[RP fermé] Il m'apprécie un peu, beaucoup, PAS DU TOUT !

Flore..

Flore sentait la situation lui échapper, ne trouvant plus d'arguments assez forts pour se faire entendre. Mais comment se faire écouter par un être qui avait décidé que non , décidément, il ne lui ferait pas confiance. Un être pour qui, dans son for intérieur, elle n'était qu'une allumeuse, à peine moins qu'une catin. Un être qui ne voulait lui laisser aucune chance !

Et elle voyait la situation se retourner, regardant Idana et ses yeux noirs briller de colère, et ce doigt accusateur pointer d'un geste rageur sur la poitrine de Gui.

Etait il possible qu'à cause d'elle, ces deux là se fâchent ?

Idana semblait hors d'elle, et Flore ne la reconnaissait pas non plus cette jeune femme souriante, bavarde et toujours de bonne humeur. Elle ne connaissait pas sa vie, savait seulement qu'elle avait souffert dans son enfance et que Cel avait réussi à faire taire en elle les démons de son passé. Pourtant là devant Flore, il semblait que les démons refassent surface ..... pleins de hargne et de haine ... oui de haine à l'encontre de Gui !

Elle eut envie de les laisser, de disparaitre tellement elle se sentait honteuse d'être à l'origine de leurs différents, mais Idana était enceinte et avait eu le courage de prendre son parti contre Gui, et il lui était impensable de l'abandonner en pareille circonstance.

Elle se leva et s'approcha de la brune, touchant son bras d'un geste doux et regarda Gui ... N'avez vous point honte de mettre votre amie dans cet état ? êtes vous si peu courageux que vous vous en prenez à une femme qui elle ne vous a rien fait, tant et si que je vous ai fais quelque chose moi même !

Sous sa paume elle sentait le muscle crispé du bras d'Idana. Ses yeux lançaient des éclairs et Flore eut peur ... peur pour le bébé qu'elle portait.

Vous n'êtes qu'un être hargneux et plein de méchanceté ! plein d'amertume, d'ironie et de rage ! j'aime Ael, quoique vous en pensiez, et assurément je me rends compte qu'en fait, je ne vous dois rien ... même pas une explication ! tout simplement parce que ça ne vous regarde pas, que vous soyez ami ou non avec cette Alix qui vous tient tant à coeur !

Alix, le prénom revenait en boucle dans la tête de Flore, et elle se serait mordue la langue plutôt que de le prononcer, sachant qu'elle apportait chaque fois de l'eau au moulin de Gui.

Vous voulez me faire mal en me disant qu'Ael s'est rapproché de moi par souffrance ou par dépit peut être ! alors soyez joyeux, soyez heureux, je souffre là oui, et je doute ! oh pas de moi .....

Elle secoua la tête chassant cette idée qu'elle venait d'avoir !... Mais non, Ael m'aime autant que je l'aime , mais vous êtes bien trop sot, idiot et abruti pour le comprendre, perdu que vous êtes dans une sorte de jugement contre moi ... à cause de cette Alix ! laissez moi vous dire que je me demande dans quelle poubelle vous avez oublié votre intelligence !

Idana ... souffla t-elle un peu inquiète .... ne te mets pas dans cet état, ce n'est pas la peine, cet homme ne veut pas comprendre ! je crois qu'il est encore plus imbécile que je ne le croyais !
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Guigoux

Idana perdait les pédales. Quelle déception... Il n'avait même pas eu besoin de rougir dans une colère monstre, comme quoi les mots font plus mal que les gestes. Il était amusé et lança un clin d’œil aux balourds qui sans vergogne mataient la rousse. Oh que c'était drôle!

Pi, d'un coup c'était plus drôle du tout du tout, elle pointait son index agressif sur sa poitrine et cherchait son regard avec des éclairs. Vous saviez vous que l'eau attire la foudre? Bein maintenant oui. Il était devenu un balourd abruti. Oh sans importance, ils en riraient dans quelques jours.

-Je suis déçu déçu déçu déçu... Vous avez craqué bien trop tôt mesdemoiselles. Pourquoi s'emporter? J'ai l'impression que le débat qui a lieu ne vous plait pas plus que cela et qu'il vous faut nécessairement en venir à insulter ceux qui ne sont pas d'accord avec vous.

Baratin sur son expérience. Il ne pouvait pas s'en prendre à elle frontalement, il y tenait trop mais....

-Comme je l'ai déjà dit, mon expérience me sert, ma Très Chère Amie.Elle allait forcément exploser complètement là...Oh que j'ai trompé, oui. Que l'on m’ait trompé, je ne pense pas. Et je ne suis pas jaloux, je suis très bien dans mes bottes, et j'aime pas les catins, pas plus que les allumeuses.

A son tour de se lever et de la fixer dans les yeux.

-Alwenna n'a rien à voir dans mes états d'âmes.

Et de se rassoir. Et là au jeune homme de prendre une claque monstre. Son amie, la meilleure, venait de le déstabiliser en mal. Oh cela put se voir dans son regard et sur ses joues. Il allait la prendre à partie.

-Je la ferme si je veux tu vois? Et là j'ai pas l'intention de me laisser faire par une femme qui se prétend être mon amie et qui ne semble même pas être au courant que j'ai effectivement perdu ma femme, mais également DEUX enfants. Il me semblait que tu me connaissais mieux que cela. Et Flore n'est pas innocente.

Là il avait les yeux méchants, non plus rieurs, il avait les joues écarlates, et plus de sourire. Puis l'Autre embraya:

-Avoir honte? Moi? Je n'ai honte que d'une chose, c'est d'avoir humilié UNE femme à cause d'une autre. Je connais Idana, et je sais que dans quelques heures, sinon jours, ce sera réglé. Vous même, vous avez manqué de respect, alors oui, j'ai le droit de penser.

Une douce vague de compliments sucrés s'ajoutaient à la tirade de l'Autre.

-Je ne vous demande rien. Maintenant si vos doux mots d'amour continuent à arriver jusqu'au pavillon de mes oreilles si chastes, alors là, vous risquez de ne pas apprécier la suite.

Il nota une chose et reprit:

-Si vous ne doutiez pas, vous cesseriez de jacasser qu'Ael vous aime autant que vous l'aimez. Cela fait désespérée qui cherche à se rassurer de ne pas vivre un cauchemar. Croyez moi, je ne suis pas le pire des cauchemars que vous puissiez croiser. Vous êtes largement plus que pitoyable. Vous chialeriez que ce serait pareil et que je rirais.

Il plongea son regard de gentil minou enragé dans celui de la Rousse.

-Mais ne vous avisez pas de reparler d'Alix de la sorte, femme de... Pfff... Moins que rien en fait. Oui je vous méprise, non je ne vous aime pas. Quand aux poubelles, je ne sais même pas ce que c'est. Vous deviez probablement être habituée à recevoir des pots de chambre au coin de la figure vous non?

Il la regarda de haut en bas.

-Vous ne valez pas mieux qu'une charogne vérolée vous. Buvez comme une outre et complaisez vous à salir les âmes en bonne conscience. Mais surtout, cessez de parler d'Alix.

Il était enfin énervé. Il avait tenu plus qu'elles deux réunies. Quelques clients commençaient à quitter l'établissement. Allez savoir pourquoi....
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Idana

La tête d'Idana tournait, son ventre lui faisait mal à force de crispations et son esprit s'évadait, loin, si loin qu'elle n'entendait plus qu'à peine les paroles mauvaises de Gui.

Elle a 5 ans, grelotante de froid dans un petit matin d'hiver, vêtue de haillons, la main tendue vers les rares passants qui la dédaignaient.

Elle a 10 ans, accroupie sous une table, les mains sur la tête pour se protéger des coups qui pleuvaient et des cris qui la rendaient muette de terreur.

Elle a 13 ans, fardée comme une catin, exposée dans une robe trop décolletée dans une ruelle mal famée, et une main qui se pose sur son bras la fait sursauter ... personne ne me touche !.. elle se débat contre cette intrusion et recule d'un pas, regardant d'un air morgue Flore qu'elle ne reconnait même plus. Pour elle, il n'y a plus qu'un homme qui veut la trousser, et elle se débat en hurlant.

Et puis défilent des images, son dos dénudé, les lanières de cuir qui mordent la chair délicate et elle serre les dents sur sa souffrance, comme elle serre les poings devant Gui à cet instant.

Le point de non retour est atteint et dans sa folie Idana se tourne vers Gui et ne reste qu'une idée, faire cesser enfin ces cris qui l'affolent et son poing se crispe durement, ses ongles entrent dans la peau et elle se plante devant Gui, qui n'est plus Gui pour elle, un Gui un peu déstabilisé, assis comme un sac sur une chaise.

Elle ne le voit pas, devant elle il n'y a qu'un homme inconnu, un homme qui lui crie après et de toute sa force lance son poing contre la figure grimaçante qui lui fait face. L'énergie de la colère et de la peur décuple sa force, et le poing s'abat sur le nez de Gui avec un bruit mat.

Les yeux d'Idana se troublent, la douleur dans son ventre se fait plus forte, et elle retient son souffle .... complètement perdue dans un monde qui n'est plus le sien.
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Flore..

Et Gui se déchaine contre elles deux, mais Flore voit bien que sa colère et son cynisme se détournent aussi vers Idana.

Idana qu'elle essaye de calmer d'une main sur le bras et qui la repousse en la regardant comme si elle était une parfaite inconnue.

Idana dont les yeux semblent plus noirs encore et Flore ne comprend rien à ce qu'il se passe.

Pourtant, Gui semble un peu déstabilisé, s'assoit lourdement sur une chaise à sa portée et tout s'enchaine avant que Flore n'ait le temps d'ouvrir la bouche.

Le poing d'Idana se lève et s'abat sur le visage de Gui, produisant un léger craquement qui fait grincer les dents de Flore. Son regard va de l'un à l'autre, comprenant que le comportement de Gui a déclenché quelque chose de terrible dans la jeune femme brune .... une sorte de folie qui se lit dans son regard.

Flore sent la colère l'engloutir complètement, et avant que Gui n'ait pu faire un geste, elle lui donne une gifle sur la joue droite .... celle là, elle est pour moi ! juste pour me détendre un peu ! .... deuxième gifle bien plus magistrale que la première sur l'autre joue .... et celle ci, elle est pour Idana ! pour votre amie à qui vous dites des horreurs !... vous rendez vous compte de ce que vous êtes en train de lui faire par tous les Saints ? réveillez vous bon sang de bois ! reprenez vous si vous n'êtes pas un lâche !!

Idana semble souffrir, mais Flore se garde bien de la toucher encore, ne voulant pas accentuer son malaise.

Elle est enceinte Gui ! vous en souvenez vous ? tout ce que vous pouvez me dire ne me touche plus, vous n'êtes rien pour moi, mais Idana est .... elle le regarde dans les yeux ... ou était votre amie chère ! vous n'aviez pas le droit ! votre haine, oui je dis bien votre haine contre moi s'est reportée sur une jeune femme innocente, et vous avez réveillé quelque chose en elle de terrible !

Elle le regarde avachi sur sa chaise .... bon sang ! allez vous remuer votre derrière là et l'aider un peu ? voulez vous qu'elle accouche ici à cause de vous ? vous qui savez ce que c'est que de perdre un enfant ? ... et elle plante le clou définitivement .... vous seriez responsable cette fois de ceci ! Et croyez vous qu'elle vous pardonnerait , vous qui avez l'air de croire qu'elle ne vous en voudra jamais longtemps ? le croyez vous ?
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Guigoux

De là à prendre un poing dans le nez il y avait une limite. Elle l'avait frappé. Son nez venait de craquer. Il sentait son cœur battre le sang dans les tempes, il sentait son cœur marteler sa poitrine. Il voyait trouble, il sentait les pulsations dans son nez. C'était douloureux. Il sentit une vague froide envahir le bas de son ventre. Un vague de colère. Il porta la main à son nez, il avait le goût du sang dans la bouche. Il avait une haine pour Idana, une haine indéfinissable. Une haine profonde.

Deux baffes supplémentaire, que fait-elle celle là? Que fait-elle? Qu'est-ce qu'elle fout bordel? Il la toise de haut en bas. Ses lèvres bougeaient. Il n'entendait rien. La haine lui bouchait les oreilles. L'ensemble de la taverne les regardaient certainement. Mais ils ne les voyaient pas. C'était violent. Il regardait la Rousse et lâcha:

-Vous, fermez là!

Il se leva et se passa le dos de la main sur les lèvres. Le sang coulait, il en avait le goût dans la bouche. Il serra la mâchoire et les poings. L'envie était là. Pour les deux. Il leur sauterait à la gorge et les frapperaient au sang. Tout ça à cause de la Rousse. Idana est allée trop loin, beaucoup trop loin. Il savait ce qu'était la violence, il savait que si il cédait il pourrait probablement en tuer une. Il savait tout ça. Il les regarda avec tant de fureur qu'il en faillit s'évanouir. Oui, c'était violent. Très violent. Il s'approcha de la rousse et d'Idana. Il s'exposait à un deuxième coup de poing. Il s'en moquait. Sa respiration s'échappait désormais par la bouche.

Il semblait chercher sa respiration. Il semblait défaillir. Quelque chose ne tournait pas rond. Son cœur battait mille fois trop vite, ses mains était beaucoup trop serrées. Il regardait Idana avec une haine profonde. Il fallait qu'il se calme. Il cherchait à calmer sa respiration, à deux doigts d'Idana et de Flore. Il était vraiment très exposé. Mais à un moment il se força à respirer normalement. Il manqua de s'effondrer et se rattrapa à la table. Il ferma les yeux et se redressa. Il avait une respiration normale désormais. Ou presque. Son nez coulait encore. Ses joues étaient marquées.

-Idana, tu vas te calmer maintenant. Vous là, vous allez la fermer et vous rassoir. On va tout reprendre calmement.

Preuve de sa "bonne volonté" il donna un coup d'épaule à la Rousse avant d'aller se rassoir. Ses mains tremblaient et son nez saignait toujours. Son mantel, sa chemise et ses braies étaient tachées. Il essayait toujours de calmer la violence qui voulait sortir. Il luttait intérieurement contre le Gui encore plus mauvais qui voulait sortir. Il se répétait mille fois de ne pas frapper, de penser à ceux qu'il aimait. Il ferma les yeux, il attendit. Il se doutait qu'Idana ne se calmerait pas comme ça. Mais il se calmait peu à peu.
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Idana

Les mains se tordaient, les dents grinçaient et Idana regardait Gui, ne voyant que le sang qui coulait et une haine profonde au fond de ses yeux.

Tout avait disparu pour Idana dans la taverne, les poivrots, dont certains avaient pris la poudre d'escampette, et les autres, le nez dans leur verre, faisant comme si il ne se passait rien. Ne restait devant elle qu'un homme qui lui rappelait ceux de son passé, ceux qui voulaient lui faire du mal. Elle avait tout oublié, Cel, Matéo et l'enfant qu'elle portait qui s'agitait tellement fort dans son ventre qu'elle finit par poser une main dessus en gémissant sourdement.

Le sang, la haine, le mépris, tout celà avait remplacé l'amitié profonde qu'elle vouait à Gui, qu'elle ne reconnaissait plus désormais et le petit animal qu'elle avait été était à nouveau là dans cette fille aux cheveux épars et aux yeux un peu fous.

La peur revenait en elle, une peur intense de perdre la vie, lisant la violence dans les yeux de Gui, une violence latente, sournoise et qu'il semblait réprimer tant bien que mal. Et comme dans le passé, elle ne trouva qu'une issue, et se terra sous la table, recroquevillée comme elle pouvait, les bras entourant ses épaules.

Et une voix de petite fille apeurée sortit de sous son refuge bien improbable ... me faites pas d'mal ! s'il vous plait !
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Flore..

Flore avait trébuché sous le coup d'épaule de Gui la bousculant méchamment, et s'était rattrapée à une chaise, le regardant s'asseoir, le sang coulant de son nez meurtri, les joues un peu bleues et ses yeux lançant des éclairs de colère .

Elle avait compris à cet instant que tout pouvait arriver, et elle était restée un peu pétrifiée, ne sachant plus que faire avant qu'une petite voix apeurée ne sorte de dessous la table.

Citation:

me faites pas d'mal ! s'il vous plait !

Flore se baissa légèrement pour apercevoir Idana, recroquevillée, les cheveux devant les yeux, des yeux d'enfant terrifiés sur ce visage de jeune femme qui semblait régresser loin en arrière.

Idana ... articula la rousse d'une voix douce ... personne ne te veut de mal, sors de là ! viens ! ...

Tout avait basculé, et Flore ne comprenait rien à ce qui se passait et se relevant lentement, tourna son visage vers Gui, les yeux fermés, les mains tremblantes, semblant se calmer un peu.

Et en le regardant, la colère de Flore tomba instantanément, consciente du gâchis qui venait de se créer là ... à cause d'elle !

La haine qu'elle avait déclenché chez cet homme, elle ne la comprenait pas, jamais elle n'avait voulu celà. Mais à cause d'elle, Idana s'était impliquée ... beaucoup trop certainement, jusqu'à frapper son ami ! peut être devrait elle tourner les talons, fuir tout ceci, mais ce serait de la lâcheté, et elle fit face ... malgré tout ce qu'il lui avait dit !

Gui ? ... dit elle doucement ... savez vous ce qui arrive à Idana ? que pouvons nous .... euh ... que puis je faire pour elle, elle me fait peur ! on dirait que ... elle perd la raison !

Tout en se repenchant sous la table, elle se demandait ce qu'avait bien pu vivre la jeune brune dans son passé pour réagir aussi extrêmement.

Et elle tendit une main sans la toucher ... Idana .... songe à Cel, à Matéo ... sors de là dessous !
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Guigoux

Voilà, il rouvrait les yeux. Sa tête tournait, il luttait encore. Comment avait-elle pu? Comment avait-elle pu se tromper à ce point? Comment avait-il pu se fourvoyer sur elle? Il serrait puissamment la mâchoire. Il manquait quelqu'un là. Ce n'était pas normal. Il se força à se lever et surtout à tenir sur ses pieds.

Il regarda l'Autre qui semblait s'affoler même si sa voix était douce. Il la fixa l'air de dire que c'était à elle de se débrouiller. Oh bien sûr, il n'avait pas en tête à cette seconde de l'aider. Les deux femmes l'avaient frappé. fallait pas s'attendre à plus de lui.

-Apprenez à connaitre vos amis je vous ai déjà dit. Démerdez vous.

Cet homme était têtu. Il contenait sa violence. Il essayait de se calmer encore. L'Autre ne voulait pas l'agresser. Il commençait à reprendre conscience de ce qui se passait. Il essayait de se calmer. Il repensait à ce qu'Idana avait pu lui dire sur elle dans le passé. Mais ce qu'il voyait c'était son poing qui venait s'écraser sur son nez, et ce craquement affreux.

-Donnez moi de l'eau et du tissu, je vais lui parler.

Il se forçait à parler calmement, ses mains tremblaient encore et commençait à s'enlever le sang. Il ne fallait pas qu'elle voit le sang.

-Bon, qu'est-ce que vous avez pas compris dans "donnez moi de l'eau et du tissu"? Grouillez!!!

Il tendait la main vers Flore.

-Allez, allez on se dépêche! Je ne veux pas qu'elle voit de sang. Je ne veux pas qu'il y ai de monde autour de cette table.

Il roulait des yeux tandis qu'il attendait le tissu. Il commença par enlever son manteau. Puis sa chemise et il fouilla dans sa besace pour sortir sa chemise bleue griffée Rhadia. Il l'enfila.

-Je-veux-ce-tissu-de-suite!
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Idana

Son corps avait imprimé un mouvement d'avant en arrière, les bras crispés autour de ses épaules, la tête baissée, attendant les coups qui ne manqueraient pas de pleuvoir.

Et puis tout s'arrêta, elle tomba sur le sol, respiration bloqué, yeux un peu révulsés, partie dans ce monde invisible où elle s'isolait de tout pour ne pas sentir la douleur. Elle ne sentait plus rien, il n'y avait plus que le vide bienfaisant, plus de cris, plus de peur, rien d'autre que le néant.

Elle aurait pu mourir là, juste en le voulant seulement, mais une voix douce lui parvint

Citation:

Idana .... songe à Cel, à Matéo

Cel , Matéo, deux noms qu'elle avait déjà entendu ! mais où ? elle ne savait plus et puis quelle importance ? elle allait mourir et elle serait bien, tranquille, apaisée, sans plus rien, jamais, pour lui faire peur.

Pourtant la respiration se libéra et la petite voix voix répéta encore et encore ... me faites pas mal, s'il vous plait ! me faites pas mal !
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Flore..

Elle ne savait que faire à cet instant, ramener Idana à la raison ... oui mais comment ? Gui la connaissait sûrement mieux qu'elle, mais il semblait s'entêter dans sa décision de ne rien faire !

Citation:

on, qu'est-ce que vous avez pas compris dans "donnez moi de l'eau et du tissu"? Grouillez!!!

Il avait l'air plus calme, mais le ton était sans ambiguïté, et Flore ne dit rien, soulagée de le voir enfin réagir.

Elle n'hésita pas une seconde, se tournant pour relever sa jupe et déchira un large morceau de son jupon qu'elle courut tremper dans un seau derrière le comptoir, avant de le ramener et de le tendre à Gui.

Elle se pencha à nouveau sous la table et sentit le sang se retirer de son visage .... Idana !!!

La jeune femme était étendue sur le sol, les lèvres bleues, les yeux révulsés, ne semblant plus respirer et Flore se mit à paniquer avant qu'enfin elle ne prit une longue aspiration qui ramena un peu de rose à ses joues. Dieu, mais qui avait donc pu faire tellement de mal par le passé à la brune pour qu'elle se mette dans un état pareil ?

Gui ... Gui ... je vais vous aider ! dites moi quoi faire !

Elle mettait sa fierté de côté, pour cette amie qu'elle s'était faite, cette amie qui , pour elle, avait transgressé le code de l'amitié aveugle jusqu'à aller frapper son meilleur ami.
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Guigoux

Bon l'heure était grave, il nettoya ses braies du sang. Il aurait regardé Flore l'air de dire "Désolé de toucher mon intimité avec la votre" avec un air de chien battu, mais là... Non. Il n'en avait rien à cirer à dire vrai. Il nettoyait le sang avec force. Cela ne partait pas, mais cela s'étalait. Le temps... Tic, tac... Il n'allait pas les enlever. Tant pis. Il se leva et dégagea le tavernier d'un geste du bras. Ce n'était pas gracieux, mais c’eût pour effet de dissuader les autres de s'approcher.

"Il regarda Flore, et prit une inspiration.

-Souhaitez moi bonne chance...Il la regarda alors et ajouta:-Non j'déconne.

Et il plongea sous la table en ce pinçant le nez l'air d'aller se noyer."

On a le droit de s'amuser et d'inventer quelques délires non? Non pas dans un sujet comme ça? Bon... Bon... Voici la réalité:

Il regarda Flore et prit une inspiration. Il serra les mâchoires, calma sa respiration une fois.

-Ce que vous pouvez faire? Préparez moi un truc pour la calmer. Pas d'alcool. Dans ma besace, y a de la lavande. Faites infuser toutes les fleurs pendant 10 minutes. ET SEULEMENT LES FLEURS! Dans un demi litre d'eau bouillante. Puis filtrez! Et apportez moi ça. Cela ne la calmera pas, mais ce n'est pas grave. Apportez moi de l'eau en attendant.

Il respira une dernière fois et s'enfonça sous la table proche d'Idana. Et respira à nouveau. Il ne fallait pas la toucher pas encore. Il respira encore et encore pour calmer son corps. Il ferma les yeux et se concentra sur le ton de sa voix. La plus douce, la plus douce, la plus douce. Il se passa la main sur la bouche et d'une voix douce:

"Idana Kshhhh, je suis Kshhhh ton père Kshhh"

Oui oui, roh, je me reconcentre. D'une voix douce disais-je:

-Idana, tu n'es pas une enfant maltraitée... Je ne te veux pas de mal... Je suis Gui, je suis ton ami... On ne va pas te faire de mal...

Il s'arrêta pour guetter les réactions de son amie. Il espérait gagner un peu de temps. Tic, tac...

-Idana, ma belle Idana... Je suis avec une amie...C'est moche de mentir!Elle s'appelle Flore... On ne va pas te faire de mal... On veut juste te donner à boire et à manger.... On veut t'aider... Quel âge as-tu?

Elle se croyait enfant, autant la récupérer comme ça pour commencer.

-Viens ma grande, on va sortir de là... On veut t'aider... Regarde moi... Je n'ai rien d'autre que mes vêtements... Viens on va boire un peu... Tu veux?
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Idana

Citation:

Quel âge as-tu?

Elle ouvrit les yeux sous la question et répondit machinalement ... j'en sais rien !

Elle se sentait sans âge, de toutes façons elle ne l'avait jamais su vraiment, vide de tout, la tête embrumée, l'esprit "ailleurs" ! et cet homme devant elle lui donnait envie de se cacher plus encore et pourtant elle ne bougea pas.

Citation:

Idana, ma belle Idana... Je suis avec une amie ! On ne va pas te faire de mal.

La voix était douce, le sourire engageant et Idana tendit la main avec une hésitation avant de sortir de dessous la table. Elle regarda Flore et Gui tour à tour, ayant tout oublié de ce qui venait de se passer et s'assit sur une chaise sans dire un seul mot.

Son regard fit le tour de la taverne, puis revint sur Gui dont la chemise était tachée de sang et enfin elle ouvrit la bouche ... quelqu'un vous a fait mal ? vous avez l'air gentil pourtant !
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Flore..

Flore leva les yeux au ciel ... c'était bien le moment de faire de l'humour tiens !

Mais sans rechigner, elle avait obéi aux ordres de Gui, où ne figurait aucune marque de politesse soi dit en passant, apportant d'abord de l'eau, puis s'était précipitée dans la cuisine de la taverne avec l'accord du tavernier. Elle avait préparé l'infusion de fleurs de lavande, se demandant tout de même à quoi celà servirait puisque d'après Gui celà ne la calmerait pas. Ne pas chercher à comprendre surtout, ne pas poser de questions et ne penser qu'à Idana.

Quand elle revint, elle fut frappée par la voix douce de Gui, parlant à Idana comme si elle était une enfant, ou au choix ... à une demeurée ! mais pourtant, on sentait dans sa voix l'envie de réconforter son amie ... après tout à lui de se débrouiller, vu que c'était sa faute ! allait elle vouloir sortir de là dessous ?

Et contre toute attente, Flore vit la jeune brune sortir de dessous la table, la main agrippant celle de Gui, les yeux perdus encore sans savoir sûrement où elle était.

Flore sourit en posant l'infusion sur la table et faillit éclater de rire aux propos d'Idana ....

Citation:

quelqu'un vous a fait mal ? vous avez l'air gentil pourtant !

Elle réprima son fou rire à grand peine, ne laissant entrevoir qu'un petit sourire ironique en regardant Gui ... Oh ! elle a oublié qu'elle vous avait frappé !

Elle aurait bien dit à la place "qu'elle vous avait éclaté le nez" ... mais elle songea que ça ne lui plairait pas du tout ... surtout venant d'elle.
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Guigoux

Elle ne savait pas son âge, elle le vouvoyait, et elle le trouvait gentil! Mais où va le monde? C'est un peu gêné qu'il répondit:

-Non ma belle, ce n'est que mon nez qui saigne, je suis très sensible à la chaleur, et il fait très...

L'Autre lui coupa la parole. Mais pour quoi dire? Pour dire des idioties sans nom qui ferait capoter la récupération. Il se pencha à l'oreille de l'Autre et lui souffla:

-Vous je vous emmerde et par l'amour du Ciel jouez le jeu.

Il serra doucement la main d'Idana.

-Ne t'occupes pas de la rousse, elle fait parfois des blagues douteuses. Tu veux boire?

Il fit un geste agacé à l'Autre en désignant la tasse de lavande.

-C'est de l'eau parfumée à la lavande, ça sert à se détendre. Quand tu auras bu et mangé un peu, je te raconterais une histoire.

Il savait laquelle choisir, il savait quels éléments mettre en valeurs, et lesquels "oublier." Il regarda à nouveau son amie et la fit assoir.
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Idana

Elle les écoutait sans comprendre vraiment le sens de leurs mots, la tête vide, les pieds tricotant son mal être intense.

Citation:

Quand tu auras bu et mangé un peu, je te raconterais une histoire.

Elle bu l'eau de lavande, mangea du pain comme une enfant obéissante et un timide sourire apparut sur son visage en regardant Flore et Gui.

Z'êtes drôlement gentils tous les deux ! personne jamais ne m'a raconté d'histoires ou alors seulement des histoires qui me font peur la nuit quand je dors dehors !

Ses grands yeux noirs scrutèrent Gui !

C'est pas une histoire qui fait peur au moins ?

Sans s'en rendre compte sa main glissait sur son ventre où l'enfant gigotait sans cesse et elle plissa le nez ... j'ai mal au ventre !
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[RP fermé] Il m'apprécie un peu, beaucoup, PAS DU TOUT !

Flore..

Citation:

Tout dépend de votre volonté de faire avancer les choses, vous savez.

Flore serra un peu les poings, il lui laissait tout le poids de faire avancer les choses, tout le travail à faire .... comme si lui n'attendait qu'une chose ...qu'elle lui fasse reluire les bottes ! au sens figuré bien sûr !

Flore était tout au moins aussi têtue que lui, aussi bornée quelquefois, mais elle sourit doucement en songeant que ce point commun au moins les rapprochaient ... mais ne ferait rien pour arranger les choses, elle en était persuadée.

Trois chopes amenées sur la table par le tavernier, une devant Gui, une autre pour Idana, et comble du miracle, la troisième poussée vers elle par la main "délicate" de Gui.

Serait il donc vraiment décidé à devenir aimable ? Flore se pose la question, méfiante, mais son regard se pose sur les braies revenues lui frôler le bras et elle lève les yeux sur Gui .. votre délicate attention serait elle pour me pousser à laver vos braies ? .... y aurait il donc dans votre "gentillesse" une intention cachée ? ?

Il voulait des questions, et bien en voilà ! maintenant avait il les réponses ?

Petit sourire ironique et narquois .....c'était bien les questions auxquelles vous vous attendiez non ? sinon dites ... je suis sotte parfois comme vous avez pu le constater ...

Elle lève sa chope vers Idana et lui sourit ... moi je dirais les deux, maintenant la balle est dans le camp du Messire !
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Guigoux

Il leva sa chope et sourit alors:

-A la santé de tous.

Ne précipitons pas les choses, le drapeau blanc, ça se mérite. Et là...Non... Non, c'est trop tôt! Elle est pas drôle la Rousse là. Mais en attendant, elle en a dans le slip, certains seraient déjà partis.

-Sachez que c'est d'un prévisible vos questions. La seule surprise que j'ai eu, c'est un poing dans le nez. Mais je vous déconseille de vous y amuser.

Il sourit en coin, et bu une gorgée de sa chope. Puis il regarda Dana, et se tourna vers l'autre.

-Ma délicate attention n'est pas là pour que vous me laviez les braies, puisque forcément, vous le ferez. Je me suis assis. A vous de voir dans mon jeu et de deviner mes intentions! Je ne vais pas non plus vous mâcher le travail. De là à parler d'un drapeau blanc, faut pas exagérer.

Évidemment... Venant de sa part, y a pas une once de mauvaise foi, non non...

-Pas d'amis, pas de famille quoi d'autres? Non mais vraiment, pourquoi je fais des efforts si vous n'avez rien à dire?

Une fois de plus il posait les questions.

-Mais bon dieu, pourquoi vous ne posez pas de questions gênante? C'est croustillant ça! Pourquoi vous ne me bousculez pas? Z'avez peur?

Et il bu une gorgée à nouveau... Il ne restait plus grand chose dans sa choppe, il regarda le fond de sa chope.
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Idana

Enfin !!!!!! ils s'étaient assis ! déjà une victoire ? c'est à voir, déjà tous les deux assis côte à côte, ça semblait pour le moins incongru.

Incongru ! c'est quoi c'mot là ?
Incongru, bizarre, étrange t'es nulle hein ?
Quoi tu m'as pas habitué à des mots comme ça !

Idana, le derrière sur une chaise en face d'eux, avait regardé tout à tour le vol des braies, l'atterrissage voluptueux sur le visage de Flore, puis le geste avorté de la rousse pour les expédier on ne sait où, puis le "posage" sur la table vers Gui, et le déplacement à nouveau vers Flore ... pfiou quel voyage pour une paire de braies !

Et maintenant, Idana regardait tour à tour Gui, Flore, les trois chopes posées sur la table et le geste plein , euh ... d'amabilité ???? de gui en poussant une vers la rousse. Mazette, elle avait dû louper quelque chose la gueuse.

Quelque chose se trame tu crois ?
Mouais ! me semble bien
Pourquoi ?
t'as pas remarqué l'air niais de Guigui ?
si mais bon, depuis qu'on est là, c'est toujours le même non ?
MMMh à mon avis, là c'est bizarre !!!
*hé tu as dis bizarre ?
ben oui j'ai dis bizarre !
oh comme c'est bizarre *

Bon enfin, revenons à nos moutons, ou plutôt aux deux ânes bornés qui faisaient face à Idana, et attendons la suite d'un oeil suspicieux tout de même.

Elle prit la chope dans sa main et la leva vers les deux niais en face d'elle ... je lève ma chope à votre santé ou à l'agitation du drapeau blanc ??

*Expression tirée du film "Drôle de Drame" de Marcel Carné avec Louis Jouvet*

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Flore..

Flore s'était rassise, mais ne baissa pas les yeux quand il fit descendre ses braies à ses pieds ... ne les baissa pas mais évita tout de même tout ce qui n'était pas son nez un peu ce travers, résultat du coup de poing d'Idana, ses yeux brillants et son stupide sourire ironique sur la bouche.

Si il s'imaginait qu'il allait la choquer à la vue de ses attributs, il se fichait le doigt dans l'oeil. Même si elle était pucelle quand elle avait rencontré Ael, elle n'était ni prude, ni bigotte.

Mais quand même, elle fit exprès de mettre dans son oeil un petit soupçon d'ironie, oeil qui fut soudain obscurci par une paire de braies fleurant la bière qui lui atterit sur la figure, et qu'elle arracha d'un geste rageur.

vous êtes malade ? moi les laver ?

Elle faillit se lever, ouvrir la fenêtre et envoyer valser les braies dans l'abreuvoir en lui lançant un ... tiens ! laissez les tremper là dedans une odeur chassera l'autre !

Mais en le regardant, elle comprit que tout ne ferait que s'envenimer encore et encore, et ce n'étaient pas les mots grossiers d'Idana qui semblaient lui dire le contraire. Il la cherchait, il la trouvait, puis c'était le contraire .... une suite sans fin !

Alors, elle le regarda s'asseoir à côté d'elle, les braies toujours à la main, les posa tout de même d'un geste affirmé sur la table et lui fit un grand sourire .... si vous décidez d'être un peu plus aimable avec moi ... je les laverais !

Maintenant, la balle était dans son camp, elle n'avait plus qu'une envie, arrêter là ce jeu stupide du chat et de la souris.

Elle sourit à Idana, songeant que la jeune femme ne savait plus quoi faire, et avait décidé de ne prendre parti pour aucun d'eux désormais.
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Guigoux

Idana avait parlé! Hugh! Elle avait ENFIN le rôle qu'il voulait qu'elle ai. Mais c'était tendre ça... Il s'en contenterait. Pour l'instant. L'Autre bouillonait, mais elle avait compris qu'il était trop têtu...ou stupide... pour s'arrêter le premier. Elle s'était assise.

-Tout dépend de votre volonté de faire avancer les choses, vous savez. Moi je me suis assis, je vous ai attendu. Maintenant...

Il poussa les braies vers elle, comme pour dire: "Je vous ai testé, vous avez réussi, commençons les choses sérieuses". Il la regarda et commanda trois choppes. Non pas une, non pas deux mais TROIS choppes mesdames et messieurs! TROIS!

Bein oui, deux pour lui, et une pour Idana. Hey... What did you expect?*

Le tavernier apporta les trois choppes, et celui-ci semblant perdu, les posa sur la table, les trois réunies. Gui les prit et en donna une à Dana, en poussa une vers l'Autre et s'en garda une. Cela était la réalité.

Cependant quelque chose devrait leur paraitre étrange: Pourquoi être subitement si gentil?

Il sourit même.

-Alors, posez vos questions, je tacherais d'y répondre le plus précisément possible.

Et il bu une gorgée.

[Bonjour, Bonjour,
Merci de traduire le moindre mot qui ne soit pas Français et d'indiquer la source par la même occasion, comme cela est stipulé dans les règles d'or du coin des aRPenteurs.
Bon jeu, bon RP,
Modo Mahelya]

*Hey... A quoi vous attendiez vous? "Publicité Schweppes"

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Idana

(quand un "oiseau" est mouillé il faut le sécher)

Mazette, mais elle en viendrait jamais à bout de ces deux là, voilà maintenant que Gui quittait ses braies en plein milieu de la taverne et Idana leva pudiquement les yeux au plafond, comptant le nombre de toiles d'araignées.

Y a pas d'araignées !
tu crois ?
non juste un oiseau à l'air !
idioteeeeeeeeeee !

Tout en regardant les poutres d'un air très sérieux, elle songeait qu'il valait mieux pas qu'elle regarde et qu'elle compare avec Cel, ce qui ne serait peut être pas à l'avantage de Gui. Et vu qu'un homme place une partie de sa fierté à son entrejambe ... elle ne voulait pas énerver davantage son Guigui adoré.

roooo perverse !
quoi ?

Finalement, elle se disait qu'elle allait compter les points à savoir qui perd ou qui gagne, mais que finalement aussi ils étaient aussi bornés tous les deux. Elle finissait par songer qu'elle allait les planter là , à se débrouiller tous les deux.

FLOC !

Idana vit passer un vol de braies qui atterrit avec un bruit mouillé en plein sur le visage de Flore.

Elle les regarda, assis l'un à côté de l'autre et hocha la tête ... vous me désespérez ! vous pouvez pas essayer un instant de vous comporter comme des adultes au lieu de deux gamins insupportables !!! merdouille, mazette ... corne d'andouille ! ça commence à bien faire !
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Guigoux

Il rigola allègrement, se tournant vers Idana:

-Si j'avais voulu lui faire du mal, j'aurais visé le visage. Mais ce serait bien mal me connaitre tu sais.

Il écarta nonchalamment les bras.

-N'attends pas d'aide d'eux, ils en ont rien à faire de nous. Ils savent qu'on restera pas. Et je crois même que cela les amuse.

Puis un sourire, et insista:

-Les écoles n'existent pas, elles n'ont pas été inventées par Charlemagne, encore. Les seuls maitres que je connaisse sont les maitres d'armes.

Elle parlait de l'enfant.

-Je ne ferais rien à ton enfant. Pour ma part, je suis très calme.

Sur ces mots, l'Autre lui vida sa choppe sur l'entrejambe. Il fut pris d'une colère sans nom. Mais une seconde plus tard, après avoir fermé et serré son poing, il prit un malin plaisir.

-Oh... Rassurez vous, me faire dessus, c'est à force de rigoler. Rien à voir avec de la folie.

Poussons le vice plus loin. Le jeune Breton portait des braies blanches. Mais ce n'était pas assez fin pour que l'on puisse voir à travers. C'était sans compter sur le fait qu'il se mit debout, baissa ses braies, les ôta, en attrapa de sèche dans sa besace. Non, elle n'est pas magique, il lui reste juste une chemise de rechange, on ne sait jamais. Il enfila sans pudeur sa nouvelles paire de braies. Et se rassit.

-Vous ne boirez pas seule, Idana est servie. Ceci dit, votre tasse est aussi vide que la mienne. Je vois que vous réfléchissez autant qu'un asticot.

Tandis qu'elle posait sa main sur son bâton, il lui lança ses braies en pleine figure.

-Pensez à les nettoyer. Elles vont pas se laver seules.

Il regarda Dana et posa les avant bras sur la table, entrelaçant les doigts et sourit.

-Je disais. Faites un effort Flore. Nous n'attendons que vous pour discuter calmement.

Il délassa ses doigts et posa doucement une main sur le pommeau de son épée. Il se laissa aller dans le dossier de sa chaise et les regarda.

-Allons, allons pressons. Quand il s'agit de faire des efforts, j'ai l'impression d'avoir un mur en face de moi.

Évidemment, il s'attendait à recevoir ses braies en vol, accompagné d'un "Dans vos rêves".
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Flore..

Toute à son fou rire, Flore ne vit rien arriver, les yeux à demi fermés et larmoyants d'hilarité ... mais soudain une sensation humide et brûlante la fit sursauter et le rire stoppa net, se muant en une sorte de gémissement douloureux.

Le temps qu'elle rouvre les yeux en grand, un jet d'eau froide atterrissait sur elle la faisant suffoquer légèrement.

Idana avait eu le bon réflexe et Flore porta des yeux effarés sur Gui .. jamais elle n'aurait supposé qu'il aurait osé vouloir l'ébouillanter et elle allait se mettre à hurler de colère. C'était sans compter encore sur Idana, qui la prit de vitesse et déclara à son "Guigui" qu'il était bon pour l'asile.

Flore l'écoutait tout en tirant sur le tissu de sa chemise collée à sa peau, se demandant si on voyait tout à travers et elle grogna en son for intérieur en fixant toujours Gui.

Alors elle finit par se lever en prenant sa chope d'une main et s'approcha de Gui avec un léger sourire ... nous pourrions trinquer non ? oh mince votre tasse est vide ! c'est balot ! je ne vais pas boire toute seule quand même !

Avant qu'il n'ait le temps de bouger, elle s'approcha en le fixant toujours souriante , descendit une main sur la ceinture de ses braies qu'elle tira fortement en avant et déversa sa chope de bière dans le vide ainsi créé.

Elle recula vivement et regarda la tache sur les braies et la flaque qui se formait aux pieds de Gui ... bon pour l'asile oui, il devient même incontinent !

Elle le poussait dans ses retranchements, se demandant tout de même jusqu'où il irait pour la faire taire ... et elle mit la main sur son bâton.

Une chose, une seule les liait à cet instant ... leur entêtement commun !
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Idana

Il avait regardé sa tisane d'un air si éberlué, qu'Idana avait tout de même songé qu'elle lui avait asséné ses quatre vérités, et qu'il allait enfin rabattre son caquet de coq de basse cour !

Que nenni, l'air éberlué fit place à un air perfide quand le bougre, le stupide, l'idiot, l'abruti, l'âne borné, le têtu , le couillon, l'imbécile, le sot, le benêt le ....

t'en connais pas d'autre pas la peine !

... se tourna vers Flore qui riait de bon coeur, et sans que personne n'ait le temps de dire un mot le liquide brûlant s'abattit sur la chemise de la rousse.

Bref instant de stupéfaction pour la brune qui attrapa le pichet d'eau sur la table, en arrosa Flore avant qu'elle ne fut brûlée et le reposa si fort que l'eau en jaillit joliment, inondant les alentours ... mais t'es malade ? tu aurais pu la brûler !!! quelle mouche t'a piqué hein ? c'est ça un moustique t'a transmis une maladie, t'es pas dans ton état normal et t'es bon pour l'asile ! ... regard vers l'assemblée de quelques villageois qui ne perdaient pas une miette du spectacle ... et vous autres là ? même pas un couillon qui lèverait son derrière pour venir lui clouer le bec ?

Et comme par hasard chacun se trouva une occupation ou prit la porte sans rien dire ... et ben ils sont courageux hein ?

quelle bande de conn ..... !
pas de gros mots !!!
tu te gênes toi ?

Elle se rassit à côté de Flore, essuyant sa chemise du mieux qu'elle pouvait avec un mouchoir propre ... ça va Flore ? t'as mal ? dis moi il t'a fait du mal cet abruti ?

Puis relevant tout de même la tête vers Gui le toisa de haut en bas.

Les maitres d'écoles c'est pour les gueux, les précepteurs pour les riches ! j'suis pas ignare et pourtant j'ai fréquenté ni les uns ni les autres ! ça se saurait ! mais forcément j'suis sûrement pas aussi érudite que toi !

Il l'énervait, il l'énervait, c'était rien de le dire et l'enfant dans son ventre semblait aussi énervé qu'elle, dansant une sarabande effrénée au même rythme que sa mère.

Et voilà, tu vas faire de mon enfant un énervé, un excité !
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Flore..

Rien n'y faisait, il restait buté, froid comme la glace avec elle, et Flore commençait à désespérer. Elle n'avait même plus envie de s'énerver, plutôt de baisser les bras devant cet homme qui ne voulait qu'une chose ... lui faire du mal ! la meurtrir à coups de mots assénés, et d'allusions blessantes !

Elle ne voulait plus rien dire, mais c'était sans compter sur Idana, qui elle, ne laissait rien tomber et remontait au front avec une voix si tonitruante qu'on se serait attendu à ce que les murs tremblent.

L'assommer ? mmmh ce n'était certes pas l'envie qui lui manquait à la rousse, mais ce n'aurait fait qu'empirer les choses certainement et il était hors de question qu'elle continue à se laisser traiter de la sorte.

Les chopes commandées arrivèrent devant leur nez et la tasse de tisane fut déposée devant Gui. Ce n'était guère le moment, et pourtant Flore sentit un fou rire arriver, dépasser la barrière de sa retenue, et éclater dans le silence qui s'était fait dans la taverne.

Elle n'arrivait plus à s'arrêter, ses yeux pleuraient et c'était une chance certainement qu'elle ne distingue pas le regard de Gui sur elle.

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Guigoux

Quand une baleine s'agite, les plus beaux bâtiments coulent:

La baleine est un cétacé d'habitude calme, d'autant que le sonar n'existe pas encore. Elle n'a pas l'habitude de s'emballer. Sauf si le harpon pénètre profondément sa couche de graisse épaisse.

Oh non non, ici la baleine n'est pas aussi engraissée que ça, mais elle est là toujours est-il.

Je disais... La baleine recommençait à se mouvoir sous les coups de canons du bâtiment le plus perfide en présence. Normalement, une baleine, ça vit sous l'eau, et les coups de canons, elle n'en a que faire. Mais cette baleine, de la taille d'un vaisseau de guerre, semblait préoccupé par l'état dans lequel le navire qui faisait face au perfide, était.

Alors, comme un seul homme, ce qui est un comble pour une baleine, elle s'extirpa et glissa agilement un énorme coup de queue qui fit branler le navire du perfide, et pendant un instant les canons ne dirent plus un mot, ce qui est aussi un comble.

Sur le pont, les hommes étaient désorientés. Que fallait-il faire? le Capitaine gueulait:

"A VOS POSTES! A VOS POSTES! CANON PARES A TIRER!"

Mais les hommes l'entendaient différemment. Il devait y avoir forcément une femme parmi eux. Bah oui, un homme perfide n'a pas de cœur. Allez expliquer leur envie de ne pas tirer sur cette baleine. Peut-être parce qu'elle était dorée?

Mais, le cétacé avait agit très vite, et avait donné un coup à la coque du navire. Oui oui.... Le navire perfide commençait à sombrer, lentement... Par la proue. C'est ce qu'on appelle plonger la tête la première.

Ceci dit, elle fit un tour dans l'eau autour du navire. Ce qui ne rimait à rien... L'équipage attendait désormais. Il n'y avait plus que ça à faire. Et l'équipage du navire qui avait essuyé les tirs se marrait. Une baleine fait un tour de bateau et ça fait rire. Bon, allez savoir.

Après ce bref documentaire sur comment une baleine peut dérouter un navire, intéressons nous à Gui. Vous l'aurez compris, le jeune Breton n'avait pas prévu ce coup vache (encore un comble pour une baleine) de son amie. Une tisane... Hérésie. Mais au moins c'est un récipient plein. Il regardait l'Autre rigoler. C'était marrant hein? Ce qui l'est moins, c'est que l'eau d'une tisane c'est bouillant. Et que la peau, ça aime pas ce qui est bouillant.

Il regarda Dana stupéfait, puis se tourna vers l'Autre Hilare. Il enroula doucement ses doigts autour du récipient brulant et propulsa le liquide bouillant sur la rousse. Il avait pitié d'elle, il n'avait pas visé la tête, juste la chemise. Il sourit alors et se permit:

-C'est drôle, elle m'a échappé.

Puis à Dana:

Les "maîtres d'écoles"? C'est quoi? C'est comme les précepteurs?

Il reposa la choppe sur la table et croisa les bras. Ignorant royalement l'Autre.

-Trêve de plaisanterie, moi j'attends. On fait quoi?

Il attendit la suite. Probablement qu'Idana commanderait un morceau, il avait faim et son ventre le faisait savoir.
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Guigoux

Elles étaient reparties toutes les deux. Et l'Autre allait conter son histoire? Quelle histoire? Elle n'avait pas d'histoire, ce serait vite plié. Chassée par ses parents, blablabla... Des histoires comme on en trouve partout. Simplicité. Il l'écouta quand même, des fois qu'il y ai quelque chose intéressante mais même pas. Il s'approcha de la table et se rassit sur sa chaise. Et dévisagea l'Autre.

-C'est fou ça... Quelle coïncidence que vous nous trouviez à Chateauroux et que vous tombiez subitement amoureuse d'Ael... J'y crois pas une seule seconde.

Lorsqu'elle évoqua de "trouver la grâce", le jeune breton rit

-Parce que vous avez besoin de ma grâce pour vivre peut-être?

Il sourit lorsqu'elle insista sur Ael.

-Bien sûr bien sûr. Et dans le futur?

Il s'attendait à des regards noirs, limites des agressions.

-Espérons qu'il ne soit pas comme son père, c'est tout.

Il regarda Idana qui semblait se désintéresser de lui. A quel jeu jouait-elle?
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Alix_

(Et pendant ce temps là, bien loin ... en Breizh !)

Où sont ils ? elle n'a aucunes nouvelles ... mais il est vrai aussi qu'elle n'en donne pas , elle n'écrit pas ! mai s ses amis lui manquent ... terriblement !

Elle regarde autour d'elle dans cette taverne vide perdue en pleine forêt entre Rennes et Rohan, étape obligée sur la route qui la ramène vers Merven. Le retrouver enfin après cette mission qui l'a éloigné d'elle ... et refaire avec lui le chemin qui les ramènera chez eux, dans leur maison ... à Rennes.

Gui ... Cel, Idana ... même Ael devenu un ami pendant son bref séjour, que font ils donc sur les routes ! elle songe que ce voyage elle l'avait envisagé, mais finalement c'est mieux ainsi ! c'est avec Merven qu'elle voyagera .. plus tard !

Sa main se fait douce sur son ventre, le bébé ne se fera pas attendre encore bien longtemps, il faut qu'elle leur annonce, il faut qu'elle leur dise qu'enfin le sourire lui est revenu !

Je pense à vous ... murmure t'elle tout bas !

Idana

Idana se leva et se tourna d'un bloc vers Gui, voilà qu'il recommençait le bougre, le stupide, l'idiot, l'abruti, l'âne borné, le têtu , le couillon, l'imbécile, le sot, le benêt , le .....

Et quoi d'autre ?
Euh, je trouve pas !

Bon ça suffit là ! figure toi mon trèèèès cher ami, que tu vas pas continuer encore longtemps à nous em .... hum ! à nous enquiquiner de la sorte ! merdouille, c'est pas possible qu'on boive un coup tranquillement pour discuter ? essaye un peu de voir un peu plus loin que le bout de ton nez ! j'ai beau t'adorer Gui, mais là tu dépasses vraiment les bornes ! Je me demande comment fait Flore pour ne pas t'assommer hein ? et pis en même temps, toutes ces histoires, ça ne te regarde pas ! alors tu vas te calmer gentiment, t'asseoir et j'offre une tournée !

Un geste vers l'aubergiste ... deux chopes s'il vous plait pour les dames ,et une tisane de tilleul pour le Messire, ça va le calmer !!

Le ton de la "marchande de poisson" avait fait se retourner ce qui restait de populace dans la taverne et elle leur adressa un grand sourire ironique tout en reprenant son souffle après cette phrase dite d'une traite.

He ben dis donc !

Elle se rassit lourdement sur sa chaise, tout en soufflant sur une mèche de ses cheveux qui lui chatouillait le nez et regarda Gui ... non mais ho ! tu te prends pour qui là ? un redresseur de torts ou un maitre d'école qui fait la morale à des enfants ?
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Flore..

Gui vint derrière elle sans qu'elle ne l'ait entendu se déplacer, et eut envie de pleurer à son ironie cruelle. A quoi bon essayer de lui tenir tête, tout ce qu'elle disait se retournait contre elle.

Elle eut envie de baisser les bras, de tourner les talons et de sortir de cette taverne ... de les laisser seuls !

Mais Idana vint vers eux et lui prit la main pour la faire s'asseoir à côté d'elle .. raconter ma vie ? elle est si insignifiante que ça risque de t'ennuyer !

Elle n'avait pas inclus Gui dans son discours, et elle ne le regardait même pas, et pourtant, les yeux fixés sur la main d'Idana dans la sienne, elle raconta ... je suis née à Mimizan, mes parents sont morts à mes 18 ans et je suis restée seule à la chaumière, mes frères ainés étant partis vivre leur vie ! ce fut dur, mais je m'en suis sortie sans besoin de personne, je n'avais pas besoin d'eux !

Le ton avait changé, était devenu un peu plus amer. Et pour la première fois de sa vie, elle eut envie de s'épancher vers Idana, de lui dire ce qui lui avait fait le plus mal dans sa petite vie qui semblait bien étriquée.

Et les yeux toujours fixés sur leurs deux mains, elle continua ... ils voulaient me brûler, ils voulaient me chasser, on me disait des choses horribles ... juste parce que je suis rousse ! j'étais seule pour me défendre, j'étais fière et je répliquais comme je pouvais , mais je souffrais et je pleurais seulement quand j'étais toute seule !

Elle se souvenait encore des rires graveleux des hommes lui disant des choses terribles, de cette femme rencontrée en taverne et qui l'avait dédaigné, la traitant comme une moins que rien ce qui faisait rire son marin breton de mari !

Je n'ai eu qu'un ami, une sorte de paria lui aussi, mais il est parti à Bayonne et je n'ai pas pu en supporter plus, alors je suis partie et quand je vous ai rencontré tous à Châteauroux, que dans votre groupe il y avait des rousses auxquelles personne ne reprochait rien, j'ai pensé qu'enfin je pourrais me faire des amis !

Son regard se leva vers Gui ... Mais en même temps j'ai rencontré Ael, c'était comme une faute que j'aurais commise pour certains ! une faute qui semble m'empêcher de trouver grâce à certains yeux !

Elle rebaissa les yeux sur Idana ... j'aime Ael et il m'aime Idana, quoi qu'il ait pu se passer "avant" dans sa vie !
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Idana

Citation:

Tu es revenue Idana. J'espère que bébé a calmé son jeu... Il en aura fallu du travail pour te retrouver!

Idana regardait Gui et se demandait bien de quoi il pouvait parler ? de leur dispute au sujet de Flore ? peut être bien, mais c'était étrange, elle avait un peu mal à la tête, l'esprit brouillé comme lorsqu'on vient de se réveiller après un sommeil très lourd.

Bien sûr mon Guigui que bébé va bien, il est seulement un peu agité parfois, tu crois qu'il va être aussi remuant que moi ? et je n'ai besoin de rien Gui, je vais très bien !

Elle sourit en regardant un bol devant elle tout en plissant le nez.

Ca sent la lavande ce truc là ! moi je me lave avec je la bois pas ! ...

Et puis elle regarda Gui se diriger vers Flore qui s'était réfugiée vers la fenêtre, vit remuer ses lèvres, et même si elle n'entendait pas ce qu'il lui disait, elle en comprenait le sens rien qu'à son sourire qui se voulait ironique.

Il n'allait tout de même pas remettre ça le borné têtu, et elle se leva péniblement pour les rejoindre près de la fenêtre, juste au moment ou avec un sourire d'ange, il se tournait vers elle pour prendre des nouvelles du bébé. Elle n'aimait pas la façon dont il traitait Flore, elle n'aimait pas ce ton supérieur quand il s'adressait à elle, elle n'aimait cette sorte de haine qu'il avait pour elle.

Elle prit la main de Flore et lui sourit sans se soucier de la réaction de Gui .. Flore, pourquoi te mets tu à l'écart ? allez viens à côté de moi t'asseoir, tu sais bien qu'avec mon gros ventre de baleine , mes jambes ont du mal à me soutenir maintenant et si tu veux que nous devenions vraiment amies, il va te falloir nous raconter un peu ta vie non ?

Sourire genre pied de nez à Gui en la tirant vers la table, il allait falloir qu'il en mette de l'eau dans son chouchen le Guigui, il n'allait pas faire sa loi non plus avec ses airs de coq du village ! non mais ho !

Coq du village ?
Oh te revoilà toi ! t'étais passée où ?
J'en sais rien, tu m'avais oublié !
Non pas possible ?
Si si ... méchante gueuse !
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Flore..

Elle avait écouté en silence, se sentant de trop malgré tout, mais frissonnant à certains passages, souriant à d'autres, les mains posées sur ses genoux et les yeux fixés sur Gui.

Et Idana avait réagi au récit, ponctuant l'histoire de frissons de peur, de sourires heureux et de rires de joie.

C'était son histoire que Gui venait de raconter, une histoire triste au début, violente, mais qui au fil des mots devenait terriblement émouvante et la rousse baissa les yeux sur la main d'Idana blottie dans celle de Gui.

Citation:

oui je suis Idana et j'ai un meilleur ami, il s'appelle Gui !

Flore ne releva pas la tête, Gui avait réussi à extirper Idana du monde dans lequel elle s'était réfugiée et à les voir si proches, elle comprit ce qu'était une amitié indéfectible , ce que c'était d'avoir un ami avec qui on pouvait tout partager ... le bonheur, les rires, le malheur, mais aussi les disputes !

Elle se sentit vraiment de trop entre eux, se leva pour aller vers la fenêtre, regarda dehors tout en écrasant discrètement une larme qui coulait sur sa joue... connaitrait elle un jour une amitié pareille ?
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Guigoux

Elle réagissait bien, comme si cela revenait. Et finalement tout était revenu dans la tête de la belle Dana. Il savait ce qu'il avait masqué. Il valait mieux se taire. Il serra fort la main de son amie et la regarda.

-Tu es revenue Idana. J'espère que bébé a calmé son jeu... Il en aura fallu du travail pour te retrouver!

Il lança un regard à peine accusateur à l'Autre. Ah bah... Elle avait bougé. Il la chercha du regard et la trouva près de la fenêtre. Il dévisagea son dos et sa chevelure. Il se retenait de dire des insanités. Il sourit alors à Idana.

-Tu as besoin de quelque chose ma chère amie?

Il avait insisté sur la fin de la phrase. Non il ne l'aimait pas cette rousse. Il se redressa et posa une bise sur le front de Dana puis vint se placer près de l'Autre. Il regardait le ciel bleu et les masures qui entouraient la taverne. Il faisait beau et chaud. Il croisa ses mains dans son dos et lui dit avec un ton ironique:

-Un jour peut-être...

Il avait à nouveau ce sourire en coin, sadique. Il ouvrit la bouche une nouvelle fois et ajouta:

-Non, en fait non... Jamais. Vous ne connaitrez jamais cela.

Il lui sourit avec ce visage fendu d'un sourire qui voulait tout dire et se pencha à son oreille pour lui chuchoter:

-Maintenant, ne la faite pas repartir, parce que sinon, je vous étripe.

Il retourna auprès de Dana et se rassit avec un immense sourire franc et jovial.

-Bébé se calme?
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Idana

Elle serra la main de Gui, un sourire timide sur la bouche, le cou rentré dans les épaules, dans une attitude soumise, et regarda la rousse qui lui parlait gentiment.

Et elle commença à écouter l'histoire, et bizarrement elle ferma les yeux, comme si l'histoire se déroulait derrière ses paupières closes et lentement, degré par degré, son esprit remonta le temps.

Elle se raidit et plissa la bouche sous les coups de fouet qui pleuvaient sur son dos de toute jeune fille, et la fuite du campement, l'esprit égaré ... les pieds nus dans la boue ! Un prénom vint à sa bouche ... Idana ! plus jamais personne ne l'appellerait "Rien" ! Puis l'image changea ! elle était à Fougères, elle se souvenait d'une taverne, de petits chats , de la chaleur amicale, la toute première de sa vie.

Et au fur et à mesure que Gui parlait, les images défilaient et elle se mit à rire en voyant deux grands chiens s'ébrouer près d'un étang et puis deux yeux bleus qui la regardaient. Deux yeux bleus comme un ciel d'été, deux yeux qui la regardaient comme personne ne l'avait jamais regardé ! c'était un jour ensoleillé, un beau jour comme il en existe peu dans une vie ! ... Cel

Puis une petite bouille ronde aux cheveux bruns qui la terrorisait en poussant des cris terribles ... elle l'aimait pas ! elle voulait pas l'aimer, elle ne savait pas faire, elle avait peur ! et puis un jour, un geste trop vif, la petite bouche s'était ouverte et le cri s'était tut, le souffle s'était arrêté, les lèvres étaient devenues bleus et elle avait hurlé, découvrant à cet instant qu'il était toute sa vie ... Matéo !

Et un rire au souvenir d' un mariage plein de '*hips* ! un jour de bonheur, parmi tant d'autres, un jour magique entouré des amis. .. sa femme !

Une main qui glisse sur un ventre rond et la main suit sur le tissu une bosse qui s'enfuit et revient chercher la sensation maternelle dès qu'elle l'a perdu ... mon bébé !

Citation:

Souviens toi Idana, tu es heureuse, tu es mariée et tu vas avoir un enfant. Souviens toi qui tu es.

Deux paupières s'ouvrirent sur deux yeux noirs qui fixaient Gui ! "Rien" s'en était allée, ne restait qu'Idana encore un peu troublée, encore un égarée mais qui sourit à Gui ... oui je suis Idana et j'ai un meilleur ami, il s'appelle Gui !
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Guigoux

La rousse avait répondu avant lui. Une fois de plus. Elle écouterait l'histoire. Bein voyons... Il leva les yeux au ciel en secouant légèrement la tête. Puis Dana se plaignit du ventre, le temps pressait. Il demanda de la nourriture à l'aubergiste. Celui-ci ne se fit pas prier deux fois et amena un pain. Gui poussa le pain devant Idana et s'assit, gardant une main dans la sienne. Il prit une inspiration et commença:

-C'est l'histoire d'une jeune fille aux cheveux sombres et aux yeux noirs, elle vivait dans la misère et de vilaines personne moches, grosses, et méchantes lui faisaient du mal. Puis un jour elle est partie, et elle a marché loooooongtemps. Elle marchait les pieds nu. Mais elle n'avait pas mal. Tu sais pourquoi elle avait pas mal? Parce que la liberté ne fait jamais mal.

Il ne savait pas comment elle réagirait, mais il savait comment il devait parler.

Elle est arrivée en Bretagne. A Fougères. Puis elle découvrit la Bretagne. Cette gentille et jolie dame pouvait faire chavirer tout les cœurs, mais elle savait se réfugier dans un monde qui n'appartenait qu'à elle. Un monde qui lui a apprit à dire non. Elle a choisit le cœur de Celiano da Firenze, il est beau et blond. Le Prince charmant idéal de toutes les princesses. Elle ne voulait pas avoir d'enfant, mais ensemble ils eurent un très beau bébé, aussi beau que son père et intelligent que sa mère. Cette famille était très aimée.

Il s'arrêta une seconde. Il fallait qu'elle reprenne conscience de qui elle était.

Elle était très heureuse avec Celiano et Mateo. Plus personne ne lui voulait du mal. Et elle avait des amis. Des amis proches. Elle avait donné sa confiance. Elle était amoureuse, elle était une maman comblée, et avait des amis.

Il servit un verre à Idana, un verre d'eau simple et le lui tendit.

Tu sais ce qu'elle m'a dit un jour? Qu'elle voulait pas se marier. Mais avec Celiano ça été différent. Et un jour ils se sont mariés. Et maintenant, la demoiselle attend un deuxième enfant. Elle a un gros ventre! Un jour elle s'est disputée avec son meilleur ami... Ou son ami. Et elle est retombée en enfance. Alors son ami lui a raconté une histoire qui parlait de sa vie en buvant une tasse d'eau à la lavande et en mangeant du pain, puis en se rappelant de son mari; Celiano, et son enfant, Matéo, et du bébé qu'elle portait, elle a reprit conscience de son âge. Son bébé lui faisait mal au ventre, et quand elle s'est remise dans son âge normal, son bébé s'est calmé lentement.

Il avait terminé, et il la regarda.

Souviens toi Idana, tu es heureuse, tu es mariée et tu vas avoir un enfant. Souviens toi qui tu es.

Il regarda Flore, oh bien entendu elle avait tout écouté. Mais qu'allait elle faire, ça il ne le savait pas. Encore une erreur de sa part et il la mettait à la porte.
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Guigoux

Idana

Elle les écoutait sans comprendre vraiment le sens de leurs mots, la tête vide, les pieds tricotant son mal être intense.

Citation:

Quand tu auras bu et mangé un peu, je te raconterais une histoire.

Flore..

Flore ne dit rien par respect pour Idana, mais là, elle commençait à en avoir marre de la façon dont il lui parlait. Mais que lui avait elle donc fait pour qu'il la traite comme une moins que rien ?

Mais elle mit sa colère de côté pour regarder Idana, et frissonna quand elle se plaignit de son ventre. Le bébé déciderait il de venir au monde à ce moment ? non c'était impossible ... impossible ! pas ici pas maintenant, pas de cette manière !

Elle prit sa main comme on prend la main d'un enfant pour le réconforter dans le noir et mit de la douceur dans sa voix ... Gui va te raconter une histoire Idana et tu verras tout va aller bien !

Dieu du ciel, comment allait il donc faire Gui pour ramener Idana du monde où elle s'était isolée ? un monde qui semblait cruel à Flore, et que pourtant la brune avait dû côtoyer !

Mais non je suis sûre que c'est une jolie histoire et qui ne fait pas du tout peur ! je vais même l'écouter avec toi !
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Idana

Citation:

Quel âge as-tu?

Citation:

Idana, ma belle Idana... Je suis avec une amie ! On ne va pas te faire de mal.

Flore..

Citation:

quelqu'un vous a fait mal ? vous avez l'air gentil pourtant !

Flore..

Elle ne savait que faire à cet instant, ramener Idana à la raison ... oui mais comment ? Gui la connaissait sûrement mieux qu'elle, mais il semblait s'entêter dans sa décision de ne rien faire !

Citation:

on, qu'est-ce que vous avez pas compris dans "donnez moi de l'eau et du tissu"? Grouillez!!!

Guigoux

Idana

Citation:

Idana .... songe à Cel, à Matéo

Guigoux

Idana

Flore..

Citation:

me faites pas d'mal ! s'il vous plait !

Guigoux

Flore..

Idana

Guigoux

Flore..

Idana

(Quand une gueuse du passé refait surface !)

Citation:

Perdez un être cher, un mari, deux enfants.

Idana en perdit le souffle, comment osait il lui jeter à la figure les malheurs d'Alix ? elle savait que même Alix s'insurgerait à cet instant !

Et elle avait beau le dévisager, essayer de lui trouver une quelconque ressemblance avec son ami Gui, elle ne retrouvait plus rien ! et même si il parlait à Flore, elle sentait monter en elle une haine qu'elle avait cru disparu depuis longtemps !

Depuis ce temps où on lui parlait comme à une moins que rien, ce temps où on la considérait plus mal qu'un chien. Et bien que ce fut à coups de mots blessants et non à coups de pieds que Gui s'adressait à elles, elle le ressentait pareillement bien qu'elle aurait préféré des coups qui font mal sur l'instant, mais qu'on oublie aussitôt.

Le regard noir se tourna vers les visages rougeauds des poivrots du coin qui n'en perdaient pas une miette et elle cria ...bande d'andouilles, bande d'abrutis, y a quelque chose qui vous amuse là ? mettez donc le nez dans votre verre et gardez vos idées salaces pour vous !

La furie montait en elle,dans un lent crescendo, et elle sentait l'enfant qui s'agitait en elle, au même rythme que ses mains se tordaient pour retenir l'envie de gifler son ami. Désormais, elle savait où était son camp, et elle se rapprocha légèrement de Flore.

C'est ton ami ?
Je crois pas non !

Ce qui montait en elle lui faisait une peur bleue, une envie de faire mal, de faire taire cette bouche qui insultait, et elle finit par se lever, mal à l'aise sur sa chaise et se planta devant Gui.

Ses dents grincèrent tandis qu'elle pointait un index rageur sur la poitrine de Gui et que sa voix gronda ... déjà, je ne suis pas ta très chère amie ! tu n'es rien pour moi à cet instant, rien qu'un gros balourd qui ne dit que des conneries ! rien qu'un abruti qui a perdu tout le sens de la réalité !

Son doigt sur sa poitrine appuyait plus fort à chaque parole et elle le regarda bien en face, dans ces yeux plein de mépris.

Citation:

Je pense que définitivement vous paraissez être une femme dénué de tout scrupule. Vous pouvez parlez des allumeuses, et des catins vous.

ah oui ! tu peux en être fier de ta vie toi ? que tu ai souffert par le passé, ne t'autorise pas à insulter les autres ! ... petit sourire goguenard ... et pour sûr que tu t'y connais oui en séduction, toi le coureur de jupons, celui qui a trompé et qui a été trompé sûrement ! Est cette misérable expérience de vie qui te rend si mauvais pour que tu crois que tout le monde est comme toi ? ou es tu donc si jaloux de n'avoir pas rencontré quelqu'un qui en une fraction de seconde te donne envie de le suivre au bout du monde ?

Elle finit par le toiser de haut en bas ... je me demande comment Alwenna peut t'aimer !

Elle songea une fraction de seconde à leur première rencontre, il y avait longtemps déjà, alors qu'elle venait à peine de mettre un pied en Bretagne. Fougères , un accueil bien amical, et la naissance d'une amitié immédiate. Elle l'avait trouvé aimable, rieur, plein de compassion envers les autres, et là, elle avait qui devant elle ? pas son ami en tout cas, celui à qui elle aurait tout pardonné, sauf de devenir un être aigri, amer et de mauvaise foi.

Tu as perdu ta femme, un enfant c'est vrai .... mais Alix a perdu au moins autant que toi non ? et jamais de la vie elle ne ferait subir à quelqu'un d'autre ce mépris que tu craches à Flore ! qui n'y est pour rien ! pour rien !

Les yeux se firent plus noirs encore et elle cracha ... alors ferme la ! ferme la !

Idana t 'es où ?

Idana n'était plus là, ne restait devant Gui que "Rien", comme on la nommait "avant", avant qu'elle comprenne qu'elle était un être humain comme les autres.
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Guigoux

Idana était toujours aussi rapide. Et le monde qui les entourait aidait involontairement la tâche du Gui. Cela ne lui déplaisait pas. L'Autre était mal à l'aise, et Idana savait donner des arguments au jeune homme pour qu'il continue dans sa route...

-Je ne suis pas un exemple, j'en suis conscient ma très chère amie. C'est bien pour ça que je le dis. Des femmes, j'en ai vu. Et je sais comment elles s'y prennent.

La Rousse le questionnait désormais sur le mensonge et la séduction. Il rit en la regardant.

-Les deux me connaissent. Ils étaient des amis oui. Mais les gens changent et évoluent. L'expérience n'amène pas toujours du bon. Il faut savoir redresser la barre.

Il fit une légère moue. Non non, il n'était déstabilisé, loin de là. Mais il fallait savoir.

-Vivez donc pour savoir, Dimzell. Perdez un être cher, un mari, deux enfants. Après nous pourrons reparler tout les deux sur ce qui est de la dérive de la vie, voyez?

Là, sa réaction laissez apparaitre une blessure profonde, et par conséquent une très grosse agressivité. Elle l'avait titillé, il ne fallait pas.

-Vous êtes sûre qu'il vous aime. Oh d'Ael, je ne doute pas voyez vous. C'est facile après une séparation ou un décès de dire "je t'aime". Maintenant, c'est de vos sentiments dont j'émets un doute.

Il regarda Dana qui semblait-il l'aurait étranglé. Puis reprit:

-En plus de ça vous êtes stupide au point de ne pas apprendre à connaitre celui que vous aimez. Je pense que définitivement vous paraissez être une femme dénué de tout scrupule. Vous pouvez parlez des allumeuses, et des catins vous.
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Flore..

(Quand une rousse voudrait fuir !)

Les regards se sont tournés vers eux dans la taverne, et Flore voudrait disparaitre sous les yeux vicieux qui dévisagent "l'allumeuse", la "marie couche toi là" que Gui leur laisse supposer.

Idana devient mordante envers Gui, et Flore se fustige d'être le sujet d'une querelle entre eux deux.

Et elle voudrait ne plus rien entendre, ouvrir la porte et s'enfuir ... s'enfuir n'importe où ! sur les routes, loin d'ici !

Mais voilà pour ça, il faudrait qu'elle renonce à Ael .. Ael qu'elle aime sincèrement, et l'envie furtive passe, la reprend l'envie de se battre pour lui quitte à passer pour une moins que rien. Elle ne baissera pas la tête, elle ne fera pas ce plaisir à cet homme devant elle qui la relègue à une poussière.

Et elle s'oblige à ne point trembler, à relever le menton pour le fixer d'un air qu'elle voudrait hautain, et qui pourtant n'arrive pas à cacher son amertume ... Allumeuse ?.... je préfère encore être traitée de catin ! une catin ne ment pas, ne joue pas avec les sentiments des autres, et moi je ne joue pas non plus !

Citation:

Vous n'avez aucune histoire à me raconter. Ou plutôt si... Une histoire d'errance.

Non je n'ai point d'histoire à vous raconter, point d'ex compagnons à vous étaler ... et je ne suis pas veuve ! Ma vie se résume à peu de choses .... tellement simples que pour sûr elles vous endormiraient.... petit sourire ironique ... Il semblerait que la vôtre de vie ait été un tantinet plus dispersée , c'est sans doute votre "expérience" qui vous fait voir tout de travers .... ! la séduction et le mensonge vous devez bien connaitre alors ?

Elle finit son verre ... dernière goutte, un écu sorti de la poche et elle réclame une autre chope qu'elle s'empresse d'avaler, sachant pourtant que ce n'est pas dans l'alcool que tout va s'arranger.

Elle relève les yeux, le ton un peu plus lent ... Ael m'a parlé d'Alix une fois ... et je n'ai pas posé de questions, ça ne me regardait pas ! comme il m'a parlé de sa femme, et pour laquelle je n'ai posé non plus aucune question !

Elle sent la boule revenir dans sa gorge et elle le regarde dans les yeux ... j'aime Ael et il m'aime ... petite pause un peu crispée ... j'en suis sûre !

Elle a la tête qui tourne, une envie de vomir qui lui tord l'estomac, et elle regarde par la fenêtre, les larmes aux yeux. Essayer de se persuader qu'Ael l'aime est un exercice périlleux, plus périlleux encore que de convaincre Gui qu'elle aime Ael.
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Idana

Citation:

Sinon, j'aurais déjà parlé de ses tarifs.

Idana, la gorge sèche, faillit s'étrangler avec la dernière gorgée de la chope .... et comment il lui parlait lui ?

tu fais pareil !
sans doute mais il a tort !
il croit bien faire !
m'en fous il a tort !

Il allait loin en parlant à Flore, beaucoup trop loin, et Idana finit par se sentir coupable de le laisser faire ainsi. Des têtes s'étaient retournées et bien sûr, les hommes lançaient des regards goguenards en direction de Flore.

Idana voyait bien dans ses yeux qu'elle craquait, qu'elle n'arrivait pas à faire comprendre son point de vue à Gui, engoncé dans ses idées toutes faites de commère de village ... oui de commère de village, voilà ce qu'il était aujourd'hui ! il n'était plus son ami à cet instant, et elle repoussa un peu brutalement de la main, le verre que le tavernier venait de mettre devant elle.

J'ai plus soif merci !

t'es en colère !
Pire que ça ma conscience , pire que ça !

Et elle le regardait, arrogant, méprisant, cracher sa hargne contre la jeune femme en faisant de grands gestes parfois, et plus il parlait, plus elle sentait que le point de non retour arriverait. Le point de non retour pour Idana à défaut que ce soit celui de Flore et elle eut envie de mettre en marche sa voix de marchande de poisson, là devant tout le monde.

non, tu vas hurler ?
si ça continue oui !

Ce qu'il ne semblait pas vraiment comprendre le Gui, c'est qu'il était également en train de se mettre à dos la brune, tellement sûr qu'il était que tôt ou tard elle lui pardonnerait tout.

Sauf que l'homme qu'elle avait devant n'avait plus rien à voir avec son ami, ce n'était plus qu'une sorte d'étranger qu'elle ne reconnaissait plus.

Citation:

Là où vous me connaissez mal, c'est que j'ai déjà plusieurs ex compagnes, que je suis veuf.

Et là Idana ne put fermer son clapet et rétorqua ... tu ferais mieux de te taire, t'es sûrement pas un exemple à exposer !

Rooo t'exagère !
Je fais comme lui, je suis de mauvaise foi !
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Guigoux

D'abord, Idana lui disait des horreurs. Méritées! Mais il ne le savait pas ça. Pour lui la rousse était une allumeuse. Pas une catin. Il se permit donc de reprendre son amie:

-Excuses moi ma chère Idana, mais je ne lui dis que le fond de ma pensée. Et non, je n'ai pas dit que c'était une catin. J'ai dis allumeuse. Sinon, j'aurais déjà parlé de ses tarifs.

Oui, c'était gratuit. Oui c'était méchant, mais c'était tellement bon! Et la rousse d'en rajouter une couche!
Maintenant il riait en regardant autour de lui, constatant que certains clients s'étaient tournés vers eux. Prsque aurait-il applaudi!

Elle avait craqué la première. Oh, c'était logique! Mais il s'amusait. Il s'amusait à la détester! Mais il la détestait. Ce n'était pas compliqué de faire semblant. Pas là.

Il riait, en la regardant et reprit:

-Je suis en train de remarquer que vous n'avez aucun argument valable, n'est-ce pas?

Le jugement d'Alix, voilà ce qui revenait en boucle depuis quelques minutes. Cela avait profondément vexé la rousse.

-Oh! Alix porterai probablement sur moi un jugement négatif, je ne m'en fais pas d'illusions. Mais je suis persuadé qu'à plus ou moins long terme, elle me pardonnerait.

Il la regarda avec plus de "sérieux" ou d'agressivité, comme vous le souhaitez.

-Là où vous me connaissez mal, c'est que j'ai déjà plusieurs ex compagnes, que je suis veuf. Et que par Aristote, aucune d'entre elle n'a été un coup de foudre instantané. Alors permettez moi de remettre en doute votre théorie à deux écus là. Je suis désolé que vous manquiez de compétence pour comprendre que je doute fort de vos bonnes intentions vis à vis d'Ael.

Petite pause, commande au tavernier pour lui et Dana, à ses frais cette fois-ci. Il lui restait quelques écus dans une poche du mantel. C'était suffisant pour deux trois verres supplémentaires.

-Je le répète, puisque vous semblez être aussi bouchée qu'incapable, je ne dis pas que vous êtes une catin. Une allumeuse est tout de même plus subtile qu'une catin. Profitez, c'est un compliment.

Il la regarda, se penchant juste par dessus la table.

-Ael ne vous avait pas parlé d'elle n'est-ce pas? Il ne vous a pas parlé de sa relation avec elle? Comment pourrais-je croire à ce qu'une soirée ai suffit à tomber amoureuse et à le suivre au bout du monde?

Petite pause. Il but une gorgée.

-Vous n'êtes pas réelle. Vous n'avez aucune histoire à me raconter. Ou plutôt si... Une histoire d'errance. Alors permettez moi de douter de chacun de vos mots.
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Flore..

Flore était crispée, et les mots ... les phrases de Gui se diluaient dans la boule qui grossissait dans sa gorge, une envie de sangloter qu'elle réprimait au milieu de la colère qui la prenait toute entière.

Il n'était pas question qu'elle se mette à pleurer devant cet homme qui la mettait plus bas que terre ... qui spontanément l'avait rejeté avant même de savoir qui elle était. Autant elle était douce avec Ael, autant elle pouvait être tenace, ironique ... mauvaise envers qui s'en prenait à elle. King en avait su quelque chose à Mimizan, la prenant sans doute au début pour une petite donzelle sans envergure, avec qui on pouvait tout se permettre. Il avait déchanté "le beau gosse" et il était devenu pour elle un ami pourtant bien improbable.

Elle voyait bien qu'Idana faisait son possible pour mettre entre eux une sorte de barrière de sécurité, ne prenant réellement parti plus pour l'un que pour l'autre.

Flore avait envie de se jeter sur lui, le gifler pour tous ces mots qu'il lui crachait à la figure, mais elle se contint .... la violence n'était pas son genre ... seuls les mots pouvaient l'être pour elle !

Soit Idana, il n'est pas amoureux d'elle ... c'est son ami ! mais celà lui donne t-il le droit de me traiter ainsi ?

Elle retourna vers Gui son regard dont les yeux gris bleu prenaient une teinte plus foncée, et pria le ciel pour que sa voix ne trahisse pas son profond désarroi ... Vous me traitez comme une catin ! mais vous n'êtes qu'un imbécile, un idiot qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez ! un être insensible, incapable de comprendre que deux personnes peuvent très bien se plaire en une fraction de seconde .... elle le fixa bien en face ... sans que celà fasse de moi une catin ayant envie de forniquer avec n'importe qui !

Sa fierté, son amour propre étaient atteints ... elle qui s'était préservée jusque là, attendant d'avoir rencontré un homme qu'elle aimerait avant de se donner. Oh d'autres que Ael avaient essayé, mais s'étaient heurtés à des refus de la rousse. Tout bonnement parce qu'elle n'avait pas ressenti pour eux, ce qu'elle avait trouvé en Ael ... une attirance immédiate.

Vous n'êtes qu'un .... qu'un Abruti d'âne borné de breton ! je me demande comment quelqu'un peut vous accorder son amitié ! Si cette Alix, dont je prononcerais le nom que ça vous chante ou pas, vous voyait, pour sûr qu'elle réviserait son jugement sur vous !

Alix, Alix, le prénom tournait en rond dans sa tête et désormais des questions se posaient malgré tout. Ael en était il tant amoureux que ça ? son attirance vers elle n'était elle pas dicté par un chagrin qu'il voulait oublier au plus vite ? n'était elle qu'un pis aller à cette Alix qui semblait tant tenir à coeur à Gui et à Idana.

Elle but d'une gorgée la chope que le tavernier avait posé devant elle sur l'ordre d'Idana qui avait payé la tournée. Et elle en commanda une autre, une seule ... à ses frais, qu'elle avala comme la première.

Tout se bousculait en elle, la colère, l'envie de pleurer, le mépris, la hargne , mais le pire ... le pire était ce doute qu'il venait de glisser en elle, cette peur qui lui vrillait le coeur ... Ael l'aimait il vraiment ?
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Idana

Idana ouvrait des yeux exorbités , la bouche en cul de poule dessinant un Oh indigné , incapable de proférer une seule parole, et il en fallait pourtant pour lui clouer le bec, mais là, là, elle n'en croyait pas ses oreilles.

Elle écoutait son ami, son ami oui, et que pourtant elle avait du mal à reconnaitre,elle l'écoutait cracher comme une haine envers la jeune rousse, ou si ça n'en n'était pas, c'était bien imité.

Citation:

Les seules femmes qui ont agit comme cela se sont retrouvées à coucher avec tout un chacun,

Là il y allait fort tout de même, et Idana sentait la colère l'envahir aussi ! Flore, une catin ? oui c'est vrai, elle aussi avait trouvé que tout allait vite entre Flore et Ael, oui elle avait pensé à Alix quand Ael s'était entiché si vite de la petite rousse. Mais de là à songer que Flore l'ai envouté, séduit pour coucher avec lui, y avait de la marge tout de même.

T'es sûre que c'est Gui ?
Je sais plus, je ne le reconnais plus !

Citation:

"Ce sera aux frais de mademoiselle."

Alors là, c'était la fin de tout et Idana ne se prêta pas à cette mascarade, commandant elle même un verre pour Flore et lançant au tavernier quelques pièces pour payer le tout, en lançant un regard furibond à Gui ... ce messire manque à tous ses devoirs, alors je paye !

Il était temps de prendre la parole et pour commencer elle se tourna vers Flore ... inutile d'accuser Gui d'être amoureux d'Alix, il ne l'est pas ! il a Al qu'il aime à la folie, mais Alix est une très chère amie pour lui, autant qu'elle l'est pour moi, et je peux t'assurer que ... petit sourire qui se voulait léger ....je n'en suis pas amoureuse du tout !

Ouf j'ai eu peur !

Essayer de mettre un peu de légèreté dans la conversation semblait bien illusoire, mais elle tentait de détendre un peu l'atmosphère malgré tout. Mais le sourire disparut quand elle se tourna vers Gui, et sa voix se fit légèrement rauque.

Gui, je ne te reconnais plus ! où est passée ta courtoisie, ton sens de l'honneur ? tu insultes Flore, tu lui lances à la figure des choses dont tu n'as sûrement pas la moindre idée ! tu la traites comme une ... catin, oui , comme une catin ! et tu n'as pas le droit, malgré toute ton amitié pour Alix ! je suis sûre qu'elle même ne te comprendrait pas !

Sa colère montait, bloquée qu'elle était entre ces deux là, sentant entre eux une animosité qui la gagnait elle aussi, malgré le calme apparent et de mauvais augure de Gui.
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Guigoux

Du méchant loup au vilain ogre.

Le ton était effectivement donné. Gui n'avait pas lésiné sur les moyens, bien sur il ne paierait pas à boire. Manquerait plus que ça tiens! Payer à boire!

Sagement il regarda l'ensemble de la taverne avant de continuer avec son air de suffisance à regarder "l'Autre" et Dana. Voyons ce que Dana dirait de sa prestance? Voyons voir si l'autre saurait garder son calme. Garder son calme avec Gui n'est pas une chose facile, surtout quand il est arrogant, suffisant et plein de mauvaises intentions.

Son but? Faire mal, railler, énerver, pousser dans leur derniers retranchements les deux demoiselles. Non il n'appréciait pas l'Autre, mais Dana était présente et n'apprécierait probablement pas non plus son comportement. Oh... Il ne s'en faisait pas, il la pensait incapable de le détester, de le haïr. Il prit la balle au bond:

-Alix devait venir, elle devait venir au mariage, elle devait venir avec nous pour se changer les idées. Pour oublier Karuna, et tu le sais aussi bien que moi. Elle a aimé Ael. Et lui même m'en parlait encore deux jours avant de croiser cette.... Personne!

Il désignait Flore de sa main droite. Bien entendu le ton n'était pas un ton de rigolade. Il poursuivit:

-Et là, ils se croisent une journée à Chateauroux et c'est l'amour fou. Prête à suivre Ael jusqu'au bout du monde. Avouez que cela a de quoi surprendre, non?

Il laissa un temps, la rouquine ouvrit la bouche pour asséner ses vérités. Il la coupa aussitôt. Tant qu'à faire, autant rester irrespectueux jusqu'au bout!

-La... Non. Les seules femmes qui ont agit comme cela se sont retrouvées à coucher avec tout un chacun, de désespoir et de déception. Je ne pense pas que vous échappiez à la règle. Avant de s'engager il faudrait songer à respect certaines choses.

Petite pause et geste au tavernier. "Deux verres s'il vous plait." "Certainement monsieur." Lui et Idana furent servis. "Ce sera aux frais de mademoiselle." En désignant la rousse.

-Je disais. Vous passez à mes yeux pour une allumeuse. Pas une catin, attention. Une allumeuse. Quand on ne prend pas le temps de connaitre l'autre, j'estime que ce n'est pas une relation saine.

Il sourit toujours et reprit sa tirade:

-Qui je suis? Je suis Gui. Je suis pas un saint, mais je vous laisse le soin de me cracher dessus librement, vous n'avez pas besoin de moi pour cela. Ael a autant le droit d'avoir une vie que chacun d'entre nous. Quand on quitte sa femme, il ne faut une raison unique voyez vous?

Il leva sa main gauche, paume de la main vers lui, les cinq doigts écartés.

-Les raisons qui font qu'on vous quitte.

Il tombe lentement auriculaire, annulaire, majeur et pouce vers l'intérieur de sa main, laissant l'index seul debout.

-Ce que l'on dit à la compagne qui suit la séparation.

Il sourit à nouveau, les yeux pétillants toujours de ce malin plaisir à agresser cette femme pour qui il n'avait que peu ou pas d'estime. Pas en fait.

-Pourquoi suis-je mordant? Alix est une amie si chère à mon coeur, et je vois d'un très mauvais œil votre relation avec Ael. Vous n'avez aucun, mais alors aucun respect pour cette femme.

Dans cette ambiance tendue, venait s'ajouter des allégations d'autant plus intéressante qu'infondées. Gui fut choqué des propos qu'elle prononça. Aimer Alix? N'importe quoi! Mais il joua là dessus.

-Si je suis amoureux d'Alix? Vous ne me connaissez pas assez pour dire cela. Ou alors vous n'avez pas d'amis. Et je pense qu'oui, vous n'avez pas d'amis. Quant à sa défense....

Il écarta largement les bras.

-Est-elle présente ici-lieu? Comme c'est beau de prendre à parti les absents. Ils ont certes toujours torts. Mais vous ne connaissez pas les valeurs de l'amitié, alors... Il est normal que vous ne compreniez pas que je puisse prendre sa défense.

Il sourit toujours plus agressif dans ses mots.

-Vous vous complaisez à vous énerver?

Il rit doucement et but une gorgée de la boisson que la Rousse lui offrait si généreusement. Il regarda Dana l'air de lui dire: "Je n'ai pas fini avec elle." Il était si calme... Limite agaçant.
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Flore..

(Quand le ton est donné !!)

La gêne d'Idana est palpable et Flore songe à cet instant à une phrase ... Ô temps suspend ton vol (*) ! tellement il lui semble que la brune voudrait disparaitre sous terre ou alors mise dehors par un portier de mauvaise humeur !

Mais voilà que la porte s'ouvre, et qu'entre "l'objet du délit" .... l'âne borné, et à son air, Il semble avoir entendu ... écouterait il aux portes l'impoli ? aurait elle apporté de l'eau à son moulin en prononçant le prénom magique "Alix" ? nul doute que dans la bouche de Flore ce doit être comme une injure faite à la Damoiselle à en voir l'air arrogant et le sourire ironique du dit Gui.

Citation:

Gui ! mazette ! comme tu tombes bien !

Pour tomber, il aurait mieux fait de tomber dans l'abreuvoir oui, plutôt que d'arriver ici comme un cheveu sur une soupe qu'on a du mal à avaler.

Et le ton est donné ... de suite ! d'emblée, il l'agresse, il sort son venin contre elle ... mais pourquoi ? Elle ne mérite pas le respect ? mais pourquoi ?

Elle l'écoute, les mots malgré tout font mal à entendre, mais elle ne cille pas, ne bronche pas, laissant peu à peu s'installer en elle une colère et une jalousie, oui une jalousie contre cette Alix qui semblait avoir ébloui Ael, colère qui ne demande qu'à éclore devant l'air arrogant de ce ..... de ce ......

Mais avant qu'elle puisse dire un mot, Idana se lance dans un descriptif de la relation entre Ael et Alix, reprenant un tantinet Gui, et Flore les regarde, l'un après l'autre, et finit par détailler Gui de haut en bas.

Vous êtes qui d'abord pour me donner des leçons ? que Ael ait eu une vie avant moi, je m'en doute ... je sais qu'il a quitté sa femme tellement il s'ennuyait avec elle, il me l'a dit ! quant à cette Alix ...

Flore fait une petite pause ... Alix, Ael ne lui en a qu'à peine parlé et elle se sent mal à l'aise, alors elle va droit au but, crachant plus qu'elle ne parle, assénant des choses dont elle n'a même pas idée, prise dans les griffes d'une jalousie sans nom.

Alix, Alix .... mais quoi donc ? elle lui plaisait, et quand bien même ? il ne l'a pas quitté pour moi que je sache non ? et qu'a t-elle donc de si particulier pour que vous soyez aussi mordant à mon égard ? ... et la perfidie se glisse dans le discours, sans même qu'elle en ait vraiment conscience ... seriez vous donc amoureux de cette fille, que vous la défendez bec et ongles contre l'adversité ? n'est elle point capable de le faire elle même ?

[Cheffe Aldraien
Merci de citer vos sources, cf Règles d'Or. Bon jeu.]

* phrase tiré du poème "Le Lac" de Lamartine ! (désolée)

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Idana

(quand un sauveur se transforme en méchant loup !)

Citation:

vas tu me dire à la fin ?

Pour tout arranger, voilà qu'elle s'énerve la petite rousse, et Idana scrute la porte et pour une fois, prie le ciel pour que quelqu'un vienne la sortir de ce pétrin.

Et le ciel semble vouloir l'exaucer, quand enfin la poignée bouge et qu'entre .... Gui ! mazette ! comme tu tombes biens !

Non tu crois ?
ça pouvait pas être pire !

Et à peine lui fait il la bise, qu'il fonce dans le tas, sourire goguenard au coin de la bouche et qui ne présage rien de bon !

Flore est un tas ?
mais non idiote, c'est une expression !

Et il n'y va pas par quatre chemins, vantant les mérites d'Alix , étalant devant Flore sa relation avec Ael. Et il y va fort, mêlant Idana à une situation qu'elle n'a pas voulu ... 'formidable", "'exceptionnelle" ! mazette, personne lui avait jamais dis ça, à part le blond de sa vie, mais on sait bien que l'Amour rend aveugle !

Il exagère là non ?
un peu oui ... quoique !
pfff n'y pense même pas une seconde !
t'as raison, restons modeste !

Idana fais la moue devant l'air arrogant et un chouia mauvais de Gui, assénant des vérités et des contre vérités à la rousse et Idana finit quand même par ouvrir son clapet .

compagne, compagne ! t'y vas un peu fort là Gui, ils se connaissaient à peine ... même qu'ils ne ... enfin ils ne faisaient pas ... enfin bref, ils se connaissaient depuis peu !

Idana essaye de minimiser les dires de Gui en se tournant vers Flore ... Eloïse ... enfin Alix, qui s'appelait Eloïse avant que ...

tu vas pas raconter sa vie non plus hein ?

Enfin Alix et Ael se plaisaient bien , faut l'dire ça ! elle devait voyager avec nous et pis elle a décidé que non ! c'est vrai qu'Ael en a été très affecté ! mais de là à dire que ....

Idana regarde son ami en fronçant un peu les sourcils, l'air de dire ... merdouille, tu vas t'calmer ?
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Guigoux

Arrivée du grand méchant de l'histoire!

Il rit allègrement derrière la porte. Rire intérieur, il va sans dire! Mais il riait! Et une lueur sadique apparut dans ses yeux bleus. Il allait entrer. Mais avant cela, le jeune homme repassa devant la fenêtre histoire de juger l'embarrassement des deux femmes. Et il se rendit compte qu'il allait probablement gêner Idana plus qu'autre chose. "L'autre", elle, serait probablement ravie de voir son grand ami! C'était chose certaine!

Il prit son sourire sadique le plus beau et posa la main sur la poignée, remerciant le portier et écouta la fin du dialogue. Exagérer les qualités d'Alix, des explications... Des explications? Quel meilleur moment pourrait choisir le jeune breton pour entrer dans l'antre de la taverne. Antre de la Colère et de la Fureur qui se videra certainement assez rapidement.

Il ôta sa main de sur la poignée et replaça correctement son mantel sur lui. Il retravailla son sourire une dernière fois. Le sourire sadique, vous savez? Puis il inspira et ouvrit la porte d'un rythme normal, et il posa le premier pied dans la taverne, prémisse d'un tremblement de terre sans nom.

Gardant son sourire et dit à voix haute, recouvrant toutes les voix de la taverne:

-Une personne formidable et exceptionnelle ça existe, et je n'en connais que deux sur Terre. Malheureusement, ce n'est pas vous Dimzell Flore. Mais plutôt mes amies Idana et Alix.

Il fit quelques pas vers elle, après avoir refermé la porte et enchaina:

-Alix... Alix... Alix, c'est une demoiselle qui mérite le respect. Pas comme vous Dimzell. Comment vous dire? Alix c'est l'ex compagne d'Ael. Celle juste avant vous. Celle dont il me parlait deux jours avant de vous croiser. Celle qui a motivé la rupture avec sa femme. Une femme comme on en fait plus voyez vous?

Ce disant il fit le tour et vint s'assoir à côté d'elles après avoir bisé Idana. Il s'exprimait avec des gestes des mains, et continuait:

-Ce que vous avez à voir dedans? Oh c'est simple, vous arrivez juste après elle, et pof il l'oublie. Hmmm? Non rien? Aucune impression de ne pas avoir respecté certaines choses? Non? Toujours pas?

Il sourit sadique et la regarda avec son regard arrogant et particulièrement agaçant.
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Flore..

(Quand un seul prénom sème la pagaille !)

Flore regarde Idana ... une Idana perturbée, gênée, alors que Flore jusqu'ici n'avait côtoyé qu'une Idana au franc parler, ne mâchant guère ses mots et sans hypocrisie aucune.

Alix, un prénom déjà entendu, un prénom qui ne veut pas dire grand chose pour la petite rousse, mais un prénom qui s'impose désormais. Qu'a t-elle donc à voir avec cette Alix ? pourquoi lui jette t-on ce prénom à la figure, comme si, toute exceptionnelle fut elle cette Alix, Flore n'était même pas digne de mettre un pied derrière les siens ?

Alors, elle se braque un peu la petite rousse, et fixe Idana bloquée dans sa gêne et regardant sans cesse la porte, comme si elle avait envie de voir entrer un sauveur quelconque. Que lui cache t-on ? elle veut savoir !

Qui est cette Alix, qu'a t-elle à voir avec Ael ? et moi, qu'ai je à voir là dedans ?

Elle se braque, mais en même temps, une colère monte en elle, morceau d'une jalousie qu'elle a du mal à cerner, alors qu'elle ne sait rien encore !

Et elle devient un peu ironique .... formidable ? exceptionnelle, pfiou, ça existe donc un être pareil ? tu crois que tu n'exagères pas un peu ?

Elle ne sait pourquoi, mais ce prénom lui fait peur, la rend mal à l'aise, aussi mal à l'aise qu'Idana qui regarde ses pieds.

Alix ... Alix .... répète t-elle ... dis moi qui c'est Idana ! qui est cette fille dont Gui a déjà prononcé le nom ?

Elle veut savoir et en même ne veut pas, consciente que quelque chose se cache derrière ce prénom qu'elle commence à détester. Mais elle s'entête et fixe Idana des ses yeux gris bleus ... vas tu me dire à la fin ?

Idana

(Montpellier ... Réunion entre amis, ou pas !)

Montpellier, jolie ville, accueillante, vivante, pleine de chaleur et la mer, dite la grande bleue.

Bleue certainement, mais sans odeur, sans ressac, sans rochers .... mais plus chaude que l'océan, faut bien l'dire ! elle serait chauvine la gueuse bretonne ?

j'crois bien oui !
toi j't'ai rien demandé !

Et ils ont posé les bagages, dételés les chevaux pour poser leurs fesses quelques jours dans cette ville agréable. Et avec Cel, ils ont décidé de visiter la plage, de profiter de la baignade et de ........

Citation:

Gui !

Idana est tirée de ses songeries mystérieuses et un peu coquines par la voix de Flore. Gui, pourquoi parle t-elle de Gui ? Mais la phrase qui suit la tire complètement de sa rêvasserie.

Citation:

Idana ? qu'a t-il contre moi ton ami ? que lui ai je donc fait pour qu'il me méprise ainsi ?

Pfiou, tu vas répondre quoi ?

Même que la voilà prise au dépourvu la donzelle, et elle ne sait que regarder la petite rousse, sans savoir quoi dire.

Pour une fois que tu restes muette !

Flore, petite rousse aux yeux gris bleus, qu' Ael a rencontré à Châteauroux et dont il s'est entiché, jusqu'à lui demander de les suivre pour la suite du voyage. Elle a l'air gentille, douce, et éprise de leur ami Ael. Mais voilà, le dénommé Gui, son meilleur ami a trouvé des formules toutes faites à son encontre. Des mots durs que même Idana, la franche, trouve un peu forts tout de même. "Manipulatrice, allumeuse, séductrice" , il y va fort le breton qu'elle adore pourtant.

Ben tu sais, Gui se méfie de toi et .... je crois qu'il en veut tout autant à Ael à cause de .... Alix !

Voilà, le nom est prononcé, l'ombre d'Alix se glisse entre elles deux. Alix son amie, celle de Gui également, qui est restée en retraite à rennes, alors qu'elle aurait dû les suivre pour ce voyage. Alix, mal dans sa peau, Alix, qui ne sait plus où elle en est, Alix qui se meurt d'amour à petit feu pour un homme qui ne la méritait pas, un abruti nommé Karuna.

Comment lui dire à Flore, qu'Ael a quitté sa femme, avec laquelle il s'ennuyait ferme, pour Alix qui l'avait ébloui dès le premier regard. Comment lui dire qu'Alix y a cru elle aussi, et que finalement, elle n'a pas donné suite et s'est enfermée chez les nonnes, les laissant partir sans elle. Comment lui dire qu'Ael en fut très affecté, sans lui laisser supposer que leur rencontre à Châteauroux leur semblait un peu ... prématurée.

Alors elle bégaye Idana, peu habituée à cet exercice ... Alix c'est .. c'est quelqu'un de formidable Flore ! une femme exceptionnelle comme il y en a peu !

Mazette, voilà qui va la réconforter !
Faut qu'elle sache !
Moui si tu le dis !

Idana regarde la porte, merdouille y a pas quelqu'un qui va entrer là et couper court à cette conversation qui l'embrouille et la rend mal à l'aise ? n'importe qui, un voyageur, un poivrot, une catin, même un chien tiens ... n'importe qui pourvu que ses orteils arrêtent de tricoter sa gêne devant la rousse.
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Guigoux

Belle journée Montpelliéraine!

Il fait beau, la vie est belle, le Mistral déploie sur lui toute la force dont il est capable. Tout le monde sait que quand le Mistral et la Tramontane soufflent il fait beau et chaud, mais que l'eau est glaciale!

Ainsi, il fait beau et chaud! Il profitait alors pour marcher sur la plage, les braies remontées jusqu'aux genoux, les mains croisées dans le dos et les bottes tenues par deux doigts. Il flânait, regardant la mer. Elle était si différente de Breizh. Elle bougeait pas, et il n'y avait pas de vagues. Aucune falaise abrupte, aucun air de ressemblance avec la mer Océane. Puis elle était si claire cette eau. Il sourit, laissant s'échapper un léger soupir d'apaisement entre ses lèvres. Il fallait rentrer à l'auberge.

Il sortit de la plage au sable si fin, et renfila ses bottes. Son mantel rouge flattait le vent avec une aisance déconcertante mais il ne dévêtissait pas le grand brun aux yeux bleus. Sourire sans fin, petits éclats pétillants dans ses yeux, il saluait le monde qu'il croisait dans la langue qu'il maîtrisait depuis son enfance bien que non Languedocien.

Il parvint jusqu'à la première fenêtre de l'auberge et zieuta avec intérêt les forces en présence. Il reconnu sa douce amie, Idana. Douce... Ou pas d'ailleurs! Et il vit cette crinière flamboyante qui venait se perdre sur les épaules de... Finalement, cette crinière flamboyante se transforma en un horrible spectre d'embrouilles et de discussions houleuses. Flore, dicte "L'Autre" pour lui, était là.

Il perdit son sourire et entendit à moitié les mots de la rousse. Au lieu d'entrer directement, il fit signe au portier de fermer son clapet et resta planté derrière la porte à écouter les mots qu'elles s'échangeaient. Il pensa derrière sa porte:

"La mépriser... Si peu... Attends un peu mon bon Gui, on entrera dans quelques minutes..."

Il ne pu s'empêcher de retenir un léger rire qui s'envola dans les airs. Il en profita pour lever les yeux au ciel.

Un client de l'échoppe voulait entrer et lui tapota l'épaule. Il fit opposition et lui interdit de parler en levant son index vers lui, l'air de dire: "Une seconde pépère, je termine après tu passes!" Mais le bougre ne l'entendit pas de cette oreille et posa une main crasseuse sur le Gui. Mais celui-ci ne l'entendit pas de cette oreille et se redressa pour le regarder. Il se regardèrent un instant et ils se jugèrent. Le crasseux en face faisait une tête de moins que lui mais semblait nettement plus nerveux. Gui ferma les yeux.

-Je te donne ma bourse si tu dégages.

Le crasseux accepta sans mot dire, et le Gui lui envoya sa bourse vide dans la face, et lui fit signe de déguerpir. Ingénieux, le Gui qui avait tout dépensé dans l'achat de trois robes avait remplacé les écus par quelques cailloux. L'homme ne s'en rendit pas compte et détala comme un lapin, ignorant qu'il avait été arnaqué. Probablement ne se reverraient-ils jamais et Gui reprit son espionnage, guettant la réponse de son amie à la rousse, même si il en avait déjà les principaux axes.

Flore..

(Départ Mimizan ... Arrivée Châteauroux)

Mimizan un soir de solitude, une solitude qui pèse ... même King est parti pour Bayonne où l'attire la politique. Oh ! ils se chamaillent souvent tous les deux, lui l'appelant "la susceptible" ... et elle le nommant "le révolté"... King que personne ne comprend, et qui ne se fait pas que des amitiés devant son franc parler et ses coups de gueule, Mais pourtant, il semblerait qu'une certaine amitié soit née entre ces deux êtres totalement différents .

Mais ce soir là, le baluchon sur l'épaule, elle est partie sur les chemins, seule, insouciante de ce qui pouvait lui arriver, alors que des brigands l'attendaient dès la première étape. Qu'importe, elle continue son chemin, le ventre un peu creux, et elle ne sait pourquoi décide de pousser un peu plus haut dans le pays ... le Berry ... Châteauroux ... arrêt ... tout le monde descend !

Et comme il faut bien travailler pour vivre, elle pointe un doigt sur une offre de travail des plus alléchantes .... 40 écus ? ... l'homme, puisqu'il s'agit d'un homme, ne se serait il point trompé dans son offre d'emploi ? mais qu'importe, Flore postule et a la joie de voir sa demande exaucée. Et sitôt l'argent perçu, c'est de sa plus belle plume qu'elle remercie son employeur qui lui répond qu'il est en voyage et qu'il sera à Châteauroux sous peu, accompagné d'une grande troupe de bretons.

Alors, elle patiente la petite rousse .... seule, fréquentant peu ou prou les tavernes ... totalement désertes, il faut bien le dire. Et elle trouve le temps long, jusqu'au jour où enfin la troupe Bretonne débarque chez les Berrichons.

Et entre les "demat", "noz vat", "trugarez" et autre "yech'ed mat", la petite gasconne y perd un peu son latin, bien vite aidée à la traduction par Ael . son employeur d'un jour. Ils font connaissance, et Flore regarde cet homme avec des yeux nouveaux, des yeux qui découvrent une certaine langueur en elle, des sensations nouvelles. Et c'est un ballet de rencontres .... de rires ... de complicité qui se forgent entre la douce rousse et ce "breton berrichon". Il l'invite à les suivre dans ce long voyage qu'ils entreprennent et sans réfléchir Flore dit oui !

(Départ Châteauroux ... Arrivée Montpellier ! plantage de la scène !)

Les jours ont passé, le voyage a avancé malgré quelques anicroches, et les liens se sont resserrés entre "le coquelicot" comme il la nomme et "Boucle d'Or" ... surnom dont elle aime le taquiner, souriant de le voir faire semblant de bouder afin qu'elle l'embrasse.

Et puis, désormais ses amis sont les siens ... Idana, Mael, Céliano, Doo, Alwenna, Paty, et tous les autres .... sauf un !

Un qui la dédaigne, un qui ne lui dit qu'à peine bonjour d'un signe de tête, un qui lui reproche des choses auxquelles elle ne comprend rien .... un qui la fait mettre en colère devant lui ... borné comme un âne .... Gui !

Elle a parlé tout haut dans la taverne où elle est seule avec Idana. Idana, jeune femme affable et souriante, vive comme la truite dans un torrent, avec qui elle a sympathisé, et qui, comme par hasard, est la meilleure amie du dénommé Gui.

Idana ? qu'a t-il contre moi ton ami ? que lui ai je donc fait pour qu'il me méprise ainsi ?
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Guigoux

Il les regardait, il guettait une réaction, mais les deux se regardaient. Seraient-elles amoureuses? Oh, tiens, ce serait une bonne question à poser ça... Il esquissa un petit sourire en coin et zieuta le fond de sa choppe. Il attendait une réaction.

-J'veux pas être indiscret, mais euh... Vous êtes amoureuse l'une de l'autre à vous mater comme ça?

Encore une question. Et dire que c'était à l'Autre de les poser, en théorie.

-En plus ma choppe est vide.

Dit-il en vidant la dernière goutte qui trainait au fond, sur la table.

Pour se distraire il se tourna vers les présents dans la salle, autant dire qu'il n'y avait plus grand monde et il demanda:

-Vous vous plaisez ici? J'espère ne pas faire trop de bruit hein... Enfin, qui d'elle ou de moi est le plus bruyant?

Il se rassit correctement et sourit faussement niais.

-Alors?
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Idana

Quand l'envie vous prend de taper sur la tête de quelqu'un, vous ne vous préoccupez pas que ce soit sur un ami et Idana sentait une furieuse envie de casser son bâton sur celle de l'âne borné.

abime pas ton bâton pour ça voyons !
moui et l'autre moitié sur la tête de Flore ensuite !

Amoureuse de Flore ? mazette, il en avait de bonnes le Guigui, amoureuse d'une femme elle ??? non mais ho et pis quoi encore ?

pourquoi pas ?
ça va pas la tête ?
et alors ?
manque le principal chez une femme non ?
rooooo ! cochonne !
quoi c'est pas la vérité ?
t'as raison c'est bien moins amusant !

Tout en pouffant discrètement à ses pensées hautement culturelles, Idana se demandait tout de même ce qu'elle était venue faire dans cette galère ? à vouloir à toutes fins accorder deux têtes de cochons plus dures que le Roc Trévezel ! Même ses cochons qu'elle élevait dans la gadoue n'étaient pas aussi têtus, mais ces deux là pfiou !!!!

Bon ! ... fit Idana en servant trois chopes d'affilée à Gui et à Flore ... va falloir tout de même vous mettre d'accord hein ? parce que moi jouer les tampons ça va un moment ! alors buvez un coup, soyez bourrés et après vous pourrez peut être vous mettre d'accord !!!
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Flore..

Idana s'énervait à nouveau, Gui faisait de l'ironie déplacée et Flore se tenait coite, regardant cet homme méprisant de son regard gris bleu. Elle le dévisageait sans vergogne, se disant que ce qu'il avait vécu trainait derrière lui comme un boulet, le rendant agressif, amer et incapable d'avancer un tant soi peu.

Et soudain, en le regardant plus intensément que la bienséance ne l'eut voulu, elle ne sut pourquoi, une envie se fit jour en elle, une envie étrange devant cet âne borné comme disait Idana, une envie subite et irrésistible ..... s'en faire un ami !

Fallait il qu'elle soit optimiste la petite rousse pour songer une seconde que cet homme qui la mettait parfois plus bas que terre puisse LUI avoir un instant en tête la pensée de s'en faire une amie.

Mais pourtant, l'idée faisait son chemin dans la tête de Flore, mais bien sûr elle ne lui "tomberait" pas dans les bras comme ça ... il allait falloir aussi que lui y mette du sien.

Etes vous donc vicieux à ce point ou tellement en manque que des idées pareilles vous viennent à l'esprit ?

Elle s'assit doucement, laissant ses yeux dans les siens, sans ciller, sans sourire, et elle continua .... si pour vous amadouer, il faut que je vous prenne en pitié, n'y comptez point ! ce qui est derrière nous ne revient pas et nos pas sont faits pour avancer ... non pour reculer ! alors arrêtez de rejeter votre mal être sur les autres et bon dieu, cachez cet égo surdimensionné qui vous caractérise !

Elle jurait, ce qui n'était guère son habitude, mais sa voix se fit plus douce tandis qu'elle prenait une chope qu'elle lui tendit d'une main .... Gui ... révisez votre jugement sur moi ! je ne veux rien tant que rendre Ael heureux et je sais qu'il s'emploiera lui aussi à me rendre heureuse ! je l'aime Gui .... son regard se fit plus intense encore si c'était possible ... si vous avez aimé votre femme autant que je le pense, vous comprendrez !

Elle aurait pu lui tendre l'autre main, mais elle n'osa pas et cette main saisit une chope qu'elle tendit à Idana avec un petit rire ironique afin de détendre un petit peu l'atmosphère .... Idana, ma chérie .... hum ma chère Idana disais je donc ... me ferez vous l'honneur de boire avec nous ?
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Guigoux

Hahahahaha! Idana voulait bourrer Gui. Hahahahahahaha! Bein non...

Se mettre d'accord! Ahahahahaha! (Notez l'échange du "A" et du "H" qui souligne le manque de conviction...) Bein non...

-Si on se bourre ma Dana, il nous faudra bien plus que ça! Enfin, pour moi! Mais je te remercie!

Il sourit avant de se concentrer sur l'Autre.

-Est-ce que vous avez vu le temps que vous avez passé à vous regarder? Alors, je suis désolé, mais non... Ce n'est pas vicieux, d'autant que j'ai une compagne qui me comble tout à fait. Enfin, je croyais que vous le saviez. Je me demande si vous n'êtes pas blonde à la longue.

On commençait à tourner en rond. Cela agaçait Gui, et cela commençait à se voir. Mais elle s'attaquait au passé, discours banal d'une désespérée en perdition. A ce rythme, il y allait avoir un trou dans le sol, à force de tourner en rond.

-L'avantage d'un passé, c'est qu'il forme une expérience, et que je vive dans le passé ou non... Cela ne vous regarde pas! Je n'en ai rien à cirer de votre pitié à deux deniers! Et mon égo, il n'est pas surdimensionné. Un jour vous le saurez... Ou pas.

Il a vidé une chope. Puis il a sourit.

-Mais vous n'avez pas l'impression de tourner en rond?

Elle fit un geste qui le surprit. Elle lui a tendu une chope. Instinctivement, il l'a prise. Mais il a froncé les sourcil et ouvert la bouche avant de la refermer. Non il ne la remercierait pas. Il a continué à la scruter, les yeux plissés.

-Je ne réviserais rien dans les cinq minutes à venir, il ne fat pas m'appeler idiot. Vous voulez rendre Ael heureux. Soit.

Trois mots qu'il allait dire. Trois mots qui allaient lui arracher la gueule...

-Je le concède.

Paf, un point pour elle. Il était dégouté. Il a bu sa chope cul sec, et l'a posée aussitôt. Cette chope avait le goût de la concession et de la fin du début.

-Nous verrons si il vous rendra heureux. Je n'ai pas à parler des absents! Je sais simplement que vous serez trop naïve. Comme toutes celles qui tombent amoureuse en une journée.

Une concession, une pique. Mais déjà usée, elle ne fera plus son effet, et il le sait.

-Vous ne pouvez pas parler de mon amour pour ma femme. Vous n'avez même pas à penser la dessus. Je ne l'ai pas séduite en une journée. Vous délirez là.

Vlan.

-Je suis chiant hein Dana? Surtout avec un nez cassé. J'ose espérer qu'un jour tu t'excuseras. C'est assez douloureux.

Vite! Finissez! Il n'avait plus d'argument!

-Je ne réviserais rien sur vous. J'attends, je verrais. Si il y a la moindre anicroche, comptez sur moi pour vous le rappeler.

"...Et vous aider" Mais ça elle ne le saura pas. Pas de suite.
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Idana

Chiant ! c'était bien le mot !!!! ils étaient tellement chiants tous les deux que ça en devenait ennuyeux ! Et la brune se sentait l'envie de jeter l'éponge et de les laisser se débrouiller seuls.

jeter l'éponge ?
oui battre en retraite, m'enfuir, me carapater !
t'en aller quoi ?
pfff oui idiote !

M'excuser ? non mais ho ? ce serait à vous de vous excuser de ce que vous êtes en train de me faire subir tous les deux hein ? moi j'en ai marre de vos histoires à deux deniers, et si ça continue vous allez commencer à me courir sur le ... euh ....

Pas le haricot ma gueuse, ça n'existe pas !
alors quoi ?
la carotte ?
non pas terrible
le navet alors ?
bof
ah je sais le chou !

.... chou, et je vais vous claquer la porte au nez !

Petit regard ironique vers Gui ... voilà qui n'arrangera pas ton nez dis donc !

Demi tour vers Flore ... et pis toi met aussi un peu d'eau dans ton vin , ça t'évitera de nous l'énerver plus qu'il n'est d'habitude le Guigui ! Bon dieu, mais vous pouvez pas vous comporter comme des gens civilisés , nom d'une corne d'andouille ?

jure pas !
si j'veux !
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Flore..

Idana s'était mise à jurer, signe que le vase allait laisser déborder la goutte de trop et qu'elle finirait par les noyer, elle et Gui de jurons.

Elle lui plaisait Idana, parce qu'elle avouait toutes les pensées qui lui passaient par la tête, que ce soit des pensées positives ou négatives, sans hypocrisie aucune et avec un franc parler qui n'appartenait qu'à elle. Pourtant, parfois elle semblait parler avec quelqu'un d'invisible des autres,mais même si Flore avait entendu des murmures disant qu'elle était folle, elle ne le croyait pas. Idana était seulement une personne que l'on qualifie "d'entière", et qui se ferait tuer plutôt que de renier ce qu'elle était.

Et puis ... et puis, Flore l'enviait de pouvoir se défouler avec des jurons, ce qu'elle était incapable de faire, bloquant souvent en elle les mots crus qui lui montaient dans la bouche quand elle était en colère, malgré qu'elle se soit laissée un peu aller quelques minutes plus tôt.

Citation:

Nous verrons si il vous rendra heureuse. Je n'ai pas à parler des absents! Je sais simplement que vous serez trop naïve. Comme toutes celles qui tombent amoureuse en une journée.

Apparemment ce n'est pas de l'amour de Flore pour Ael dont il doutait, mais de la capacité de celui ci à la rendre heureuse ... il venait de l'avouer là dans ces trois mots ... Je le concède.

Elle abandonna les yeux noirs d'Idana, tourna son visage vers Gui et perdit son sourire ! et si il avait raison ? si vraiment elle était naïve ? et si il recommençait ? et si à chaque fois, elle baissait la tête pour souffrir davantage sans rien faire pour ça cesse ?

Elle finit par ouvrir la bouche et comme lui lâcha une phrase qui lui piqua la bouche .... vous avez peut être raison !

Un aveu contre un autre, un pas vers lui avant que peut être il n'en fasse un autre vers elle. Elle ne parlera plus de sa femme à Gui, elle n'a pas le droit et elle comprend que là est le point de faiblesse de cet homme, amer de la perte d'une personne autant aimée.

Mais la vie est ce qu'elle est, et il faut peut être que je constate par moi même, malgré les souffrances que je pourrais endurer ! si on ne laisse pas une chance à la vie, alors la vie ne vaut plus la peine d'être vécue !

Citation:

Si il y a la moindre anicroche, comptez sur moi pour vous le rappeler.

Elle fit un petit sourire narquois, retrouvant un instant une certaine ironie .... justement, je ne voudrais pas vous enlever ce plaisir de me le rappeler !

Elle appela le tavernier qui ramena trois chopes et de quoi se restaurer ... sentant que la soirée serait très longue.

Avez vous faim tous les deux ? moi oui !
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Guigoux

Froidement, à Idana qui commençait à craquer...

-Tu étais là pour nous canaliser et nous faire nous entendre, pas m'exploser le nez! Alors tu peux ravaler tes gros mots de charretier.

Puis Flore:

-Je sais que j'ai raison!

Évidemment, c'était la chose à ne pas dire. Il allait s'en souvenir le Gui, croyez moi. Concession sur concession on allait avancer un peu plus dans cette affaire. Il s'est sensiblement décrispé. Il est doucement descendu de son côté hargneux et bouffeur d'enfant.

-Icare, brûlez vous les ailes. Vous verrez dans quoi vous allez tomber... Icare n'a pas eu de chance. On verra pour vous.

Mais tout est une question d'altitude, et ça il ne le dirait pas. Plus on monte plus on se vautre bas.

-Plaisir que je saurais rendre aussi sadique que j'adorerai ce moment.

Elle propose à manger, donc il imagine que c'est à ses frais. Du coup il ne se prive pas.

-Je vous prendrais une salade avec des noix, du vin rouge de la Clape, si vous en avez. Des cerises, et de la viande de bœuf saignante ou grillée. Et un fromage local.

La commande passée, il a dévisagée la rousse.

-Trugarez. Bienvenue parmi nous...

Il commençait à l'accepter, faut dire qu'elle avait été brillante pour le coup. La soirée se passa dans le calme relatif qui parlait de Gui, de Dana, des rencontres. Parfois quelques rires fusèrent.... C'était un début... A suivre?
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[RP fermé] Il m'apprécie un peu, beaucoup, PAS DU TOUT !