Terwagne_mericourt
[Troyes, le 29 septembre 1460 : "Messages non délivrés"]
Norf de norf de norf!
Vas-tu enfin te décider à m'avouer ce que tu en as fait?!?!
Trois... Trois missives!
Une missive sans réponse, je veux encore bien admettre, ça arrive, surtout quand celle-ci est destinée à l'ébouriffé, mais pas trois!!!
Le Seigneur d'Etampes, le Comte de Balma, et Jim d'Azernay...
Trois gentilshommes qui n'auraient donc pas pris la peine de me répondre... ?
Ais-je donc l'air d'une gourdasse que tu t'imagines que je puisse la gober, celle-là?
Ces missives que je t'ai confiées à leur intention, tu ne les as jamais livrées!
La voila la vérité!!!
Alors forcément ils n'auraient pas pu y répondre!
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle était en rage, la Vicomtesse. Ses yeux adressaient au jeune homme planté dans l'entre-porte autant d'éclairs que ce que ses lèvres lui envoyaient de mots violents.
Elle se décida malgré tout à le quitter du regard et à faire quelques pas en direction de la table qui lui servait de bureau, afin d'y prendre un vélin qui y trainait depuis plusieurs jours.
Je te donne une chance de me faire renoncer à l'envie que j'ai de te faire fouetter en place publique... J'ai ici une copie de la lettre que je t'avais confiée pour le Comte de Balma.
Norf de norf de norf!
Vas-tu enfin te décider à m'avouer ce que tu en as fait?!?!
Trois... Trois missives!
Une missive sans réponse, je veux encore bien admettre, ça arrive, surtout quand celle-ci est destinée à l'ébouriffé, mais pas trois!!!
Le Seigneur d'Etampes, le Comte de Balma, et Jim d'Azernay...
Trois gentilshommes qui n'auraient donc pas pris la peine de me répondre... ?
Ais-je donc l'air d'une gourdasse que tu t'imagines que je puisse la gober, celle-là?
Ces missives que je t'ai confiées à leur intention, tu ne les as jamais livrées!
La voila la vérité!!!
Alors forcément ils n'auraient pas pu y répondre!
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle était en rage, la Vicomtesse. Ses yeux adressaient au jeune homme planté dans l'entre-porte autant d'éclairs que ce que ses lèvres lui envoyaient de mots violents.
Elle se décida malgré tout à le quitter du regard et à faire quelques pas en direction de la table qui lui servait de bureau, afin d'y prendre un vélin qui y trainait depuis plusieurs jours.
Je te donne une chance de me faire renoncer à l'envie que j'ai de te faire fouetter en place publique... J'ai ici une copie de la lettre que je t'avais confiée pour le Comte de Balma.
Citation:
A Aldin de Thau, Comte de Balma, Dict le Juste
De Terwagne Méricourt, Visomtesse d'Orpierre, Dame de Taulignan,
Salutations cordiales !
En espérant que vous me pardonnerez le délai mis à vous envoyer cette lettre de soutient, mais je manquais de temps ces derniers jours et ne désirais pas la bâcler, aussi ais-je pris le temps de pouvoir vous en rédiger une digne de ce nom et remplie d'autre chose que de banalités sans aucun intérêt.
Avec toute mon estime,
Terwagne
PS : Ne vous offusquez pas de ma franchise dans cette lettre, je pense qu'elle vous sera bien plus utile qu'un soutient par simple sympathie.
De Terwagne Méricourt, Visomtesse d'Orpierre, Dame de Taulignan,
Salutations cordiales !
En espérant que vous me pardonnerez le délai mis à vous envoyer cette lettre de soutient, mais je manquais de temps ces derniers jours et ne désirais pas la bâcler, aussi ais-je pris le temps de pouvoir vous en rédiger une digne de ce nom et remplie d'autre chose que de banalités sans aucun intérêt.
Avec toute mon estime,
Terwagne
PS : Ne vous offusquez pas de ma franchise dans cette lettre, je pense qu'elle vous sera bien plus utile qu'un soutient par simple sympathie.
Citation:
De Terwagne Méricourt, Vicomtesse d'Orpierre et Dame de Taulignan,
A la Très Noble Assemblée des Pairs de France,
Salut et Paix !
Ayant été informée du désir de sa Grâsce Aldin de Thau, Comte de Balma, Dict le Juste, de prétendre à la Haute Dignité et Noble Charge de Pair de France, nous tenons par la présente à lui apporter notre entier soutient, avec toute l'humilité qui nous caractérise.
Ceux d'entre vous nous ayant côtoyée jadis de par notre fonction de Chancelier ne sont pas sans ignorer que nous ne sommes point adepte des grandes envolées lyriques ni des longs discours, et nous ne dérogerons pas à la règle dans cette missive, en espérant que vous ne nous en tiendrez pas rigueur, mais nous savons votre temps trop précieux pour vous le faire perdre sur les courbes tracées par notre plume.
Du parcours provincial, municipal, ou encore politique, du Comte de Balma, nous ne connaissons rien ou presque, tout comme nous ne connaissons rien de l'homme publique qu'il est, aussi ne nous attarderons-nous que sur son parcours au service de la Justice royale, au sein de la Cour d'Appel, où nous avons eu le plaisir de travailler avec lui durant de nombreuses années.
Un parcours fait de régularité avant tout, d'abnégation également, mais surtout d'objectivité... Trois qualités primordiales à nos yeux, et qui expliquent à elles seuls pourquoi c'est lui que nous avons choisi pour assurer la Vice-Présidence lorsque nous en étions Présidente de la Cour d'Appel.
A ce sujet, nous tenons à souligner que ce choix de notre part fut motivé, plus que tout autre par la suite, par ses qualités et non par quelque sympathie à son égard, puisque à l'époque ce choix était tout sauf celui de la facilité... Nous espérons qu'il n'en prendra pas ombrage, mais oui, d'autres candidats que lui-même nous auraient "facilité la vie", nous étaient bien plus sympathiques aussi, puisque le choisir lui comme bras droit c'était à coup sûr ouvrir la porte à de nombreux débats en table ronde des Officiers de la Cour d'Appel, tant nos avis étaient fréquemment divergents. Des débats nombreux donc, mais toujours constructifs, objectifs, où il argumentait avec calme, pondération, mais était également capable de remettre en question ses propres certitudes de départ.
Si nous vous parlons de cela c'est parce qu'à nos yeux c'est une grande qualité que d'oser donner un avis différent, en l'expliquant, par un discours construit et réfléchi, plutôt que de se contenter de suivre la majorité des avis exprimés, par facilité.
Pour toutes ces qualités que nous lui connaissons, nous ne pouvons que lui apporter notre entier soutient.
Faict à Troyes, le vingt-et-unième jour de septembre de l'an mil quatre cents soixante
A la Très Noble Assemblée des Pairs de France,
Salut et Paix !
Ayant été informée du désir de sa Grâsce Aldin de Thau, Comte de Balma, Dict le Juste, de prétendre à la Haute Dignité et Noble Charge de Pair de France, nous tenons par la présente à lui apporter notre entier soutient, avec toute l'humilité qui nous caractérise.
Ceux d'entre vous nous ayant côtoyée jadis de par notre fonction de Chancelier ne sont pas sans ignorer que nous ne sommes point adepte des grandes envolées lyriques ni des longs discours, et nous ne dérogerons pas à la règle dans cette missive, en espérant que vous ne nous en tiendrez pas rigueur, mais nous savons votre temps trop précieux pour vous le faire perdre sur les courbes tracées par notre plume.
Du parcours provincial, municipal, ou encore politique, du Comte de Balma, nous ne connaissons rien ou presque, tout comme nous ne connaissons rien de l'homme publique qu'il est, aussi ne nous attarderons-nous que sur son parcours au service de la Justice royale, au sein de la Cour d'Appel, où nous avons eu le plaisir de travailler avec lui durant de nombreuses années.
Un parcours fait de régularité avant tout, d'abnégation également, mais surtout d'objectivité... Trois qualités primordiales à nos yeux, et qui expliquent à elles seuls pourquoi c'est lui que nous avons choisi pour assurer la Vice-Présidence lorsque nous en étions Présidente de la Cour d'Appel.
A ce sujet, nous tenons à souligner que ce choix de notre part fut motivé, plus que tout autre par la suite, par ses qualités et non par quelque sympathie à son égard, puisque à l'époque ce choix était tout sauf celui de la facilité... Nous espérons qu'il n'en prendra pas ombrage, mais oui, d'autres candidats que lui-même nous auraient "facilité la vie", nous étaient bien plus sympathiques aussi, puisque le choisir lui comme bras droit c'était à coup sûr ouvrir la porte à de nombreux débats en table ronde des Officiers de la Cour d'Appel, tant nos avis étaient fréquemment divergents. Des débats nombreux donc, mais toujours constructifs, objectifs, où il argumentait avec calme, pondération, mais était également capable de remettre en question ses propres certitudes de départ.
Si nous vous parlons de cela c'est parce qu'à nos yeux c'est une grande qualité que d'oser donner un avis différent, en l'expliquant, par un discours construit et réfléchi, plutôt que de se contenter de suivre la majorité des avis exprimés, par facilité.
Pour toutes ces qualités que nous lui connaissons, nous ne pouvons que lui apporter notre entier soutient.
Faict à Troyes, le vingt-et-unième jour de septembre de l'an mil quatre cents soixante
Elle la relut, la plia, la scella, puis la lui tendit.
Tu vas la livrer au plus vite, sans être payé cette fois tu t'en doutes bien, et m'envoyer un autre messager afin que je puisse envoyer à nouveau missives à Jim et à Aimel...
Elle ne termina pas sa phrase, interrompue par des cris venant du rez-de-chaussée de l'auberge où elle logeait depuis son retour des joutes. Rêvait-elle ou était-ce bien elle que l'on venait d'appeler en vociférant de la sorte?
Tendant l'oreille, chassant d'un geste de la main le messager fautif - du moins c'est ce qu'elle pensait, loin de s'imaginer que Aldin n'aie même pas pris la peine de la remercier - elle quitta sa chambre et s'approcha de l'escalier menant à la réception de l'auberge.
"TERRYYYYYY !!!!!!"
Un nouveau cri, et cette fois pas de doute possible, c'était bien après elle que l'on s'égosillait... Rapide réflexion, ou plutôt tentative de réflexion, et elle en arriva à la conclusion que seul un homme sans aucun respect pour elle pouvait s'adresser à elle de cette façon aussi cavalière! En d'autres mots, seul Kernos pouvait être l'auteur de ces cris dignes d'un charretier hélant son bétail.
Dieu qu'elle le détestait! Lui devenu si différent de celui qu'elle avait aimé...
Mais pourquoi diable hurlait-il de la sorte? Certes il devait être à bout de nerfs à force d'attendre qu'elle daigne bien vouloir lui rendre visite pour lui répondre, certes il devait être au courant que cela faisait à présent plusieurs semaines qu'elle était de retour en Champagne et jouait les absentes, certes il devait être excédé devant son silence, mais tout de même!
Rageusement, elle entreprit la descente des escaliers, bien décidée à le faire taire et surtout à lui couper le souffle en le prenant de court.
Inutile de vous donner en spectacle de la sorte, vous êtes un bien piètre troubadour, mais feriez cependant un excellent bouffon.
Malgré cela, j'accepte votre demande en mariage!
Et paf! Euh... Et re paf, en fait, lorsqu'elle se rendit compte que l'homme au bas des escaliers n'était aucunement le Baron de Mévouillon, mais bien Jim, et qu'en plus il était accompagné de son épouse.
Norf de norf! Pourvu que cette dernière comprenne qu'il y avait maldonne sur la personne...
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Je voudrais que la terre s'arrête pour descendre.(Gainsbourg)