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Info:
Grand Festival de la Couronne de Bourges. Un lieu, en marge du campement, où l'effervescence n'a pas cours...

Aux limites du campement du GFC

Argael
Si certains veulent participer merci d'envoyer un mp




L’homme et ses émotions, l’on souffre d’en avoir mais ne pourrions vivre sans. Etrange paradoxe que ces choses, apportant haine et amour, sentiment opposé et parfois si proche si complice.

Bien des fois, il avait souhaité se protéger fier montagnard au cœur de pierre, mais a vrai dire il était bien plus abîmé qu’il ne serait le montrer jamais.

En cet heure cependant il avait répondu à une invitation y voyant ici l’occasion de festoyer quelque peu loin des soucis et tracas de la vie quotidienne. Malgré un verre dans une main, à manger dans l’autre et la présence d’une ancienne montagnarde à ses côtés, il ne réussissait point à sourire de l’intérieur.

Heureux il l’était à cet instant de la voir sourire, de discuter avec elle, mais au fond de lui se terrer un malaise profond. Donner pour oublier.

Les verres alors descendirent sans grande réticence accompagnant l’humeur maussade du Vicomte, renforçant sa conviction que la foule n’était en rien pour lui.

Lorsqu’il vit celle qui fut sa filleule avant de l’assassiner ni plus ni moins par ses actions, il sut qu’il était temps pour lui de se retirer. L’amertume, le chagrin ou encore le regret n’étaient point bonnes conseillères.

Inclinant la tête, saluant selon l’étiquette il se dirigea sans rien laisser paraître vers la sortie, souriant. Malgré les événements passés, il se refusait a partager son ressentit, ne montrant alors que le paraître, si important dans ce monde d’apparence.

Un dernier signe de politesse et notre Vicomte verre à la main, sorti.

Devant lui s’étaler les nombreuses tentes, tandis qu’un peu plus loin l’on trouver le lieu des rencontres du Grand Festival de la Couronne.

Regard circulaire, bien plus pour trouver une zone calme que pour se montrer, c’est la vision quelque peu troublée qu’il se décida à partir sur la gauche, rejoindre le bosquet bordé de quelques arbres solides capable de l’accueillir afin de s’adosser dessus.

Finissant son verre, avant de le jeter ce dernier, il s’assit pensif.

Le festival semblait une réussite certes point parfaite mais une réussite pour sur. Un temps la folie des hommes serait mise entre parenthèse. Aux bruits d’acclamations qui lui parvinrent, il sut qu’un duel ou une joute venait de s’achever.

Les émotions, donc ces sentiments faisant passer du rire au larme de la joie à la colère. Vivre avec….

Mauvaise fortune bon cœur disait on, il ne saurait dire a cette instant l’esprit embrumé de quelque breuvage alcoolisé qu’en penser tant cela semblait réducteur simpliste.

Notre homme avait acquis des certitudes de par l’apprentissage de sa propre existence. Aujourd’hui au milieu de sa vie passée sans nul doute il avait apprit une unique vérité, la vie ne valait d’être vécu sans amour, de celui que l’on reçoit mais surtout que l’on est capable de donner.

Perdu dans ses réflexions de plus en plus sombres, il ne prêtait maintenant plus guère attention aux bruits environnant.

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Beatritz
Peu auparavant, la Duchesse du Nivernais avait quitté la tente publique de Toulouse, en fureur, en colère, et l'orgueil blessé. Elle aimait le Lauragais, et les plaines fertiles, la guède qu'on y plantait, et dont elle commandait la culture mais - mais, oui... Elle n'aimait pas cette noblesse parvenue, ces hommes sans convenances.

On la croyait orgueilleuse et arrogante ; il convient de nuancer ce caractère.
Elle tenait à son rang et souhaitait qu'on la traitât comme il se devait. Elle voulait, plus que tout, que chacun respectât, dans ses manifestations en société, la place qui était sienne. Qu'un roturier la traitât sur un pied d'égalité, et c'était à coup sûr provoquer sa colère. Qu'un petit seigneur se prît de critiquer son éducation avec une familiarité déplacée, et c'était encore provoquer son courroux.

Mais une roturière qui s'inclinerait et donnerait un légitime "Votre Grâce" et une retenue propre à l'écart entre les deux interlocutrices, alors Béatrice de Castelmaure poserait sur elle un regard aimable, et se montrerait bonne.
Non, elle n'était pas contre tous ceux qui lui étaient socialement inférieurs ; car alors, elle n'aurait pas d'amis, puisqu'elle savait bien qu'il ne se trouvait pas deux mains de nobles plus nobles qu'elle, en France.

En avait-elle, en vérité, des amis ? Elle ne l'avait jamais réellement cherché ; elle prenait les relations, les connaissances, qui pouvaient lui servir. Quelques nobles bourguignons, mais trop peu, et aucun sur lequel elle pût, à coup sûr, compter.

Elle était seule.

Un fantôme solitaire, une passante de Baudelaire... Et elle marchait sans but entre les tentes, pour goûter un peu l'air de cette vie, l'effervescence d'un camp, elle, l'ancienne béguine, qui ne connaissait rien, n'avait rien vu, et rien vécu. Progressivement, elle chercha le calme, le calme rassurant de sa jeunesse, celui du cloître, celui des bois, celui de la solitude.

Il y avait là le Vicomte de Monestier de Briançon, là, quelques pas devant, contre un arbre.


-« Bonjour, Vicomte... »
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Pucelle à marier, quand elle reviendra ~~ Disparue précipitamment, comme le fut sa mère Lhise
Argael
C’est donc dans ses multiples interrogations en tout point complexe et a vrai dire sans réelle réponse, perdu dans ses pensées, le tout sous l’emprise d’un alcool s’immisçant de manière sournoise dans son esprit, qu’il ne vit ni n’entendit s’approcher l’héritière de Castelmaure.

Celle-ci l’avait précédé de peu au sortir de la tente, il l’avait vu partir tandis que lui-même se diriger vers le dehors.

Une gamine imbue de sa personne, sure de sa supériorité eu égard a ses titres, voici bien une chose qui n’était point prévue, tout comme le fait qu’elle ouvrit la bouche pour un


« Bonjour, Vicomte... »

Le protocole, la bienséance ou tout simplement la politesse, qu’importait au final, il lui faudrait se lever et s’incliner. Le Vicomte sans once de noblesse à la naissance, n’était point homme pourtant à manquer de respect sans doute sa condition initiale de vas nu pied, terme préféré a celui de mendiant lui avait appris la valeur des choses.

Se levant, tête tournant légèrement, il fit face a la jeune femme dont il chercha le regard de ses yeux émeraudes. Puis s’inclinant, il fit révérence impeccable.


Mes sincères respects vostre Grasce, vous me trouvez bien surprit mais non moins heureux de vous croiser en cet instant qui me laisser rêveur adossé à mon arbre.

Je vois Vostre Grasce que vous vous trouvez plus rayonnante encore qu’à Saint Omer ou nous nous sommes croisés la dernière fois. Auriez vous percé a jour, le vainqueur des joutes qui se trouver être vostre champion ? Un choix au combien judicieux au final.

Cherchant aplomb et assurance, devant elle il resta ainsi droit à lui sourire. Au final si la surprise aurait pu sembler plaisante par certains égards sa forme actuelle ainsi que sa condition enivrée ne laisser rien présager de bon.

Puis je vous être agréable en quoi que se soit jeune damoiselle de Castelmaure ?

Son esprit alors en intense réflexion sur la façon de trouver une issue rapide a sa présence, imposé à sa dialectique des phrases pour plaire et toute façonnées.

J’espère que le Grand Festival de la Couronne est pour vous convenir à hauteur de vos attentes, et espérances. Si d’aventure quelque chose n’était pour point vous convenir vous pourrez m’en faire part afin que cela se règle au plus vite en ma qualité de coordinateur et d’arbitre du festival.
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Lily-jane


Lily avait quitté le campement Toulousain, ou plutôt la Chope Toulousaine qu’elle avait en compagnie de Sara transformé comme tel, afin de prendre des nouvelles de la jeune Duchesse dans sa tente. Celle-ci avait quitté les lieux assez rapidement, suite à une conversation qui tirait plus d’une joute verbale qu’à un échange de politesse…

Pourtant la jeune femme avait tenté d’instaurer une ambiance chaleureuse… Elle soupira légèrement… Béatrice ne semblait point être en sa demeure improvisée, aussi se résigna-t-elle à retourner auprès de ses convives…

Mais en chemin, ses pensées vinrent se bousculer dans sa tête. Évènements récents, et passés… Un peu de bonheur trop vite volé…
Comme lui disait son père, « en guerre, en chasse et en amour, pour un plaisir, mille douleurs.»
Elle aurait pu ajouter d’autres domaines à ce proverbe….

La jeune femme repensa à son neveu récemment décédé… Le petit Ackim… Imaginer à nouveau son sourire et ses yeux rieurs lui donnait l’effet d’un poignard enfoncé dans le cœur.
Mais il n’y avait pas que ça. Dernièrement, elle avait repensé à toutes ces choses qu’elle voudrait effacer de sa mémoire…
Son ancien fiancé décédé, la fuite de son parrain, puis cet amour… Elle y avait cru, mais encore une fois elle avait trop rêvé…

Devait elle se résigner à rester seule. Certainement…
Garder sur son visage ce sourire, cette joie, les yeux sont éteins, mais peu peuvent le voir. Beaucoup de gens sont trop absorbés par leur propre personne pour se rendre compte qu’une âme se meurt…

Alors cette carapace, si solide, si belle et fière… Rester fidèle à elle? Oui, car toutes ces questions… Répondre « oui je vais bien » mais crier en pensée « Mais ouvrez les yeux! Ne voyez vous pas que je sombre! »…

Elle sentit alors sa gorge se serrer, mais retint une fois de plus les larmes qui ne demandaient qu’à couler. Elle s’arrêta devant le campement, et entendit de l’extérieur de la tente les rires, les claquements que produisaient les chopes qui s’entrechoquaient…

Elle hésita. Juste un quart de seconde… La main levée pour soulever le tissu épai et rugueux de la tente…
Puis, sans même s’en rendre compte, elle baissa le bras, fit demi tour, tournant le dos à la tente, refusant de se montrer pour une fois tel qu’elle n’était pas.

La jeune femme avança alors sans but précis… Son visage était emprunt de tristesse, sachant que personne ne pouvait la voir.

Au bout de quelques minutes de méditation, elle s’arrêta net. Elle venait d’arriver juste devant Argael et Béatrice. Plongée dans ses pensées, elle ne les avaient point vu…
Essayant de dissimuler les émotions qui l’empoignaient, elle accrocha un léger sourire sur son visage, et les salua…

Tout d’abord Béatrice… Elle n’avait pas vraiment l’habitude des formules d’usage, mais tentait de faire au mieux…


"Votre Grâce, je suis forte aise de vous rencontrer… Je tenais à vous présenter des excuses suite à ce qui s’est passé dans la tente, vous n’aviez pas à subir ces propos…"

Puis Argael..

"Je ne vous avez point vu partir, j’espère que rien ne vous a importuné dans notre campement…"

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Tolosa per totjorn!!!
Coordinatrice du 5ème GFC pour Toulouse
Duchessesherry
Elle errait entre les tentes. Libre. Au même titre que l'appel des Grands Chemins sonnait de nouveau. Le vent du nord. Celui qui nous attrape et ordonne au temps de décider s'il nous rendra, si on reviendra chez soi, si on s'en sortira... et pour combien de temps ce gourou nous ensorcellera...

Nombreuses chopes furent épuisées par ses soins, remède amer contre les pensées, et les illusions du coeur. Fuir les siens, plutôt que de mentir d'un sourire, alors que sous le chapeau de Chancelière Marquisale, elle priait telle une mère qu'ils profitent, tous. Point hypocrite, ni soupe au lait, peut-être juste trop intègre, sans jamais doser cette sensibilité et ce caractère parfois déroutant.


La Provençale préférait les étrangers depuis quelque temps. Son travail convenait parfaitement. Souvent en voyage, enterrée sous des montagnes de travail, elle oubliait ainsi les soient disant amis, et les connaissances, fermant les yeux sur son âme meurtrie, et son coeur virevoltant dans sa décadence. L'humour absurde en porte de sortie.

Le coeur d'un Souverain, qu'était-ce donc...

Elle marchait donc ainsi, balayant les cieux de son regard teinté des profondeurs et du bleu des océans. Respirer cette aire. Laisser valser au-dessus de ses chevilles, la robe sobre mais vive comme son tempérament, puis se prendre un franc sourire, réalisant qu'un coeur noble croisait de nouveau sa route, bien qu'au fond, peut-être provoquait-on inconsciemment certaines choses...


- La beauté des rencontres... des couleurs se mêlant, ce Festival est pour ma part une réussite!

Vostre Grasce,
enchaîna -t-elle dans une révérence, préférant toujours s'y soumettre par véritable respect de la personne plus que pour son rang. Mais la sincérité y était généralement pour la noblesse étrangère. Il fallait admettre que jamais elle n'userait d'une telle appellation en Provence... autre terme, autre culture....

- Dona Sherry, Chancelière Marquisale, ce serait pour moi un honneur que de me joindre à vous!

Un sourire, formule passable sous l'alcool, se retenant d'ajouter "couronnée de fleurs sans plus", puis la tête glissa vers Argael.

- Vicomte... je finirai par croire que la grandeur d'âme des montagnes sait rassembler ses semblables! Vous m'en voyez des plus ravies, notre bref échange ayant ouvert sur un univers me tenant de voir s'épanouir!

La subtilité, Dona! Elle n'osa demander simplement s'il s'en portait mieux. Néanmoins, il lui sembla un brin aussi éméché qu'elle, amusant, tien! Des montagnes la brume... peu l'inspiraient en ce bas monde, moins encore aussi rapidement. Mais sans jeu superficiel, comment ne pas en sourire deux fois!

- Enchantée, Damoiselle! .. je puis savoir à qui ai-je l'honneur? demanda-t-elle finalement, chaleureuse, à la jolie jeune femme accompagnant la belle noblesse de l'heure... Serait-ce jour de spleen.....? Un arbre miraculeux... Une boutade des cieux!

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Dite La Déesse
Poétique Chancelière Marquisale
Critique et intègre, Qu'il en déplaise....!
Coordinatrice du GFC pour la Provence
Adrienne
Une frêle silhouette regagnait le campement normand, frissonnant quelque peu en resserrant contre ses épaules graciles sa cape de lin et comme souvent lorsque les astres recouvraient le monde d'un faible manteau de lumière et que la brune se retrouvait seule face à elle-même et ses souvenirs, ses yeux azurés tournaient au gris et abritaient alors dissimulation farouche et cruelle résolution. Ses pas se figèrent quand, au détour d'une allée, elle aperçut Argael sortir d'une tente d'une démarche légèrement titubante et s'éloigner seul … Incapable de détourner son regard de lui, elle ne put résister à l'envie de le suivre jusqu'à l'orée d'une futaie, car tôt ou tard elle avait l'intention de lui parler en toute franchise, et lui livrer le lourd fardeau de ses regrets.

A pas de louve, elle s'approcha et s'arrêta pour l'observer un court instant. Les rayons blafards de la lune filtraient à travers les arbres et elle pouvait clairement distinguer les traits de son visage. Comme il semblait pensif et attristé, jamais encore elle ne l'avait vu si désemparé. Cette vision la toucha au plus profond d'elle-même et son coeur se serra dans sa poitrine. Elle avait tant espéré le revoir, et voilà qu'à présent son voeu exaucé, telle une sombre idiote, elle restait pétrifiée sur place, à seulement quelques pas de lui. Partagée entre un besoin irrépressible de le serrer dans ses bras et la peur qu'il la rejette une nouvelle fois ... Par ses dernières paroles, il l'avait blessée, sans doute plus qu'il ne l'avait souhaité puis après tout elle l'avait amplement mérité en voulant fuir ce bonheur dont il était le seul en ce monde à détenir la clé. Puis se berçant d'illusions, elle avait cru pouvoir l'oublier en s'assommant de travail et en buvant plus que de raison mais las ! Il ne passait pas un jour sans que son visage et ses émeraudes glacées ne reviennent la hanter. Et la pire des souffrances était bien celle-ci, qui la rongeait insidieusement et la faisait sombrer de jour en jour dans une aigre mélancolie malgré cette façade qu'elle se devait d'arborer en toute circonstance.

Elle n'eut pas l'occasion de tergiverser plus longtemps car un bruissement de pas la fit instinctivement se cacher derrière un hêtre centenaire. Une damoiselle richement atournée ne tarda pas à venir le rejoindre, suivie de Lily qu'elle connaissait un peu pour avoir travaillé à ses côtés à la Cour d'Appel Royale. Puis une troisième jeune femme inconnue et à la voix enjouée fit irruption à leurs côtés.


Voilà bien galante compagnie qui à n'en pas douter, ne manquera point de rendre son charmant sourire au Vicomte, pensa t-elle non sans une once de tristesse. Elle prit alors à contrecoeur la décision de rebrousser chemin, se sentant décidément de trop et n'étant pas vraiment d'humeur festive. L'objectif était donc de reculer dans la discrétion la plus stricte mais ce concept semblait hélas cruellement faire défaut à la magistrate qui bien malgré elle, se prit les escarpins dans un entrelac de racines et chuta lourdement au sol, en un craquement de branches effroyable. Ses joues s'embrasèrent lorsque les quatre paires d'yeux convergèrent vers elle. L'imprévisible Vicomtesse laissa échapper un juron et se releva couverte d'épines, bafouillant quelques mots, avec cet air de petite fille que l'on vient de surprendre trempant ses doigts dans un pot de confiture.

Heuuu ... La bonne soirée à vous tous, ravie de te revoir Lily et de vous rencontrer mes damoiselles. Une parfaite réussite il est vrai que ce Festival. Hum ... Veuillez pardonner mon effronterie et cette entrée fracassante, loin de moi l'idée de vous espionner.

Que venais-tu faire ici en pleine nuit alors ? Ramasser des marrons ? ironisa une voix maligne surgie des tréfonds de sa pensée. Otant une brindille de sa chevelure puis jouant nerveusement avec les pans de sa robe, elle avoua en levant les yeux vers le Vicomte, s'attendant à s'attirer ses foudres :

Il se fait qu'en vous apercevant ... je n'ai pu m'empêcher de vous suivre, espérant m'épancher en vous livrant quelques confidences qui ne concernent que vous et moi, mais bien mal m'en a pris. Je sais, chef, je suis incorrigible mais ... ce fut plus fort que moi et je ne pouvais me résoudre à vous perdre de vue une fois de plus après n'avoir eu de cesse de vous chercher en vain parmi les festivaliers.
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Beatritz
La Duchesse, d'une inclinaison de la tête, répondit au Vicomte d'une voix feutrée qu'elle n'avait pas encore trouvé qui était le jouteur de Saint-Omer, mais qu'elle tenait quelques indices qui auraient pu la mettre sur la voie.
Et que dire, ensuite ? Elle ne voulait pas faire trop de gloire à un homme, en avançant son nom, si ce n'était point lui.
Lors, tant qu'elle ne serait pas sûre, rester vague, et réchauffer son coeur de la pensée de cette quête.

Alors qu'ensuite elle s'apprêtait à répondre sur le Festival, ce qui l'inclinait tantôt à la tristesse, tantôt à la colère, la jeune coordinatrice toulousaine arriva, que Béatrice appréciait, dans certains moments, parce que si elle ne se comportait pas souvent avec noblesse, on ne le lui demandait pas, et elle savait ne pas se prendre pour ce qu'elle n'était pas.

Béatrice ignorait que c'était là chez Lily un masque, derrière ses troubles, des désespoirs - comme elle, en fin de compte, sauf que son masque à elle revêtait les atours de l'orgueil.


-« Cet homme est détestable et ne sait pas la place qui est la sienne, et nous n'aurions mie souffert sa compagnie. Nous ne retournerons probablement plus à cette tente principale, mais enfin, personne ne nous y attend. » Répondit-elle aux excuses, avec un œil bon et navré, car elle ne cherchait pas vraiment à se faire détester.

Et alors arriva une nouvelle femme, que Béatrice de Castelmaure ne connaissait pas davantage, qui se présenta avec force bonne humeur, et elle attendit un peu, avant de la juger. Elle avait compris à ses atours et l'écu brodé sur ses armes qu'au moins elle était Duchesse, et le rituel d'entrée dans les bonnes grâces de la Duchesse du Nivernais était passé : la Provençale était respectueuse des usages de la société, cela suffisait bien.


-« Le bon jour à vous aussi. »

Et lors qu'elle se laissait aller à sourire sans retenue, sans fard, heureuse d'être simplement dans une compagnie qui savait se tenir, un bruit survint non loin, comme d'un animal égaré, pris au piège ou blessé... Et ce n'était qu'une Vicomtesse maladroite !

Partagée entre navrement et amusement, la Duchesse regarda la jeune femme se démêler, s'approcher, parler...

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Pucelle à marier, quand elle reviendra ~~ Disparue précipitamment, comme le fut sa mère Lhise
Argael


Attitude de courtoisie et attente d’une réponse qui au final ne viendrait point de la part de cette jeune héritière. Il était des choses détestable en ce bas monde, et pour sur l’ignorance et l’insignifiance d’un statut inférieur en faisait pour sur partie.

Une réponse en suspend donc dont le silence de l’attente fut brisé par la venue inopportune coup sur coups de deux jeunes damoiselles, qui a défaut de ne pas lui être familière lui était connu. Il s’inclina alors de nouveaux maudissant le sort de voir ainsi son état d’ébriété venu perturbé par une discussion mondaine si loin de ses aspiration initiale au sortir de la tente.

Répondant en ses mots à la première de ses damoiselles, il se montra distant
.

Damoiselle, rassurez vous nullement mon invitation en votre tente pour quelque réjouissance festive ne m’a indisposé. Il est simplement des raisons et besoins que je qualifierai de naturel et dont je ne m’étendrai point sur le sujet, qui m’a fait sortir de votre campement, me permettant de trouver un peu de quiétude dans l’action à entreprendre

Narrant ceci, il se rendit compte du tableau peu glorieux dépeint ici, d’un mensonge qui si il devait le laisser tranquille de toutes autres questions le faisant passer pour un vieux impotent nullement capable avec l’âge de retenir ses intestins. Voici que le « fier » passer ici pour peu glorieux.

A sa suite une personne entraperçue précédemment s’approcha également, ruinant par la même tout désir de quiétude. Il s’amusa de sa présentation enjouée, sans doute son état accentuant les sentiments. Il était une vérité en ce monde concernant les divins alcool, c’est que tout alors semblait plus simple, que se soit dans l’accablement, l’ire ou bien encore l’épanouissement.


Il est en effet des choses éternelles et heureuses en ce monde mortel, sans nul doute les montagnes ont ces propriétés de rassembler des générations défilant sous leur peau. Pour sur les montagnes plus que nul autres endroits nous font ressentir note petitesse face au créateur ceci et même selon notre statut en ce monde gueux ou noble. Sans doute ma présence au coté de ce bosquet point dominant du Grand Festival de la Couronne n’est nullement dut au hasard.

Mais je parle et je ne doute nullement qu’en votre Provence il existe quelques ravissements, ou lieux semblables, ne serais ce que l’immensité à perte de vue de cette eau de cet océan un spectacle sans nul doute grandiose que je n’ais point encore eu le plaisir de voir de mes yeux tout juste sur quelques tapisseries.


Il en était la de sa dialectique lorsque un bruit semblable au craquement d’une branche se produisit. Réflexe d’homme d’arme, la main au fourreau bien vite faisant face au danger, protégeant de son corps ses damoiselles. Au bruit provoqué il s’agissait sans nul doute d’un sanglier, suffisamment dangereux avec ses cornes pour faire quelques cicatrices sur les corps rencontrés.

A sa surprise grande, il ne vit sortit nul animal mais une genre d’une tout autre espèce bien connu a vrai dire de vous amis lecteurs. Une Humaine parmi les plus commune, ou plutôt la chose n’est point exacte, une Vicomtesse fort penaude d’une telle entrée.

A telle vue, le montagnard tourna quelque peu la tête afin de masquer autant sa surprise que son exaspération. Crefieu voici bien une idée de vouloir simplement s’asseoir et observé au calme ce monde qui nous entoure te voici plutôt entouré de femmes aussi différentes les unes que les autres. Imaginant sans peine voir les rencontres s’envenimer il se maudissait déjà de se trouver dans telle situation.

Pour seule réponse et la mine soudain plus grave, il sortit.


Bien le bonsoir Vicomtesse.

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Lily-jane


Le sourire toujours bien dessiné sur son visage opalin, Lily regardait la duchesse tandis que celle-ci lui répondait. Elle essayé de percer ce qui pouvait bien se cacher sous cette attitude suffisante. Mais il est parfois difficile de comprendre ce que peuvent ressentir les autres, surtout si comme elle, ils utilisaient un masque qui sert aussi bien à se cacher qu’à se protéger…


Béatritz a écrit:
-« Cet homme est détestable et ne sait pas la place qui est la sienne, et nous n'aurions mie souffert sa compagnie. Nous ne retournerons probablement plus à cette tente principale, mais enfin, personne ne nous y attend. »


"Je suis vraiment navrée de ce qui c’est passé… Croyez moi que cela n’arrivera plus, du moins je veillerais à cela…"

A cet instant une autre personne arriva, avec une prestance qui donnait l’envie au sourire de devenir plus franc. Sa parole était franche et vivifiante. Elle semblait, tout comme ceux qui entouraient Lily pour l’heure, de bonne lignée, comme il se dit… Cela gêna quelque peu la damoiselle, qui se sentait presque de trop parmi ces personnes pour qui, elle ne représentait rien…

Duchessesherry a écrit:
- Enchantée, Damoiselle! .. je puis savoir à qui ai-je l'honneur?


Lily inclina le visage pour la saluer et se présenta simplement

"Je suis Lily-Jane, enchantée…"

Argael qui n’avait point encore eut le temps de répondre, semblait quelque peu éloigné de ce qui l’entourait. Lily leva les yeux vers lui et lui trouvait un air changeant… Comme si son humeur, ou ses pensées variaient du tout au tout au fil des secondes…

Argael a écrit:
Damoiselle, rassurez vous nullement mon invitation en votre tente pour quelque réjouissance festive ne m’a indisposé. Il est simplement des raisons et besoins que je qualifierai de naturel et dont je ne m’étendrai point sur le sujet, qui m’a fait sortir de votre campement, me permettant de trouver un peu de quiétude dans l’action à entreprendre


La jeune fille esquissa un sourire amusé, et se dit, que entouré de personnes au sang moins bleu que le leur, elle se serait laissé aller à rire, et rougir à cette réponse… Mais elle ne les connaissait que très peu, et n’avait jamais était fort à son aise parmi la noblesse… Il faut dire que certains, lui avaient montré parfois qu’elle n’était qu’insignifiante et méprisante comparé à eux…

Un bruit étrange se fit entendre… Un craquement, une chute… Une voix de femme qui ne lui était pas inconnu. Elle tourna le regard vers l’origine du bruit et vit alors Adrienne, couverte d’épines et de brindilles en tout genre. S’il avait fait moins sombre on aurait certainement aperçut aussi une légère rougeur au niveau de ses joues…


Adrienne a écrit:
Heuuu ... La bonne soirée à vous tous, ravie de te revoir Lily et de vous rencontrer mes damoiselles. Une parfaite réussite il est vrai que ce Festival. Hum ... Veuillez pardonner mon effronterie et cette entrée fracassante, loin de moi l'idée de vous espionner.


"Je suis aussi ravie de te revoir Adrienne…"

Elle esquissa un sourire, et lui retira une branchette qui s’était accroché à ses cheveux et lui donnait un air sauvageon. Elle appréciait beaucoup cette jeune femme qui l’avait aidé lors de ses premiers pas à la CA… Lorsqu’elle avait donné sa démission, elle n’avait pas eut l’occasion de lui parler, de la remercier, et de lui donner les raisons de son départ…La jeune demoiselle s’en voulait un peu pour ça…

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Tolosa per totjorn!!!
Coordinatrice du 5ème GFC pour Toulouse
























Duchessesherry
Spontanée. Éternelle optimiste, sauf peut-être en ce qui concernait sa propre personne. Son masque à elle... l'illusion. Subtile, constant dans le temps, un pilier essentiel et conscient, ce qui le rendait d'autant plus dévastateur en ne sachant point se mentir à elle-même. Le sourire facile, le langage fleuri, la plume poétique, voilà atouts qui néanmoins, chevauchaient pour le mieux son intensité et sa force de caractère, fort heureux d'ailleurs en diplomatie.

La Chancelière regardait ces gens. Aucun "Excellence" ne franchit une seule bouche. Elle ne s'en formalisait pas, mais au gré des formules de politesse volant d'un à l'autre, entre le respect véritable et les apparences à conserver, elle s'amusa que celui-ci fusse oublié. Le protocole s'étendait bien au-delà de la noblesse, chose qu'elle partageait avec les Ambassadeurs de son Pays, forcément. Et puis, peut-être un jour pourra-t-elle ajouter le nom de son père, le sage Comte de Montaigu, si enfin il se décidait à la reconnaître comme sa légitime fille. Mais cela, elle n'en parlait à personne, pas plus que lui semblait-il, et à vrai dire, qu'il fut Comte ou troubadour, elle voulait simplement retrouver le bras réconfortant d'un paternel, malgré les frontières géographiques et politiques....


Voir au-delà de l'au-delà. Devise personnelle, principe, devoir... qu'importait, pour une femme de ressenti, la question ne se posait plus.

Le Vicomte lui parut embarrassé. Difficilement jugeable quand on décelait l'alcool ingurgité. Si l'accueil détaché de la Duchesse la surpris, il suffisait d'aller en son sens, et lui accorder le peu d'attention qu'inspirait telle distance, sans rien précipiter non plus, après tout, elle-même la sauvageonne ne désirait voir personne certains jours. Quoiqu'elle préférait l'ignorance et le risque de fâcher, à l'hypocrisie de la flatterie.


- Certains disent que se sont les hasards et les coïncidances auxquelles nous répondons, qui forgent le destin...

Marseille devrait vous plaire, non seulement pour la mer, mais pour son art et son esprit!


Répondre plutôt que d'acqiesser et sourire. Tant que le Français ne se sentait pas obligé de répliquer pour éviter de froisser. "Les montagnes ne renvoient pas seulement le reflet de notre petitesse, mais ouvre par le fait même, la voie vers nos forces, rien de tel que de s'enraciner à la base, à la source, pour se faire!" Voilà ce qu'elle refoula, elle refusait de les assommer avec ses idées! La présentation de la jeune femme les accompagnant tombait bien, d'ailleurs!


- Lily-Jane... répéta-t-elle en réfléchissant... Ne seriez-vous pas la Touloussaine vers qui ont accouru mes compatriotes pour partager quelques coupes? J'en serais ravie, n'ayant pu m'y rendre et ne pouvant que souligner de bon coeur cet élan fraternel tout aussi propre à la Provence!

Et toc! Voilà comment elle considérait les gens, la Déesse. D'un rien, la damoiselle gagnait en importance, non pour son rang mais pour ce qu'elle apporta aux siens.

Malaises. Elle ignorait les liens des uns et des autres, mais les pines, les regards, le non verbal, il y avait de ces choses mentant difficilement. Un chapitre d'orgueil et préjugés. Amusant et déconcertant. Pour sa part, bien insultée serait-elle, qu'on ose seulement l'imaginer courtisant le noble étranger. Sa Majesté le Marquis au fond du coeur lui suffisait amplement, bien que la Duchesse ait de ces traits communs avec la "rivale" bretonne, l'obligeant à maîtriser une haine, une arrogance qui serait que transposée. Entre politique et coeur, cela résumait à merveille la vie de la Provençale.


Et de surprises en surprises surgissaient près de ces arbres... Le Vicomte, alerte devant un bruit, la fit sourire. Au nombre, bien que femmes fussent-elles, elle paria qu'un rien pourrait le faire renverser et qu'elles se verraient en fait obligées de retenir sa chute, ou le relever, doutant de sa totale présence d'esprit. Une Vicomtesse. Dieu était fort cohérent dans le choix de ces hasards terrestres, ce jour-là...

- Espionner? Malheureux qui le voudra, les histoires à filtrer se trouvent sous les tentes et dans le coeur des combats, j'en demeure persuadée!

Son Excellence Sherry, un plaisir!
s'amusa-t-elle à dire cette fois. Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue en ce cercle, Vicomtesse.

Un sourire, quelques mots à Argael pour s'expliquer. Nouveau malaise. Elle en retint un rire. Provençale, Que faisait-elle là, ciel! C'est à ce moment qu'elle réalisa combien la franchise de la Duchesse, perçue malgré elle dans les propos à son arrivée, pouvait lui plaire! Fracassant!
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Dite La Déesse
Poétique Chancelière Marquisale
Critique et intègre, Qu'il en déplaise....!
Coordinatrice du GFC pour la Provence
Adrienne
Cultivant bien malgré elle l'art de se fourrer dans les situations les plus embarrassantes, la Vicomtesse aurait donné cher en cet instant maudit pour pouvoir échanger sa place afin d'aller se terrer dans un trou de souris et se soustraire aux regards condescendants voire amusés que son entrée retentissante avait déclenchés. Elle s'inclina face à la demoiselle à l'allure fort sympathique et à l'accent provençal prononcé qui venait de se présenter à elle.

Votre Excellence, tout le plaisir est pour moi. Voilà ce qui fait selon moi tout le charme de cet évènement : l'occasion de rencontrer des personnalités de tout horizon ou ... en retrouver d'autres au moment où l'on s'y attend le moins.

Cet accueil franc et le sourire sincère de Lily suffirent à rendre à son teint les couleurs habituelles, et elle lui rendit le sien, fort aise de la voir en si bonne forme malgré son départ inexpliqué. En revanche, l'humeur maussade du Vicomte de Monestier était des plus inquiétantes ...

Et à choisir, la brune aurait encore largement préféré se faire vertement admonester par lui pour sa venue impromptue plutôt que de devoir affronter ce silence déconcertant et cette mine grave qui n'auguraient rien de bon pour la suite de leur échange. Toujours cette forteresse infranchissable qu'il dressait entre eux deux pour se protéger de toute faille et dont elle ne parvenait pas à déceler les brèches. Un fichu caractère, mais qui le rendait ô combien fascinant à ses yeux.

Au loin, l'on entendait parvenir des bribes de la fête qui battait son plein, des cris de joie, les sons de violes se mêlant à ceux de cornemuses et de flûtes et même, si l'on tendait l'oreille, le bruit métallique des godets s'entrechoquant dans une insouciante allégresse. Tous les ingrédients étaient réunis pour que la soirée soit copieusement arrosée et prétexte à moult réjouissances. Alors ... quelles raisons avaient réunis ces quatre âmes égarées en ce lieu sombre et austère, se demandait-elle tout en chassant d'un geste agacé de la main un moustique friand qui semblait avoir jeté son dévolu sur sa peau en guise de festin.

Haussement résigné d'épaules ... Tant de questions auxquelles elle n'avait toujours pas de réponse. Et une en particulier qui lui brûlait les lèvres. Bah, que risquait-elle à la poser, finalement. Elle avait déjà tout perdu en quittant sa demeure normande et l'oppressant carcan familial pour échapper à une vie fastueuse et dorée déjà toute tracée. Et bien qu'elle paraissait plus sereine et en paix avec elle-même aujourd'hui, un nuage plus épais que les autres obscurcissait encore son ciel. C'est donc déterminée à comprendre la raison de l'agacement du fier montagnard qu'elle osa un timide :


Mais vous semblez fort contrarié, Vicomte. Si vous souhaitiez trouver en cet endroit un peu de quiétude, je pense qu'il vous faut définitivement entériner cette idée, à moins de nous congédier sur le champ. A présent que les présentations sont faites, comment pourrions-nous contribuer, par notre simple compagnie, à vous rendre le sourire que vous avez vraisemblablement égaré en chemin ?
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Argael


Présence physique et absence d’esprit à y bien réfléchir nous avons la, un état présent de notre Vicomte collant au plus près de la réalité. « Le fier » était a cette heure avancé de la nuit désormais bien loin de ces paysages sans reliefs, il se voyait la haut sur ses terres tout la haut, ou les faux semblant n’avaient de raisons d’être devant la grandiose nature si forte et paisible.

La haut ou les réponses aux questions se trouver être l’échos que venait rencontrer quelques volatiles et animaux sauvages.

Les sentiments qu’étaient ils en ces instants, partit pour trouver une quiétude solitaire, le voici se retrouvant avec quatre dames aussi dissemblables les une que les autres. Et lui au milieu, que faire devant telle situation.

Incertitude, hésitation que de beaux sentiments fragilisant les êtres, les personnes.

Debout tel une statue immobile, assistant aux échanges de manière détachée, il n’arrivait à imaginer une suite a ceci, comment des femmes si différentes pouvaient se retrouver en tel lieu a telle heure et s’entendre. La chose semblait improbable à moins que chacune retrouva ses sentiments initiaux de femmes mais alors voila bien qui serait la fin de son désir de quiétude.

Intense réflexion d’un esprit au ralentit, et cette fois nullement a cause du froid mais de l’alcool, surprise des hasards de ce monde l’idée d’un ramponeau lui traversa étrangement l’esprit, le nombre semblait idéal mais le désir de ses dames sans doute moindre.

Sans vraiment le vouloir une vielle discussion qu’il avait eu jadis avec un homme au crépuscule de sa vie lui revint à l’esprit, résurgence du passée étrange devant cette capacité humaine a se remémorer souvenir pourtant enfouit bien loin en son être.

Cet homme, que la faucheuse allait prendre bientôt lui avait alors raconter une histoire qui n’avait alors point comprit du haut de sa dizaine d’année a peine achevée.

Inconsciemment donc la pensée mais aussi sa bouche s’exprimèrent à voix basse, pour sortir ce monologue résurgence de son passé aujourd’hui approchant le présent.


Ainsi commence la vie d'un homme qui tentait vainement de rattraper sa jeunesse effrontée, qui tel un faon, gambadait à droite et à gauche, aussi léger qu'un doux rêve d'enfant.

Mais lassé des sarcasmes du temps, sur ses cheveux grisonnants par le poids des ans, il choisit d'escalader un haut sommet sous la sagesse du vent, laissant courir et virevolter son insouciance, dans les vallées platoniques de ses printemps.

Et voilà qu'au loin à l'horizon, il voit venir un vieux cerf mourant, aux bois blancs, qui s'estompant tristement, s'éparpillait au firmament... c'était la jeunesse du jeune faon, qui avait fait, en quelques bonds, le tour de son temps.

L'homme se leva et s'en alla d'un pas lent, à travers les monts en chantonnant, ses cheveux gris dans le vent; il était plus beau qu'auparavant, avec le bonheur dans ses yeux pétillants, heureux de ne pas avoir poursuivi le faon de ses vingt ans, et d'avoir ainsi gardé sa vigueur d'antan.

Lorsqu'on écoute attentivement aux plus hauts des sommets sous le vent, on entend chuchoter l'histoire de l'homme et du faon….


Se surprenant a avoir exprimer ses pensées à voix plus haute qu’il n’aurait souhaité, il se tut un instant regardant sous cette lune éclairant les visages de ces damoiselles avant de reprendre à leur intention cette fois.

Vostre Grasce, vostre Excellence, Vicomtesse, damoiselle que diriez vous de nous faire voyager, car pour sur ce soir j’ai le désir d’évasion. Accepteriez vous de nous envoler loin du Grand festival de la Couronne un instant et de nous narrer vos contrés avec cette lune témoin privilégié.

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Lily-jane


Lily regardait les gens qui l’entouraient. Passant d’un visage à un autre, se demandant ce qu’elle faisait là, avec eux. Elle était partie du campement toulousain pour laisser aller sa peine et ses pensées vagabonder au gré du temps, comme lors de ces nuits d’insomnie à Foix, où elle chevauchait Tonnerre des heures durant, laissant libre les larmes.
Son regard se troubla un instant, mais elle se ressaisit. Elle sourit à Sherry qui s’interrogeait


Duchessesherry a écrit:
- Lily-Jane... Ne seriez-vous pas la Touloussaine vers qui ont accouru mes compatriotes pour partager quelques coupes? J'en serais ravie, n'ayant pu m'y rendre et ne pouvant que souligner de bon coeur cet élan fraternel tout aussi propre à la Provence!


La damoiselle sentit ses joues rosir légèrement et répondit

"Oui… Avec mes amis nous avons pensé qu’il serait bien de rencontrer et connaître un peu mieux les personnes qui nous entourent, plutôt que de rester chacun dans son propre campement. Il est vrai qu’en Toulouse nous aimons entendre les rires et que festivités soient présentes en toutes circonstances…"

Elle se mordit la lèvre inférieur, sachant que tout cela n’amusait peut être pas tout le monde. Et elle-même n’avait pas le cœur à la fête, pourtant elle se devait de ne point le montrer, comme d’habitude…

Elle regarda Adrienne. Elle semblait elle aussi, malgré les apparences, quelques peu troublée. Mais pourquoi… Apparemment elle connaissait Argael et aurait souhaité s’entretenir avec. Ce qui serait chose compliquée en l’instant.

Celui-ci parla alors, mais point vraiment pour répondre, il conta une histoire, qui semblait le transporter ailleurs. Lily l’observait alors, emportée par ce récit…


Argael a écrit:
Vostre Grasce, vostre Excellence, Vicomtesse, damoiselle que diriez vous de nous faire voyager, car pour sur ce soir j’ai le désir d’évasion. Accepteriez vous de nous envoler loin du Grand festival de la Couronne un instant et de nous narrer vos contrés avec cette lune témoin privilégié.



Elle dut prendre quelques instants pour revenir vers la réalité. L’idée n’était pas mauvaise, bien au contraire. Mais peut être trouver une position plus agréable que de rester debout ainsi, bras ballant, et regard gêné.

D’un geste elle détacha sa longue cape et la posa au sol, pour que la « noblesse » puisse déposer leur séant, se demandant toute fois si ceux-ci accepteraient de s’asseoir si proche de Dame Nature…

Elle-même s’assit à même le sol, dans la position du lotus et les regarda, souriante.


"Avec grand plaisir pour ma part… Mais peut être devrions nous nous installer plus confortablement… "

Elle esquissa un sourire légèrement amusé, pensant qu’ils avaient peut être un autre point de vue concernant le confort….

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Tolosa per totjorn!!!
Coordinatrice du 5ème GFC pour Toulouse























Beatritz
La Duchesse du Nivernais ne comprit pas tout ce qui se tramait, les identités de chacun, et en quoi résidait l'intérêt de la compagnie présente. Son esprit était déjà ailleurs, car enfin, c'était ce pour quoi elle avait quitté le bourdonnement des campements.
Elle saisissait quelques phrases au vol, et cela lui permit de ne point se perdre, tout en laissant au repos son orgueil démesuré. Elle ne savait pas comment on l'avait appelée ou non, ni n'avait été présentée, et en fin de compte, ils avaient cela pour excuse s'ils se trompaient : ne la point connaître.

Ses yeux étaient posés dans le vague, vers le bas, qui parfois était la robe de l'une des femmes présentes, ou parfois l'herbe emmêlée.

Et lorsqu'Argael proposa de parler de leurs contrées, qu'importe le lieu, qu'ils soient tous debout ou dodelinant d'un pied sur l'autre ; elle parla.


-« En Franche-Comté... Il y avait de grandes forêts, j'ai grandi en Franche-Comté, et à la coupe des forêts, près desquelles était l'abbaye. J'ai grandi dans cette abbaye. Je suis née dans cette abbaye. Je n'ai rien connu d'autre, c'était... C'était mon berceau, fait de futaies et de prières, fait de ciel et de terre, de féminité, c'était le cloître et les terres abbatiales...
J'ai rencontré sur ces terres les seuls hommes que j'aie vus, et ils étaient de basse condition, ou quelque intendant, mais les hommes étaient trop loin, et... La vie était de femmes, de primes, matines, sexte, nones, laudes, vêpres... De broderie et de latin, de Dieu et d'yeux aimablement saints. Je n'avais jamais vu rien d'autre que ces terres, que la forêt de Chaux, où les esprits demeurent, et que les murs de l'abbaye. Sur tout je pose un oeil neuf, et le Sud me donne envie de voyager, mystérieux, étrange, comme le Lauragais, sur lequel je règne, tout mystérieux, tout inconnu qu'il me soit... La Bourgogne ressemble à la Franche-Comté parfois, c'est... Rassurant, réconfortant... »


Et qui connait un peu Béatrice de Castelmaure aura été frappé de ce que, pour une fois, elle n'usât pas du pluriel pour parler d'elle. Et ce n'était pas volontaire, car elle parlait ici comme elle se serait parlée à elle-même, et ne songeait plus à la compagnie. C'était une pensée qu'il lui fallait poser, et reconnaître, enfin : le monde lui était inconnu, et l'inconnu l'effrayait. Elle aurait pu poser sur tout des questions comme l'aurait fait une enfant de cinq printemps...

Quand elle réalisa à quels épanchements elle s'était laissée aller, son effroi fut tel que, non contente de se draper dans sa fierté et son châle brocardé, elle souffla :


-« Pardon ! » que la compagnie put prendre pour elle, mais qui était, dans l'esprit de la jeune Duchesse, adressé à la mémoire de ses parents, d'avoir ainsi laissé aller les sentiments au lieu de brandir son rang.

Et elle tourna les talons, et partit, avec un demi-empressement qui marquait la contradiction de son être. Dans les heures qui suivirent, sa tente fut démontée, et nul ne la revit plus au Grand Festival de la Couronne de Bourges.


Je pars en retraite précipitée et je ne reviendrai pas avant quelques semaines / mois. Désolée de vous laisser en plan, et au plaisir, un jour peut-être !
Arga, vraiment désolée... à bientôt j'espère.
LJD B.

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Pucelle à marier, quand elle reviendra ~~ Disparue précipitamment, comme le fut sa mère Lhise
Adrienne
Le conte d'Argael l'avait laissée rêveuse, la transportant un court instant dans un havre de paix où, l'âge aidant, l'on prend enfin le temps pour admirer la nature et s'envoûter de son empire. La voix chaleureuse de Lily la ramena en douceur à la réalité et elle répondit à son invitation, s'asseyant de bon gré à ses côtés car au point où en était sa houppelande, risquer de la souiller davantage était bien devenu le cadet de ses soucis. Ils écoutèrent alors avec curiosité le récit de la Duchesse dont Adrienne ignorait tout et même le prénom.

Sa confession laissa la brune pantoise, voilà une existence pieuse et solitaire à mille lieues de la sienne qui permettait d'entrevoir la raison de sa réserve sans pour autant tout expliquer. Visiblement épouvantée à l'idée de s'être ainsi abandonnée à quelques épanchements face à des inconnus, elle s'enfuit en toute hâte avant même que quiconque ne puisse esquisser un geste pour la retenir.

Un silence indécis s'installa que la Vicomtesse rompit en prenant la parole à son tour. Ses douces Flandres … La jeune femme inspira et ramena ses genoux contre sa poitrine comme son regard se levait vers la voûte céleste. Et d'une voix empreinte de nostalgie, elle se mit à leur décrire, le plus précisément possible le tableau de ses contrées, tandis que défilaient sous ses yeux des images assorties d'un torrent d'émotions la submergeant et ravivant en elle les souvenirs d'une période heureuse certes, mais désormais révolue.


Quant à moi, je viens de Flandres, ce plat pays où la plus haute colline ne dépasse pas le toit d'un clocher. D'un refuge situé aux confins Nord du Royaume, au climat rigoureux et imprévisible mais où le soleil brille sans relâche dans le coeur des gens. Le peuple flamand, sous ses abords parfois rustres et campagnards, est héroïque, jovial, honnête et travailleur. La cervoise et la bière blanche, savamment distillée et brassée en la capitale de Bruges, y coulent en flots ininterrompus, réchauffant nos gosiers et nos âmes.

Elle s'interrompit tandis que son regard s'éclairait et qu'un fin sourire ourlait ses lèvres à cette simple évocation. Puis intarissable, elle poursuivit son récit, les entraînant avec elle dans son périple imaginaire :

Comment oublier Anvers et ses forêts verdoyantes où abondent le gibier dont le cerf, animal emblématique de nos contrées mais aussi sangliers, renards et hermines. Redoutable piège pour les voyageurs insouciants, il n'est pas rare que les moins aguerris s'y perdent ou périssent, embourbés dans une tourbière ou un marais. Et puis Gand, ma ville natale qui comblerait de bonheur les plus gourmands d'entre vous ; ses tavernes qui ne désemplissent pas et toutes ses spécialités locales, ses célèbres carbonnades, son pékèt, son pain d'épice et ses curieux biscuits appelés speculoos qui j'en suis sûre, raviraient vos papilles. Quant aux épicuriens, ils apprécieront sans conteste Tournai et son verger fleuri, la cité décadente de tous les vices et de tous les plaisirs et son sinistre donjon abritant un baron sulfureux et sanguinaire, régnant d'une main de fer sur la ville. Et si vous cherchez le calme et la beauté, vous les trouverez en la capitale, la bien nommée Venise du Nord où la vie s'écoule paisiblement au rythme des gondoles voguant au gré des canaux tandis que les dentelières tissent de leur doigt de fée une dentelle si finement ouvragée et crénelée comme vous n'en avez sans doute jamais vu de votre existence mes demoiselles. Et enfin la majestueuse Côte d'Opale et sa cité portuaire dunkerquoise, témoin de ripailles gargantuesques lors de son annuel défilé carnavalesque et où s'échoue une mer capricieuse pouvant, selon ses humeurs, se révéler tantôt docile ou alors soudainement indomptable ...

Elle se tut pour reprendre son souffle et un frisson lui parcourut l'échine, nullement dû à la brise légère qui soufflait ce soir-là, mais plutôt en repensant à cette fameuse nuit où elle avait dû tout quitter précipitamment, sans même jeter un regard en arrière pour suivre son cousin en Normandie et ainsi préserver la vie menacée de son fils. Son visage s'assombrit comme son regard, troublé, se posait sur chacun d'eux avant d'ajouter :

Suite à des évènements qui ne regardent que moi, j'ai laissé amis et fortune derrière moi pour parcourir le Royaume et découvrir d'autres provinces, à la recherche de ma terre promise ... Aussi suis-je à la fois intriguée et impatiente de vous entendre me vanter les charmes de votre pays.
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