Terwagne_mericourt
C'est d'ici de ce nid,
Que je vous dis ma vie
Tous mes dénis, mes envies.
(Calogero)
[Orléans, le 18 juillet 1460, non loin d'un énervant bien trop attachant :]
Il avait déjà quitté le campement lorsqu'elle ouvrit les yeux, mais elle ne s'en inquiéta pas. Il avait sans doute des choses à faire en ville, des transactions à effectuer, des marchés à conclure, et tout un tas d'autres choses au sujet desquelles elle ne savait rien.
Ils avaient entrepris ce voyage ensemble, quatre jours plus tôt, mais elle ne ressentait pas le besoin d'en apprendre plus sur ses affaires à lui. Tout ce qui lui importait, c'était de profiter de ce sentiment de liberté et de repos qu'elle ressentait enfin, et aussi de profiter de sa présence à lui, du moins quand son humeur était agréable et non acerbe.
Et en pensant à son humeur, elle sourit pour elle-même en se souvenant du sourire qu'elle avait put apercevoir sur ses lèvres la veille, à Montargis... Son premier vrai sourire depuis leur rencontre! Le premier qui ne ressemblait pas à une grimace du coin des lèvres! Le premier qu'il ne s'était pas senti obligé de retenir!
Décidément, ils se ressemblaient tous deux bien plus qu'il n'y paraissait... Son côté agressif à elle n'était rien de plus et rien de moins que son côté mufle à lui : une armure pour se protéger, pour cacher leur peur de s'attacher, pour faire fuir les gens avant de trop les apprécier.
Quittant le campement à son tour, elle se promena un long moment dans les rues et ruelles de la ville, repérant quelques échoppes, puis décida de profiter des quelques heures de repos qu'il lui restait avant de reprendre la route dans la soirée pour faire une chose qu'elle n'avait que bien trop repoussée... Donner de ses nouvelles à un ami très cher à son coeur.
Elle regagna donc l'endroit où tous deux avaient posés leur affaires, juste à la sortie de la ville, et y trouva deux messagers ailés qui semblaient s'impatienter de la trouver. Sans les faire attendre d'avantage, elle les déchargea de leur fardeau respectif et ouvrit la première missive, souriant au fur et à mesure de sa lecture.
Mise de bonne humeur par cette lecture, elle décida de lui répondre sans tarder, histoire de le taquiner elle aussi.
Que je vous dis ma vie
Tous mes dénis, mes envies.
(Calogero)
[Orléans, le 18 juillet 1460, non loin d'un énervant bien trop attachant :]
Il avait déjà quitté le campement lorsqu'elle ouvrit les yeux, mais elle ne s'en inquiéta pas. Il avait sans doute des choses à faire en ville, des transactions à effectuer, des marchés à conclure, et tout un tas d'autres choses au sujet desquelles elle ne savait rien.
Ils avaient entrepris ce voyage ensemble, quatre jours plus tôt, mais elle ne ressentait pas le besoin d'en apprendre plus sur ses affaires à lui. Tout ce qui lui importait, c'était de profiter de ce sentiment de liberté et de repos qu'elle ressentait enfin, et aussi de profiter de sa présence à lui, du moins quand son humeur était agréable et non acerbe.
Et en pensant à son humeur, elle sourit pour elle-même en se souvenant du sourire qu'elle avait put apercevoir sur ses lèvres la veille, à Montargis... Son premier vrai sourire depuis leur rencontre! Le premier qui ne ressemblait pas à une grimace du coin des lèvres! Le premier qu'il ne s'était pas senti obligé de retenir!
Décidément, ils se ressemblaient tous deux bien plus qu'il n'y paraissait... Son côté agressif à elle n'était rien de plus et rien de moins que son côté mufle à lui : une armure pour se protéger, pour cacher leur peur de s'attacher, pour faire fuir les gens avant de trop les apprécier.
Quittant le campement à son tour, elle se promena un long moment dans les rues et ruelles de la ville, repérant quelques échoppes, puis décida de profiter des quelques heures de repos qu'il lui restait avant de reprendre la route dans la soirée pour faire une chose qu'elle n'avait que bien trop repoussée... Donner de ses nouvelles à un ami très cher à son coeur.
Elle regagna donc l'endroit où tous deux avaient posés leur affaires, juste à la sortie de la ville, et y trouva deux messagers ailés qui semblaient s'impatienter de la trouver. Sans les faire attendre d'avantage, elle les déchargea de leur fardeau respectif et ouvrit la première missive, souriant au fur et à mesure de sa lecture.
Mise de bonne humeur par cette lecture, elle décida de lui répondre sans tarder, histoire de le taquiner elle aussi.
Citation:
Cher K,
On s'habitue à tout? Et bien j'espère sincèrement que vous ne vous habituerez pas trop rapidement à moi. Je n'ai pas envie de devenir comme une vieille habitude dont on n'a plus vraiment conscience.
Quoi qu'il en soit, je suis ravie d'apprendre que nous ne repartons pas ce soir mais restons quelques temps à Orléans. Je vais pouvoir mettre cette journée à profit pour écrire à quelqu'un de très cher à mon coeur et pour faire quelques emplettes. Avec un peu de chance vous me trouverez moins mal fagotée à votre retour, même si je ne me fais aucune illusion sur le fait que cela pourrait vous tirer quelque compliment, je commence à trop bien vous connaitre que pour encore me faire des illusions, rassurez-vous.
Je vous retrouverai donc ce soir au campement pour vous faire profiter de mes râleries, qui semblent vous plaire bien plus que mes... Je vous laisse énumérer, vous avez bien plus d'imagination que moi.
A ce soir!
Terry
On s'habitue à tout? Et bien j'espère sincèrement que vous ne vous habituerez pas trop rapidement à moi. Je n'ai pas envie de devenir comme une vieille habitude dont on n'a plus vraiment conscience.
Quoi qu'il en soit, je suis ravie d'apprendre que nous ne repartons pas ce soir mais restons quelques temps à Orléans. Je vais pouvoir mettre cette journée à profit pour écrire à quelqu'un de très cher à mon coeur et pour faire quelques emplettes. Avec un peu de chance vous me trouverez moins mal fagotée à votre retour, même si je ne me fais aucune illusion sur le fait que cela pourrait vous tirer quelque compliment, je commence à trop bien vous connaitre que pour encore me faire des illusions, rassurez-vous.
Je vous retrouverai donc ce soir au campement pour vous faire profiter de mes râleries, qui semblent vous plaire bien plus que mes... Je vous laisse énumérer, vous avez bien plus d'imagination que moi.
A ce soir!
Terry
Une fois le pli confié à un volatile, elle décacheta la seconde missive, et cette fois la lecture ne la fit pas sourire, mais bien pester à haute voix.
Non mais quel culot !!!
Mais bien sûr, c'est moi la responsable!
Moi qui ne vous ai pas donné de mes nouvelles!
Moi qui vous ai oublié!
Moi qui... Moi qui... Moi qui...
Kernos! Celle-là c'est la meilleure!
Moi qui trop heureuse d'avoir retrouvé Kernos vous ai oublié... Il n'y a pas de Kernos! Plus de Kernos! Pas de retrouvailles! Juste des promesses non tenues une fois de plus! Juste un choix de rester en Lyonnais-Dauphiné en me faisant espérer à nouveau!
Mais vous, Aim' ?
N'est-ce pas vous qui êtes parti sans même prévenir?
Vous qui trop occupé à roucouler avec Aliénor en avez oublié notre amitié?
Se rendant brusquement compte qu'elle était en train de parler à voix haute et que si jamais son compagnon de voyage arrivait il risquait de la prendre pour une folle, elle se tut, se mordit la lèvre, et poussa le vélin chiffonné dans sa besace.
Il attendrait! Il était hors de question qu'une fois de plus elle le fasse passer avant le reste! Et surtout avant son amitié pour un homme qui bien plus que lui méritait qu'on lui écrive!
Prenant le temps de se calmer malgré tout, elle sirota un verre de calva emporté dans ses bagages (la bouteille et le verre, dans les bagages, pas le calva dans un verre), puis prit de quoi écrire à celui dont elle ne désespérait pas de le voir devenir son vassal le plus rapidement possible.
Citation:
Très cher Jim,
J'imagine que vous devez vous demander pourquoi je ne vous ai pas encore donné de mes nouvelles depuis ce merveilleux jour de juin que nous avons partagé à Paris et dont j'ai gardé précieusement chaque instant en mémoire.
Oui, ces moments partagés sont sans contexte ceux que je me remémore avec le plus de plaisir les soirs où j'ai besoin de chaleur, d'amitié, de réconfort, d'espoir.
Pourquoi ne vous ais-je pas écrit plus tôt? A dire vrai j'espérais pouvoir vous donner une date pour la cérémonie que nous unirait, et n'ayant point de nouvelle de Dauphiné - le héraut - j'attendais afin de pouvoir vous l'annoncer en vous donnant de mes nouvelles.
Malheureusement, les semaines passent, et je n'ai toujours aucune réponse de sa part... J'ai écrit de nouveau, et je croise les doigts qu'enfin j'obtienne une date. Ne voulant point continuer à repousser le moment où je vous donnerais de mes nouvelles et en prendrai des vôtres, je vous écris sans plus attendre, mais en continuant à espérer impatiemment.
Je vais bien! Fort bien, même!
Après quelques semaines d'investissement en Champagne en participant à la protection d'une ville, après une participation aux élections ducales là-bas, j'ai décidé de laisser un homme m'entraîner sur les routes du Royaume.
Je ne vous parlerais pas de lui, je risquerais de ne pas être très objective, et vous de votre côté devez le rester le concernant, puisqu'il me semble que vous êtes le procureur en charge de l'audience dans laquelle il est partie prenante.
Je ne vous dirai donc rien de lui, si ce n'est qu'il est aux antipodes de tout ce dont doivent rêver les demoiselles fragiles et romantiques, qu'il a plus de traits communs avec les ours qu'avec les hommes que j'ai l'habitude de fréquenter, mais surtout qu'il me permet de retrouver ce sentiment de liberté qui me manquait tant en l'absence de voyage.
Nous nous trouvons actuellement à Orléans, et j'ignore où nous irons ensuite, mais peu m'importe. Pour la première fois depuis longtemps j'ai l'impression de ne pas avoir besoin de réfléchir, de décider, d'hésiter, et cela me fait un bien fou.
Je n'ai pas oublié ma promesse d'une journée ensemble où c'est moi qui vous ferrais découvrir un tas de distractions, mais je n'ai guère la possibilité de me rendre à Paris pour le moment. Ne m'en voulez pas, surtout.
Avec toute mon amitié et mon impatience de vous voir devenir mon vassal,
Terry
J'imagine que vous devez vous demander pourquoi je ne vous ai pas encore donné de mes nouvelles depuis ce merveilleux jour de juin que nous avons partagé à Paris et dont j'ai gardé précieusement chaque instant en mémoire.
Oui, ces moments partagés sont sans contexte ceux que je me remémore avec le plus de plaisir les soirs où j'ai besoin de chaleur, d'amitié, de réconfort, d'espoir.
Pourquoi ne vous ais-je pas écrit plus tôt? A dire vrai j'espérais pouvoir vous donner une date pour la cérémonie que nous unirait, et n'ayant point de nouvelle de Dauphiné - le héraut - j'attendais afin de pouvoir vous l'annoncer en vous donnant de mes nouvelles.
Malheureusement, les semaines passent, et je n'ai toujours aucune réponse de sa part... J'ai écrit de nouveau, et je croise les doigts qu'enfin j'obtienne une date. Ne voulant point continuer à repousser le moment où je vous donnerais de mes nouvelles et en prendrai des vôtres, je vous écris sans plus attendre, mais en continuant à espérer impatiemment.
Je vais bien! Fort bien, même!
Après quelques semaines d'investissement en Champagne en participant à la protection d'une ville, après une participation aux élections ducales là-bas, j'ai décidé de laisser un homme m'entraîner sur les routes du Royaume.
Je ne vous parlerais pas de lui, je risquerais de ne pas être très objective, et vous de votre côté devez le rester le concernant, puisqu'il me semble que vous êtes le procureur en charge de l'audience dans laquelle il est partie prenante.
Je ne vous dirai donc rien de lui, si ce n'est qu'il est aux antipodes de tout ce dont doivent rêver les demoiselles fragiles et romantiques, qu'il a plus de traits communs avec les ours qu'avec les hommes que j'ai l'habitude de fréquenter, mais surtout qu'il me permet de retrouver ce sentiment de liberté qui me manquait tant en l'absence de voyage.
Nous nous trouvons actuellement à Orléans, et j'ignore où nous irons ensuite, mais peu m'importe. Pour la première fois depuis longtemps j'ai l'impression de ne pas avoir besoin de réfléchir, de décider, d'hésiter, et cela me fait un bien fou.
Je n'ai pas oublié ma promesse d'une journée ensemble où c'est moi qui vous ferrais découvrir un tas de distractions, mais je n'ai guère la possibilité de me rendre à Paris pour le moment. Ne m'en voulez pas, surtout.
Avec toute mon amitié et mon impatience de vous voir devenir mon vassal,
Terry
Une fois cela fait, elle sirota un second verre, puis reprit la missive de l'ébouriffé, la relut, pestant autant qu'à la première lecture, bien décidée à le faire patienter avant d'obtenir réponse.
Les boutiques et échoppes de la ville méritaient bien plus son attention que lui...
[Cheffe Aldraien
Merci de baliser correctement votre RP & bon jeu.]
_________________
Je voudrais que la terre s'arrête pour descendre.(Gainsbourg)