Kharyn
Kharyn ouvrit les yeux, réveillée par l'odeur de pain chaud qui montait de la salle de l'auberge.
Une nuit sans cauchemar, enfin. Les effets thérapeutiques du calva, sans doute.
Ragaillardie par sa nuit, elle s'approcha de la fenêtre.
La brume matinale se dissipait déja, laissant apparaître les près jaunissants et les arbres dénudés.
Allons, il est temps. j'ai assez trainé.
Elle se prépara rapidement, jetant ses effets dans ses sacoches de selle. elle ne prit le temps que d'avaler un quignon de pain et se précipita aux écuries. Là, elle prépara posément ses chevaux, faisant un tri dans toutes ses malles, celles qu'elle avait apportées et celles récupérées à Rouen, tout juste descendues des cales d'un navire.
Quand les chevaux furent enfin chargés, elle alla payer son écôt à l'aubergiste.
Elle se mit en route, montée sur le cheval de tête, suivie des 5 autres aux harnachements colorés. Le poulain, laissé libre, rompait l'harmonie du cortège en caracolant joyeusement autour d'eux, régulièrement rappelé à l'ordre par les hennissements inquiets de sa mère.
Kharyn sourit au spectacle du jeune animal.
Toi, tu es un porte-bonheur, pensa-t-elle.
Elle était particulièrement fière d'avoir réussie son périple, sans avoir perdu de bêtes, réussissant même à augmenter son cheptel d'une tête.
J'espère que les autres auront au moins la moitié de cette chance.
Le petit convoi sortit de la ville, suivi par les regards curieux des quelques bayeusiens déja levés.
Elle atteignit rapidement son terrain.
La semaine précédente, elle avait commencé les travaux préliminaires: bornage, reconnaissance de la source te des différentes pâtures et parcelles, le bois et les pierres commandés mis en tas aux bons endroits....
Elle attacha ses chevaux à une corde tirée entre deux arbres, les débâta et se mit à l'ouvrage.
Une couche de paille, une vérification du sens de la pente pour ne pas se retrouver inondée et voilà....
Moins d'une heure plus tard, son nouveau logis était en place.
Ca va jurer un peu dans le paysage, mais pour cet hiver, celà suffira.
Regardant la tente, Kharyn sentit ses yeux se gonfler de larmes prêtes à couler.
Non!
Elle tourna résolument le dos à la yourte, refusant de se laisser aller au chagrin qui menaçait de la submerger.
Elle se lança frénétiquement dans une série de tâches, s'abrutissant de travail pour ne pas faire face à ses souvenirs.
En fin de journée, la yourte était aménagée.
L'eau de la source canalisée par des branches creusées fournissait en eau la yourte et l'abreuvoir.
Un abri sommaire servait de refuge nocturne aux chevaux. un corral commençait à sortir de terre.
Kharyn, s'arrêtant enfin, promena un regard satisfait sur ses réalisations.
Il faut absolument que je le finisse, cette semaine, que les chevaux puissent être à l'abri des prédateurs. Mais , pour une première journée de vrai travail, ce n'est pas si mal.
Profitant de la chaleur qui régnait dans la yourte, elle fit ses ablutions et enfila des vêtements propres.
Se restaurant rapidement, elle pensa à ses nouveaux amis, un sourire taquin sur le visage.
Et bien, il y en a qui vont être surpris!
Son sourire s'effaça rapidement. que se passera-t-il quand ils sauront?
Elle soupira, ses épaules s'affaissèrent. Jusqu'au printemps, elle avait jusqu'au printemps pour savourer sa nouvelle vie.
Prenant une résolution soudaine, elle se redressa.
Autant en profiter, tant que ça dure. Qui vivra, verra.
Et, d'un pas résolu, elle se dirigea vers la taverne, rejoindre ceux qui, maintenant, faisaient partie de sa vie.
Une nuit sans cauchemar, enfin. Les effets thérapeutiques du calva, sans doute.
Ragaillardie par sa nuit, elle s'approcha de la fenêtre.
La brume matinale se dissipait déja, laissant apparaître les près jaunissants et les arbres dénudés.
Allons, il est temps. j'ai assez trainé.
Elle se prépara rapidement, jetant ses effets dans ses sacoches de selle. elle ne prit le temps que d'avaler un quignon de pain et se précipita aux écuries. Là, elle prépara posément ses chevaux, faisant un tri dans toutes ses malles, celles qu'elle avait apportées et celles récupérées à Rouen, tout juste descendues des cales d'un navire.
Quand les chevaux furent enfin chargés, elle alla payer son écôt à l'aubergiste.
Elle se mit en route, montée sur le cheval de tête, suivie des 5 autres aux harnachements colorés. Le poulain, laissé libre, rompait l'harmonie du cortège en caracolant joyeusement autour d'eux, régulièrement rappelé à l'ordre par les hennissements inquiets de sa mère.
Kharyn sourit au spectacle du jeune animal.
Toi, tu es un porte-bonheur, pensa-t-elle.
Elle était particulièrement fière d'avoir réussie son périple, sans avoir perdu de bêtes, réussissant même à augmenter son cheptel d'une tête.
J'espère que les autres auront au moins la moitié de cette chance.
Le petit convoi sortit de la ville, suivi par les regards curieux des quelques bayeusiens déja levés.
Elle atteignit rapidement son terrain.
La semaine précédente, elle avait commencé les travaux préliminaires: bornage, reconnaissance de la source te des différentes pâtures et parcelles, le bois et les pierres commandés mis en tas aux bons endroits....
Elle attacha ses chevaux à une corde tirée entre deux arbres, les débâta et se mit à l'ouvrage.
Une couche de paille, une vérification du sens de la pente pour ne pas se retrouver inondée et voilà....
Moins d'une heure plus tard, son nouveau logis était en place.
Ca va jurer un peu dans le paysage, mais pour cet hiver, celà suffira.
Regardant la tente, Kharyn sentit ses yeux se gonfler de larmes prêtes à couler.
Non!
Elle tourna résolument le dos à la yourte, refusant de se laisser aller au chagrin qui menaçait de la submerger.
Elle se lança frénétiquement dans une série de tâches, s'abrutissant de travail pour ne pas faire face à ses souvenirs.
En fin de journée, la yourte était aménagée.
L'eau de la source canalisée par des branches creusées fournissait en eau la yourte et l'abreuvoir.
Un abri sommaire servait de refuge nocturne aux chevaux. un corral commençait à sortir de terre.
Kharyn, s'arrêtant enfin, promena un regard satisfait sur ses réalisations.
Il faut absolument que je le finisse, cette semaine, que les chevaux puissent être à l'abri des prédateurs. Mais , pour une première journée de vrai travail, ce n'est pas si mal.
Profitant de la chaleur qui régnait dans la yourte, elle fit ses ablutions et enfila des vêtements propres.
Se restaurant rapidement, elle pensa à ses nouveaux amis, un sourire taquin sur le visage.
Et bien, il y en a qui vont être surpris!
Son sourire s'effaça rapidement. que se passera-t-il quand ils sauront?
Elle soupira, ses épaules s'affaissèrent. Jusqu'au printemps, elle avait jusqu'au printemps pour savourer sa nouvelle vie.
Prenant une résolution soudaine, elle se redressa.
Autant en profiter, tant que ça dure. Qui vivra, verra.
Et, d'un pas résolu, elle se dirigea vers la taverne, rejoindre ceux qui, maintenant, faisaient partie de sa vie.