Paris.....sa vie grouillante semblable à une énorme fourmilière, toujours débordante de vie, de cris, de gens pressés ou moins pressés. Ses parfums, milles effluves sortant de ci de la, au gré des fantasmes des gens, des étals des boutiques de toutes sortes aux marchandises aussi diverses qu'intéressantes. Un véritable de régal de couleurs et de sensation pour qui découvrait pour la première fois ce déluge de sensation, pour peu que cette personne fréquente la bonnes ruelles. Si les marchés étaient assez bruyant pour qu'on les retrouvent sans trop de difficulté, il était bien plus facile au hasard d'un chemin de tomber dans une ruelle sombre et mal fréquentée, dont les parfums capiteux avaient très vite pour effet de vous conduire là où il ne faudrait pas, sans parler des petits recoins malsains dont les odeurs poussaient bien au contraire à tourner les talons immédiatement, s'il n'était pas déjà trop tard.
Oui, Paris était vaste, très vaste, surtout pour un roux au sens de l'orientation trèèès approximatif, ne trouvant d'égal que dans sa mémoire de gardon qui, malgré les nombreux allers et retours déjà effectués dans la capitale, n'avait pas le moindre souvenir de celle ci, hormis les quelques rares destinations que son cheval faisait pour lui, par habitude. Nul doute que s'il avait su parler, la monture aurait été bien meilleure guide que le cavalier.
Bien sur, étant d'un caractère courtois et aimable, le roux n'hésitait pas à héler les gens pour demander son chemin mais, quand une personne daignait prendre le temps de lui répondre, les indications semblaient elles même se jouer de lui, entrant d'une oreille pour ressortir par l'autre en quelques minutes seulement. Ajoutons à cela un gardon persuadé de reconnaître telle ou telle ruelle, battisse, ou autre élément du décor parisien, et il se perdait à nouveau, ne s'en rendant compte qu'après avoir essayé des tours et détours tous aussi hasardeux les uns que les autres.
Soit, lui qui avait fait en sorte d'arriver quelques jours à l'avance pour s'épargner une trop grande fatigue, ce qui avait été peine perdue, n'avait finalement pas pu profiter de son séjour pour se mettre en tête le trajet jusquà léglise ou l'on devait l'attendre maintenant avec grande impatience. Car oui, le plus tragique dans tous ça était bien qu'il devait se rendre sans retard, même si cette dernière partie était perdue d'avance, à l'Eglise Saint Valentin où se tenait le mariage de ses plus chers amis. Avoir été choisi comme témoin par l'un de ceux ci n'arrangeait rien et, si un agacement légèrement inquiet avait quelques ruelles plus tôt prit le pas sur son habituelle insouciance, une angoisse bien plus dérangeante semblait monter en lui au fur et à mesure de ses échecs à trouver le bon lieu. Qui plus est, l'heure avançait malheureusement au même rythme que la dégradation de sa patience.
Il se résigna donc à lâcher quelques piécettes à un gamin en échange d'un trajet express jusquà l'église sus mentionnée. Le doute l'étreignit un moment en suivant les directives du jeunot, devant ses ruelles dont il n'avait pas la moindre bribe de souvenir, se demandant s'il ne s'amusait pas à le faire tourner en bourrique avant de le lâcher en pleine ville, mais l'attrait de la seconde partie de la récompense, payable à l'arrivée, devait sûrement enlever au gamin toute envie de plaisanterie.
Enfin arrivé à bon port, étant parvenu à trouver un endroit où l'on s'occuperait de sa monture, il réajusta sa tenue en pénétra le plus silencieusement possible dans l'Eglise, la cérémonie ayant visiblement déjà commencé. Grimace du roux s'avançant sur les cotés, alors que l'auditoire finissait de réciter la prière de confession, à laquelle il ne se joint, s'épargnant le spectacle d'un passage quasi nonchalant entre les allées. S'approchant des futurs mariés aussi discrètement qu'il le pu, il fit en sorte d'être visible pour Ewaele, signifiant ainsi son arrivée tardive. Petit sourire navré à l'intention de celle ci en guise d'excuse provisoire, elle aurait tout loisir de lui faire par la suite, les remontrances appropriées pour l'angoisse occasionnée si elle les estimaient nécessaires, le roux ne s'y déroberait pas. Pour sa part, il était soulagé d'être enfin arrivé, et à première vue pas trop en retard pour que cela ne cause autre chose que de l'inquiétude à celle qui l'avait choisi comme témoin. Il ne restait plus qu'a faire bonne figure durant la cérémonie, malgré les mondanités auxquelles il devrait sans doute se soumettre pour l'occasion, malgré e peu de motivation qu'il avait pour ce genre de choses. Mais l'heure n'était pas encore à ce type de réjouissance, et il se reconcentra sur le mariage en cours, non sans avoir quelques remontées de souvenir à la vue de Marie et Walan échangeant vux et alliances.
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Ên refonte