Semias
7 juillet dans l'après-midi, à Vic-en-Auvergne, banlieue chic de Clermont.
"Messire Duc ! Messire Duc ! Vot'Grâce !
- Qu'as-tu donc à beugler de la sorte, l'ami ? La quiétude auvergnate te serait-elle insupportable ? Ou est-ce l'excès d'air montagnard qui transcende ton humeur joviale ?
- S'cusez-moi, Vot'Grâce... C'est que j'voulais point crier, mais z'allez être en r'tard si ça continue.
- En retard ? Quelle idée ! Crois-tu donc qu'on accueillerait grand monde à un bal en plein milieu de la journée ?
- Boarf ! Faut l'temps d'vous préparer quand même...
- Justement, nous l'avons, ce temps. Il ne nous faudra pas plus d'une demi-heure pour rejoindre Clermont. Mais allons-y, puisque cela semble presser"
Et le Duc emboîta le pas à ce nouveau serviteur qu'il avait fait recruter pour son nouveau fief de Vic-en-Auvergne. Il préférait de loin que Lahire, son fidèle valet s'occupe de lui, mais le pauvre avait du rester au Château de Clermont au cas où la délégation berrichonne arriverait en avance. Parce que c'était un valet plus présentable que les autres. Parce qu'aussi il savait parfaitement ce que le Balsac pensait, après de longues années de service, ce qui évitait de froisser le Duc la plupart du temps, puisque tout était fait selon son souhait.
**************
Quelques heures plus tard, sur la grand'place de Clermont.
Nous passerons sous silence la séance de vêture du Balsac qui, pour une fois depuis des lustres, s'était montrée particulièrement épique, Lahire étant, comme il fut dit plus tôt, resté à Clermont. Ainsi donc, le Duc avait pu revêtir une somptueuse tenue teinté majoritairement de grenat, variante parmi tant d'autre de ce rouge qu'il affectionnait depuis toujours et qui mettait bien en valeur sa chevelure blonde et son visage encore jeune. Bah oui, c'est qu'il était toujours célibataire, le Balsac, et s'il espérait "pécho" comme on dirait des années plus tard, il lui fallait être à son avantage.
La grand'place de Clermont avait été réquisitionnée et vidée de ces nombreux badauds qui l'arpentaient souvent, davantage pour y trouver vendeurs ou acheteurs, que pour du réel tourisme. Une estrade avait été posée à un bout de la place, et déjà quelques troubadours y entamaient des chants et autres musiques invitant le peuple à se joindre à la fête. Naturellement, on avait fait poster ça et là des membres de la Maréchaussée et de la Compagnie d'Ordonnance pour s'assurer que la soirée suivrait son cours dans le calme. Une maigre escorte avait d'ailleurs été prévue pour que la délégation berrichonne ne soit pas importunée par autre chose que quelques mots courtois échangés avec les autochtones.
Le Balsac, pour sa part, avait préféré rejoindre un autre endroit de la place où on avait fait déposer sur de grandes tables tout un tas de mets et de boissons qui permettraient à chacun de profiter tant de la musique et de la danse que d'une petite collation pour passer une soirée agréable. C'était aussi une idée pour attirer du monde, parce qu'il doutait de voir beaucoup de monde sans ce petit détail.
Ainsi donc, la place se remplissait, et le Balsac attendait, saluant ça et là quelque tête connue.
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En cours de modification...
"Messire Duc ! Messire Duc ! Vot'Grâce !
- Qu'as-tu donc à beugler de la sorte, l'ami ? La quiétude auvergnate te serait-elle insupportable ? Ou est-ce l'excès d'air montagnard qui transcende ton humeur joviale ?
- S'cusez-moi, Vot'Grâce... C'est que j'voulais point crier, mais z'allez être en r'tard si ça continue.
- En retard ? Quelle idée ! Crois-tu donc qu'on accueillerait grand monde à un bal en plein milieu de la journée ?
- Boarf ! Faut l'temps d'vous préparer quand même...
- Justement, nous l'avons, ce temps. Il ne nous faudra pas plus d'une demi-heure pour rejoindre Clermont. Mais allons-y, puisque cela semble presser"
Et le Duc emboîta le pas à ce nouveau serviteur qu'il avait fait recruter pour son nouveau fief de Vic-en-Auvergne. Il préférait de loin que Lahire, son fidèle valet s'occupe de lui, mais le pauvre avait du rester au Château de Clermont au cas où la délégation berrichonne arriverait en avance. Parce que c'était un valet plus présentable que les autres. Parce qu'aussi il savait parfaitement ce que le Balsac pensait, après de longues années de service, ce qui évitait de froisser le Duc la plupart du temps, puisque tout était fait selon son souhait.
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Quelques heures plus tard, sur la grand'place de Clermont.
Nous passerons sous silence la séance de vêture du Balsac qui, pour une fois depuis des lustres, s'était montrée particulièrement épique, Lahire étant, comme il fut dit plus tôt, resté à Clermont. Ainsi donc, le Duc avait pu revêtir une somptueuse tenue teinté majoritairement de grenat, variante parmi tant d'autre de ce rouge qu'il affectionnait depuis toujours et qui mettait bien en valeur sa chevelure blonde et son visage encore jeune. Bah oui, c'est qu'il était toujours célibataire, le Balsac, et s'il espérait "pécho" comme on dirait des années plus tard, il lui fallait être à son avantage.
La grand'place de Clermont avait été réquisitionnée et vidée de ces nombreux badauds qui l'arpentaient souvent, davantage pour y trouver vendeurs ou acheteurs, que pour du réel tourisme. Une estrade avait été posée à un bout de la place, et déjà quelques troubadours y entamaient des chants et autres musiques invitant le peuple à se joindre à la fête. Naturellement, on avait fait poster ça et là des membres de la Maréchaussée et de la Compagnie d'Ordonnance pour s'assurer que la soirée suivrait son cours dans le calme. Une maigre escorte avait d'ailleurs été prévue pour que la délégation berrichonne ne soit pas importunée par autre chose que quelques mots courtois échangés avec les autochtones.
Le Balsac, pour sa part, avait préféré rejoindre un autre endroit de la place où on avait fait déposer sur de grandes tables tout un tas de mets et de boissons qui permettraient à chacun de profiter tant de la musique et de la danse que d'une petite collation pour passer une soirée agréable. C'était aussi une idée pour attirer du monde, parce qu'il doutait de voir beaucoup de monde sans ce petit détail.
Ainsi donc, la place se remplissait, et le Balsac attendait, saluant ça et là quelque tête connue.
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