Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Accusé - à tort ou à raison - de brigandage sur les routes du Bourbonnais-Auvergne, le Fou ne tarde pas à comparer devant la justice ducale. Si je souhaitais d'abord une procédure de recherche RP, cette opportunité fut détruite par le divulgation du nom d'Edern. S'ensuit alors un accord pour la mise en place d'un procès gargote qui n'en est pas moins agité comme vous allez pouvoir le lire.

[RP/IG] Un fou au tribunal

Fabien74
HRP/

Non je ne parle pas de Fabien!

Petite explication du déroulement d'un procès RP, sensiblement le même qu'un procès IG, mais sans les contrainte de temps.

Voici donc dans l'ordre les étapes d'un procès:

Mise en accusation
Seul le Procureur agit

Première plaidoirie
La parole à l'accusé
Il peut appeler deux témoins de son choix
(Deux témoins maximum)

Réquisitoire du Procureur
Seul le procureur agit
Il peut appeler deux témoins de son choix (la victime, maréchal chargé de l'affaire, etc)
(Deux témoins maximum)

Deuxième plaidoirie
La parole à l'accusé
Il s'agit d'une deuxième défense.
(les témoignages en faveur de l'accusé peuvent aussi avoir lieu à ce moment, même si c'est mieux en première plaidoirie, pour que le Proc ait toutes les pièces pour son réquisitoire)

Verdict du Juge
Seul le Juge a la parole

Voilà et ensuite on avise!
Merci de respecter cet ordre, sinon on ne s'y retrouve plus.
Bien entendu vos persos peuvent poster pour donner leurs pensées, émotions, etc.
Cependant lisez bien toutes les interventions des officiels (Procureur et Juge, qui donneront des indices quant au déroulement immédiat du procès.)

Voilà, bon RP!

Et si question ===> MP!



LJD Fabien

/HRP

_________________

Diacre d'Aurillac/Directoire de la Fondation/Escuyer de la Licorne/Juge du BA
Agwalenn
L'heure du procès arrivée, le Procureur Agwalenn, terminait de ranger ses affaires dans sa besace , un dossier comme tant d'autre, une sordide histoire de racket , une fois n'est pas coutume il avait le sourire.
Il enfila sa robe et mis sa perruque sur sa tête, cette fois encore il allait suer à grosse goutte mais bon, le protocole en était ainsi et ce n'est pas lui qui allait déroger à cela.
Agwalenn se regarda dans la glace avant de partir, il fit une grimace, puis pris un air éteint, froid et sinistre, n'était il pas celui qui allait mettre en accusation un homme et qui sait peut être le faire condamner à la peine capitale .
Marchant rapidement dans les couloir du Tribunal il s'arrêta un instant devant la grande et lourde porte de la salle d'audience, il parvenait à entendre les rumeurs de la foule massée à l'intérieur.

Agwalenn pris une profonde respiration et poussa la porte de la salle d'audience du tribunal, déjà , sur les bancs une foule de badots était réunie pour venir assister à ce procès ....
Curiosité ou envie de voir rendre la justice, Agwalenn se posait toujours la question, quoi qu'il en soit ils étaient là et ils n'allaient pas être déçu.
Le procureur avançait entre les bancs se frayant ainsi avec peine un chemin pour accéder à sa chair.

Passant devant la chair du Juge Fabien74, il le salua et lui dit quelques mots.

Bonjour votre honneur, si vous êtes prêt je peux faire entrer l'accusé

Agwa regarda Fabien qui lui fit un signe de la tête accusant ainsi l'ouverture du procès.

Il monta sur sa chair , se racla la gorge ......hum humm!!.....

SILENCE !!!!.. dans la salle........... GARDE !! ........ faites entrer l'accusé.....!!!!....

Les gardes ouvrirent la porte et poussèrent un homme, le sourire niais qui essayait de résister malgré la pression qui lui était faite.
Agwa regarda la scène avec mépris..... encore un qui n'a rien fait pensa t'il ......

Messire, avancez, que le tribunal vous regard de plus près !...


Votre honneur, Mesdames et Messieurs,

En ce 27ème jour d’avril de l'an de grâce milCCCCLVII, comparaît le Sieur Edern devant le Juge Fabien74, présidant la Cour du Bourbonnais-Auvergne, et , est mis en accusation par le Procureur Agwalenn, requérant pour le Duché.


Le procureur Agwalenn marqua un temps d'arrêt pour observer l'accusé, il pointa son doigt vers lui et dit :

Sieur Edern vous êtes accusé de Trouble à l’ordre public.

Il laissa un nouveau silence, s'avança de quelques pas et repris :

Je rappelle ici à la Cour les lois qui ont été enfreintes :

Dans le Livre III du code pénal de notre Duché,

au paragraphe Titre B concernant les délits et crimes

à l'Article 3 relatif au trouble à l'ordre public , il est écrit ...

Toute atteinte à l'intégrité physique ou morale des personnes commise sur le territoire du Bourbonnais-Auvergne, ainsi que tout agissements ayant pour conséquence de nuire au bon fonctionnement de la communauté, pourront être considérés comme trouble à l'ordre public (brigandage, faux, machination, comportement malséant).
Le trouble à l'ordre public est puni par des peines allant de la simple amende à la peine de mort.


Agwalenn laissa un instant l'auditoire bien s'imprégner de la lecture du codex qu'il venait de faire, il se retourna vers l'accusé et de nouveau en le montrant du doigt

Messire Edern, le 17 Avril 1457 , vous avez racketté la victime, le Sieur Jimmycasas, un pauvre bougre qui ne demandait rien a personne et voyageait en toute quiétude sur les routes de notre duché.

L'enquête de nos Maréchaux d'investigation a pu nous apporter les preuves suivantes.


Agwalenn remonta sur sa chair , pris des parchemins qu'il tendit à l'huissier qui s'empressa de les porter au Juge Fabien et à la défense.
Le procureur fit quelques pas en direction de l'accusé, qui se tenait devant lui, debout entre deux gardes, le regardant dans les yeux.

je vais terminé l'acte d'accusation, en m'adressant plus particulièrement à vous Sieur Edern afin de vous informer de vos droits.

Vous avez le droit de vous faire représenter, à titre gracieux, par un avocat du Duché et oui la justice est ainsi, messire même le plus vil des scélérats à le droit à une défense afin de lui assurer un procès équitable.
Néanmoins, si vous voulez vous défendre vous même nous n'en prendrons pas ombrage.

Voici la liste des Avocats du barreau de notre Duché.


Le procureur tend un parchemin à l'accusé .......

Afin que vous compreniez bien la raison pour laquelle vous comparaissez par devant nous, voici un parchemin vous expliquant le Corpus Juris Civilis qui n'est autre que le code en vigueur sur le territoire du comté du Bourbonnais Auvergne ainsi que de ses procédures. ....

Le procureur tend un second parchemin à l'accusé ......
Regagnant sa chair, le procureur se tourna vers le juge et lança

Avec votre permission, Messire le Juge, nous pouvons entendre maintenant ce qu'a à dire l'accusé.



Agwa s'assied dans son fauteuil pour écouter la première plaidoirie de l'accusé.
Il se servit un verre d'eau , s'essuya le front avant de pousser un soupir qui en disait long sur la suite du procès ...............
_________________

Procureur du Bourbonnais-Auvergne.
Non Nobis Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam
Semias
Nulle personne normalement constituée aurait préféré venir se terrer dans un tribunal à l'atmosphère nauséabonde plutôt que de parcourir les monts auvergnats à dos de cheval en profitant de la météo qui, bien que capricieuse, retait clémente dans son ensemble. Toujours est-il qu'à peine libéré de ses fonctions municipales, il trouvait encore le temps long, malgré les visites passées à droite et à gauche.

Paraît-il qu'un procès devait avoir lieu, et il n'avait pas mis longtemps à se décider, le Balsac. L'homme était accusé de semer le trouble sur les routes, ce qui avait le mérite de mettre un peu d'animation de temps à autres, car ils étaient quand même pas nombreux à se faire choper, les brigands et autres fauteurs de trouble. Et quand l'un d'eux se faisait attraper, le procès s'avérait bien souvent délicieusement passionnant, du moins était-ce le cas des séances ouvertes au public.

Vêtu de rouge des pieds à la tête, comme de coutume, un rouge bordeaux cette fois-ci car plus sobre et donc plus approprié à ce genre de situations, le jeune Balsac, le chapeau posé sur les genoux, observait tour à tour les différents protagonistes de l'affaire. Ce Procureur qu'il n'avait jamais vu auparavant, de mémoire du moins, et le Juge, là-bas au fond, qu'il connaissait bien mieux, du moins mieux que ses autres demi-quarts de tiers de cousins qu'il avait.

Enfin son regard se porta vers l'accusé. Pour sûr, il l'avait déjà vu celui-là, à une époque où les fleurs des champs arboraient leur belles couleurs, mettant en valeur les vallons du Bourbonnais avec ce charme qui leur était propre. Mais bientôt commencerait la plaidoirie de la défense. Il ne voulait pas en manquer un mot et reporta son attention sur le procès qui avait cours.

_________________
Edern
Quelques jours plus tôt. Missive lue à voix haute. Pensée qui chemine...

Messire Edern...

Le Fou ! Ce n’est pourtant pas faute de le répéter au monde qui n’emploie ce qualificatif que dans ses réflexions les plus sombres ou avinées.

... Une enquête a été ouverte contre vous pour trouble de l’ordre publique...

Diantre ! Si un trouvère pouvait troubler l’ordre public, cela se saurait...
Éclair dans la tête dudit trouvère.
Enquête.
Procès.
Public.
Joyeuses choses en perspective.

...en conséquence de quoi vous êtes assigné à résidence et ne pouvez donc quitter le village de Moulins jusqu'au 02 mai 1457...

Ainsi les gardes aux portes ont reçu son signalement. Ils pourront l’admirer toute la journée, heureuse nouvelle pour cette profession trop souvent méprisée.

...sous peine de voir les charges retenues contre vous aggravées...

Pauvres charges.

... Tout voyage hors de Moulins effectué de façon non autorisé en période d'assignation est passible d'une peine de prison...

Le voilà peiné !

... Cordialement...

Ce n’est pas réciproque.

... Alethea
Prévôt


Enfer et damnation, colère et frustration ! Il n’est pas le seul à user de l’ironie et on s’amuse là-haut à le lui démontrer.
Mmm. Elle gravit les échelons très vite, la petite Vérité. Trop vite ?

En attendant... il y a des mots à affûter, des paroles à aiguiser, un masque à confectionner.

~~~~~~~

Un tribunal en Auvergne. Une salle pour lui tout seul, prête à s’emplir de sa présence.
Accessoirement, un juge à convaincre.

Justement, parlons-en du juge. De là où est il est assis, flanqué de deux solides gaillards à qui il ne doit pas souvent arriver d’élaborer des phrases construites, Edern peut l’observer sans trop de difficultés. Analyse peu concluante : tant qu’il n’a pas parlé, il est impossible de juger le juge. Excepté le fait, bien sûr, que sa perruque blanche est d’un exquis ridicule...

Le Fou, quant à lui, a revêtu sa tenue habituelle et abandonné sa tunique de voyage qui ne l’a pas souvent quitté ces derniers temps. Propre sur lui, les traits à peine tirés par le trajet depuis Moulins et sa mise en examen, il affiche un visage serein que vient presque perturber une esquisse de sourire. Ce n’est qu’une manche de plus, n’est-ce pas ? Là-bas on tente d’entailler son calme avec des couteaux en bois. Qui est donc le drôle qui s’essaie à ce petit jeu-là ? Oh...

Le procureur. Perruqué également, et déjà jugé. Il a parlé, croyant s’attaquer à une victime – est-il vraiment un accusé ? – habituelle. Il ne se doute pas un seul instant du bon usage qu’on peut faire de tels mots encore résonnants dans les têtes d’un public pour l’instant silencieux.

Vers, prose ? Il a déjà prouvé son adresse avec les premiers, il est temps de faire de même avec la seconde. Sa prose illuminera donc les murs de cette pièce banale par sa routine, momentanément hélas pour un duché qui ne sait pas ce qu'il perd. Virtuosité ou modestie, laquelle est la plus rare de nos jours ?

Le Fou se lève et se jette à l’assaut de l’impossible.

Aux juge, procureur, greffiers, maréchaux, soldats, Bourbonnais, Auvergnats, sujets de Sa Majesté le Roy et tous ceux qui me gratifient de leur présence en cette salle, le bonjour.

Avant d’aborder le sujet de ma défense, je tiens à rectifier un point de la procédure qui me paraît incorrect. Oh, rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de traduire le duché du Bourbonnais-Auvergne en justice pour cela, du moins pas maintenant ; non, cela ne tient qu’à un tout petit changement, mineur pour vous, majeur pour mon orgueil.
En effet, il se trouve que le nom par lequel je me présente à tous, du plus petit serf au plus grand seigneur, est le Fou. Les raisons en sont si nombreuses que je ne les ai expliciterai pas ici sauf à votre expresse demande ; toujours est-il que vos textes et discours ne traitent que d’un "Edern". Ce nom, s’il fut bien celui que je reçus à la naissance, n’en est pas moins tenu à l’écart par mes soins dans chacune des conversations que je puis être amené à avoir. Par conséquent, je vous demande désormais de me nommer par le nom que je me suis donné et que je donne, et accessoirement de me préciser par quel biais vous avez pu obtenir celui qui est seulement connu de quelques-uns qui sont fort loin à présent. Ne voulant pas vous faire l’affront d’une accusation de sorcellerie, je souhaiterais simplement que vous ameniez ici un témoin – un seul – qui puisse jurer en toute bonne foi m’avoir déjà entendu me présenter d’une autre manière que par "le Fou".

Bien. Cette question réglée, je vous informe de mon refus de m’adjuger un avocat comme compagnon de rhétorique. Je me suffis à moi-même et j’espère que je vous suffirai également.


Il rend les deux parchemins au procureur sans même y avoir posé les yeux.

Quant aux lois de cette terre, je crois les connaître. Elles sont relativement claires mais je vous laisse la gestion de ces feuillets au cas où vous auriez vous-même un doute sur la validité et l’application de notre codex.

Procureur, puisque je vous tiens, vous employez de plus à mon égard un terme très peu élogieux que je ne saurais accepter tel quel. Outre que "vil scélérat" soit un pléonasme des plus basiques, cette expression reflète à mon sens l’état d’esprit dans lequel vous vous trouvez actuellement : une volonté de faire vite et de m’assimiler à tous les autres cas de trouble à l’ordre public que vous avez eu à traiter. Cette attitude est doublement condamnable car en voulant me discréditer de la sorte vous discréditez de surcroît la justice ducale que vous vous plaisez à imaginer vôtre. Je ne m’aventurerai cependant pas sur cette pente glissante de l’échange d’insultes entre un accusé pas encore coupable et un notable à la recherche de la condamnation la plus lourde, notez-le bien, car il n’y a pas plus respectueux de la justice que moi en ce monde.


Que c’est bon de laisser la parole se délier, se délier... suivre les labyrinthes d’une pensée pourtant logique, quelque part.
Le Fou se détourne du procureur et fait alternativement face au juge et aux spectateurs.

Venons-en à ce qui demeure le plus important à vos yeux : ce qui s’est réellement passé ce dix-sept avril mille quatre cents cinquante-sept.

Jimmycasas. Derrière ce nom se cache un de mes clients. Client, vous interrogez-vous ? De quel type de contrat parle donc cet énergumène qui ose se défendre lui-même ? Que votre esprit se rassure, la simplicité extrême de l’affaire sauterait aux yeux d’en enfant de cinq ans.

Écrivailleur, rimailleur et musicien, trouvère ou troubadour selon que vous soyez d’oïl ou d’oc : tel est l’humble et multiple métier qui est le mien. En échange d’écus sonnants et trébuchants, j’assemble les mots en vue de l’usage qu'on juge bon de me communiquer.

Ce jour de frais printemps, donc, j’affirme que je composais en toute tranquillité une oeuvre pour ce triste sire que vous nommez "victime". Énamouré à un degré tel que la raison s’incline devant la passion, il vint me demander conseil alors que nous marchions de concert sur la route de cette belle ville de Moulins. C’est tout naturellement que je lui proposai un poème destiné à sa dulcinée. L’homme n’était pas pauvre et il accepta, pourvu que ce soit de qualité. Le texte en question fut effectivement de qualité, puisque de ma main, et fut dûment payé en écus et en nature, votre serviteur ne rechignant pas à recevoir toutes formes de salaire à l’occasion. Nous nous quittâmes avec le sentiment partagé d’avoir réalisé une bonne affaire.

Ce qu’il advint par la suite, je l’ignore. Mon expérience professionnelle m’incite néanmoins à penser ainsi : malgré mon talent couché par écrit, il ne réussit pas à conquérir sa belle. Concurrence d’un autre homme, indifférence de la femme vis-à-vis de cadeaux divers et ruineux, qu’en sais-je donc ; personne n’est à l’abri d’une déconvenue amoureuse ; si le désespoir et la colère l’étreignirent, je le lui pardonne.

Il m’est en revanche plus ardu de lui pardonner ce pour quoi je suis parmi vous en ce lieu. Moi, un brigand des grands chemins ? Si j’ai pu entendre une foule d’inepties au cours de mes pérégrinations, celle-ci reste la plus ridicule. Mes compositions sont exactement ce que veulent mes clients mais ne sauraient faire office de philtre d’amour : je crains bien que ce pauvre Jimmycasas ne l’ait appris à ses dépends et à ceux de sa touchante naïveté. Reporter sur un honnête poète son propre échec en l’accusant de vol, voilà qui lui ôte toute responsabilité et peut-être lui remplira la bourse dans le cas où vous ne croiriez pas à mon innocence...

Peut-être feriez-vous bien de le laisser s'exprimer dans cette enceinte, si ce n'est pas trop vous forcer la main.


Pause de quelques secondes. Un trait de génie traverse l’esprit tordu du Fou. S’ils veulent la vérité, ils vont l’avoir...

Je souhaiterais par ailleurs que soit appelé un autre témoin à la barre, puisque ce procès "équitable" me le permet. Son nom est Alethea ; la trouver ne devrait pas vous être très difficile.

Le trouvère parcourt une dernière fois l’assemblée du regard. Légère inclination de la tête en direction du juge.

Ce sera tout. Pour l’instant.

Le Fou retourne à sa place ; l’attente, encore et toujours...

_________________
Alethea
Voilà quelques jours à peine qu’Alethea a pris ses fonctions de prévôt. L’aide de ses adjoints lui est encore plus que précieuse. La tâche est prenante, les heures défilent sans qu’elle arrive à les voir passer. Un fond d’angoisse niché au creux du ventre, elle vérifie et vérifie encore tout ce qu’elle fait. Il y a eu cette toute première assignation qu’elle a du envoyer au rimailleur, puis la demande d’aide à un comté voisin et cette plainte pour insultes répétées. Au moins les tâches sont variées mais à chaque fois il faut tout reprendre. Ne rien précipiter mais ne pas laisser filer. Seul réconfort mais pas des moindres, l’aide qu’elle reçoit de tous, la gentillesse et la compréhension de toute la prévôté.

La brune en a presque oublié la rouquine, qu’elle avait promis d’aller voir à Montbrisson. Petit minois croisé à Angoulême qui lui a écrit de Bretagne pour lui dire son arrivée prochaine. Il lui faut maintenant arriver à faire coïncider ça avec le voyage du Duc. Soupire dans le silence du château. Sa tête dodeline, accoudée au bureau, elle lutte contre la fatigue, lorsqu’un huissier lui apporte un courrier. Elle se lève pour le prendre, remercie rapidement et soupire encore… Le pli vient de la procure, sans doute un dossier incomplet. Elle fait quelques pas pour se détendre un peu et ouvre la missive… le soupire est plus long, elle connaît le rimailleur, elle a été désagréablement étonnée d’avoir à faire cette assignation mais pas autant que lorsqu’elle lit : Appel à témoigner. Comme il n’y a aucune chance qu’on lui demande un témoignage visuel et elle se demande ce qu’on attend d’elle dans cette affaire.

C’est encore fatiguée d’une nuit trop courte qu’elle arrive au tribunal le lendemain. Le juge et le procureur sont déjà intervenus lorsqu’elle entre discrètement dans la salle. Elle écoute les préambules de celui qu’elle refuse d’appeler Le Fou et se retient de sourire. Lorsqu’il termine en demandant sa présence elle se lève et attend les consignes du juge.

_________________
Fabien74
Ah! Le voilà le fou de la Chancellerie, l'agréable troubadour d'un jour, la plaie de tout interlocuteur et accessoirement, le brigand du moment. Débarassé de ses habits de bouffon, si tant est qu'il en aie déjà porté, il s'avance calmement, et prend place derrière la barre de la défense. L'air pensif, pour mieux fourbir l'accusation? Nul ne le sait, et nul ne le saura jamais.
Le Juge, affublé de sa très élégante mais non moins exaspérante perruque, écoute le laïus du Procureur Agwalenn qui, pour un début à la Procure, énonce très clairement les faits et semble plutôt à l'aise.
Ensuite vient le tour d'Edern, D'EDERN. On s'y croirait presque.
Mais où voulait-il en venir avec son histoire d'écrivain public... Chuchotement d'un greffier... Ah! C'est ce qui s'est passé! Tiens donc. Il fallait dire qu'il ne s'en tirait pas trop mal. Mais sont-ce là qualités d'acteur? Ou bien sincérité du sieur?

Bref, toutes ces pensées pour ne lâcher qu'un petit:


Hmm...

Puis, pour parfaire la caricature grotesque qu'il s'efforce de maintenir, le blondinet, ou le Juge enfariné, c'est selon, porta sa main à sa tête et soupira d'aise en mettant fin aux démangeaisons qui l'irritaient, touffe de poils oblige.

Enfin, s'adressant à l'accusé, en même temps qu'à son témoin, Alethea, il dit:


Bien... Alethea est donc appelée par la défense à témoigner devant vous tous, nobles membres de la Cour et Bourbonnais-Auvergnats. Que de sa bouche sorte la vérité! Alea jacta est mes amis!

Hum.

Malin le fou, sans doute avait-il appris que d'après le Codex, le témoignage d'un Conseiller ducal prévalait sur tout autre.

_________________

Diacre d'Aurillac/Directoire de la Fondation/Escuyer de la Licorne/Juge du BA
Agwalenn
Assis sur son fauteuil, le procureur attendait avec impatience le premier plaidoyer de la défense en tapotant des doigts sur son pupitre
A n'en pas douter cela allé s'avérer intéressant. Il vit arriver à la barre une homme assez bien vêtue pour un brigand, il le toisa du regard lorsque ...........

Aux juge, procureur, greffiers, maréchaux, soldats, Bourbonnais, Auvergnats, sujets de Sa Majesté le Roy et tous ceux qui me gratifient de leur présence en cette salle, le bonjour.

A ces quelques mots, il sursauta, après s'être remis de ses émotions, il remis sa perruque en place, se gratta la barbichette pour se concentrer sur les dires de l'individu placé devant lui.

Ainsi donc il veut qu'on le nomme le fou, quelle drôle d'idée, mais bon pas si farfelu que ça, mais non non non , il se nomme Edern et jusqu'à ce que l'on me prouve le contraire ce sera ainsi , ce n'est pas une foire ici.

Agwa était de plus en plus agacé par les dires de l'accusé, qui, non content de vouloir ridiculiser le tribunal, tenait à présent des propos fort peu plaisant à son endroit. Il se crispa pour ne pas éclater et interrompre les dire de l'accusé mais il avait les traits de plus en plus tendu.

hum grrr rhooooohah grumphhhhhhhhhhhh

Agwa ne tenait plus en place et gesticulait sur son fauteuil, il regardait Edern avec de moins en moins de complaisance, même si au début son interventions semblait l'amuser, là, les dire était plus que surnaturel, un vraie conte, ou, bien sur , il devenait le gentil et la victime le coupable de tous les maux de la terre.

Agwa pensait à voie basse. rhoo mais il va pas faire ça, il va pas retourner l'affaire à son compte, c'est trop fort, voilà t'il pas qu'il fait de la victime un coupable, si on l'écoute, nous allons bientôt verser des larmes , non mais quel acteur, voilà qu'il accuse ma victime de ne pas avoir payé ses dettes, de vengeance, et d'abandon par sa compagne, là, il va trop loin, il est temps que je calme un peu ce triste sire et lui rappeler ou nous nous trouvons.

Le procureur se leva et s'adressa à l'accusé qui venait de terminer sa plaidoirie :

Messire, un peut de tenu je vous pries, nous sommes dans un tribunal pas sur une scène de théâtre, respecter ce lieu !!!!.

Agwa se rassied, sur le coup il n'avait pas très bien entendu qui l'accusé avait appelé à témoigner, il appela un huissier qui lui murmura le nom du témoin.
Dame Alethea messire le procureur !.

Agwa sentait la pression monter sous sa perruque, il bu un verre d'eau pour essayer de se calmer.

heinnnnnn non de non !!!!, mais il va tout nous faire celui là, voilà t'il pas qu'il appelle le témoin de l'accusation pour témoigner , mais il est fou , c'était un de mes témoins ça, fichtre de bois, il va me faire devenir fou , c'est le monde à l'envers.

Le procureur était rouge de rouge de rage quand un huissier vint lui chuchoter :Messire le Procureur, un cavalier vient d'arriver il me demande de vous remettre un plis de la part du Sieur Jimmycasas.

Agwa repris le sourire, le plis que lui remettait l'huissier devait lui annoncer la venu prochaine de la victime pour témoigner à la barre, rien que cette idée le faisait reprendre espoir.
Il lu le plis avec rapidité, les nouvelles n'étaient pas tout à fait celles attendues ,néanmoins il s'en contenterait.
Il se leva et demanda la parole :

Votre honneur, Mesdames et Messires du tribunal, permettez moi de vous faire part d'une missive que je viens de recevoir par coursier, elle est adressé à mon endroit de la part de la victime Messire Jymmicasas, je vous la lis :

Citation:
Messire le Procureur du BA,

je viens par la présente, m'excuser de ne pouvoir assister à l'audience du tribunal qui juge Messire Edern, mon état de santé suite à son agression à mon encontre ne me permet pas de prendre la route, et je dois demander au frère du couvent qui me soigne de rédiger ces quelques lignes, je vous demande, Messire le Procureur de bien vouloir lire à ma place mon témoignage, afin que justice soit rendu

Ps : vous trouverez ci joint mon témoignage.

Avec mes respects Jimmycasas.


Votre honneur,........... si vous m'y autorisé je vais donc m'appeler pour vous faire ouir le témoignage de la victime !!!.



Agwa regardait le juge Fabien74 ,attendant son autorisation pour lire le témoignage.[/i]
_________________

Procureur du Bourbonnais-Auvergne.
Non Nobis Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam


Edern
Bien... Alethea est donc appelée par la défense à témoigner devant vous tous, nobles membres de la Cour et Bourbonnais-Auvergnats. Que de sa bouche sorte la vérité! Alea jacta est mes amis!

Grandiloquent, le juge : il joue son rôle, comme les autres. Le public semble apprécier la prestation. Tant mieux : le tribunal s'apparente effectivement de plus en plus à une scène aux yeux d'Edern. Tenter un coup d'éclat ? Non, pas d'outrage à magistrat, ce n'est pas le moment. Ce n'est pas tant le risque d'une condamnation qui l'inquiète, non, c'est la beauté de la représentation. Le public en aura pour son argent, qu'il n'a pas dépensé d'ailleurs. Pour vaincre le silence et l'ennui, rien ne vaut un bon procès, c'est assurément une leçon à retenir.
Le mieux est de continuer sur cette voie. Exécuter délicatement le procureur... qu'il s'étouffe donc dans son babillage.

A propos d'Agwalenn, celui-ci semble bien agité là-bas, entouré de ses agents qui vont et viennent. A croire qu'il voudrait l'aider à prouver son innocence, le bougre... allons le secouer un peu tout à fait légalement. Et dire qu'il lui proposait les feuillets législatifs du Bourbonnais-Auvergne... Le trouvère se lève et lance distinctement à Fabien :

Juge, vous m'avez permis d'interroger mon témoin et il semble que la procure rencontre des problèmes d'ouïe. Non pas que je ne sois pas intéressé par les dires de mon ex-client, qui au passage ne semble pas assez téméraire pour exposer ses mensonges devant vous, nous y reviendrons ; simplement, vous avez décidé que l'heure était encore à ma défense et donc que l'attaque attendra, n'en déplaise à l'impatience des inconditionnels du réquisitoire.

Coup d'oeil amusé en direction du procureur. Attention au vice de procédure, cher ennemi... certaines bévues ne pardonnent pas ici. Appeler la victime, c'est très utile lorsque l'instant est bien choisi. En attendant... il ne faudrait pas être à court d'appel. Ce serait si drôle.
Un accusé appelant le chef des forces de l'ordre à son secours : ce sont les joies de l'ironie du sort. Le destin est joueur et a de l'humour.
Alethea est déjà là, debout : elle a fait vite. A croire que les conseillers ducaux peuvent traverser les murs, de nos jours. On n'arrête pas le progrès. Sera-t-elle influencée par ses fonctions politiques, par tel autre de ses collègues ? Ou bien par lui, qu'elle refuse obstinément d'appeler par son vrai nom ? Comment seront pipés les dés jetés ? Le rêve est hélas très souvent loin de la réalité, et il est probable qu'elle soit d'une certaine objectivité. Tout va se jouer dans la manière de l'interroger. De sa bouche sortira la vérité, oh que oui. Mais... laquelle ?

Le Fou se concentre.
Une question.
Une seule.

Selon vous, de la plume ou de l'épée,
De quelle arme sais-je vraiment user ?


Fébrile malgré son flegme apparent, le Fou guette la réaction de la Moulinoise.
Parle peu, mais parle bien.

_________________
Agwalenn
Agwalenn surpris de la prise de parole de l'accusé lui rétorqua :

Messire, ne vous en déplaise, il me semble que le temps imparti à la défense touche à sa fin et si votre témoin ne daigne d'ici peut venir devant cette barre, je pourrais alors faire citer le témoin de l'accusation, je n'ai fait que gagner un peut de temps afin de prévenir le Juge Fabien de ce que je venais de recevoir pour lui permettre d' étudier ma requête.
Mais je vous en prie Messire Edern poursuivez donc, le tribunal est tout ouie au propos de votre témoin.


Le procureur eut un léger sourire puis rajustant sa perruque s'assied en regardant fort satisfait de lui, l'accusé qui lui semblait fort contrarié.
_________________

Procureur du Bourbonnais-Auvergne.
Non Nobis Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam
Alethea
Prévôt et témoin. Il a donc fallu que le système judiciaire vienne à elle par ses deux extrêmes, en un même temps, ou presque. Elle témoigne à la demande du rimailleur. Et se demande encore pourquoi il fait appel à elle. Ils ont passé de longues heures il est vrai à discuter, tourner et retourner concepts et jeux de langues s’essayant à des considérations parfois hasardeuses sur la politique ou la philosophie. La moulinoise apprécie ces discussions un peu hors du temps mais aussi de la vie. Installée mais pas très détendue elle écoute la question.

Selon vous, de la plume ou de l'épée,
De quelle arme sais-je vraiment user ?


Alethea prend un instant pour peser ses mots, organiser ses idées. Pourquoi veut-il qu’elle donne une appréciation sur ses savoir-faire ? Le rimailleur prend un risque et il est entre ses mains à elle à présent.

Tout est dans votre question. Ma réponse ne sera qu’un point de vue et mon point de vue indépendant de ma volonté d’objectivité. Car si j’ai pu croiser le verbe avec vous je n’ai jamais croisé l’épée. Et quand bien même, je l’aurais fait, les appréciations que je pourrais donner dépendraient de mes propres aptitudes. Hors pour l’instant, elles sont, dans l’art des armes, bien indigentes et dans celui du verbe très relatives.
Je puis cependant dire que si vous deviez dépasser dans le maniement de l’épée celui de la langue, vous pourriez vous inscrire parmi les plus valeureux combattants. Mais encore une fois, c’est « selon moi ».

_________________
Edern
Prudente. Méfiante même ! Elle n'aurait évidemment pas pu répondre simplement "de la plume"... l'intelligence, ou le problème récurrent de la manipulation des individus. Les marionnettes ont trop de fils, de nos jours.
C'est la première fois que le Fou s'emploie à tirer celle de plusieurs conseillers ducaux : le défi est de taille et il le relève donc avec un plaisir certain et encore dissimulé. Tant qu'on ne le juge que sur ses mots, tant que la procure s'obstine à perdre patience, il aura une chance de gagner. Le jeu et le procès. L'éternel combat contre le silence et l'admiration du public.
Ce qui s'est passé le dix-sept avril... quelle importance ? Ce qui importe vraiment, c'est le récit qu'on en fait. Qu'il soit vrai ou faux... pourvu qu'il soit bien mené.

Bien. Puisqu'elle veut engager la discussion, il y aura plus d'une question pour la Vérité. Rien n'est perdu car, après tout, elle vient d'annoncer publiquement une de ses nombreuses qualités. L'orgueil du trouvère en est flatté, bien sûr ; cela dit, il y a plus important que de faire son paon à cette heure. Échapper à la geôle, aux privations et aux coups de fouet, par exemple. Convaincre le juge qui ne semble guère s'émouvoir des accès de fureur du procureur. Rouler l'un pour mieux se faire croire de l'autre.

La folie du Fou est loin d'être quelconque...

Abandon temporaire des vers. La réflexion prend le pas sur l'art même s'il est souvent possible et préférable de concilier les deux aux yeux de leur défenseur.
Le Fou croise les bras, prend un air songeur.

Mmm... si je devais dépasser dans le maniement de l’épée celui de la langue, je pourrais m'inscrire parmi les plus valeureux combattants. C'est ce que vous dites.

Il s'arrête un instant, sourcils froncés. Tourner cette phrase à son avantage, vite...

Outre le fait que je n'aie pas d'épée, quelque chose m'interpelle. Si j'étais un tel guerrier, pourfendant mes adversaires par dizaines, craint des ducs et des roys, quel intérêt aurais-je donc à vagabonder ici et là, presque mendiant pour que l'on me rétribue un seul de mes mots ?

C'est une très bonne question.

_________________
Fabien74
Soit.

Ils n'avaient pas affaire là à un simple paysan cherchant à cacher un crime qui semblait évident, mais à un as de la manipulation, de la dissimulation et de l'émotion publique. Jouer avec les mots signifiait-il en user de la bonne manière? Que nenni. Jeux de mains, jeux de villains, et jeux de mots, jeux de sots.
Tel un roc au beau milieu d'une tempête, le Juge restait de marbre face à l'émotion qui gagnait peu à peu l'ensemble du Tribunal. Il représentait la Justice du Bourbonnais-Auvergne, et entendait bien la faire respecter. Passerait-il pour un homme injuste qu'il s'en moquerait, tant que Justice fusse faite.
Lors qu'il écoutait le Procureur, il griffona ces quelques mots sur un morceau de parchemin et alla faire porter le tout au Procureur:


Citation:
Mon ami,
Au jeu du verbe, nous devons montrer que nous sortirons gagnants, tâchez de ne pas lui accorder ce qu'il cherche plus encore que son innocence. Vous avez été parfait lors de votre mise en accusation, continuons comme ça, soyez plus brillant encore lors de votre réquisitoire!


Puis vînt le tour d'Alethea de témoigner. Plutôt fin l'ancien, appeler un Conseiller ducal. Sous les couches épaisses d'endoctrinement politique, l'once de folie qui subsistait chez lui, l'amena à croire à l'improbable. Serait-ce là une pièce de théâtre dont les Conseillers ducaux seraient les acteurs et Edern le metteur en scène? Piégés, ils l'étaient, mais perdus, point du tout. Un metteur en scène n'est jamais à l'abri des caprices de ses héros, que cela soit dit.

Reportant son attention sur le reste de la salle, il dit:


BAM BAM BAM!

Silence dans la salle!

Non mais.

Alethea je vous remercie, vous pouvez retourner à votre siège.

Sieurs et dames de la cours, reprenons, s'il vous plaît.

Gardes! Reconduisez l'accusé à la place qui est la sienne, et qui le restera jusqu'à la fin de cette audience.

Sieur accusé, je vous remercie, votre prestation fut fort plaisante, et les conclusions que j'ai tirées du témoignage de ma collègue forts édifiantes. Gagez que je vous en ferai part le moment venu.


Reprenant sa respiration il s'adressa à Agwalenn:

Bien, je vous laisse la parole cher collègue, le Cour écoute à présent votre réquisitoire.

Puis, il sourit, une fois n'était pas coutume.
_________________

Diacre d'Aurillac/Directoire de la Fondation/Escuyer de la Licorne/Juge du BA
Bettym
Lorsqu'elle avait appris que le Fou était au tribunal pour un brigandage, elle en était tombée sur son céans n'osant croire qu'un tel homme puisse être capable d'une telle chose. Certes, il n'était pas une oie blanche mais de là à le prendre pour un voleur rien ne pouvait être plus stupide à son avis...

Elle avait donc pris direction jusqu'à ce lieu qu'elle connaissait bien et avait pris place parmi les badauds écoutant mise en accusation et plaidoirie.

Fidèle à lui-même, le trouvère avait la répartie facile et jonglait avec les mots aussi aisément en prose qu'en vers. Quand il appela Alethea, un sourire s'esquisça sur son visage, amusée du comique surtout quand elle constata la mine renfrognée du Procureur...

Quand Alethea répondit, elle aurait eu envie de lui dire... "est-ce bien cela que tu as voulu dire ?". Apparemment la réponse fut un peu confuse également pour le Fou puisqu'il demanda confirmation au Prévôt. Attendant la réponse avec impatience, elle sursauta en entendant le marteau du juge frapper sur la table. Il renvoya le témoin et demanda à l'accusé de se taire...

Elle fronça les sourcils et réagit instantannément... L'amoureuse de la justice eut mal au coeur en voyant comment les droits des gens étaient bafoués.


Voilà un juge qui a un parti pris avant même que le procès soit fini ! Comment peut-on se dire impatial quand on n'a pas tous les éléments en main ? marmona-t-elle à une personne à ses côtés... interdiction de se défendre, aucun témoignage de la victime... Bravo et vive la justice en Bourbonnais Auvergne !

Ecoeurée de voir ça, elle préféra partir... Elle avait bien fait de choisir de quitter ce duché qui était de plus en plus gangréné par l'avilissement et la corruption.
_________________
La Confrérie de la Source
Fabien74
Des rumeurs dans la salle... Chuchotements à peine dissimulés, effronterie avérée. Qui osait donc perturber le silence de l'audience? Qui donc par un hâtif jugement faisait s'émouvoir la foule? S'il y avait une chose qu'il n'appréciait pas, c'était les chuchotements pendant un jugement. Et encore plus lorsque ceux-ci émanaient d'une juriste en puissance. Bettym, que le Juge avait reconnu, se leva brusquement et quitta la salle, une grimace de dégoût sur le visage.

Pouah, fi donc.

Un greffier s'avança vers Fabien et lui chuchota quelques mots à l'oreille.


Hum.

Sieur notre accusé n'en avait peut-être pas terminé?

Pardonnez-moi, j'ai tendance à tirer des conclusions trop rapidement, le comble pour un Juge n'est-il pas?

Qu'ils pensent ce qu'ils veulent ces fats qui voient le mal partout où il n'est pas, il se plaisait à jouer le rôle que tous s'attendaient à le voir jouer, n'étaient-ils pas tous en pleine représentation? Peu importait, il savait sa valeur, et n'en démordrait pas. L'avocate partie? Eh, tant mieux, ils pourraient maintenant deviser entre gens sensés.

Alethea, veuillez donc revenir à la barre, pardonnez moi de vous causer ces émotions.

Sieur, dit-il en s'adressant à l'accusé, vous avez de nouveau la parole. Tâchez de conclure, cependant.
_________________

Diacre d'Aurillac/Directoire de la Fondation/Escuyer de la Licorne/Juge du BA
Alethea
Outre le fait que je n'aie pas d'épée, quelque chose m'interpelle. Si j'étais un tel guerrier, pourfendant mes adversaires par dizaines, craint des ducs et des roys, quel intérêt aurais-je donc à vagabonder ici et là, presque mendiant pour que l'on me rétribue un seul de mes mots ?

Un instant elle a espéré, la brune, que son rôle était terminé. Elle n’a pas assisté aux évènements bien sur et ce qu’elle peut dire du rimailleur doit tenir en quelques mots. Peu de probabilité d’ailleurs qu’il cherche un témoin de moralité. Mais voilà qu’à nouveau il lui demande un avis, presque un jugement. Elle ne sait que dire et cette longue hésitation mêlée au brouhaha a du faire croire au juge que l’interrogatoire était terminé car il lui demande de reprendre sa place. Mais elle n’a pas le temps de lui dire qu’elle doit encore répondre que déjà elle voit Bettym sortir de la salle…

Finalement, après un instant de flottement, la parole lui revient à nouveau… mais elle a oublié ce qu’elle devait dire et même, en partie, ce qu’on lui avait demandé… Une histoire de choix entre la plume et l’épée encore… mais quoi précisément ?…


Je sais que vous avez fait le choix de la plume et que j’ai même pu vous croiser en pleine rue, plume à la main, demandant des signatures. Je ne pense pas vous avoir déjà vu avec une épée en revanche.
_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)