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[RP-Fev] Chambre de droite, Jules et Adalsende

Jules.
Il la laissa passer devant lui avant de refermer la porte sur eux. La laissant découvrir la pièce aussi chaudement décorée que le salon, Jules ignora superbement le grand lit qui trônait en face et qui eut pu impressionner la damoiselle, préférant s'asseoir dans un des deux fauteuils près de l'âtre flambant. Pourvu qu'elle parle facilement, pria-t-il. Malgré ses récents progrès il n'était toujours pas doué pour les phrases longues et bien faites. D'un geste il l'invita à prendre place, d'un autre il lui tendit son vin.

Racontez-moi...

Bon, d'accord, il ne s'était toujours pas débarrassé de cette sale manie qu'il tenait de l'armée : parler sous forme d'ordres laconiques. Mais au moins à présent la voix était elle plus douce, le regard plus posé. Au moins maintenant, reconnaissait-il le besoin d'apprivoiser par les mots et non que par les gestes. Car elle avait forcément quelque chose à lui raconter, à lui expliquer, sinon elle n'eut jamais demandé à parler... si ? Bon. Alors. Voyez bien qu'il se débrouille pas trop mal !
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Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
--Adalsende


Adalsende avait suivi l'homme, contente de s'éloigner du bruit et des autres. Elle tressaillit un peu à la vue de la chambre.. Et bien oui, une chambre, quoi d'autre? La chambre n'était pas trés différente du salon, à l'exception du lit. La porte se referma et la jeune femme frissonna, c'était la première fois qu'elle se retrouvait seule avec un homme dans une chambre - à l'exception bien sûr de son mari, quoique celui-ci la rejoignait toujours quand elle-même était déjà couchée.
Il s'asseoit.
Elle le regarde. Elle fait ce qu'il lui dit, elle s'asseoit, prend le verre, toujours un peu mécaniquement. Elle le regarde un peu plus. Elle peut bien après tout, elle imagine qu'il doit avoir l'habitude, c'est son... son... enfin, il doit avoir l'habitude de se faire regarder par des inconnues.
Elle pose le verre, enlève son capuchon, elle n'enlève pas sa cape, non, mais elle se sent déjà presque nue là à le regarder comme ça, les cheveux à l'air.
Elle lui sourit. Un petit sourire timide. Mais un sourire quand-même. Pas un de façade. Un vrai sourire.


Racontez-moi...

Elle soupire. Elle ne sait même pas quoi lui raconter. Elle est noble et on ne raconte pas chez les nobles. Oh bien sûr, quand elle était petite fille, elle racontait tout à sa nourrice, mais elle a grandit et - depuis - elle ne raconte pas. Elle ne se raconte pas. Surtout pas ce qui se passe dans l'intimité de sa chambre. Elle sait, du moins, elle imagine, que l'homme en a vu d'autres et qu'il ne se moquera pas, qu'il ne la jugera pas. Ou juste pour lui, dans sa tête. Et peut-être bien avec cette rousse en bas et cette blonde, ils avaient l'air si proches.
Mais elle est venue, n'est-ce pas? Elle a osé... alors Adalsende ose l'impensable, elle va dire ce qui cause son tourment depuis 5 ans. 5 longues années...


Et bien. Ce ne sont pas des choses dont j'ai l'habitude de parler mais...

Elle soupire. Allez Aldasende, ose! Dis-toi que ça n'est qu'un mauvais moment à passer. Pour se donner du courage, elle pense à sa nuit de noce. Etrange idée? Non, pas tant que ça. Parler à cet homme ne pourra pas être pire que ça. Allez, courage!

Je suis mariée. Depuis 5 ans. Et depuis 5 ans, quand mon mari me... enfin quand il me rejoint... et bien... il ne se passe rien. Je suis comme... morte.

Elle aimerait bien qu'il comprenne et qu'elle n'ait pas besoin d'aller plus avant dans les détails. C'est déjà suffisant humiliant comme ça, elle sent le rouge aux joues et les larmes monter. Alors, vite, elle boit le vin. Trop vite, elle vide son verre comme une vraie fille de ferme. Elle espère bien qu'il ne remarquera pas. Et elle attend... elle ne sait pas trop quoi mais elle attend.
Jules.
Comme il l'avait présagé, la vue du lit n'avait pas aidé à la mettre à l'aise. Mais ici, c'était l'intimité dans une chambre, ou le salon. Nul autre choix... Toutefois le geste, fut-il infime pour un courtisan, de dévoiler sa chevelure, lui laissa entrevoir qu'il réussirait peut-être à la mettre en confiance. Lentement. Ne lui souriait-elle pas déjà un petit peu ?

Et bien. Ce ne sont pas des choses dont j'ai l'habitude de parler mais...

Elle soupira pour la seconde fois. Du peu qu'il avait vu du monde de la noblesse, ce qu'il lui demandait était énorme, il le savait. Et il la comprenait, en quelque sorte. Pour d'autres raisons, lui non plus ne parlait pas beaucoup. Et pourtant, il le fallait. Lui aussi allait devoir se faire violence, car une fois qu'elle aurait fait l'effort de se livrer un peu, il faudrait bien lui répondre....

Je suis mariée. Depuis 5 ans. Et depuis 5 ans, quand mon mari me... enfin quand il me rejoint... et bien... il ne se passe rien. Je suis comme... morte.

Surtout, ne pas sourire. Un sourire, fut-il de commisération ou de compréhension, pouvait si vite être pris pour de la moquerie, pire, de la pitié. Un roturier, courtisan de surcroit, ne prend pas une noble en pitié. Jamais. Ah pour ça, les codes, les règles, ça lui connaissait, au soldat... Alors il se contenta d'hocher légèrement la tête, en signe qu'il avait compris.

Restait à savoir si cette femme était "morte" en la chambrée comme elle disait, par nature ou mauvaise constitution... ou ne l'était point du tout, et croyait l'être du fait de son époux. Seulement... Comment expliquer à une jeune noble que tout ce qu'on lui avait inculqué la desservait dans l'intimité.. ? Comment lui demander si son époux essayait au moins de lui donner plaisir, sans l'insulter ? Allez, Jules mon vieux. A toi de parler maintenant. Se penchant en avant pour s'accouder à ses genoux, il inspira lentement et fixa la jeune femme avec autant de calme et de douceur qu'il le pouvait.


Ma Dame. Je ne suis pas... doué. Pour parler. Excusez ma.. euh... rudesse.

Fermant les yeux une seconde, il puisa tout au fond de lui le courage de parler franc à une Noble Dame.

Vous n'êtes peut-être pas... morte. Je.. pardonnez moi, je dois savoir. L'est-il... lui ? Euh... ahem, intéressé par la... chose ? Avec vous ou....

... d'autres. Le mot ne sortit pas et il baissa les yeux, prêt à prendre le savon qu'il méritait. Et pourtant. Pourtant comment l'aider sans savoir ? Devait il lui apprendre à prendre plaisir ? A donner envie à son mari ? Tout cela était il sans espoir ? Lentement, il releva les yeux. Regard d'excuse.

Pardon... Je veux.. juste vous aid... servir. Ma Dame.

Tss, il avait bien failli dire "aider". Et c'est ce qu'il voulait. Aider cette femme, si digne, si belle dans sa détresse. Mais "servir", c'était son rôle. Aider le mettrait sur un pied d'égalité avec elle. Inspirant lentement, il attendit.
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--Adalsende


Il n'a pas rit, pas sourit, il n'a pas l'air de se moquer ou de la prendre en pitié, il a juste l'air de comprendre. Il se penche un peu, les coudes sur les genoux et il la regarde avec ses yeux sombre, si elle se penchait un peu aussi, en tendant à peine la main elle pourrait le toucher.
Elle détourne le regard, un instant, elle espère qu'il n'a pas remarqué. Mais on dirait que non. Il s'excuse de sa rudesse. Et bien, pour un rude, Adalsende le trouve plutôt... doux. Oui, il est rude extérieurement, il n'a pas de jolies manières, mais il l'écoute et il semble même respectueux, si ce n'est d'elle au moins des ses paroles et elle aime bien ça, Adalsende, ça la met en confiance. Et il n'a pas l'air plus à l'aise qu'elle pour parler. Alors elle se détend un peu, elle perd un peu de sa raideur et se laisse aller dans le fauteuil - un peu.


Vous n'êtes peut-être pas... morte. Je.. pardonnez moi, je dois savoir. L'est-il... lui ? Euh... ahem, intéressé par la... chose ? Avec vous ou....

Adalsende se crispe. Elle est prête à se lever, à quitter la pièce, elle n'en revint pas qu'il lui pose la question! Mais ça ne dure qu'un instant, elle enlève un peu de son vernis de noble, elle redevient ce qu'elle est avant tout, une jeune femme perdue qui ne comprend pas. Elle n'a même plus honte, elle s'en fiche, elle est malheureuse et c'est tout, elle veut qu'on l'aide et qu'on lui prouve qu'elle est bien vivante!

Oh. Et bien, je ne sais pas. Nous n'en parlons pas. Mais oui, j'imagine. Enfin, comment savoir?
Vous savez, toute noble que je suis, je ne suis pas une imbécile. Je sais qu'il en... heu... rencontre d'autres... des femmes je veux dire.
A ces mots, elle soupire un peu et hausse légèrement les épaules.
Mais peu importe. Mais je veux comprendre pourquoi... pas pourquoi il en met d'autres dans sa couche. Mais pourquoi moi... elle hésite et bien pourquoi moi je ne sens rien

En parlant, elle s'est rapprochée de l'homme, s'est penchée vers lui s'en s'en rendre compte. Elle le regarde intensément, avec ses grands yeux clairs. Et elle reste comme ça, penchée vers lui

Aidez-moi. S'il vous plait.
Jules.
A son grand soulagement, la Dame - enfin, sûrement, à sa mise et à son comportement, était elle bien plus que cela - ne quitta pas le Boudoir sur le champ. Elle y pensa, visiblement, mais du finir par décider de lui laisser sa chance. Toujours accoudé sur ses genoux, tout le corps tourné vers elle, il écouta attentivement toutes les informations qu'elle voudrait bien lui donner.

Il tiqua lorsqu'elle laissa entendre que les nobles étaient des imbéciles à ses yeux, mais l'heure n'était pas aux rectifications. Donc, elle n'était pas dupe. Bien. Et ne semblait pas outremesure souffrir que son époux aille voir ailleurs... ou peut-être était-elle résignée...? Ainsi, l'hypothèse d'une leçon de séduction était à rayer de la liste. La Dame ne voulait pas apprendre à séduire son mari. Elle voulait apprendre à ressentir.

"Pourquoi moi, je ne sens rien"... Pour le savoir, une seule solution... Essayer. Soit son mari s'y prenait mal avec elle, soit son education la bloquait... soit on lui avait présenté cela comme une épreuve à subir... Soit c'etait dans sa chair et nul n'y pouvait rien. Essayer, donc... Tout en sachant que chaque femme est différente, et que sa façon à lui pourrait lui déplaire... Lui plaisait il seulement d'aspect, déjà...? Tant de questions qu'il ne poserait pas. Il en avait déjà trop posées, et le rapprochement graduel de la jeune femme témoignait qu'elle était prête à laisser tomber quelques barrières
.

Aidez-moi. S'il vous plait.

Touché, il hocha gravement la tête et tendit lentement la main vers elle, paume offerte. Geste d'invite, qu'il voulait l'opposé de menacant.

Oui.

Ses yeux sincères plantés dans les yeux clairs de la femme dont il ne connaissait toujours pas le nom, il attendit qu'elle accepte de poser sa main dans la sienne, et en attendant, tenta de répondre un peu à ses questions.

Cela peut-être.. l'idée que vous en avez. L'éducation...euh, vouée à vous protéger avant le mariage... peut vous desservir par la suite.

Inspiration. Expiration. La toucher sans permission, il ne s'y risquerait pas. Lui dire qu'il devait la toucher ne ferait que donner à la belle l'idée qu'il ne le désirait pas. Réfléchis, Jules... refléchis.

Me ferez vous l'honneur... ahem. D'essayer avec moi ?

Ouais, peut mieux faire. Mais si elle savait combien il avait progréssé depuis ses débuts ! La main approcha encore un peu, paume toujours en l'air. Qu'elle ose le tout premier contact, aussi innocent fut-il.... Qu'elle lui montre qu'il ne lui déplaisait pas, qu'elle ne venait pas juste glaner des informations, qu'elle ne prendrait pas comme un affront mortel qu'il la touche. Et il pourrait essayer de l'aider.
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--Adalsende


Adalsende écoute ce qu'il dit de son éducation, étrangement, elle n'y avait jamais pensée alors que oui, c'est un peu évident. Il y a du bon sens chez cet homme là. Petite fille, elle a été envoyée chez les nonnes. En est sorti à 15 ans, ne connaissant du monde que des prière et la crainte du Trés Haut. On l'a mariée à un lointain cousin, une histoire de dot, de terres à garder dans la famille, elle n'a été qu'un objet qu'on échange, rien de plus. Elle aurait pu plus mal tomber, sûrement. Mais le soir de ses noces, on l'a parée,habillée, embaumée, on l'a couchée, jolie petite poupée passive. Et puis ils ont amené son mari, le chevalier, presqu' aussi jeune qu'elle. Et ils sont restés. Et oui, ils sont restés, il fallait bien vérifier la virilité du jeune mâle et l'hymen perdu de la damoizelle. Alors ils sont restés. Adalsende préfère ne pas se souvenir du reste, la douleur intense, les draps souillés, ses yeux plein de larmes, le regard honteux de son mari aussi, pas forcément plus à l'aise, elle a été humiliée ce soir là et quelquechose s'est brisé. Et depuis, elle subit,mais elle doit donner un héritier à son Chevalier, il l'aime bien un peu certainement, puisqu'il patiente depuis 5 ans, mais ça ne durera pas. Adalsende soupçonne même quelques petits bâtards, au domaine ou ailleurs. Peu importe. Elle veut juste remplir son devoir et le remplir bien.


Me ferez vous l'honneur... ahem. D'essayer avec moi ?

L'honneur? Mais de quoi parle-t-il. Un honneur? Adalsende est troublée, elle n'avait jamais envisagé la chose sous cet aspect là. Elle ne s'était jamais imaginée elle-même comme ça. Elle n'avait jamais pensé qu'on puisse la vouloir. Elle n'est pas dupe, cet homme fait son... et bien son métier. Mais si elle l'oublie, elle pourrait quasiment croire qu'il la courtise. Ca la fait presque rire cette idée. Alors elle lui sourit, un sourire bien moins noble et controlé que ce qu'elle aurait voulu, un sourire de gamine, un sourire qui vient de loin, qui vient du coeur.
Il lui tend la main. Elle le regarde, en essayant de reprendre un air grave mais elle sourit quand-même. Elle hésite, parce que cette main tendue, c'est autant sa planche de salut - peut être - que la promesse de la plus longue confession de sa vie. Que le Trés Haut lui pardonne, elle fait ça pour son mariage... et un peu pour elle aussi, mais ça elle ne le dira pas.
Adalsende enlève l'attache de sa cape, dernier refuge de sa noblesse avant de prendre la main de l'homme, un peu tremblante certes, mais elle la prend et elle ne lâche pas le regard sombre de l'homme, elle lui fait confiance, il sera son guide.
Jules.
Un vrai sourire. Timide, charmant, vrai. Il s'attendait au pire à une mine outrée, des protestations de fidélité, et au mieux à un regard géné, une roseur aux joues, une main dans la sienne. Mais rien ne l'avait préparé à un tel sourire. Il n'avait d'ailleurs aucune idée de ce qu'il avait fait ou dit pour le mériter....

Et puis vint l'hésitation. A cela il s'attendait. Ne la quittant pas des yeux, ne bougeant pas, osant même à peine respirer, il attendit. La cape tomba, mais il n'eut pas le temps d'en être surpris que la main fine se placait dans la sienne. En piste, Jules. Voyons si tu es assez doué pour mériter ta paie... Pris d'une légère appréhension et priant le seigneur qu'elle ne soit pas réellement morte à l'intérieur, il se laissa glisser du fauteuil, un genou à terre, et baissant les yeux sur la main qu'il tenait, la porta à ses lèvres. Baisant le dos, doucement. Puis retournant la main, hésitant à peine, il finit par en embrasser légèrement la paume.

Difficile équilibre entre lenteur, précaution, pour ne pas lui faire peur d'un côté... et avancée, tout de même, pour voir si sa peau etait sensible.. Mais une paume de main... est-ce suffisamment sensible ? Il devait aller plus loin, pas de doute... tout en la rassurant. Cherchant à la hâte quelle chose pourrait lui faire le plus peur, il resongea à la femme masquée et ses craintes d'être découverte, ou meme tout simplement vue.... et au fait que son mari ne semblait pas se soucier de savoir ce qu'elle voulait. Ah, l'expérience, ca aide hein julot ? Tout contre sa paume, en caressant le creux de son souffle, il murmura.


Nous sommes seuls. Nous ne ferons rien que vous ne vouliez...

Et doucement, son pouce glissa sur l'intérieur du poignet, en arabesques légères, censées, s'il avait de la chance, eveiller un léger trouble. Lentement, des lèvres et du pouce, il caressa la peau tendre, jusqu'à l'interieur du coude. Alea Jacta Est, comme on dit.
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--Adalsende


Et voilà qu'il l'embrasse, l'effleure, la touche. Oh certes, juste la paume de la main, puis le poignet et il remonte comme ça délicatement, elle dirait bien tendrement Adalsende mais ça lui parait incongru ici avec cet homme. Et pourtant, il y a bien de ça. Ca la fait frissonner, pas de plaisir non, mais c'est tout de même troublant cet homme là, à ses genoux ou presque qui la touche comme ça. Elle aurait envie de retirer sa main en poussant un cri outré, mais à défaut d'être agréable, ça n'est pas désagréable, et finalement, si, en fait, dans le fond, c'est... enfin ça n'est pas si mal. Adalsende aurait bien envie de se laisser aller, mais on ne gomme pas 20 ans de vie, une éducation stricte et un mari nul au lit avec quelques baisers, fussent-ils bien maitrisés. Alors, malgré elle, elle se raidit au lieu de s'assouplir. Son esprit dirait bien oui, mais son corps crie non. C'est toujours comme ça. Il en faut de la force pour se sortir d'un tel carcan. Elle en a tellement envie Adalsende qu'elle cherche quelquechose à quoi se raccrocher, quelquechose qui lui permettrait de s'ouvrir... vite. Ah si, un enfant. Adalsende voudrait être mère, parce que c'est son devoir, et parce qu'elle est une femme qui ressent au plus profond d'elle l'envie d'avoir un enfant, elle pressent déjà qu'elle en ressentira de grandes joies. C'est complètement fou de penser à ça ici, maintenant. Mais Adalsende, ça l'aide. Elle se reconcentre sur l'homme qui lui tient le bras. Elle espère qu'il n'a pas remarqué son moment d'absence, elle ne voudrait pas être impolie.

Nous sommes seuls. Nous ne ferons rien que vous ne vouliez...

Bam. Ca, ça lui fait de l'effet à notre jolie noble. Elle en est toute troublée. Jamais, en 20 ans, jamais, quelqu'un ne lui a dit ça. Elle n'a jamais fait ce qu'elle voulait, sa vie entière est contrôlée, surveillée, elle n'a jamais eu le moindre choix, jamais, pour rien. Cette phrase là, c'est vertigineux, elle en tomberait presque, elle se raccroche à l'épaule de l'homme avec sa main libre, celle qu'il ne tient pas. Ce qu'elle veut? Wahouh! Mais elle ne sait pas ce qu'elle veut et surtout pas dans ce domaine là... elle n'y connait rien. Pour vouloir, il faut connaitre.
Jules.
Un frisson.

Oui, le corps s'était raidi, mais cela il ne pouvait rien en tirer. Raidi de choc sous le plaisir "interdit", ou raidi au contraire du déplaisir d'une femme qui subit, il n'y avait aucun moyen de le savoir.

Mais un frisson.

Oui, cela l'encourageait, le brun. C'était la preuve que son corps n'était pas mort. Que sa peau ne restait pas insensible et inerte au toucher. Concentré sur la délicate tâche, il ne la regardait pas, ne remarqua pas le visage songeur. Jusqu'à..

Une main sur son épaule.

Il n'avait pas rêvé, c'etait bel et bien ses mots à lui qui avaient déclenché telle réaction. Et le trouble sur le joli minois était si visible lorsqu'il releva les yeux, qu'il craint une seconde que la belle ne tombe en pâmoison. Cessant ses baisers mais pas ses caresses, il se redressa à peine, ne voulant pas qu'elle pense devoir lui lacher l'épaule. La main s'était accrochée à lui. Il décida que c'était bon signe, pour plusieurs raisons. Toucher un homme ne lui répugnait donc pas ; elle n'avait donc pas peur de lui ; et surtout, les mots avaient eu un effet positif, sinon elle l'eut repoussé.

Et maintenant, quoi ? Elle avait l'air un peu perdu, comme si elle ne savait quoi faire ou penser de sa déclaration. Idiot, songea-t-il, surement ne savait-elle pas elle même ce qu'était le désir... Alors comment saurait-elle ce qu'elle voulait faire ? Et si de simples mots avaient plus d'effet qu'une caresse, peut-être serait-il bon de parler plus ? Seulement... comment faire parler une femme qui ne le veut pas ? Refléchis, Jules. Songeant encore à la façon dont la femme masquée avait découvert son corps comme une pucelle alors même qu'elle était femme depuis longtemps, il s'accrocha à cette idée. D'une voix douce qui ne trahissait pas sa nervosité, il se jeta à l'eau, prenant bien garde tout de même à lui laisser un choix, puisque cela semblait la toucher.. bizarrement.


Voudriez-vous toucher ma peau à votre tour...?

Lâchant sans brusquerie le bras de la jeune femme, il remonta ses manches, exposant ses avants bras. Pas la peine de lui faire peur en lui fichant d'emblée un torse d'homme sous le nez, non plus. Avait-elle seulement jamais eu l'occasion de caresser une peau d'homme ? Vraiment, en prenant son temps ? Et son époux... était-il déniaisé avant leur mariage ? Il en doutait... en tout cas, pas par Désirée, qui se targuait de faire de ses puceaux des amants attentionnés !

Et de lui tendre ses bras, comme un jouet à un jeune enfant. "Va, découvre. Prends ton temps". Il serait bien temps d'enlever la chemise si elle montrait de la curiosité.

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--Adalsende


Voudriez-vous toucher ma peau à votre tour...?

Adalsende se demande un instant si l'homme est sérieux. Elle regarde, un peu interloquée. Elle n'a pas enlevé sa main de son épaule. Elle ne sait pas s'il a remarqué. Si, forcément, mais il n'a pas l'air plus épaté que ça. Bon, en même temps, Adalsende se doute qu'il a du en voir d'autre. Elle s'agace un peu elle-même à jouer les vierges effarouchées et rougissantes alors qu'elle n'est plus pucelle et que c'est elle qui a choisit de venir.
Il a l'air sérieux oui. Il la lâche doucement et lui tend ses avant bras qu'il a dénudé. Le regard de la noble dame fait le va et vient entre le regard de l'homme, toujours égal, doux, sombre, rassurant et ses bras.
Elle rougit un peu. Mais bon. Elle est timide et bien élevée, Adalsende, mais elle est bien un peu curieuse aussi. Elle était même terriblement curieuse étant enfant mais on lui a tellement répétée que c'était mal qu'elle a oublié.
Elle sourit à l'homme, le même sourire que tout à l'heure, son sourire de gosse, mais cette fois, elle n'essaie même pas de le dissimuler. Elle enlève sa main de l'épaule de l'homme, prend une petite inspiration et tend ses deux mains, un peu tremblantes, vers les bras qu'il lui tend.
Elle pose délicatement ses mains sur les poignets de l'homme et ferme les yeux. Un peu parce qu'elle est gênée qu'il la regarde comme ça, mais aussi pour sentir. Enfant, elle embrassait les arbres de la forêt comme ça les bras écartés, les yeux fermés, son corps serré contre le tronc des arbres.
Elle ferme les yeux donc et se concentre sur ses sensations, comme une écolière bien appliquée, droite sur son fauteuil, qui découvre sa leçon. Elle sent battre le coeur de l'inconnu quand ses doigts se posent sur son poul, elle reste un moment sur cette pulsation, elle trouve terriblement troublant de sentir ce battement. Elle abandonne les poignets et remonte un peu, doucement, elle essaie de rester à l'écoute. Elle trouve que la peau de l'homme est chaude, à la fois souple et ferme, elle sent les muscles qui jouent un peu sous la peau. Les yeux toujours fermés, elle remonte encore un peu, laissant ses doigts se promener sur la peau de l'homme, elle sent ses poils, ses veines lègèrement saillantes, elle s'attarde un peu, essayant d'enregistrer tout ce qu'elle ressent. Elle sent la pliure des coudes, ligne d'arrivée de son trajet. Elle reste un peu comme ça, ses avant bras posés sur ceux de l'homme, les yeux toujours fermés.
Elle espère qu'elle n'a pas trop rougit, et quand elle se décide à rouvrir les yeux, elle sait que si l'homme regarde bien, il pourrait voir que son regard est un peu moins limpide qu'à son arrivée.
Jules.
Le regard bleu passait de son visage à ses bras, et retour. Les joues légèrement rosies. Encore une fois, un moment de flottement pendant lequel il se demanda s'il allait se faire envoyer sur les roses. Mais il commençait à s'habituer à cet exercice de funambule. Il devait être assez doué pour jouer les équilibristes, car elle récompensa encore une fois ses efforts par un sourire qui la rendait attendrissante, tant il dénotait du flegme dont elle avait fait preuve en arrivant. Et puis les mains fines s'avancèrent, timides.

Ne pas bouger. Ne pas soupirer. Laisser sa peau communiquer avec les mains de la jeune femme, frissonner à peine sous la caresse. Ceux qui oseront penser que pour un courtisan, un contact si innocent n'est rien, et que sa peau devrait être habituée à bien plus... N'ont rien compris à la situation. Parce qu'il y a le contexte. Et dans ce contexte... Cette femme lui caressant les avant-bras, les découvrant timidement, innocemment, avait sur lui un effet de la même intensité qu'une autre lui prodiguant une caresse bien plus intime. Et les yeux clos de la blondine lui offraient une occasion rêvée de l'observer tout son saoul. Si la posture droite témoignait de son éducation, les mains légères, délicates, laissaient entrevoir que la belle ne manquait pas de sensualité. Elle marqua une pause, les avant bras posés sur les siens; à petits pas timides, l'espoir de réussir à l'aider prenait de l'ampleur.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle put trouver dans le regard noir une douceur d'accueil, ainsi qu'un trouble grandissant. Quant à ce qu'il put lire dans le sien... Le soldat en retint sa respiration, n'osant encore crier victoire. Pas si tôt. Et pourtant, c'était bien l'ombre du début d'un trouble similaire au sien qu'il croyait y voir. Temps d'agir. Mais encore et toujours, lentement. Cette fois pourtant il ne jugea pas bon de parler, de demander permission. Le risque de rompre, en même temps que le silence, ce fil ténu qui se tissait entre eux était bien trop grand.

Alors, il rompit le contact en douceur, glissant ses bras le long de ceux de la nobliaute jusqu'à ce que leurs mains s'effleurent à nouveau puis se quittent, dans ce geste fluide des amants qui rechignent à lâcher leur moitié. Les gestes lents, doux, pour ne pas la brusquer, il entreprit de soulever sa chemise, la passer au dessus de sa tête. Seul le léger bruissement de l'étoffe s'affaissant sur le tapis vint perturber, oh, si peu, le silence presque electrique. Et pour ne pas rompre trop longtemps le contact, Jules s'empara à nouveau d'une des mains d'Adalsende, laissant l'autre découvrir son torse, si tel était son désir.

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Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
--Adalsende


Ses bras qui glissent le long des siens, c'est électrisant. Pas pour le plaisir ressenti non, elle n'en n'est pas là encore, mais pour le trouble intense d'un moment d'intimité comme Adalsende n'en n'a jamais connu avec personne... sauf peut-être enfant, quand son père se laissait aller à quelques gestes de tendresse paternelle, tellement rares qu'ils laissaient toujours à la petite fille le sentiment d'être la plus importante du monde.
Là, devant cet homme qui la regarde et la touche à peine, elle se sent de nouveau importante. Elle ose un regard plus appuyé quand il enlève sa chemise, regard furtif, pendant qu'il ne la voit pas. Adalsende n'est pas prude, elle en a vu des hommes torse nus, mais elle est pudique, et cet homme là enlève sa chemise pour elle, pas par commodité, et pas pour une autre. Elle est pudique et c'est extrêmement touchant ce qu'il fait. Adalsende sait que cet homme enlève sa chemise - et le reste - tous les jours, que ça n'est rien pour lui. Mais elle veut croire que c'est une faveur qu'il lui fait à elle, rien qu'à elle, à cet instant.

Elle hésite.
Elle est là, assise, toujours droite, il a reprit une de ses mains dans la sienne, il est torse-nu, à ses pieds, à son écoute. Il est tout à elle mais elle ne sait pas quoi en faire.
Elle se lève.Doucement, pas de hâte, elle ne veut pas fuir, elle veut juste se lever. En un geste délicat, de la main qu'il tient toujours, elle lui signifie de se lever aussi. Debout. Immobile. La chemise de l'homme git au sol. Il est si prêt, c'est terrifiant et troublant, angoissant et excitant tout à la fois.
Elle lui sourit, un sourire qu'elle veut rassurant, qu'il comprenne qu'elle ne panique pas, qu'il ne lui fait pas peur, qu'elle est bien là avec lui.

Elle lâche la main de l'homme, pour aussitôt la reprendre mais de son autre main, de façon à pouvoir passer derrière lui, doucement, sans geste brusque - Adalsende et toujours délicate et douce quoiqu'elle fasse, elle ne sait pas faire autrement. Sa main droite à elle dans sa main gauche à lui, juste les doigts qui s'effleurent, se touchent, se cherchent peut-être bien un peu aussi, elle peut enfin regarder, pleinement, il ne la voit pas lui. S'il tournait la tête, juste un peu, il verrait ses yeux clairs qui le regarde intensément.
Elle regarde cet homme, debout, de dos. La ligne musclée des épaules, un dos puissant. Un homme. Un vrai. Juste là pour elle. Elle sourit. Elle rougit un peu aussi.
Elle lui tient toujours la main, elle sert juste plus fort ses doigts autour de ceux de l'homme puis elle lui prend l'autre main et doucement, tendrement, timidement, elle remonte ses mains pour les joindre autour de la taille de son inconnu.
Et elle reste là, la poitrine contre son dos, à l'enlacer, comme un merci silencieux. Elle le sert juste un peu plus fort, qu'il sente qu'il compte pour elle, en cet instant, posant à peine sa tête sur son épaules, elle l'écoute vibrer, elle le hume, elle le goûterait presque si elle osait. Elle ferme les yeux et frémit de son courage, de son audace, elle tremble de sentir ce corps contre le sien, étreinte charnelle à la fois si intime et si distante.
A cet instant, elle ne pense à rien, elle voudrait juste se souvenir du prénom de l'homme pour le dire. Mais elle a oublié.


Jules.
Il s'attendait, évidemment, à ce qu'elle hésite. Mais pas à ce qu'elle se lève. Avant qu'il n'ait pu craindre que ce soit pour fuir, toutefois, la main qui aurait pu le lâcher exerca une légère pression vers le haut, et sans réfléchir, il suivit le mouvement. Là debout face à face, il lui rendit son sourire sans réfléchir. Il souriait peu, mais voir une jeune femme si contrôlée, voire guindée, lui sourire avec tant de naturel, ne pouvait que le faire sortir de sa propre carapace. Un peu. Il attendit, patiemment, qu'elle agisse. Calme, il ne l'était pas pour autant. Dans l'expectative, plutôt, de ce qu'elle ferait, demanderait. Ou pas..

Ses yeux sombres suivirent chacun des gestes de la jeune noble, baissés sur leurs jeux de mains, sur sa silhouette qui le contournait, puis se fermèrent une fois la blondine dans son dos, pour mieux se concentrer sur les doigts délicats qui jouaient à effleurer sa main sans la lâcher vraiment. Pour mieux sentir la présence dans son dos, les doigts qui se resserraient à présent.. suivre le mouvement, lui laisser placer son autre main sur son abdomen, sentir les bras graciles qui l'encerclaient.

Sa respiration régulière fut perturbée le temps d'un léger soupir au contact de la poitrine féminine dans son dos, et surtout de la tête posée contre son omoplate. De ces bras qui le serraient. Signe de confiance. S'il n'avait pas encore gagné la guerre, au moins cette bataille là était-elle remportée. Longtemps, il resta sans bouger, n'osant pas pertuber l'instant de grâce. Combien de temps ? Plus que quelques secondes, pour sûr... Une minute ? C'est long, une minute, lorsqu'on ne bouge pas, qu'on reste là à écouter la respiration de l'autre.

Elle ne bougeait pas, ne disait rien. Attendait-elle de lui qu'il agisse ? Qu'il reste là à la laisser s'apprivoiser à son rythme ? En bon homme d'action qui se respecte, il finit par choisir la premiere solution, et avec une lenteur extrême, il se retourna dans le cercle de ses bras, ses mains glissant encore une fois sur la peau de la jeune fille comme pour lui indiquer de ne pas le lâcher. Enfin, il fut face à elle, les bras autour de ses épaules, rassurants, du moins l'esperait-il. Baissant le visage vers elle, il lui sourit doucement, et puis d'une main légère posée sur la blonde tête, l'invita à se laisser aller contre son torse comme elle l'avait fait contre son dos. Pas un geste de plus, pas un geste de moins. Il ne voulait pas lui donner l'impression qu'il brusquait les choses, non plus. Mais il fallait bien avancer, même pas à pas...

Et il resta là, se retenant de lui demander un nom. Après tout, elle lui rétorquerait certainement de l'appeler "ma Dame"...

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--Adalsende


"Que le Trés Haut me pardonne" est la première pensée d'Adalsende quand il la plaque contre lui. Pour être honnête, il ne la plaque pas vraiment, mais suffisamment pour que ce soit troublant. C'est que c'est la première fois que ça lui arrive, et même si c'est doux, elle sent l'homme de poigne, l'homme de décision... Un homme quoi. Dans le milieu d'Adalsende, les hommes décident, de tout, toujours. Et ça ne lui déplait pas forcément. Surtout là, en cet instant, parce que pour la première fois, elle comprends qu'on peut à la fois être un homme, viril, masculin et ne pas brusquer les femmes. On peut être un homme et s'imposer de manière subtile, doucement, calmement.
La tête sur le torse nu de cette homme, Adalsende ferme les yeux et se laisse aller. S'abandonner un peu, rien qu'une fois, ça doit bien être possible. Possible et plaisant, excitant, terrifiant. Comme un grand saut dans le vide. Elle tremble là maintenant contre ce corps massif qui la tient. Elle n'arrive pas bien à comprendre ce qui se passe mais elle a chaud, elle frissonne pourtant. Ah si elle osait, et si elle savait que c'est possible, elle lui demanderait bien de... Mais Adalsende - même si elle savait que ça peut se faire - ne demandera jamais. Et pourtant.

Osera? Osera pas?

Quand Adalsende était petite fille et qu'elle voulait une autre cuillère de miel, elle ne demandait pas, parce que c'est impolie lui avait-on appris, alors elle se plantait devant sa gouvernante avec un petit sourire en coin et la regardait avec un petit regard suppliant. Ca pourrait peut-être bien encore marcher. Elle sourit à cette idée. Derrière chaque Adalsende, noble dame réservée et enfermée dans son carcan, demeure une petite fille espiègle, folle et libre. Il suffit juste de la libérer.
Elle ne pas rester là éternellement, il va se lasser. Et peut-être bien qu'elle aussi. C'est pas l'amour courtois qu'elle est venue chercher ici.
Alors, elle prend son courage à deux mains, il lui en faut du courage - moins qu'au début certes, parce qu'elle se sent toute chose à sentir ce corps contre le sien et que ça lui donne envie d'aller voir plus loin, mais quand même.
Elle relève la tête, regarde l'homme, lui sourit un peu, un petit sourire en coin et elle le regarde avec ses yeux clairs, une supplique muette qui crie "va plus loin!". Plus loin comment? Adalsende elle-même n'en sait rien, ou elle n'ose pas se l'avouer, ce qui revient un peu au même.
Et puis, ce sont les hommes qui décident, n'est-ce pas?
Jules.
Immobile, entre ces cils baissés, il l'observait, tout le corps en alerte, prêt à repérer le moindre soupir, la moindre tension, le moindre relâchement. Chasseur de sensations. Jamais, avant de faire ce métier, il ne s'était autant servi de ses sens. Un plaisir nouveau, différent. Son butin cette fois ? Des yeux fermés, un corps souple qui se laissait aller contre le sien, et un frisson sous ses mains. Il essaya, aussi incongru que cela puisse paraître, de se mettre une seconde à sa place. Elle devait hésiter, tiraillée entre l'envie de comprendre, et la bienséance, ou peut-être la nouveauté. Alors il attendit encore, le souffle régulier.

Lorsqu'elle releva la tête, le petit sourire en coin et les yeux d'enfant le surprirent. Il était habitué aux suppliques muettes, oui, mais venant de femmes troublées, parfois honteuses, parfois sensuelles, posant sur lui un regard animal ou se lisait le désir et l'instinct.. Auquel il répondait invariablement en mâle conquérant, quelle que soit la partie du corps à conquérir. Mais ce regard là était plus pur et innocent que ceux qu'il connaissait, il n'appelait pas son instinct d'homme. Pourtant, nulle peur dans ces yeux là, elle ne voulait pas qu'il la relâche, elle voulait...

Bon, il n'était pas très sûr de ce qu'elle voulait. Fondre sur elle, la soulever et la poser sur le lit était tout simplement hors de question. Il approcha son visage de celui levé vers lui de façon si touchante, sans vraiment savoir ce qu'il comptait faire. Ses lèvres décidèrent pour lui. Il les remercierait plus tard.

Elles se posèrent d'abord sur le front de la jeune noble, avant d'aller effleurer une paupière, puis l'autre. Le souffle de Jules s'était raccourci, d'appréhension d'abord, d'une petite touche de désir aussi. Puis un baiser sur une tempe, une joue, bouche entrouverte, sensuelle, qui ne laissait aucune place à la confusion. Ce n'etaient pas des baisers de frère, ceux là... Mais oserait-il les lèvres, lieu interdit, symbolique, appartenant sans nul doute à son époux dans l'esprit féminin ? Non, pas sans un signe... Reculant son visage juste assez pour que leurs regards se croisent, il laissa ses yeux passer lentement du regard bleu aux lèvres féminines. Une fois, puis deux... trois...Autant de fois qu'il le faudrait pour qu'elle comprenne où il comptait poser sa bouche à présent.

Donne moi un signe, même infime....

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