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[RP] Hôtel Saint-Augustin - Demeure des von Frayner

Ludwig_von_frayner
    Hôtel Saint-Augustin - Demeure des von Frayner




Situé aux abords de la Cathédrale Saint-Pierre, et non loin de la Mairie, l’hôtel Saint Augustin surplombait majestueusement les quatre principales artères de la capitale languedocienne. Toute nouvelle acquisition du couple von Frayner, il était à l’image de la splendeur et de la richesse de la cité. Deux tours enveloppaient en effet un imposant édifice, aux murs arborés de magnifiques sculptures représentant des animaux issus du bestiaire de quelques contes et légendes d’antan. Ces murs s’ouvraient en leur centre sur un large porche au-dessus duquel s’élevait désormais fièrement les armes des Vicomtes d‘Hayange.

Au-delà de ce porche, derrière ces grandes portes, se cachait une cour suffisamment grande pour que les carrosses puissent aller et venir en toute quiétude. En outre, une petite fontaine se dressait timidement sur le côté, mise en relief par quelques arbres, et quelques coins de verdure, parfaits pour de fluettes lectures. Ainsi dressé au centre de la ville, l’hôtel Saint-Augustin, de par son architecture singulière, permettait aux Vicomtes d’Hayange de demeurer au plein cœur de l’effervescence montpelliéraine, tout en restant protégés lorsque le tumulte devenait par trop insupportable.

Si le déménagement n’avait été pas chose aisée, compte tenu du lourd et conséquent mobilier de la famille, et s’il avait fallu un certain temps aux deux époux pour s’adapter, force est de constater qu’ils avaient très vite cédé au charme de leur nouvelle demeure ; au point d’en faire aujourd’hui l’une de leurs plus grandes fiertés. Dans ce cadre idyllique, ils pouvaient en effet y recevoir à leur guise leurs amis, leurs convives, ou même y recevoir certains collègues dans un cadre plus discret qu’ils n’eurent pu le faire dans leurs bureaux habituels, à la mairie ou à la Chancellerie.

Du moins, tel était le cas pour l’instant. La tranquillité dont jouissait jusqu’à présent le couple von Frayner était appelée à prendre fin très bientôt, leurs enfants ayant annoncé leur arrivée prochaine. Fini les longues soirées en tête à tête. Fini les levés paisibles. Le rôle de parent allait reprendre ses droits sur celui-ci d’époux et d’amant. L’éducation des enfants était un combat permanent. Les cris, les rires, le bruit, les scènes, les chants, les pleurs,… Toute cette vague d’agitation approchait si vite que le Vicomte n‘en dormait plus. Et le simple souffle de la bise matinale lui devenait insupportable, relayant les cris et les pleurs de ses enfants, poussés au loin. Il le savait, ses enfants avaient grandi. Il le sentait, devenus autonomes, il allait devoir sévir. Aussi se préparait-il dès à présent, derrière les larges carreaux de son bureau, à réceptionner cette vague infantile, ce torrent.

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Liz_von_frayner
Tranquillement, ils s’étaient installés. Non pas que ce fut sans mal, ni bosses d’ailleurs. La Vicomtesse adorait par-dessous tout se lancer dans des travaux de grande envergure, pour finalement appeler au secours domestiques et majordome pour réparer les dégâts qu’elle ne manquait pas d’occasionner, avant d’aller s’effondrer dans les bras de son époux, épuisée et désespérée de ne pas avoir mené à bien ses projets grandioses.

La rue de la Liberté n’en porterait d’ailleurs bientôt plus que le nom. Finis, les petits déjeuners pris en tête-en-tête entre époux, tenant d’une main la Gazette du jour, de l’autre une tranche de pain beurré, à commenter les dernières nouvelles. Terminées, les soirées passées au coin de la cheminée en hiver, ou sous un arbre du parc lors des chaudes nuits d’été.
Le chant des cigales et le bruissement du vent marin dans les branches des oliviers ne tarderaient pas à être couverts par les rires et les chamailleries de la génération montante des von Frayner.

Et pour accueillir toute cette frénésie de vie, il fallait bien faire quelques aménagements dans la grande demeure. C’est que les jeunes von Frayner étaient exigeants ! Une chambre assez grande pour contenir toutes les malles de l’aîné, friand de vêtements élégants et de tenues de sortie. Une autre pour accueillir fanfreluches, coffrets secrets fermés à double tour, parfums et autres petites choses de la plus haute importance pour la petite blonde qui avait bien à lutter pour se faire une place entre frère aîné et frère cadet. Cadet qui rejoindrait le cercle familial quelques semaines plus tard.

En attendant, le temps commençait à presser. Après un ou deux arrêts prolongés dans l’un ou l’autre monastère rencontrés sur la longue route menant de la Lorraine jusqu’aux abords de la Méditerranée, le petit groupe composé des deux héritiers et de leur accompagnant, le Baron de Forbach, approchait du but : Montpellier.

Une date précise était difficilement prévisible, mais Liz ne s’y trompait pas. Elle sentait que ses enfants approchaient, qu’ils seraient enfin près d’elle.
Elle qui avait laissé Lorenz prendre son envol lorsqu’il fut en âge de le faire. À contre-coeur certes, mais consciente qu’il devait faire sa vie loin de la maison parentale.
Elle qui avait accepté, après moult hésitations, que Luisa reste en Epinal, entourée de ses amies et amis.
Elle à qui ils manquaient terriblement après des mois et des mois d’absence, entrecoupés parfois – trop rarement à son goût – de quelques pigeons laconiques disant que tout allait bien et censés être rassurants.
Elle qui se mettait à trépigner, envahie par l’impatience, pressée de pouvoir les serrer dans ses bras, de les embrasser, de les gronder, voire de les punir quand elle estimerait que c’était nécessaire.
Bref, elle n’attendait que le moment où elle pourrait leur prouver par tous les moyens à quel point elle les aimait.

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Lorenz.von.frayner
[L’arrivée tant attendue.]

Le chemin fut long, tumultueux, et difficile. Parfois étroit, d’autres fois humainement inaccessible, et quelques fois ses chemins étaient de grandes routes s’étalant à perte de vue. Mais la petite troupe, composée d’un jeune adolescent débordant de vitalité, de sa sœur, une petite fille mignonne comme tout. Et d’un baron Lorrain. Arriva quand même à destination le 5eme de juillet en milieu d’après-midi, à Montpellier ! Capital du comté du Languedoc, l’une des villes les plus peuplées de France. Accueillante, chaleureuse, vivante, méditerranéenne, quasiment parfaite …
En plus il y avait la famille donc bon.

Cependant il faisait chaud à Montpellier, très chaud même.
Malgré que le petit groupe fut légèrement vêtu ; car de toute façon la température du Languedoc ne permettait pas les vêtements de fourrure, ou les grands mantels, ça va de soi.
La sueur et la fatigue étaient, elles, quand même et malheureusement de la partie. Omniprésentes, suffocantes, et difficilement supportable pour les Lorrains.

C’est donc dans un soupir de soulagement collectif, que les voyageurs arrivèrent à L’Hotel Saint-Augustin, fraichement construit et décoré, digne de la demeure des von Frayner en Languedoc.

Hautain sur son bel étalon, Lorenz tenait dans ses bras, devant lui, sa petite sœur.
Le cheval albinos nain suivait non loin de là, derrière le couple fraternel. Quant au jeune Baron, il était en tête de gondole.
Le jeune blondinet rabattit une mèche rebelle obstruant sa vue, et une fois fut il devant le magnifique Hôtel particulier, il souffla :


« Nous y voilà enfin. »

Oui enfin ! Après tant de duchés, et de comtés traversés, depuis la Franche-Comté.
Certains vivants, d’autres morts. Après temps de mois qu’il fut séparé de ses parents ; Le jeune héritier allait enfin les retrouver, dans cette ville … ici … dans quelques minutes ... Sous un soleil de plomb.

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Luisa.von.frayner
On y était.
On y était ! Enfin, ELLE, y était ! Luisa von Frayner, arrivée, enfin, dans ce comté dont on lui avait tant parlé et vanté les mérites. Montpellier, ville où les tavernes étaient toujours pleines, où le soleil pouvait être présent tous les jours d'une semaine entière, où on pouvait sortir, la soirée venant, sans se couvrir, et surtout, où on pouvait apercevoir, écouter, sentir et toucher la mer. Un vrai p'tit paradis, n'est-ce pas ?
Il avait pourtant fallu un certain temps avant que l'unique fille des Vicomtes d'Hayange consente à quitter le château de son enfance, et avec cela toutes les attaches qu'elle s'y était faites. Amis, paysages, habitudes, souvenirs, étaient tous réunis en ce seul endroit où Luisa avait grandi : la Lorraine. Lorsqu'il lui fut annoncé qu'on quitterait tout pour "le Sud", destination trop vague à ses yeux, elle n'avait rien voulu entendre. Impossible avait été le mot. Elle ne pouvait tout simplement pas abandonner tout cela pour l'inconnu, et puis, elle avait encore trop de choses à faire en Lorraine. Sans aucun doute, elle arriverait très loin, en restant, connue et aimée de tous.
Mais nombre de ses amis partis en voyage, l'ennui avait fini par gagner peu à peu la jeune fille, et ajoutés à cela la tristesse de ses parents de la savoir loin d'eux et les paysages décrits de la langue d'Oc, la décision fut prise et annoncée. À son tour, elle quitterait Hayange. Tout ce qu'elle y possédait allait être lâchement abandonné, avec pour seule consolation la promesse d'un retour, d'ici quelques années.

Mais qui aurait imaginé qu'un départ pouvait causer autant de remuements ! Il fallait tout d'abord une escorte. Facile, lorsqu'on est l'ami de tout le monde. Un projet, un rêve vit donc rapidement le jour : le bateau. C'est en bateau qu'irait le trio Luisa-Chon-Siptah de Genève à Montpellier. Tout était - plus ou moins - prêt, lorsque la disparition officielle de l'organisatrice primaire du voyage, Siptah, fut prononcée, non sans laisser les larmes de Luisa comme de Chon derrière elle.
La tristesse, c'est bien triste, mais passé au dessus, il fallut trouver une nouvelle escorte. Et qui dit nouvelle escorte dit abandon du rêve en fleuve. C'est à cheval que Luisa, accompagnée de son frère aîné, Lorenz, d'un ami parental, le baron Niconoss, et de son nouveau cadeau, Cobalt, cheval nain albinos offert généreusement par le duc de Lorraine, gagneraient le Languedoc, rejoints pour quelques jours par Yseline et Duissane, puis par les si précieux amis de notre demoiselle, le Nez Beren et son épouse, Lara, venus spécialement pour passer quelques petits jours supplémentaires en compagnie de la jeune von Frayner. C'est bô, l'amitié, hein ?
Une petite fugue, une petite leçon de morale, un petit faux-départ, un petit tour d'au revoirs et la troupe était partie - ce qui, entre nous, n'empêchera pas l'intervention d'autres faux-départs.

Quelques villes et trous du royaume plus tard, la chaleur, les olives et...les cigales étaient là.


    Bon, Lorenz ! C'quoi ce bruit, là ?! Ca grince dans mes oreilles, et c'trop insupportable ! Dis au dehors d'arrêter !

Sourcils froncés, cheveux secoués d'un mouvement mécontent de la tête et la nuque humide de sueur, Luisa régnait sur ce cheval qui n'était pas plus le sien que nain. Un vif regard à Cobalt qui avait été forcé de marcher sans sa maîtresse sur le dos, mais qui restait toujours à la traîne. Noa avait prévenu, il n'aimait pas vraiment le soleil, l'albinos.
C'était quoi ce duch...comté ! Trop de soleil pour avoir un cheval efficace, pas assez de vent pour se refroidir la nuque, et un bruit incessant d'une capacité d'agacement sans précédent. Heureusement, la présence de la famille et de la mer suffisaient à compenser tout ce mal et à chasser de la tête de la cavalière l'idée de faire immédiatement demi tour !


    Bon, là qu'on est arrivés sur le mont pellé de la langue d'Oc, il faut trouver c’est où qu’on va vivre. T’sais c’est où ? Sinon, t’as qu’à demander à lui qui vient, là, sûrement il doit connaître, il est vieil…’Tends.

    Hééé ! Vous ! Oui, vous !
    On aimerait, s’vous plaît, que vous nous disez c’est où qu’ils vivent Ludwig von Frayner, et puis Liz von Frayner, qu’ils sont les vicomtes d’Hayange et puis nous parents, p’squ’on a plein de trucs et qu’il faudrait mieux qu’on peut aller les déposer, et puis t’façon on va aussi vivre là, alors faut nous dire, comme vous savez sûrement c’est où, vous.

Nouveau rejet fier de cheveux en arrière, dénotant toute l’assurance de la jeune von Frayner.
Le vieil homme interpelé dont l’unique envie devait être de retourner à ses oliviers fournit des indications non pas trop précises, mais suffisantes pour laisser Lorenz et Niconoss en faire quelque chose et les amener à l’entrée de l’hôtel Saint-Augustin, qui, déjà, faisaient briller les yeux de Luisa.


    C’est ça, chez nous ? C’veut dire qu’on peut entrer ; c’trop chaud d’attendre !

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