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[RP] Amitiés sororales

Gwennaelle
    [Bourgogne]


La flamme de la bougie vacillait près de la paillasse de la domestique. Cette dernière observait la danse de ce petit feu si fragile : un souffle de trop et l’obscurité s’emparerait de l’espace. Mais le temps pressait. La cire coûtait cher et Gwennaelle ne pouvait se permettre de dépenser toutes ses économies en bougies. Alors, elle s’empara de la plume récemment acquise qu’elle plongea dans le minuscule pot d’encre. La griffe de la plume mordait le vélin et laissait dans son sillage des mots noirâtres.

Citation:
Mes chères amies,

Notre amitié sincère tissée au couvent me pousse aujourd'hui à vous écrire cette missive, en gage de mon affection éternelle. J'espère que chacune d'entre vous a trouvé sa destinée, des plus heureuses je n'en doute pas, vous le méritez.

Par des lettres adressées aux Soeurs qui nous ont élevées, j'ai su que vous étiez sorties du couvent, seule véritable maison que nous avions alors. Je souhaite que nous nous retrouvions, loin des contraintes et des règles ecclésiastiques. Cette belle saison d'été me semble propice aux retrouvailles et aux souvenirs. Je ne sais encore où nous joindre pour de pareilles réjouissances. Aussi, j'attends vos réponses, favorables ou non à notre amitié commune.

Sincèrement,
Gwennaelle.


Un autre mot est griffonné à l'attention des soeurs du couvent.

Citation:
Mes Soeurs,

Je vous laisse ces quelques missives dont les adresses me manquent pour les faire parvenir à bonne destination. J'espère que dans votre grande bonté, vous accéderez à ma requête.

Vous trouverez au verso le nom de vos anciennes pensionnaires concernées.

Respectueusement,
Gwennaelle.


Alors que la flamme faiblissait, Gwennaelle scella ses missives. Un paquet serait envoyé au couvent, les autres, aux différents lieux mentionnés.
Le souffle de la jeune domestique éteignit la flamme, il était temps de se reposer.

_________________
Ariane.
[Lotharingie, Lorraine, plusieurs jours plus tard]

Loin, bien loin du Royaume de France, une jeune damoiselle prenait place en son secrétaire pour lire, écrire et sceller les quelques lettres qu'elle devait envoyer avant son départ proche de la Lorraine pour le Royaume de France. Ces deux royaumes lui étaient chers à son coeur du fait que l'un l'avait vu naître en Franche-Comté et l'autre l'avait élevé.
Elle n'avait jamais oublié ses années de couvent, la pire nonnes que ce couvent n'ait jamais connu. Ariane en avait montré de toutes les couleurs à la mère supérieure, mais elle ne s'était jamais fait renvoyer et elle apprit beaucoup de chose. Notamment l'amitié. Une amitié qui franchirait les frontières. Mais voilà, elle n'avait pas de nouvelles et n'en avait pas non plus donné.

Derrière la damoiselle, les coffres étaient prêts. Elle quitterait Epinal tantôt pour la Franche-Comté, puis la Savoie pour terminer en Lyonnais-Dauphiné où une Duchesse l'attendait. Des voyages comme ceux-ci elle en avait réalisé plus d'un. D'abord de la Franche-Comté jusqu'en Champagne lorsqu'elle n'était encore qu'une gamine. Puis de la Champagne jusqu'à la Lorraine huit années plus tard. Une quinzaine de jours attendaient la jeune femme du haut de ses quatorze printemps.
Malgré son statut de sang noble car fille de Vicomte, elle avait été mélangée avec le reste des jeunes filles présentent dans le couvent. Arrivée à trois ans, elle n'eût pas le temps de prendre la grosse tête, mais elle arriva tout de même à se forger son propre caractère : têtue, impétueuse. Mais elle n'avait jamais perdu un trait : elle était restée maladroite.

Les lettres s'étaient accumulées depuis quelques jours. Elle n'avait pas pris le temps de les lire et ni de répondre. Néanmoins, elle comptait le faire avant son départ, et le moment était maintenant. Ariane prit une lettre au hasard, de ses yeux verts elle scruta la cire mais rien dessus ne lui rappela quoique ce soit. Malgré tout, elle l'ouvrit et en lu son contenu. Ses sourcils se froncèrent à la lecture des premiers mots. L'écriture ne lui était pas inconnue, loin de là. Mais elle était étonnée ou plutôt... agréablement surprise. Ces quelques lignes lui suffirent pour savoir que cette jeune femme semblait se porter... au mieux dirons-nous, pour l'instant.
C'est avec un sourire qu'Ariane, notre jeune Ariane prit sa plume et quelques vélins pour répondre à cette missive aussi étrange soit-elle. Par dessus, une autre missive provenant des Soeurs du couent indiquant le lieu où nous pouvions renvoyer missive à notre expéditrice.


Citation:
De nous, Ariane Catherine,
A toi, ma chère amie Gwennaelle,

Quelle joie de te lire ! Cela fait si longtemps...
Je suis partie il y a de cela une année mais je n'ai pas arrêté de penser une minute à mes soeurs, mes amies de couvent. Qu'avons-nous bien rit durant ces années !
Après être sortie du couvent je me suis installée en Champagne où j'ai rencontré un membre de ma famille. Cette personne m'a prise sous son aile quelques temps avant que je ne rentre en Royaume de Lotharingie. Je me suis installée à Epinal il y a à présent six mois environ mais je repars en Royaume de France où je me sentais bien plus à ma place. De fait, je pars m'installer près d'une amie de ma famille en Lyonnais-Dauphiné.

Je serai ravie de revoir mes amies d'enfance, mes amies de couvent. Ainsi, notre amitié commune est pour ma part favorable. Avec la plus grande joie je viendrai te retrouver, toi et toutes nos amies. Peut-être pourrions-nous nous retrouver à Paris, lieu central du Royaume de France ?

Dans l'attente de te lire,

Amicalement,

Ariane Catherine d'Eirbal,
Fait à Epinal le seizième jour du mois de juillet mille quatre cent soixante.


La brunette ferma la missive, la scella avec de la cire et avec une pointe en argent dessina "A.C.E" dessus avant qu'elle ne refroidisse.
La lecture des autres missives se firent en diagonale. Rien d'intéressant, elle répondrait plus tard. Cela pouvait attendre. Tenue d'houppelande en cette saison d'été et en cette fin de journée, elle prit comme à son habitude sa cape et partit en direction de la forêt où elle appréciait se promener à la tombée de la nuit pour profiter de la fraîcheur et du calme. Le couvent l'avait rendu un peu enfermée et elle n'appréciait guère les bains de foule.

_________________
Flora
[Lodève, Comté du Languedoc, quelques jours après]

Partie de Limoges depuis plusieurs jours, Flora passait son temps à visiter Lodève, la ville dans laquelle elle restera le temps de son séjour avant de retourner chez elle.

Se promenant parfois seule, elle repensait au couvent, à ses amies qu'elle avait là bas. Flora se rappelait aussi de sa vie au couvent, elle n'était pas la plus jeune de ses amies, mais probablement, la plus jeune arrivée. Elle n'avait que quelques mois lorsqu'elle a été déposée à cet endroit par une simple femme, une domestique d'après ce qu'une nonne lui avait raconté. Cette même nonne lui avait appris juste avant qu'elle sorte du couvent, qu'en réalité elle s'appelait Mathilde de Montbazon Navailles, que l'un de ses cousins l'attendait à Limoges. Elle partit donc pour Limoges mais garda le surnom que ses amies et les nonnes lui avaient attribués, Flora.

Arrivée à Limoges, elle avait passé beaucoup de temps à connaitre sa famille, à trouver sa place parmis eux. Ceci étant fait, elle était partie accompagner deux de ses cousines à Lodève, ville où elle se trouvait actuellement. Elle avait demandé à ce qu'on lui envoie son courrier au domaine où elle logeait. Ceci avait été fait, en rentrant dans sa chambre, elle retrouva quelques lettres sur le petit bureau présent dans la pièce.
Une lettre de son cousin qui l'avait pris sous son aile, une lettre d'une de ses cousines, et étrangement, une lettre qu'elle ne parvenait pas à déterminer l'expéditeur. Fronçant les sourcils, elle l'ouvrit et lit la signature en premier. Gwennaelle ! L'une de ses amies du couvent ! La jeune Montbazon tira la chaise vers elle, s'asseyant correctement dessus. Elle sortit aussi du velin et trempa sa plus belle plume dans l'encre afin de lui répondre.



Citation:
De: Flora de Montbazon-Navailles
A: Ma très chère amie, Gwennaelle

Chère Gwennaelle,

Je suis heureuse d'avoir de tes nouvelles après tant de temps. Je trouvais cela dommage que nous ayons perdu contact, mais je remarque que tu as fort bien réussi à m'écrire par l'intermédiaire des soeurs du couvent.

Pour ma part, je suis sortie du couvent il y a environ 2 mois. Je suis allée retrouver ma famille dans le comté du Limousin. Savais-tu que j'étais une Montbazon Navailles ? C'est une très grande famille, j'aime beaucoup mes cousins et mes cousines qui vivent à Limoges, même si cela fait peu de temps que je les connais.

D'ailleurs, as-tu des nouvelles de nos autres amies ? Et toi, que deviens-tu ? Où vis-tu ? Sinon je serais ravie que nous nous retrouvions, peu importe l'endroit.

En espérant que ma lettre arrive à destination,

Mes amitiés,



_________________
Abondance.
[Saumur , Archiduché d'Anjou]

Il y a certains liens qu'on tisse dans la vie, qu'on doit entretenir, c'est certainement une chose qu'elle a quelque peu oublié en revenant au monde, car c'était ainsi qu'on disait lorsqu'on sortait du couvent.

Elle avait pris la route sans trop se retourner, sans même prendre le soins de noter le nom de ce couvent l'Abondance, le feu aux trousses ? Certainement pas, c'était avec le cœur un peu lourd qu'elle avait quitté ce lieux qui l'avait tout simplement vu grandir doucement, à l'intérieur de ce couvent il y avait sa famille, après tout avec le temps les filles avec qui elle se trouvait , étaient devenue des sœurs, une complicité fraternelle, avec certainement un rêve commun pour toutes, ressortir un jour de ce lieu clos, pour se retrouver loin de là, un peu libre.

Bon, il était drôle de se souvenir qu'à 8 ans elle se voyait cardinale, par ce que l'uniforme était jolie, pis que dire "Son Éminence Abondance" ça aurait fait un rien mignon à dire, la classe spirituelle qu'elle se disait! Puis avec beaucoup de rêve, elle se voyait première papesse des Royaumes, bon l'éducation de la mère supérieur du couvent était pourtant parfaite, mais rien empêchait les filles de rêver. et d'avoir un soupçon d'ambitions.

Alors quand elle voit arriver un pigeon porteur de nouvelle, puis quand elle découvre le contenu du message, l'Abondance, est toute joyeuse et un peu trop honteuse à la fois, elle aurait certainement du y penser aussi à demander des nouvelles des ses sœurs?

Gwenaëlle, elle avaient pratiquement le même age , c'est avec un sourire aux lèvres qu'elle prend à son tour un vélin vierge, une plume et de l'encre et voila qu'elle se met à parcourir le parchemin.

Citation:

    Ma chère Gwenaëlle,

    Le salut,

    J'ai été agréablement surprise de te lire, heureuse d'avoir de tes nouvelles.

    Voila bientôt six mois que j'ai quitté notre couvent, j'ai parcouru beaucoup de routes, me perdant quelque peu au Royaume de Lotharingie, puis j'ai enfin retrouvé la route qui me menait en Bourgogne, là-bas je me suis arrêtée un peu à Nevers pour me recueillir sur la tombe de la Reyne Beatrice, la chapelle y est magnifique.

    Ensuite, j'ai décidé de parcourir un peu les routes, visitant les villages, et les églises au passage, puis j'ai tenté de suivre quelques cours dans certaines universités.

    Mes rêves d'enfance se sont un peu changés, je ne me vois plus Cardinale, c'est certainement une bonne nouvelle, on m'a dit que la voie de l'armée était plus enrichissante, fort possible que si la mère supérieur me lisait actuellement, elle me maudirait, prôner les armes , puis rechercher la richesse , ce n'est pas trop ce qu'elle nous a inculqué au Couvent n'est-ce-pas?

    Mes pas m'ont donc guidé en Anjou, j'ai trouvé une armée qui a accepté de me prendre sous son aile, en parlant d'aile, elle a un drôle de nom " Coin coin" ça fait bien canard et inoffensif, un peu comme moi dans le fond. Quand je ne conseille pas cette armée, je tiens compagnie à sa chef, la dame Calyce Dénéré.

    Et toi j'espère sincèrement que tu te portes bien, as-tu des nouvelles des autres filles? J'avoue que j'ai eu honte en te lisant, je n'ai jamais pris ma plume pour demander de vos nouvelles, une fois que je suis partie.

    Tu me devances, et je te dois beaucoup pour cela, merci énormément.

    Cet été bien sûr est idéal pour des retrouvailles, j'ignore où les autres filles se trouvent, mais je pense que la capitale du Royaume de France serait idéale pour nous retrouver, enfin peu importe le lieux tant que nous pouvons nous revoir!

    N’hésites pas à passer par l'Anjou si tu n'es pas loin, je me ferais un plaisir de te faire découvrir cet archiduché.

    Au plaisir de te relire et de te revoir.

    Amicalement.

    Abondance.



    _________________
    Lise.
    [ Chateau d'Argenton sur Creuse, bien des jours après. ]

    « La terre s'use, l'amitié des âmes, jamais. Quand on s'aime d'amitié, on voudrait pourtant que nos corps ne vieillissent point parce qu'on sait que la séparation approche de jour en jour. »

    Et c'était vrai! Chaque année qui s'écoulait, elles avaient sut, oui elles avaient vite comprit que petit à petit elles seraient toute séparé au quatre coin du royaumes.
    La sortie du couvent avez un côté doux amer. Toute heureuse de retrouver leurs proches cela allait de soit, mais si triste de quitter leurs amies, presque devenues leur soeurs de coeur, celles avec qui on avait partagé tant d'années... Celles qui dans tout moment nous on soutenue, aidé, consolé... Mais c'était ainsi, on ne pouvait lutter contre notre destin, chacune de leu côté devaient suivre le fil de leur vie...

    Concernant Éloïse, elle son destin était de retourner en Berry, près de son père. Le Duc l'avait pendant 5 ans mis dans ce couvent pour parfaire son éducation religieuse. Et cela fut productif, car la douce Lise était devenue une superbe presque femme, d'une grande foi incassable et d'une vertu incontestable. Très pieuse, mais aussi d'une grande Naïveté, elle était encore une enfant dans sa tête, car oui vivre dans un couvent nous tiens à l'écart de toutes les horreurs de la vie... Eloïse était encore dans le monde des bisounours, elle voyait tout en rose, son éternelle bonne humeur et sa douceur faisait d'elle une jeune fille dès plus agréable. Sa fraicheur était celle d'une rose à peine éclose....

    Elle avait été si heureuse de retrouver son père... certes elle avait été mélancolique de quitter le couvent, mais ses amies elles était déjà toute sortie. Elle fut la dernière de leur groupe à rejoindre sa famille. Fort heureusement Flora avait quitté le couvent un mois seulement avant elle. A chaque départ c'était le même drame, les mêmes larmes et les mêmes promesses.
    Mais jusqu'à présent aucune d'elles n'avaient tenus leur promesse, elles avait promit de s'écrire le plus souvent possible, de toujours avoir des nouvelles, et de se revoir très vite. Et pourtant... Certaine était partie depuis presque un an, et depuis pas de nouvelle....


    Elle même n'avait encore point écrit, mais elle était si occupé...
    Occupée à quoi? A des choses bien futile. Depuis son retour elle la douce vertueuse avait simplement reprit ses marques dans son monde. Ses journées s'était organisé entre : réceptions, confection de robe, faire peindre son portrait, ses cours... car oui son éducation était chose importante, son père la voulait irréprochable, elle devait être digne de son rang, il voulait en faire un dès meilleur partie surement pour faire ensuite un bon mariage....
    Mais est-ce cela qu'elle même voulait?

    Pour l'heure elle se contentait d’obéir à son père... Le duc gâtait sa fille unique, la dernière femme de sa vie après la mort de son épouse et d'une de ses filles, et la douce Éloïse fut d'abord si mal alaise dans ce confort qu'offrait ses appartement au seins du fief de son père, elle n'avait été que peu habitué au luxe, et bien que maintenant elle s'y était habitué elle mettait un point d'honneur à ne pas y prendre gout, et de ne pas devenir comme toute ses nobles futile qu'elle méprisait.

    C'est donc dans le confort de ses fameux appartement, assise à son grand bureaux de chêne que la Niraco consulté son courrier. Certaine lettre était pour la convier à des bals ou autre réception pour représenter son père, toutes ses lettres ne l’intéressait guerre elle ne faisait que les parcourir à toute vitesse. Mais l'une d'elles se détachait du lot. Lorsque elle la lut, un doux sourire éclaira ses grand yeux vert, Gwenaelle.... sa chère amies.... elle ne l'avait donc pas oublié?!
    La réponse ne fut pas longue à venir!

    Citation:
    De nous, Éloïse de Niraco, 
    A toi, ma douce amie Gwennaelle, 

    Ma Gwen,

    Quel plaisir de te lire mon amie, tu n'imagine pas le grand bonheur qu'une lettre de toi m'a apporté.

    Tu as donc appris ma récente sortie du couvent? Il était temps n'est-ce pas …. J'étais bien triste moi sans vous toute. Je vous ai vue, les unes après les autres nous quitter, de notre formidable groupe j'en suis resté la dernière, si mélancolique de tous les moments passé avec vous. Inoubliable, n'est-ce pas? J'en ris encore souvent lorsque j'y repense.

    Me voilà de retour à mon Berry natal, et oui mon Père à enfin accepté que je rentre près de lui. Tu sais finalement, contrairement à ce que je croyais, si il me tenait si loin de ma famille ce n'est non pas parce que il ne m'aimait pas, comme je l'ai cru durant de nombreuse année. Non en fait, il voulait éviter à tout prit que je subisse le même sort que ma défunte soeur... Décidément le Duc me porte dans son coeur, je suis si heureuse de pouvoir enfin les retrouver lui et mon frère.

    Je dois avouer que malgré le fait que j'ai enfin retrouvé ma famille, vous me manquez toute cruellement. En Berry je m'ennuie un peu, je dois toujours être «  parfaite » je dois sans cesse représenter ma famille, me tenir bien.... Rien de bien amusant croit moi.
    Alors pour me changer les idées je repense à vous toute, je me souviens de toutes les bêtises d'Ariane qui nous faisait bien rire, Abondance et son éternelle envie de devenir Cardinale et puis Flora à la recherche de sa famille et de toute nos enquêtes à ce propos.

    D'ailleurs sais-tu si elle les à retrouvé? Et des autres filles à tu des nouvelles? Et toi que deviens-tu donc?
    Oh j'aimerais tant vous retrouver si tu savais! J'aimerais rire comme avant, j'aimerais le temps d'une journée être seulement une jeune fille de 15 printemps, insouciante et libre de s'amuser...

    Donne moi vite de tes nouvelles,
    Je t'embrasse,
    Avec toute mon amitié,
    Lise.
    Margot_elena
    Lorsqu'elle avait eu l'age de voir le monde dehors sa mère l'avait envoyé au couvent, en effet celle ci en proie à d'affreux démons avait toujours eu peur que chaque Volpilhat périssent dans d'atroce souffrance.
    Alors pour éviter aux fantômes de sa mère elle étaient devenu une jeune fille parmi d'autres, sans nom ni histoire pour que personne ne la trouve.

    Au début elle avait cru à un abandon de la part de ses parents et l'avait donc très mal vécu puis peu à peu elle avait rencontré la bas quelques chose qui est important à toute personne, même la plus aigrie.

    Des amies. Des amies qui l'avait aidé à surmonter ses craintes et à se grandir.
    Elle en avait même oublié ses origines, chacune venant de différents horizons, orpheline, pauvres, bourgeoise et même noble.

    Et un jour elles étaient toute partie une par une, laissant la jeune Margot en proie à encore plus de doute sur les fondements des liens humains.

    Une nouvelle fois elle avait pensé qu'on l’abandonna, heureusement c'était seulement le fait de l'age.
    Margot au couvent était une des plus jeune, la cadette, et les autres était partit la majorité approchant alors que la Volpilhat elle en était encore loin.

    Mais il y a de ca quelques jours à peine, la gouvernante de la famille et quelques gardes étaient venu la chercher.
    Il était soit disant l'heure pour elle de reprendre une vie hors des murs, afin d'apprendre tout ce qu'il lui serrait bon pour devenir ce que l'on attend d'une bonne personne.

    Et ce jour même elle avait reçu de la part du dit couvent un courrier.

    Triste, émue, reconnaissante, nostalgique, en colère... C'est tous les sentiments qui lui était passé au fil de la lecture.

    C'était un pli de Gwennaelle, une des sœurs qu'elle avait souvent admiré et "collé" au couvent du fait de ses quelques années de plus.

    Mais aujourd'hui Margot avait vieillit et avait reprit sa place dans sa famille alors c'est nostalgique qu'elle prit la plume pour répondre.


    Citation:
    Chère Gwennaelle,

    J'ai cru ne plus jamais avoir de vos nouvelles, c'est vrai que je n'ai quitté le couvent il n'y a que quelques semaines, je suis sans doute la dernière.

    Et vous n'imaginez même pas comment les jours sans vous y furent ennuyeux, enfin au jour de mes 12 ans on est venu me chercher.
    Et j'ai repris ma place au sein de ma famille.

    J’espère que l'avenir fut doux pour vous également, et je suis absolument d'accord avec vous sur le fait que nous devrions nous rassembler afin de se raconter nos vies d'aujourd'hui, mais en chair et en os.

    Je puis vous invitez chez moi, en lorraine ou en Savoie, la montagne est très belle à cette époque et l'air terriblement bon.

    J'attends de vos nouvelles à ce sujet,

    Que le très haut veille sur vous,

    Margot de Volpilhat


    Malgré ses 12 ans, le passé en commun des jeunes filles, c'était le vouvoiement qui était de rigueur, chose étrange mais c'était ainsi qu'on lui faisait aujourd'hui l'instruction.

    Elle scella le pli aux armes du renard familial, soupira longuement, ressasser ne fait que rarement du bien et fit appeler la gouvernante.


    Que l'on envoie au plus vite ce courrier!
    Gwennaelle
      [ Bourgogne ]



    La journée avait été longue et éreintante.
    L'heure était désormais au repos bien mérité et non à la rédaction de lettres. Seulement, ses amies avaient toutes répondu à l'appel, et ce dans les plus brefs délais. Inutile donc de les faire patienter plus longtemps. Mais la jeune domestique devait convenir d'une date de rencontre, et ce à Paris. Alors il avait fallu demander à l'Isaure si des affaires la menaient en la capitale, avec ou sans elle, si elle pouvait prendre une journée pour retrouver ses amies, si elle connaissait un lieu approprié. Tellement de si...

    La date était fixée.

    S'emparant de son nécessaire d'écriture, la jeune domestique s'en alla au dehors afin d'y rédiger ses missives. En effet, le soleil tardait à sommeiller en été, ce qui permettait de jouir de quelques rayons lumineux en soirée.


    Citation:
    Ma chère Ariane Catherine,

    Je suis heureuse que tu aies pris soin de me répondre ! J'ai quitté le couvent peu de temps après toi, et je sais que nos soeurs n'y sont pas restées au delà d'une année.
    Quant à moi, j'ai rejoins ma famille, notamment mon père, bien malade. À sa mort, je suis entrée au service d'une Dame bien respectable. Je suis heureuse où je suis, la vie semble être clémente envers moi pour l'instant. Pourvu que cela continue.

    Nos soeurs m'ont répondue, toutes ravies à l'idée de nous revoir. Aussi je te propose d'être à Paris aux premiers jours d'Août, si tu le peux. Je ne pourrai être en la capitale à un autre moment, et j'espère que tu seras des nôtres.

    Bien à toi,
    Gwennaelle.


    Citation:
    Ma chère Flora,

    Je savais que les soeurs accéderaient à ma requête, et j'en suis heureuse, pour preuve, tu m'as répondue.

    Tu dois être enchantée d'avoir rencontré ta famille, toi qui imaginais de nombreuses possibilités, te souviens-tu ?

    Nos amies m'ont fait parvenir leur réponse, toutes favorables à notre rencontre.
    Sinon, je vis en Bourgogne et je suis entrée au service d'une Dame. Je ne manque pas de travail, mais elle est bonne avec moi. Je t'en dirai plus lors de nos retrouvailles.

    Que dirais-tu de te rendre à Paris aux premiers jours d'Août ? Ce serait bien agréable de s'y retrouver.

    Mes amitiés les plus sincères,
    Gwennaelle.


    Citation:
    Ma chère Abondance,

    Figure-toi que je me suis recueillie il y a peu sur la tombe de feue notre Reyne Beatrice. Nous aurions pu nous y croiser.

    Je n'ai jamais pu t'imaginer un seul instant Cardinale, bien que la mère supérieure voyait en toi de grands espoirs. Mais le plus important, c'est que tu aies choisi une voie qui te plait, malgré notre éducation.
    Je te raconterai ma brève histoire lorsque nous nous retrouverons, veux-tu ?

    J'ai eu des réponses des filles oui. Peux-tu te rendre à Paris début Août ? Le lieu sera propice oui.

    Je te promets de te tenir informée si un jour mes pas me mènent jusqu'en Anjou, je serai ravie que tu m'en fasses la visite.

    Amicalement,
    Gwennaelle.


    Citation:
    Ma chère Éloïse,

    Je comprends que le temps où tu te trouvas seule à rester de nous toutes te paru long. Mais maintenant que tu es sortie, j'espère que le temps défile plus vite.

    Je suis heureuse pour toi que ton père te porte dans son coeur. Tu étais si malheureuse de croire le contraire !

    J'ai en effet des nouvelles de nos soeurs, favorables à notre amitié. Elles ont toutes retrouvées ce qui leur était cher. Pour ma part, j'ai retrouvé mon père et ma soeur à ma sortie du couvent. Mon père était bien malade, je t'épargne les détails. J'ai depuis peu été embauchée auprès d'une Dame de Bourgogne. Tout va pour le mieux.

    Que dis-tu de te rendre à Paris aux premiers jours d'Août ? Nous pourrions rire comme nous le faisions au couvent, en cachette des Soeurs qui veillaient au calme.

    Je t'embrasse comme une soeur,
    Gwennaelle


    Citation:
    Ma chère Margot,

    Enfin tu as quitté le couvent ! Tu dois en être heureuse.

    Nos soeurs souhaitent également que nous nous revoyons toutes. Je pense que Paris est un lieu approprié. Ce n'est pas que je ne veuille pas venir te rendre visite en ta Savoie - et si j'en ai l'occasion, n'en doutes pas, je viendrai - mais Paris est moins excentré, géographiquement. Ce n'est que pour des raisons pratiques, tu t'en doutes bien.

    Aussi, que dis-tu de début Août ? Pourras-tu être là ?

    Mes amitiés sincères,
    Gwennaelle.


    La pile de missives serait envoyée au matin, avec le reste du courrier de la Maison. Pour l'heure, il était temps de dormir.
    _________________
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