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[RP] Relais Courrier

Mahelya.
Un pigeon venu de loin, vint se poser au relais courrier, à sa patte, deux court messages, l'un destiné à un ami, l'autre à celui qui veillait sur les derniers membres de la fratrie. Jean récupéra les deux vélin et mis le volatile en cage afin de lui apporter quelques soins avant de le refaire partir vers ses contrés lointaine d'où il semblait venir.

Citation:

    A Joska
    De Mahelya

    Voici quelques mots pour vous rassurer et sans doute vous faire rire aussi. Sachez que nous avons franchis le Berry sans encombre, hormis le dernier soir à Sancerre, où Mère et moi avons fait la connaissance d'un drôle de loustique. Ceci est la partie amusante de mon courrier, bien que je vous l'avoue sans langue de bois, la situation m'a grandement gênée. Mais laissez-moi commencer par le commencement.

    Nous étions en taverne en Famille lorsqu'un homme d'une vingtaine d'années arriva ! Je le nommerai G. G. est donc entré, et quelques mots ont été échanger avec vigueur, rassurez-vous j'ai pu empêcher le moindre coup échanger. Après tout ce n'est pas pour rien que je suis diplomate. Le calme est donc revenu dans l'auberge et nous avons pu avoir une discussion posée. En fin de soirée, l'homme, le G., nous proposa à Maman et à Moi de le rejoindre quand la lune serait haute dans le ciel. Bien évidemment nous avons trouvé la proposition étrange, mais elle éveillait notre curiosité. Mais avant le fameux rendez-vous, et par crainte de tomber dans un quelconque guet-apens, nous avions précisé que j'étais affublée d'une de ces ceinture de chasteté enveloppant tout le buste également. Nous avons également précisé que la clé se trouvait sous le jupon de Maman, là où aucun homme ne souhaiterait s'aventurer.

    Après que tout soit bien clair, nous avons accepté de le rejoindre un peu plus tard. Et là, asseyez-vous et respirez une bonne goulée d'air frais. Savez vous pourquoi il désirait nous voir ? Je vous le donne en mille. G. avait réaliser, ce qu'il disait être une représentation de sa virilité, en bois. Mais là n'est pas le plus étrange !! Non !!! Figurez-vous qu'il souhaitez que l'on en distribue dans les hautes sphères de la société. Selon lui c'était LA solution à l'infidélité des femmes. Ne trouvez-vous pas cela étrange ? Je ne pouvais garder cela pour moi, je devais le partager avec un ami. Qu'auriez-vous fait à ma place ? Je le confesse, j'étais choqué. Devant mes prunelles innocentes * raturé * il a proposé à Maman d'en essayez un. Je vous laisse imaginer la réponse ...

    Vous avez, raison, nous faisons des rencontres sur les chemins, mais à cela j'ajoute que nous en faisons également de forte étrange, dont personnellement je me serai bien passée. Enfin bref.

    J'espère que ces quelques mots de ma part vous ont rassuré. Sachez cependant que nous sommes arrivés à proximité des conflits et des combats. Je vous le dis, moi, je ne prendrai pas les armes. Si je suis allée jusque là-bas, c'est plus pour le cœur qu'autre chose. Le mien se remet fort bien et je vous remercie pour tous ces jolies souhaits que vous avez pour moi, sachez que je vous souhaite en tout point la même chose. Un amour pur et sincère. Mais assez parlez de moi ! Comment allez-vous ? Et votre voyage ? Êtes-vous toujours à Tulle ou bien avez-vous vogué vers de nouvelles destinations ? Oh donnez-moi de vos nouvelles, je vous prie. Je serai ravie de vous lire à nouveau.

    Prenez soin de vous Joska.
    Que le Trés-Haut veille sur vous et ceux qui vous sont cher.

    Amicalement.
    Mahelya.


Citation:

    A Euzen de Montbazon-Navailles
    De Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard

    Salutations respectueuses.

    Cher Euzen,

    Je me permets de prendre la plume ce jour, afin de solliciter de votre part des nouvelles de ma Petite Alisa et des Jumeaux. Sont-ils sages, n'embêtent-ils pas trop vos propres enfants ? A ce propos comment se portent-ils eux aussi et vous par la même occasion ? J'ai appris de Joska que vous étiez partis quelques jours en voyage à Tulle. Aviez-vous emmené tous les enfants avec vous ? Oh j'espère qu'Alisa a retrouvé sa poupée Fleurdelys dans les malles, nous avions peur de l'avoir oublier, et vous devez savoir à quel point les enfant adorent leur doudou.

    Puis-je vous demander de me donner des nouvelles de toutes ma petite famille ainsi que de la votre ? Bien évidemment Maman s'associe à moi pour cette demande, mais elle est fort occupée aussi est-ce moi qui ais pris la plume. Sachez qu'elle vous embrasse. Et au nom d'Arthan, je renouvelle ses excuses auprès de votre fille Abigail. Il s'était montré maladroit, mais j'ose espérer que vous lui accorderez votre pardon. Il n'a jamais voulu la blesser, et pour sa défense il fut élevé loin de tout et de la société. Parfois encore, il manque un peu de tact, mais il s'améliore et s'améliorera encore. Embrassez vos filles de ma part. Et si elles ont besoin de quoique ce soit, je serai ravie de les aider.

    Portez vous bien Euzen
    Cordialement
    Amélya.

    PS : j'ai pris la liberté de vous faire parvenir par un coursier, une bouteille de Poire, celle de sancerre, elle est excellente, j'espère que vous la recevrez et que vous l'apprécierez. Promis dès que je trouve de l'Armagnac je penserai à vous en envoyez également.

_________________
Victoire_

La blondine trouvait enfin le temps de répondre à Mahelya , lettre à la main, arrivée dans la rue elle interpela un jeune garçon auquel furent donnés quelques pièces et les indications pour trouver le "Relai courrier".


Citation:


A Mahelya,

De Victoire


Chère Mahelya !

Je vous remercie pour vos félicitations, et nous ferons tout, avec mes colistiers, pour nous montrer dignes de la confiance que les sujets nous ont accordée, le Conseil au complet oeuvrera pour le bien de tous, en cela je ne doute pas.

Je suis rassurée de savoir que votre voyage se déroule au mieux, et, connaissant votre enthousiasme et votre implication, je ne doute pas de vos avancées en diplomatie, d’ailleurs, je profite de l’occasion pour vous demander où en sont vos discussions.

Pour ma part, je vais bien, comme à mon habitude, la vie à Limoges, après un temps de calme paraît reprendre, ce qui n’est pas pour déplaire bien au contraire.
A croire que le froid a rebuté plus d’un à sortir ces derniers jours, il faut reconnaître que je suis un peu moins sortie aussi, les bureaux m’accaparent, vous vous en doutez, mais j’arrive enfin à trouver un moment pour rester proche des habitants.

Au plaisir de vous lire,

Amicalement,
Victoire

Mahelya.
[Quelque part en Bourgogne ...]

La Frêle venait d'obtenir une réponse, sur la quantité de lettre non négligeable qu'elle avait envoyé. Une réponse lui était parvenue, c'était mieux que rien. Le sourire aux Lèvres l’Étincelle lisait et relisait l'écriture de Victoire. Il y avait du personnel et du professionnel, aussi Mahelya se mit-elle en tête de rédiger deux réponses. Une où officiellement elle dresserait un bilan de son rôle à la diplomatie, un seconde plus personnelle. avec fluidité déjà la plume ciselée, parcoure les reliefs du vélins. L'encre tatoue sur la peau finement tannée quelques mots venant de loin.

Lettre officielle tout d'abord.


Citation:

    A Victoire des Charmilles, Comtesse du Limousin et de la Marche
    Au Conseil Comtal

    Salut et Paix.

      Voici comme demandé, l'état d'avancement de mon travail pour la Chancellerie du Limousin et de la Marche.

      Pour le Berry :

      - Il m'a fallu trois mois en tout, rencontre avec le Duc et le Chancelier comprises, afin de pouvoir rencontrer mon homologue. Ceci étant fait à présent, j'ai immédiatement demandé à ce que nous nous attelions à l'élaboration d'un Traité d'Amitié ou d'Entente. Au regard des relations plus que tendues avec notre province voisine, il m'est apparu évident que c'était ce traiter à proposer en premier. Bien évidement, si nous arrivons à le rédiger et à le faire signer, je proposerai ensuite un traité sur le statut des Ambassadeurs et pourquoi pas un traité de coopération judiciaire. La Chancelière Aldraien de Malemort-Carsenac m'a fait part de votre souhait quant à ce dernier. Je tiens à vous informer qu'il est également dans la liste de mes souhaits, cependant, précipitation et diplomatie ne font pas bon ménage aussi dois-je demander d'abord une copie de leur texte de loi afin d'être certaine qu'un tel traité serait viable pour les deux provinces.

      - Concernant les nouvelles du Berry. Quelques démêlés avec la Bourgogne, je vous transmet d'ailleurs une copie de l'annonce de la Régence de Bourgogne et une copie de la réponse du Duc Berrichon. En parlant du Duc Berrichon, le Duc Zelgius de la Rose Noire Champlecy, étant souffrant délègue la Régence au Duc George le Poilu. A ce propos, je vous transmets également l'annonce.
      Puis-je me permettre un conseil ? Un petit mot pour souhaiter un prompt rétablissement au Duc Zelgius et un second félicitant le Duc George ne serait à mon avis pas mal venus, je me ferai d'ailleurs une joie de les transmettre.

      Pour le Bourbonnais-Auvergne.

      - Je me suis présentée à leur ambassade, j'y ai d'ailleurs été accueillie par mon homologue, qui s'est précipité de m'installer dans mon Bureau. Après avoir constater qu'aucun traité ne liait nos deux provinces, j'ai proposé un Traité d'amitié. Etant notre voisin frontalier, comme le Berry d'ailleurs, ce traité est pour moi une priorité afin d'assurer la bonne entente avec nos voisins. J'attends que l'on se mette au travail avec mon homologue. Mais s'il continue à rester silencieux, je vais finir par lui proposer ce que je prépare de mon coté.

      Pour la Bourgogne.

      - Avec le Chambellan de Bourgogne, nous en sommes à la rédaction d'un traité sur les statuts des ambassadeurs, qui devrait être finalisé dans quelques jours. En effet, les traités que nous avions avec cette provinces sont caduc, il faut donc tout reprendre de zéro.

      - Des nouvelles de cette provinces : Comme vous vous en doutez le climat est tendu là-bas et je peux le constater chaque jour, puisque je m'y trouve. La guerre fait rage, ravage et victime. Hier Nevers fut prises par les armées impériales et anti-Roy. Alleaume de Nicaro, capitaine de l'armée Vae Victis, en est devenu le Maire. A ce propos, je vous transmets la déclaration de la Régente. Les armées sont partout. Autun et Châlon ont été déclarée villes franches.

      - Enfin sachez que le Chambellan de Bourgogne, Son Excellence Cuche de Fronsac, transmet Félicitations et Amitié, à notre nouvelle Comtesse et aux membres du Conseil.
      Puis-je là aussi me permettre un petit conseil ? un mot de remerciement de la part de la Comtesse et du Conseil au grand complet serait parfait.


    C'est tout pour l'instant, dois-je vous préciser que de mon coté, ce n'est parce que certain homologues restent muets, que je ne travaille pas. Je rédige quelques traités que j'aimerai proposer.

    J'espère que cela vous convient. Je tiens à vous rappeler que les discussions diplomatiques, peuvent s'avérer très longues parfois, et que la patience doit être une vertu, mais ne doutez pas que je fais mon possible pour que des liens unissent notre magnifique Comté à d'autres provinces. Enfin, veuillez trouver ci-joints les annonces comme promis.

    Je reste à votre entière disposition pour toutes remarques ou demande d'information complémentaire.

    Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard.


Puis un courrier plus personnel.

Citation:

    A Victoire
    De Mahelya,

    Bien le Bonjour Cher Victoire !

    Que cela me fait plaisir d'avoir de vos nouvelles. Au moins vous ne m'avez pas oublier, moi en tout cas je ne vous oublie pas et même si la situation est très animée en Bourgogne, je dois avouer que le Limousin me manque parfois. Comme vous me l'aviez demandé dans votre courrier, je vous ai préparé un état détaillé des provinces dont je m'occupe. J'ai comment dire, rédiger une lettre plus protocolaire et officielle ainsi vous pourrez la transmettre au Conseil et ainsi nous pouvons alors garder cette missive rien que pour notre papotage.

    J'ai retrouvé Kylian ! Enfin ! Et je dois dire que depuis la joie de vivre retrouve le chemin de mon Cœur, enfin presque ... Jusqu'à ce matin disons ... Mais je ne vais pas vous ennuyez avec les disputes de Famille sinon nous n'avons pas fini ! Et Puis avouons aussi que le contexte des retrouvailles n'est pas joyeux non plus ... La Guerre on a vu plus gai... En tout cas ici en Bourgogne, la faute est toujours imputée à l'autre. Il ne cesse d'y avoir de nouvelle tribune publique ou chacun hurle plus qu'il n'écoute. Pour ma part je reste neutre, le seul acte engagé que j'ai fait c'est un don de 50 écus à Dijon ... Je prie chaque jour pour que chacun retrouve le chemin de la raison et cesse ce conflit. Espérons que le Très-Haut entende ma voix !

    Enfin ! il me tarde tout de même de rentrer ! Je n'hésiterai pas à vous écrire de nouveau pour vous donner quelques nouvelles. J'espère que vous en ferez autant.

    Au plaisir de vous lire,
    Amicalement,
    Mahelya.


Les annonces promises par Mahelya et qui sont jointes à son courrier, ont été envoyées par MP à JD Victoire.

_________________
Azalee.
Citation:
A Mahelya, ma jolie Rouquine
D'Anna, dicte Blondine,

Salut et paix,

Paix sur les routes, paix en tout coeur. Et tout le reste.

Je ne t'ai point répondu de suite car j'avais un peu de travail. Je présume qu'à l'heure actuelle tu dois être plus loin que la Capitale Berrichonne. Voir même retrouvé ton brun. J'espère que d'ailleurs tout va bien de ce côté là.
Enfin je ne doute pas que vos retrouvailles se trouvent...Passionnées.

Pour ma soeur, elle se porte comme un charme, ayant trouvé quelque remède naturel contre les nausées, et la grossesse lui sied à merveille. Il m'arrive de l'envier.
Quant à mon aimé, tout va bien. Il adopte le village et le village l'a adopté semble t-il. Nous allons dans quelques jours nous rendre aux joutes données par le Duc de Champagne je crois. A la lice de Saint-Antoine, où joutera lui même mon Prince. J'espère lui porter chance.
Nous y verrons également sa mère, que je connais déjà un peu, une femme très gentille, ainsi que son frère et sa soeur...Une première.

Pour l'économie je puis faire une croix dessus pour l'heure. Me voilà à la justice...J'ai échangé ma place de Porte Parole contre celle de Procureur que l'on proposait à Sindanarie. Du coup, pour ce qui est des chiffres, je m'applique davantage pour la Mairie.

Raconte moi plutôt vos retrouvailles si il en est. Tu me manques.

Affectueusement,
Anna.
Gabriel_le_jeune
L'évesque étant pleinement occupée à préparer un nouveau voyage -il luy faudrait sous peu rejoindre le nouvel évesque d'Angers en terre poitevine, afin de l'accompagner puisqu'il luy avait demandé d'estre le second prélat à officier pour son intronisation en cathédrale d'Angers. Honorée d'une telle proposition, elle n'avait point osé refuser, mesme si l'idée de faire un nouveau voyage, d'une certaine longueur en sus, n'était point pour la réjouir. Mais, comme elle n'était point du genre à se laisser vivre sans faire d'efforts, cette sortie hors du comté serait l'occasion de prendre la mesure des provinces voisines, à l'heure où la rumeur parlait de routes infestées de brigands et d'armées en embuscades.

Pour l'heure, ce fut l'enfant de choeur, Gabriel, qui poussa la porte du relais courrier, pour s'adresser à son gérant.


B'jour messer ! J'suis Gabriel -le -jeune- l'enfant de choeur de Limoges. Monseigneur Eloin m'envoie vous confier un courrier, faudrait le livrer prestement à la nouvelle comtesse.

Le prix de la course fut acquitté grasce à la petite bourse que luy avait confiée l'abbesse, et la lettre ne tarda point à trouver sa destinataire.

Citation:

    De moy, Eloin Bellecour, Evesque de Limoges,
    A vous, Victoire_ des Charmilles, Comtesse du Limousin & de la Marche.

    Salut et Paix.

    Tout d'abord, permettez que je vous adresse mes sincères félicitations pour vostre élection à la teste de nostre comté, je ne doute point que vous saurez accomplir les tâches qui sont désormais vostres avec habileté.

    L'Assemblée des Evesques de France actualise régulièrement une liste des provinces en fonction de leur position quant à l'actuel conflit entre l'Anti-Roy et la Saincte Eglise Aristotélicienne.
    Sa Grandeur Erabal, vostre prédécesseur, m'avait assuré avoir prôné la neutralité du comté auprès de sire Eusaïs, ce qu'il fit durant tout son mandat comtal. En sera-t-il de mesme pour vous ?

    Comprenez que je ne vous reproche rien, je pense que vous vous doutez de ce qui arrive à l'âme de ceux qui suivent aveuglément un excommunié frappé d'anathème ; je ne fais que m'informer de la décision que vous avez prise pour le comté.

    Puysse la morale de Sainct-Barnabé nous guider !


    Limoges, le quatrième de mars de l'an quatorze cent soixante et un.



Joska
Une lettre reçue, une envoyée. Un simple échange, sans idées saugrenues. Un océan de simplicité dans une existence plus compliquée. Une goutte de fraîcheur dans un baquet brûlant. On la sent, elle fait du bien sans qu' on veuille pour autant avoir un seul instant la pensée de quitter l' eau chaude qui nous sied si bien.

Citation:
A Mahelya
De Joska

Chère Mahelya,

Merci pour ces quelques lignes sur vos péripéties. Quel étrange personnage avez-vous là croisé... Vous prenez des risques inconsidérés en allant rencontrer ce genre d' énergumènes la nuit, même avec votre mère, sachez-le. Cela dit, la vie sans risque est si morne que ça ne sera pas moi qui vous en tiendrai rigueur, mais restez vigilante. LA solution à l' infidélité féminine... Comme si nous, les hommes, pouvions être remplacés par un bout de bois ! Quelle blague sans nom. Quel honneur et quelle fierté a-t-il à promouvoir quelque chose en sachant que ce faisant, il devient lui-même, en partie du moins, inutile ? Quelle bonne blague, à nouveau ... Je n' ai aucune peine à imaginer la réponse, ni votre tête choquée, Mahelya. Je dois même avouer que ça m' arrache un franc sourire. Cela dit, la rature sur l' innocence dont vous qualifiez vos prunelles... me laisse penser autrement ! Sans rancune aucune, évidemment ! Ca peut être le hasard, après tout...

Lire que vous restez malgré tous ces évènements sans les armes me réjouit, car j' ai cru un moment que vous étiez sous le joug d' une folie toute calculée sur le conflit qui vous attiraient, vous et votre mère. Mais savoir que le coeur vous y a attiré attise la curiosité que vous me connaissez bien, désormais. Qu' en est-il de ce côté, Mahelya?

De mon côté, mon groupe et moi sommes actuellement à Rochechouart, mais nous reprenons la route dès ce soir. Nous sommes un peu déçus des villes visitées, pour la plupart assez vides. Tulle a été le summum du mauvais accueil malgré quelques légères exceptions. L' un des cousins des Montbazon-Navailles de Limoges y réside dans un manoir, et est un parfait crétin. Et celle qui l' accompagne l' est tout autant, d' ailleurs. Deux roquets prêt à sauter à la gorge de quiconque les incommode... et j' aime embêter les gens, vous savez. Un vice comme un autre, n' est-ce pas? Nous sommes d' ailleurs allé nombreux sur Tulle, car Euzen et toute sa troupe nous ont rejoint. D' ailleurs, une amie à Heaven l' a rejointe en Limousin, et celle-ci est délicieuse. Enfin, de bonne compagnie et agréable, je suis certain que vous l' apprécierez lors de votre retour. Vous comptez bien revenir, n' est-ce pas? Sinon je vous inonde de lettres... Vous voilà prévenue.

Rochechouart est beaucoup plus calme. On nous l' avait vendue comme une ville de fous...et au final, nous avons croisé tout au plus un homme intéressant de ce côté, les autres étant plus calmes. C' est donc avec un plaisir certain que nous allons rentrer sur Limoges, pour se reposer et attendre l' accouchement d' Heaven, d' ici deux petits mois si mon compte est bon. Je ne vous cacherai pas que ça me rend anxieux, car je sais que je serai impuissant pour l' aider quand ça arrivera...

Bref... J' ai hâte de vous recroiser. Je suis en de bien meilleures dispositions qu' à votre départ, plus calme et posé... Bien que je m' envole vite vers les sommets de la rancune et de la colère quand on cherche à m' y faire parvenir ! On ne change pas qui on est, Mahelya, et il faut s' en rappeler.

Mes amitiés les plus sincères, puisse-je avoir de nouveau de vos nouvelles au plus vite.

Joska.
Un_vendeur
[Jean Voisplusvitekemonombre]

Et voilà ce matin trois pigeons en provenance de Bourgogne. Trois vélins pour trois personnes différentes, dont l'écriture fine sur l'enveloppe, ne lui était pas inconnue. Une pensée, un sourire, vrai qu'il n'a pas vu la Petite Rousse depuis bien longtemps ... Hop hop hop et le postier livre ces précieux parchemins aux destinataires, ravi que son petit commerce fonctionne à merveille.


Citation:

    A Anna, Ma Jolie Blondine
    De Mahelya, dicte la Rousse,

    Bien le Bonjour !

    Comment vas-tu ma jolie perle ? Et comment se déroule ton mandat de Bourgmestre ? Oh je sais que nous nous sommes croisée il y a peu en Champagne ! D'ailleurs j'y pense, mais qu'elle surprise t'ai-je faite là, au vue des évènements, je ne pensais pas m'y rendre, mais voilà j'ai obtempéré pour les beaux yeux de mon Ténébreux. C'est marrant mais toi et Albin, j'ai l'impression de vous croiser tout les temps, et je dois dire que cela me plait bien. Un seul regret lors de ses joutes, c'est que le Roy n'ait pas jouté. Cela aurait été sans doute du grand spectacle. M'enfin les coups sont rudes et à plusieurs reprises j'ai crains pour la vie des participants. Un surtout. Tu devines aisément lequel je présume. C'était vraiment plaisant de se retrouver toutes les deux ! J'ai pu réaliser à quel point tu me manquais. Et me confier un peu à toi, lorsque les duels étaient inintéressants, m'a fait beaucoup de bien.

    Sache que ça va mieux avec Aldraien, et que même si elle n'accepte pas encore tout à fait ma relation avec son fils de sang, elle la tolère. Je suppose qu'elle s'est rendue compte que nous étions fait l'un pour l'autre, et que séparés, nous nous fanions. En tout cas le dialogue est rétabli et je sais qu'il me reste encore beaucoup de choses à me faire pardonner d'elle, j'ai vraiment été horrible lors de notre dispute. Mais je ferai mon possible pour que les rapports dans la famille soient aussi bon qu'avant. Même si je n'ai pas revue Kylian depuis qu'elle nous a surpris ce soir là. Heureusement il m'écrit ... De jolis mots ... de jolies pensées ...

    Oh, Ma Douce Petite Blonde ... Ne m'en veut pas, mais il est fort probable que je ne rentre pas immédiatement en Limousin. Je crois que Kylian veut m'emmener dans sa Vicomté, afin de la visiter et me la faire découvrir. Je crois qu'il veut me faire un peu lâcher prise aussi et que je puisse trouver le repos. L'air de rien, les conflits du royaumes, les conflits de la famille, tout cela joue sur mon sommeil et je dors peu ces temps-ci. Et puis les beaux jours vont revenir et je nous vois déjà arpentant ses terres, flânant à dos de cheval, le regard orienté vers l'horizon. Je sais c'est une vision tout à fait romanesque de notre escapade à Montmaur mais j'y crois. Kyl sait me surprendre comme personne. Je l'aime tant.

    Alala ! Je ne parle que de moi et toi tu ne m'interromps pas ! Alors racontes moi ma Jolie Blonde... Ton Prince a-t-il parlé à Sofja ? Lui a-t-il demandé ? J'ai bien l'impression que tu vas te marier avant moi ! Parles-moi de toi ma chère Anna, te revoir m'a fait beaucoup de bien, mais j'ai besoin de lire ton écriture et tes mots, là où je suis. Prends soin de toi ma Jolie Blondine.

    Affectueusement,
    Mahelya

    PS: tu sais moi la charge de Procureur, j'avais vraiment beaucoup aimé cela. Ne t'en fais pas, tu arriveras bien à montrer ton talent d'économistes une prochaine fois.
    PS2 : As-tu des nouvelles de ma Cousine Sindanarie ? Elle n'a pas répondu à ma missive, j'espère qu'elle va bien.



Une seconde lettre, pour une seconde personne ...

Citation:

    A Joska
    De Mahelya

    Cher Joska, bien le Bonjour.

    Je vous avez bien dit qu'il était étrange ce G. En tout cas, un conseil, si vous prenez la route un jour pour le Berry, et que vous vous arrêtez à Sancerre, fuyez toutes personnes dont le prénom commencerait pas la lettre G., c'est je pense plus prudent de faire une généralité. On ne sait jamais ! Ah mais que vois-je ? Vous vous inquiétez de mon innocence ? Petit curieux que vous êtes, m'enquis-je de la votre ?... Je plaisante, pour tout vous dire l'ami de Nizam * souligné pour que le lecteur comprenne qu'il s'agit de Malycia. * m'avait mimé les choses afin d'éveiller mon esprit innocent. J'avais du vous en parler d'ailleurs, non ? Il me semblait pourtant. Toujours est-il que voilà, je ne suis plus cette jeune femme niaise * comprendra ce que veut bien comprendre Joska * même si lorsque l’hurluberlu nous a dévoilé ses sculptures, j'ai feinté de croire que c'était des portes-couteau. C'était fort amusant à ce propos, et le ridicule ne me gêne guère. J'y fut tellement habitué. Bref ceci est une autre histoire ! Aussi me hâte-je afin de reprendre les nouvelles que je dois vous donner.

    Je vous avez dis que je ne prendrais pas les armes, et ce jour encore je n'ai qu'une seule parole, même si mon jeune frère Arthan m'a offert une magnifique lame de Damas, "La Loyale" tel est son nom, forgée uniquement pour moi. J'étais comblée, c'était si délicat et attentionné de sa part ! Je vous la montrerai quand je rentrerais. Bref ... Tout cela pour vous dire que oui, c'est bien le cœur qui a poussé ma route jusqu'en Bourgogne, et se petit organe a bien envie de vivre, voyez-vous ? Il bat avec plus de violence que jamais. Mais ces palpitations sont si agréables, qu'on s'en délecte plus qu'on ne les refuse même si elles nous font tourner la tête ... Peut-être voyez-vous parfaitement de quoi je parle ?
    Et puis vous devriez me connaître un peu maintenant, vous devriez savoir que je refuse de me battre pour une cause que je ne comprends pas, or, là l'un ou l'autre camps, je ne comprends pas. La Bourgogne est un peu a feu et à sang, même si des discussions semblent être engagées. J'espère que l'issue du conflit sonnera bientôt.
    Me voilà donc ornée d'une lame, mais croyez-moi, je vous le dit, c'est beaucoup plus un objet d'art, qu'un objet de mort, et il sied parfaitement à ma taille.

    En parlant de taille. J'ai découvert une petite chose absolument fabuleuse en Bourgogne, bon ce n'est pas sa région d'origine bien évidement, mais chaque jour, pour le repas du midi, On me propose du fois gras sur du pain frais. Mon Dieu ! C'est divin ! Un régal pour les papilles, un enchantement pour l'estomac, même s'il ne faut en abuser. L’excès engendre des nausées et de terribles crampes. Mais dégusté avec parcimonie, C'est vraiment exquis ! Je vous en apporterais une boîte. Une cuisinière de là-bas m'a dit que l'on pouvait aussi ce servir du fois gras comme ingrédient principal d'une sauce pour accompagner le canard. Je pense que je vais demander à ma cuisinière de me donner la recette si elle la connait, ce dont je ne doute point ! Cette gourmandise me jouera peut-être des tours ... des tours de taille. Bien que pour l'heure aucun changement à signaler de ce coté, je suis toujours aussi frêle ... Ça me désespère, j'aimerai bien être un peu plus impressionnante quand même.

    Mais assez parler de moi. Vous mon cher ami, Comment allez-vous ? Êtes-vous toujours à Rochechouart ? La Ville a-t-elle tenue ses promesses ? Je vois que votre Cousine Heaven, vous accompagne toujours, vous semblez être bien proches. C'est une bonne chose, il faut toujours rester proches des membres de sa famille lorsque l'on en a une. * Contrairement à ses habitudes, ne pose pas les questions, que pourtant elle lui a déjà posé. * Comment va-t-elle ? Je ne savais pas qu'elle était enceinte. Prenez soin d'elle et si elle en est à son septième mois, une marche trop long ou à voyage à dos de cheval, n'est pas vraiment conseiller. Je ne peux que vous suggérer de prendre votre temps pour rentrer si vous êtes encore sur les routes, quitte à camper au coin du feu à la belle Étoile.

    J'espère rentrer aussi rapidement en Limousin, j'ai vraiment hâte de converser à nouveau avec vous. Cependant, je dois vous le confier, il est fort probable que mon voyage s'éternise un peu plus que prévu. Rien de grave bien au contraire. Un peu de repos en compagnie de celui qui ravive mon cœur... Un beau programme n'est-ce pas ? Je vous souhaite de connaître un jour ce sentiment, et de tout faire pour le garder. C'est un bien précieux, inestimable. Bref ... Je vous tiendrai au courant quant à la date de mon retour, bien évidemment.

    Prenez soin de vous Cher Joska.
    J'attends de vos nouvelles avec impatience.
    Sincère Amitié,
    Mahelya.

    PS : J'avais écris à votre Cousin Euzen, afin de savoir comment se portaient Alisa et les jumeaux, mes frères et sœurs, puisque c'est à lui que Mère les a confié, mais il ne m'a point répondu. Oserai-je vous demander de m'enquérir d'eux ? Ils me manquent, Ils nous manquent et avoir de leurs nouvelles nous ferait à tous sans doute beaucoup de bien.


Une troisième lettre ...

Citation:

    A Véra,
    De Mahelya

    Bien le Bonjour Chère Amie.

    Dois-je vous confier que j'avais cru que vous m'aviez oublié ? Deux lettres restées sans réponse de votre part. Si vous n'aviez pas fait le premier pas, pour sur que je n'en aurai pas écris une troisième. Je pensais que vous m'en vouliez de vous avoir raté à Tulle. Qu'allez-vous dire en apprenant que je ne suis plus à Limoges pour l'instant et que je ne suis pas vraiment prête d'y rentrer. Et dites-moi, avez-vous l'intention de déménager ? Vous dites y retourner en "coup de vent". Qu'est-ce que cela signifie ?

    Pour ma part me voilà en Bourgogne, en plein conflit, en pleine guerre devrais-je dire. Et je n'ai aucune idée de quand je pourrai rejoindre ma maison. D'autant plus que je risque fort d'allonger un peu mon escapade et de descendre davantage dans le sud, en très bonne compagnie. J'ai besoin d'un peu de repos ... Mais comme vous le dites si bien, qui sait ? Peut-être qu'un jour nous nous croiserons sur les chemins, où à Limoges si je reviens à temps.

    Pour le charlatent Beaumédi Cinal, oui, il est venu me visité, il avait même annoncé ma mort à la pauvre Bertille, ma cuisinière. Une chance qui ne soit pas allé jusqu'à Tulle. Dites moi, alors vous voilà libérée ? Est-ce que Nath vous accompagne toujours ? Si c'est le cas, passez lui le Bonjour de ma part. Et où vous mènera votre route ?

    Donnez-moi de vos nouvelles. Je sais que ce n'est pas votre fort, les longues pages d'écriture, aussi un simple mot pour me dire que vous allez bien me suffira.
    Prenez soin de vous.

    Mahelya
Sindanarie
Les derniers temps avaient été difficiles, et la Carsenac reprenait peu à peu pied. Si les flammes avaient quelque peu forcé la Vicomtesse à réduire son train de vie - qui n'était guère opulent, préparatifs étant toujours chose à l'ordre du jour en ses domaines -, elles lui avaient donné le temps de réflexion nécessaire pour mûrir quelques lettres. L'une avait déjà été expédiée vers Paris, avec pour destinataire le Héraut du Duché de Champagne, Maréchale de tutelle de la marche du Comté du Limousin et de la Marche. Deux autres, elles, furent portées au relais-courrier, et la bourse correspondante tendue au gérant du lieu pour qu'elles parviennent au plus tôt à leurs destinataires respectifs.

Citation:
A Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,
De Sindanarie Carsenac d'Elicahre
    Ma Cousine, mon Etincelle,

    J'ai perdu une flamme et en ai trouvé d'autres.

    Vous avez écrit à Victoire que j'étais femme d'armes ? Elle n'a pas dû en être convaincue et me voulait Procureur, au prétexte que j'ai une plume honorable. Ma foi, mes qualités ne devaient pas être de son goût. Ce sont des choses qui arrivent, même si je vous avoue avoir eu bien du mal à plier l'échine devant ce que j'ai vu et ressenti comme un désaveu. Elle a fait ce qu'elle voulait, et le Conseil commence sous les mêmes auspices qu'au mandat précédent. A ceci près qu'elle avait l'air tellement motivée... Tellement prête à se retrousser les manches ! Et de quoi avons-nous parlé en une quinzaine ? De l'exonération d'impôts pour les soldats en mission hors Limousin et Marche, et de quelques détails du même genre, un peu de la constitution de l'armée d'Erabal, et puis... Ma foi, pas de grand chose, en fait. Un peu de diplomatie...

    A ce sujet, je te félicite (au diable le "vous" ! Je tutoie bien mon autre filleule, à ton tour désormais !) pour ton accession à la charge de Vice-Chancelière. Tu le mérites amplement, et je sais que tu feras des merveilles, dans la digne suite d'Aldraien.

    Un incendie s'est déclaré aux Cars il y a quelques jours. Une partie de l'étage du logis principal est partie en fumée. Le Très-Haut soit loué, la chapelle, les tours et l'enceinte sont intactes, de même que la bibliothèque. Si restreinte qu'elle soit, si tu savais comme j'y tiens ! Quoi qu'il en soit, Harchi va bien. Lui et Elric ont été précieux pour endiguer les flammes... Sans eux, la demeure entière aurait sans doute été réduite en cendres. Gersinde est secouée, tu la connais... Je l'ai envoyée à Viam quelques jours, afin qu'elle se reprenne.

    Quant à moi, je suis restée quelque temps sur place pour essayer d'évaluer les dégâts, et il m'est venu une idée. On dit que les Italiens révolutionnent leur goût, que des formes nouvelles et des audaces architecturales sans pareilles voient le jour dans leurs cités. Crois-tu que l'un d'eux oserait s'aventurer si loin dans le Nord, jusqu'à nos contrées ? S'il y en avait un seul, je serais fort heureuse de le faire travailler sur des plans... L'enceinte du château est forte, et le logis si bien protégé est d'une tristesse sans nom. Je ne sais pas ce qui me prend, mais j'ai comme une envie de...

    Lumière.

    Sais-tu, mon Etincelle, que je suis persuadée d'avoir trouvé quelqu'un qui pourrait peut-être nous mener à ton père ? Continue d'envoyer aux quatre vents tes lettres, et surtout... Envoie-m'en une copie, que je la transmette à cet intermédiaire qui, je l'espère, nous sera de quelque aide. Moi qui suis soldat, comme tu le dis, je ne saurai pas t'apporter plus de réponses à tes questions. Si écrire à ton père disparu te fait du bien, alors écris. Renoue avec toi-même à travers lui... Tu sais que je serai là pour toi autant que je le pourrai, comme à Limoges, comme à Guéret, comme aux Cars, partout.

    Enfin, au sujet de mon mariage... Eh bien, je te remercie mille fois d'accepter d'être mon témoin ! Encore faut-il que je parle à Gabin pour savoir si par hasard il pense être bientôt baptisé. C'est qu'il nous faut un héritier, enfin ! Et, encore une chose... Je sais qu'Anna te porte une immense affection, égale à celle que j'ai pour chacune de vous deux. Serais-tu d'accord pour partager avec elle la charge de témoin, puisque l'on peut en avoir deux à ses côtés pour s'engager devant notre Créateur ? Je lui ai proposé de l'être avec toi. Et, comme je me suis engagée à vos côtés, j'aimerais que vous témoigniez toutes deux pour moi. L'acceptes-tu ?

    Je t'embrasse, mon Etincelle, et je te remercie pour tout. Prends soin de toi sur les chemins délicats où tu t'aventures. Et si un margoulin te fait le moindre mal, je l'émasculerai moi-même.

    Puisse le Très-Haut veiller sur toi.

S.C.


Citation:
A Gabin de Rien, dit Sa Sénéchalissime Lieutenanterie,
De Sindanarie Carsenac, affublée de multiples surnoms par le susdit,

Bien le bonjour !
    J'espère que tu vas bien et que tu me pardonneras, cher Fiancé, le tour direct sinon cavalier de la présente. Il se trouve que la demeure des Cars a été quelque peu endommagée par de bien vilaines flammes, ce qui m'incline à être plus directe encore que d'habitude.

    As-tu pu faire les démarches nécessaires à ton baptême ? Pour ma part, j'ai a priori deux témoins qui seront toutes prêtes à te dire le mal qu'elles pensent de moi (et ne t'avise pas de leur faire quelque blague ou galanterie dont toi seul a le secret, ce sont mes filleules !) devant les hommes et le Très-Haut.

    Parlant de Lui, je te propose que le mariage ait lieu aux Cars... La chapelle est petite, cela nous dispenserait de trop de présence au moment de la cérémonie. Et, si cela peut t'arranger... Peut-être pourrais-tu être baptisé le même jour ? Monseigneur Eloin Bellecour te conviendrait-elle pour célébrer l'office ?

    Ou souhaites-tu que nous remettions cela à plus tard ? Je ne te cacherai pas que j'ai une certaine hâte d'y être... Sans doute aurai-je le temps de te raconter pourquoi plus tard, comme tu pourras me conter un peu de ta vie.

    A bientôt et, puisqu'il faut signer, ce sera

Ta Sinda

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Mahelya.
[Quelque part en Bourgogne ...]

La distance entre Elle et le Limousin commençait à peser lourd sur ses frêles épaules. En effet, les pigeons en réponse à ses courriers mettaient beaucoup trop de temps à la rejoindre. Rappelons que l'Étincelle avait demandé des nouvelles de ses frères et sœurs, d'Euzen, de Joska, de Véra, d'Anna, et qu'aucunes de ses interrogations les concernant n'avait été satisfaite. Pourtant quelques informations filtraient tout de même, ainsi avait-elle appris que sa Prunelle Alisa avait été menacée. Ce qui nous sommes biens d'accord, ne la ravissait pas, ne la rassurez pas, et la Jeune Flamme faisait de son mieux pour contenir la Louve, qui ne réclamait qu'un prompt retour sur les terres du Limousin, afin de déchiqueté en morceau l’Imbécile qui avait osé. Dans cet état, seul Kylian parvenait à l'apaiser. Et ce matin-là avouons le, le Ténébreux avait du faire appel à tout son talent, La Flammèche manquait d'allumer un incendie, rester là immobile à ne rien faire alors que semble-t-il, elle pouvait se rendre utile en Limousin commençait à l'excéder. Ajouter à cela une nouvelle d'incendie chez sa cousine, une petite déception une autre de résignation ... Et voilà Mahelya ... Non vraiment le Deschenaux avait été merveilleux car quand la Frêle se posa à une table, simplement éclairée d'une chandelle, plume de cygne noir en main, elle était parfaitement calme et détendue. Ahhh l'Amour, miracle tous les jours ... Bref. Détendue et calme ne voulait pas dire apaisée alors bien évidement les mots étaient destinés à une Vicomtesse Brune.

Citation:

    A Sindanarie Carsenac d'Elicahre,
    De Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,

    Ma Cousine, Mon Lys, Mon Immortelle.

    Remercions le Très-Haut que vous n'ayez pas perdu la Vie.

    Qu'est ce que j'apprends de votre Plume ? Un incendie aux Cars. Voilà qui ne peut que m’inquiéter au plus haut point alors que je suis toujours coincée en Bourgogne. Comment cela a-t'il pu arriver ? Était-ce un accident ? Criminel ? Pitié ne me dites pas que vous faites face à une révolution en Limousin, foi de moi, je rentrerai aussitôt. Vous dites que tout le monde va bien, et je vous crois, cependant, prenez garde à Harchi, il respire très mal parfois et s'il avait inhalé un peu de fumée, cela risquerait de lui déclencher de violentes toux, sanguines. Si tel était le cas, pouvez-vous vous assurer qu'il exécute sans rechigner une inhalation de thym bouilli ? Je vous vois, venir ... Non non non, nous ne sommes pas réconciliés, et non non non ce n'est pas parce que je m'inquiète pour lui que je vais oublier. Le temps fera son œuvre ou pas. Pour l'heure il ne s'agit que de sa santé. A ce propos, je ne peux que vous conseiller à vous et à Elric, une inhalation, juste une pour tout bien nettoyer.

    Ma pauvre Cousine, je n'ose penser à l'étendue des dégâts. Sachez que si vous vous trouviez dans une quelconque difficulté financière, moi-même et Kylian serions ravie de vous apporter assistance ... Oui Kylian Deschenaux-Carsenac ... Ce n'est sans doute pas la meilleure façon de vous l'annoncer, encore que je suppose que vous vous doutiez de quelques choses depuis le baptême d'Anna. Mais, souvenez-vous lorsque je vous ai fais faux-bond quelques jours pendant le tour de Limousin que vous effectuiez avec Anna. Et bien la Vérité est que j'étais partie le retrouver à Angers. Un besoin inexplicable qui s'est manifesté lorsque je lui ai demandé de rentrer ... Ce qu'il n'a pu faire évidemment, alors c'est moi qui suis allée à lui. S'en est suivit, l’aveu de ma faute, une dispute ... Une colère ... Une réconciliation ... Et Un baiser. Avez-vous déjà connu un violent tremblement de terre ? Ce baiser qu'il a déposé sur mes lèvres ce soir là en fut un. Et j'ai compris mon Lys, j'ai compris que c'était lui que j'avais toujours aimé. Une vérité que je portais en moi depuis que je le connais. Il est mon Essentiel. Ne me dites pas que cet amour est interdit, ni lui, ni moi ne portons le même nom, le même sang.

    Sachez ma chère Cousine, qu'Aldraien est au courant de cette relation. De vous à moi, elle l'a appris dans de biens pires conditions ... Hum(*) ... Et bien que ce fut difficile, elle l'accepte désormais. J'espère que vous en ferez autant, ma Cousine, mon Cher Lys. C'est si important pour moi. Et pour Kylian également, savez-vous qu'il pense que vous ne l'appréciez que peu ? Dites-moi qu'il n'en est rien ! Parce que je vous le dis, ma vie désormais se conjugue avec lui. D'ailleurs, il a proposé de m'enlever quelques jours, loin de tout, rien que lui et moi. Il souhaite me faire visiter sa Vicomté : Montmaur. Je le confesse, je suis intriguée et j'ai grande hâte de m'y trouver. Il paraît qu'il y a des vignes, et qu'il produit quelques nectars divins. Je lui demanderai si nous pourrons vous en faire livrer une caisse. Je nous vois déjà arpenter la campagne, rien que tous les deux ...

    Oh mais j'y pense, Nous ne serons alors pas très loin de l'Italie peut-être que je trouverai pour votre future demeure rénovée, une ou deux jolies tapisseries, claires et lumineuses. Si tel était le cas, alors avec plaisir je vous les offrirai. Et comme dis plus haut, n'hésitez pas à nous solliciter, vous me savez économe aussi ai-je un miraculeux petit pécule, que je serai ravie de vous prêter pour réaliser vos envie de ... Lumières. Surtout que les architectes italiens ne sont pas vraiment réputés pour respecter les délais.

    Pour Votre Mariage, je ne savait guère qu'il n'était point encore baptisé, l'ayant vu porter armes et couronne, il me semblait logique qu'il le soit. J'espère alors que les choses se réaliseront avec rapidité. J'aimerai tant vous voir enfin unie et enceinte. Vous le méritez tellement et je vous imagine bien en train de pouponner. Donnerez-vous le sein ? Ou prendrez-vous nourrice ?... Seigneur, je m'égare ... Pour Anna, bien évidemment que j’accepte, c'est ma meilleure amie. Je dois vous dire qu'elle est d'une perspicacité redoutable. Elle seule avait deviné pour Kylian et moi, sans pour autant que je ne le lui confirme ou infirme, mais elle n'en démordait pas. Force est de constater qu'elle avait plus que raison. Pourrais-je venir accompagner de lui lors de votre union, c'est que nous ne nous quittons déjà plus ? Un peu de présence masculine devrait rassurer votre futur époux. Mais j'y pense, avez-vous besoin d'un cuisinier ? Voilà des semaines, qu'un certain Cigrille Lognac m'écrit pour dispenser un cours gratuit de cuisine en Limousin. Il ne sait où loger, je lui ai proposé l'ancienne demeure de Nizam, mais j'avoue que cela ne me satisfait pas dans la mesure où je ne suis pas là. Puis-je lui demander de prendre contact avec vous ?

    Je vous embrasse Mon Lys, ne craignez guère les "margoulin" j'apprends à me défendre. Depuis le début de mon voyage, j'ai croisé un Assassin, qui était étonné que je ne tremble pas devant lui et reste parfaitement calme - Si un jour je devais devenir assassin, il est évident que je ne me présenterai pas comme tel à ma victime, logique non ? - et un sculpteur berrichon, qui n'avait que pour unique sujet de sculpture, sa Virilité. Une "tueuse de veuve" qu'il disait ... J'ai feinter de les prendre pour des portes-couteaux...

    Prenez soin de vous mon Lys.

    Mahelya

    PS : Je continuerai à écrire ces lettres à mon Père même si au fond j'ai peu d'espoir. Elle me font du bien. Je ne saute pas de joie à votre révélation, je préfère garder une certaine réserve.



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(*) lien d'un RP sur le forum 2 des RR
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Sindanarie
Un brin d'incompréhension avait accompagné la lecture d'une lettre venue de Bourgogne. Le soutien qu'espérait une Carsenac quelque peu vacillante n'était pas venu. A défaut de ce soutien, elle se promit de déciller sa filleule sur quelques points, même si elle prenait garde à ne point tomber dans une récrimination stérile. L'autre incompréhension venait sûrement du vouvoiement qu'avait conservé Marie... Quand elle-même, guindée, "la forteresse" aux dires d'une Rouge Blanche, laissait choir une partie de ses défenses pour user de formes plus propres à l'affection, elle se voyait répondre par le "vous" de toujours, malgré le sentiment des propos tenus par la jeune Elicahre. Peut-être n'était-ce pas possible, après tout... A mesure que l'idée faisait son chemin, le ton de la lettre changea peut-être. Le pronom personnel, lui,changea à coup sûr. Bientôt, un nouveau feuillet partait pour la Bourgogne, et Sindanarie retournait à sa tâche.

Citation:
A Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,
De Sindanarie Carsenac d'Elicahre
    Ma Cousine, mon Etincelle,

    Je te remercie pour tes conseils quant aux fumigations. Le nécessaire sera fait avec diligence. Les Cars n'ont sans aucun doute été victimes que d'un accident, et le plus délicat ne sera pas de trouver des fonds mais un bon architecte. Tu parlais d'un cuisinier qui souhaite s'implanter en Limousin ? Ma foi, tu peux bien lui indiquer le chemin des Cars. Et s'il s'avère que c'est un importun, je saurai bien assez lui faire quitter le domaine.

    La malheureuse Gersinde s'en veut et se ronge de culpabilité, même à Viam... Je crois qu'elle imagine que c'est le feu de l'âtre des cuisines qui est remonté, par Aristote sait quel miracle, jusqu'à la toiture. Mais point de révolution en Limousin, non ! Le Comté sombre dans l'apathie. J'aurais mieux aimé un peu d'action, tu peux me croire ! Même cette Capitaine et cette Connétable, si pleines d'idées, si prêtes à l'action, si capables de renouveler la Compagnie d'ordonnance, cette COLM pour laquelle toi et moi avons sué sang et eau, même elles donnent à peine les ordres chaque jour ! Une seule vraie discussion lancée en quinze jours... Sans parler du Conseil, où Sofja s'est littéralement fait rabrouer pour avoir osé lancer une discussion sur le Barreau Limousin ! Je sais l'amitié que vous avez pour notre Comtesse, mais j'espère que cela n'altèrera pas votre clairvoyance quant à ce qui se passe en Limousin. Mon Etincelle, je me sens revivre comme aux grands jours du Cirque !

    En ces jours-là, vous étiez bien jeune... Vous grandissez désormais. Vos mots le disent mieux que personne. Vous aimez... Je me posais la question depuis le jour du baptême d'Anna. Il était étonnant de voir arriver Kylian, que j'ai dû croiser trois fois dans ma vie avant ce jour. Etonnant également de vous voir toujours côte à côte, comme ces âmes qui se sont reconnues sans avoir à prononcer un seul son. Cela a bien suscité quelques interrogations... Mais j'avoue humblement ne pas avoir pris le temps de creuser cette question. Donnez-moi des nouvelles de votre périple à Montmaur, je gage que vous aimerez le Dauphiné. La nature y est terrible autant que sublime, et l'homme ne peut qu'y sentir sa petitesse, réfléchir sur lui-même dans la plus grande humilité.

    Tenez, dans votre périple, n'hésitez pas à pousser jusqu'au Freyssinet. La seigneurie que m'a confiée mon suzerain, Argael, est une perle baroque au milieu de ces dures montagnes. Vous y serez accueillie comme chez vous... Elle est gérée par un homme du cru, à qui Elric rend régulièrement visite et avec qui il correspond non moins régulièrement.

    Mais enfin, j'en reviens à Kylian. Puisqu'il semble que vous ayez trouvé l'Amour, je serais ravie de faire plus ample connaissance avec mon futur cousin par alliance... Quand vous rentrerez en Limousin, il faudra que nous trouvions l'occasion de passer quelque temps ensemble. Connaître assez bien la mère ne veut pas dire connaître son fils.

    Je vous remercie, par ailleurs, d'accepter qu'Anna témoigne à vos côtés lors de mes épousailles. Quant à m'imaginer enceinte, croyez bien que j'appréhende encore cela. J'ai pour Gabin une immense affection qui n'a pas toujours été exempte, pour ma part du moins, d'une certaine ambiguïté, là n'est pas le problème. Il faudra que je vous raconte une soirée dans une taverne de Tulle, qui m'a laissé un souvenir impérissable. J'ai simplement vécu cette situation de manière fort désagréable, justement en la grande période du Cirque... Vous vous souvenez du sinistre dénouement de cette rencontre. Croyez-vous en une cyclicité des événements ? Si c'était mon cas, j'y verrais de mauvais présages. Cela m'amène à repenser à Pierre-Louis de Villefort. Certaines blessures ne se referment jamais vraiment : vieille de presque un an et demi, je sens encore la douleur irradier de mon coeur et de ma senestre, quand bien même la cicatrice, si peu naturelle, n'est remarquée de presque personne. Que dire de la mort de Nemesys, de Pascal ? Et de celle de Kashrok ?! Vous ne les avez pas connus, mais vous auriez apprécié chacun d'eux. Entre tous les hommes que j'ai côtoyés par la suite, celui qui me rappelle le plus Kashrok est Gabin... Curieuse ironie du sort.

    Mais qu'importe. L'heure n'est pas aux lamentations, aux regrets ou aux remords. Il faut avancer.

    Je vous embrasse également, mon Etincelle. Que le Très-Haut veille sur vous et Kylian.

S.C.

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Mahelya.
[Quelques part en Bourgogne.]

La Matinée était morose, la lettre de sa Cousine dans la main, force est de constater que la Flammèche avait déçue la Brune, même si elle n'avait pas encore deviné à quel sujet. Les sinoples scrutaient, détaillaient chaque mot de la Carsenac espérant trouver un indice, comprendre pourquoi elle avait l'impression que la Vicomtesse était si froide à son encontre. Était-ce de la faute de son Amour pour Kylian ? Rien ne le laissait présager dans l'écriture de Sindanarie, au contraire, la Cousine voulait rencontrer son futur promis ... Quoi donc alors ?... A l'heure de la messe, n'ayant encore aucun idée du pourquoi cette lettre lui pinçait doucement le cœur, l’Étincelle décida de son confier à son Ténébreux. Tendrement lové dans ses bras, elle parlait librement, il écoutait calmement et doucement la lumière jaillissait dans l'esprit de Mahelya. Un peu d'ordre dans les idées de la Rousseur qui patienta jusqu'à midi pour rédiger enfin une réponse, qui elle l'espérait satisferait mieux sa Chère Cousine, seule membre encore en vie de sa vrai famille. Lien qu'elle espérait inébranlable et qui pourtant dans la lettre de la Carsenac, passait du "tu" pour revenir au "vous".


Citation:

    A Sindanarie Carsenac d'Elicahre
    De Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,

    Mon Lys, Mon Immortelle,

    Me pardonnerez-vous ... je veux dire tu ... La distance que tu as penser ressentir dans mes mots ? Le tutoiement n'est pas aisé ma Cousine, surtout quand toute ma vie, on m'a imposé le "Vous", même Aldraien, je la vouvoie quand ses enfants de sang la tutoient. Le seul proche que je m'autorise à tutoyer est Harchi, et je ne comprends même pas pourquoi ... Loin de moi, l'idée de te blesser bien au contraire, plus que jamais nous devons nous épauler, rester unies. Ne sommes-nous pas les dernières représentantes de deux grandes familles ? J'essaierai je te le promets de laisser derrière moi, les barrières que l'éducation stricte que j'ai suivit, a forgé dans mon esprit, mais il faudra que tu pardonnes en retour les quelques lapsus qui risquent encore de m'arriver.

    Je regrette tant de ne pas être à vos * raturé * Tes cotés présentement, pour l'incendie et pour ce que tu me racontes sur notre Comté. Que puis-je te conseiller moi qui suis si loin. Tu es le Porte-parole, c'est bien cela ? Chère Cousine, alors portes-là cette parole ! Tu sais, dans bien des comtés, le rôle que tu tiens ne serait jamais laissé à un "opposant" du Comte régnant, et l'on peut le constater pas plus loin que chez nos voisins. Le Berry ! Ton rôle est de rapporter ce qu'il se passe au Conseil, et s'il ne se passe rien et bien tu dois le dire aussi !
    Ma Chère Sindanarie, oui Victoire est une amie pour moi, et je la sais très intelligente aussi. Elle est pleine de qualités et de bonne volonté, mais peu-être n'a-t-elle pas choisi les meilleurs colistiers. Toi-même tu sais à quel point il est difficile de faire réagir un conseil léthargique, même lorsque l'on arbore la couronne comtale. N'est crainte de proposer des idées au château ! N'ayez crainte membres de Renouveau ! Proposez ! Parlez ! Argumentez ! Et si l'on vous rabroue, alors parlez plus fort ! Proposez encore ! Le Barreau du Limousin, était un bon sujet. Dommage que l'on n'écoute pas Sofja. Mais ne vous découragez pas ! Proposez-le encore ! Proposez le plus fort ! Ne vous taisez jamais ! Qui pourra te reprocher de tenir le rôle que tu as obtenu par le peuple en étant élue au Conseil ? Qui pourra t'accuser de parler pour le peuple qui t'a accordé ses voix ? Bien sot celui qui s'y risquerait !

    Chaque jour Mon Immortelle, chaque jour propose quelque chose de nouveau, et lors de ton bilan de mi-mandat, tu seras bien obligé d'évoquer ces sujets oubliés. Mais Mon Lys, je te rappelle et tu me connais, que j'aime la courtoisie et la politesse. Que je ne peux cautionner les prises de bec, futiles et inutiles, les piques assassines qui stérilisent le débat. Tu le dis toi même une main de fer dans le plus doux des velours. Tu me demandais conseil et avis, je te l'offre immédiatement, rapproche-toi de Victoire, je suis certaine qu'elle aussi souhaite faire bouger les choses. Le Limousin et la Marche ne peuvent redevenir ce Cirque que nous avons déjà vécu et qui m'a fait justement te contacter à l'époque !

    Au sujet de la COLM, tu connais bien mon avis sur la question. Et sache qu'il n'a pas changé. Il serait bon de rappeler à ces "soldats" qu'ils sont au service du Comté, et non l'inverse... Une refonte en profondeur est selon moi plus que nécessaire, voir même un démantèlement complet. Elle est tellement insipide, que cela ne m’intéresse même pas, et je ne vois vraiment pas pourquoi le Conseil a perdu son temps à parler de cela, il a tellement de choses à faire ne serait-ce qu'avec le coutumier, dont il me semble que Victoire, était également d'accord, pour dire qu'il fallait le repenser entièrement.

    Revenons à des sujets plus légers, parce que cela m'agace de ne pouvoir faire plus pour notre Comté. Et qu'il ne sert à rien que je tourne en rond à m'énerver dans ma chambre à Dijon, parce que justement cette chambre se trouve à Dijon !
    Je te l'avoue mon Lys, déjà lors du baptême d'Anna, Kylian et moi étions ensemble, nous avions simplement décidé de garder cela secret, puisque aux yeux de beaucoup, cela peut paraître contre nature, bien qu'en vérité ça ne le soit pas du tout. Le seul lien entre Kylian et Moi, c'est Toi, Ma Cousine et Sa Grande Cousine, car oui, étant le fils d'Aldraien, il est de fait, votre * raturé * ton petit Cousin. Et je te remercie sincèrement de vouloir apprendre à le connaître. Saches d'ors et déjà que cette perspective le ravi lui aussi. Et tu as bien raison, nous sommes deux âmes, non pas qui se sont trouvés, mais plutôt qui se sont révélées. Et je souhaiterai sincèrement que chacun dans sa vie, connaisse un jour ce merveilleux sentiment qui nous lie l'un à l'autre.

    Ma Cousine, es-tu heureuse de tes futures épousailles avec Gabin ? Je lis surtout de la résignation dans tes mots, ou plutôt comme si tu n'osais y croire vraiment. Dis-moi, rassures-moi, cela te mets bien en joie ? Je sais que tu as peur de perdre Gabin comme ceux que tu me cites dans ta lettre. Je sais les craintes quant à votre digne héritier mais ne m'as-tu pas dis toi-même, il y a de cela quelques mois à peine : "Debout ! Et haut la tête ! N'oubliez plus ce que vous êtes... Vous êtes une Elicahre." Qu'importe l'ennemi en face de nous, Elicahre jamais ne baisse les bras ! Alors ma cousine cesses donc de te torturer l'esprit ainsi, et puis, il y a une petite chose que tu n'avais pas, lors du Grand Cirque Limousin … Tu ne vois donc pas ? Tu n'avais pas de cousine, étudiant la médecine et ayant déjà mis au monde deux enfants, dont un, nous pouvons le dire, fut un véritable miraculé. Tu as peur ? Je suis là … Tu te maries ? Je suis là … Tu tomberas enceinte ? Penses-tu vraiment que je t'abandonnerai à ce moment ? Bien sur que non, je serais là également. Toujours ! Lève la tête chère Cousine et dans quelques mois, Anna et Moi témoignerons à tes épousailles avec Gabin et qui sais aurais-je l'honneur d'entendre le cri de ton premier né.

    Je t'embrasse ma Chère Sindanarie, Mon Lys, puisse le très-haut veiller sur toi et Gabin.

    Marie-Amélya.

    PS 1 : Je vais essayer de te trouver un nom d'architecte pour tes travaux aux Cars, ce serait un monde qu'en étant vice chancelière de Limousin et de la Marche, je ne parvienne pas à trouver cela. Je peux déjà te donner le nom de l'homme qui a effectué les travaux chez moi, il pourrait peut-être parer au plus urgent en attendant l'artiste à l'accent chantant ? Il se nomme Marcel Dubois, dis lui que tu le contacte de ma part, il te fera un prix et un travail exceptionnel dans les délais en plus.
    PS 2 : Je préviens immédiatement ce Cigrille Lognac afin qu'il prenne contact avec toi.
    PS 3 : Comment vont Elric et Harchi ? Est-ce que Harchi parle de moi parfois ?

_________________
Victoire_

Le temps s’égrénait beaucoup trop vite, la nuit était déjà bien avancée lorsqu’elle reprit sa plume, les pleins et les déliés prenaient des allures de corps dansants sous la lueur de la chandelle vacillante.
Les deux lettres terminées, elle attendit le petit matin, encapuchonnée et tout de blanc vêtue, pour aller déposer les déposer au relai courrier avant de prendre le chemin qui la mènerait au Conseil.



Citation:


Chère Mahelya,

Je prends enfin la plume pour vous répondre, le temps passant bien trop vite avec toutes mes charges, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur.

Combien je suis ravie de savoir que vous êtes enfin heureuse et que vous avez retrouvé la joie de vivre que je vous connaissais, je ne puis que vous souhaiter que ce bonheur dure et ce, le plus longtemps possible, vous le méritez tellement.

Je ne sais de quoi retournent ces querelles familiales, elles vous sont personnelles, mais si d’aventure un jour vous souhaitiez m’en parler, vous savez que je serai toujours l’oreille attentive.

Puissions-nous voir rapidement la fin de ce conflit qui oblige des frères et sœurs à s'entredéchirer.

Que le Très Haut veille sur vous en Bourgogne et qu’il vous ramène en notre beau Comté saine et sauve.

Amitiés sincères,

Victoire



Citation:


De Victoire des Charmilles, Comtesse du Limousin et de la Marche
A Monseigneur Eloin Bellecour, Evesque de Limoges


Monseigneur,

Nous vous remercions pour vos félicitations, le Très Haut a souhaité, par le biais des voix des sujets du Limousin, nous voir à la tête de notre Comté, et nous ferons tout pour être digne de la confiance qui nous a ainsi été accordée.

Vous nous savez fidèle Aristotélicienne, nous avons prêté allégeance au Roy, et, tout comme notre prédécesseur, Erabal de Kerry, nous prônons la neutralité de notre Comté.

Nous savons combien il est difficile de conserver le droit chemin qui nous guide tous vers le Très Haut, surtout en les temps actuels, mais de là où il se trouve, nous sommes certaine qu’il saura reconnaître ses enfants.


Salutations Aristotéliciennes,

Victoire des Charmilles
Comtesse du Limousin et de la Marche



Sindanarie
Ce n'est que longtemps plus tard qu'une lettre était partie d'un Lys vers une Etincelle... Mais bien des choses avaient évolué. La Carsenac avait sauté un pas et postulé pour intégrer la Hérauderie de France, dit ce qu'elle avait à dire au Conseil comtal, rempli ses devoirs. Et cela fait, elle avait trouvé le temps de suivre les travaux de consolidation entrepris aux Cars après l'incendie et d'écrire à sa première filleule, qui lirait bientôt, une fois les diligents commis du relais-courrier à l'oeuvre, les mots qui suivent.

Citation:
A Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,
De Sindanarie Carsenac d'Elicahre

    Ma Cousine, mon Etincelle,

    Pardonne-moi le ton de ma précédente lettre... Je ne savais plus guère à quel saint me vouer, je perdais mes repères. J'avais l'impression que ce pour quoi je me battais s'écroulait autour de moi, sur moi-même.

    Je suivrai ton conseil, ma Cousine : je vais dire ce que j'ai à dire. C'est parfois chose difficile... Sais-tu que l'on m'a reproché de critiquer sans avoir apporté quoi que ce soit à un débat, alors même que j'avais émis je ne sais combien de propositions et avis dès les premiers jours, sinon les premières heures où il avait été entamé ? J'en ai eu des pulsions assez désagréables. Pour une fois, j'ai eu envie, profondément, viscéralement même, d'être agressive.

    Et si tu savais, pour cette histoire de Coutumier, ce qu'il en est réellement ! Sa refonte totale est envisagée depuis le mandat dernier, un texte nouveau a été voté il y a sans doute deux mois maintenant... Sur une discussion ouverte à l'initiative de Victoire, c'est Renouveau qui a fait le travail. Vu comme c'est parti, c'est Renouveau qui l'achèvera. Anna, Sofja et moi y travaillons. Et eux en profiteront... Eux pourront l'inscrire à leur bilan, à leur bénéfice, sans avoir rien fait d'autre que voter pour ce texte ! Après tout, ne sont-ils pas majoritaires, ne sont-ils pas ceux qui font "avancer" le Comté ? Si tu savais parfois comme ce cirque me dégoûte !

    Quant à me rapprocher de Victoire, ma foi... Si elle voulait faire avancer les choses, elle lâcherait la bride à son Conseil. J'ai déjà contribué à un Conseil sans respecter particulièrement le Régnant, voire en le rabrouant vertement en pleins locaux du Conseil au cours du mandat. Mes relations de travail avec Victoire sont assez neutres, après une explication houleuse que nous avons eue quant à sa décision de nommer Asarine et Lemardine (et me croiras-tu si je te dis que même avec ces nouvelles venues, fraîches et pourvues de bien d'autres qualités, rien n'est proposé ? C'est pourtant le cas). Pour ma part, j'apprécie assez la personne, mais je la suspecte d'être une redoutable politique. Une sorte de Seleina, qui savait si bien se donner des airs de sainteté pour mieux écraser ceux qui l'entouraient. Je me souviendrai toujours du jour où elle a révoqué de son poste, et comme la dernière des malpropres, Kiboki, malgré ses immenses compétences. Et pourquoi ? Simplement parce qu'elle a eu le malheur de ne pas être du même avis qu'elle... J'espère réellement que Victoire saura s'arrêter avant d'arriver à ce point.

    Mais je dois t'assommer avec mes histoires, toutes ces choses qui me paraissent clocher. Peut-être suis-je aigrie, après tout. Ce n'est pas pour rien que j'ai demandé à ce qu'on me succède à la tête de Renouveau... La nouveauté, ce n'est pas moi, même si je pense pouvoir encore servir.

    As-tu pu visiter Montmaur ? L'endroit est-il beau ? Je t'avoue franchement qu'en dehors du Freyssinet et de Lyon, je connais fort mal le Lyonnais-Dauphiné... Il faudra que tu me racontes tout par le menu.

    D'ailleurs, en parlant de menu, je te remercie pour ce Cigrille Lognac. Il ne s'est pas encore présenté, pour autant que je sache, et ne s'est pas non plus encore annoncé. Hormis cela, Les Cars se remettent peu à peu. Le plus difficile, dans les premiers jours, a été de composer avec la cendre et les divers matériaux qui menaçaient de s'ébouler. Tout est à peu près stabilisé, et je gage que cela tiendra le temps de trouver un architecte valable pour me percer tout ça de fenêtres. Voire pour construire une nouvelle aile au château, plus au goût du jour, résidentiel maintenant que Les Cars n'ont plus d'importance stratégique de premier plan en termes militaires. Ce souci écarté, il me faudra encore m'occuper de ces noces. Mais crois-moi, c'est bien loin d'être contre mon gré que j'épouserais Gabin... Et que je t'aurai à mes côtés à cette occasion, avec Anna.

    Je t'embrasse, mon Etincelle, et te quitte sur ces mots. J'aurai sous peu un bilan de mi-mandat à afficher...

    Que le Très-Haut vous garde, toi et Kylian, âmes mêlées dans deux corps distincts.

    PS : il serait peut-être bon que tu écrives bientôt à Anna. Nous avons discuté tout à l'heure, et elle semble douter d'elle-même. Je crains de ne pas savoir assez la soutenir, pourras-tu le faire avec moi ?

S.C.E.

_________________
--Kylian.deschenaux
Dijon, Une auberge..

Penché sur le velin, le jeune homme, nouvellement fiancé avec la plus extraordinaire jeune femme du royaume, cherchait les mots. Des mots peu facile a trouver quand on doit parler a une jeune femme de sa famille, meme un peu eloignée puisque Cousine de sa mère, mais en meme temps si proche avec Marie. Elle deviendrait a n'en pas douter une personne importante dans la vie du Couple Deschenaux-Carsenac~Elicahre-Kierkegaard. Prenant son courage a deux mains, et la plume dans l'une d'elle, l'ecriture griffonna doucement le velin.


Citation:
A vous Sindanarie Carsenac d'Elicahre
De nous Kylian Deschenaux-Carsenac.

Veuillez excuser ce debut de parchemin un peu brouillon ou un peu maladroit, le fait est que je ne sais comment vous nommer precisement.. Les choix sont multiples entre votre prenom, vos titres, Madame et grande cousine.. J'opterais pour le plus simple, votre prenom en esperant que cela ne vous derange pas de trop.

J'espère que vous vous portez bien et que votre Domaine retrouve quelques couleurs. Sinon comme Marie a du vous le dire, n'hesitez pas a faire appel a nous. Je n'ose imaginer si cela arrivait a Montmaur. Ca doit etre un moment très dur a passer. Soyez assurée vraiment que si aide peut vous etre fournie, je n’hésiterais pas un instant.

Ce courrier vous etonnera peut-etre, sachant que Marie ne vous a pas tenu au courant des dernières nouvelles, elle tenait absolument a ce que je sois celui qui vous annoncerait les choses. Je ne suis guère doué pour dire les choses avec forme ou autre, alors ce sera peut-etre un peu brusque..

J'ai demandé Marie en mariage. Voilà pour moi le plus important a vous dire. Et pour mon plus grand bonheur elle a dit oui. Cela s'est passé a Montmaur, mon Domaine ou je l'avais tendrement enlevé. J'avais cette idée la depuis longtemps , a vrai dire depuis notre premier baiser a Angers, mais je ne savais comment faire pour lui demander. Je voulais ce moment unique, j'espère avoir réussi. Marie est une personne si importante pour moi, et je sais qu'il en est de meme pour vous. Je l'aime oui je l'aime. Pas de ces simples mots que l'on prononce parfois pour dire j'aime ceci.. mais d'un sentiment si profond que je n'arrive pas a le nommer. Marie est un Tout pour moi. Une Âme Cherie, mon Amour, mon Amie, Ma future Vicomtesse autant que la Simple et douce Marie, mon Soutiens et ma Force. sans elle, je vous l'avoue sans pudeur, je ne suis rien.

Les choses ont fait que nous nous sommes trouvés après tant d'années passées l'un a coté de l'autre. Soyez rassurée autant que possible, je compte bien la chérir jusqu’à la fin des temps. Je sais ma Chère Sindanarie, que vous me connaissez peu, voir pas du tout. Malheureusement les choses ont fait que nos chemins se sont trouvés éloignés, mais qui sait, Mes noces avec Marie permettront-elles de changer un peu cela?

Elle vous a en très haute estime, et eprouve beaucoup d'amour et de respect a votre encontre. J'espère Madame , je souhaite plus exactement, que vous acceptiez nos noces, meme si vous et moi nous ne nous connaissons que peu. Cela sera sans doute le plus beau cadeau que vous puissiez lui faire. Nous faire. Car oui votre avis est important pour nous deux.

Je vais par contre avoir besoin de vous. Un très grand besoin meme, dont nos noces vont certainement dependre. Marie n'etant pas officiellement anoblie vu l'absence de signature de Marche sur sa patente, il nous est pour le moment impossible de nous marier.. Je ne sais comment faire pour que justement une signature d'un heraut achève la ceremonie. Pensez vous qu'en partant ensemble la bas, avec les documents que Marche n'a pas signé cela nous permettra de rendre officiel sa seigneurie? Voyez vous je compte bien que nos noces soient a la fin d'avril,j'aimerais que cela soit ainsi.. Quitte a retourner l'Herauderie, les bureaux ou autres pour avoir une signature je le ferais. Je ne laisserais pas passer mon bonheur pour une signature manquante !

Je vous en prie Sindanarie, donnez moi la marche a suivre, quoique je doive faire, je le ferais avec plaisir. Pour Marie, Pour Nous.

Je me permet egalement de vous feliciter pour votre future union. Je vous souhaite celle ci pleins de bonheurs, et d'Amour.

Dans l'attente de votre reponse, je vous passe mon salue et espère rapidement vous lire.

Amicalement





La_cuisiniere
Norf de norf (*) voilà qu'elle aussi devait se rendre au relais courrier pour envoyer un petite lettre à sa Maîtresse. C'est qu'il devait y avoir du grabuge dans le coin, quelques jours plus tôt, un vélin griffonné à la hâte par Mahelya lui était arrivé. "Récupères les jumeaux de la Baronne Aldraien, Martial-Théobald et Marie-Catherine, Ils ne semblent pas disposer des soins qu'ils méritent. Je sais qu'auprès de toi ma Bertille, ils seront traité comme des rois. Affectueusement M-A. Prévenez-moi dès qu'ils seront avec toi, cela rassurera grandement Maman.". Il est évident que la cuisinière ne s'était pas faite prier pour aller récupérer les deux nourrissons, elle qui adorait tant pouponner ... Et pour les nourrice ? Rien de plus simple ! La vie était bien faite, son amie de lavoir Odeline, était nourrice, du bon lait frais pour les nouveaux nés.

- Bien l'B'jour Jean ! Comment qu-tu vas ? j'ai un p'tite lettre pour Dijon !

Le vieux postier prit le vélin. Lorsqu'il parviendrait à l’Étincelle, elle pourrait lire l'écriture grossière de sa cuisinière.

Citation:

A ma P'tite Maîtresse, plus si petite d'ailleurs.

Rassurez-vous et rassurez-votre Mère, Les jumeaux sont désormais avec moi au 16 rue de la Justice, ils vont bien. Qu'est-ce qu'ils sont mignons, vous féliciterez votre Mère, ils sont à croquer. Trop adorable avec leur petite houpette blonde. Je suis bien contente de les avoir un peu avec moi. Mais le garçon, il aurait pas engloutit les repas de sa sœur ? Non parce qu'il se porte bien le gaillard. Dites ! si je manque d'affaire, je me doute que vous m'autorisez à piocher dans le coffre, je parle pour les vêtements. Pour la nourriture cela devrait aller, Odeline vient matin, midi et soir et le reste du temps, je leur donne un peu de lait de vache bouilli agrémenté d'une petite cuillère de miel. Bref, ils sont aux anges et moi aussi.

Oh j'allais oublier, votre chien Nougat, c'est qu'il est devenu pire que grand le Bestiot. Mais il est tout protecteur avec les enfants ! Voilà, le petit mot que vous attendiez pour vous dire que tout va bien. Inutile de déranger Harchi, être aux Cars semble lui faire beaucoup de bien. Je vais me permettre de vous donner un conseil, de toute façon vous en ferez ce que vous voulez : Écrivez-lui ! Cela lui ferait plus que plaisir, je suis certaine que vous lui manquez et que c'est réciproque.

J'espère que vous allez bien et que vous rentrerez bientôt ?
Affectueusement,
Bertille.



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(*) expression Berrichonne qui signifie la surprise.
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