Astana
L'eau, et puis le mélange d'herbes. Par trois fois. Le pavot somnifère... et d'autres verdures séchées dont elle ne voulait pas connaître la provenance. La vielle carne lui avait dit d'y aller doucement, avec tout ça. Qu'il fallait pas jouer. Ni trop en mettre d'un coup, de ce foutu mélange. Alors la Danoise s'y était reprise à trois fois avant d'estimer que ça devait être bon. Sauf que c'était dégueulasse, en bouche ; absolument infâme. La consistance du breuvage n'était guère ragoûtante non plus. Mais pour séparer le jaune d'oeuf du blanc, fallait ce qu'il fallait. Et si c'était le seul moyen : et bien soit. A la lueur d'une bougie, Astana avait avalé son repas cru et à la va-vite, pendant que Blondin sommeillait plus ou moins paisiblement. Combien de temps ça allait prendre ? Ça dépendra de vous, m'âme. Avec ça, ils étaient pas rendus...
Le Silence, alors. Qui enveloppe toute la tanche, et la blonde avec. Plongée dans un mutisme assez confortable, néanmoins.
Un, deux, trois.
Trois verres, qu'elle aligne, encore et encore. Comme ça. Tout en jetant des coups d'oeil mauvais, presque hargneux, au tas de vélins lui faisant de l'oeil. Écris, qu'ils crient ! Tu devrais leur dire, qu'ils sermonnent. Ah ouais ? Et écrire pour dire quoi ? « Je suis grosse, mais ne vous inquiétez pas pour moi, je vais le faire décrocher » ? Non. Ils n'ont pas besoin de savoir tout ça. D'ailleurs... personne n'a besoin d'être au courant. Dégagez. Et c'est ce qu'ils font : ils déguerpissent. Aidés par une main rageuse, qui les envoie virevolter dans l'air ambiant.
Crampe au ventre. Pas à cause du mélange, non. C'est la nervosité. Ça lui remue les entrailles, de pas savoir quand ni comment ça va se passer. De leur coté, les paupières se font lourdes. Elles brûlent, et la blonde doit lutter pour garder les yeux ouverts. Du coup, elle retourne sur la couche avec l'Endormi. Toute blafarde qu'elle est, mine de rien. Elle chope un bras qui traîne par là, l'enroule autour d'elle et lorgne le plafond de leur nid en espérant que Blondin ne se réveille pas.
Combien de temps ça allait prendre ? Ça dépend de vous, m'âme.
Soupirs.
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Le Silence, alors. Qui enveloppe toute la tanche, et la blonde avec. Plongée dans un mutisme assez confortable, néanmoins.
Un, deux, trois.
Trois verres, qu'elle aligne, encore et encore. Comme ça. Tout en jetant des coups d'oeil mauvais, presque hargneux, au tas de vélins lui faisant de l'oeil. Écris, qu'ils crient ! Tu devrais leur dire, qu'ils sermonnent. Ah ouais ? Et écrire pour dire quoi ? « Je suis grosse, mais ne vous inquiétez pas pour moi, je vais le faire décrocher » ? Non. Ils n'ont pas besoin de savoir tout ça. D'ailleurs... personne n'a besoin d'être au courant. Dégagez. Et c'est ce qu'ils font : ils déguerpissent. Aidés par une main rageuse, qui les envoie virevolter dans l'air ambiant.
Crampe au ventre. Pas à cause du mélange, non. C'est la nervosité. Ça lui remue les entrailles, de pas savoir quand ni comment ça va se passer. De leur coté, les paupières se font lourdes. Elles brûlent, et la blonde doit lutter pour garder les yeux ouverts. Du coup, elle retourne sur la couche avec l'Endormi. Toute blafarde qu'elle est, mine de rien. Elle chope un bras qui traîne par là, l'enroule autour d'elle et lorgne le plafond de leur nid en espérant que Blondin ne se réveille pas.
Combien de temps ça allait prendre ? Ça dépend de vous, m'âme.
Soupirs.
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