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[RP] Relais Courrier

Mahelya.
En retard ... En retard ... Que de retard ... Elle avait du retard partout et en tout ... Depuis ce constat soudain, la Frêle avait passé le plus clair de son temps dans les bras de Kylian, ayant grand besoin de tendresse et de se rassurer qu'il était là et qu'il le resterait. C'est bien simple, les seuls fois où le Ténébreux retrouvait un peu de liberté, c'est lorsque l’Étincelle dormait, et elle dormait souvent depuis quelques jours. Ainsi, une fin d'après midi, alors qu'elle descendait de sa sieste et que lui était déjà attablé, nécessaire d'écriture en main, elle avait appris qu'il avait écrit à Sindanarie, ce qui la ramena à penser qu'elle aussi lui devait une réponse. Mais encore ce retard obsédant, envahissant, monopolisant son esprit déjà bien compliqué ... Les pensées de la Flamme étaient quelques peu bouleversées, et ce n'est finalement que le lendemain, après avoir tiré les conclusions qui s'imposaient en compagnie de son Unique, qu'elle put enfin passer à autre chose - ou presque ! Du moins pendant quelques minutes - ... Comme prendre une plume et gratter un vélin ...

Citation:

    A Sindanarie Carsenac d'Elicahre
    De Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,

    Mon Lys, Mon Immortelle, Ma cousine,

    A mon tour, je te présente mes excuses pour le délais de réponse à ta lettre. Pardonnes-moi je t'en supplie mais ici j'ai passé le plus clair de mon temps à dormir , enfin une fois que l’inquiétude fut passée - j'y reviendrai plus tard -. Je suis tombée dans une fatigue extrême au point même dans faire un malaise dans les bras de mon Aimé. Heureusement, il m'est d'une aide et d'un soutien intarissable, et son Amour inflexible mon comble plus qu'il n'est possible de l'imaginer. Ne t'inquiète donc pas pour moi, je suis entre de bonne mains. Il a du te le dire dans sa lettre pour toi, Il a demandé ma main, et j'ai bien évidemment accepté, comblée, heureuse, et bien plus encore. Sa demande fut exquise, charmante, tendre, j'ai retenu mes larmes parce que je le lui avais promis, mais crois-moi ce ne fut pas aisé de le faire tant j'étais touchée et émue par les paroles qu'il a prononcé. C'était à Montmaur qu'il me le demanda ... Oh ma chère Sindanarie, si tu savais comme son Vicomté est charmant. Il est un point en hauteur, où l'on peut admirer toute l'étendue de ses terres, au soleil couchant c'est simplement divin. Les rayons léchant les cristaux de glace, alors le manteau blanc prenait des allures de fil d'or. Ce repos loin de tout me fit le plus grand bien. Dis-moi, ma chère Cousine, dis-moi qui tu acceptes et bénis mon bonheur ? J'aimerai tant que tu m'aides à choisir ma robe pour ce grand jour. L'atelier des fées tisserandes, toi, Anna et Maman ... Je vous offrirai à chacune la robe que vous désirerez pour cet évènements. Acceptes-tu ma Cousine ? Dis-moi oui je t'en prie ... Il me tarde tant de devenir Madame Deschenaux. Sans doute en est-il de même pour toi. Je suis contente d'apprendre que tu ne vas pas à reculons à tes noces, cela me rassure énormément. Et c'est un très grand honneur que tu me fais à me choisir comme témoin. J'en suis d'autant plus Ravie que je le serai avec Anna.

    A ce propos, qu'a-t-elle ? Tes propos à son encontre m'inquiètent grandement. Je sais que le fait que l'hérauderie soit bloquée en Limousin et Marche la démoralise un peu. Normal, cela retarde son mariage avec Albin. J'espère que ce n'est pas cela qui tarit son si joli sourire. Parce que elle et moi sommes dans le même cas. Je lui écrirai, pour prendre de ses nouvelles, même si je l'ai croisé à plusieurs reprises, notamment aux joutes de Champagne.

    Revenons à l’inquiétude que j’évoquai un peu plus haut. Tout d'abord je te prie de pardonner Aldraien qui n'a pu t'écrire son soutien quand elle a appris l'incendie. C'est entièrement ma faute, elle voulait le faire, et est devenue blême lorsque je le lui ai dis. Mais ... J'ai honte de te le dire, je la fait dormir presque nuit et jour, et/ou la détend à l'extrême. Pourquoi me demanderas-tu ? Et bien voilà. Toute deux, n'est-ce pas nous sommes d'accord pour dire que les champs de batailles ne sont pas des lieux pour des enfants en bas ages ! Il se trouve donc que Maman avait confié Alisa et les jumeaux Martial-Théobald et Marie-Catherine à son Ami, Euzen. Or il faillit à sa tâche, apparemment il ne s'en occupe pas du tout, crois-moi que lorsque je rentrerai je tirerai cette histoire au clair ... Maman a reçu il y a quelques temps une lettre, fort peu aimable d'un amie à elle qui était en voyage et qui l'a informé être revenue sur Limoges pour aller chercher Alisa. La Petite Princesse aurait été la cible d'un enlèvement. Tu imagines bien, je me doute l'état dans lequel s'est retrouvé Aldraien, elle a voulu prendre la route seule, et désobéir aux ordres. Nous savons ce que cela aurait pu entrainer pour elle, alors avec Kylian nous avons essayer de trouver des solutions. Il a fallu que je somme Bertille d'aller récupérer les jumeaux, Kylian a débaucher quelques membres de sa garde de Montmaur pour qu'une partie suive Alisa et que les autres, restent à proximité des jumeaux. Et ces mesures ne l'ont rassurée que très peu ... Ajoutons à cela l'angoisse qu'elle ressentait vis à vis de toi, de l'incendie des Cars, malgré que je lui dise constamment que nous entretenions une relation épistolaire régulière ... Je te l'avoue, je l'ai "droguée" un peu, des plantes douces à l'effet radicale, nous ne l'avons pas vu du tout pendant au moins une semaine, et lorsqu'enfin elle pointe le bout de son nez c'est pour aller se reposer peu de temps après.

    Concernant ce que tu me dis sur le conseil, je t'avoue en tomber dénue, depuis plusieurs mois un nouveau Coutumier est voté et il n'est pas encore affiché ? Pourquoi ? Comment cela se fait-il ? Cela m'étonne grandement de Victoire. Sincèrement, je la connais un peu plus que toi et vraiment c'est une femme admirable qui a à cœur le Limousin ! Peut-être est-elle mal conseiller... Je comprends à présent, le découragement que j'ai senti dans ta lettre précédente. Saches que tu as tout mon soutien, ma Cousine ! Si je peux faire quoi que ce soit, n'hésite pas à me le dire. Malheureusement, je ne peux rentrer pour l'instant. Et crois-moi que cela me chagrine. Mais ne perds pas espoir ! Tu es une Elicahre, je te le rappelle et une très bonne comtesse de surcroît ! Même si à l'époque j'avais bataillé sévère avec toi lors des débats ! Quelle effrontée je faisais à huit ans. Quand j'y pense, j'ai honte ... Mais cet épisode m'a permis de te connaître et de faire appel à toi à l'époque du cirque. Déjà à l'époque Ma Chère Sindanarie, déjà tu avais toute ma confiance, mon soutien et mon respect. Cela n'a pas changé ! Rappelles-toi cette époque Mon Lys, retrouve cette soif de bien qui nous animait à l'époque et ne la quitte plus ! Elle te donnera des ailes !

    Prends soin de toi Mon Immortelle ! Et n'hésites pas à me donner de tes nouvelles. J'ai hâte de te revoir, j'ai hâte de te présenter l'homme de ma vie afin que tu le connaisses comme il se doit.

    Que le Très-Haut veille sur toi et Gabin.

    Je t'embrasse ma Cousine.


    PS : je suis toujours à la recherche d'un bon architecte Italien pour toi, c'est fou comme on en croise par ici.



Citation:

    A Ma Jolie Blondine
    D'une Rouquine trop Loin.

    Bonjour ma Jolie Blonde, voilà bien longtemps que je ne t'avais pas écris, mais j'attendais une réponse de ta part. Le silence ne te ressemble pas, jeune Jagellon. Vas-tu me dire ce qu'il t'arrive ? Je m'inquiète pour toi ! As-tu un quelconque soucis ? Parles-moi, je t'en prie ! Écris-moi je t'en supplie ! Je n'aime guère n'avoir aucune nouvelle ! Cela me laisse penser que ton esprit est embrumé par des soucis. Quels sont-ils ? Tu sais ma Belle Anna, à chaque problème sa solution. D'autant plus que tu es une jeune femme absolument admirable, douée et intelligente. Ne te laisse pas démoraliser ! Relèves le minois fièrement ! Tu es une femme exceptionnelle, ne laisse personne sous-entendre ou dire le contraire, encore moins toi-même. Crois en toi ! Aie foi en toi ! Moi je crois en toi ! Tu a déjà montré l'étendue de tes talents, tous s'accordent à dire que tu es quelqu'un de volontaire et de dévouée, alors ne doute pas ma Jolie Blonde, le doute ne te sied pas au teint.

    Nous ici tout va bien pour l'instant. Kylian a fait sa demande : Je suis fiancée à lui. C'était une demande fort charmante, en son domaine à Montmaur, il m'y a enlevé quelques jours, pour m'éloigner du front. Cette petite pause nous à fait du bien, même s'il fut rappelé bien trop vite à mon gout. Et oui, ma Jolie Blondine, je suis au regret de t'annoncer que je ne devrais pas rentrer tout de suite. Le Royaume est à feu et à sang, cela devient récurrent ! Puisse le Très-Haut guider ses brebis égarées et ramener la sérénité, dans le cœur et l'âme des hommes. Mais cela ne nous empêchera pas de convoler en juste noces dès que l'hérauderie débloquera la situation. A ce propos, ma future témoin, accepterais-tu de m'accompagner chez les fées tisserandes, en compagnie de Sindanarie et d'Aldraien ? Dis oui ! Dis oui ! Dis oui ! J'ai décidé, pour mon jour, de vous offrir à chacune une robe, celle qui vous fera plaisir dans les tons que vous désirerez. Tu ne peux louper cela ma Belle Anna, je compte tellement sur toi. J'espère que tu me demanderas des conseils pour ton mariage également, et je te conseillerai à mon tour, pour que tu sois la plus belle des mariées.

    Enfin je te parle de tout cela, alors que pour l'instant, toutes mes pensées sont tournée vers toi. Écris-moi ma Jolie. Je saurai t'écouter et te conseiller.

    Je t'embrasse Anna, et j'attends de tes nouvelles promptement.

    Affectueusement


Citation:

    A Victoire
    De Mahelya,

    Comme vous vous en doutez à la présentation, cette correspondance n'a rien d'officielle, il ne s'agit que de deux amies prenant des nouvelles l'une de l'autre. Je sais c'est étrange, je pourrai glisser dans mes missives presque quotidienne concernant la diplomatie quelques mots pour m'enquérir de vous, mais j'aime séparer travail et amitié. Aussi est-ce simplement que je prends la plume pour vous demander comment vous allez vous ? Comment se passe la vie à Limoges ? Et de grâce ne parlait pas de votre rôle de Comtesse, parlez-moi de vous. Je sais que cela vous sera difficile, que ce n'est pas dans vos habitudes, mais je crois que je peux dire que toutes deux nous avons dépassé le grade de la gêne. Je me suis livré à vous, il n'y a pas si longtemps que cela, à vous de le faire. Je vous assure que contrairement à ce que je vous ai montré, je sais aussi écouter.

    Pour ma part ... Et bien j'ai une grande nouvelle à vous annoncer. Je suis Fiancée, depuis le 20 mars 1461. Et mon Fiancé, n'est autre que Kylian Deschenaux Carsenac, le fils d'Aldraien. Ne vous méprenez pas, rien de contraire aux bonnes mœurs dans ces fiançailles. Je ne sais si vous le savez, mais je ne suis pas la fille de sang d'Aldraien. Celle-ci m'a recueilli quand j'avais huit ans et m'a élevé comme sa fille depuis lors. Au fil du temps, Kylian et moi-même avons créé une relation incompréhensible pour beaucoup de gens. Des sentiments tels que l'un sans l'autre nous ne sommes pas heureux. Vous souvenez-vous de mon état avant que je ne parte le rejoindre ? En un regard il a tout balayé de mes Ténèbres. Je le sentait au fond de moi, vous rappelez-vous que je vous avez dis ne pas vouloir retenir Nizam ? Voilà pourquoi. Déjà je ne voulais que Kylian, notre séparation depuis de long mois éveillait en nous des sentiments plus forts, plus violents, mais également plus pures. Cependant j'étais perdue, nous avions été élevés comme frères et sœurs. Mais ni papier ni sang ne nous lie. Kylian est mon Tout, mon Unique, mon Essentiel. Je ne vis que près de Lui.

    Voilà pourquoi je ne rentrerai pas tout de suite en notre Comté, je voulais aussi vous le dire. Nos conversations me manquent, nos soirées en taverne aussi. Mais je reviendrai, je vous l'ai promis et si enfin l'hérauderie se décide à débloquer ma situation alors je vous inviterai avec plaisir à mon mariage.

    J'arrête là ma missive, et j'attends avec impatience de vos nouvelles.
    Puisse le Très-Haut veiller sur vous.

    Amicalement


Citation:

A Bertille
De Mahelya

Mille merci Bertille, mille merci pour eux et pour ma Mère. Je l'ai prévenu, elle s'est un peu calmée, mais tu me connais, je la ménage avec quelques mixtures de mon cru. Te souviens-tu que je t'avais demandé de m'envoyer de la camomille, il n'y a pas si longtemps de cela. En trouver maintenant doit être ardu, même dans l'atelier d'Hannibal. Rassures-toi Ma Généreuse, tu n'auras pas à voler un flacon pour moi. Maman y est allergique, et j'ai envie de te dire heureusement que j'ai oublié ce maudit flacon.

Concernant les jumeaux, Marie est plus fragile depuis la naissance, n'hésites pas à lui donner une portion de lait supplémentaire. Elle ne sera jamais bien épaisse, il ne faut pas non plus qu'elle soit maigrichonne. Qu'Odeline la garde plus longtemps au sein. Il faut la gaver cette petite. Assures-toi aussi qu'elle est toujours bien couverte, sa frêle stature facilite le dérèglement de ses humeurs aussi faut-il veiller au grain. Tous deux réclament beaucoup d'attention, n'hésite pas à les choyer. Te connaissant je suis certaine que c'est ce que tu fais déjà. N'oublie pas de leur mettre leurs corsaires chaque jour, ils faut qu'ils gardent les jambes droites. Et écris-moi au moindre soucis, nez qui coule, toux, fièvre, je te répondrai dans les plus bref délais. Ne fait en aucun cas appel à ce charlatan de Beaumédi Cinal ! Moi et moi seule, c'est bien compris. ET pioche dans le coffre autant que cela te sera nécessaire, y compris pour toi si tu veux une nouvelle chemise, jupe, bas de laine ou un nouveau tablier.

Que le Très Haut veille sur la maisonnée.
Affectueusement
Mahelya.

oh ! oh fait ! je suis Fiancée, je suis certaine que cette nouvelle te ravie n'est-ce pas, mon infatigable marieuse. Et tu le connais, c'est Kylian.



Citation:

A Harchi,
De Mahelya

Quelques mots pour savoir comment tu vas ? Veilles bien sur Sindanarie, elle a besoin d'un ange gardien, tu rempliras se rôle à merveille.
Moi je vais bien, sache que je suis Fiancée à Kylian. Je ne veux pas de ton avis, je n'en ai cure, c'est lui que je choisis il faudra que tu t'y fasses.

Mahelya.



La dernière missive était sèche, mais l'Ombre et la Lumière ne s'étaient pas encore réconciliés. C'était là, un premier pas de l’Étincelle, car en Vérité, il faut l'avouer, elle attendait bien sa bénédiction sur le choix de son Unique. Les vélins filèrent en direction du Limousin et Marie resta là, seule quelques instants, avec son retard ... * Retard ... Retard ... Avenir que nous réserves-tu ? *
Bien vite, elle fut rejointe par son Ténébreux et c'est au creux de ses bras qu'elle retrouva la sérénité, et leur conversation apaisa un peu leurs doutes réciproques...

_________________
Sindanarie
Elle y avait mis le temps, mais finalement, deux lettres furent portées au relais courrier de Limoges. Combien de temps elles mettraient à parvenir à leurs destinataires, Sindanarie n'aurait su le dire. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elles devaient absolument parcourir au plus vite la route qui séparait le Limousin de la Bourgogne, et pour cela, un supplément fut remis, en monnaie sonnante et trébuchante, au tenancier de l'établissement. Bientôt, deux amoureux pourraient respectivement lire :

Citation:
A Kylian Deschenaux-Carsenac,
De Sindanarie Carsenac d'Elicahre
    Mon jeune cousin,

    Point n'est besoin de me servir du "Vicomtesse" à tout crin. Pour ma famille, de quel droit exigerais-je de l'étiquette, surtout quand vous-même êtes Vicomte ? Appelez-moi donc Sindanarie comme j'avais l'intention de vous appeler Kylian. Nous serons à égalité.

    Je vous remercie pour vos voeux quant à mon union, ainsi que pour la sympathie que vous me témoignez quant aux événements des Cars. La demeure dresse toujours quelques madriers calcinés vers le ciel, mais des travaux ont été entamés. Un architecte m'a été recommandé par un contact italien, que j'avais rencontré du temps où j'étais Grand Académicien de France. Les échanges entre Paris et Venise m'ont été fort profitables, à terme... Aussitôt qu'il sera arrivé, les choses sérieuses pourront commencer.

    Qu'importe. Le reste de votre lettre est autrement plus intéressant, pour vous, pour Marie et pour l'ensemble de notre famille. De mes familles, dirais-je même ! Jamais je n'aurais imaginé voir ma cousine, par le sang de ma mère, épouser mon cousin par le sang de mon père. Voilà bien chose extraordinaire, un curieux clin d'oeil de la Fortune, mais qui n'est pas forcément pour me déplaire.

    Marie m'avait déjà dit beaucoup de bien de vous, et je pars avec un a priori fort favorable à votre égard... Sans parler, bien sûr, du fait que vous êtes le fils de ma cousine. Même si nous nous sommes éloignées peu à peu, j'ai grande confiance en ses capacités à élever ses enfants. Par ailleurs, le surnom attribué à votre père, le Diplomate si je ne m'abuse, m'incline à penser que vous avez reçu une excellente éducation par lui également.

    Autant le dire, en un mot comme en cent : je n'ai aucune, absolument aucune, réticence à votre mariage. Quand Marie m'a écrit pour me parler de son amour pour vous, j'ai vu dans ses mots l'amour pur et parfait qu'elle vous porte, cet amour dont chaque femme doit rêver, un jour. On ne peut se tromper quand l'on éprouve pareil sentiment. Alors oui : mariez-vous.

    Je ferai le nécessaire pour que la noblesse de Marie soit reconnue. Il faudra sans doute réorganiser la cérémonie : apparemment, Arnaut n'a pas consigné le contreseing de l'anoblissement. Le contre-temps est fâcheux, mais hélas nécessaire. J'en parlerai plus avant à Marie dans une lettre qu'elle recevra sans doute en même temps que celle-ci. Cependant, je ne puis vous assurer que la cérémonie se sera tenue d'ici la fin de ce mois... Croyez bien que je ferai tout mon possible pour que ce soit le cas.

    Avez-vous déjà pensé au lieu où vous voulez voir votre union célébrée ? Comme Marie est, ou sera, ma vassale, et que vous le deviendrez pour le coup, puis-je vous proposer la modeste chapelle de la Vicomté des Cars ? Sous le regard de Saint Georges, vous qui aspirez à la Chevalerie, voulez-vous unir votre destin à celui de mon Etincelle ?

    Puisse le Très-Haut vous garder.

S.C.E.


Citation:
A Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,
De Sindanarie Carsenac d'Elicahre
    Ma Cousine, mon Etincelle,

    Tes nouvelles me transportent de joie. Joie de te savoir heureuse, comblée, amoureuse. Je te vois devenir femme tout à fait, forte, aimante, indestructible. Pour mon sang, je ne pouvais rêver mieux, ni demander plus au Très-Haut. Sois heureuse, tu as ma bénédiction pour cette union ! Dis-moi quand te retrouver au sein de l'atelier des Fées tisserandes, je t'y aiderai de mon mieux. J'accepte toutes tes conditions et tous tes souhaits. Et j'y joins même une proposition, si toi et Kylian ne savez où vous unir : la chapelle Saint-Georges-de-Lydda, que tu connais bien désormais, est à votre disposition.

    Je crois qu'Anna a eu quelques prises de bec avec Albin, mais tout semble aller mieux. Il faut d'ailleurs que je te parle d'une chose... Tu le sais, elle veut l'épouser, et je ne peux que l'y encourager. Cependant, les recherches héraldiques sur la Vicomté de Bellegarde-en-Marche avancent peu, sinon pas. Or il se trouve que nous aurons sans doute, toi et moi, à réitérer l'échange de serments que nous avons eu devant Arnaut. Il n'en a peut-être pas conservé ni enregistré le contreseing... Je me disais que l'on pourrait "associer" Anna à cette cérémonie et accélérer la possibilité de son mariage. Qu'en dis-tu ?

    Ce que tu m'apprends sur Aldraien m'inquiète... S'est-elle quelque peu remise ? Si elle le souhaite, dis-lui que ses enfants seront les bienvenus aux Cars. Même si je n'y séjourne pas continuellement, Elric pourra s'occuper d'eux au mieux et les tenir en sécurité, au moins pour les deux derniers-nés. Ils ne courront pas assez vite pour lui échapper... Alisa ne peut-elle vous rejoindre ? Peut-être serait-ce la meilleure méthode pour protéger une toute jeune fille qui a, semble-t-il, des velléités de se promener en taverne sans savoir sur qui elle risque de tomber. Tu as eu vent de l'histoire, j'imagine... Un sombre imbécile l'aurait menacé de lui couper les oreilles. Le garde d'Alisa aurait dû intervenir, sans doute, et je suis très sceptique quant à l'implication des témoins qui se sont prononcés au procès de l'impudent... Mais il faudrait remettre les idées en place à Alisa, à mon humble avis. Pour cela je ne suis pas la mieux placée, et peut-être mon opinion est-elle erronée.

    Enfin, sur le Conseil... Ma foi, je te le dis comme je le pense : ils ne valent pas mieux que l'équipe qu'Erabal avait choisie. A les entendre, ils voulaient révolutionner le Limousin. A voir l'action proposée, on va de mesurette en mesurette. Ni envergure, ni grande ligne. Mais l'on avance ! Cela m'a fait rire, sais-tu : au lendemain, ou peu s'en faut, du jour où je t'ai écrit à ce sujet, Victoire a entamé une discussion sur l'adaptation des textes déjà existants aux futures lois fondamentales. J'ai ainsi pu lui soumettre immédiatement le projet d'architecture correspondant, ainsi qu'une révision du Coutumier de la COLM destiné à en devenir le Règlement intérieur. Ne restent plus que quelques textes à retoucher, et tout sera clair. J'ai bon espoir que nous ayons fini avant la fin du mandat... Ils en tireront la gloire, mais nous, Renouveau, aurons notre conscience pour nous. Nous avions promis cette réforme, et nous l'aurons faite. Loyalement.

    Des ailes, tu m'en donnes. Et je les garderai. Elles me porteront sans limite... Car je fais et j'espère.

    Je t'embrasse, ma Cousine, mon Etincelle, et espère te revoir bientôt.

    Puisse le Très-Haut te garder.

S.C.E.

_________________
La_cuisiniere
[Limoges au 16 rue de la Justice]

- Là v'là ! Arrêtes donc de pleurer Marie ... Oui Martial l'a tout manger, mais t'crois vraiment que tati Bertille va pas t'préparer un peu d'lait ? Hum ? En plus Odeline va v'nir bientôt... Allez chut chut p'tit princesse.

La Généreuse serrait doucement dans ses bras confortable la plus petite des jumeaux Malemort-Carsenac, en proie à une gros chagrin depuis que son petit frère avait osé manger son petit gâteau. Une recette que la Cuisinière de la Rousse modèle médium - à Savoir Mahelya - avait mis au point ses derniers jours. La pâtisserie était dure, mais dès que les enfants bavaient dessus, elle ramollissait doucement leur permettant ainsi d’ingurgité une petit bouillie sans doute très bonne pour eux, puisque pleine de graisse et de céréales. Les petits bouts adoraient ça. Trop sans doute, car Martial-Théobald, futur petit canaille, ne se faisait pas prier pour voler la part de sa toute petite sœur. Ah les nuits de Bertille avaient bien changé depuis l'arrivée de ses petits jumeaux tout mignons dans son quotidien. Et même si elle ne dormait plus beaucoup, elle en était ravie. Cela lui mettait du baume au cœur que d'entendre des cris, des rires, des pleurs d'enfants, dans cette maison un peu trop désertique à son gout depuis qu'Harchi et Mahelya était parties. Pour sur avec des jumeaux elle n'avait pas le temps de s'ennuyer.

Toujours en train de cajoler la petite blonde, Bertille laissa trainer ses onyx sur la table. Le vélin de sa petit Maîtresse y trônait fièrement. Et Marde ! Elle ne lui avait pas encore répondu. Tssss quelle cervelle de moineau, la Mère et la Fille devaient être folle d’inquiétude. Pourvu qu'elles ne rentrent pas tout de suite sinon pour sur, elle allait se faire réprimander. Toujours le bébé dans les bras, la généreuse prit de quoi répondre et s'installa à la table de la cuisine, casant la Petite Marie-Catherine confortablement contre elle.


- Ma p'tit Princesse, on va écrit à ta sœur et à ta Maman ... Elles risqueraient bien d'être folles d’inquiétude.

Citation:

A ma P'tite Maîtresse, Oui je sais bien que vous n'êtes plus si petite que cela.

Pardonnez le retard de la réponse. Des Jumeaux à s'occuper, cela prend beaucoup de temps. Ils sont en parfaite santé. Martial a du prendre une bonne livre et demi depuis qu'il est ici. Quant à Marie, elle reste toujours une petite crevette, mais elle mange bien et avec appétit. Oh savez-vous que j'ai créer des petits gâteaux pour eux ? Je sais qu'il ne peuvent pas mâcher parce qu'ils n'ont pas encore de dent aussi est-ce un gâteau ou il suffit de baver dessus pour qu'il ramollisse. Ils sont à croquer ! je vous le dit ! J'ai fait aménager la chambre d'Harchi pour eux. J'ai du piocher dans le coffre pour deux petits lits en bois, des draps et des couvertures, c'est que nous n'avions pas ce genre de meubles ici. Enfin disons que c'est un investissement, peut-être qu'ils vous serviront prochainement, d'autant plus que vous être fiancée à présent.

Toutes mes félicitations ma Petite Marie. Kylian ... Ah Kylian qu'est-ce que vous avez pu faire les quatre cent coup tous les deux lorsque nous vivions à Ussac. C'est que vous m'avez fait courir ! Je me souviendrai toujours de vos stratagèmes pour venir voler les gâteaux chauds en cuisine. Tssss .... Allez jusqu'à me faire croire que vous aviez une jambes cassée, pour que toute la cuisine s'occupe de vous pendant que le petit Brun chipait les pâtisseries. Ahhh qu'est-ce que vous m'aviez faite rire. Je suis heureuse d'apprendre qu'enfin ! Enfin vous vous êtes trouvés. Avez-vous prévenu Harchi ? Pensez-vous qu'il l'acceptera mieux que Nizam ? ... Oh à ce propos des rumeurs disent qu'il serait repassé en ville il n'y a pas si longtemps. Je vous avoue ne pas l'avoir croisé, j'étais bien trop occupée avec les jumeaux. Enfin apparemment il ne serait pas resté bien longtemps et serait reparti aussi sec. Qu'importe ... Je ne vois même pas pourquoi je vous parle de lui ! Maintenant vous êtes heureuse et c'est le principal. Quand aura lieu le mariage ? Vous avez besoin de cuisinière ? J'aimerai tellement cuisiner pour votre union ! Et après vous nous ferez tout plein de petit bambins ! N'est-ce pas hein ?

Enfin bref, je vais vous laisser, Odeline arrive. Revenez-nous vite et rassurez bien votre Mère. Les petits se portent à merveille.
Affectueusement,
Bertille.

Harchi
[Vicomté des Cars, dans la Bibliothèque épargnée par l'incendie]

Il avait longuement hésité avant de répondre. Le petit bout de vélin froissé, glissait entre ses doigts abimés par le temps. Le vieil homme à la lecture de cette écriture qu'il connaissait par cœur était partagé. Oui Partagé, d'un coté, heureux qu'elle lui donne un peu de ses nouvelles, même si pour le coup c'était très peu. D'un autre, profondément attristé par le ton qu'elle avait employé, où plutôt les mots qu'elle avait choisi avec soin. A mesure que les opales balayaient la fine écriture ronde, il devenait certain que sa Fille c'était même contenue. Elle lui en voulait toujours, c'était évident et sans doute avait-elle raison. Il avait quand même failli la tuer !! Et même les mots réconfortant de sa nièce n'arrivaient pas à le déculpabilisé. Le vieux reitre savait que son esprit lui jouait des tours, depuis bien longtemps à vrai dire, mais jamais encore ... Jamais il ne s'en était pris physiquement à sa fille. Tous tentaient de lui faire comprendre qu'il n'avait agit que pour son bien. Mais comment peut-on vouloir le bien de quelqu'un en la poussant dans les escaliers pour l'empêcher de rejoindre une pourriture ? Cette nouveauté le déstabilisait bien plus qu'il ne le laissait paraître. Harchi ne pouvait plus se faire confiance. Et les mots à l'encre noire, là sous ses yeux trop vieux, lui rappelaient que doucement mais surement un jour la Folie, Sa Folie gagnerait.

L'humeur du vieux valet était donc oscillante. Parfois en liesse, parfois morose. Il fuyait les habitants des cars comme la peste, si bien peut-être qu'on l'oubliait presque. Là, Il était tranquille parmi les livres et les parchemins, cette odeur de poussière et de cuir si agréable, l'apaisait un peu. Le silence calmait la Folie à un point tel qu'elle ne se manifestait presque plus et puis Ici, avec les travaux sur le château, tous ces gens s'activant dans tous les sens, qui s'inquièterait de lui ? Personne ne viendrait le déranger maintenant. Un long soupire s'échappa des lèvres ridées, force est de constater que sa fille lui manquait terriblement. La main bourrue se saisit de la plume. Deux lettres seraient à écrire. Oui deux.


Citation:

A Mahelya,
Filia Solis (*)

Rassurez-vous, je vais bien. Votre Cousine Sindanarie m'avait fait parvenir vos préconisations concernant les inhalations de thym. Cela m'a fait beaucoup de bien et je souhaiter vous remercier, de vous être un peu inquiété de moi.
Concernant votre nouvelle, je suis ravi d'apprendre que vous êtes heureuse à nouveau. Kylian est un homme bon, j'espère qu'il vous comblera en tout point.

Prenez soin de vous.
Harchi.




Qu'il était horrible de maintenir cette cruelle distance, alors que finalement au font de lui, il souhaitait qu'elle connaisse la vérité. Que ses lèvres vieillies au fil de années, ne brûlaient que pour lui hurler : "Mais regardes moi ! Je suis ton Père !" Pourtant, il en était encore incapable. L’Esprit des Elicahre est bien trop fragile. Surtout le sien... Finalement était-ce à Mahelya ou bien lui qu'il épargnait en cachant encore et toujours ce secret ? La Gorge serrée, les entrailles en vrac, il s'attaqua au deuxième parchemin.

Citation:

A Kylian Deschenaux-Carsenac
De Harchi, simple rien du tout.

Vicomte,
Salut et Paix.

Vous allez sans doute trouver ma démarche étrange, mais je ne sais que faire d'autre à part vous parler à vous. Celui qui possède le cœur de ma Filia depuis des années, celle-là même qui refuse toujours de me parler ... Il vous aura fallu du temps pour vous retrouver, mais le destin enfin vous réunis et je ne peux que vous témoigner tout mon bonheur pour vous deux. Elle m'a écrit, oui, elle m'a écrit quelques mots à peine mais la savoir votre Fiancée me comble de joie.

Je suppose qu'elle vous a parlé de ce qu'il s'est passé entre elle et moi et pourquoi je n'ai plus le droit de l'approcher. Je suppose que vous souhaiterai me voir pour en "discuter", c'est bien comme cela que l'on dit ? Vicomte, sachez que je ne me défilerai pas et accepterai sans condition votre courroux pour le mal que je lui ai fais ce jour-là. J'ai perdu la raison, je l'avoue, mais je mets au défis quiconque de rester de marbre quand il voit la personne qu'il chéri le plus au monde se faire rouler de la sorte par ce moins que rien ... Je n'ai su diriger ma colère sur la bonne personne, je le reconnait, mais cela me faisait tellement mal de la voir si gentille avec ce fils de chien. On la dit très malheureuse avant qu'elle n'aille vous rejoindre. J'espère que vous veillerez sur elle pour ne plus jamais laisser une larme ternir son si beau sourire. Elle ne le sait pas, mais c'est un petit trésor. Protégez-là, aimez-là, chérissez-là je vous en prie. Je sais que vous le ferez ! Je le sais, jeune Vicomte, que vous ferez tout ce qui vous est possible pour qu'elle soit heureuse.

La vieillesse me gagne, je le sens bien et bientôt la faucheuse viendra me voler mon dernier baiser. Mais avant de partir, avant de la laisser, je veux savoir qu'elle sera heureuse.
Si le Trés-Haut me prête vie, m'autoriserez-vous à la voir, le jour de vos noces ? Même de loin, je vous en prie. De Grâce ne me refusez pas cela. Ensuite je disparaitrai je vous le promets. Au moins l'aurais-je vu une dernière fois, heureuse et comblée, comme elle aurait du toujours l'être. Si seulement je ne l'avais pas abandonné, si seulement j'avais été là ... Si ...
Je vous la confie Kylian, je sais que vous êtes un homme bon, droit et honnête. Un petit conseil cependant, si vous ne voulez me ressembler plus tard, sachez parfois laisser tomber le soldat. Ne vous lancer pas à corps perdu dans chaque guerre. C'est ce que j'ai fais, et un jour j'ai presque tout perdu ... Je vous raconterai cette histoire si vous le désirez.

Que le Trés-Haut veille sur vous deux, et qu'il remplisse vos jours d'amour.
Amicalement.
Harchi.

PS : J'en conclue que votre mère a finalement accepté ? Dites-lui simplement, à la Baronne je veux dire, que je suis fier d'elle. Une nouvelle fois je suis heureux pour vous et recevez mes félicitations.




* Ne commets-tu pas une erreur Harchi ? Ou le fais-tu exprès pour inciter le jeune Deschenaux à te poser des questions ? Car oui Vieil Homme, tu n'es pas censé être au courant de cette histoire avec Aldraien... A l'époque ta Fille avait écrit à Theobald et non à Harchi. Tes deux identités se brouilleraient-elle ? * L'homme avait involontairement laisser un indice à Kylian concernant le lien qui l’unissait réellement à la Jeune Flamme.

___________
(*) Fille du soleil
Un_vendeur
[Un vendeur = Cigrille Lognac - Chef cuisinier du royaume de France.]



-Quoiiiii ?!! La Petite peste ne veut plus s'occuper de moi ... Elle m'envoie balader et me fiche dans les pâtes de qui ? .... * regarde avec attention la lettre courte qu'il venait de recevoir de Mahelya. * ... Oh Attends Alphonse ... Je m'emballe ... Je m'emballe mais ce n'est pas si mal après tout ! Devines où nous allons être logé ?? Tu ne vois pas ? Fais un effort !!! Dans une Vicomté, et tiens-toi bien, C'est sa cousine de Vicomtesse qui va s'occuper de nous. Finalement je retire ce que j'ai dis, elle n'est pas si peste que cela. * Claquant des doigts, un regard mi-étonné, mi-agacé se pose sur ledit Alphonse qui n'ose plus bouger. * - Bah alors qu'est-ce que tu attends ? Apportes-moi de quoi répondre ! Tu ne crois quand même pas que je vais aller chercher le vélin et l'encre tout seul ?

Bien évidement le pauvre esclave s'exécuta rapidement quittant la bibliothèque plus rapide qu'un courant d'air et revenant les bras chargé d'un écritoire portable, d'un vélin vierge et d'un flacon d'encre noire. Cigrille applaudit quelques instants, le "cuisinier" était ravie d'être accueilli dans une Vicomté, cela voulait dire grand luxe, gens de la haute, et une occasion rêvée de se faire un nom. Bien vite il se mit à rédiger une lettre à l'attention de sa nouvelle bienfaitrice.

Citation:

A Sindanarie Carsenac d'Elicahre, Vicomtesse aux yeux de chat qui sera conquise par mon sourire, j'en suis certain.

Du grand ! Du merveilleux ! Du sublime Cigrille Lognac.
Chef cuisinier du royaume de France,
Deux fois marmiton d'or pour mon ragout d'agneau
Une fois cuillère d'argent pour mon pain de seigle
Une fois tablier de bronze pour ma tarte aux pommes (Malalité et Jehan-Pierrot Kopft avaient triché je le sais ! )
Elu cinq fois les plus belles fesses du royaume par les lectrices de la gazette "Tous en cuisine"



Bien le Bonjour Jeune femme en détresse !

Me voilà j'arrive pour vous servir ! Quelle chance immense avez-vous là ! Ne trouvez-vous pas ? Le meilleur cuisinier du royaume qui se déplace rien que pour vous, pour vous faire vivre un rêve et vous faire vibrer les papilles, faire de vous une femme comblée. Tout d'abord quand votre Rouqumoute de Cousine m'a informé ne pas pouvoir m'accueillir et m'a redirigé vers vous, j'avoue que je fut passablement désappointé. Mais finalement, laissons les enfants entre eux et profitons vous et moi de ce coup du destin ... Quel petit farceur celui-là ... Mais voilà qu'il vous comble de bonheur en me mettant sur votre route. J'ai hâte, si vous saviez comme j'ai hâte de vous rencontrer, de cuisiner pour vous des merveilles aux épices. J'éclairerai votre quotidien et cela me comble de joie, après tout, ne suis-je pas connu pour ma générosité ? Je vous invite à vous rapporter au livre "Un ragout pour chaque saison" page 46, vous verrez, il est fait mention de ma grandeur d'âme. Je cite :

"L'homme mourait de froid alors que je ripaillais de délicieux mets accompagnés de sauces onctueuses et parfumées, un ragoût de lapin avait déjà été consommé, la faim me quittait doucement mais surement, ce n'est pas encore cette nuit que je mourrais. Alors que mon regard restait accroché à cette petite masse maigre et répugnante, la pitié étreignit mon cœur et sans attendre un seul remerciement de sa part, je fit preuve de générosité à son encontre. Je lui tendis un bout de pain frais ! L'homme affaiblit me regarda avec l’œil humide et je su à cet instant que j'avais changé sa vie."

Voyez c'est donc un privilège pour moi que d'être votre hôte. Mais dites-moi ? Je disposerai d'une chambre pour moi ? Un accès illimité aux cuisines et aux réserves ? Vous savez quand l'inspiration est en marche pour un Cuisinier tel que moi, il faut surtout ne pas la museler, aussi arrivera-t-il que parfois vous me croisiez en pleine nuit en train de cuisiner une merveilleuse omelette aux champignons, où un cake aux fruit secs encore, allez savoir ! A ce propos, y aura-t-il quelqu'un pour nettoyer la cuisiner après mon passage ? Disposez-vous d'un cheval que je pourrai utiliser à ma guise ? J'ai proposé d'animer un peu Limoges en proposant un cour de cuisine ! Gratuit pour vous bien entendu, je ne saurai faire payer l'exquise jeune femme qui m'héberge. Et ce même si mes cours sont gratuits pour les Dames. Vous c'est différent.
Ahhh ... Ma Chère Sinda je me langui de vous rencontrer. Vous n'êtes pas grosse au moins ?

A bientôt jeune demoiselle et ne faites pas comme toutes ses femmes qui tombent en pâmoison devant moi. De Grâce, sachez résister à mon immense beauté.


Du grand ! Du merveilleux ! Du sublime Cigrille Lognac.
Chef cuisinier du royaume de France,
Deux fois marmiton d'or pour mon ragout d'agneau
Une fois cuillère d'argent pour mon pain de seigle
Une fois tablier de bronze pour ma tarte aux pommes (Malalité et Jehan-Pierrot Kopft avaient triché je le sais ! )
Elu cinq fois les plus belles fesses du royaume par les lectrices de la gazette "Tous en cuisine"


Cigrille Lognac
Kylian.
Le voyage de retour en Limousin etait proche de son terme. Enfin demobilisé après 7 mois de campagne, le jeune homme avait, avec le coeur un peu serré, quitté ses compagnons d'armes afin de retrouver une vie .. normale. Meme si pour lui la normalité etait les routes et les combats, il lui faudrait se faire a une autre vie. Plus calme. Enfin calme si l'on ne compte l'Amour passionnel qu'il eprouvait pour sa fiancée. Elle qui le soutenait, elle qui rendait ce retour des plus delicieux et sans peur, elle qui l'avait changé si profondément. D'un petit coq de combat, il etait maintenant homme, futur marié et futur père. Voilà qui changeait tout..

Ce matin la laissant se reposer, il prit plume et parchemins afin de repondre aux deux courriers qui lui etaient parvenus quelques jours plus tot.


Citation:
A vous Sindanarie Carsenac d'Elicahre
De Kylian Deschenaux-Carsenac,

Ma Grande Cousine.

J'espère que ce parchemin vous trouvera en bonne santé. Et encore plus heureuse a l'approche de vos noces. Ainsi donc je vois que vous demandez le meilleur pour votre Domaine. Les architectes italiens sont veritablement les meilleurs, ils rendront le beauté de votre Domaine encore plus impressionnante.

Je vous avoue sans honte, je craignais un peu votre courrier. Que Vous, amie et cousine de ma douce Marie , vous n'acceptiez cette union qui est notre. Cela aurait mis un ombrage certain mais fort heureusement, il n'en est rien et votre accord est plus qu'adorable.

Mère m'a en effet eduquée de la plus belle facon. Le respect, la sincérité etant omnis present, malheureusement pour moi je n'ai que peu de souvenirs de mon Père, juste l'image d'un homme me portant sur ses epaules. Cepêndant en retournant a Montmaur qui était son domaine, je m'impregne de lui, j'espère du moins avoir un jour si belle reputation. Et je sais qu'il serait fier de ma future epouse. c'est etrange, quand je l'ai demandé en mariage a Montmaur, je sentais un peu comme sa presence, comme si il me donnait aussi sa Benediction.

Je puis vous assurer que Marie sera choyée comme jamais femme ne le fut ou ne le sera. Elle est ma Vie, elle est mon Souffle. Et j'ai vraiment, vraiment hate de pouvoir l'epouser. Je change, et heureusement en bien, les evenements de ma vie font je deviens plus homme , mes priorités changeent . Je ne sais si le melange des combats de, la campagne des Licornes ou de l'amour enfin assouvi pour Marie me font cela ou est-ce un tout?

Vous avez raison, le Clin d'oeil du Destin est etrange et fascinant. Marie a toujours été dans mon coeur , de quelques facon que ce soit. Aujourd'hui nous voilà près de notre Mariage, près d'une nouvelle vie . Nous n'attendons que sa noblesse , c'est le seul element qui bloque un peu les choses... Je vous remercie de prendre en main ce coté la. Meme si notre union ne peut etre celebrée ce mois, au moins que nos fiancailles ne durent pas des mois..

Votre proposition afin de benir notre union en votre Domaine est très gentille, et j'avoue ne pas y avoir pensé sur le coup. J'avais cependant dejà demandé à ma Mère l'autorisation de faire la ceremonie a Ussac. N'aimant pas revenir sur ma parole, je vous proposerais en echange de faire benir notre enfant premier né en votre Chapelle. Seriez vous d'accord avec cela ? Ca me permettra aussi de vous faire participer a notre vie. Car vous en serez un element essentiel autant que Mère, Alisa ou Arthan. Et oui j'ai decidé ainsi que vous m'aurez sur le dos assez souvent. *affiche un leger sourire en ecrivant cela*

Sur ce je vous laisse, et vous dit a très bientot, me voyant demobilisé avec la Licorne nous sommes proches du retour. Marie a besoin de repos et moi aussi .. cela va nous faire le plus grand bien.

Que le Très Haut vous protège.







Puis un second parchemin . Il avait hesité a dire a Marie le parchemin qu'il avait recu d 'Harchi. Meme si il avait taté discretement le terrain avec elle a propos du vieil homme. Elle aimait Harchi et c'etait totalement reciproque. Elle avait juste .. Peur. Peur qu'il lui fasse mal a nouveau.

Citation:
A vous Harchi, Grand de notre vie, contrairement a ce qu'il croit..

De nous Kylian.

Mon Ami, recevez mon salut sincère.

Non .. je ne trouve pas votre demarche etrange, j'attendais meme ce parchemin depuis de longues semaines. En effet Marie m'a bel et bien dit ce que vous lui aviez fait et .. je ne comprend pas Harchi. Non je n'arrive pas a croire que vous, vous celui qui protégiez Marie comme votre propre fille, vous en soyez venu a lui faire mal.. Comment ? Pourquoi?

Oui je suis en colère, oui vraiment et contre vous. Harchi.. Oui il fallait que Marie s'eloigne du garde, certes, je suis d'accord, mais vous avez failli la tuer? Je sais que vous vous en rendez compte,

Nous devons nous voir Harchi, vous et moi. Marie ne viendra pas. Pas pour le moment . Harchi, elle vous aime .. croyez le, sachez le .. Mais elle a peur.. meme si je lui ai expliqué que parfois on agit betement.. durement.. Je pense qu'elle comprend cela. Quand je vous aurai vu, quand je vous aurai parlé, j'aviserais a tenter de la convaincre . Le temps fera son oeuvre, alors ne vous avisez pas de mourir Harchi, reprenez force pour elle et .. Pour un jour nos enfants a venir. Vous etes ce qui se rapproche le plus d'un Père pour elle, et donc d'un futur grand père pour nos enfants. Je veux qu'ils vous connaissent !

Quand au mariage .. je ne puis vous assurer votre presence, ni une reconcilliation prochaine. . Nous verrons cela après notre entrevue d'accord? Je vous ecouterais ne serais ce que pour les années que vous avez passé avec nous mais Jamais, jamais je n'imposerais quoique ce soit a Marie et surtout pas ce jour la ..

Marie sait que je vais venir vous voir, mais ne sait rien de ce courrier. Pour le moment tenez cela pour vous mon .. Ami ..

Je vous dis a très vite .

Kylian.

PS: Et .. Merci, merci d'accepter notre Mariage.. Une chose m'etonne pour autant.. vous aurez aussi a m'expliquer quelque chose de plus personnel car .. une chose cloche, et je pense que vous savez de quoi je parle



OUi .. oui Harchi devait connaitre quelque chose sur le Père de Marie.. sinon comment aurait-il pu savoir pour Aldraien.. Un long soupir .. et les deux parchemins furent envoyés.
Harchi
    When darkness falls
    And surrounds you
    When you fall down
    When you're scared, and you're lost
    Be brave

Le vélin était là, posé juste devant les yeux fatigué du vieil homme qui commençait sérieusement à se lasser de la vie à n'espérer que la vie. Son existence n'était pas la plus aisée depuis qu'il avait fait tomber sa fille des escaliers. La culpabilité, le remord, la tristesse de l'avoir perdue à tout jamais rongeaient le reitre, mais pire que cela, la Folie, sa Folie, maîtresse de son Esprit grandissait davantage chaque jour, pernicieusement, vicieusement. Il ne pourrait lui résister bien longtemps, il le savait. Le regard opalescent se pose une fois de plus sur l'écriture assurée du Jeune Vicomte. Un fin sourire étira le visage buriné. Il avait attendu une réponse c'est certain, mais il n'espérait pas celle-ci. Peut-être une lueur d'espoir pour un avenir tracé dans la Tourmente ? Le sourire s'étire et la main usée se tend pour se saisir d'une plume ciselée une réponse serait apportée immédiatement. Car l'espoir n'attend pas, il se travail, et d'une simple lueur on s'évertue à en faire un feu qui réchauffe le cœur. Exactement ce dont à besoin Harchi en ce moment. La Plume se lève et gratte enfin les reliefs du vélin.

Citation:
A Kylian Deschenaux-Carsenac
De Harchi.

Vicomte, à votre tour recevez mon salut sincère.

Aussi étrange que cela puisse paraître votre missive me donne un peu d'espoir. J'aurai du vous écrire voilà bien longtemps déjà. Peut-être même avant qu'elle ne prenne la route pour vous rejoindre. Vous me demandez pourquoi j'en suis arrivé à cette terrible action ... Moi-même je ne sais pourquoi j'ai réagis si violemment à son encontre. Mais comme je vous l'ai déjà, à demi-mot expliqué dans ma première missive. Je ne supportais plus de la voir au bras de ce Nizam. Il profitait d'elle, j'en était certain, il ne méritait même pas qu'elle le regarde. Cela me révulsait. Je ne pouvais plus le voir, je désirais ardemment le tuer. Vous auriez sans doute éprouver les mêmes sentiments à son égard, peut-être pire même, vous avez toujours été très protecteur envers Elle.

Je ne vous remercierai jamais assez pour cela. Vous lui avez offert une enfance, des rêves, des bêtises, des histoires, des aventures, de la tendresse, l'impression qu'Elle comptait vraiment et je sais qu'Elle comptait vraiment, vous n'auriez pas eu cette démarche à Limoges lorsque vous étiez brouillés sinon ... Vous savez, vous avez toujours été très important pour Elle, et depuis toujours je sais que c'est bien plus qu'il lien fraternel qui vous unis. Il était évident que je ne m'opposerai pas à votre union. Cette nouvelle me ravit au plus haut point. Je sais qu'Elle sera heureuse avec vous. Je sais que vous lui accorderez toute l'attention qu'Elle mérite. Je comprends votre colère je l'accepte sachez que moi-même je me dégoute. Et vous ne pouvez imaginer à quel point je regrette ce geste. Je sais que j'aurai pu la tuer et je pense sincèrement avoir mérité ma place sur l'enfer lunaire. Je La connais, je sais qu'Elle ne m'accordera pas facilement l'absolution. Je l'ai effrayé, je l'ai blessée aussi bien physiquement que moralement, Elle ne m'avait jamais vu dans cet état. Et j'ai bien peur que la Folie ne gagne mon esprit fatigué par les années.

J'accepte de vous voir, même je l'espère, il est vrai que nous devons parler tous deux. Que pensez-vous de Limoges, je pourrai m'y rendre pour un voyage aller-retour ? A moins que vous ne vouliez venir me visiter aux Cars, cela vous donnera sans doute l'occasion de connaître un peu plus Sindanarie. Votre choix sera le mien et j'espère que cette entrevue aura lieu rapidement. J'ai sans doute plein de chose à vous dire, expliquer, révéler avant que mon esprit me joue des tours. Je dois aussi vous demandé pardon. A vous, et à Elle si elle accepte de me revoir un jour. Ce maigre espoir me maintiendra en vie, je vous le promets, pour vous, pour Elle, et pour les enfants que le Trés-Haut vous offrira. J'espère qu'ils seront nombreux. Pour le Mariage, je comprends, peut-être que ... peut-être que je m'octroierai le droit de la voir en Mariée, en restant cacher. Je ne ferai rien pour vous gâcher ce jour. Je serai simplement heureux de l'apercevoir...

Prenez soin de Vous Kylian, prenez soin d'Elle. A bientôt je l'espère.

Harchi.

PS : Je répondrai à toutes vos questions sans mensonges aucun.


Le point final fut apposé. Oui le vieil Homme avait conscience qu'il avait laissé échapper un indice important sur son lien avec Marie dans la lettre précédente. Oui il avait commis cette erreur. Et oui, il avait décidé de l'assumer. Le vélin et soigneusement plié, scellé de quelques gouttes de cires. Bientôt il partirait en direction du Descchenaux. Le vieux Valet regrettait-il sa promesse de Vérité ? Non pas le moins du monde. Il était temps que des secrets soient révélés... Du moment qu'ils ne l'étaient pas à Elle. Le jeune Vicomte revêtait l'habit de l'espoir pour le pauvre Harchi.


    I'm coming to hold you now
    When all your strength has gone
    And you feel wrong
    Like your life has slipped away


____________________
Muse : Follow me
Traduction : Quand les ténèbres tombent
Et t'encerclent
Lorsque tu tombes
Quand tu as peur et que tu es perdu
Sois courageux

Je viens pour te soutenir à présent
Lorsque toute ta force s'en est allée
Et que tu te sens mal
Comme si ta vie s'était échappée

_________________
Mahelya
Des lettres, encore des lettres rien que des lettres ... Mais la Frêle adorait écrire, aussi profitait-elle de ses instants de faiblesse, lorsque les nausées étaient si terribles qu'elle lui couper la capacité de marcher, manger, bouger, parler, pour prendre la plume. Il est une chose à savoir, lorsque l'on est une pipelette et que l'on devient muette par la force, on trouve toujours néanmoins un moyen de s'exprimer. La pointe ciselée parcourt avec frénésie les reliefs du vélins y laissant l'emprunte indélébile de l'encre noire, l'écriture ronde et fine d'une Étincelle.

Citation:

    A Sindanarie,
    De Marie- Amélya,

    Ma Cousine, ma chère cousine, mon Lys, mon Immortelle.

    Pardonne mon long silence, voilà quelques jours que je réfléchis à la façon de t'annoncer cette nouvelle, mais plus le temps avance et plus les scènes que j'imagine me semblent ridicules aussi, ne vais-je pas tourner autour du pot.
    Je suis enceinte ! Oui enceinte de Kylian et ce depuis environ deux mois, si je ne me suis pas trompée dans mes calculs.
    J'espère que tu ne prendras pas mal cette nouvelle. Sache que je suis rentrée en Limousin et que si tu le désires toujours, nous viendrons te visiter aux cars.

    Je t'embrasse, je n'ose t'écrire d'avantage tant je crains ta réaction ma chère cousine.

    Prends soin de toi. Que le Trés-Haut guide tes pas.

    Marie-Amélya.

    PS : comment se porte ton château ? As-tu besoin d'artisans ? j'ai recueilli quelques adresse dont certains son italiens comme tu le souhaitais.


Citation:

    A Aldraien de Malemort Carsenac, ma chère Maman que j'aime et qui me manque.
    De moi, Marie-Amélya, votre fille dévouée, et enceinte ... on ventre s'arrondit doucement.

    Ma Chère Maman,

    Comme vous me manquez, j'espère vous revoir prochainement, mais promettez-moi de ne prendre aucun risque inconsidéré sur la route. Et j'espère que vous voyagez accompagnée. Transmettez à Véra... mes amitiés, j'espère la revoir bientôt également.

    Sachez que nous sommes tous bien arrivé à Limoges, le voyage s'est passé sans encombre et nous avons avec Kylian décidés d'emménager quelques temps au seize rue de la Justice, nous avons donc retrouvés les Jumeaux. Rassurez-vous ma Mère, ils sont en pleine santé et ne cessent de rire et de sourire. Bertille les a choyés et cela se voit. Ils ont à présent cinq mois presque six mais Martial Théobald affiche déjà le beau poids d'un nourrisson de neuf mois. Marie Catherine reste frêle, toujours cette allure fragile, mais elle ne cesse de m'émerveiller de jour en jour. Ils sont bien éveillé et je veille à ce que Bertille serre bien leur langes leur permettant ainsi d'avoir les jambes droites sans toutefois les serrer trop fort. Je sais, je sais c'est ce que préconisent normalement les Médicastre, mais une fois de plus je vous demanderai de me faire confiance.

    Ils leur tardent de vous voir et à vos autres enfants aussi. J'espère que vous nous reviendrez bientôt. Je vous l'avoue sans honte aucune, j'ai besoin de ma Maman ! Mon corps change doucement mais surement et j'ai besoin de vous à mes côtés.

    Prenez soin de vous Ma Volcanique !
    Je vous embrasse.

    Marie-Amélya.

    PS : Au fait, j'ai présenté ma candidature pour la Mairie.

_________________
Aldraien
Une autre lettre qui s'envole, retour à l'envoyeur.

Citation:
A Marie-Amelya d’Elicahre-Kierkegaard, bientôt Deschenaux-Carsenac, ma fille bien-aimée,
De Aldraien de Malemort-Carsenac, une Mère impatiente qui trépigne de revoir les siens,

    Ma douce Fille,

    Tu n’as pas idée à quel point ton courrier me fait plaisir & réchauffe mon cœur. Je suis tellement heureuse que vous soyez tous les trois bien rentrés ! A vrai dire, j’ai réussi à obtenir quelques informations hier te concernant, vous avez de toute évidence laissé un très bon souvenir de vous à Guéret, Kylian & toi ! On m’a appris que tu t’étais présentée à la Mairie, & je trouve que c’est une excellente décision, bien qu’il te faudra faire attention à ne pas trop te surmener, jeune fille.

    Du reste, nous sommes à Guéret depuis hier, & nous repartirons ce soir. Oui, rassure-toi, je ne voyage pas seule loin de là ! Véra bien entendu est toujours avec moi & semble elle aussi très heureuse de rentrer, mais je ramène également une jeune femme d’une vingtaine d’années, Anne-Lise Dergeben, qui cherchait un Noble pour se mettre à son service…Je lui ai offert de partager avec elle ce que je savais, tu me connais…C’est une Germaine, tu verras son accent est terrible mais je suis sûre qu’avec ta curiosité tu voudras apprendre à mieux la connaître & à découvrir comment c’est, là-bas. Il y a également une petite fille avec nous, qui a voulu suivre Anne-Lise, elle a quatre ans, & je me demande bien où ont pu passer ses parents.
    A ce propos, as-tu des nouvelles d’Alisa ? J’avoue que la savoir loin commence à beaucoup me peser, surtout lorsqu’on entend ce qui se passe dans le sud en ce moment…

    Presque six mois alors…C’est fou ce que le temps passe vite. Ils avaient à peine quelques semaines quand je suis partie. Si tu savais comme j’ai hâte de revoir mes petites têtes blondes ! Je n’ai pas toujours pu être là pour les garçons & toi, & j’ai comme l’impression que les choses vont recommencer…cette foutue guerre s’éternise & j’ai peur d’être mobilisée à n’importe quel moment. C’est terrible, pour une Mère, d’être dans une telle incertitude…Mais enfin, avec toi à Limoges, je serai au moins sûre que ton frère & ta sœur seront dans de bonnes mains…
    Je serai de retour dans deux jours. Je veillerai sur toi à mon retour, nous allons rester un moment, mais Véra souhaite aller en Touraine ensuite…Comment est-ce là bas, en ce moment ? Dans tous les cas, ne t’inquiète pas, même si je pars quelques jours, je serai de retour avant ton accouchement pour t’aider & voir naître ma petite-fille ! (Car les Carsenac mettent toujours au monde des filles en premier…c’est comme ça !). Tu dois être sublime, j’ai hâte de te revoir ma Chérie !

    J’ai reçu une lettre d’Arthan également, m’annonçant son mariage dans l’année avec une certain Ginny Visconti de Moriarti, je suis restée sans voix…Qu’est-ce que c’est que ces salades ? Qui est cette fille déjà ? Je connais une Ginny de Médici moi…& puis un mariage, si vite, sans même me demander mon avis ? Une chose est sûre, c’est hors-de-question qu’il se marie si vite, avec une personne inconnue, & sans mon approbation en prime. Non mais je rêve…Dans quelle famille s’est-il cru ?
    Il va m’entendre à mon retour, j’ai été bien trop laxiste avec lui, il se croit tout permis mais ça ne va pas se passer comme ça.

    Je serai là dans deux jours, prends bien soin de Toi mon Etincelle, & embrasse Kylian pour moi, vous me manquez énormément.




_________________
--Albin..
Citation:
A Anna Jagellon, ma bien aimée
De Albin d'Ar Sparfel, ton cher et tendre


Ma future tendre épouse,

Voila bien quelques jours que nos bras se sont quittés afin que je puisse rendre visite à ma famille. La distance qui peut désormais nous séparés m'attriste terriblement et de nos soirées en tête à tête agrémentés de bougies et de quelques verres de vin ou d'hydromel.

Ce jour je me trouve à Sancerre où j'ai pu vendre mon blé et ma stère de bois cadeau de la sainte Boulasse que j'ai pu grandement honoré pendant des mois.

Demain je serais à Gien puis Montargis avant de prendre la direction de la Champagne où l'heure est grave.

En effet le Fatum et compagnie sont à Langres et vont certainement foncer sur Reims et faire tomber la Champagne je vais par conséquent aider en défense une fois sur place j'ai par ailleurs prit contact avec ma mère qui en est la prévôt pour signifié ma future arrivée et mon aide.

Mon voyage d'agrément se transforme très vite en aide.

Je prie chaque jour pour que tout aille bien de ton côté et que ta grossesse ce passe pour le mieux. J'espère que Quentin veille bien sur toi en attendant je t'enverrais sous peu une liste de prénoms pour notre futur enfant.

Prend soin de toi

Je t'aime et t'envoi mille baisers.





Citation:
A Marie-Amelya d'Elicahre-Kierkegaard,
De Albin d'Ar Sparfel,


Très chère amie et vice chancelière,

Comme je t'en avais parlé je suis parti en voyage en direction de la Champagne afin de rendre visite à ma famille.
Je me trouve ce jour à Sancerre avec deux jours de retard, l'époux de ma suzeraine c'était perdu entre Chateauroux et Guéret on a du faire demi tour pour le retrouver.

Demain je serais à Gien puis Montargis avant de prendre la direction donc de la Champagne où l'heure est grave.

En effet le Fatum et compagnie sont à Langres et vont certainement foncer sur Reims et faire tomber la Champagne je vais par conséquent aider en défense une fois sur place j'ai par ailleurs prit contact avec ma mère qui en est la prévôt pour signifié ma future arrivée et mon aide.

Mon voyage d'agrément se transforme très vite en aide.

Ta grossesse se passe comment? Comment ce passe ton retour à Limoges?
Quand je pense qu'Anna et toi, les deux meilleures amies que vous formez, êtes tombés enceinte quasi à la même période, serez anoblie en même temps et risquez fort de vous mariez à la même période je trouve cela très jolie comme coïncidence.

Passe le bonjour à Kylian et ta mère ainsi qu'à Victoire de MN et Tugdual.

Témoigne également de mon amitié envers la comtesse



Mahelya
Un plis lui parvint et elle y répondit immédiatement. Une petite visite à Jean Voipluvitekemonombre, serait appréciable, voilà bien longtemps qu'elle ne l'avait revu. Parchemin parfaitement plié tenu fermement dans la petite main délicate, la chausse se fait légère, le pas pressé, en vérité elle a hâte. Arrivant devant le Relais Courrier, l’Étincelle constate que c'est toujours parfaitement entretenu, ne pouvant patienter d'avantage, elle entre un sourire ravi lorsqu'elle remarque Jean à son comptoir en train de lire la gazette.

- Bonjour Jean

Le vieil homme bien portant, lève son regard sombre sur la jeune Flamme. Aurait-il pris un coup de vieux ? Les cheveux sur ses tempes prennent une couleur gris argenté. Tssss Était-elle partie si longtemps ? Elle s'avance d'un pas supplémentaire, lorsqu'elle constate que malheureusement il ne la reconnait pas. Pourtant le postier plisse les yeux et enfin esquisse un sourire.

- Oh ... bah v'là ti pas qu'c'est ma meilleure cliente qu'est d'retour ? Tssss qu'ta bien grandi fillette. J'n'ai cru qu'vous m'zaviez'oublié moi ? 'Cor qu'non j'ai vu défiler votre écriture. Paraît qu'vous présentez à l'Mairie d'Limoges ?
- Allons Allons Jean ... Comment pourrais-je oublier mon postier préféré ? Tu n'es pas sérieux n'est-ce pas. J'étais simplement en voyage, mais je vois qu'une chose n'a pas changé, les rumeurs filent vite. Oui je me présente à la Mairie de Limoges.
- Z'en voyage ? Si longtemps ? Avec l'guerre tout partout ? Z'êtes un peu givrée non ? Pour l'Mairie, j'suis bien content. Mais z'avez c'doit pas être bien simple. Enfin j'sais qu'vous vous en sortirez. Qu'est-ce que j'peux faire pour vous ?
- Oui en voyage jusqu'à la Bourgogne, puis la Champagne. C'était joli, un peu en guerre mais joli ... Je suis venue t'apporter un plis à faire partir au plus vite, je prends donc le trajet express.


Alors qu'elle discutait avec le postier, elle s’aperçut que s'il ne l'avait pas reconnu c'est qu'il avait un œil voilé, presque blanc. Doucement elle se mordit la lèvre afin de ne pas laisser parler sa curiosité. Doucement elle remit le vélin, après tout si jean avait voulu lui en parler, il l'aurait fait. Les iris ne pouvaient cependant pas se défaire de cet œil étrange. A son tour il leva son visage rondelet sur la jeune Flamme, un sourire triste vint étirer la commissure de ses lèvres.

- Oh ça ? Z'en faites pas ! Un mauvais coup lors d'la tentative de révolte. N'empêche qu'y z'ont pas eu la mairie !

Un sourire triste nait sur le visage de l’Étincelle, alors qu'enfin le plis pour Albin part à sa recherche.

Citation:

    A Albin d'Ar Sparfel
    De Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard,

    Cher Ami,

    Me voilà bien dépitée pour toi et la Champagne surtout. Ainsi donc la Fatum monte vers le nord pour s'attaquer à d'autres provinces ? Il va falloir que j'en informe notre Comtesse. Nous devrons nous montrer vigilants, une telle alliance de mercenaires et de brigands cause bien trop d'ennuis. J'en profiterai pour lui adresser le message que tu souhaite lui faire passer. Pourrais-tu à ton tour présenter à ta Mère mon bon souvenir et mes salutations respectueuses, ainsi que celles de Kylian ? Merci par avance.

    Mais dis-moi, Anna n'est pas venue avec toi ? j'avais pensée qu'elle t'accompagnerait. Sais-tu qu'elle a pris la route ? J'espère qu'elle va bien. Et que vous rentrerez tous deux en Limousin.

    Nous à Limoges tout se passe bien, l'on commence à prendre nos marques à retrouver nos habitudes. Nous avons pour projet de faire agrandir notre maison afin d'y accueillir comme il se doit notre "Mini-Nous". C'est affreux mais je dois te l'avouer, je suis complétement gaga de ce petit ventre qui s'épanouit doucement. Sais-tu que je lui parle et tout ... Gaga ! Qu'est-ce que cela sera lorsqu'enfin je sentirai ses premiers coups. Enfin tout cela pour te dire que tout se passe bien et qu'il me tarde de pouvoir enfin épouser mon Kylian. Il est tellement merveilleux. Chaque jour je suis un peu plus folle de lui. Je lui transmettrai ton bonjour avec plaisir ainsi qu'à Victoire et Tugdual.

    Quant à toi, prend soin de toi même lorsque tu défendras les remparts, n'oublie pas que tu vas devenir Père et Anna ton épouse.

    Amicalement,


_________________
Un_vendeur
[Le vendeur = Azazel, le Maître du Marché Noir de Limoges]



[Correspondance au fil des mois, entre une Rousse et un Basané.]


Citation:
Mois de Février 1461, la pluie tombe drue sur Limoges et le Limousin.

Je n'ai aucune trace de Lui, il semblerait qu'il ait quitté la ville. Le contrat ne stipulait pas de devoir sortir du comté. Je te demande 1000 écus supplémentaire pour couvrir la perte que causera mon absence. Je les attends dans les plus bref délais.

Azazel.


Citation:
Mois de Février 1461, quelques part en Bourgogne.

Mon pauvre Ami tu te fourvoie si tu crois que je vais te payer davantage maintenant. Le contrat ne stipulait en effet rien sur les sorties de la provinces en revanche je me souviens très bien qu'il disait que tu serais intégralement payé quand JE déciderai que tu as fini de travailler pour moi.
Reviendrais-tu sur ta Parole ? Toi que l'on surnomme le Maître ? Vraiment ? Comment as-tu pu te bâtir une telle réputation si tu n'as aucun principe ?
Trouves-le et je verrai si je t'augmente ou non !

Mahelya.


Citation:
Mois de Mars, Limoges, il ne pleut plus mais il fait froid.

Méfies-toi Gamine, je pourrai cesser de me montrer conciliant avec toi. Mais soit ! Je ne reviendrais pas sur ma parole. Dis-moi que dois-je faire de lui une fois que je l'ai retrouvé ? Non parce que tu ne m'as rien dis à ce sujet.
Tout comme tu ne m'as pas dis qu'il était celui que tu nommais Père il y a peu de temps de cela. Tu vois petite Flamme tout finit par ce savoir un jour ou l'autre. Repenses bien à ce que je t'ai demandé la dernière fois, n'oublies pas qu'un accident est vite arrivé. J'attends mon paiement !

Azazel


Citation:
Mois de Mars, quelques part en Bourgogne

Mêles-toi donc de ce qui te regarde l'Oriental. Ne me cherche pas ! Tu perds ton temps à te renseigner sur lui au lieu de le rechercher. Continues ainsi et tu ne verras jamais la couleur du reste de l'argent et je trouverai quelqu'un d'autre pour mener à bien cette mission. Ne joue pas avec moi Azazel, c'est un conseil que je te donne. La Gamine que tu as connue n'est plus, je ne ferai pas deux fois la même erreur.
J'attends donc de tes nouvelles et au plus vite.

Mahelya.


Citation:
Mai 1461.

J'ai peut-être quelque chose. Je t'attends

A.


___________
(HRP : posté avec accord de JD Mahelya.)
Astana
.
Là. A peine la Danoise avait-elle franchi les frontières du Limousin que les emmerdes commençaient déjà. Le mot est grand, certes, mais il est de notoriété commune qu'il en faut peu à la bestiole venue du Nord. Comme quoi certaines choses ne changent pas. La mercenaire se hâta donc et envoya deux missives rapidement griffonnées.

Citation:

    A vous, Finn d'Pommières, résidu de basse-fosse,

    Ma dernière lettre aurait-elle eu l'effet escompté ? Si vous n'êtes point mort, êtes-vous seulement malade ?
    Non content d'être un vil emmerdeur, il faut que vous me fassiez l'affront de ne pas répondre.

    Les Poitevins n'ayant rien de divertissant, j'en conclus que vous passez le plus clair de votre temps au pieu avec la Bleue. Ou bien à dépouiller les tavernes de leur alcool. Dans un cas comme dans l'autre, vous n'avez pas d'excuse. Sachez que j'arrive, mon cher Joyau ; que je suis tout près. Croyez bien que je pourrais forcer l'allure simplement pour vous en coller une plus rapidement.

    Vous remarquerez que le pli est accompagné d'un paquet. Ce sont des herbes pour votre usage personnel. Et par "personnel" j'entends celui de votre ou vos régulières. Il m'est apparu que je devais vous protéger non seulement des Autres, mais également de cette future horde de bâtards que vous aurez semé un peu partout. Ne me remerciez pas, c'est cadeau.

    Écrinement votre,





    P.S : Elles ne se fument pas.



Citation:

    A vous, l'étrangeté personnalisée,

    Laisser des mots aux endormi(e)s en sus de leur offrir à boire pour leur réveil fait-il partie de vos habitudes ?

    Merci pour la chope, néanmoins. Peut-être y aurais-je goûté si je n'avais pas soupçonné que vous y ayez mis un quelconque poison.
    Après tout, qu'est-ce que j'en sais, peut-être que c'est ainsi que vous tuez les ignares ayant le malheur d'y porter les lèvres.

    Dans l'éventualité où vous seriez simplement altruiste, sachez que vous n'en demeurez pas moins franchement bizarre.


    A.S

_________________
Abygael.
Ayant reçue une missive d'une parfaite étrangère, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire en lisant. Amusée, elle prit velin et parchemin et se mit à écrire sans même réfléchir.

Citation:
À vous, l'inconnue endormie.

En faite, aussi idiot que cela puisse vous paraître, je suis entrée en taverne et il faisait soif donc, comme je ne suis pas radine, j'ai offert une tournée mais Morphée semblait vous préoccupée alors, je l'ai laisser là tout bonnement !

Sachez aussi que bien que j'en fasse fit, je ne peux que me montrer compréhensive devant votre méfiance, mais nah, aucun poison flottait dans votre bière. J'ai bien d'autres préoccupations que celle de tuer en traitre ceux que je croise en taverne !

Sinon, merci pour vos compliments, j'en suis flattée ... quoi qu'il en soit, je n'en pense pas moins qu'il faut éviter de dormir dans ce genre d'endroit portant cette inscription blondine ...

Cordialement

Saku

_________________
Astana
Citation:

    A vous, la cordiale,

    De compliments il n'y avait guère. Rien que des constatations, qui se confirment qui plus est.

    Vous auriez dû boire cette bière plutôt que de risquer la voir se réchauffer.
    Vous n'êtes peut-être pas une soiffarde, mais il n'empêche que lorsqu'il y a de la place pour une, il y en a pour deux. Croyez-en l'experte.

    Pour le reste, je vous remercie de vous soucier du salut de mon corps, mais comme vous pouvez le constater je suis toujours en vie. Une question me taraude cependant : que faisiez-vous là, si c'est un repère aux mœurs si légères que l'on se risquerait à vous attoucher pendant que vous dormez ?


    A.S

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