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[RP fermé] Il m'apprécie un peu, beaucoup, PAS DU TOUT !

Flore..
Flore ne dit rien par respect pour Idana, mais là, elle commençait à en avoir marre de la façon dont il lui parlait. Mais que lui avait elle donc fait pour qu'il la traite comme une moins que rien ?

Mais elle mit sa colère de côté pour regarder Idana, et frissonna quand elle se plaignit de son ventre. Le bébé déciderait il de venir au monde à ce moment ? non c'était impossible ... impossible ! pas ici pas maintenant, pas de cette manière !

Elle prit sa main comme on prend la main d'un enfant pour le réconforter dans le noir et mit de la douceur dans sa voix ... Gui va te raconter une histoire Idana et tu verras tout va aller bien !

Dieu du ciel, comment allait il donc faire Gui pour ramener Idana du monde où elle s'était isolée ? un monde qui semblait cruel à Flore, et que pourtant la brune avait dû côtoyer !

Mais non je suis sûre que c'est une jolie histoire et qui ne fait pas du tout peur ! je vais même l'écouter avec toi !
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Guigoux
La rousse avait répondu avant lui. Une fois de plus. Elle écouterait l'histoire. Bein voyons... Il leva les yeux au ciel en secouant légèrement la tête. Puis Dana se plaignit du ventre, le temps pressait. Il demanda de la nourriture à l'aubergiste. Celui-ci ne se fit pas prier deux fois et amena un pain. Gui poussa le pain devant Idana et s'assit, gardant une main dans la sienne. Il prit une inspiration et commença:

-C'est l'histoire d'une jeune fille aux cheveux sombres et aux yeux noirs, elle vivait dans la misère et de vilaines personne moches, grosses, et méchantes lui faisaient du mal. Puis un jour elle est partie, et elle a marché loooooongtemps. Elle marchait les pieds nu. Mais elle n'avait pas mal. Tu sais pourquoi elle avait pas mal? Parce que la liberté ne fait jamais mal.

Il ne savait pas comment elle réagirait, mais il savait comment il devait parler.

Elle est arrivée en Bretagne. A Fougères. Puis elle découvrit la Bretagne. Cette gentille et jolie dame pouvait faire chavirer tout les cœurs, mais elle savait se réfugier dans un monde qui n'appartenait qu'à elle. Un monde qui lui a apprit à dire non. Elle a choisit le cœur de Celiano da Firenze, il est beau et blond. Le Prince charmant idéal de toutes les princesses. Elle ne voulait pas avoir d'enfant, mais ensemble ils eurent un très beau bébé, aussi beau que son père et intelligent que sa mère. Cette famille était très aimée.

Il s'arrêta une seconde. Il fallait qu'elle reprenne conscience de qui elle était.

Elle était très heureuse avec Celiano et Mateo. Plus personne ne lui voulait du mal. Et elle avait des amis. Des amis proches. Elle avait donné sa confiance. Elle était amoureuse, elle était une maman comblée, et avait des amis.

Il servit un verre à Idana, un verre d'eau simple et le lui tendit.

Tu sais ce qu'elle m'a dit un jour? Qu'elle voulait pas se marier. Mais avec Celiano ça été différent. Et un jour ils se sont mariés. Et maintenant, la demoiselle attend un deuxième enfant. Elle a un gros ventre! Un jour elle s'est disputée avec son meilleur ami... Ou son ami. Et elle est retombée en enfance. Alors son ami lui a raconté une histoire qui parlait de sa vie en buvant une tasse d'eau à la lavande et en mangeant du pain, puis en se rappelant de son mari; Celiano, et son enfant, Matéo, et du bébé qu'elle portait, elle a reprit conscience de son âge. Son bébé lui faisait mal au ventre, et quand elle s'est remise dans son âge normal, son bébé s'est calmé lentement.

Il avait terminé, et il la regarda.

Souviens toi Idana, tu es heureuse, tu es mariée et tu vas avoir un enfant. Souviens toi qui tu es.

Il regarda Flore, oh bien entendu elle avait tout écouté. Mais qu'allait elle faire, ça il ne le savait pas. Encore une erreur de sa part et il la mettait à la porte.
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Idana
Elle serra la main de Gui, un sourire timide sur la bouche, le cou rentré dans les épaules, dans une attitude soumise, et regarda la rousse qui lui parlait gentiment.

Et elle commença à écouter l'histoire, et bizarrement elle ferma les yeux, comme si l'histoire se déroulait derrière ses paupières closes et lentement, degré par degré, son esprit remonta le temps.

Elle se raidit et plissa la bouche sous les coups de fouet qui pleuvaient sur son dos de toute jeune fille, et la fuite du campement, l'esprit égaré ... les pieds nus dans la boue ! Un prénom vint à sa bouche ... Idana ! plus jamais personne ne l'appellerait "Rien" ! Puis l'image changea ! elle était à Fougères, elle se souvenait d'une taverne, de petits chats , de la chaleur amicale, la toute première de sa vie.

Et au fur et à mesure que Gui parlait, les images défilaient et elle se mit à rire en voyant deux grands chiens s'ébrouer près d'un étang et puis deux yeux bleus qui la regardaient. Deux yeux bleus comme un ciel d'été, deux yeux qui la regardaient comme personne ne l'avait jamais regardé ! c'était un jour ensoleillé, un beau jour comme il en existe peu dans une vie ! ... Cel

Puis une petite bouille ronde aux cheveux bruns qui la terrorisait en poussant des cris terribles ... elle l'aimait pas ! elle voulait pas l'aimer, elle ne savait pas faire, elle avait peur ! et puis un jour, un geste trop vif, la petite bouche s'était ouverte et le cri s'était tut, le souffle s'était arrêté, les lèvres étaient devenues bleus et elle avait hurlé, découvrant à cet instant qu'il était toute sa vie ... Matéo !

Et un rire au souvenir d' un mariage plein de '*hips* ! un jour de bonheur, parmi tant d'autres, un jour magique entouré des amis. .. sa femme !

Une main qui glisse sur un ventre rond et la main suit sur le tissu une bosse qui s'enfuit et revient chercher la sensation maternelle dès qu'elle l'a perdu ... mon bébé !
Citation:
Souviens toi Idana, tu es heureuse, tu es mariée et tu vas avoir un enfant. Souviens toi qui tu es.

Deux paupières s'ouvrirent sur deux yeux noirs qui fixaient Gui ! "Rien" s'en était allée, ne restait qu'Idana encore un peu troublée, encore un égarée mais qui sourit à Gui ... oui je suis Idana et j'ai un meilleur ami, il s'appelle Gui !
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Flore..
Elle avait écouté en silence, se sentant de trop malgré tout, mais frissonnant à certains passages, souriant à d'autres, les mains posées sur ses genoux et les yeux fixés sur Gui.

Et Idana avait réagi au récit, ponctuant l'histoire de frissons de peur, de sourires heureux et de rires de joie.

C'était son histoire que Gui venait de raconter, une histoire triste au début, violente, mais qui au fil des mots devenait terriblement émouvante et la rousse baissa les yeux sur la main d'Idana blottie dans celle de Gui.
Citation:
oui je suis Idana et j'ai un meilleur ami, il s'appelle Gui !

Flore ne releva pas la tête, Gui avait réussi à extirper Idana du monde dans lequel elle s'était réfugiée et à les voir si proches, elle comprit ce qu'était une amitié indéfectible , ce que c'était d'avoir un ami avec qui on pouvait tout partager ... le bonheur, les rires, le malheur, mais aussi les disputes !

Elle se sentit vraiment de trop entre eux, se leva pour aller vers la fenêtre, regarda dehors tout en écrasant discrètement une larme qui coulait sur sa joue... connaitrait elle un jour une amitié pareille ?
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Guigoux
Elle réagissait bien, comme si cela revenait. Et finalement tout était revenu dans la tête de la belle Dana. Il savait ce qu'il avait masqué. Il valait mieux se taire. Il serra fort la main de son amie et la regarda.

-Tu es revenue Idana. J'espère que bébé a calmé son jeu... Il en aura fallu du travail pour te retrouver!

Il lança un regard à peine accusateur à l'Autre. Ah bah... Elle avait bougé. Il la chercha du regard et la trouva près de la fenêtre. Il dévisagea son dos et sa chevelure. Il se retenait de dire des insanités. Il sourit alors à Idana.


-Tu as besoin de quelque chose ma chère amie?

Il avait insisté sur la fin de la phrase. Non il ne l'aimait pas cette rousse. Il se redressa et posa une bise sur le front de Dana puis vint se placer près de l'Autre. Il regardait le ciel bleu et les masures qui entouraient la taverne. Il faisait beau et chaud. Il croisa ses mains dans son dos et lui dit avec un ton ironique:

-Un jour peut-être...

Il avait à nouveau ce sourire en coin, sadique. Il ouvrit la bouche une nouvelle fois et ajouta:

-Non, en fait non... Jamais. Vous ne connaitrez jamais cela.

Il lui sourit avec ce visage fendu d'un sourire qui voulait tout dire et se pencha à son oreille pour lui chuchoter:

-Maintenant, ne la faite pas repartir, parce que sinon, je vous étripe.

Il retourna auprès de Dana et se rassit avec un immense sourire franc et jovial.

-Bébé se calme?
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Idana
Citation:
Tu es revenue Idana. J'espère que bébé a calmé son jeu... Il en aura fallu du travail pour te retrouver!

Idana regardait Gui et se demandait bien de quoi il pouvait parler ? de leur dispute au sujet de Flore ? peut être bien, mais c'était étrange, elle avait un peu mal à la tête, l'esprit brouillé comme lorsqu'on vient de se réveiller après un sommeil très lourd.

Bien sûr mon Guigui que bébé va bien, il est seulement un peu agité parfois, tu crois qu'il va être aussi remuant que moi ? et je n'ai besoin de rien Gui, je vais très bien !

Elle sourit en regardant un bol devant elle tout en plissant le nez.

Ca sent la lavande ce truc là ! moi je me lave avec je la bois pas ! ...

Et puis elle regarda Gui se diriger vers Flore qui s'était réfugiée vers la fenêtre, vit remuer ses lèvres, et même si elle n'entendait pas ce qu'il lui disait, elle en comprenait le sens rien qu'à son sourire qui se voulait ironique.

Il n'allait tout de même pas remettre ça le borné têtu, et elle se leva péniblement pour les rejoindre près de la fenêtre, juste au moment ou avec un sourire d'ange, il se tournait vers elle pour prendre des nouvelles du bébé. Elle n'aimait pas la façon dont il traitait Flore, elle n'aimait pas ce ton supérieur quand il s'adressait à elle, elle n'aimait cette sorte de haine qu'il avait pour elle.

Elle prit la main de Flore et lui sourit sans se soucier de la réaction de Gui .. Flore, pourquoi te mets tu à l'écart ? allez viens à côté de moi t'asseoir, tu sais bien qu'avec mon gros ventre de baleine , mes jambes ont du mal à me soutenir maintenant et si tu veux que nous devenions vraiment amies, il va te falloir nous raconter un peu ta vie non ?

Sourire genre pied de nez à Gui en la tirant vers la table, il allait falloir qu'il en mette de l'eau dans son chouchen le Guigui, il n'allait pas faire sa loi non plus avec ses airs de coq du village ! non mais ho !

Coq du village ?
Oh te revoilà toi ! t'étais passée où ?
J'en sais rien, tu m'avais oublié !
Non pas possible ?
Si si ... méchante gueuse !
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Flore..
Gui vint derrière elle sans qu'elle ne l'ait entendu se déplacer, et eut envie de pleurer à son ironie cruelle. A quoi bon essayer de lui tenir tête, tout ce qu'elle disait se retournait contre elle.

Elle eut envie de baisser les bras, de tourner les talons et de sortir de cette taverne ... de les laisser seuls !

Mais Idana vint vers eux et lui prit la main pour la faire s'asseoir à côté d'elle .. raconter ma vie ? elle est si insignifiante que ça risque de t'ennuyer !

Elle n'avait pas inclus Gui dans son discours, et elle ne le regardait même pas, et pourtant, les yeux fixés sur la main d'Idana dans la sienne, elle raconta ... je suis née à Mimizan, mes parents sont morts à mes 18 ans et je suis restée seule à la chaumière, mes frères ainés étant partis vivre leur vie ! ce fut dur, mais je m'en suis sortie sans besoin de personne, je n'avais pas besoin d'eux !

Le ton avait changé, était devenu un peu plus amer. Et pour la première fois de sa vie, elle eut envie de s'épancher vers Idana, de lui dire ce qui lui avait fait le plus mal dans sa petite vie qui semblait bien étriquée.

Et les yeux toujours fixés sur leurs deux mains, elle continua ... ils voulaient me brûler, ils voulaient me chasser, on me disait des choses horribles ... juste parce que je suis rousse ! j'étais seule pour me défendre, j'étais fière et je répliquais comme je pouvais , mais je souffrais et je pleurais seulement quand j'étais toute seule !

Elle se souvenait encore des rires graveleux des hommes lui disant des choses terribles, de cette femme rencontrée en taverne et qui l'avait dédaigné, la traitant comme une moins que rien ce qui faisait rire son marin breton de mari !

Je n'ai eu qu'un ami, une sorte de paria lui aussi, mais il est parti à Bayonne et je n'ai pas pu en supporter plus, alors je suis partie et quand je vous ai rencontré tous à Châteauroux, que dans votre groupe il y avait des rousses auxquelles personne ne reprochait rien, j'ai pensé qu'enfin je pourrais me faire des amis !

Son regard se leva vers Gui ... Mais en même temps j'ai rencontré Ael, c'était comme une faute que j'aurais commise pour certains ! une faute qui semble m'empêcher de trouver grâce à certains yeux !

Elle rebaissa les yeux sur Idana ... j'aime Ael et il m'aime Idana, quoi qu'il ait pu se passer "avant" dans sa vie !
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Guigoux
Elles étaient reparties toutes les deux. Et l'Autre allait conter son histoire? Quelle histoire? Elle n'avait pas d'histoire, ce serait vite plié. Chassée par ses parents, blablabla... Des histoires comme on en trouve partout. Simplicité. Il l'écouta quand même, des fois qu'il y ai quelque chose intéressante mais même pas. Il s'approcha de la table et se rassit sur sa chaise. Et dévisagea l'Autre.

-C'est fou ça... Quelle coïncidence que vous nous trouviez à Chateauroux et que vous tombiez subitement amoureuse d'Ael... J'y crois pas une seule seconde.

Lorsqu'elle évoqua de "trouver la grâce", le jeune breton rit

-Parce que vous avez besoin de ma grâce pour vivre peut-être?

Il sourit lorsqu'elle insista sur Ael.

-Bien sûr bien sûr. Et dans le futur?

Il s'attendait à des regards noirs, limites des agressions.

-Espérons qu'il ne soit pas comme son père, c'est tout.

Il regarda Idana qui semblait se désintéresser de lui. A quel jeu jouait-elle?
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Alix_
(Et pendant ce temps là, bien loin ... en Breizh !)

Où sont ils ? elle n'a aucunes nouvelles ... mais il est vrai aussi qu'elle n'en donne pas , elle n'écrit pas ! mai s ses amis lui manquent ... terriblement !

Elle regarde autour d'elle dans cette taverne vide perdue en pleine forêt entre Rennes et Rohan, étape obligée sur la route qui la ramène vers Merven. Le retrouver enfin après cette mission qui l'a éloigné d'elle ... et refaire avec lui le chemin qui les ramènera chez eux, dans leur maison ... à Rennes.

Gui ... Cel, Idana ... même Ael devenu un ami pendant son bref séjour, que font ils donc sur les routes ! elle songe que ce voyage elle l'avait envisagé, mais finalement c'est mieux ainsi ! c'est avec Merven qu'elle voyagera .. plus tard !

Sa main se fait douce sur son ventre, le bébé ne se fera pas attendre encore bien longtemps, il faut qu'elle leur annonce, il faut qu'elle leur dise qu'enfin le sourire lui est revenu !

Je pense à vous ... murmure t'elle tout bas !
Idana
Idana se leva et se tourna d'un bloc vers Gui, voilà qu'il recommençait le bougre, le stupide, l'idiot, l'abruti, l'âne borné, le têtu , le couillon, l'imbécile, le sot, le benêt , le .....

Et quoi d'autre ?
Euh, je trouve pas !

Bon ça suffit là ! figure toi mon trèèèès cher ami, que tu vas pas continuer encore longtemps à nous em .... hum ! à nous enquiquiner de la sorte ! merdouille, c'est pas possible qu'on boive un coup tranquillement pour discuter ? essaye un peu de voir un peu plus loin que le bout de ton nez ! j'ai beau t'adorer Gui, mais là tu dépasses vraiment les bornes ! Je me demande comment fait Flore pour ne pas t'assommer hein ? et pis en même temps, toutes ces histoires, ça ne te regarde pas ! alors tu vas te calmer gentiment, t'asseoir et j'offre une tournée !

Un geste vers l'aubergiste ... deux chopes s'il vous plait pour les dames ,et une tisane de tilleul pour le Messire, ça va le calmer !!

Le ton de la "marchande de poisson" avait fait se retourner ce qui restait de populace dans la taverne et elle leur adressa un grand sourire ironique tout en reprenant son souffle après cette phrase dite d'une traite.

He ben dis donc !

Elle se rassit lourdement sur sa chaise, tout en soufflant sur une mèche de ses cheveux qui lui chatouillait le nez et regarda Gui ... non mais ho ! tu te prends pour qui là ? un redresseur de torts ou un maitre d'école qui fait la morale à des enfants ?
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Flore..
Rien n'y faisait, il restait buté, froid comme la glace avec elle, et Flore commençait à désespérer. Elle n'avait même plus envie de s'énerver, plutôt de baisser les bras devant cet homme qui ne voulait qu'une chose ... lui faire du mal ! la meurtrir à coups de mots assénés, et d'allusions blessantes !

Elle ne voulait plus rien dire, mais c'était sans compter sur Idana, qui elle, ne laissait rien tomber et remontait au front avec une voix si tonitruante qu'on se serait attendu à ce que les murs tremblent.

L'assommer ? mmmh ce n'était certes pas l'envie qui lui manquait à la rousse, mais ce n'aurait fait qu'empirer les choses certainement et il était hors de question qu'elle continue à se laisser traiter de la sorte.

Les chopes commandées arrivèrent devant leur nez et la tasse de tisane fut déposée devant Gui. Ce n'était guère le moment, et pourtant Flore sentit un fou rire arriver, dépasser la barrière de sa retenue, et éclater dans le silence qui s'était fait dans la taverne.

Elle n'arrivait plus à s'arrêter, ses yeux pleuraient et c'était une chance certainement qu'elle ne distingue pas le regard de Gui sur elle.

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Guigoux
Quand une baleine s'agite, les plus beaux bâtiments coulent:

La baleine est un cétacé d'habitude calme, d'autant que le sonar n'existe pas encore. Elle n'a pas l'habitude de s'emballer. Sauf si le harpon pénètre profondément sa couche de graisse épaisse.

Oh non non, ici la baleine n'est pas aussi engraissée que ça, mais elle est là toujours est-il.

Je disais... La baleine recommençait à se mouvoir sous les coups de canons du bâtiment le plus perfide en présence. Normalement, une baleine, ça vit sous l'eau, et les coups de canons, elle n'en a que faire. Mais cette baleine, de la taille d'un vaisseau de guerre, semblait préoccupé par l'état dans lequel le navire qui faisait face au perfide, était.

Alors, comme un seul homme, ce qui est un comble pour une baleine, elle s'extirpa et glissa agilement un énorme coup de queue qui fit branler le navire du perfide, et pendant un instant les canons ne dirent plus un mot, ce qui est aussi un comble.

Sur le pont, les hommes étaient désorientés. Que fallait-il faire? le Capitaine gueulait:

"A VOS POSTES! A VOS POSTES! CANON PARES A TIRER!"

Mais les hommes l'entendaient différemment. Il devait y avoir forcément une femme parmi eux. Bah oui, un homme perfide n'a pas de cœur. Allez expliquer leur envie de ne pas tirer sur cette baleine. Peut-être parce qu'elle était dorée?

Mais, le cétacé avait agit très vite, et avait donné un coup à la coque du navire. Oui oui.... Le navire perfide commençait à sombrer, lentement... Par la proue. C'est ce qu'on appelle plonger la tête la première.

Ceci dit, elle fit un tour dans l'eau autour du navire. Ce qui ne rimait à rien... L'équipage attendait désormais. Il n'y avait plus que ça à faire. Et l'équipage du navire qui avait essuyé les tirs se marrait. Une baleine fait un tour de bateau et ça fait rire. Bon, allez savoir.

Après ce bref documentaire sur comment une baleine peut dérouter un navire, intéressons nous à Gui. Vous l'aurez compris, le jeune Breton n'avait pas prévu ce coup vache (encore un comble pour une baleine) de son amie. Une tisane... Hérésie. Mais au moins c'est un récipient plein. Il regardait l'Autre rigoler. C'était marrant hein? Ce qui l'est moins, c'est que l'eau d'une tisane c'est bouillant. Et que la peau, ça aime pas ce qui est bouillant.

Il regarda Dana stupéfait, puis se tourna vers l'Autre Hilare. Il enroula doucement ses doigts autour du récipient brulant et propulsa le liquide bouillant sur la rousse. Il avait pitié d'elle, il n'avait pas visé la tête, juste la chemise. Il sourit alors et se permit:

-C'est drôle, elle m'a échappé.

Puis à Dana:

Les "maîtres d'écoles"? C'est quoi? C'est comme les précepteurs?

Il reposa la choppe sur la table et croisa les bras. Ignorant royalement l'Autre.

-Trêve de plaisanterie, moi j'attends. On fait quoi?

Il attendit la suite. Probablement qu'Idana commanderait un morceau, il avait faim et son ventre le faisait savoir.
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Idana
Il avait regardé sa tisane d'un air si éberlué, qu'Idana avait tout de même songé qu'elle lui avait asséné ses quatre vérités, et qu'il allait enfin rabattre son caquet de coq de basse cour !

Que nenni, l'air éberlué fit place à un air perfide quand le bougre, le stupide, l'idiot, l'abruti, l'âne borné, le têtu , le couillon, l'imbécile, le sot, le benêt le ....

t'en connais pas d'autre pas la peine !

... se tourna vers Flore qui riait de bon coeur, et sans que personne n'ait le temps de dire un mot le liquide brûlant s'abattit sur la chemise de la rousse.

Bref instant de stupéfaction pour la brune qui attrapa le pichet d'eau sur la table, en arrosa Flore avant qu'elle ne fut brûlée et le reposa si fort que l'eau en jaillit joliment, inondant les alentours ... mais t'es malade ? tu aurais pu la brûler !!! quelle mouche t'a piqué hein ? c'est ça un moustique t'a transmis une maladie, t'es pas dans ton état normal et t'es bon pour l'asile ! ... regard vers l'assemblée de quelques villageois qui ne perdaient pas une miette du spectacle ... et vous autres là ? même pas un couillon qui lèverait son derrière pour venir lui clouer le bec ?

Et comme par hasard chacun se trouva une occupation ou prit la porte sans rien dire ... et ben ils sont courageux hein ?

quelle bande de conn ..... !
pas de gros mots !!!
tu te gênes toi ?

Elle se rassit à côté de Flore, essuyant sa chemise du mieux qu'elle pouvait avec un mouchoir propre ... ça va Flore ? t'as mal ? dis moi il t'a fait du mal cet abruti ?

Puis relevant tout de même la tête vers Gui le toisa de haut en bas.

Les maitres d'écoles c'est pour les gueux, les précepteurs pour les riches ! j'suis pas ignare et pourtant j'ai fréquenté ni les uns ni les autres ! ça se saurait ! mais forcément j'suis sûrement pas aussi érudite que toi !

Il l'énervait, il l'énervait, c'était rien de le dire et l'enfant dans son ventre semblait aussi énervé qu'elle, dansant une sarabande effrénée au même rythme que sa mère.

Et voilà, tu vas faire de mon enfant un énervé, un excité !
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Flore..
Toute à son fou rire, Flore ne vit rien arriver, les yeux à demi fermés et larmoyants d'hilarité ... mais soudain une sensation humide et brûlante la fit sursauter et le rire stoppa net, se muant en une sorte de gémissement douloureux.

Le temps qu'elle rouvre les yeux en grand, un jet d'eau froide atterrissait sur elle la faisant suffoquer légèrement.

Idana avait eu le bon réflexe et Flore porta des yeux effarés sur Gui .. jamais elle n'aurait supposé qu'il aurait osé vouloir l'ébouillanter et elle allait se mettre à hurler de colère. C'était sans compter encore sur Idana, qui la prit de vitesse et déclara à son "Guigui" qu'il était bon pour l'asile.

Flore l'écoutait tout en tirant sur le tissu de sa chemise collée à sa peau, se demandant si on voyait tout à travers et elle grogna en son for intérieur en fixant toujours Gui.

Alors elle finit par se lever en prenant sa chope d'une main et s'approcha de Gui avec un léger sourire ... nous pourrions trinquer non ? oh mince votre tasse est vide ! c'est balot ! je ne vais pas boire toute seule quand même !

Avant qu'il n'ait le temps de bouger, elle s'approcha en le fixant toujours souriante , descendit une main sur la ceinture de ses braies qu'elle tira fortement en avant et déversa sa chope de bière dans le vide ainsi créé.

Elle recula vivement et regarda la tache sur les braies et la flaque qui se formait aux pieds de Gui ... bon pour l'asile oui, il devient même incontinent !

Elle le poussait dans ses retranchements, se demandant tout de même jusqu'où il irait pour la faire taire ... et elle mit la main sur son bâton.

Une chose, une seule les liait à cet instant ... leur entêtement commun !
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Guigoux
Il rigola allègrement, se tournant vers Idana:

-Si j'avais voulu lui faire du mal, j'aurais visé le visage. Mais ce serait bien mal me connaitre tu sais.

Il écarta nonchalamment les bras.

-N'attends pas d'aide d'eux, ils en ont rien à faire de nous. Ils savent qu'on restera pas. Et je crois même que cela les amuse.

Puis un sourire, et insista:

-Les écoles n'existent pas, elles n'ont pas été inventées par Charlemagne, encore. Les seuls maitres que je connaisse sont les maitres d'armes.

Elle parlait de l'enfant.

-Je ne ferais rien à ton enfant. Pour ma part, je suis très calme.

Sur ces mots, l'Autre lui vida sa choppe sur l'entrejambe. Il fut pris d'une colère sans nom. Mais une seconde plus tard, après avoir fermé et serré son poing, il prit un malin plaisir.

-Oh... Rassurez vous, me faire dessus, c'est à force de rigoler. Rien à voir avec de la folie.

Poussons le vice plus loin. Le jeune Breton portait des braies blanches. Mais ce n'était pas assez fin pour que l'on puisse voir à travers. C'était sans compter sur le fait qu'il se mit debout, baissa ses braies, les ôta, en attrapa de sèche dans sa besace. Non, elle n'est pas magique, il lui reste juste une chemise de rechange, on ne sait jamais. Il enfila sans pudeur sa nouvelles paire de braies. Et se rassit.

-Vous ne boirez pas seule, Idana est servie. Ceci dit, votre tasse est aussi vide que la mienne. Je vois que vous réfléchissez autant qu'un asticot.

Tandis qu'elle posait sa main sur son bâton, il lui lança ses braies en pleine figure.

-Pensez à les nettoyer. Elles vont pas se laver seules.

Il regarda Dana et posa les avant bras sur la table, entrelaçant les doigts et sourit.

-Je disais. Faites un effort Flore. Nous n'attendons que vous pour discuter calmement.

Il délassa ses doigts et posa doucement une main sur le pommeau de son épée. Il se laissa aller dans le dossier de sa chaise et les regarda.

-Allons, allons pressons. Quand il s'agit de faire des efforts, j'ai l'impression d'avoir un mur en face de moi.

Évidemment, il s'attendait à recevoir ses braies en vol, accompagné d'un "Dans vos rêves".
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