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[RP] Relais Courrier

Sindanarie
Un frisson glacé avait parcouru l'échine de la Carsenac quand un vélin couvert d'une écriture bien connue lui était parvenu. Une douche froide, voilà ce qu'avait été cette lettre. A la joie de voir - enfin ! - son Etincelle se livrer avait succédé l'ébahissement, presque une sorte d'effroi. Aristote, dans quel tissu de fautes inventées s'empêtrait-elle donc ? Avec la candeur de son âge, la jeune cousine retrouvée se flagellait, allègrement, et redoublait d'efforts quand il s'agissait de se trouver coupable. La première plume qui passa fut la bonne. Qu'importait, l'usage était qu'une réponse parvienne au plus tôt à Limoges. Selon le rituel désormais bien rodé, la missive, rédigée d'un trait, scellée d'une rose et de ses épines, fut portée au relais-courrier pour filer vers sa destinataire. Le plus tôt serait le mieux... Dès le lendemain, Elric aurait pour consigne de faire en sorte d'accueillir Théobald et de lui expliquer la situation. Pendant le tour du Comté aurait sans doute lieu un tour aux Cars...

Citation:
A Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,
De Sindanarie Carsenac d'Elicahre.
    Mon Etincelle,

    Debout ! Et haut la tête ! En un mot comme en cent, voilà mon message.

    Vous vous êtes donnée avant mariage ? La belle affaire ! C'était par amour, vos mots ne le laissent que trop entendre, et c'est le plus beau don que vous auriez pu accorder. Vous aimez, ma cousine : c'est là votre force. Les insensibles se rient de l'union des corps et la considèrent uniquement pour le plaisir qu'elle procure. Vous, je sais, je sens que vous l'avez vécu comme une véritable union. C'est la force de ce lien, même éphémère, qui donne sa valeur à ce que vous avez vécu. Voyons, vous auriez la même répugnance pour l'acte d'amour que pour ce à quoi vous avez échappé de la part du Paillard ? Quelle est cette folie ? Ce n'est point fauter que d'aimer ! Les vertus de l'amour sont bel et bien présentes dans nos Saintes Ecritures, les renier serait pécher. Luxure, me répondrez-vous ? Non, don de vous-même. Faute ? Non, don de vous-même encore.

    Et quand bien même, qu'importe, en vérité, la faute que cela peut représenter ! Si chaque pécheresse devait ne serait-ce que se flageller pour quelques instants de bonheur hors des liens du mariage, notre famille de sang ou de coeur aurait l'échine bien rouge. Voyons, mon Etincelle... Ma mère me donna naissance le jour même de ses épousailles : croyez-vous bien qu'elle n'avait point fauté auparavant ? Et ma cousine Aldraien, que vous aimez comme une mère, la croyez-vous donc si chaste ? Elle eut au moins deux compagnons ou amants, je ne sais quel terme est le plus approprié, entre son arrivée en Limousin et son mariage avec Hannibal, dont un qui fut pour moi une véritable épine dans le pied... Imaginez, un Breton, fils de prince de cette contrée ou équivalent, qui menace de représailles pour un passage à tabac par l'armée de Limoges ! Cela vous fait-il jeter l'opprobre sur elle ? Moi-même ai eu nombre d'amants et ai été fiancée par trois fois, non, quatre... Sans compter Gabin. Et à l'issue de cette quatrième fois, vous vous souvenez de ce qui est arrivé dans cette ruelle de Limoges, derrière chez vous. M'avez-vous alors considérée comme impure, fautive, méritant pire que la mort ? Vous m'avez aidée, mon Etincelle, vous m'avez sauvée !

    Si vous ne voulez vous sauver vous-même, je le ferai, moi. Rejoignez-moi à Guéret. Ne prenez que le nécessaire. Nous partons en voyage. Depuis des mois nous parlons de voyager ensemble dans toutes les villes de notre beau Comté, voilà l'occasion, voilà l'instant. Vous viendrez avec Anna Jagellon et moi. Et s'il faut que j'aille vous dénicher de la rue de la Justice, croyez-moi, je le ferai !

    Vous êtes une Elicahre, et ce n'est pas ce que vous avez fait de votre corps qui le changera. Vous êtes ma cousine, vous êtes mon sang, et mon sang se bat. Votre père était soldat, votre oncle mon père mercenaire, je suis Licorne : obéissez à la loi du sang, battez-vous, à votre manière, survivez et vivez. Vous venez de franchir un obstacle délicat pour la conscience, pour le corps, pour le coeur et pour l'esprit. Je pourrais vous citer nombre de proverbes tirés de la sagesse populaire sur les obstacles et leurs effets. Il faut reculer pour mieux sauter, ce qui ne tue pas rend plus fort... Des mots, tout cela. Des mots qui sonnent creux avant que l'on en fasse l'expérience. Cette expérience, vous la vivez actuellement... Et vous avez tout mon soutien.

    Debout, mon Etincelle, et relevez la tête, vous dis-je ! Vous êtes une femme, vous êtes ma filleule, vous êtes ma vassale, vous êtes ma cousine, et ce n'est pas parce que vous avez cédé à l'amour que je vous renierai. Jamais ! Plutôt mourir moi-même ! Et ne baissez plus jamais les bras comme vous venez de le faire. N'oubliez plus ce que vous êtes...

    Etincelle, qui deviendra Flamme flamboyante. Vous aurez la noblesse du Chevalier que je ne serai jamais, la prestance de ces immenses souverains des temps passés, la fermeté du granit et la douceur de la soie la plus fine.

    Si vous ne croyez plus en vous-même, moi, je crois en vous. Courez donc faire vos bagages. Je vous attends ou irai vous chercher. Mais, quoi qu'il en soit, je vous chéris, ma Cousine, et ne vous laisserai pas sombrer.

    Que le Très-Haut vous garde d'ici à nos retrouvailles, et après également.

Votre Lys,

_________________
--Schaduw
J'avais dû fuir les Flandres et Tournai, voir d'nouveaux horizons, ça manquait de chair fraiche à tripoter, et surtout à reluquer.
Et puis y avait eut c't' histoire de fille retrouvée découpée en morceaux, qu'on risquait de m' coller sur l'dos si j'changeais pas de crèmerie, c'pas d'ma faute si j'fais peur avec ma tronche en biais que j' caches sous une capuche, pourtant c'est bien rare si on arrive à m'voir.
J'suis qu'une ombre qui s'faufile, parfois vous sentez un souffle dans vot'dos, c'est qu'moi qui s'glisse, vous frôlant à peine, reniflant vot' parfum surtout si vous êtes une jolie femme.
J'soupire à vot'vue mais j'm'risquerais pas à vous aborder, j'ai d'ja essayé, mais l'effroi s'lit sur vot'visage, alors j'préfère juste m'effacer et r'garder.
Si vous saviez tout c'qu'on voit derrière les fenêtres, finalement ma vie m'plait, c'est tout un art qu' d'être une ombre, d' celle qui fait frissonner, c'est l'seul moyen qu'j'ai pour faire de l'effet.
Mais si j'suis là aujourd'hui c'est qu'pour une seule bonne raison, porter un courrier, c'pas dans mes habitudes, mais à c'te fille j'peux rien lui r'fuser, faut surtout dire qu'elle m'a pas donné l'choix, au risque de m'faire dénoncer pour voyeurisme auprès de vos autorités, c'est qu'elle est du genre coriace la brune qui s'sert d'moi comme estafette.
Elle m'avait surpris un jour que je l'a matais d'derrière ses fenêtre, 'tain qu'elle était belle dans le plus simple appareil, mais c't'une futée, elle avait posé des pièges sous ses fenêtres....m'enfin ça vous r'garde pas la suite, j'ai une lettre à r'mettre, faut qu'j'trouves son destinataire, pour le reste, qui sait, p't'être qu'un jour vous sentirez mon souffle vous glacer l'échine.
J'avais enfin trouvé l'adresse du gasier, Nizam qui s'nomme; je m' suis gardé d'attendre qu'il ouvre sa porte pour lui faire la causette, j'ai juste cogné trois coups, déposé l'courrier sur le parvis et filer m'planquer pour vérifier qu' c'était bien lui qu'y allait l' trouver, j'avais une description, blond et balafré, c'était bien lui, l'courrier était bien arrivé, j'pouvais m'en r'tourner et vaquer à ma principale occupation.




De Malycia, flamande glacée
à Nizam, l'enneigeur

Ne soyez pas surpris par la façon dont a pu vous parvenir ce courrier, d'ordinaire j'envoie mon corbeau Opium, mais je voulais être certaine que ce dernier vous arrive, et je doute parfois que ceux confiés à mon volatile n'arrivent en entier à leur destinataire, il semble être aussi caractériel que ne l'est sa propriétaire.
Mais le but de celui ci n'est pas pour vous raconter les désagréments qu'il peut parfois me causer, mais pour une mise en garde contre un abominable personnage qui ne devrait tarder à arriver dans votre capitale, si moche soit elle, je ne voudrais qu'elle subisse plus d'outrage qu'elle n'a déjà à supporter, je vous passerais le très fond de ma pensée concernant une certaine crypte.

Un homme du nom de Nevgerel, retenez bien son nom, fait route actuellement pour Limoges et s'en approche dangereusement, ne prenez pas mon avertissement à la légère, il est pire que les dix plaies qui se sont abattues sur l'Egypte.
Vous le reconnaitrez assez facilement, il est blond, porte moustaches et barbichette, parfois se promène sans braies, exposant la vue de tous ses attributs sans gêne aucune, l'oeil torve, le sourire enjôleur, mais prenez garde sous ses airs de charmeur se cache un satyre de la pire espèce.
Mais la mise en garde est à porter à la connaissance des femmes, et surtout des jeunes filles qu'il est capable de pervertir d'un simple regard, je crains fort pour l'innocence de celles ci et de leur santé mentale une fois qu'il aura usé et abusé d'elles.
Par ailleurs il a une forte préférence pour les chèvres, donc prévenez les d'éviter de bêler en sa présence et de se mettre à quatre pattes devant lui si jamais il venait à les en prier.
Il est suffisamment fourbe pour leur faire avaler n'importe quoi et leur faire croire que c'est pour leur plus grand bien en inventant un subterfuge dont il a le secret pour arriver à ses fins.
Dernière chose, il niera surement et le connaissant tentera de retourner la situation en son avantage, surtout ne croyez pas un mot de ce qu'il pourra vous dire surtout si il déblatère des insanités à mon sujet, je vous le redis, il n'y a plus infâme que lui.

Portez vous bien malgré tout
M.
Mahelya
Tout était fin prêt pour son voyage, le départ approchait et bientôt reverrait-elle le Brun qui lui manquait tant. La fièvre ne passait pas, les nausées non plus d'ailleurs mais qu'importe de toute façon dans le royaume, tout le monde était malade, elle galoperait ainsi, au quatre vents, faisant fi des symptôme et pour dire vrai, c'était un tout autre mal qui la rongeait, doucement mais surement. Pourquoi pensez-vous qu'elle désirait rejoindre son Essentiel ?
Toujours est-il qu'avant de galoper fougueusement dans la neige immaculée, il lui restait une missive à envoyer, à une Flamande. Pas du tout le genre de missive qu'on lui connaissait habituellement, celle-ci était glaciale certainement pas courtoise, encore moins amicale. Le Petite Flamme était consumée, plus de pitié ni de compassion possible. Le masque était devenu carapace. Que plus jamais la souffrance ne la touche...


Citation:

    A Malycia,

    Ravie de voir que les messages transmis à Nizam de vive voix, vous parviennent en moins d'une journée pleine... Quelle attention ... délicate si j'ose dire ... Et quel empressement ...

    Pour répondre de vive plume à votre courrier, la vérité, la vrai, c'est que je m'en tamponne comme de ma première paire de braies. Je ne suis ni secrétaire, ni prévôt, ni comte, il veut un laisser-passer, qu'il s'adresse donc aux personnes compétentes.
    Vous avez voulu jouer, Nous allons donc jouer.

    Votre Nevgerel, et bien qu'à cause de la fièvre ma mémoire vacille et n'est plus si fiable qu'habituellement, je le connais, il n'y a pas un an encore qu'il était de passage à Limoges, marquant les mémoires et pas que la mienne. La description faite dans le courrier à l'attention de Nizam lui sied parfaitement, comprenez donc que je n'ai aucune envie de me porter garante d'un tel personnage.
    Débrouillez-vous, demandez-donc à Zeinar, votre débiteur de se porter garant de lui ! Ca me semble à moi plus logique en tout cas !
    Je ne suis ni de votre famille, ni votre amie, je n'ai aucune raison de vous faire confiance ! De toute façon en ce moment ma confiance n'est que très limitée.

    Se jouer de ma Naïveté passe encore, ça arrive souvent, en profiter alors que je suis au plus mal ! ça ! ça s'appelle de la méchanceté gratuite et cela m'est intolérable, insupportable. Que vous ai-je donc fait pour que vous vous jouez ainsi de moi ?
    Ne trouvez-vous pas que j'en bave assez en ce moment ? Je suppose que non !
    Alors mettez-vous dans mon état, crevez-vous les yeux, arrachez-vous les oreilles, coupez donc votre langue, cassez chacun de vos doigts avec une masse, entaillez-vous chaque parcelle de peau avec une fine lame de rasoir, marchez sur des aiguilles, et enfin pour finir arrachez-vous le cœur à la Petite cuillère, en prenant votre temps pour sentir parfaitement chaque coup asséné. Après cela seulement, vous aurez le droit de me dire que je me vexe pour un rien en recevant votre missive.

    Cette lettre n'a rien de Cordiale,
    J'ai épuisé mon quota pour les siècles à venir.
    Vivez heureux !

    Mahelya.

_________________
Un_vendeur
[Un vendeur = Jean Voipluvitekemonombre - Gérant du Relais Courrier]

    Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin.

(de Voltaire Extrait du Candide ou l'optimisme.)

Etait-il donc normal de retrouver notre Ami le postier de bonne heure à son Relais. On n'a pas idée, mais ce genre d'activité nécessitait une sacré organisation, la besogne pour maintenir les locaux corrects ne manquait jamais. Quand les Pigeons étaient nourris, il fallait s'occuper de nettoyer les fientes. Quand ça c'était fait aussi, il fallait vérifier les réserves d'eau, le puits n'était pas vraiment à côté. Aussi fallait-il surveiller les quantités, car travaillant seul icelieu, le pauvre Jean devait fermer boutique pour remplir quelques sceau cerclés, d'eau pour les Volatiles... Ah si seulement eux aussi pouvaient s'abreuver d'eau de vie, ça serait tout de même beaucoup plus simple. Et qui dit fermeture de l'office, disait manque à gagner. Une fois les réserves remplies, il restait toujours, le ménage, le balayage, le soin des animaux qui auraient pu être interceptés en vol, en général ceux-là, on ne les ménageait pas vraiment et il arrivait parfois qu'on les retrouve avec une aile endommagée. Heureusement ça, ça arrivait que très rarement. Et une fois que tout ça était fait ... Bah fallait tout simplement recommencer. Travailler avec des êtres vivants, comme les bergers, les éleveurs, les fauconniers, implique d'être disponible à tout moment du jour ou de la nuit, pour les partenaires.

Mais sa petite affaire prospérait et cela, nous devons bien l'avouer ne lui déplaisait guère. Jean avait toujours été un personnage grassouillet, mais force est de constater que depuis un an à peu près, l'homme d'un age moyen portait un embonpoint qu'on ne pouvait plus nier. Ventre proéminent, double menton, joue de hamster, mains potelées, jambe en rondin d'bois. Ses rondeurs avait l'avantage de lui prêter un caractère avenant et joviale. Ce qu'il était en réalité. Toujours le sourire aux lèvres prêt à rendre service. En somme il avait trouvé sa place avec le Relais Courrier ! Et Il coulait des jours heureux à Limoges.

Jean, de carrure robuste comme nous l'avons indiqué, fut l'un des seuls épargnés par la maladie, le Relais n'avait cessé de grouiller de personnes cherchant Médicastres qualifiés, remèdes et autres potions, quelques charlatant même avaient envoyé des sortes de parchemin tout peinturlurés ventant les mérites des faux remèdes qu'ils fabriquaient. Heureusement, le gros de l'épidémie était passé aussi les journées semblaient-elles plus calmes désormais. Ce fut presque avec surprise qu'il entendit la cloche au-dessus de sa porte d'entrée, raisonner. Un client venait d'entrer. Un page, ou garde probablement, pas très bien habillé et l'homme sentait la sueur très fortement. Léger pincement du nez.


- B'jour ! j'peux faire quoi ?
- B'jour ! j'ai trois plis qu'ma remis une p'tite Rouquine qu'elle s'nomme Mehalya ou truc d'genre !
- Euh Mahelya p'tête ?
- Ouais c'est ça !!! Bah tiens y'a à qu'une qu'c'est pour ici, et qu'les autres c'est pour Tulle. Elle m'a dit qu'dans la bourse y'avait tout c'qui faut !
- Bien bien donnes-moi ça ! j'm'en charge ! ... Oh ... Hey 'tends voir ! d'ou qu'j'lui envoie si y'a des réponses ?
- Elle m'a dit d'tout donner à sa cuisinière l'Brindille !
- Bertille ! p'têtre ?
- Ouais c'est ça !


Et sans un mot de plus, la bourse fut déposée sur le comptoir et le page/garde/chose partit sans mot dire. Immédiatement deux pigeons robustes furent envoyés en direction du sud ouest. Deux lettres pour deux destinataires différentes.


Citation:
    A Véra,
    De Mahelya.

    Quelle déception que de vous avoir raté à Tulle, Sachez que j'y étais pendant deux jours. Et je ne vous y ai pas vu ! Mais où donc vous cachiez vous ? Moi qui me faisais une joie de prendre de vos nouvelles de vive voix, de vous revoir, de partager le verre de l'amitié avec vous !!! C'est que vous me manquez, je tenais à vous le dire, vous êtes tout de même ma plus fidèle et intime patiente - Non promis je n'évoquerais jamais en public cet épisode de nos vies, j'espère juste que je ne dois pas vérifier une nouvelle fois votre fleur - ... A ce propos, comment vous portez vous ? La fièvre est-elle tombée enfin ? N'avez-vous pas reçu la visite du certain Baumédi Cinal ? Dites moi tout ! Et si c'est le cas, j'espère que vous lui avait calé un coup de pied dans le fondement. Plus sérieusement Véra, vous êtes une amie et j'aurai vraiment apprécier vous voir hier ou avant-hier.

    J'espère sincèrement que vous vous portez bien, j'espère aussi avoir de vos nouvelles très prochainement.
    Oh dites ! Ou en sont vos histoires d'époux ?

    Amicalement
    Mahelya.


Citation:
    A Chrystelle Lacassagne
    De Mahelya

    Bonjour à vous !

    Je tenez à vous présenter mes excuses, car nous n'avons pu nous recroiser avant mon départ de Tulle. Oui mes soupçons se sont avérés justes, nous sommes parties dans la nuit, après quelques heures de repos pour mieux supporter le voyage à cheval. Heureusement rien de fâcheux sur le trajet, nous avons fait bonne route et sommes arrivé en entier à Ventadour, malgré le froid qui était drôlement intense cette nuit. M'enfin peu importe.

    J'espère que vous vous portez bien, et une nouvelle fois, je vous promets que je reviendrais à Tulle, en attendant pas des années comme je l'eus fait. J'espère alors que nous nous recroiserons à ce moment-là, sinon n'hésitez pas à m'écrire, je réponds toujours.

    Portez vous bien,
    Cordialement,
    Mahelya.


Enfin la dernière lettre fut scellée à la patte d'un jeune pigeon aux plumes marrons.

Citation:
    A Joska,
    De Mahelya

    Une promesse est une promesse et j'ai pour habitude de m'y tenir. Donc voici comme promis, des nouvelles.
    J'ai passé deux jours à Tulle, je pensais vraiment y voir ma Chère Véra, mais il semblerait que l'on se soit loupée. C'est dommage, je me faisais vraiment une joie de la voir. Peut-être repasserai-je par Tulle à mon retour.

    Ce matin, nouvelle destination, Ventadour. Le voyage de nuit fut glacial, mais nous n'avons subit aucun troubles, nous n'avons même croisé personne. Le Limousin est si calme ...
    Quand à moi, je vais, je me languis de rejoindre Kylian. Penser à lui me permet facilement d'oublier d'autre chose. J'espère qu'il sera content de me voir. Je vous tiendrez au courant, enfin ... Si cela vous intéresse toujours que je tienne mes promesses.

    A ce propos, en tant que Gardien des Promesses, sachez que j'en ai formulé une hier, j'ai promis à une dame croisée en Taverne que je reviendrai à Tulle si possible avant qu'une année ne soit écoulée. Enfin ... Assez parlé de moi !

    Et vous Joska ? Comment vous portez-vous ? J'espère que votre humeur actuellement est plus agréable, que celle que vous aviez les derniers temps. J'espère que vous répondrez à cette missive. Vous aviez promis, je vous le rappelle !
    Portez vous bien. Et reposez-vous !
    Amicalement,
    Mahelya.
Elisademalemort

    _________________



Citation:
A vous, Ma toute Douce, Mahelya,
De nous, Vostre si mauvaise Tantine, Elisa,



    Prendrez-vous la peine de lire mes mots ? J'avoue en douter. Je sais que je fais une bien piètre Tante. Voilà désormais des semaines que je n'ai pas prit la plume pour vous écrire, pas le moindre mots, alors que je sais fort bien combien vous aimez cela.
    Je ne souhaite pas être comme tous les autres. Me trouver des excuses aussi gigantesques et farfelues... Malheureusement, je n'ai nul besoin d'imagination pour cela. Le Très-Haut semble s'en occupe pour moi...
    Enfin, je n'étalerais pas cela par missive. J'espère seulement que vous prendrez le temps de me lire, malgré la colère que vous devez avoir envers moi.

    Ainsi, je serais très brève. Je suis en route actuellement pour rejoindre Limoges. Je serais présente près de vous, d'ici quelques jours, si vous m'acceptez encore.
    Je n'ai aucune nouvelle de ma soeur, ni de sa grossesse. Je m'inquiète fortement. J'ai appris que l'épidémie avait désormais touché le Limousin & Marche. Je m'inquiète d'autant plus pour vous tous.

    Pour ma part, la maladie m'a déjà touchée. Je suis tombée malade à mon retour de Lorraine début d'année. J'ai dû resté alitée durant de nombreux jours, impossible de me nourrir. J'ai dû tenir Emelyne cloîtrée une semaine durant. Par chance, celle-ci est restée en bonne santé.

    Nous logerons directement en mes terres à Saint Bonnet de Bellac, pour éviter toutes contagions.
    J'aurais besoin de vous voir, de vous parler et surtout de vous entendre. Acceptez de venir en mes terres ou que je vienne chez vous.

    Pardonnez ma bassesse, ma douce, je vous en prie.



Prenez soins de vous, ma douce. Et à très vite.





_________________
Esyllt_catarina
La Comtesse de Turenne réglait quelques affaires à Limoges quand elle apprit la nouvelle. Celle-ci ne l'étonnait guère, après avoir eu écho de l'audition de la candidate, sa nomination semblait acquise. Profitant d'une éclaircie lors de cet hiver froid, la rouquine se promenait de ci, de là, dans les rues de la Capitale, allant de la place aux blé à celle de la criée. Et puis, au détour d'une intersection, elle entendit qu'on parlait de la dernière déclaration royale. Fictre ! Son mari en avait fait écho et elle ne le savait même pas. "Le rustre" pensa-t-elle, mais point de colère, juste de l'amusement dans sa tête. Ce petit jeu était fréquent entre eux. L'oreille plus attentive, la suite la chiffonna c'est pourquoi elle rentra pour écrire un courrier, sans tarder.

Citation:
      De l'ancienne à la nouvelle ou d'Esyllt Catarina de la Louveterie & de Malemort à Anna Jagelon ;
        Depuis l'hotel de Turenne,
        Le jour de la célébration de Saint Origène.


    Damoiselle, j'ai ouïe dire votre nomination et je vous félicite pour icelle. La charge de Secrétaire d’État est épanouissante pour peu que l'on s'y attarde avec soin et intérêt, c'est tout du moins tout ce que je vous souhaite. Trouver l'intéret et vous épanouir à la tenir avec rigueur et honneur.

    Malheureusement pour vous, j'ai déjà à redire de votre travail. Et oui, on ne se refait pas avec l'age. Si votre forme d'annonces me plait, pour sur j'aimais déjà l'originale, il me chagrine de voir que vous enfreignez déjà la charte que vous avez du signer suite à votre serment. La publication des annonces royales est de la délégation des Hérauts, le Secrétaire d’État ne l'ayant que dans certaines conditions, ici non réunies. Je vous invite donc à relire le droit royal dont vous êtes sur notre territoire le champion.

    Par ailleurs, à titre tout à fait personnel, je ne saurai que trop vous conseiller de demander au Comte de vous libérer de votre charge de Porte Parole. En tant que Secrétaire d’État vous devez informer la Couronne de l'information générale de nos Comtés de manière neutre et objective. En tant que Porte Parole, vous devez défendre et valoriser l'action comtale de manière partiale et déterminée. Ainsi, en ce qui concerne l'information comtale que vous délivrerez à Paris, soit vous serez partiale, trahissant ainsi votre serment de Secrétaire d’État, soit vous serez objective trahissant ainsi la parole du conseil comtal que vous devez représenter, la confiance que le Comte vous a porté.

    En espérant que vous ne prendrez pas ombrage de mon courrier qui ne se veut que bienveillant.


        Bien à vous.



Le courrier fut ensuite copiée mais seule l'original fut scellée. Une version serait livrée à la rue et donc à la rumeur, sans cire pour la porter aux ouïes du privée. Et si on l'accusait, la Comtesse reporterait la faute sur le relais courrier ou un page qui aurait lu et copié le courrier du Porte Parole à son insu.
_________________
Un_vendeur
[Un vendeur = Cigrille Lognac - Chef cuisinier du royaume de France.]



Un jeune pigeon rachitique arriva au relais courrier, lacé à sa patte bien maigre, d'un filin de cuir un vélin plié et replié. Le volatile devait être bien jeune car encore un peu craintif face à l'homme. Il s'agissait d'un plis à l'attention d'une jeune rousse qui n'avait pas montré son minois au relais courrier depuis quelques jours déjà. L'écriture était inconnue, aussi Jean la mit-il de coté pour le retour de la Petite Étincelle.

Citation:

A Marie-Amélya truc truc truc ... je n'ai pas retenu ce que m'a dit Alphonse.

Du grand ! Du merveilleux ! Du sublime Cigrille Lognac.
Chef cuisinier du royaume de France,
Deux fois marmiton d'or pour mon ragout d'agneau
Une fois cuillère d'argent pour mon pain de seigle
Une fois tablier de bronze pour ma tarte aux pommes (Malalité et Jehan-Pierrot Kopft avaient triché je le sais ! )
Elu cinq fois les plus belles fesses du royaume par les lectrices de la gazette "Tous en cuisine"



Bien le Bonjour !

Vous, oui vous ! Avez l'immense honneur de découvrir en avant première mon arrivée prochaine en Limousin, pour dispenser gratuitement des cours de cuisine aux femmes. N'est-ce pas là, la plus belle nouvelle que vous pouviez recevoir ce jour ? Je suis ravie d'illuminer votre journée, en plus c'est gratuit c'est pour mon bon plaisir. Profitez-en jeune fille j'aime à faire plaisir. Mes cours se tiendront à l’abri d'un petit stand en pleine place de Limoges. Comme je vous les dit, ils seront gratuits pour les femmes. Les grosses et les édentés devront régler une participation de cinq écus, et les hommes, il leur sera demandé une participation de quinze écus. Les femmes enceintes seront bien évidement refusées.

Sur les bons conseils donc de mon esclave, *raturé*, commit Alphonse, c'est donc vous que j'ai choisi pour répandre la bonne nouvelle à travers le Limousin et la Marche. Je sais, je vous fait un immense honneur, mais Alphonse s'est montré très convainquant à votre sujet. Aussi vous voilà toute désignée, d'autant plus que vous êtes tisserande. N'est-ce pas merveilleux comme la vie fait bien les choses parfois ? Ainsi vous n'avez qu'à tisser quelques tapisseries à mon effigie (tenez mon portrait lors d'un match de soule, que j'ai remporté d'ailleurs malgré l'abandon de quatre de mes coéquipiers ... Mais je n'aime pas m'en vanter.) Et les déposer un peu partout dans la ville en précisant bien que je devrai arriver d'ici deux semaines je pense.

Je vous laisse donc le soin de tout organiser, les cours, mon logement, ma ripaille. Tout ! Vous voilà promue comme ma Secrétaire ... Mais non mais non ne vous mettez pas à genoux, c'est un plaisir ! Bon d'accord brulez un cierge pour moi, mais juste un !

Au plaisir de vous rencontrer prochainement. Ne faites pas comme toutes ses femmes qui tombent en pâmoison devant moi. De Grâce, sachez résister à mon immense beauté.


Du grand ! Du merveilleux ! Du sublime Cigrille Lognac.
Chef cuisinier du royaume de France,
Deux fois marmiton d'or pour mon ragout d'agneau
Une fois cuillère d'argent pour mon pain de seigle
Une fois tablier de bronze pour ma tarte aux pommes (Malalité et Jehan-Pierrot Kopft avaient triché je le sais ! )
Elu cinq fois les plus belles fesses du royaume par les lectrices de la gazette "Tous en cuisine"


Cigrille Lognac
Mahelya
Comme Elle l'avait demandé à Bertille avant de partir de Limoges, celle-ci lui faisait parvenir tout son courrier une fois par semaine. Seule la Généreuse savait où les pas de l’Étincelle la menaient, aussi était-elle la seule capable de lui envoyer exactement le courrier là où elle se trouvait. Ce soir trois vélins était accroché à la patte du pauvre Herold. Oui la Flammèche commençait à connaître les piafs du Postier, même si pour elle un pigeon, une buse, un aigle c'était bien la même chose : un truc qui vole avec des ailes. Hey, on ne peut pas exceller en tout ! Parmis les lettres, la réponse de sa Tante, enfin ... Une réponse de Joska, et une missive de ... Attendez voir c'est qui lui ? Les yeux rond d'étonnement la Jeune fille choisit de répondre à celle-ci en premier.

Citation:

    A Cigrille Lognac
    De Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard ! Quitte à m'écrire autant écrire mon nom en entier !!! enfin je suppose que vous devez être un peu limité aussi appelez-moi Mahelya ça sera plus simple et vos courriers me trouverons tout de même.

    Bonjour !

    Tout d'abord, pourquoi moi ? J'ai rien demandé moi et je ne suis pas votre secrétaire, écrivez donc à l'imprimerie Limousine pour faire passer vos annonces. Je ne suis même pas à Limoges en ce moment donc comment pourrais-je vous aider ? Quant au tissage, loin de mon atelier c'est tout bonnement impossible. De plus permettez-moi une remarque, le portrait que vous m'avez envoyé ne vous met pas du tout en valeur ! Que vous semblez niais dessus ! Non vraiment ! trouvez-en un autre.

    Une question, pourquoi refuser les femmes enceintes ne devraient-elle pas apprendre à cuisiner de délicieuses purées pour leurs enfants ? Vous avez tord ! Et pourquoi faire payer les hommes ? J'avoue ne pas comprendre une telle différence dans vos tarifs. Enfin si vraiment il n'y a pas d'autre moyen, je ferai parvenir votre demande à l'imprimerie, donnez-moi simplement la première recette que vous souhaitez enseigner, et s'il faut du matériel pour la réaliser.

    Cordialement,
    Mahelya.

    PS : désolée, j'ai décidé d'arrêter les blonds, c'est mauvais pour la santé, donc non je ne tomberai pas en pâmoison devant vous. Ah et il n'y avait plus de cierge à l'Eglise mais j'ai prié pour vous. Que le Trés-Haut préserve votre modestie.


En voilà une de faite, passons à la seconde, pour sa très adorée Tante.

Citation:

    A ma très chère Tante qui me manque énormément
    De Votre Nièce, une petite flamme qui vacille.

    Ma Tante !

    Comment pourrais-je résister à l'envie de lire votre plume ? Même en colère cela me serait impossible. Mais rassurez-vous, je ne suis pas en colère, je n'ai plus l'énergie pour l'être. Entre la délivrance de Maman qui fut une drôle de surprise. Figurez-vous qu'en lieu et place d'un éléphante - comme je le pensais - Aldraien a mis au monde deux enfants ! Blonds ! Heureusement, ils ont les prunelles vertes ! Et ma vie qui part en vrille ... J'ai tant de choses à vous raconter ... Je n'ai guère le temps pour des sentiments telles que la haine, la colère, ou les caprices. Encore que ... Un être doit concentrer sur lui toute la méchanceté dont je suis capable.

    Enfin bref ...
    Sachez que Maman se porte bien, elle se repose beaucoup, surtout depuis qu'elle, Alisa et moi-même avons été malades car oui l'épidémie est arrivée à Limoges et n'a épargnée personne ! Heureusement ce jour nous allons mieux, mais j'ai bien compris que mes connaissance n'étaient pas suffisantes pour sauver tout le monde. Je suis bien loin de devenir la médicastre que j'espérai être. Mais il parait que la Patience est une vertu dans les études ! Et dire que j'en manque cruellement ...

    Je suis ravie d'apprendre votre retour en Limousin, j'espère que je serai rentrée d'ici-là pour vous voir. Car oui, je voyage et mes pas me mènent indubitablement vers Angers pour retrouver Kylian, j'ai besoin de lui. Vous comprenez ? Mais je ferai mon possible pour venir vous visiter sur vos terres et revoir ma cousine n'y est pas étranger. Comment se porte la merveille ? Ecrivez-moi ma Tante, les mots des personnes qui me sont chères m'aident à tenir et continuer à avancer même sans flamme.

    Je vous embrasse ma Tante.
    A très bientôt
    Mahelya.


Oui là encore on pouvait sentir les doutes qui s'insinuaient dans l’Étincelle la faisant dangereusement vaciller. Un troisième Vélin fut pris et déjà l'encre noire en souillait les reliefs.

Citation:

    A Joska
    De Mahelya

    Cher Joska !

    Ravie de voir que vous m'avez répondu. Après la soirée de mon départ, j'avoue que j'avais de très gros doutes quant à recevoir une missive de votre part. Je vous le dis avec la sincérité qui est mienne, non vous n'avez pas baissé dans mon estime, j'ai simplement été déçue, je pensais que l'on pouvait se considérer comme "amis" voir bons camarades après toutes les discussions que nous avions eu... Mais ainsi va la vie, et la déception passe aussi surement que l'eau coule sous les ponts. Aussi aurais-je sans doute oublié tout ceci à mon retour.

    Car oui, le voyage n'est pas fini et ne fait que commencer d'ailleurs ! Oui penser à Kylian m'aide à avancer, et j'ai plus que hâte de le retrouver. Par contre, permettez-moi de vous dire que vous n'avez rien suivit du tout, il n'est pas mon cousin, mais mon presque frère. Oh ! Aucun lien de sang ou de lait entre nous, juste qu'Aldraien, celle que je considère comme ma Mère et qui est la sienne, nous a élevé ensemble depuis mes huit ans et demi. Il me connait mieux que quiconque sur cette Terre et si quelqu'un est capable de me raviver, c'est bien lui. Il est ma solution pour tenir la toute première promesse que je vous ai faite. Vous en souvenez-vous ? Je ne doute pas que oui, vous étiez vraiment énervé.

    Sachez que si vous avez besoin de quelques plantes pour vous apaiser - sans hallucination aucune, ni dépendance, ni rien de répréhensible hein ?- Vous pouvez toujours me demander. Je trouverai sans doute un moyen de vous faire parvenir quelques herbes à infuser pour vous aider à vous détendre et vous reposer. Je n'aime guère vous voir dans l'état dans lequel vous étiez cette fameuse soirée. Vous m'avez promis de prendre soin de vous. Je tiens mes promesses moi, à vous de tenir les vôtres.

    Rassurez-vous je continuerai à vous envoyer de mes nouvelles mais aussi à prendre des vôtres. Et j'espère sincèrement retrouver le Joska enjoué mais mystérieux que je connaissais au tout début.

    Amicalement,
    Mahelya.


Et voilà les réponses étaient rédigées, ne manquait plus que deux autres missives pour venir aux nouvelles.

Citation:

    A ma Mère que j'aime plus que tout
    De votre fille, la modèle médium.

    Maman !

    Que vous dire si ce n'est que ce voyage hors de Limoges, m'aère l'esprit plus que je ne l'aurai penser. Oh biensur, je pense toujours que ma vie est terminée, mais je pense cela avec le sourire et puis dans quelques jours je devrais être en compagnie de Kylian. Ce qui me donnera le sourire pour Sur ! A ce propos voulez-vous que je lui transmette un message de votre part ?

    Donnez-moi de vos nouvelles et des nouvelles de mon frère et de mes soeurs. Comment va Alisa, s'est-elle remise de la Maladie ? Et les Jumeaux sont-ils en bonnes santé ? Loin de vous, je ne cesse d'orienter mes pensées vers Ussac, peut-être suis-je partie trop tôt pour la santé de Jumaux.

    Oh mais dites voir, j'ai eu des nouvelles d'Elisa qui revient pour quelques jours en Limousin, j'ai été surprise d'apprendre qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de vous ! Dois-je vous réprimander et vous menacer de vous clouer au lit ? Ecrivez-lui je vous en prie, la réponse à ma missive peu bien attendre pour la bonne cause.

    Je vous aime Maman.
    Prenez soin de vous et prévenez-moi en cas de soucis.
    Mahelya.

    PS : Embrassez ma prunelle de ma part. Et dites lui que je l'aime.


Un nouveau parchemin et la boucle serait bouclée, en espérant avoir plus de réponse que lors de la dernière fournée de courrier.

Citation:

    A Victoire,
    De Mahelya

    Bonjour chère Patronne,

    Je prends la plume ce soir, pour vous donner quelques nouvelles et en prendre des votre aussi. Pour ma part, je vais mieux, ce n'est pas encore tout à fait parfait mais le voyage loin de la Capitale m'aide à penser à autre chose que Nizam. Bientôt, bientôt une nette amélioration devrait arriver.

    Et vous ? comment allez-vous ? Comment est la vie à Limoges ? L'épidémie s'est-elle ravivée ? Ceci est ma plus grande crainte du moment, je dois l'avouer. Puis-je vous demander de veiller sur ma petite soeur lorsque vous la croiserez. Dites lui que je l'aime et que je pense à elle tout le temps.

    Prenez soin de vous Victoire !
    Et bientôt nous pourrons discuter de nouveau lorsque je serai de retour.
    Amicalement,
    Mahelya.

_________________
Un_vendeur
[Un vendeur = Cigrille Lognac - Chef cuisinier du royaume de France.]



A nouveau jour, nouveau pigeon tout aussi rachitique que le premier d'ailleurs. La réponse n'avait pas attendu longtemps pour être rédigée, c'est que le Cigrille avait bien l'intention de répondre à cette jeune Péronelle qui semblait lui faire croire, ne pas succomber à son charme naturel. Tssssss ! Balivernes ! Comment pouvait-on résister à une telle perfection ? : Lui se contemplant dans son miroir. Enfin, il fallait toujours voir le coté positif de la situation. Une prétendante en moins, cela lui laissait plus de temps pour les autres. Hey que 'oulez-'ous ! J'peux pas être partout !

Citation:

A Mahelya. Vous avez bien raison c'est plus simple.

Du grand ! Du merveilleux ! Du sublime Cigrille Lognac.
Chef cuisinier du royaume de France,
Deux fois marmiton d'or pour mon ragout d'agneau
Une fois cuillère d'argent pour mon pain de seigle
Une fois tablier de bronze pour ma tarte aux pommes (Malalité et Jehan-Pierrot Kopft avaient triché je le sais ! )
Elu cinq fois les plus belles fesses du royaume par les lectrices de la gazette "Tous en cuisine"

Je vous prierai à l'avenir d'indiquer correctement tous les titres qui me qualifient ! On ne retire pas son nom à un noble ! Il en va de même pour moi !


Bien le Bonjour !

Jeune naïve que vous êtes, votre candeur me touche et m'amuse. Vous pourrez vous vanter auprès de vos amis de m'avoir fait sourire. En même temps ce n'est pas si difficile, je suis un vrai bout-en-train. Vous rendez-vous compte de l'honneur que je vous fais ? Tant de femmes vous jalousent déjà, ne serait-ce que parce que j'ai pris la peine de vous écrire. Enfin heureusement, j'arrive bientôt et je vais pouvoir parfaire votre éducation sur ma personne. Il est inconcevable que vous ne me connaissiez pas ! N'avez-vous donc jamais lu mes chefs-d'oeuvres ? "Un ragoût pour chaque saison", "pique-nique dans la forêt interdite", 'mais lors d'un matche de soule, il est bon de bien manger.", "la recette qui me fit gagner", "Pas de pieds, pas de potage jeunet." Non vraiment ces titres de ne vous disent rien ? Peut-être êtes-vous trop jeune ... Enfin je vous apporterai un exemplaire de chaque !

Revenons maintenant à l'objet de ma première missive, à savoir ma visite prochaine par chez vous. Les tarifs sont les tarifs réglementaires de la confédération original des cuisiniers de l'union. La COCU en sommes. Je ne fais qu'appliquer ce qu'il a été décidé au sein de ce groupe. Rendez-vous compte, je devrais sans doute être bientôt nommé pour rejoindre mes pairs lors de cette assemblée. J'en suis tout excité ! Mais ceci est un secret et doit absolument rester entre nous, vous savez très bien, que je n'aime pas me vanter de mes exploits. Enfin bref, je ferai peut-être une annonce quand je serai à Limoges. Je suppose que la presse locale m'attend déjà. Je ferez porter des portraits afin qu'ils puissent illustrer leur papelards.
Donc oui, pour la recette, je préfère la garder secrète pour l'instant et ne vous souciez pas des ustensiles j'aurai bien ce qu'il faut pour l'atelier.

Quand est-il de mon logement et de ma pitance ?! Je ne peux accepter de loger chez vous m'enfin ! Ni même de manger à votre table ... Je ne peux m'y résoudre c'est impossible voyons, c'est bien trop généreux de votre part ... Bon d'accord parce que vous insistez vraiment !

Au plaisir de vous rencontrer prochainement.

Du grand ! Du merveilleux ! Du sublime Cigrille Lognac.
Chef cuisinier du royaume de France,
Deux fois marmiton d'or pour mon ragout d'agneau
Une fois cuillère d'argent pour mon pain de seigle
Une fois tablier de bronze pour ma tarte aux pommes (Malalité et Jehan-Pierrot Kopft avaient triché je le sais ! )
Elu cinq fois les plus belles fesses du royaume par les lectrices de la gazette "Tous en cuisine"


Cigrille Lognac

PS : Nenni ! Les Blonds sont les meilleurs ! vous le découvrirez bien assez vite Jeune Fille !


- Alphoooooooooooonse ! Il me faut une recette et vite !!! Je vais leur apprendre quoi à Limoges moi ? Hein ?
- La tarte aux myrtilles vous vous en sortez bien !
- Imbécil ! ce n'est pas la saison ! Trouves-moi la meilleure cuisinière du village, amène-la moi ! Il me semple impossible, avec vin fin et mon sourire à tomber, que je n'arrive pas à lui soutirer une ou deux recettes !
Chrystelle
    La jeune tulliste glissa un second oreiller de plumes dans le creux de son dos et rehaussa péniblement son petit corps éprouvé. Les vomissements s'étaient momentanément suspendus, le mal semblait requérir une trêve dans ce combat acharné contre la vivacité de son être. Il était nécessaire d'en tirer parti. Une volige de bois sombre posée sur ses cuissots amaigris, elle entreprit de gribouiller une aimable réponse à ce noble courrier reçu plusieurs jours auparavant. S'efforçant de rendre sa calligraphie déchiffrable, la jeunette peinait à mouler correctement les boucles de ses lettres, si bien que la correspondance se fit moins abondante et fournie qu'elle ne l'aurait voulu. Elle n'était pourtant guère capable de plus.

    - Sibille, viens par là ma belle ! Attention, n'approche point trop. Vois-tu le pli posé sur la table de chevet ? Pourrais -tu le porter au Relais courrier ? Tu sais, à l'angle de la grande rue...

    La gamine, toujours fortement inquiétée du visage anémié de son aînée, se contenta d'opiner docilement du chef, saisissant prestement la missive en question. Alors qu'elle tirait le battant de la porte derrière elle, la malade se recroquevilla piteusement sur la maigre couche qu'elle n'avait point quittée les dernières vingt-quatre heures durant.


Citation:
A Mahelya d'Elicahre-Kierkegaard
De Chrystelle Lacassagne
    Chère Dame d'Elicahre-Kierkegaard,

    Bien que fort peinée de n'avoir pu vous saluer, vous et vostre cousine, avant que vous ne repreniez les chemins, je puis aisément appréhender les raisons de ce prompt départ. Nul besoin de s'attarder lorsque rien n'y oblige. J'ose tout du moins espérer que cette courte halte en nostre bourg charmant aura su vous prodiguer le repos nécessaire à la bonne continuation de vostre périple. Je remercie le Très-Haut de vous avoir guidée sans encombres jusqu'à Ventadour et souhaite de tout cœur que vostre expédition se prolonge de la sorte.

    Tulle ploie sous le joug de la maladie. Le mal choisit chaque jour une nouvelle âme à accabler et embrase sa chair d'afflictions effroyables. Après avoir déploré la souffrance de plusieurs êtres chers, me voici moi même poursuivie par des douleurs abdominales que je ne saurais vous décrire si ce n'est par leur violence extrême et leur cruelle intensité. Afin de préserver les tullistes encore épargnés d'une contamination dont je ne pourrais me pardonner, je m'impose la quarantaine le temps d'une guérison qui, si Dieu le veut, ne se fera point trop attendre.

    J'espère pour lors que vos pas vous mènent loin de ce fléau. Cependant croyez bien que c'est avec un ravissement ô combien sincère que je vous accueillerai de nouveau en nostre humble village qui ne possède certes point les atours et l'éclat de la belle capitale mais où vous serez toujours, ma foy, plus que bienvenue.

    Bien cordialement,



Mahelya
Chose promise, chose due. Ainsi même sur les routes, la Petite Flamme faisait en sorte de récupérer le courrier qui lui était adressé, afin d'y apporter réponse dans les plus bref délais. Bien entendu, certaines fois, plusieurs jours s'écoulaient entre le courrier et la réponse, ayant la bougeotte les Pigeons mettaient parfois un peu de temps à la trouver. C'est donc en pleine conversation avec elle-même - ultra importante la conversation puisqu'il s'agissait du sens métaphysique de la vie - que le pauvre Roucroule, volatile roux comme son nom l'indique, se prit en plein bec, la fenêtre. Il avait semble-t-il repéré la chevelure flamboyante de l’Étincelle. Après s'être assurée que le piaf se remettrait du choc, la Jeune Flamme sortit tout son nécessaire d'écriture afin de répondre à ceux et celles qui lui avaient écrit.
Là dans cette petite auberge, le silence régnait dans la salle principale, les flammes dansaient joyeusement dans l'âtre. Une douce chaleur se répandait tout autour de la Frêle. Loin de la Capitale, loin de Nizam, le moral remontait doucement mais surement et les échanges avec Kylian n'y étaient certainement pas étrangers. Bientôt elle serait de nouveau dans ses bras et il faut bien l'avouer cette perspective était tout ce qu'il y avait de plus charmant. Un sourire rêveur s'installa sur les purpurines alors que la pointe ciselée de la plume de cygne noire trempait dans l'encre aussi sombre qu'une nuit sans lune. Et, presque immédiatement, le vélin finement tanné, fut recouvert de l'écriture fine et ronde de la Rousseur.


Citation:

    A Chrystelle Lacassagne
    De Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, mais Mahelya suffit largement.

    Chère Chrystelle, bien le Bonjour.

    C'est avec regret et impuissance que j'apprends votre état de santé. Si nous étions restées ne serait-ce que quelques jours supplémentaires, j'aurai peut-être pu vous faire porter quelques plantes qui vous auraient soulagées. Bien que je débute seulement, j'ai choisi la voix de la médecine pour mes études à l'université. Je possède donc quelques notions rudimentaires certes mais salutaires tout de même. Sachez qu'il est inutile de chercher à manger autres choses que des céréales, sous l'emprise de la fièvre. Le ventre est bien trop délicat et fragile pour supporter viande, fromage ou poisson. Même les grains de maïs peuvent être rejetés après ingestion. Mais ils apportent néanmoins le nécessaire pour tenir debout presque une journée entière. Si votre corps vous fait souffrir, je ne peux vous conseiller que les linges imbibés d'eau chaudes sur les zones les plus douloureuse, que vous laissez poser jusqu'à ce qu'ils deviennent tièdes. La chaleur délasse les tensions. Pensez à bien vous couvrir et à bien rester au chaud autant que faire ce peut. Dormir aide aussi beaucoup. J'espère toutefois, vue ma réponse tardive, que vous vous sentez déjà mieux et que vous avez retrouvé un appétit normal.

    Pour ma part, je continue mon petit périple, je suis passée à Bourganeuf et toujours aucun accident sur la route à déplorer. Sachez que je reviendrais à Tulle, je vous l'ai promis, je tiens toujours mes promesses. Et je serai sincèrement ravie de vous revoir également. Peut-être apprendrons-nous à mieux nous connaître. Le petit bout de conversation que nous avions partagées, était fort agréable je dois bien l'avouer. En attendant ce jour, prenez-soin de vous, et n'hésitez surtout pas à me donner de vos nouvelles. Parfois cela me prend du temps, mais j'apporte toujours une réponse.

    Prenez soin de vous. Et ne croyez surtout pas toutes les promesses de ses vendeurs de remèdes miracles. La plupart du temps se sont des charlatans qui vous vende n'importe quoi mais certainement pas des potions ou des essences.

    Bien cordialement,
    Mahelya


Le parchemin fut plié en trois et cacheté de cire, délicatement posé sur le coté, un second vierge vint à prendre place devant la Frêle. Voyons voir ... A qui porter réponse maintenant ? Ah ... Oui ... Lui ...

Citation:
    Au grand ! Au merveilleux ! Au sublime Cigrille Lognac. Paronnez moi mais c'est totalement ridicule, de plus vous me forcez à mentir, je ne vous trouve ni grand, ni merveilleux, et sublime ?! ... Même pas en rêve !
    Chef cuisinier du royaume de France, ... Ça à la limite pourquoi pas ? Même si je n'en vois pas l'utilité.
    Deux fois marmiton d'or pour mon ragout d'agneau. ... Blablabla je me la raconte ...
    Une fois cuillère d'argent pour mon pain de seigle. ... Moui ça reste du pain hein ? Pas de quoi se taper le séant par terre non plus !
    Une fois tablier de bronze pour ma tarte aux pommes. Ahhhhhh ça c'est interessant !!! Même moi je suis sure que je fais mieux pour une tarte aux pommes ! Un basic !
    Elu cinq fois les plus belles fesses du royaume par les lectrices de la gazette "Tous en cuisine". Moui ... je ne lis pas cette gazette ... Par contre, ma cuisinière et ses amies, si ! Et elles trouvent que ce papier n'a pas de quoi casser trois pattes à un canard.

    De Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, je préfère tout autant que vous utilisiez mon nom complet. Après tout, pas de raison comme on dit !

    Le Bonjour !

    Soyons très clairs ! Votre venue en Limousin n'éveille en moi aucun intérêt particulier. Je me suis renseignée autour de moi et personne ne semble vous connaître. Je commence à me demander si vous n'allez pas être un de ces charlatans qui va nous apprendre une soit-disant recette miracle contre la maladie. Si c'est cela, je vous arrête tout de suite, nous ne sommes pas intéressés, et nous possédons déjà notre charlatan particulier au doux nom de Beaumédi Cinal. Peut-être le connaissez-vous ? Je ne sais donc que faire de vos lettres et de votre venue. J'hésite entre prévenir la Prévôté pour qu'elle vous arrête sans sommation dès que vous foulerez la terre du Comté, ou la Gazette Limousin parce qu'il est évident qu'un cours commun de cuisine pourrait être une bonne chose pour l'esprit de communauté qui semble parfois faire défaut. Il va falloir que vous vous montriez beaucoup plus convainquant !!!

    Et malheureusement pour vous, vos livres ne vont certainement pas vous aider à cette tâche ! Voyez-vous, je connais les titres que vous m'avez cité, savez-vous où on les trouve par chez moi ? Sous les quatre pieds de meubles pour éviter que les meubles soient bancals ! Ce ne sont en rien des chef-d’œuvre. Je les ai lu ! Et j'avoue ne pas comprendre pourquoi, vous racontez dans un livre de recette, que vous avez tué un loup qui menaçait de vous dévorer, à mains nues, parce que vous dormiez à la belle étoile, parce que soit-disant, l'heure avant l'aube est la meilleure pour cueillir des champignons ? Ce "court passage" occupe tout de même une centaine de pages pour un livre qui en compte cent cinquante tout au plus ... Vous êtes sûr que vous êtes cuisinier et non aventurier ? Non parce que sérieusement là, il y a de quoi se poser des questions !

    Pour votre logement et votre pitance, répondez déjà à cette missive, nous aviserons ensuite. J'attends toujours le nom de la recette que vous vous proposez de nous apprendre.

    Cordialement
    Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard.


Une fois de plus, le vélin fut plié en trois et cacheté de cire. Et bientôt il rejoignit celui qui était posé sur le coté alors qu'une nouvelle fois, l'Etincelle s'apprêtait à souiller de son écriture un nouveau vélin vierge.

Citation:

    A Joska
    De Mahelya.

    Bonjour.

    Plus de réponse, ni de courrier. Soit ! J'espère que vous vous portez bien et que votre humeur s'améliore de jour en jour. Pour ma part je vais bien. Je suis passée à Bourganeuf, et j'y ai fait de jolies rencontres. C'est d'ailleurs une des ces rencontres qui m’amènent à vous écrire. J'ai encore fait une promesse. Aussi si vous êtes toujours le Gardien des promesses que je formule, sachez que j'ai promis à mon Amie Anna Jagellon que je lui écrirai souvent et que j'irai la voir à Bourganeuf.

    Voilà, je n'ose vous déranger plus longtemps.
    Amicalement ... de mon coté du moins.
    Mahelya.


Rien de plus, rien de moins. Le ton de cette missive se voulait neutre, mais peut-être paraissait-il un peu froid au lecteur. C'est que la Flammèche ne savait plus vraiment sur quel pied danser avec Joska. Chaque jour, quand elle le voyait pour la première fois, il était souriant et amical et parfois même se laisser aller au jeu des confidences le fameux "donnant-donnant", principe qu'ils avaient inventés ensemble que la Rouquine était au plus mal - Tu me donnes une confidence et je t'en donne une en retour -. Mais si par malheur elle le rencontrait une seconde ou troisième fois, le jeune homme se montrait d’extrême mauvaise humeur, parfois à la limite de l'amabilité. Convaincue qu'elle était responsable de cet état, la Frêle se fit la promesse à l'avenir de l'éviter. Une nouvelle personne disparaissait de sa vie. C'est qu'en ce moment, c'était monnaie courante. Et sincèrement ça commençait sérieusement à la lasser. Qu'avait-elle fait ou dit de mal pour faire fuir les gens ? Un long soupire s'échappa des purpurines alors que le courrier était plié et scellé de cire, posé ensuite délicatement sur la pile qui attendait sur le coté. La Rousseur s'octroya un instant avant de reprendre la rédaction de quelques nouvelles. Quelques pensées désagréables erraient librement dans son esprit. Était-elle si naïve ? Écrivait-elle à des personnes qui s'en fichaient de savoir comment elle allait ou non ? Sans doute... C'est une main tremblante qui se saisit du parchemin vierge suivant. Il fallut encore quelques instant à l’Étincelle, pour que la pointe ciselée ne griffe à nouveau les reliefs du vélin.

Citation:

    A Victoire,
    De Mahelya.

    Bien le Bonjour !

    Comme je vous l'avez dit, voilà quelques mots pour prendre de vos nouvelles et vous donner un peu des miennes. Comment allez-vous ? Que se passe-t-il à Limoges ? La vie y est-elle toujours aussi plaisante ? J'espère que la Maladie ne vous a pas frappé de nouveau, j'ai su qu'elle faisait des ravages à Tulles. Moi, je vais bien, j'ai fait une petite escale à Bourganeuf. J'y ai rencontré des personnes charmantes notamment Anna Jagellon. C'est étrange, nous voyagions ensemble mais c'est une fois rentrée chez elles que nous nous sommes trouvées de réelles affinités.
    Oh ! et puis je me devais de vous le dire, j'ai validé la matière Bases de Biologie ce matin ! Les études avancent, et cela me donne le sourire. Et vous ? Vos Etudes ? Avez-vous le temps de les suivre ? Je l'espère sincèrement en tout cas.

    J'espère que j'aurai de vos nouvelles bientôt.
    Prenez soin de vous
    Amicalement,
    Mahelya.


L'envie d'écrire était passée, et ce malgré le fait qu'il lui restait tout de même quelques courriers à rédiger. Ils attendront ... Plus tard peut-être ... Pour l'heure, elle n'en voyait pas l'utilité. Ce dernier vélin fut lui aussi scellé et la petite pile de quatre fut lacée à la patte de Roucroule. Délicatement la Flammèche se saisit du volatile et avant de le lâcher dans le ciel gris lui murmura doucement : " Au Relais Courrier ! file ! "
_________________
Victoire_

Sous le poids de sa charge en Prévôté, les plumes s’usaient bon train, la fatigue s’accumulait, les courriers aussi ... mais lorsque la blondine décacheta ce courrier là, son sourire revînt rapidement.

Prenant une plume neuve, elle rédigea aussitôt une réponse qui fut remise, dès que l’encre fût sèche, à un Garde en prenant bien soin de lui indiquer le lieu où il devait la déposer.


Citation:


A vous Mahelya,

De Victoire

Mahelya,

Combien je suis heureuse de savoir que vous allez un peu mieux, je vous avoue que je m’inquiétais lorsque vous avez pris la route.
J’espère que vous reviendrez bientôt avec la joie de vivre que je vous ai connue et que votre voyage se déroule pour le mieux.

Pour ma part, je vais, comme à mon habitude, je n’ai pas le temps de m’ennuyer entre la Prévôté et le Conseil.
Limoges est assez calme en ce moment, la maladie a fait rage, mais la plupart des personnes sont désormais rétablies, souhaitons qu’il n’y ait pas une nouvelle épidémie.

Je n’ai pas encore vu votre sœur jusqu’à présent, peut-être n’ose t’elle pas venir en votre absence, mais je vous promets que j’en prendrai soin dès que je la verrai.

Il me tarde que vous reveniez afin que vous me racontiez votre voyage.

Amitiés,

Victoire

P.S. : Par pitié, ne m’appelez pas Patronne

Un_vendeur
[Un vendeur = Cigrille Lognac - Chef cuisinier du royaume de France.]



- Alors !!! Tu es parti bien longtemps ! As-tu une recette, Si je ne répond pas à la petite peste. Je risque fort de ne pas pouvoir aller en Limousin et Marche.
- Bah en même temps pourquoi vouloir y aller à tout prix ?
- Idiot ! Une reyne y a vécu ! si je me fais connaître là-bas, peut-être que j'entrerais au service du Roy.
- Monsieur ... Vous avez parfois une logique qui me dépasse, mais soit, j'ai trouvé ça.


Et au pauvre Alphonse de tendre un parchemin à l'écriture de sagouin, contenant quelques ingrédients et une façon de faire. Immédiatement le cuisinier s'en saisit et les yeux frénétiques la lisent avec attention. Au fur et à mesure de la lecture une pointe de satisfaction colore les prunelles du Cigrille.


- Mais c'est parfait ! un vélin vite que j'apporte ma réponse qu'elle doit attendre avec impatience.

Ce que le cuisinier ignorera toute sa vie, c'est qu'en lui tournant le dos Alphonse se retiendra d'éclater de rire et d'hausser les épaules.

Citation:

A Marie-Amélya d'Elicahre Kierkegaard. On n'a pas idée d'avoir un nom si long.

Du grand ! Du merveilleux ! Du sublime Cigrille Lognac.
Chef cuisinier du royaume de France,
Deux fois marmiton d'or pour mon ragout d'agneau
Une fois cuillère d'argent pour mon pain de seigle
Une fois tablier de bronze pour ma tarte aux pommes (Malalité et Jehan-Pierrot Kopft avaient triché je le sais ! )
Elu cinq fois les plus belles fesses du royaume par les lectrices de la gazette "Tous en cuisine"


Bien le Bonjour !

Le moins que l'on puisse dire c'est que vous êtes dure en affaires. J'aime ! Encore un chose dont vous pourrez vous vanter auprès de vos amies ! Le grand Chef que je suis, aimes votre caractère ... Si ce n'est pas un honneur ça, moi je ne suis pas cuisinier. Enfin bref, je divague et ma plume au lieu de parler de moi se perd sur des sujets biens moins importants. Revenons donc sur l'essentiel de nos correspondances ! A savoir Moi ! Je n'ai pas la prétention d'affirmer que mes recettes soignent contre les maux, mais je peux vous affirmer ceci, un ventre agréablement remplis fait un homme fort. Et un homme fort n'a jamais la fièvre. Mieux qu'une remède c'est une immunisation que je vous offre. Gratuitement pour vous ! Rassurez-moi, vous n'êtes ni grosse ni grasse ?

Ma foi, je verrais bien lorsque je serai sur place. Je compte toujours sur vous pour me loger, et la recette que je vais vous proposer aura tôt fait de vous convaincre que le Limousin a besoin d'un chef cuisinier tel que moi. Asseyez-vous ! Respirez profondément. Ce que je vais vous aider à réaliser ce sont : des Alloyaux ! Une savoureuse recette, à base de veau et d'os à moelle de boeuf, c'est succulent ! Pour accompagner ces viandes délicates, je pensais à des blancs de poireaux en Julienne. En entrée, des escargot assaisonnés évidemment ! Et pour le dessert, quoi de mieux en cette saison que des poires au vin. Avouez que vous êtes déjà impressionnée et que vous salivez rien qu'à l'idée de gouter mes petits-plats !

J'attends donc que vous m'indiquiez où je logerais par retour de courrier. Et prévenez la Gazette Limousine !

Au plaisir de vous rencontrer prochainement.

Du grand ! Du merveilleux ! Du sublime Cigrille Lognac.
Chef cuisinier du royaume de France,
Deux fois marmiton d'or pour mon ragout d'agneau
Une fois cuillère d'argent pour mon pain de seigle
Une fois tablier de bronze pour ma tarte aux pommes (Malalité et Jehan-Pierrot Kopft avaient triché je le sais ! )
Elu cinq fois les plus belles fesses du royaume par les lectrices de la gazette "Tous en cuisine"


Cigrille Lognac

PS : Dites-moi que toutes les femmes en Limousin et Marche ne sont pas aussi pestes * raturé * n'ont pas le même caractère que vous !
Mahelya.
[de quelques part en Berry ... un Relais Courrier ... ]

Ce n'est pas parcqu'on est loin du Limousin que l'on ne pense pas aux copains, amis et famille. Même sur les routes, en chemin pour rejoindre son Unique les pensées de l’Étincelle volent jusqu'à Limoge, Bourganeuf, Guéret. Aussi dans cette courte halte à Bourges, la Flammèche nécessaires d'écriture savamment disposé devant elle écrit quelques mots pour les gens qui sont loin.


Citation:

    A Victoire, Comtesse du Limousin et de la Marche
    De Mahelya.

    Bien le Bonjour chère Victoire !

    Voilà que même en Berry j'ai des nouvelles de notre beau Comté. Et quelle ne fut pas la nouvelle apprise ce soir ! Félicitations pour votre élection. Je ne doute pas qu'avec l'aide du conseil au grand complet, vous ferez un travail admirable pour notre province, que vous et moi chérissons tant. Si je peux vous donner un avis, sachez qu'Anna se débrouille très bien avec l'économie et Sindanarie est une femme d'armes depuis toujours, mais je suis certaine que vous ferez les bons choix pour les postes de chacun.

    Pour ma part, mon petit voyage en dehors de Limousin et de la Marche me permet de visiter les provinces dont je suis ambassadrice. C'est un réelle plaisir que de m'investir autant dans la diplomatie. J'adore vraiment cela ! A ce propos si vous souhaitez connaître mon avancement, maintenant que vous êtes Comtesse, n'hésitez pas à me demander. Je tiens un journal quotidiennement aussi vous répondrai-je rapidement. Et puis tout cela est tellement présent dans mon esprit que je suis certaine que je n'aurai même pas besoin de regarder mes notes pour vous informer.

    Mais cessons de parler de moi ou de politique, je sais bien le respect que je vous dois à présent que vous êtes couronnée mais j'aimerai m'adresser à la Victoire que je connais depuis longtemps et que je considère comme une amie. Comment allez-vous ? Comment vous portez-vous ? Allez-vous mieux que la dernière fois que je vous ai vue ? Et comment se porte notre capitale ? Je la trouvais bien calme ces derniers temps. Dites moi qu'elle est animée, que la vie peuple ses rues et que la santé des Limougeauds est bonne. En clair, donnez-moi de vos nouvelles et des nouvelles de tout ce qui m'est cher. Je suis vraiment impatiente de vous lire.

    Amicalement,
    Mahelya.


Citation:

    A Anna, ma Jolie Blondine
    De Mahelya, Une Rousseur un peu trop loin de sa copine.

    Bien le bonjour ma Jolie,

    Et voilà comme promis je t'écris quelques mots pour te raconter mon périple. Me voilà dans la capitale Berrichonne, j'y ai même rencontré le Chancelier. J'étais vraiment contente de le voir ailleurs qu'au Palais Jacques Coeur, la Chancellerie Berrichonne. C'est un homme courtois, et parfois même agréable mais crois-moi c'est un géant ! Je ne sais avec quoi il fut nourri mais il est immense. Le première fois que je le vis, je fut vraiment impressionnée que les mots me manquèrent quelques instants. T'en rends-tu compte ? Moi ! La Pipelette, complètement muette ?! Enfin bref ... Nous reprenons la route ce soir normalement et j'ai l'esprit un peu embrumé par les bières que les Berrichons offrent sans restriction. Ce voyage promet d'être amusant.

    Mais parle-moi de toi ma Jolie, comment vas-tu ? Et comment va Sofja et son époux ? Sa grossesse se passe-t-elle bien ? Et comment va ton cher et tendre ? Son installation en Limousin et Marche se passe-t-elle bien ? Je l'ai vu à la chancellerie, mais je suppose que tu le sais déjà. Il souhaite s'investir pour le Comté ? Voilà une excellente nouvelle que je ne peux que saluer. Tu sais à quel point j'aime ma Province, cela me ravie le cœur de voir des bonnes volontés. D'ailleurs ma Blondine adorée, j'ai appris la défaite de notre liste, mais celle-ci ne doit pas nous abattre ! L'important maintenant est d’œuvrer tous ensemble pour la prospérité du Limousin et de la Marche. J'ai appris que tu étais au conseil et j'espère sincèrement que tu y excelleras. Je ne doute pas de toi et je me souviens que tu fais des merveilles en économie. J'espère que tu auras un poste à chiffres.

    Donnes moi vite de tes nouvelles, tu me manques Anna !
    Amicalement
    Mahelya.


Citation:

    A Sindanarie, Carsenac d'Elicahre
    De Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard

    Ma Chère Cousine bien le bonjour !

    J'ai appris la défaite de notre liste aux élections comtale et l'élection de Victoire à la tête du Comté, je l'ai d'ailleurs félicité à ce sujet dans une lettre écrite un peu plus tôt. Cette défaite ne doit pas vous abattre ma Chère Cousine, l'important maintenant est d’œuvrer pour le Comté tous ensemble, exactement ce que j'ai dis dans ma lettre à Anna. J'ai profité de ma lettre à Victoire pour lui dire que vous étiez une femme d'arme, étant à la Licorne depuis de nombreuses années, j'espère que vous obtiendrez un poste vous permettant de montrer ces qualités que vous possédez. Et les prochaines élections nous les aborderons avec plus de ferveur en temps voulu.

    Mais la politique n'était pas le premier objet de mon courrier. Me voilà sur les routes, loin de vous, et je ne sais si je peux continuer à écrire ces lettres à un fantôme de mon passé que vous envoyiez aux quatre vents ? Pensez-vous que si je vous les fait parvenir de loin vous pourrez tout de même les lâcher dans la nature ? C'est qu'écrire à ce père imaginaire me fait du bien, étrange non comme sensation ? Me pensez-vous folle ? Je me dis que peut-être quelque part, quelqu'un les lit ... Est-ce utopique de croire que mon Père est encore en vie ? Vous qui êtes soldat, y'a-t-il une probabilité raisonnable pour que le disparu des champs de bataille réapparaisse comme par magie ? Et voilà que les questions sur mon passé me tourmentent encore alors que je devrais songer à l'avenir.

    A ce propos qu'en est-il de votre mariage ? Vous avais-je informé que j'acceptais d'être votre témoin ? Pardonnez-moi si ce n'est pas le cas. J'ai beaucoup d'absence de cette période sombre de mon existence. Mon esprit était bien trop occupé par des pensées sombres et funestes. J'ai d'ailleurs tout raconté à Aldraien, pas plus tard qu'hier soir. La fiole de Belladone, l'accident, la nuit à veiller sur cet Homme que je quittais au petit matin ... Je crois qu'elle s'en veut terriblement, surtout que j'avais choisi la même façon de partir que sa première fille ... J'étais si mal que j'ai vraiment voulu en finir ... Et une fois de plus, Ma cousine, ma marraine, ma suzeraine, mon Lys, vous avez veillé sur moi en m'éloignant de la Capitale et de cette maison qui respirait encore son odeur, de ces lieux qui éveillaient chaque fois des souvenirs. Je vous dois tant ma Chère Sindanarie, j'espère que vous savez que je vous suis dévouée, bien au-delà du serment vassalique échangé.

    Donnez-moi de vos nouvelles, racontez-moi tout et j'en ferai de même.
    Je vous embrasse ma Cousine.
    Mahelya.


Citation:

    Au grand ! Au merveilleux * souillé par une grosse tâche d'encre * ! Du sublime * écrit tout petit * Cigrille Lognac.
    Chef cuisinier du royaume de France,
    Tirelipimpom sur le chihuahua (*)
    Tirelipimpom avec la tête avec les bras ...
    Une fois tablier de bronze pour ma tarte aux pommes,
    Elu cinq fois les chicots les plus désastreux du royaume par les lectrices de la gazette "tous chez le Médicastre."
    De Marie-Amélya d'Elicahre Kierkegaard

    Bien le Bonjour !

    Je viens de recevoir votre courrier, sachez que je suis sur les routes à présent aussi vais-je essayer de prendre contacte avec la Gazette Limousine afin d'organiser votre visite en notre Province, mais ne vous promets rien. Et c'est bien parce que le repas que vous vous proposez semble alléchant que je consent à vous aider. Et uniquement pour cela ! Que ce soit bien clair entre vous et moi !
    Pour le logement vous n'aurez qu'à vous installer au 15 rue de la Justice. Mais je vous préviens !!! j'ai fais un inventaire détailler de tout ce qu'il y avait là-bas aussi la moindre cuillère en moins et je le saurais.

    Cordialement,
    De Marie-Amélya d'Elicahre Kierkegaard


______________________
(*) paroles d'une chanson de Carlos
_________________
Joska
Le relais courrier... Il n' y avait jamais vraiment pensé. Habitué aux volatiles, il soupçonnait quelques-uns de ses courriers de ne pas arriver à destination. Délicat, parfois. Mahelya semblait souvent utiliser le relais, alors autant lui répondre par la même voie. Lettre tendue devant lui, la confiant à qui de droit... Advienne que pourra.

Citation:

A : Mahelya
De : Joska


Chère Mahelya,

De nouvelles excuses, auxquelles vous vous habituerez malheureusement. Des excuses pour le temps de réponse, encore une fois. Les voyages occupent le corps et l' esprit, surtout quand on fait de nouvelles connaissances pour ce dernier. N' allez pas penser que je vous oublie, loin de là. Mais je prends mon temps pour vous répondre, pour avoir des choses intéressantes à dire, histoire de ne pas réussir l' exploit de vous lasser de moi à distance.

Ma famille et moi ( Comprenez Euzen, Heaven, Abi et Eloan) ainsi que leurs suivants sommes actuellement à Tulle, jusque ce soir ou demain, je l' ignore encore. Je bougerai ensuite vers Rochechouart... Ca peut vous être utile de le savoir si vous comptez me répondre, bien sûr. Je vais très bien de ces jours-ci. Quelques légères humeurs de temps en temps sans lesquelles je ne serais pas qui je suis, mais globalement tout va bien. Je n' ai pas eu l' occasion de rester assez longtemps pour avoir un avis tout à fait défini sur Anna, je sais qu' elle apprécie la politique, qu' elle est devenue mairesse de Bourganeuf et qu' elle est éprise d' un jeune brun. Le coup de foudre, à l' écouter. J' espère que ça vous arrivera encore, et je parle comme ami. Malgré vos peines, j' ose espérer que vous connaîtrez de meilleures expériences amoureuses, Mahelya. Vous savez que je n' ai pas la langue de bois, je dis ce que je pense. Il en va de même pour l' écriture.

Quelle horreur sans nom de savoir que peut-être, cette lettre ne vous parviendra jamais à cause d' un voyage en compagnie de votre mère. Encore une fois, j' espère que le risque n' est pas si grand que je me le dépeins, si tel est le cas, j' attendrai vos réponses avec plus d' anxiété... Et ne vous avisez pas de ne plus répondre, surtout ! J' ignorais, quand j' y pense, tellement de vous ! Je ne vous savais même pas ambassadrice. Ainsi, la diplomatie vous plait? Ca ne m' étonne pas tellement, vous semblez être faite pour ça, de par votre caractère. Et comprenez ça comme un compliment, c' en est un venant d' un homme n' étant pas capable de se tempérer en temps voulu. Même si... Je me dis toujours qu' une dispute peut régler les soucis au lieu de les trainer en longueur. A nouveau, qu' en pensez-vous? Je vous entends presque me répondre directement, mais je puis me tromper, auquel cas la réponse m' amusera certainement beaucoup.

Je vous remercie pour votre proposition quant à notre amitié, Mahelya. Aussi, sachez qu' elle est réciproque, mais je crois que vous le saviez déjà. J' espère ne pas assister à trop de peine de votre part, pas par égoïsme mais tout simplement car je ne vous en souhaite pas. Malheureusement, on en éprouve assez souvent, et comptez sur moi dans ces moments-la... même si je suis sûr que vous ne manquez pas d' amis, déjà. Un de plus est toujours bon à prendre !
Saluez votre mère pour moi, voulez-vous? Je ne la connais pas beaucoup, mais je la respecte, et c' est déjà quelque chose, de ma part. Peut-être rencontrerai-je votre frère un jour...

Toujours aussi amicalement,

Joska.
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