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[RP ouvert] « Dessine-moi un blason » – Atelier héraldique

Ingeburge
L'esprit d'Ingeburge était plein de la poule délinquante qui avait établi son campement sur son tabouret. Bien sûr c'était avec une joie – ineffable mais bien cachée - qu'elle voyait l'atelier qu'elle venait d'inaugurer se remplir elle qui avait tant craint que l'opération n'accouchât d'un échec. Mais ce gallinacée en son perchoir improvisé était en train de gâter sa bonne humeur – bien cachée elle aussi. Depuis qu'elle avait retrouvé cette satanée bestiole, ou plutôt depuis que celle-ci n'avait rien fait d'autre que de la narguer en réapparaissant soudainement et en signalant ostensiblement sa présence, elle songeait au moyen de l'appréhender sans causer de dégâts à la nouvelle installation. Une poule dans un atelier d'artiste, c'était une catastrophe et Ingeburge redoutait les bêtises que pourrait commettre l'insolent volatile. Les parchemins vierges étaient serrés dans leurs coffres de rangement, il n'y avait que peu d'éléments déposés sur la table destinée à préparer les couleurs mais sur le pupitre, une esquisse avait été accrochée. Et puis, matériel et biens rangés ou non, une poule pouvait de toute façon tout ruiner, ne serait-ce qu'en déféquant partout ou en se mettant à picorer tout et n'importe quoi. La Prinzessin avait pourtant été ferme avec les domestiques qui avaient disparu car elle avait eu la bonne idée de leur donner congé : les poules devaient rester dehors, et elle-même qui ne connaissait rien aux animaux de la basse-cour avait tâché de faire comprendre aux oiseaux que non, ils ne pouvaient pas pénétrer et évoluer dans l'atelier et qu'ils avaient un joli cabanon et un jardin assez vaste pour y faire des trucs de poules. Las, Ingeburge avait vite compris qu'il n'allait pas de ses poules comme de ses chiens de chasse : pas d'obéissance, pas de soumission, que de la rébellion et de la criminalité galopante... ce qui n'était, elle en était soudainement frappée, rien d'autre que le portrait de son foutu vassal, Theudbald de Malhuys, seigneur d'Irancy.

Aussi, le concours entre Malkav de Vampérià et Gabrielle Blackney – qui venait d'entrer et qu'elle reconnaissait pour avoir voyagé avec elle sans pour autant lui avoir jamais adressé la parole – pour savoir lequel des deux avait la plus longue – titulature – la laissa insensible et non parce qu'elle était effectivement insensible et qu'elle était tout autant hors concours question litanie nobiliaire. Il n'y en avait que pour la poule et l'élaboration d'une stratégie pour se débarrasser de la bête sauvage. La voix juvénile au dehors quémandant une piécette ne la tira pas plus de ses pensées, de toute façon, elle n'avait jamais d'argent sur elle, ou pas grand chose, elle avait un intendant pour payer ce qu'elle dépensait sans avoir jamais à palper le moindre écu. La question était en fait de savoir comment chasser l'intruse tout en restant digne. Il fallait aussi pouvoir la surprendre sans qu'elle n'anticipe rien, au risque qu'elle se carapate en une zone encore plus sensible. Fort heureusement, ça ne volait pas ces machins-là et la duchesse d'Auxerre reprenait espoir à mesure que le mépris grandissait, elle était, sur le papier, en position de force. A condition d'être prête à toucher l'indésirable. Un frisson désagréable lui parcourut l'échine, cette perspective la dégoûtait et amenuisait de fait cette supériorité qu'elle avait pensé posséder.

La porte s'ouvrit à nouveau, pour livrer passage à la dame de Counozouls et à une gamine. Malkav et Gabrielle échangeaient toujours, attendant certainement qu'elle daigne répondre à propos de ce blason à redessiner ou la finalité de l'atelier. Le théâtre d'un massacre, voilà ce qu'elle aurait pu indiquer, en ajoutant qu'elle doutait que le sang du volatile pût servir à confectionner les gueules rutilantes de Rochefort d'Oc, de Bagnols et des Vampérià, même si Dieu sait qu'elle pouvait utiliser des choses bien peu ragoûtantes pour élaborer ses couleurs. La mission était donc, plus que jamais, de mettre fin au règne délétère de la pondeuse. Aussi, ouvrit-elle enfin la bouche pour indiquer après qu'Ariana se fût excusée :

— Il y a une poule sur mon tabouret.

La voix avait été froide, et légèrement outrée, l'attentat était de toute façon manifeste. Doucement, elle se tourna vers la criminelle et tendit un index bagué vers cette dernière.
— Si elle reste là, je ne pourrai rien dessiner du tout.

Le plan avait été parfaitement ficelé : la poule sauterait, ça c'était certain et elle n'aurait même pas besoin de la toucher pour ce faire. Ses yeux pâles passèrent de l'un à l'autre des quatre personnes entrées dans l'atelier. Restait à savoir qui s'érigerait en adversaire de la poule du chaos.
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[Oui, à la bourre, je sais. ]
Ariana_anthea
Je vous demande pardon, Montjoie ??

Furent ses premiers mots, mots qu'elle réussit à ne pas tinter d'une interrogation concernant l'état mental de son supérieur, puis elle suivit l'index des yeux afin de se faire une réelle idée sur la question.
Ah, effectivement il y avait une poule, fort joli spécimen s'il en était, mais il était certain qu'elle n'avait rien à faire ici...et surtout sur le tabouret de Montjoie. Celui qui lui avait été dédié passe encore, mais celui de Montjoie...Bref : "Allo Atelier Mercure ? Nous avons un problème !"

Elle regarda les autres présents qui ne semblaient pas vouloir ou pouvoir réagir, aussi inspira-t-elle profondément et se penchant doucement vers Montjoie...


Montjoie...Vous me nommez Poursuivant si je vous débarrasse de cette vilaine impudente qui ose faire le siège...de votre siège ?


Elle esquisse un sourire, après tout il fallait bien rire et ce n'était pas si grave ! N'étant pas noble de naissance et issue d'un milieu des plus modestes, tout cela ne l'affectait pas plus qu'il ne fallait.

Sans attendre de réponse, elle se dirigea vers le petit jardin qui composait l'arrière de la bâtisse et revint quelques instants plus tard...avec un peu de grain. Et oui, on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, ou plutôt les poules avec de jolis mots.
Bien, ne pas paraitre trop sotte et faire vite si la poule coopère bien entendu !

Elle se positionna près de l’imprudente impudente et commença à l'appeler doucement tout en montrant le grain qu'elle égraina par la suite. A sa grande surprise l'animal sembla intéressé, une chance !

Elle sauta du tabouret et ignora superbement le Roy d'Armes, ce qui fit qu'Ariana regarda du coin de l’œil le dit Roy d'Armes afin de voir sa réaction. Se faire chiper son siège ET se faire ignorer....c'était un coup dur !

Elle ne s’attarda pourtant pas à ce détail et continua son manège, espérant que la Dame à plumes la suive aussi docilement jusqu'à sa destination finale.

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Gabrielle_montbray
En attendant que la Dame en noir veuille bien leur accorder son attention, Gabrielle laissa son regard errer sur ce qui l’entourait. Elle qui aimait dessiner n’avait jamais vu autant de matériel ni de couleur. Une chance qu’elle fut honnête car sinon, l’idée de visiter l’atelier de nuit pour faire le plein aurait bien pu lui traverser l’esprit. Elle ne savait cependant pas à quoi servait la moitié des choses qu’elle voyait et se réjouissait de pouvoir progresser dans ses connaissances. Et, qui sait, un jour peut-être serait elle de ceux qui dessinaient les blasons et les sceaux des nobles. Car c’est bien ce qu’elle enviait le plus à la noblesse : un sceau pour fermer son courrier, ça a tout de même plus d’élégance, et un blason, c’est classe !
Mais en attendant, un souci autre que professoral semblait agiter Son Altesse : un souci pas bien gros et caquetant. Une poule. Gabrielle avait vu les œufs sur la table et savait qu’il était possible de mélanger le jaune avec des pigments, à la façon des italiens, mais elle imaginait déjà les dégats qu’une poule pourrait causer dans un lieu clos. Et puis, on n’était pas à la ferme ici.
Gabrielle eut cependant une folle envie d’éclater de rire à la phrase de l’aristocratique Dame. C’est un peu comme si Enzo avait du faire bouger une vache de son chemin. Deux êtres n’ayant rien en commun et venant de monde et c’est le plus bête des deux qui dérange l’autre. La jeune femme allait cependant s’attaquer au problème quand elle vit Ariana – qu’elle reconnue pour l’avoir croisé à Narbonne alors qu’elle était en fâcheuse situation – qui prenait la situation en main. Grain à la main, la medicastre, tentait d’attirer la poule vers le jardin qu’elle n’aurait jamais du quitter. Une poule c’est bête, c’est même très bête et ça n’avance pas vite. Or si Gabrielle est patiente, elle n’aime pas attendre inutilement. Profitant que l’esprit – si on peut le dire ainsi – de la volaille soit occupé à picorer, elle s’approcha et saisit la bestiole qui se mit à battre des ailes et à s’affoler, tentant de se défendre à coups de bec. Mais, père vicomte ou pas, quand on a traversé le Royaume seule deux fois dans sa vie, il est des choses qu’on maitrise comme voler des pommes ou tordre le coup d’un poulet récalcitrant. Elle fit donc un grand sourire à Ariana, coinça la bête à plumes sous son bras gauche, le droit lui fermant le bec et zou, dehors la vilaine bestiole. On n’allait pas y passer la nuit non plus.
Elle revint, après avoir soigneusement refermé la porte derrière elle, elle lissa ses braies et sa chemise pour les débarasser d’éventuelles plumes puis sourit à l’assistance. Elle s’approcha d’Ariana


Comme en chaque chose en ce monde, être deux est bien utile. Vous l’avez distrait, je l’ai mise dehors. Une bien belle équipe que voilà.

Puis elle rit. Pas bien longtemps. Quelque chose lui disait que la dénommée Montjoie – c’est comme cela que la médicastre l’avait appelée – n’était pas des plus rieuses. Gabrielle fit un clin d’œil à Maelysa qui avait cessé de brailler devant la porte, car nul doute que c’était bien elle qui tentait d’amadouer les passants à grand coup de « ton Aristote sera content », et attendit
.
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Maelysa
La gamine entra la dernière puis elle entendit la dame derrière la table

Il y a une poule sur mon tabouret.

Si elle reste là, je ne pourrai rien dessiner du tout.


Oh c’est un atelier où on fait du dessin !

Elle avait parlé tout haut puis se mit à regarder la poule qui comme toutes les poules semblait avoir un regard vide… ça a quand même l’air un peu con une poule mine de rien, mais est-ce qu’on lui a demandé d’avoir une intelligence… les poules c’est comme les…

Et la voilà repartie dans ses pensées… dissertant sur l’utilité du regard de la poule avec elle-même, trouvant quelques circonstances atténuantes au gallinacé.
Sinon un bon coup de pelle sur la tête et l’on en parlait plus…
Ça tombait bien elle avait sa Bang avec…

Mais trop tard Gabrielle avait pris l’animal …


Gabrielle… ben ça alors…
Puis elle la vit se tourner et eut son élan quelque peu stoppé…

Un clin d’œil… bon… sans doute qu’il était malvenu de côtoyer mendiante dans l’enceinte d’un pareil endroit…
Ça le fait pas, mais p’te que personne ne l’avait entendue…
Quoiqu’ elle avait quand même crié un peu fort…
Bon enfin elle avait toujours récupéré un pain et…

Réfléchir, ne pas réfléchir, crier "ohhhhhh Gabrielle j’suis contente de t’voir"…
Nan…
Se contenter de…

arghhhhhhh j’fais quoi…. Au secours…

La gamine la regarde avec de grands yeux se gratte la tête l’air un peu gênée puis se contente de lui sourire …
Les clins d’œil c’est bien mais elle ne sait pas les faire…
Bon ne pas s’approcher plus… de peur de commettre quelconque bévue…


Elle regarde la dame du pain, l’homme, Gabrielle, la dame de la table, se regarde discrètement à son tour, ses guenilles, ses pieds sans chausses…
Ouah bon… circulez y’ a rien à voir voilà ce qu’elle allait se prendre dans le nez… ça allait picorer sec…

La rouquine se sentit d'un seul coup comme cette poule indésirable et indésirée en pareil endroit... que faire... demi-tour ?
Nan...
Tant pis, elle y est … elle y est… pis hein…

Elle va donc près de la table, regarde l’homme et lui fait un signe de tête… faut quand même être polie...

Elle admire l’esquisse, reste un moment plantée devant et regarde la dame qui semble suivre du regard la fameuse pondeuse…

Un B’jour est lancé à l'attention générale… puis elle enchaine…

C’est joli ce que tu fais m’dame… c’est quoi n’ici ?
J’peux faire des dessins comme toi moi ?
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Cebyss
La Comtesse avait reçu une missive du Roy d’Armes lui demandant de passer en son atelier afin de voir les esquisses qu’elle avait préparé pour leurs nouvelles armes. Voilà plusieurs jours qu’elle envisageait de le faire mais les évènements s’enchainant l’avaient cloué au château.

La matinée, calme et rafraîchit d’une légère brise, semblait propice à la visite… Pensive et flânant de ruelle en ruelle, elle se présenta devant l’atelier ou semblait régner une certaine agitation.

La porte était ouverte. Elle leva la tête pour vérifier qu’elle était au bon endroit. «Atelier de Mercure», oui elle ne s’était pas perdue. La brune avança et se figea sur le pas de la porte.

Nombre de visages connus et… une POULE !!!

Une poule autour de laquelle plusieurs s’afféraient déjà pour la pousser à sortir. Elle ne voyait plus que cette poule oubliant les visages qui se trouvaient autour... La brune qui avait une peur panique de tout ce qui portait plume… ne put faire un pas de plus et resta ou elle se trouvait les yeux écarquillés, attendant que ça se passe en espérant que le gallinacé allait enfin obtempérer…

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Ingeburge
Il était des gens qui charmaient les serpents, les collecteurs d'impôts, les vieillardes irascibles, les ivrognes de taverne, les enfants baveux et pleins de morve; Ariana Anthea del Casalier et Gabrielle Blackney charmaient les poules. Fascinée, la duchesse d'Auxerre qui n'avait aucune prédisposition pour le charme ni plus d'inclination à charmer, observa les deux dompteuses terrasser la poule du chaos; fascinée au point d'oublier la plaisanterie lancée par la dame de Counozouls. Cela commença par une idée qui parut à Ingeburge hautement ingénieuse : proposer du grain à l'intruse. Oui, c'était malin et rusé et elle n'y aurait jamais pensé, ne s'étant jamais penché sur le régime alimentaire des gallinacés ni sur celui de quoi que ce soit d'autre, ne songeant qu'à son propre estomac et à celui des gens qu'elle conviait à sa table. Si elle avait su que les poules en possédaient trois... Bref, elle regarda le grain choir au sol, quelque peu dérangée par la saleté que cela engendrerait mais pour avoir siégé dans deux états-majors, elle savait qu'il fallait mettre toutes les chances de son côté et songer plus tard aux dommages collatéraux. Et non seulement Ariana salissait donc partout, mais en plus, elle gazouillait. Ce truc-là qui lui paraissait tout aussi ingénieux que le lâcher de grains lui semblait dans le même temps un brin ridicule et c'était comparable à ces gens qui parlaient, quelle drôle d'idée, aux nourrissons. Mais la ruse fonctionnait à plein puisque l'indésirable s'intéressait au manège et même mieux, sautait du tabouret. Mais Ingeburge, stratège militaire, savait qu'il ne fallait pas crier victoire trop tôt, la poule démoniaque pouvait encore rebrousser chemin et reprendre sa position en hauteur. C'est à cet instant que Gabrielle intervint, certainement au fait de la versatilité de l'adversaire. Ni une, ni deux, elle se saisit de la chose à plumes qui ne se laissa pas faire, battant des ailes, lançant un bec hargneux et la Prinzessin, frémissante, observa la lutte finalement remportée haut la main par la visiteuse.

Frénétiquement, comme si c'était elle qui avait eu le malheur de toucher la poule, même pis, la prendre à bras-le-corps, Ingeburge essuya ses mains sur son devantier. Brrrrrr. Et tout aussi, frissonnante, elle regarda Gabrielle rire. C'était donc drôle de chasser les poules criminelles? Elle en doutait fortement et la comtesse de Minerve qui avait fait son apparition ne semblait guère plus convaincue que la scène qui venait de se jouer était de nature à se laisser aller à l'alacrité. Mais au moins, Ingeburge en était débarrassée et sans dommage. L'atelier n'était pas en proie aux flammes, son esquisse était intacte et la pondeuse était toujours en vie, capable de fournir ces œufs nécessaires à la préparation du liant. Alors, elle glissa un :

— Merci infiniment, mes dames.
De bon aloi et tout à fait sincère, comme si une horde d'infidèles avait été repoussée, reconnaissant ainsi ce charme qu'elle, ne possédait pas.

Pas du tout même car quand elle s'avisa de la présence de la gamine à ses côtés quand celle-ci s'adressa à elle, son premier mouvement fut de reculer de deux pas. Ce comportement, elle l'opposait à tous, invariablement, les haillons, les pieds nus n'étaient en rien responsables de son retrait. On ne s'approchait d'elle et ce " on " rassemblait l'entièreté de l'humanité, qu'elle fût issue des basses classes ou des hautes sphères. Et quand il s'agissait de l'humanité en miniature, c'était encore pire. Aussi, la duchesse d'Auxerre n'eut-elle rien de mieux à répondre que :

— C'est toi qui mendiais, dehors.
Charmante façon d'amorcer le dialogue, à n'en pas douter; en même temps, si elle n'était pas charmante, elle était redoutablement franche. Et ce n'était pas une question, c'était une affirmation, celle-ci ne souffrant aucune contestation. Puis, consentant à répondre :
— Des blasons.

C'était ce qu'elle faisait ici. Elle était même prête à expliquer et souhaitait que les gens viennent et interrogent pour comprendre que l'héraldique, ce n'était pas simplement une question de nobles et de couronnes. Mais pour cela, il faudrait travailler sur la question du charme. Ou trouver des gens qui assureraient la représentation pendant qu'elle, resterait avec ses pinceaux et ses vélins.
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[Oui, à la bourre, je sais. ]
Maelysa
La dame de la table n’a pas vraiment répondu à sa question :
J'peux faire des dessins comme toi moi ?

Elle la regarde se déplacer à son approche et se met à sourire…

Elle prend la place de la poule sur le tabouret. Elle s'imagine que la dame est comme elle, qu'elle a un peu peur des gens, qu'elle s'en méfie, qu'elle a instauré une distance qu'il ne faut pas franchir, tout comme elle tente de le faire elle-même, même si parfois quelques grands se permettent de la soulever et de la poser tel un bibelot sur leurs genoux, un objet que l'on peut déplacer.
Ce qui a le don de la mettre dans une colère folle...


Ah toi aussi t’es une frileuse des humains, t’aime pas qu’on t’approche, t’aime pas qu’on te touche, pis c’est comme ça…
Ca nous fait un truc en commun…

Moi j’men fiche j’allais pas t’faire un câlin hein… j’suis pas venue pour ça, en fait ouaih, c’est moi qui mendie…

J’t’explique…

Tu vois ta poule, elle ben quand elle a faim, elle n’a rien à demander on lui donne…

Moi quand j’ai faim et que je n’ai pas d’argent ben j’demande sinon j’peux pas manger…
À la limite j’peux voler mais c’est mal, alors j’le fais pas…
M'enfin à moins que j'trouve des trucs mais ça c'est pas voler...
Pas encore…j’vais p’te y v’nir un jour… quand plus personne y voudra m’écouter…

Au fait t'as bien été p'tite aussi un jour toi, quelqu'un t'as p'te donné à manger quand t'avais faim...

En fait à tout bien réfléchir... j’suis moins bien lotie qu’une poule, mais bon si tu veux tu peux me désigner du doigt, comme t’as fait avec la poule et me dire que j’ai rien à faire ici…

Moi j’partirai…sans grains… et sans qu’on m’porte…
Parce que des fois j’sais bien que je ne suis pas à ma place partout… contrairement à la poule qui elle ne le sait pas…

Ça m’donne quand même un p’tit avantage…

Ouaih bon... sinon, J’suis Maelysa, c’est mon prénom… une espèce de poule rousse non éduquée, lâchée dans la nature, du genre sauvage et pas vraiment décidée à s’arranger…
En gros une gamine des rues... ou pas...
Ça dépend si j'me souviens un jour d'où et de qui j'viens, mais ça s'est une autre histoire...

Mais j’tai demandé si je pouvais faire des dessins comme toi…
Tu m’dis des blasons, mais les blasons ce sont bien des formes qui au final représentent des dessins non ?
Donc ce sont des dessins, puisque t’as bien employé le mot dessiner toi-même quand tu parlais de ton blason… tu pourras rien dessiner t’as dit…

Bref…

Moi j’suis entrée là par hasard et j’aime bien dessiner, pis j’aime bien l’idée de ton endroit, alors si tu penses que j’peux apprendre tu m’dis oui sinon tu fais ton regard dégouté du genre que j’dois dégager et puis c’est tout …

Moi j’suis pas compliquée t’sais…

Quand on m’dit que j’suis pas la bienvenue ça m’gène pas, y’ a des gens que j’aime bien et qui m’aiment bien pis les autres j’men fiche complètement…

Voilà j’crois bien que j’ai tout dit …
sinon que ben... t'as pas répondu à ma question principale en fait...


Alors ?

La gamine s’installe encore un peu mieux sur le tabouret et regarde la dame avant de rajouter

Au fait c’est quoi ton p'tit nom à toi ?
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Ingeburge
Et les petites filles effrontées et en guenilles, ça peut être amadoué avec du grain et du babillage? Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg observant la gamine juchée sur le tabouret occupé plus tôt par la poule du chaos se posait sérieusement la question. Il y avait déjà l'occupation du siège à grand peine libéré de son envahisseur à plumes. Et puis il y avait ensuite tout ce bavardage dont elle était abreuvée. Il y avait aussi ce tutoiement qui faisait frémir les commissures de ses lèvres incarnadines. Et l'impertinence et la franchise de son interlocutrice? Cela ne la dérangeait, elle les préférait cent fois aux flagorneries dont certains croyaient bon de l'abreuver. Pour le reste, après s'être interrogée sur la possibilité de se débarrasser de la mendiante comme on l'avait fait de la poule, elle se demandait si Ariana et Gabrielle avaient les capacités pour combattre ce nouveau fléau. Son regard pâle quitta un instant le visage de Maelysa – le prénom venait d'être lâché entre deux envolées – pour ceux de ses deux sauveuses. Pas le temps néanmoins de requérir une intervention d'urgence, la pipelette n'en manquait pas une et ne laissait pas le loisir de placer un appel au secours.

Mais au fait, avait-elle besoin d'être sauvée des griffes d'une gamine des rues? Que nenni, elle était de taille et ne serait pas dans l'obligation de toucher la rouquine – moins, le pensait-elle. Finalement, elle lâcha froidement, consentant à répondre :

Montjoie et ceci est mon tabouret. Ma table.
Et elle ajouta :
— Je ne refuse personne dès lors qu'il s'agit d'héraldique, car c'est ce que je fais ici. Je confectionne des blasons selon des principes séculaires, je couds également des oriflammes. Si tu veux faire quelque chose ici, tu devras te conformer à quelques règles, les miennes. Rien de bien compliqué, rien de bien contraignant, juste de quoi évoluer en bonne intelligence.
Une pause fut marquée après ce qui ressemblait à un début de proposition. Que faisait-elle? Elle ne le savait guère mais elle ne mentait pas, notamment sur le fait qu'elle accueillait toutes les personnes intéressées. Si un jour quelqu'un n'avait pas accepté de lui enseigner les rudiments, puis les subtilités, elle ne serait pas ce qu'elle était aujourd'hui et cet atelier n'existerait pas. De cela, elle serait éternellement reconnaissante à Theudbald de Malhuys – c'était lui son maître – et elle s'était fait la promesse de transmettre à son tour. Brisant son mutisme, elle conclut :
— Tu as la langue bien pendue et dans tout le fatras que tu déverses, il y a des constats qui sont justes. Je ne doute donc pas que tu saches raisonner, je te laisse donc méditer mes propos. Tu peux rester dans l'atelier, mais pas sur mon tabouret, et écouter ce qui va être dit. La comtesse de Minerve est venue pour des esquisses, tu pourras voir ce que je fais.

La Prinzessin délaissa Maelys pour les autres et s'adressa à eux, tour à tour :
— Votre Grandeur, j'ai donc vos modèles, ainsi que je vous l'ai écrit? Vous plairait-il de les examiner?
Cebyss interpelée courtoisement, elle se tourna vers Malkav et Gabrielle :
— Monseigneur, ma dame, que puis-je pour vous?
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[Oui, à la bourre, je sais. ]
Cebyss
Alors que le volatile avait enfin été évincé, le sang revenait petit à petit aux joues de la brune, l’air pénétrait de nouveau ses poumons et son regard fini par s’élargir sur toute la pièce et ses occupants.

Maelysa. La brune et la petite rousse avaient depuis quelques temps, entrepris de tenter de s’apprivoiser… y parviendraient-elles ? Là était la question. Toutes deux étaient si différentes. Mais contre toutes attentes, elles se comprenaient et avaient certains points communs… qui leur étaient chers. Maelysa donc, qui abreuvait Montjoie de son habituel babillage. Elle avait pour habitude de laisser sortir de sa bouche, tout ce qui lui passait par la tête et c’est en partie ce qui faisait que la Comtesse appréciait cette attachante gamine.

Un sourire en coin, son regard se porta tour à tour sur Ariana et Gabrielle.

Mes dames… je ne vous connaissais pas ces talents de dompteuses de poules… Je suis ravie de vous voir.

Elle se tourna ensuite pour saluer le coq du « poulailler », ce cher Malkav. Elle s’approcha et se hissant sur la pointe des pieds, déposa un baiser sur la joue de son ami et lui sourit.

Ça faisait trop longtemps que je n’avais pas fait ça… tu me manques Malk.

Montjoie, remis rapidement de l’ordre dans les esprits en reprenant le cours de la «visite» et en l’interpelant.

Bonjour Votre Altesse, je suis en effet venue pour voir votre travail sur nos armes. Mais je vous en prie occupez-vous du Vicomte de Rochefort d’Oc et de Dona Gabrielle qui étaient là bien avant moi. Je vais prendre patience en attendant mon tour…

La brune se retira dans un coin de l’atelier, laissant Montjoie et Ariana s’occuper des autres visiteurs.

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Maelysa
La gamine se mit à sourire apparemment satisfaite de la réponse de la dame Montjoie…

Elle regarda le tabouret puis la table, et hocha la tête tout en regardant droit dans les yeux celle qui avait peur des poules.


J’ai compris m’dame Montjoie et ouais, j’veux bien voir, j’aime bien n’apprendre moi !
Merci pour que j’reste…

J’te laisse ton tabouret… pis t’façon c’est l’tien…

Puis elle se mit à parler de la comtesse de Minerve… et tournant le regard elle aperçut Cebyss, un autre sourire plus large se dessina sur son visage… puis la perplexité… vint y prendre place.

La gamine était rentrée là tout à fait par hasard et y trouver Gabrielle et Cebyss… c’était… pour le moins étonnant… l’homme non plus n’était pas inconnu…
Elle se demandait ce qu’ils étaient venus faire tous ici… et la dame au pain ?
Avaient ils tous des commandes à faire, est ce qu’ils allaient s’amuser à dessiner tous ensemble ?


Ça aurait été bien ça …ouais drôlement chouette !

… c’était quoi au juste ce qu’elle faisait la dame, bon les enfants ne sont pas vraiment connus pour leur patience légendaire et quand ils sont curieux…

Mais bientôt elle allait savoir…


Par contre elle n’avait pas compris quelques petites choses, des principes séculaires, des oriflammes, elle avait un drôle de langage la dame mine de rien.

Bon… elle avait dit d’écouter et ça c’était certain elle savait le faire… enfin quand elle l’avait décidé…

Cebyss prenait tout doucement une place importante dans la vie de la gamine et la petite avait été fort touchée de la proposition de cette dernière de l’héberger un temps, elle avait deux clés maintenant, celle de sa chambre à Montpellier qu'elle avait conservée sur demande de Mordric et celle de Narbonne chez Cebyss, dans cette jolie maison avec le plus important, un arbre dans le jardin… oui parce que quand même ...

Elle avait de la chance, parce que les granges, les arbres, les petits coins cachés, tout cela c’était bien, mais ce n’était pas rassurant…
Elle ne savait pas combien de temps ça allait durer, elle ne voulait pas non plus investir de trop la vie de sa copine de tartine…


Bien consciente qu’elle était sans doute une charge supplémentaire, voire une contrainte…

Elles avaient décidé de se connaître, de s’apprendre, de se deviner...
Peu nombreux étaient ceux qui prenaient ce temps là…


La gamine était extrêmement respectueuse devant cette grande dame qu’était Cebyss, le courant était tout de suite passé entre elles, quelque chose… quelque chose d’agréable et de simple.
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Malkav
Tout ça pour une poule!, pensa en son fort intérieur le vicomte.

Les femmes de ce monde savaient faire beaucoup de choses. La cuisine, le ménage, s'occuper des enfants... mais chasser les poules manifestement c'était chose plus délicate. Plutôt que, tel un homme l'aurait fait, empoigner le volatile par les pattes et le balancer à l'extérieur, les femmes étaient comme à leur habitude plus douces. Plus malignes? Moins directes?

Et vas y, je t'amadoue avec un peu de grain en te roucoulant quelques piaillements délicats. A ce rythme là la femme du vieillard allait pouvoir contempler le couché du soleil. Regard vers Montjoie. Elle semblait épatée pour si peu. Comme quoi. Pourtant il paraissait que pour rien au monde elle n'aurait pris les choses en main.

Exaspéré à ce moment face à un tel spectacle Malk aurait pu l'être mais au lieu de cela il fut amusé. Amusé de constater à quel point les choses les plus simples de ce monde pouvaient devenir les plus compliquées pour une femme. Alors qu'il allait se décider à aider après avoir bien rit Gabrielle prit les choses en main. Enfin une dame qui n'y allait pas par quatre chemins!

Sauvés! Ils l'étaient pour qu'enfin dame la marquise daigne reconsidérer son attention sur autre chose que le volatile. Mais la suite ne fut pas plus paisible. Une belle brune entra dans l'atelier et une gamine vint prendre confortablement le siège de Montjoie la faisant reculer de deux pas.

Et les voilà repartis pour un tour! Bientôt c'est le thé qu'ils partageraient. Cet atelier manquait clairement de testostérone. C'est ainsi que comme à son habitude Malkav allait commencer à ronchonner. Mais sa Ceb su faire ce que les femmes entreprenaient de mieux : un baiser.


Salut ma brune, heureux de te voir. Je ne t'ai surement pas autant manqué que toi à mon égard!
, dit le Vampérià soudain calmé le sourire aux lèvres. Rien de tel qu'une femme pour calmer les hardeur d'un homme!

Et ENFIN!, oui enfin...l'atelier prit tout son sens lorsque la dame plus froide qu'un iceberg s’intéressa un peu aux personnes présentes.


Il serait un plaisir de voir les esquisses de tes nouvelles armes ma Ceb préparés par Montjoie. Je vous en prie. Je poserai mes questions par la suite.
Ingeburge
La comtesse de Minerve invitant Ingeburge à s'occuper de Gabrielle et du vicomte de Rochefort d'Oc; ledit vicomte enjoignant la même Ingeburge à s'occuper de la comtesse en question... Avec tant de politesses et de renvois courtois, ils ne risqueraient pas d'avancer. Et il le fallait bien pourtant, ils étaient plusieurs à attendre quelque chose d'elle et elle-même avait fort à faire, notamment combler son envie de taquiner des pinceaux qu'elle ne pouvait pas manipuler aussi souvent que désiré, paperasses et joyeusetés de Roi d'Armes de France obligent.

Après avoir vérifié que Maelysa avait bel et bien quitté son tabouret à propriété exclusive et éternelle, Ingeburge se dirigea vers son pupitre. Là, sous la tablette inclinée, elle attrapa une reliure de cuir avant de revenir au comptoir. Elle déposa la pochette dessus et en sortit trois vélins qui seraient soumis à Cebyss. C'est par elle que l'officier héraldique avait décidé de commencer, ce serait le plus rapide puisque tout était d'ores et déjà fait.

Les vélins étalés, elle expliqua, les désignant tour à tour :

— Voici pour vous Votre Grandeur. J'en ai profité de mes travaux pour changer les tours, afin que celle de Minerve et celle de Saissac soient en harmonie.

La première esquisse a pour base le blason que vous avez actuellement en votre possession, soit un taillé. j'ai fait le choix d'y adjoindre Saint-Pons-de-Thomières en sur-le-tout.




Autre composition, un tiercé en pairle. Sur celui-ci, aucune pièce n'est masquée.



Enfin, quelque chose de plus technique je dirais, un mi-parti de Minerve et de Saissac, avec Saint-Pons dans un enté en pointe.



Et elle conclut :
— Si rien ne vous satisfait, je puis réfléchir à autre chose.
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[Oui, à la bourre, je sais. ]
Gabrielle_montbray
Poule : 0 – Gabrielle/Ariana : 1.
La suite maintenant. Un remerciement de Montjoie. A force d’entendre moultes légendes sur la dame, Gabrielle en serait presque étonné. Finalement, la dame en noire n’est rien qu’une femme de très haute noblesse. Une du genre qui ne tripote pas les poules, mais rien de plus que ça. Si ça se trouve, parfois, elle sourit, allez savoir. En attendant, elle répond succintement à Mae. Des blasons. Simple et efficace.

Oh Cebyss est là ! Gabrielle lui sourit largement. Elle allait la saluer quand le moulin à paroles sur pattes se mis en branle. Gabrielle la regarde, la gosse, et ça parle, ça parle, les mots se déversent dans l’atelier comme l’eau d’un torrent, ça coule, ça rebondit, ça sautille. Une petite voix qui remplit tout l’espace et laisse la jeune femme désarmée. Tout autant que Montjoie semble-t-il qui a l’air de maitriser les enfants aussi bien que les poules.
Et puis. Plus rien. Une dernière phrase qui se termine sur une interrogation et le silence.
Gabrielle retient un soupir de soulagement. Ca fait du bien quand ça s’arrête ces petites choses. Elle sourit néammoins à Maelysa, parce qu’elles s’aiment bien toutes les deux même si c’est un peu leur secret.

Moi aussi, Comtesse, je suis ravie de vous voir.

Gabrielle repose les yeux sur Montjoie qui s’enquiert de la raison de leur présence à tous ici.
Oups. La brune ignorait qu’il fallait une vraie raison pour entrer. Cebyss doit voir des… choses. Ah non, c’est bon, tout va bien, Malkav est venu en curieux. Mae aussi, mais c’est une gosse, ça n’est pas pareil.


Je… Heu… Je dessine moi-même et entrer à l’hérauderie pourrait me plaire. Mais avant de me lancer et de proposer ma candidature, je voulais venir voir en quoi consistait exactement votre travail. Mais je ne veux pas vous déranger, donc, si vous le permettez, je me mettrai juste dans un petit coin pour vous regarder… Et si vous le voulez bien, je vous poserais peut-être quelques questions.

Et c'est ce qu'elle fait. Elle regarde les propositions que Montjoie fait à Cebyss et sourit. Que voilà une bien belle occupation d'être au milieu des couleurs, des plumes et des pinceaux, même si Gabrielle imagine qu'il doit s'agir d'un peu plus que ça tout de même. Et elle se demande si elle aura un blason un jour. Et surtout des sceaux. Ca a une gueule folle un courrier avec son sceau personnel.
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Malkav
Le jeune vicomte cru sentir que la Reyne d'Armes restait perplexe à tant de courtoisie mais il laissa tout de même parler les dames. Gentleman il l'était à ses heures perdues. Aussi Gabrielle montra son enthousiasme à peut être intégrer la hérauderie. Et Montjoie finit par montrer les esquisses qu'elle avait préparé pour sa Cebounette. Enfin la Cebounette à Malk pas celle à Ingeburge.

Malk observa les dessins avec grand respect. Pas une bavure... le coloriage était quasi parfait. L'altesse ne semblait pas être une dame qui débordait! Le sur-le-tout était parfaitement centré. En un mot, l'homme était épaté et il ne manqua pas de le dire. Parlant avant la principale intéressée, sa phase gentleman était donc achevée.


Si je peux me permettre ces esquisses sont très réussies Montjoie. J'aime particulièrement l'idée d'accoler les deux tours sur la troisième esquisse.

Mais j'aurai déjà une question, si vous le permettez. Je trouve votre gueule un peu sombre. Il me semblait avoir lu qu'il devait être plus vif. Est ce que ce que j'ai lu est faux ou y a t-il bien des intensités de couleurs bien spécifiques à respecter?


Puis soudain on ne su pourquoi sur le moment, sans attendre réponse qu'il aurait sans doute plus tard, le vicomte se rendit où l'on avait chassé la poule insolente. Il revint pas longtemps après avec une plume dans les mains. Il sortit un bout de parchemin de sa besace et dit en s'installant sur un coin du pupitre. Oui il n'aurait pas fait l'affront, comme la poule, de prendre la place de dame la marquise.

Si vous le voulez bien..

Et sans attendre réponse, Malk se mit à esquisser lui même une proposition. Après tout cet atelier était surement fait pour cela. Quelques minutes plus tard il montra son esquisse.



Surement avec beaucoup de défauts, vous excuserez toutes mes débuts je l'espère!

Voyez, pas que je trouve personnellement les armes de Minerve...comment dire... pas des plus esthétiques. Ne serait-il pas intéressant de mettre en avant Saint-Pons de Thomière dans un écartelé?


Une petite pause et le moulin à parole reprit faisant presque concurrence à la gamine!

J'imagine que le fief de plus haut rang doit être le plus mis en avant. Ou peut-être est ce encore une fausse idée que je me fais. Mais je crois également avoir lu que pour des raisons esthétiques il est possible d’émettre des exceptions. Et pour moi, pardonnez mon franc parlé, mais Minerve en est une!

Il sourit à sa Cebounette qui lui avait confié qu'elle n'en pensait pas moins puis il reprit.

D'ailleurs j'aurai encore une question. Comment se nommerait le blason que je viens de réaliser? Oserai-je m'y risquer?

Il tenta, peur de rien.

« écartelé et tranché en 2 et en 3 »


Repensant à ses premiers propos il ajouta pour finir.

D'ailleurs un écu « écartelé et parti en 2 et en 3 » avec la belle idée que vous avez eu de rassembler les tours ne serait pas joli?

Tout à coup, Malk se rendit compte qu'il avait encore une fois été atteint d'une Malkavite aigüe. Parler, parler, sans s’arrêter. Il se demanda si quelqu'un était au moins était resté éveillé jusqu'au bout après toutes ces questions. Il ne l'aurait surement jamais cru mais il semblait que l'art héraldique commençait à le passionner. Et un Malk passionné forcément...ça parle beaucoup. D'autant plus qu'il n'avait pas encore posé les questions qu'il avait à la base.
Ariana_anthea
Certains avaient du penser qu'elle en avait profité pour filer, s'éclipser, ficher le camp ? Que nenni ! Elle avait gentiment remercié Mestra Gabrielle de son geste, seule elle n'aurait jamais osé attraper la poule de la sorte de peur que celle-ci n'en profite pour s'envoler et mettre l'atelier sans dessus -dessous, voire pire, se percher sur la tête de Montjoie...

Elle avait donc remercié et était allée à la recherche d'un des valets dévolus à veiller à la propreté de l'endroit et avait fait chou blanc. Ainsi donc, c'est munie de branches liées entre elles en guise de ce que nous nommerions un balai, qu'elle débuta son grand ménage. Enfin "grand" était vite dit mais elle devait enlever les plumes perdues par la pauvre bête et les éventuelles déjections qu'elle avait émises par la même occasion. Quoi de plus horrible que d'entrer dans un endroit qui sent les fientes ! Elle en grimaça, elle qui aimait par dessus tout la propreté et se concentra sur son ouvrage.

Les armes de la Comtessa, certes, elle les avait déjà vues...Mestra Gabrielle qui paraissait intéressée par L'Hérauderie ? Tiens, une nouvelle recrue...L'enfant qui la fit sourire en lui rappelant son fils par le flot de paroles qui émanait d'elle...et le Vescoms qui semblait bien au fait des blasons et autres subtilités de cette institution..Cela lui fit relever la tête et le regarder, sans doute comme la poule regarde un coq qui vient d'entrer dans la basse cour sans prévenir, c'est à dire avec une sorte de stupeur. Elle décida de ne pas s'en mêler, après tout les questions ne lui étaient pas posées, elle reprit donc son travail constatant qu'elle en avait déjà fini, et s'en retourna ranger le tout et se nettoyer les mains. Chasser les miasmes ne fait pas tout, encore faut-il savoir s'en préserver ...

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