Argael
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Lhomme et ses émotions, lon souffre den avoir mais ne pourrions vivre sans. Etrange paradoxe que ces choses, apportant haine et amour, sentiment opposé et parfois si proche si complice.
Bien des fois, il avait souhaité se protéger fier montagnard au cur de pierre, mais a vrai dire il était bien plus abîmé quil ne serait le montrer jamais.
En cet heure cependant il avait répondu à une invitation y voyant ici loccasion de festoyer quelque peu loin des soucis et tracas de la vie quotidienne. Malgré un verre dans une main, à manger dans lautre et la présence dune ancienne montagnarde à ses côtés, il ne réussissait point à sourire de lintérieur.
Heureux il létait à cet instant de la voir sourire, de discuter avec elle, mais au fond de lui se terrer un malaise profond. Donner pour oublier.
Les verres alors descendirent sans grande réticence accompagnant lhumeur maussade du Vicomte, renforçant sa conviction que la foule nétait en rien pour lui.
Lorsquil vit celle qui fut sa filleule avant de lassassiner ni plus ni moins par ses actions, il sut quil était temps pour lui de se retirer. Lamertume, le chagrin ou encore le regret nétaient point bonnes conseillères.
Inclinant la tête, saluant selon létiquette il se dirigea sans rien laisser paraître vers la sortie, souriant. Malgré les événements passés, il se refusait a partager son ressentit, ne montrant alors que le paraître, si important dans ce monde dapparence.
Un dernier signe de politesse et notre Vicomte verre à la main, sorti.
Devant lui sétaler les nombreuses tentes, tandis quun peu plus loin lon trouver le lieu des rencontres du Grand Festival de la Couronne.
Regard circulaire, bien plus pour trouver une zone calme que pour se montrer, cest la vision quelque peu troublée quil se décida à partir sur la gauche, rejoindre le bosquet bordé de quelques arbres solides capable de laccueillir afin de sadosser dessus.
Finissant son verre, avant de le jeter ce dernier, il sassit pensif.
Le festival semblait une réussite certes point parfaite mais une réussite pour sur. Un temps la folie des hommes serait mise entre parenthèse. Aux bruits dacclamations qui lui parvinrent, il sut quun duel ou une joute venait de sachever.
Les émotions, donc ces sentiments faisant passer du rire au larme de la joie à la colère. Vivre avec .
Mauvaise fortune bon cur disait on, il ne saurait dire a cette instant lesprit embrumé de quelque breuvage alcoolisé quen penser tant cela semblait réducteur simpliste.
Notre homme avait acquis des certitudes de par lapprentissage de sa propre existence. Aujourdhui au milieu de sa vie passée sans nul doute il avait apprit une unique vérité, la vie ne valait dêtre vécu sans amour, de celui que lon reçoit mais surtout que lon est capable de donner.
Perdu dans ses réflexions de plus en plus sombres, il ne prêtait maintenant plus guère attention aux bruits environnant.
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