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[RP-Fev] Chambre de droite, Jules et Adalsende

Jules.
Mauvaise idée, Jules. A trop lui donner le choix, la position de décision, il avait obtenu un regard de moins en moins voilé de désir, de plus en plus pensif, inquiet, perturbé. Voilà qu'elle se redressait, prenait ses mains à lui pour les éloigner de son corps.

Je suis désolée… Je ne peux pas. Je vais partir. Je n’aurais pas du venir… Pardon.

Tout d'abord ce fut la frustation physique qui parla. Une fraction de seconde, il pensa uniquement à son envie, qui ne serait pas assouvie. Mais bien vite, la raison reprit le dessus. Il y en aurait une autre, dans l'heure qui suivait, ou le lendemain, peut importait vraiment. Ce qui importait en revanche... C'etait qu'une cliente ne parte pas insatisfaite. Et dans le cas d'Adalsende, sur un sentiment d'échec et de pêché.

Se redressant, il se saisit des mains de la jeune femme, vif comme l'éclair. Trouver les mots, et vite... Transformer la mauvaise idée en bonne idée..


Ne vous excusez pas, ma dame...

Le regard sérieux, il pressa doucement les mains qu'il tenait, et tout, dans son attitude, son regard, ses gestes, était redevenu respectueux et calme, comme avant qu'il ne la porte sur le lit.

Vous êtes venue découvrir si vous étiez morte à l'intérieur, et vous avez votre réponse. Alors, de grâce, ne dites pas que vous n'auriez pas du venir.

Lentement, il porta les blanches mains à ses lèvres, prenant soin d'y apporter le décorum de la politesse, comme si cela pouvait effacer le fait que ces mains qu'il baisait respectueusement tentaient, il y a encore une seconde, de le libérer de ses braies.

C'est tout à votre honneur de partir aussitôt votre réponse obtenue...

Il tenta un sourire rassurant. Au delà de la réputation du Boudoir, au delà de la fierté professionnelle qui le poussait à ne pas voir une cliente partir décontenancée ou bouleversée, il ne pouvait s'empêcher de souhaiter qu'elle tirerait quelque chose de bénéfique de leur courte entrevue. Les yeux noirs scrutèrent le visage perturbé, à la recherche du moindre signe que ses mots étaient parvenus à l'apaiser un peu.
_________________

Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
--Adalsende


Adalsende se lève pour mettre définitivement une distance entre ce lit et elle, mais voilà que Jules lui prend les mains. Elle le regarde, tentant de rester calme et de ne pas prendre ses jambes à son cou. Elle ne veut plus être là dans cette chambre avec lui. Elle n’a pas peur, mais elle n’a juste plus rien à faire là.
Mais elle l’écoute et elle hoche la tête à chaque phrase.
Elle frémit quand il lui embrasse les mains. Parce que maintenant, quoiqu’il fasse, cet homme n’est plus un homme comme un autre, ils ont franchit les limites de la décence et de la pudeur, elle lui a ouvert la porte de son intimité, il ont partagé beaucoup ensemble, bien trop. Adalesende pâlit légèrement en y pensant.
Mais elle lui doit beaucoup aussi. Il l’a fait frémir, il l’a fait avoir envie, il lui a montré que son esprit pouvait se lâcher, que son corps pouvait aimer. C’est ça qu’elle était venue chercher, c’est ça qu’il lui a donné.
Alors elle lui sourit. Un vrai sourire. Un sourire franc et amical.
Il n’aura rien de plus. Mais ils ne sont pas si fréquent ces sourires là.
Elle ne lui dit rien parce qu’elle n’a rien à dire. Il parle d’honneur mais que sait-il de son honneur cet homme là ? Il n’y a pas d’honneur là dedans, de la vertu, de la loyauté, peut-être même de la lâcheté allez savoir, mais nul honneur.
Elle enlève ses mains de celles de Jules.


Je vous remercie pour tout ça, Jules… Mais je dois vraiment partir.

Oui, elle doit. Maintenant. Tout de suite. De manière impérieuse et urgente.
Elle se dirige vers le fauteuil où elle avait abandonné sa cape. Elle la met… L’argent. Il faut qu’elle le paie, Jules. Adalsende rougit, elle détache une bourse de sa ceinture, la pose le plus discrètement possible sur le fauteuil.


Je… Je pense que ça devrait être bien.


Elle rougit de plus belle en disant ces mots. C’est tout de même atrocement gênant de donner de l’argent à cet homme. Même en considérant ça comme son salaire, c’est…. Enfin… Adalsende reprend contenance en remettant le capuchon de sa cape, elle remet ses vêtements en place, des gestes machinaux qui lui redonne son allure de noble dame.


Au revoir, Jules. Portez-vous bien.

Et elle se dirige vers la porte. Il peut la raccompagner s’il le souhaite mais elle ne lui adressera plus un mot.
La parenthèse est terminée.
Adalsende retourne à sa vie et à son mari.
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