Luaine
Deux grands yeux verts battaient la mesure en attendant une réponse, plongés dans ceux de Sorianne. Aurait elle une réponse à ces rumeurs abjectes?
La pieuse aimait à penser que les hommes d'église étaient au dessus des autres, par leur vertu et leur tempérance. l'image avait récemment quelque peu écorné mais on ne pouvait pas mettre toutes les castes dans le même panier. Un crabe était un crabe.
Luaine étaient attentive à chaque inflexion, chaque expression de la brune. Si il s'avérait exact que les curés se donnaient au péché de chair alors que le célibat était obligatoire, sûr qu'elle en prendrait un coup. si déjà eux même ne suivaient pas les préceptes de l'église alors qui le ferait?
Sorianne paraissait soudain fuyante, ceci était perceptible aussi bien dans sa gestuelle qu'à sa voix qui bafouillait. Elle semblait chercher des branches auxquelles s'accrocher sans trop y parvenir. La von strass la regardait en plissant les sourcils, cherchant à comprendre.
Fuyante c'était bien le mot....Elle se leva à la hâte comme si Belzébuth venait de la piquer.
Mais Sorianne....mais...mais....Oui....moi aussi cela m'a fait plaisir...mais...au revoir...
Assise en plan sur le banc, elle regarda la brune se sauver. Le terme adéquat aurait été "éluder". Luaine n'était pas dupe et avait bien compris que cette histoire de servante était nébuleuse. Elle aurait aimé parler plus amplement de ses décoctions et potions mais le départ précipité de Sorianne la laissa comme deux ronds de flan. Elle ne pu que lui faire un signe amicale de la main alors qu'elle s'éloignait déjà vers la porte grinçante.
Un soupire fit gonfler sa poitrine lorsqu'elle se retourna vers l'autel. Ses pensées fusaient dans sa caboche, c'était toujours une grande masturbation du cerveau lorsqu'elle se posait des "si" et "si" alors qu'elle n'avait aucune réponse. A croire qu'elle aimait se tourmenter.
Ses genoux tombèrent sur le bas du prie-dieu et ses mains en prière, tandis que son front vint s'appuyer dessus.
Christos, prenez soin de Sorianne. Elle a l'air d'en avoir besoin.
Essayez aussi que les hommes soient meilleurs mais je sais bien que c'est une mission difficile...Mais essayez quand même, le monde en sera que meilleur.
J'espère que quand vous aurez du temps pour regarder dans ma direction, vous vous rendrez compte que je mène une vie simple et que j'essaie de faire le bien, que je suis une personne bonne et juste alors si vous pouvez m'autoriser à être mère, je vous en serais infiniment reconnaissante.
Et elle terminait toujours de la même manière.
Prenez soin de ma mère qui est auprès de vous et de mes proches. Amen.
Elle se signa et reprit place sur le banc. Un bref instant de méditation fut pris. Elle aimait les églises où le calme régnait en maitre et sans partage. Aucun chaos, tout était propice à la béatitude de l'âme.
Dans un silence monacale, elle se leva enfin et s'en alla.
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La pieuse aimait à penser que les hommes d'église étaient au dessus des autres, par leur vertu et leur tempérance. l'image avait récemment quelque peu écorné mais on ne pouvait pas mettre toutes les castes dans le même panier. Un crabe était un crabe.
Luaine étaient attentive à chaque inflexion, chaque expression de la brune. Si il s'avérait exact que les curés se donnaient au péché de chair alors que le célibat était obligatoire, sûr qu'elle en prendrait un coup. si déjà eux même ne suivaient pas les préceptes de l'église alors qui le ferait?
Sorianne paraissait soudain fuyante, ceci était perceptible aussi bien dans sa gestuelle qu'à sa voix qui bafouillait. Elle semblait chercher des branches auxquelles s'accrocher sans trop y parvenir. La von strass la regardait en plissant les sourcils, cherchant à comprendre.
Fuyante c'était bien le mot....Elle se leva à la hâte comme si Belzébuth venait de la piquer.
Mais Sorianne....mais...mais....Oui....moi aussi cela m'a fait plaisir...mais...au revoir...
Assise en plan sur le banc, elle regarda la brune se sauver. Le terme adéquat aurait été "éluder". Luaine n'était pas dupe et avait bien compris que cette histoire de servante était nébuleuse. Elle aurait aimé parler plus amplement de ses décoctions et potions mais le départ précipité de Sorianne la laissa comme deux ronds de flan. Elle ne pu que lui faire un signe amicale de la main alors qu'elle s'éloignait déjà vers la porte grinçante.
Un soupire fit gonfler sa poitrine lorsqu'elle se retourna vers l'autel. Ses pensées fusaient dans sa caboche, c'était toujours une grande masturbation du cerveau lorsqu'elle se posait des "si" et "si" alors qu'elle n'avait aucune réponse. A croire qu'elle aimait se tourmenter.
Ses genoux tombèrent sur le bas du prie-dieu et ses mains en prière, tandis que son front vint s'appuyer dessus.
Christos, prenez soin de Sorianne. Elle a l'air d'en avoir besoin.
Essayez aussi que les hommes soient meilleurs mais je sais bien que c'est une mission difficile...Mais essayez quand même, le monde en sera que meilleur.
J'espère que quand vous aurez du temps pour regarder dans ma direction, vous vous rendrez compte que je mène une vie simple et que j'essaie de faire le bien, que je suis une personne bonne et juste alors si vous pouvez m'autoriser à être mère, je vous en serais infiniment reconnaissante.
Et elle terminait toujours de la même manière.
Prenez soin de ma mère qui est auprès de vous et de mes proches. Amen.
Elle se signa et reprit place sur le banc. Un bref instant de méditation fut pris. Elle aimait les églises où le calme régnait en maitre et sans partage. Aucun chaos, tout était propice à la béatitude de l'âme.
Dans un silence monacale, elle se leva enfin et s'en alla.
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