Afficher le menu
Information and comments (6)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Auprès de ma blondeuh !

Aimbaud
Qu'il fait bon fait bon fait bon...

Chantonnait Aimbaud de Josselinière à mi-voix, pour passer le temps. Mais devant le sourcil interrogatif de sa voisine, et femme, qui relevait vers lui la tête, il choisit de ne pas pousser plus loin la comptine... Ils étaient tous deux postés près d'un étal où s'entassaient tissus et voilages, par monts et merveilles. Du bleu, du vert, du rouge, que Clémence semblait observer avec exigence.
Pour Aimbaud, une étoffe était une étoffe, c'est-à-dire par définition, une chose sans forme, molle, semblable à une nappe, à laquelle il était bien incapable de témoigner le moindre intérêt. Pourtant un essaim de femmes, comme la sienne, se pressait autour de la marchandise comme des papillons fascinés par le feu. Les velours les faisaient monter dans les aigus, les lins, sautiller sur place, les soieries achevaient de les pâmer. Elles y allaient brûler leur porte-monnaie. Pire, celui de leur mari...

Face à cette frénésie propre aux halles, notre jeune marquis affichait un franc bâillement. Il restait bras croisés, sous la tonnelle du marchand, à observer la foule d'un oeil morne, en surveillant toutefois que sa bourse n'était pas décrochée par un de ces enfants-mendiants de la Cour des Miracles, qui faisaient de l'inattention des passants leur gagne-pain.

Il aurait volontiers prit sa chère épouse par le coude pour la ramener à l'hôtel familial en râlant qu'elle n'avait qu'à se faire livrer sa camelote à domicile ! Mais le couple Josselinière-L'Épine était en pleine trêve actuellement... En effet, il était essentiel pour la conception d'un héritier, que les deux moitiés cessent de se déchirer dans des disputes puériles qui les poussaient à faire lit à part. Hors donc, il tentaient désormais une nouvelle tactique conjugale : les concessions.

Au fond, ça n'était pas si pénible ! Il suffisait de ravaler toute remarque désagréable qui voulait franchir le seuil de ses lèvres, d'acquiescer plutôt que d'envoyer promener, et d'avoir de gentilles attentions à heure régulière. D'accord. Avouons-le... C'était atrocement dur.


T... Mnh ! Grhmngm... Bon Clémence. Prenez le bleu, il est très bien.

Et le garçon de fouiller ses écus pour en frapper une poignée sur le comptoir. On allait pas y passer la journée, quoi !
_________________
Desiree.
 « Ding-dong » fait la sonnette quand elle pousse la porte. Bon, non, pas exactement, parce que « ding-dong » c'est plus le bruit d'une sonnette électronique, et qu'au moyen âge il y avait plus probablement un carillon de clochette, mais c'est vachement plus difficile a décrire par onomatopée. « Shlinguelinguelingueling » c'est moins classe à écrire et à lire, aussi ! *
Bref. La blonde pousse la porte**, et entre*** dans l'échoppe de tissus.
C'est qu'elle est en quête de nouveaux rubans. Sa robe de soie commence à être défraîchie, à force d'être portée, mais quelques galons argentés et quelques nouveaux rubans pourraient lui permettre de la garder encore plusieurs mois avant qu'elle ne soit vraiment trop abîmée.

Tiens. Il y a du monde. La blonde redresse le menton et regarde autour d'elle. Elle ne sait pas trop si l'on sait qui elle est et d'où elle vient, et à dire vrai, elle s'en moque. Elle a de l'or à dépenser, et l'or, tout le monde se moque bien de savoir d'où il vient.

Le couple devant elle l'amuse. Elle ne les voit que de dos, mais elle sait les reconnaître à mille lieues à la ronde. Les nobles. Une femme qui fait ce qu'elle peut et un homme... Bah, un homme qui finira par échouer dans ses bras blancs, un soir de lassitude. Encore que celui ci semble avoir la chance d'avoir une épouse point trop repoussante.
De dos, en tous cas.

Elle s'avança vers les rubans. Et se faisant, put admirer le couple depuis un autre angle et... Hoooooooooooo ! Elle en connaissait déjà un sur deux !
Elle ne gardait pas souvent en mémoire ses clients, mais ce puceau là, elle s'en souvenait. Et pour cause, on lui avait fait traverser la moitié du royaume pour aller le déniaiser.
Et le voyage retour avait été...
Bref.


Bonjour.

Bin quoi ? Quand on entre dans un magasin****, on dit bonjour, c'est plus poli.
Et hop. Elle commença à triturer les galons d'argent, un demi sourire amusé au coin des lèvres.


_____
* On me murmure dans l'oreillette qu'en fait, ça se passe au marché et qu'il n'y a pas besoin de se faire ch...suer avec une polémique sur "ding-dong" ou "shlingueglingueling", alors faites comme si j'avais rien dit !
**D'ailleurs, y'a même pas d'porte, du coup !
***Et la blonde n'entre nulle part puisque l'action se déroule dehors, au marché.
**** C'est pas parce qu'on entre pas qu'on ne dit pas bonjour, non mais !
_________________

© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
Della
Au jardin de mon père,
Les lauriers sont fleuris...


Ben oui, c'est ce qui arrive quand on entend le début d'une mélodie connue, ça vous trotte dans la tête et boum, on se retrouve à la chanter sans même s'en apercevoir !

Au jardin de mon père,
Les lauriers sont fleuris...

Clémence !
Une main posée sur le coeur, la Duchesse sortie d'Orléans, offrit un sourire amical à la dite Clémence. Quelle bonne surprise ! Une accolade chaleureuse et...un rapide coup d'oeil par dessus l'épaule amie pour s'apercevoir que Clémence sort avec son homme. Le sourire retombe, genre soufflé raté. L'Aimbaud n'a jamais vraiment plu à Della, déjà le jour de leur première rencontre, ça c'était mal passé, il faut dire que c'était en Anjou - saleté d'Angevins - qu'elle avait été blessée par un Angevin et que le gamin de l'époque se plaignait d'avoir un bouton en dessous du nez ! Tu parles d'une rencontre ! Le seul point positif pour lui était qu'il était le fils de son père et que son père...ha, son père...son père était un héros aux yeux de Della, un dieu fait homme, une idole, un modèle...! Comment d'ailleurs ce saint homme avait-il pu engendrer ce coco-là ? Si ce n'était pas malheureux...?

Bonjour Aimbaud. Froid, sec, sans rien. Pour ceux qui l'ignoreraient, il est bon d'ajouter à tous les défauts d'Aimbaud qu'il fut l'amant de l'Amie, de la Colombe...Rhaaaa...la jalousie...ce sentiment qui vous dévore de l'intérieur, qui vous laisse un goût amer en bouche, qui ferait de vous un assassin en moins de temps qu'il ne faudrait pour le dire...Saleté d'Aimbaud ! Toucher à la Blanche, c'était commettre un crime impardonnable !

Le bleu ? Hmmm...non, il est terne. Le vert plutôt...avec vos cheveux, Clémence, ce vert est magnifique ! L'étoffe fut empoignée et caressée, posée sur l'épaule de la jeune femme et Della n'hésita pas un instant à prendre à témoin une cliente qui justement venait d'entrer...euh de faire son apparition, je voulais dire... Dame, n'est-ce pas là un merveilleux tableau ?
_________________

*~*~*En mode : je m'la coule douce*~*~*
Desiree.
[I'm a barbie girl... In a Barbie world, life in plastic, it's fantastic !]

On lève le nez. On regarde. Ah. Il faut parler. On dirait bien que tout le monde est blonde, ici. Amusant.

Oui-da, Madame. L'on dit que les blondes doivent porter du rouge, mais votre amie prouve le contraire.

Ne jamais contredire un noble. Contredire un noble, c'est perdre des parts de marché. Et la blondine, s'il y a une chose qu'elle aime avant tout, c'est fidéliser le client.
Rappelez vous, elle a glissé le nom de son bordel à l'oreille de son dépucelé juste avant de filer à l'anglaise vers son propre malheur. Au lieu d'écouter les sages conseils et de se ranger des voitures.
Depuis ?
Bah elle s'est enrichie. Enfin, endettée, jusqu'au cou, à vrai dire, mais elle a gagné sa liberté. Et les dettes s'amenuisent lentement. Donc elle s'enrichit déjà, en quelque sorte. CQFD.
Et un noble, ça se fidélise. Surtout qu'au vu de ses vêtements, son ex-puceau, il était blindé d'or jusqu'aux nez. Intéressant, donc. Pour peu qu'il soit malheureux avec sa rombière, et le tour était joué.


Et puis regardez, madame, moi même je suis blonde, et je ne porte que du mauve. Il est plus difficile à fixer, mais les étoffes qui nous viennent de l'Atelier des Doigts d'Or en Bourgogne sont splendides, n'est-ce pas ?

Normalement, elle a prononcé une formule magique. Tout Paris connait cet atelier. Personne ne saura donc qu'elle connait la Bourgogne pour d'autres raisons. Personne, sauf, peut être...
Allez savoir...

_________________

© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
Clemence.de.lepine
Oui mon époux adoré – et tellement adorable, regardez-le, il n'est pas chou à friser la crise de nerfs au milieu des chiffons – prenons donc le bleu, vous savez bien que j'en porte si peu ! Ça n'est pas qu'elle n'aime pas le bleu, c'est simplement qu'il lui faut le bleu parfait, celui qui correspondra tout à fait à la couleur de ses yeux. Elle s'apprête à lui rétorquer que non ce bleu là est extrêmement inapproprié quand on le fait à sa place.

De... lla ? Quel plaisir !

Elle se laisse embrasser par la susnommée et papillonne des cils, interdite. Della, oui, fait certainement partie de ses amis, pour ceux qu'elles ont en commun, au moins, mais elle se trouve toujours un peu gênée en sa présence. Parce que Della est la grande amie de Blanche et que Clémence a brisé le cœur de cette dernière en épousant celui qui se tient aujourd'hui à ses côtés. Et que bon, Della aurait dès lors toutes les raisons de la détester, non ?

Oui mais non mais le vert... Bof. Elle dit, un petit sourire au coin des lèvres. Un sourire qui hésite à s'élargir, qui oscille entre l'embarras et la satisfaction de voir un visage allié, une amie avec qui il est possible de discuter de la différence entre ce bleu là et ce bleu ci sans qu'on en retire un soupir d'exaspération.

Elle est toujours en train de contempler d'un œil sceptique le tissu que lui tend Della quand elle entend d'une oreille un « bonjour » qu'elle ne relève pas. Perdue dans ses pensées, à tenter de se souvenir depuis quand remonte son aversion pour le vert qui lui donne à n'en point douter un teint blafard, elle relève la tête pour trouver Della en pleine conversation avec une autre blonde. Décidément. Elle saisit les derniers mots de l'étrangère et hoche la tête, la moue approbatrice.


C'est vrai que je n'ai jamais eu à me plaindre de la qualité des étoffes qu'utilisent les Doigts d'Or pour la confection de mes toilettes. Vous êtes une connaisseuse ? Il ne me semble pas vous y avoir déjà croisée.


Autrement dit : qui êtes-vous donc, très chère ?

Presque oublié, l'époux grincheux. Ici, en terrain connu et entourée de fashionistas, elle se sent comme un poisson dans l'eau.

_________________
Aimbaud
Gnégnégné... Il est trop terne ! Gnégnégné... Le vert !...

La main d'Aimbaud s'était rabattue en visière sur son front barré par l'agacement. Le brouhaha du marché ne lui parvenait désormais plus, couvert par les commentaires féminins qui fusaient de toutes part, qui se multipliaient comme des petites pains, à croire que des meutes de fashion-victimes médiévales étaient en train de s'agglutiner autour de sa femme, pour faire monter la mayonnaise de l'excitation et de la folie dépensière ! Il était piégé. Sa main retomba sur les écus que le marchand d'étoffe tentait discrètement de ramener à lui, et il avisa Della sous une gouttière de sourcils sévères.

(Della, j'ai nommé : la copine-amie-pour-la-vie-juré-sur-la-vie-de-mon-journal-intime, dont l'existence se résumait à l'adjectif "envahissante".)


Grmnjour.

Lui répondit-il. C'était sûrement là un mot de patois bourguignon. Une fois traduite, l'expression devait signifier à peu de chose près "Va mourir."... C'est alors qu'une nouvelle tête blonde prit la parole, une tête que notre marquis balaya d'un regard blasé, sachant d'avance qu'il allait s'agir d'une autre groupie ès tissu. Toutefois il y arrêta fixement les yeux. Des yeux vides, à la limite bovins. Des yeux qui voulaient dire "Est-ce que ce serait...

... Désirée ?!

Il était si ébahi, de la trouver là, l'unique catin, de la revoir, en plein Paris ! Qu'elle était bonne la... Surprise. Clémence. Sa femme. Il avait oublié Clémence. Et Della...! Le nom, mis sur le visage, n'avait pas finit d'être prononcé que le jeune Josselinière avait sentit le poids de sa bévue et changé brusquement de couleur, l'oeil écarquillé.

Dans un instant les regards des trois blondes allaient s'abattre sur lui, menés en tête par les deux pupilles acérées de Clémence qui voyaient TOUT, qui savaient TOUT, qui soupçonnaient TOUT. Ces regards là, à n'en pas douter, seraient pleins d'interrogation, d'incrimination, de couteaux sous la gorge. Et pour un seul nom prononcé, il allait endurer les foudres de son impossible femme, les rires cinglants de Della, Della qui connaissait Blanche, qui connaissait tout le monde de toutes les Cours de tous les duchés. Alors c'en était fini de lui, pour avoir dit un nom, un petit nom, un charmant petit nom ! Désirée, bon Dieu de bon Dieu. Pourquoi là et maintenant, Seigneur ?

Mais peut-être qu'il était seulement en crise de paranoïa aigüe... Peut-être que personne n'avait rien remarqué, peut-être qu'il n'était pas si rouge, et que les tics qui lui piquaient la paupière se voyaient à peine, et que le fait qu'il connaisse le nom de cette prostituée avait une raison parfaitement logique, déchargée de toute filiation avec la luxure...

Pendant que sa cervelle se mettait en surchauffe pour monter de toutes pièces cette fameuse explication logique, il tenta de montrer un visage impassible à la fille-de-joie qu'il n'avait pas cessé de fixer, oscillant malgré-lui entre un sourire de travers, et un regard d'appel à l'aide.

_________________
Della
Han, quel plaisir de regarder, de toucher, de respirer l'odeur des tissus, tous plus beaux les uns que les autres !
A l'évocation des Doigts d'Or, Della tourna la tête en la direction de la blonde qui s'invite pour donner le conseil qui achève de mettre l'Aimbaud à terre. On te l'avait dit, que tu n'y connaissais rien en matière de mode, mini Josselinière.

Tiens, mais qui c'est elle ?
Mais on dirait bien que l'Aimbaud la connaît. Surprise...Désirée ? Quel drôle de nom...
Le front dellesque se marque d'une ride trahissant la question qui tue. T'es qui, toi ?


Oh ! Marquis...présentez-nous donc à votre...amie. Lâcha-t-elle avec un petit sourire, sans pour autant quitter des yeux la Désirée en question...Drôle de nom, drôle d'allure...un peu trop...féminine...tape à l'oeil...Rien à voir avec la beauté délicate et élégante de Clémence. Et de continuer, en souriant à la Désirée : Damoiselle, vous semblez vous y connaître en étoffes ! Et à la vue de celles qu'elle porte, doit pas être pauvre, la damoiselle...fille d'un commerçant, peut-être ?
_________________

*~*~*En mode : je m'la coule douce*~*~*
Aimbaud
J... euh. Della d'Amahir Euphor et... Clémence de l'Épine, mon épouse. Voici...

Euh. Désirée, qui était-ce ? Il était une fois Désirée. Possibilité de mensonge n°1 : Désirée est née dans la Drome, dans un petit patelin de mineurs de grès rose où elle a grandit heureuse, vertueuse et priant soir et matin pour l'éternité de son âme, et c'est un beau matin d'automne 1458 qu'elle fut attaquée par des loups sur une route de traverse où passait Aimbaud de Josselinière, lequel lui porta secours à grand coups d'épée dans la tronche des bêtes, et qui lui échangea une poignée de main extrêmement correcte en guise d'au-revoir.

C'est...

Tout meutche. Mais QUI était donc Désirée ? Possibilité de mensonge n°2 : Désirée naquit dans les Pyrénnées, de l'union d'un homme des bois et d'une Princesse d'Espagne, elle fut donnée en mariage à un sultan sarrasin qui en fit la 56ème femme de son harem, mais elle parvint à s'échapper lors de la traversée de la mer orientalique lors de son voyage de noces, en sautant dans une barque bricolée par un matelot de bord, un certain Maque-Gaillveur. Elle arriva éplorée à la cour de Bourgogne et rencontra Aimbaud de Josselinière, qui lui échangea une toute simple poignée de main au cours d'une discussion à propos des propriétés physiques de la catapulte sarrasine.

Eh bien...

Personne n'allait croire ça. Alors qui ? QUI était désirée, bon Dieu de bon Dieu ?! Possibilité de mensonge n°3 : Désirée vint au monde dans un port de commerce sur les bords de la Loire, fille de marchands extrêmement riches, elle fut destinée à de grandes choses, c'était sans compter qu'elle trébucha sur un quai et tomba dans une caisse, pour être livrée au beau milieu d'une tonne de harengs, jusqu'aux cuisines du Louvre où elle rencontra un prêtre qui l'enjoignit à bouter les angloys hors de la France, ce qu'elle fit en menant jusqu'à Orléans quarante-mille hommes par la seule force de sa volonté, puis fatiguée de la vie d'aventure, elle alla se promener en Bourgogne où elle rencontra Aimbaud de Josselinière qui lui octroya une très décente poignée de main pour la féliciter de ses exploits.

C'est...

La fin des haricots... Le marquis était complètement en panne d'inspiration. Il adressait des regards vides à sa Della, puis Clémence, puis Désirée. Et il était prêt à rendre les armes... Il allait dire la simple vérité, qui n'était ni romanesque, ni vertueuse, ni agréable à prononcer, ni agréable à entendre... Il dit alors :

Ma cousine.
_________________
Della
Soit Aimbaud avait toujours eu un air bizarre sous le regard de Della mais là, vraiment, il semblait passer par toutes les couleurs ! Plus encore qu'il ne pouvait y en avoir dans ce bazar de loques et de frusques, là, sous les doigts de la Blonde qui les caressait tandis que le mini Josselinière lançait :

C'est...c'est...ma cousine !

Dans le cerveau de la Baronne, se met alors une formidable machinerie...digne d'un Watson en jupons.

...Cousine ?
Cousine, il a dit...
Donc fille d'un frère ou d'une soeur de son père ou de sa mère...
Erik n'a pas de frère, pas de soeur non plus. S'il en avait, Della le saurait, toute la Bourgogne le saurait !
La cousine est donc du côté de Môman Aimbaud...Mômant Aimbaud qui est...

Angevine ?

Ma cousine, elle est Angevine ! (air connu d'une ancienne chanson qui parle d'une Bécassine)

Tout ce qui est angevin, pour Della est...beurkkk
Son cri de guerre pourrait être : "Saleté d'Angevins !"

D'où le regard suspicieux de la Bourguignonne pure souche, garantie AOC, sur la "cousine" venant de cet obscur Anjou maléfique, hérétique, qu'il faut à tout pris raser de la carte du Royaume ! Tandis qu'un autre regard glissai sur Clémence, regard compatissant, se voulant réconfortant...pauvre Clémence...si belle, si intelligente et pourtant aux mains de l'Aimbaud. La pauvre âme vivait son purgatoire sur terre...certaine d'aller directement en Paradis à son ultime souffle.


Vous avez quitté l'Anjou depuis longtemps, damoiselle Désirée ?
Peut-être, peut-être, de la réponse que donnera Désirée, dépendra la virulence de la suite de l'échange. Ou pas.
_________________

*~*~*En mode : je m'la coule douce*~*~*
Clemence.de.lepine
Et avant même que la blonde inconnue n'ait l'idée de se présenter à eux tous, voici que son mari le fait à sa place.

Tiens donc. Il la connaît ? Il connaît, lui, une férue de mode, une habituée des Galeries, une blonde parisienne, une amatrice de l'Atelier des Doigts d'Or, alors qu'elle-même, elle croit bien s'en souvenir, n'a jamais de près ou de loin entraperçu son visage ? Son attention pour Aimbaud, qui avait dégringolé au niveau zéro voire moins douze – si l'on considérait qu'il ait un jour ne serait-ce que dépassé le premier sous-sol – remonta tout doucement. Curieuse, elle leva les yeux de cette étoffe verdâtre dont Della et... Désirée lui avait vanté la couleur, et promena son regard sur le visage du marquis. Tranquillement, elle attendit l'explication. Elle ne releva pas l'hésitation, ni la gêne manifeste qui barbouillait les traits du jeune homme. Elle se contenta d'écouter, de sourire, de hocher la tête et de détourner à nouveau les yeux en levant les sourcils. Devait-elle là, maintenant, mettre en doute sa parole ? Elle n'avait aucune confiance en son époux et de fait, elle croyait difficilement un traître mot de ce qui pouvait sortir de sa bouche, surtout quand il tirait ce genre de tronche. Ils étaient mariés devant Dieu, mais cela ne faisait pas d'eux les meilleurs amis du monde, les meilleurs amants du monde, ils étaient des étrangers l'un pour l'autre et se comportaient comme des étrangers forcés de vivre peu ou prou la même vie ensemble. Ils se regardaient en chiens de faïence, tentant de comprendre mutuellement les pensées et agissements de l'autre et puis, comprenant qu'ils n'y comprendraient rien, ils finissaient par se détester et détester leur statut de colocataires.

Alors non. Elle n'allait pas remettre de l'huile sur le feu. Elle n'allait pas poser de questions. Les réponses venaient d'elles-mêmes la plupart du temps, et il suffisait souvent de simplement faire le tri dans les informations reçues. Une cousine ? Sans mettre verbalement en doute la parole d'Aimbaud mais non sans émettre intérieurement quelques réserves quant à la véracité de ses dires, elle était tout aussi rapidement que Della parvenue à la conclusion qu'alors, il devait s'agir d'une angevine. Bon et bien soit. Elle s'était fait une image un peu plus... fruste... des angevins et celle-là lui paraissait plus parisienne qu'angevine mais soit, oui. Qu'est-ce qu'elle y connaissait à l'Anjou ? Le Josselinière avait bon nombre de cousins qu'elle n'avait jamais rencontrés, il pouvait donc être tout à fait possible que cette Désirée fasse partie de ce côté refoulé de la famille.

Elle laissa Della poser ses questions, observatrice silencieuse de cette scène inattendue, et, non sans un dernier sourire serein à son époux, elle prit à son tour la parole.


Aimbaud m'aura caché qu'il avait une cousine adepte des Halles parisiennes, c'est bien dommage. Vous devez fort bien vous entendre avec Yolanda. Je suis enchantée de faire votre connaissance.
_________________
Desiree.
Non mais ?

Non mais ?

Non mais... Mais il est débile ou quoi ?


Voilà peu ou prou un résumé des pensées de la blonde. De la belle blonde, précisons le, parce que les moches blondes, ça existe, l'enfer en est pavé, c'est comme les bonnes intentions.
Désirée s'est souvent interrogée sur ses origines. Une mère qui la prénomme Désirée et un père qui la vend à huit ans, ça sent l'ascendance bâtarde. Alors pourquoi pas noble, hein ?
Des cheveux pâles, une peau de lait, des yeux gris, une ossature fine, un peu trop fine de toutes façons la blonde, un peu trop mince pour contenter un honnête homme. Mais, en l'occurrence, son fond de commerce n'est pas forcément l'honnêteté.
Bon, la voilà obligée de rentrer dans le jeu de l'Aimbaud pour lui sauver la mise. Et si elle veut qu'il revienne déverser le contenu de sa bourse dans son escarcelle, elle a intérêt à lui sauver les fesses.
Bon.


Angevine ? Grands dieux non ! J'ai toujours été Parisienne. Je connais les Doigts d'Or par le biais de leur succursale ici, Madame.

Et vlan, ça, c'est casé.

C'est là que j'ai rencontré monsieur votre époux d'ailleurs.

Et filer le mensonge. Que diable aurait pu faire un homme à la boutique parisienne la plus cotée ?

Il venait... hum... Puis-je lui dire, dorénavant, Aimbaud?

Voilà, un soupçon de mystère et de complicité supposée. Ne pas attendre que l'Aimbaud réponde, il allait probablement tout faire foirer.

Il avait une surprise à vous faire, ne m'en demandez pas plus je ne dirais rien ! Et il m'a, tout comme votre amie, demandé mon avis.

Voilà, reste plus qu'à retrouver le lien familial et on y est presque!

Et c'est au fil de la conversation que nous avons découvert que nous étions cousins très éloignés.
Voilà la véritable histoire, Madame.


Bon, normalement, elle devrait s'en être sortie pas trop mal...
_________________

© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)