? Ce sont-elles, je pense, qui nous aident à grandir…Oh, rassure toi, j’en ai eu mon lot également….J’ai été fiancée bien des fois avant d’enfin me marier, & ça ne s’est que rarement bien terminé. D’ailleurs, je n’ai plus de nouvelles d’Hannibal…En as-tu, toi ?
    Pour ton frère, tu n’as pas de soucis à te faire, c’est un Carsenac, & les Carsenac se relèvent toujours. Je vais tâcher de passer un peu plus de temps avec lui, il aime jouter, le savais-tu ? Je vais participer aux prochaines joutes qui s’organiseront avec lui, ainsi peut-être cela lui changera-t-il les idées. Bon, bien sûr, avant de jouter à nouveau, il faudra attendre ma délivrance…Sans Hannibal & sans Elisa, ça promet…Mais lorsque ce sera fait, & si j’ai survécu à l’épreuve, je jouterai à nouveau. Viendras-tu avec nous pour nous encourager ?

    A dans quelques jours,
    Je t’aime & t’embrasse.



Citation:
De nous, Aldraien de Malemort-Carsenac, Baronne de Ussac, etc,
A toi, Harchi. (ou devrais-je dire, Théobald d’Elicahre ?)
Salut & Paix.

    Harchi,

    Car pour moi, tu resteras toujours je pense cet Harchi, cet homme qui a élevé ma Fille, qui l’a protégé tout au long de sa vie & qui continuera jusqu’à la fin de la sienne. Que dire de ta lettre sinon qu’elle m’a profondément touchée, car je me doute que cette révélation a été l’une des choses les plus difficiles que tu aies faite de ta vie. Je me souviens en effet des fiches familiales qui ont circulées lors du baptême de Marie-Amelya, j’avais cru d’abord à une mauvaise blague, une personne voulant me séparer de ma fille & briser ce lien qui nous unit, puisque nous étions encore en froid à ce moment…Jusqu’à ce que je vois ce nom, Elicahre, tu n’es pas sans savoir que c’est également le nom de ma cousine, Sindanarie. Je me suis alors dis que le monde était bien petit….
    Cette révélation ce jour là a provoqué une profonde peine en moi, & j’ai senti alors mon cœur se déchirer. Oui, car puisque Marie-Amelya avait une famille, cela rendait l’adoption impossible…J’ai cru que ça briserait notre relation. Mais nous avons discuté depuis, & elle me considèrera toujours comme sa Mère, elle me l’a dit, même si nous ne pouvons officialiser l’adoption.

    Je ressens la peine alors que tu écrivais ces lignes, Harchi. Mais crois moi, tu n’as pas besoin de ressentir ce sentiment de faute. Tu n’as pas fauté. Quel homme, quelle femme sur cette terre, n’aurait pas eu envie de tuer celui ou celle qui représentait tout ce qui a été perdu ? Tu as perdu femme & fille, du moins tu le pensais, tu aurais été sans cœur si tu n’avais pas voulu te venger de la famille t’ayant fait subir cela en leur infligeant la même douleur. La vengeance est un sentiment humain. Moi-même, j’ai voulu tuer lorsque certains s’en sont pris à ma famille ; mais la vengeance rend également aveugle, & pousse à faire des choses que nous pourrions par la suite regretter, comme tuer un nouveau-né, dans ton cas. Mais tu ne l’as pas fait. Au fond de toi, tu as reconnu cette enfant, même si tu n’en avais pas conscience. Ce sourire, ce n’était que la manifestation de l’amour que peut porter une enfant à son Père.
    Tu as payé la vie de ta femme pour avoir accompli ton devoir, mais ce même devoir est par la suite devenu ta famille. Tu as su conjuguer les deux, sans le savoir, en protégeant cette enfant avec qui tu partages en réalité ton sang.

    Harchi, n’as-tu pas été heureux en voyant cette jeune enfant devenir peu à peu adulte & s’épanouir ? Elle s’est trouvée des gens pour l’aimer, des gens pour la soutenir, mais tu étais toujours là. N’est-ce pas le rôle des parents que de veiller, parfois dans l’ombre, au bien-être de sa fille ? Elle n’aurait pas pu rêver meilleur Père que celui que tu as été pour Elle, & je suis certaine que c’est ainsi qu’elle te considère, & qu’elle t’a toujours considéré. Tu seras ce Père, ce confident, cet homme présent pour elle, jusqu’à la fin de ses jours, tu l’as toujours été, elle a toujours été ta Fille, depuis le jour de sa Naissance. Tu peux être assuré que je veillerai sur elle comme l’aurait fait ta femme & que je donnerai pour Elle ma vie si cela est nécessaire, car elle est Tout pour moi, comme chacun de mes enfants. Tu peux être fier de ton sang, Harchi, tu peux être fier de ta vie, car permettre à une Flamme telle que Marie-Amelya de brûler est le plus beau cadeau que tu pouvais faire à ce Royaume & aux Hommes.
    Je garderai ton secret, je t’en fais la promesse comme tu m’avais fait, un jour, la promesse d’être mon Homme-Lige, t‘en souviens-tu ? Marie-Amelya saura quel père aimant elle a eu lorsque ton heure sera venue, sans jamais savoir de qui il s’agit si tu n’en as pas le souhait.

    Nous aurons sûrement l’occasion d’en reparler de vive voix, car je serai de retour à Limoges dans quelques jours.
    Prends soin de toi & de notre Fille en attendant.


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Elric_lesang
Boudiouuuuuuuuuuu ! J'l'avais oubliée, celle-là, [floppée de jurons censurée, NdlNarratrice] !

Un cri dans la nuit. Enfin, non, pas dans la nuit, mais dans l'aube : il a parié avec un vieux, il a vécu tranquillement sa journée, et puis il s'en est retourné chez lui, et puis le temps a passé, et puis... Il a juste totalement oublié la lettre qu'il devait faire expédier, via le relais-courrier comme on l'appelait, à l'intendant d'une petite rousse. L'attitude de Sindanarie, et ce qu'elle lui avait expliqué, incapable de réfréner émotion et enthousiasme, l'avait tourneboulé, il fallait l'avouer. Sa petiote avait retrouvé de l'allant, cet allant qui l'avait désertée, et elle s'était dressée comme montée sur un ressort, active de nouveau, battante et fougueuse comme au premier jour de leurs retrouvailles. Une Eleuthère en femme.

Et lui, comme un gland, il avait oublié.

Le retour à Limoges fut... Rapide. Expéditif, même. Pour un peu, Elric n'aurait pas pris garde à crever sa monture. Il avait totalement perdu la notion du temps quand il débarqua devant le commis, lui raconta vaguement son affaire, l'oubli, l'urgence, le supplément pour diligence, et hop ! L'affaire était dans le sac. Dans celui du coursier, en tout cas.

Honteux et confus, Elric rentrait aux Cars. Un intendant lirait bientôt ces mots...


Citation:
Cher Harchi, Théobald... Mon oncle,

Venez ! De grâce, venez aux Cars, ou retrouvons-nous où vous le souhaitez. Vous, un Elicahre ! Savez-vous combien je désespérais, enfant, de n'avoir qu'un père pour famille ? Imaginez-vous ce que ce fut de grandir avec ses hommes, élevée bientôt par celui que vous avez rencontré, le fidèle et mille fois adoré Elric ? J'ai pourtant rêvé, quand j'étais enfant, d'un foyer, d'une maison, d'une famille avec des adultes autour du feu, discutant gravement, et d'autres enfants partageant leurs rires avec moi. Au réveil, je reprenais mon épée courte et je m'entrainais...

Vous, mon oncle ! Par Dieu, oui, mon oncle, je fais serment de dire à Marie-Amelya qu'elle est née d'amour et qu'elle fut désirée comme jamais un enfant ne le fut, ne l'est ni ne le sera. Je vous promets de lui dire combien elle est adorée et combien elle l'aura été en ce monde.

Mon oncle... Si les larmes ne dégringolaient pas à leur place, ce seraient mes bras qui tomberaient. Mon oncle, j'ai enfin une famille ! Une vraie famille, avec un frère, avec deux cousines, avec un oncle pour me parler de la branche que je n'ai pas connue... Me ferez-vous le bonheur de m'en parler ? Si vous saviez comme vous me transportez ! Je me sens... Vivante.

J'ai rêvé de vous, quand j'étais petite... Je faisais des rêves insouciants à l'époque. Je rêvais beaucoup, en fait, et j'espérais autant. C'est quand je n'ai plus attendu de miracles de notre Créateur qu'il m'en a envoyé. Le croirez-vous ? Chaque jour, ma foi par Ses bienfaits se renforce. Parfois il suffit d'un rien. Du rire de mon Etincelle... De votre fille. Je vous le jure, de nouveau, elle ne saura pas de mon fait.

Mon oncle, enfin, de nouveau, je souris. Mille fois merci... Merci, Théobald.

Que le Très-Haut vous garde.

Harchi
[Une Etincelle et une Ombre au relais courrier.]

- Ah non Filia, cette fois c'est moi qui passe le premier, vous devez également écrire à votre frère.
- Ah oui c'est vrai ! Parce que lui-même ne m'a pas répondu ! Dis Harchi, tu crois qu'en le menaçant d'un coup de pied dans le fondement, j'aurais une réponse cette fois ?

Un Harchi hilare - Sans doute oui, il vous craint ?
- Euh non pas vraiment je crois! Pas grave j'trouverai bien ! J'ai même une petite idée pour le faire enrager, juste comme ça...


Les opales vigilantes, vérifièrent tout de même que la petite rouquine s'éloignait du comptoir d’envoi. C'est que le vieil homme, désormais, entretenait une correspondance secrète avec les deux femmes de la vie de la Rousseur. D'un coté sa Mère adoptive, de l'autre sa cousine de sang. Toutes deux détentrices d'un secret la concernant. Il aurait voulu régler cette affaire seul mais quand il avait entendu la Flammèche dire qu'elle devait se rendre au Relais, il s'était imposé pour l'accompagner, ça au moins il pouvait le faire, malgré sa jambe droite raide qui le faisait souffrir. Ce n'était pas tout à fait anodin de la part du Vieux Soldat... Loin de là... Ainsi l'éloignait-il un peu du Balafré, le soit-disant nouveau garde. C'est que depuis son arrivée à celui-là, Mahelya et Nizam passaient tout leur temps ensemble, presque. Et bien que lui-même désirait la protéger plus que tout, il ne comprenait pas trop pourquoi, cette protection devait être effective à chaque instant de la journée...
Bref...
Ne pouvant réprimer un petit sourire de satisfaction à cette idée car pour une fois il avait gagné, Harchi glissa les deux vélins noircit de son écriture à Jean.


- En express s'il te plait ! Celui-là pour la Baronne d'Ussac, et celui-là pour la Vicomtesse Sindanarie.

Citation:
A Aldraien de Malemort-Carsenac, Baronne de Ussac,

Madame la Baronne, le Bonjour.

Pardonnez tout d'abord cette réponse tardive, comme vous devez vous en douter, je dois faire très attention que la petite Rousse ne tombe pas sur mes brouillons ou mes lettres. Et le Très-Haut m'en est témoin, elle est très curieuse mais vous-même le savez. Mais tant que je le pourrais, je désire garder ce secret pour moi et en subir seul les conséquences. Après tout maintenant, il n'y a que moi qui souffre de ne pouvoir la prendre tendrement dans mes bras... Mais c'est pour elle que je le fais, vous devez me croire, rien ne compte à part elle. Tant qu'elle restera dans l'ignorance, elle sera heureuse, vous ne pensez pas ?

Je n'oublierai jamais, Madame la Baronne, le jour de son baptême. En vérité, je vous le dis, si vous avez pensé que l'on vous faisait une mauvaise blague ce jour là, prenez donc ma place quelques secondes et réalisez que toute votre vie, depuis quatorze année, ne fut qu'une effroyable supercherie. Rassurez-vous Madame, je sais qu'elle vous aime comme une Mère, comme j'aurai aimé qu'elle aime Sylvine. Et je ne souhaite pour rien au monde défaire cette relation si particulière qui la lie aux vôtres, je sais qu'elle vous aime, tout comme je sais qu'elle aime votre époux, même si elle souffre de son absence en silence, tout comme je sais qu'elle aime ses frères et sœur. D'ailleurs une relation toute particulière lie nos deux enfants Kylian et Mahelya. Et je sais Ô combien cette relation fraternelle lui est vitale. Sans doute un vestige de son passé, où elle avait déjà des frères.

Non, Madame la Baronne, non je ne regrette pas le chemin que la vie a pris, même si j'aurai aimé qu'il en soit tout autrement, mais vous vous en doutez certainement. Malheureusement on ne peut réécrire le passé. Et voilà bien longtemps que je me suis résigné à ne plus avoir de famille. Ce terrible jour, où j'ai vu la fine silhouette de ma Sylvine, sans vie. Une Tache écarlate au milieu d'un manteau immaculé des premières neiges, de la fumée noire s’élevant paresseusement dans le ciel et cette odeur … L'odeur était encore plus insupportable ... Que le Très-Haut me pardonne, même si maintenant je ne crois plus en lui. Je n'ai su les protéger … A ce moment-ci j'ai su que j'avais tout perdu…

Pourtant, malgré la place peu enviable que je possède, j'ai eu tout de même plus de chance que vous. Laissez-moi vous la conter, ainsi la connaitrez-vous mieux que moi, la divine Etincelle qui m'a accroché un peu plus à la vie.

Dans son ombre, moi simple Valet, j'ai pu voir ses premiers pas, lorsqu'encore incertains et maladroits, ils la guidaient dans mes mains qui se tendaient vers elle pour la rattraper. J'ai pu entendre son premier mot et m'émerveiller de sa toute petite voix et de ses erreurs de prononciation, qu'elle ne garda certes pas très longtemps ... Serez-vous étonnée d'apprendre que ce mot n'était ni "Maman" ni "Papa" ? La pauvre ne savait pas ce que c'était. Non ! Son premier mot fut tout simplement "Hashi". Le second fut "Nanou", la vieille nourrice qui veillait sur elle. Vous a-t-elle déjà parlé d'elle ? Peu de personnes savent pourquoi elle ne se débarrassera jamais de se vieux mouchoir en dentelle sale et tâché qui traine souvent dans sa chambre. La vieille femme a expié son dernier soupire alors que votre fille était dans ses bras et qu'elle lui lisait une histoire. Ce mouchoir lui appartenait.
Moi, veillant sur elle à bonne distance, j'ai pu la consoler et la soigner lorsque sur son chemin, elle glissait ou tombait. Elle pleurait très rarement savez-vous ? Je crois ne l'avoir vu pleurer qu'avec le mouchoir en dentelle entre les mains. Je me suis émerveillé à la voir disserter sur des sujets philosophiques avec les moines. Nombreux étaient ceux qui désiraient qu'elle prenne le voile.

Mais derrières tous ses enseignements à l'abri dans un couvent ou un monastère. Elle était malheureuse. Elle avait tant besoin de liberté, de soleil, d'air pur. Sa flamme s'éteignait à mesure qu'elle restait cloitrée. Je l'ai donc aidé à s'échappée. Et c'est ainsi que nous avons parcouru les routes, pour venir vous retrouver ici. Le Hasard n'est-il pas bien fait ?

Madame la Baronne, faites que jamais sa Flamme ne s'éteigne. Je vous en prie, je vous le demande, c'est là, la seule volonté d'un vieil homme fatigué sur le déclin. Et puis qui sait. Peut-être qu'un jour, quand la vie m'aura quittée, prendrez-vous le temps de me parler d'elle afin de m'informer de ses progrès de la sublime femme qu'elle est devenue. Comme moi je vous ai parlé d'elle enfant. Même ailleurs, je garderai toujours une oreille pour elle.

Je ne vous la reprends pas, bien au contraire, je vous cède sa Flamme, restant, encore un peu, tant que la vie m'accordera le droit de respirer, dans son ombre pour veiller sur ses pas.

Harchi, votre dévoué.


Citation:
A ma nièce, Sindanarie Carsenac d'Elicahre, Vicomtesse des Cars

Ma Chère Nièce, le Bonjour.

Je ne sais si je peux vous appeler ainsi où s'il faut que je respecte le protocole en vous nommant par votre titre. Tout ceci est tellement nouveau et étrange pour moi. Pardonnez la sénilité d'un vieil homme au cœur affaiblit.

Voyez-vous ma nièce, nous sommes deux à avoir longtemps pensé que nous n'avions plus de famille. La vie est cabotine et l'homme cruel de nous avoir séparé. J'aurai tellement aimé veiller sur vous, vous éviter cette enfance. Mais voyez comme je suis bien faible car je n'ai pu l'éviter même à Mahelya. Je n'ai pas été là, ni pour vous ni pour elle comment puis-je encore me regarder dans un miroir. Je ne savais pas que vous aviez survécu, je ne savais pas votre nom, je ne savais même pas que vous étiez née. Ma sœur m'avait bien informé qu'elle allait devenir Mère et se marier. Je l'avais d'ailleurs félicité à ce sujet et espérait qu'elle me présente le futur époux, ma Sylvine était à l'époque enceinte elle aussi, nous n'avons pu faire le déplacement. Et puis il a fallu que je parte au front. Une fois, deux fois, plusieurs fois. La guerre a cela de terrible, c'est qu'elle ne cesse jamais.
La famille s'est alors éloignée, et nous nous sommes perdus de vue, mais … vous auriez du grandir au coté de mes fils, nous aurions du être tous ensemble… Si seulement j'avais su. Si seulement je n'avais pas été soldat. Pourrez-vous seulement me pardonner ? Car tout ceci est ma faute.

Evidement que je vous parlerais de ma sœur, vous expliquerais comment elle s'attachait les cheveux, comment elle se mouvait en société, comment elle parlait de cette voix douce et ferme, comment ses yeux se posaient sur les gens. Comment elle me comprenait. Combien je l'aimais...
Je vous conterais également notre enfance, elle, l’Éternelle princesse à sauver et Moi, l’Étincelant chevalier. Cela ne vous rappelle-t'il donc rien ? Je vous parlerai de tout cela avec une immense joie ma Nièce, essayant de rappeler à ma mémoire de bons souvenirs trop longtemps mis de coté. Si vous acceptez de me recevoir en votre domaine. Je vous l'avoue, je crois que je ne le regarderai pas de la même manière qu'autrefois.

A très bientôt je l'espère
Affectueusement,
Théobald.

PS : Je vous remercie vivement d'avoir accepté de garder le secret pour Mahelya. Elle est Etincelle, je ne voudrai pas qu'elle devienne Ombre. Si vous vous souvenez, le passage Ilia a déjà bien failli l'achever.
Oh ma Nièce j'y pense, connaissez-vous un certain Nizam ? Si oui vous connaissez quoi de lui ?
Mahelya
[Une Étincelle et une Ombre au relais courrier : Même jour.]

Après cette petite conversation avec Harchi, la Petite Flamme s'était saisi d'un vélin d'une plume et d'un pot d'encre, puis dans l'extension de l'office c'était installée sur une table, en silence, afin de rédiger un parchemin supplémentaire. Mais combien en déposait-elle se jour ? Une véritable tripotée. Bien loin de se douter de ce que faisait son Valet, concentrée, la tête légèrement inclinée, la Rousseur se pencha, langue pincée entre les lèvres, sur le parchemin vierge, afin de trouver l'inspiration pour écrire à son Frangin. Alors qu'elle réfléchissait elle cisela la pointe de sa plume, avant de la tremper dans l'encre noir. Et bientôt le seule chose qu'elle perçu du relais courrier était le grattement de la pointe sur les reliefs du papier.


Citation:

    Kylian Deschenaux-Carsenac !
    Vous allez me faire le plaisir de répondre à mes missives avant que je ne me mette en tête l'idée saugrenue de venir vous caler ma jolie chausse en cuir finement tannée dans le fondement ! Nan mais oh !

    Bon Harchi m'a fait comprendre que cette menace ne fonctionnerait pas sur toi et je pense qu'il n'a pas totalement tord, tu as du en voir des bien pire au front qu'un simple coup de pied même bien logé. Du coup, tu me connais je ne m'avoue pas facilement vaincue, j'ai donc cherché d'autre façon de te faire réagir ! Et j'ai trouvé !!! Alors Mon cher Kyl ! Réponds moi sinon je t'assure que la ceinture de chasteté que tu voulais m'offrir n'aura plus aucun utilité ! Et ne me réponds pas que je n'ai personne pour le faire parce que, par la présente, je t'informe que si je suis avec quelqu'un !

    Il se nomme Nizam, il est blond, assez grand, et il porte une Balafre sur le visage. A la base je l'avais embauché comme Maître d'ar *rature* comme garde, il m'a d'ailleurs accompagné en Berry pour ma mission diplomatique. Et puis ... Et bien à force de le côtoyer, à force de lui parler, à force de tout cela est arrivé ce qui devait arrivé. Je suis tombée amoureuse. Bref ... Je t'en parlerai plus longuement quand toi-même m'aura donnée de tes nouvelles. Kyl, je ne supporte pas ton silence, en générale il ne présage rien de bon. Parles moi mon brun, je me sens abandonnée quand tu m'ignores.

    A limoges, tout va bien, Mère est rentrée, je vais l'assister pour la délivrance, je me sens capable de le faire et j'ai appris plein de chose dans les livres, tu connais mon affinité particulière avec les plantes et la médecine, je pense être à la hauteur. Alisa se porte comme un charme, elle grandit vite la princesse. Elle a rencontrée Nizam, tiens toi le pour dit, elle le veut comme frère. Maman m'a informé qu'Arthan était parti étudié. Quant à Père, je n'ai toujours pas de nouvelle. Ne fais pas comme lui, ne me laisse pas dans l'ignorance de toi ! Je t'en prie ! Ais pitié du vieux cœur de ta pauvre sœur.

    Puisse cette lettre te trouver, où que tu sois
    Que le Trés-Haut veilles sur toi.
    Je t'aime Kyl,
    Tendresse.
    Ton Éternelle Rousseur.


Et bien si avez tout cela il ne lui répondait pas enfin, il y avait fort à parier que la jeune Rousse se mette dans l'idée d'aller vraiment lui dire bonjour à sa façon. La rédaction de cette missive terminée, la Flammèche se leva et rejoignit Harchi et Jean au comptoir. Visiblement le vieux soldat avait fini son affaire. La Roussotte confia alors son tas de parchemins. Tous en express il va de soit.

Citation:

    A ma très très chère Tantine Elisa de Malemort, qui me manque énormément,
    De moi, votre Nièce, Marie-Amélya.

    Ma très chère Tante !

    Je ne peux vous cacher que je suis un peu triste de ne pas avoir eu de réponse à ma précédente missive. Moi qui attendais de vos nouvelles avec une joie non dissimulée. J'espère que vous pourrez répondre à celle-ci. Mère est bien arrivée à Limoges, l'enfant quelle porte semble bien aller également. Mais de vous à moi, j'ai l'impression qu'il est mal positionné. Heureusement il dispose d'encore un peu de temps pour trouver la place idéale pour la délivrance.
    Alisa, la rousse modèle réduit, se porte à merveille, j'étais très heureuse de la retrouvée, elle m'avait tant manquée. Tout comme vous ma Tante, vous me manquez et ne pas savoir où vous êtes et ce que vous faîtes m'attriste et éveille parfois quelques soupçons d'angoisse. Ne vous faites pas prier plus encore et rassurer mon petit cœur d'adulescente. A la réception de votre lettre, immédiatement je reprendrai la plume afin de vous conter tout ce qu'il m'est arrivée depuis que vous êtes partie.
    Je peux déjà vous donner une petite information : Je souhaiterai devenir médicastre, pour de vrai. Pensez-vous que j'y arriverai ?

    Je vous embrasse ma chère Elisa,
    Que le Trés-Haut veilles sur vous et ma cousine.
    Affectueusement,
    Marie-Amélya.


Citation:

    A Eloin Bellecour, Abbesse de Bourganeuf
    De nous Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, Plus connue sous le nom de Mahelya.

    Salut et Paix,

    Permettez-moi de prendre la plume ce jour, afin de vous adresser une requête. Voyez-vous, un classement minutieux de tous mes papiers importants m'a fait constater que je n'avais point reçu mon certificat de baptême officié par Monseigneur Angelo, ni celui de ma pastorale d'ailleurs, effectuée auprès de Monseigneur Titca. Je suppose que Monseigneur Angelo de Montemayor l'aura laissé dans son bureau à mon attention, mais qu'il aura oublié de me l'adresser, son départ fut tellement précipité, je n'ai même pas eu l'occasion de le revoir après qu'il m'ait baptisé.
    Pouvez-vous me dire si un tel papier est en votre possession ? Si oui, nous pourrions définir une date afin que je vienne le chercher.

    Merci par avance de votre diligence,
    Amitiés aristotéliciennes
    Marie-Amélya.


Citation:

    AVous Wolf Loner
    De nous Marie-Amélya, dite Mahélya.

    Par ses quelques mots je souhaitais juste prendre de vos nouvelles et vous adresser tout mon soutient. Si l'envie vous prenait de retrouver le sourire, venez donc me rendre visite à Limoges, je vous y accueillerai avec joie.

    Amitiés
    Marie-Amélya.


Citation:

    A la Comtesse Antonia,
    De nous Marie-Amélya, dite Mahélya.

    Juste une petit parchemin, pour vous souhaiter bonne chance dans la Régence de notre Comté. Vous me direz que j'aurai pu vous la souhaiter au détour d'une chopine en taverne. Certes, mais un petit mot, doit savoir faire plaisir également.

    Que le Trés-Haut guide vos choix,
    Cordialement
    Marie-Amélya.

_________________
--Kylian.deschenaux
Quelque part plus au Nord.

Le jeune homme se reposait dans sa tente, les tours de garde, l'inaction, la pression , la séparation.. la solitude.. tout cela le fatiguait bien plus qu'il ne voulait le dire. Il n'etait plus le gamin insouciant, amoureux qu'il avait pu etre.. Il avait perdu beaucoup en force, et en volonté de vivre ..Il restait au campement, s'isolait un peu plus encore..Une petite barbe de quelques jours, fatigué.. Il ne ressemblait plus a ce gamin bien vetu, sans poil au menton et tout frèle . Finirait-on par le prendre pour un Ours? Possible . Enfin bref ce matin, un reveil difficile après son enième garde sur les remparts, deux parchemins etaient posés près de lui. Le premier, il le lut tranquillement, un leger sourire aux levres.. Au moins un moment de douceur ou il tentait d'oublier toute la tristesse de son ame .. Quand au second, celui de sa soeur..Il fronça les sourcils. Non mais qu'est-ce que cette histoire?? Se levant de sa couche, il passa un coup d'eau froide sur son visage, puis partit s’asseoir afin de repondre


Citation:
MARIE AMELYA Kirke .. Oui Bon Carsenac ! !!

Non mais qu'est-ce que ces histoires?? Depuis quand ecrit-on a son frère de cette facon??Qu'est-ce que ces manières de gueuses ?? Depuis quand le fondement de votre Frère est un lieu defouloir ?? Je crois bien que le votre va subir le meme châtiment ! Et sachez bien ma soeur que je frappe plus fort !

Bon je te pardonne car il le faut, mais sache que je n'oublierais pas !!

Ma beauté Rousse.. Je t'avoue je suis en faute, je n'avais ni la tete, ni le coeur a t'ecrire, mais tu merite mieux que des lamentations non? Sache juste que je ne suis pas blessé, et meme si un peu fatigué, je vais bien physiquement, le moral c'est autre chose, mais je sais que tu me comprend . Entre Ange et moi la cassure est définitive, je le pense du moins, pourtant je l'aime toujours.. Etrange chose que l'amour non? Il vous fait vivre et mourir avec la meme intensité.

Enfin en ce qui concerne mon absence de Limoges, . Je ne pense pas pouvoir revenir de sitot, je n'ai nulle envie de revenir pour avoir moults questions, moults reproches, moults souvenirs d'elle. Mais sache que meme si je ne t'ecris pas, je pense souvent a toi. Mon amour et ma tendresse de grand Frère Protecteur ne faiblissent pas. C'est grace a la partie de toi que j'ai emporté que je reussis a sourire un peu. Je suis meme retourné en taverne, quelques instants, miracle non?

Ainsi donc te voilà amoureuse? Je suis heureux pour toi et meme si loin de toi , il faudra que ton "Pretendant" passe mes tests , qu'il me passe sur le corps afin de pouvoir te frequenter !! Je n'ai pas l'intention de laisser un homme te faire mal ou autre chose de ce genre. Tu as assez souffert ma Flamme, Je te demande donc de GARDER TA CEINTURE DE CHASTETÉ jusqu'a mon retour ! Et dire aussi à ce bellâtre qui ose te voler à moi, de m'ecrire afin de connaitre ses intentions a ton egard. Pas de discution possible sinon j'ecris a Mère afin de donner un avis tout personnel a cette relation ! !

Et dit bien aussi a ma petite merveille rousse que si elle le prend comme frère, je boude et je ne lui ferais plus de bisous dans le cou ! Très sincèrement, je veux que tu sois prudente Mahelya, Nous sommes passés tout deux par la deception de l'Amour, et maintenant que je subit cela, je ne veux pas que tu souffre.. me comprend tu ? Tant qu'il t'aime, te respecte et prend soin de toi, tant que tu me dira que tu es heureuse, je ne m'interposerais pas. Je te veux heureuse c'est tout ce qui compte.

En ce qui concerne Mère . Je suis heureux de savoir que tu sera la pour elle, je suis sur que tu sera a la hauteur de cette tache ma beauté. Hannibal est depuis trop longtemps absent, j'aurai voulu etre la aussi, juste pour la soutenir, malheureusement je crains que notre periple ici ne perdure... Tu me tiendra au courant de tout ? Promis? Quand a Arthan .. Il va avoir le fondement visité par mon pied, le vil frère ne m'a toujours pas ecrit.!

Voilà ma douce, je dois te laisser la, Je t'embrasse fort, et egalement le reste de la famille.

Prenez soin de vous





Il fit envoyer le pli pour sa soeur, à Limoges. Il avait oublié volontairement beaucoup de details qui n'auraient pas plu et auraient inquiété sa soeur, a quoi bon lui faire peur? Sa Flamme retrouvait vie, il ne fallait pas lui enlever son recent bonheur. Le premier parchemin qu'il avait recu fut relu .. Un sourire a nouveau, puis une reponse qui s'ecrit naturellement, mais ceci est une autre histoire..
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