[RP ouvert] « Dessine-moi un blason » – Atelier héraldique

Bonjorn...

Un homme, passe la porte de l'office, un petit-homme plutôt, peut être est ce un enfant.
Il entre timidement d'un pas chaloupé, regarde autour de lui curieux.
Il ose même toucher... de ses mains longues mais tachées d'encre et couleurs.
Il attend n'osant surement déranger mais ses yeux flânent partout.
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Elle revient tête baissée, concentrée sur le fait qu'elle doit à nouveau se montrer présentable, c'est à dire les manches de sa vêture correctement positionnées et non plus remontées jusqu'aux coudes, sa houppelande lissée, la grande pièce de linge qu'elle porte comme protection devant elle attachée avec soin et précision...tant affairée qu'elle percute quelque chose ou plutôt quelqu'un.

Moment de surprise, elle n'avait rien dans son champ de vision, et stupéfaction lorsqu'elle constate qu'il s'agit d'un homme ! Il est de petite taille cet homme d'où le fait qu'elle ne l'avait pas vu ou du moins perçu. C'est la première fois qu'elle voit une telle personne et elle reste un moment à le regarder sans ouvrir la bouche. Puis finalement, elle sourit, après tout les voies du Très-Haut sont impénétrables et ses enfants sont parfois bien différents les uns des autres, pour autant ils sont tous frères du moins c'est ainsi qu'elle conçoit sa vie. Alors sans attendre elle lance un joyeux :

Adissiatz, Mestre !

Elle remarque en le regardant mieux ses mains...tachées.

Dites moi, seriez vous un maître des couleurs et des pigments ?

Elle lui sourit amusée, tout en lui désignant ses mains.
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Le nain se frotte l'endroit du choc, rien ne manque... manquerait plus que lui tombe un morceau !
Grand sourire envers la Dona en l'inspectant du regard bas en haut.

Mes hommages Donà ! J'espère ne point vous avoir meurtrie de mal ou de peur...

Courbette

A la remarque de la Dona, il tend ses mains et les regardes, confus...

Heuu... A vrai dire je manipule encres, pigments et couleurs, il est vrai...

Mais suis je discourtois !!! Tudieu !!

Je me présente si vous permettez !

Et sans attendre, refait courbette

Lahire de Mende, Mestre Pintor de la Maison de Randon et pinceau en l'AAP. Pour vous servir...

Enchanté je suis de vous connaitre...
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Elle sourit, l'homme est fort sympathique et a de l'esprit ! Elle se prend au jeu et répondant à ses courbettes répétées, elle plonge dans une jolie révérence !

Ariana Del Casalièr, Chevaucheur d'Armes du Languedoc icelieu...et tout un tas d'autres choses ailleurs...Tout le plaisir est pour moi. Et non, vous ne m'avez point meurtrie. J'espère que moi non plus.

Elle se relève souriant toujours.

Et bien, Mestre, que nous vaut l'honneur de votre visite ? Seriez vous intéressé par l'Hérauderie et la science des blasons ?
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Un esprit rapide et jolie en face de lui, le nain se sent en joie et montre sa douce voix.
Claque des doigts !
Ambiance tamisé, halo de lumière ( de la fénêtre sur lui ), courbette !
Sort de sa besace un petit triangle en métal... Tape dessus...LAAAAA

humm

Je me presente, je m'appelle Lahire.
Je voudrais bien réussir ma vie, être aimééééééé
Être beau, gagné de l'argent
Puis surtout être intelligent
Mais pour tout ça il faudrait que je bosse a plein temps
Je suis pintor, je peinds pour les copains
Je veux faire des blasons et que ça tourne bien, tourne bien
Je veux créer des écus dans le vent
Un ecus bel, chic et emballant
Pour faire baver dans les soirées des nobles reignants

Puis enchaine sur

Je n' suis pas un hérault. Mes faux pas me collent à la peau. Je n' suis pas un hérault. Faut pas croire ce que disent les journaux. Je n' suis pas un hérault. Un hérault....


Mais j'aimerais bien le devenir... Et suis sur que vous pourriez m'y aider, du moins conseiller... De grace Dona...
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Elle le regarde faire intriguée, mais que fait-il donc ? A le voir, on aurait presque l'impression que l'atmosphère de l'atelier change, une sorte de pénombre apparait sauf autour de lui ? Non, ses sens doivent lui jouer des tours.
Elle s'apprête à parler lorsqu'il se met à faire des sortes de vocalises et finalement chante !

Elle écoute et ses yeux s'écarquillent au fur et à mesure. Mais c'est qu'il chante bien, le Mestre Peintre. Elle en reste baba. Son sourire s'agrandit de plus en plus, elle est ravie de la rencontre, elle en battrait presque des mains lorsque la dernière parole retentit, mais elle se retient, elle n'est pas au spectacle.

Et bien, Mestre Lahire...Si vous souhaitez devenir Héraut, il va falloir faire vos preuves. Je veux dire par là qu'il faut vous présenter à un examen de recrutement qui est organisé régulièrement, le dernier a eu lieu il y a peu. Vous l'avez manqué sans doute.
Autre chose, vous dites et chantez...fort bien d'ailleurs...que vous êtes maître peintre, mais que savez vous de l'Héraldique ? En fait, la réalisation est une chose, mais elle va de paire avec la connaissance de la science que je viens de nommer.

Elle sourit, elle ne veut pas le faire fuir tout de même !

Je vous engagerais à en parler avec Montjoie notre vénéré Roy d'Armes. Elle vous renseignera bien mieux que moi qui ne suis qu'un humble chevaucheur.

Elle ajoute plus bas...

C'est le bas de l'échelon....

Puis partant sur toute autre chose...

Puis je vous poser une question ? On m'a conté une histoire lorsque j'étais enfant. Un noble homme prénommé Jehan mais qui était surnommé comme vous même avait été le compagnon d'Armes d'une jeune pucelle. Mestre Lahire, avez vous le sang aussi bouillonnant que l'homme de ce conte pour avoir hérité d'un tel nom ?

Et oui, le vilain défaut d'Ariana revient au galop...la curiosité !
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La Dona n'est visiblement pas hostile à la vision d'un nain, chantant de surcroît. Lahire prend donc confiance et aisance.

Aux mots de la Dona, le nain se met a déambuler dans l'office et à se raconter tout en explorant les lieux, curieux, touchant, soulevant.

Oui Dona, Hérault devenir je voudrais bien et c'est le but de ma venue ici, enfin connaitre la façon d'y aboutir et savoir si je puis assouvir mon désir !
J'adoooooreeee les blason, leur esthétique et j'ai bien conscience d'être un ignare ! J'ai eu beau un peu potasser dans les livres en ma prime jeunesse, j'aimerais apprendre cette science pour de bon... d'ou mon numéro !!!

Question bas de l'echelle, je suis connaisseur, c'est un point de vue fort habituel pour moi...

Vi , j'ai le sang bouillant mais point de pucelle pour compagne !!! Les femmes sont souvent pucelles effarouchées a ma vue !!

La seule que j'ai connu, etait blanche de peau et a habité un temps chez mes 6 frères et moi.... Après quoi elle est partie avec un prince... Je gage qu'elle ne l'ai plus... pucelle...

Eclate de rire

Non point, Lahire, qui veut dire colère, est le sentiment que j'ai due inspiré à ma génitrice qui ne me désirait point, et ne m'a point élévée... D'ou ma petite taille.

Petit sourire forcé en démontrant sa hauteur.
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Elle se traite d'idiote et son beau sourire du début d'entretien se fane. Elle a encore trop parlé sans prendre conscience de ce que cela pouvait entrainer comme conséquence. Ne voulant pas risquer d'autres confidences qui de toute évidence ne la regardent pas, elle reprend la contenance que tout le monde lui connait d'ordinaire, fini la curieuse et amusée jeune femme, la sage et posée Chevaucheur reprend sa place.

J'ai bien saisi, Mestre, et le mieux est de voir avec Montjoie quel poste serait disponible mais surtout accessible pour vous. Tout cela dépendra de vos connaissances actuelles et de vos capacités à représenter un blason. Peut être avez vous avec vous un échantillon de vos créations ?

Elle n'en dit pas plus, mais pense qu'il n'est point besoin d'être différent pour que ses géniteurs ne veuillent pas de vous, elle en est la preuve vivante...Mais cela, elle le gardera pour elle...
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Qu'a t'il dit pour que Dona passe à sombre humeur ?
Un trait d'humour déplacé surement, le nain se mord les joues.

Mais il garde sourire car la compagnie est belle et agréable, ne point gâcher ce moment. Et jamais il ne veut donner grise mine...

Et bien... j'ai quelques exercices que me fit faire mon tuteur... quelques part...

Cherche dans sa besace, en sort un gros livre usé...

C'est par ici, ah tiens son blason qu'il m'a donné a copier

Et la, peut être reconnaîtrez vous ces exercices...

Voilà mes gribouillages d'exercices, j'ai quelques notions... Mais rien de transcendant ! Qu'en pensez vous ?
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Il y avait quelque chose qui chagrinait Ingeburge en plus de ce comptoir qui séparait la pièce en deux et était censé faire de même entre les visiteurs des maîtresses des lieux et qui semblait être transparent et négligeable. Il y avait autre chose qui la chagrinait que cette invasion de son pupitre qu'elle considérait être une violation de son intimité. Chacun pourrait en son regard habituellement mort déceler la désapprobation, il n'y avait pas besoin de parler, tous en ces gestes le trahissaient et à quoi aurait servi de le faire savoir? Elle était lasse par avance des réactions que ses légitimes remarques pourraient provoquer.

Ce qui la préoccupait grandement, c'était l'erreur qu'elle avait relevée sur ses dessins ceux-ci à peine exposés. Rien de bien important, les compositions étaient correctes, ce n'était qu'un détail qu se règlerait en deux coups de pinceaux. Mais cela la contrariait, même si elle savait que la perfection ne pouvait être atteinte car accessible au seul Très-Haut, elle aimait à présenter des œuvres irréprochables. Mais pas le temps de s'appesantir sur ses propres vélins, voilà que le vicomte de Rochefort d'Oc qui avait pris ses aises lui mettait son parchemin sous le nez. Durant un instant, elle ne déclara rien, quelque peu sceptique sur la durée d'exécution et sur l'outil utilisé, le dessin devait déjà avoir été réalisé, car comment peut-on peindre à l'aide d'une simple plume? Ses yeux pâles se posèrent sur le blason et elle dit mécaniquement, répondant point par point :
— Il y autant de gueules qu'il y a de dessinateurs, chacun fait selon ses goûts et je ne considère pas que les miennes soient trop sombres, je les tiens pour riches et profondes. Je ne sais ce que vous avez lu mais il faut toujours en la matière confronter plusieurs sources.
En ce qui concerne les armes de Minerve, c'est encore une question de point de vue et de goût, pour ma part, je ne trouve pas que l'on soit incommodé par la vue d'une tour posée sur un rocher. Il n'y a guère de différence avec Saissac par exemple et le blason en lui-même est des plus équilibré et harmonieux.
Alors, s'il est vrai qu'il est recommandé et non obligatoire de placer les armes des fiefs selon la préséance, il est en revanche important de ne pas oublier qu'un blason est fait pour être lisible et aisément identifiable. Votre choix de mettre Saint-Pons en avant et de multiplier les représentations de chaque arme prend en ce sens le total contrepied de ce principe. Vous n'allez pas à la simplicité là où chaque composante le permet pourtant. Preuve en sont mes propres esquisses : trois blasons à placer, trois emplacements utilisés. C'est direct, efficace. A cela j'ajouterais que l'argent de Saint-Pons rompt l'équilibre par sa crudité, son importance et que les tours elles aussi d'argent n'arrangent rien : trop d'argent. Pas simple donc et déséquilibré. Le choix de cet écartelé n'est pas cohérent, tout comme n'importe quel écartelé d'ailleurs.
Enfin, le blasonnement est : « écartelé : en I et IV, de Saint-Pons; en II et III, taillé de Minerve et de Saissac. »

Les esquisses furent poussées vers la comtesse de Minerve et elle répéta :
— Je vous laisse faire votre choix, Votre Grandeur.

Elle profiterait de cette étude pour s'occuper de Gabrielle qui révélait sa connaissance du dessin et professait son intérêt pour la chose héraldique. Tout de go, Ingeburge alla droit au but avec celle-ci comme elle allait au but quand elle composait des blasons :
— Il y a de la place au sein de la Hérauderie du Languedoc et je n'exige nulle aptitude particulière. J'attends de la rigueur, de l'envie et de la curiosité.
Car jamais elle ne pourrait oublier que l'on avait bien voulu la prendre en charge quand elle tenait le langage héraldique pour un sabir abscons et impossible à apprendre et quand les pinceaux ne lui servaient qu'à faire des des pâtés de couleurs.

Ariana de son côté avait entretemps accueilli un nouvel entrant et s'occupait de celui-ci. Il y eut échange de propos, chansonnette, mais rien n'était venu distraire le Roi d'Armes de France. La présentation de blasons en revanche, c'était autre chose et c'est ce qui fit qu'elle dut à nouveau laisser Gabrielle de côté :
— Si vous voulez bien m'excuser.
Avant de se raviser. Après tout, la jeune femme ne voulait-elle pas observer?
— Venez donc avec moi.

Et elle rejoignit la dame de Counozouls et son interlocuteur.
— Le bonjour, Montjoie, Roi d'Armes de France.
Son regard plongea avec intérêt vers ce que le visiteur chantant avait sorti de sa besace.
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[Oui, à la bourre, je sais. ]

Des dessins, des jolis dessins, tout plein de dessins !
Ses yeux brillaient, et largement. Des dessins !

Bon, y avait une poule aussi. Ca il aimait pas. Ca pique, ca pue. C'est pas beau. Mais par contre, les dessins...
C'est que le nain, il l'avait repéré dans la rue. Macarel, c'est pas courant un nain. En plus, cuilà, il frisait l'insolence par son assurance. Et le nain était entré dans la demeure sans hésitation quasi.
Alors ? Eh beh, il avait suivi pardi. Et c'est à ce moment là que le nirvana des couleurs s'était présenté à lui. Des dessins !

Tout juste entendit-il le nain déclamer sa foi et son nom avec lyrisme. Non, le plus important c'était le dessin. Les dessins en fait.
Sauf que, si les couleurs étaient chatoyantes, il ne comprenait pas.
Alors avec l'insouciance des jeunes adolescents, il s'avanca vers les dames présentes, évitant l'homme, se penchant par dessus le nain.

Bonjorn, moi c'est Gallien.
Tu fais des dessins ?
Pourquoi t'as mis des crasses noires dans tes tours ? Et puis pourquoi ton lion il regarde en haut avec la queue levée, il doit faire ses besoins ? Et c'est quoi la roue en dessous de lui ? Il est dans une chariote ? C'est quoi cet animal rouge là ? Il a des seins ? Et pourquoi les gland ils ne sont pas tous dans le meme sens ? et les épis, c'est doré non d'habitude ?
Pis ton hérisson il a passé la nuit dehors ? on dirait que la pluie a dégouliné dessus.

A chaque fois un doigt poisseux montrait, collait, indiquait les points d'interrogation, pour qu'on voit bien. C'est que les grands, ca voit pas toujours ce que les moins grands demandent.
Pour lui, une grotte de hérisson, c'était assez large pour que le hérisson rentre dedans. Une tour, ca avait des fenetres. Un lion, c'était pas transparent...

Le nain vit la Dame se joindre à la conversation. malgré ses yeux et sa curiosité il ne l'avait aperçu... Pourtant un visage aussi ravissant... fermé, mais ravissant, que de ravissement dans cette office !!!
Lahire la toisa sans détour, penchant la tête, l'air pénétré et illuminé !
belle belle bellleeeeee !!! [casimodo del paris merci ^^] pensa t'il !!!

Mais quand elle se présenta, là, là !!!
Le nain se fit encore plus petit que possible, il se sentit minuscule, il voulu être minuscule ! L'éducation qu'il avait reçu lui fit comprendre immédiatement à qui il avait a faire...

Dès lors il baissa les yeux, courba l'échine, prit tenure respectueuse.

Sans perdre toutefois ses moyens, bien qu'il omis complètement le second visiteur apparu d'un coup!

Bonjorn ô Montjoie !
Lahire pour vous servir.
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A peine a-t-elle expliqué les raisons de sa présence ici que Melkav entreprend de démontrer au Roy d’Armes qu’il y avait bien aussi une quatrième solution pour le blason. En s'installant sur un coin du pupitre, LE pupitre de la Dame en noir, Gabrielle ne s'y serait pas risqué, mais au moins eut-il moins d'audace que la poule en délaissant le tabouret. Mais quand même, c'est privé un pupitre, l'utiliser sans demander l'avis, c’est un peu comme aller fouiller dans la besace de votre voisine de chope.
Néammoins, Gabrielle tend le cou et regarde l’esquisse du Vicomte. Hmmm, elle n’y connaît rien la brune mais elle préfère le deuxième modèle présenté par Montjoie, si Cebyss lui demandait son avis, elle lui dirait de prendre celui-ci. Quoique le troisième change un peu de ce qu’on voit, mais le deuxième lui paraît simple et efficace.

Elle ne comprend rien aux termes « écartelé », « tranché », « parti », « en deux et en trois », l’art du blason semble avoir son propre vocabulaire et Gabrielle brûle d’envie de poser des questions. Mais chaque chose en son temps. Du coin de l’oeil, elle observe l’homme qui est entré. Un petit homme. Un nain. Elle sourit quand il se présente, c’est qu’elle a déjà vu ses dessins en lisant les dernières nouvelles du Royaume et puis… et puis, Gabrielle croit rêver quand le petit homme sort un petit triangle en métal et se met à chanter. Elle le regarde bouche bée et les yeux ronds. Elle se ressaisit pendant qu’il discute avec Ariana et elle écoute attentivement les critiques du Roy d’Armes sur le blason proposé par le Vicomte. Et toujours cet « écartelé » qui vient lui poser question.
Et voilà que Montjoie la regarde et – ô incroyable – lui parle.

- Il y a de la place au sein de la Hérauderie du Languedoc et je n'exige nulle aptitude particulière. J'attends de la rigueur, de l'envie et de la curiosité.

Gabrielle sourit à la Dame en noir, elle est charmante en fait. Ah les rumeurs, les racontards, les « ont dit », non franchement, le jeune femme ne comprend pas tout ce qui se dit à propos de Montjoie. Froide ? Gabrielle s’en fiche bien, elle est aimable, elle connaît son domaine et semble désireuse de partager son art et c’est bien tout ce qui importe. Ca n’est pas une copine de beuverie que se cherche la brune, mais bien quelqu’un qui pourrait lui expliquer ce que sont ces maudits « écartelés » et « tranchés », et aussi, les arbres généalogiques, les régles, les lois, tout ce qui concernait l’hérauderie quoi. L’intérêt de Gabrielle pour la chose était d’autant accrû qu’il semblait bien que cette activité trouvait gré aux yeux de son charmant, mais un poil exigeant, époux.

- Je ne vais pas vous dire que je suis rigoureuse et que l’hérauderie m’intéresse fortement, ça ne serait que des mots, mais j’espère avoir l’occasion de vous le montrer.

Elle allait poursuivre et dire qu’elle excuserait tout ce qu’on veut quand – incroyable toujours, ou pas finalement - Montjoie l’invita à la suivre.

- Venez donc avec moi.

Gabrielle ne se fit pas prier et suivie Montjoie sans trop la coller non plus, mais suffisamment proche pour ne pas perdre une miette de la suite. Montjoie, laisse moi devenir l’ombre de ton ombre, l’ombre de ta main, l’ombre de ton…* Non, juste ça, l’ombre de ta main, ça sera bien suffisant.

*Jacques Brel
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Un long temps s'écoula. Un ptit homme fit même son apparition pour discutailler avec le chevaucheur. Dame la marquise était elle subjuguée? Son esprit avait-il quitté le monde terrestre pour un monde plus gai? C'est ainsi que l'esprit du vicomte partit dans ses fantaisies personnelles.Meuhh non c'était mal connaitre Ingeburge. A la place, dans son cerveau tout devait rentrer en ébullition. De ses yeux, les nerfs optiques acheminaient les moindres détails. L'information relayée au cerveau se retrouverait peu à peu assommée et placardée d'un grand : C'est du n'importe quoi!.

Du tact habituel que tout le monde connaissait c’est ainsi qu’elle répondit au vicomte. Si Malk avait pu avoir connaissance de ce qu’était un robot il l’aurait sans doute assimilé à cela. Il écouta la moindre critique et eut envie comme à chaque fois que le Roy d’Armes s’exprimait de dire à la fin de son discours : Jawohl !!

Bien Montjoie, je vous remercie même si heureusement je ne suis point du genre à être susceptible. Vous dites que vous appréciez la curiosité et semblez la renfrogner. J’espère qu’il s’agit d’une erreur d’interprétation de ma part.

Malkav reprit ensuite les éléments de réponse de Ingeburge un à un. Il voulait apprendre et n’allait donc pas s’attacher à si peu de considération.

Pour les gueules, justement en vous posant la question c’est ce que je fais, confronter plusieurs sources. Je pensais qu’il fallait une certaine uniformité dans la conception des armes en adoptant les mêmes types de couleur. Selon vous, je me faisais donc une fausse idée et je suis heureux de l’apprendre. Comme quoi, feu notre héraut Cristòl ne me disait pas que des choses justes. De même pour les écrits que j’ai retrouvés et consultés.

Pour Minerve comme je l’ai indiqué moi-même nous sommes d’accord il est bien évidemment question de goût.

Il continua à écouter… une nouvelle réponse !

Ah donc je prends bonne note que le fait de mettre les plus hauts fiefs en avant n’est pas obligatoire.

La suite il eut plus de mal à le comprendre.

Qui a-t-il de mal à la complexité ? Il est vrai que je suis du genre à faire compliqué là où d’autres feront simple. Mais d’ordinaire le résultat est en général plus rigoureux. La fantaisie n’est donc point acceptée dans l’art héraldique ? Tout doit être « carré » ? Je m’excuse mais j’ai du mal à comprendre en quoi un écartelé rendrait la lisibilité du blason plus difficile. Personnellement j’arrive aisément à identifier les trois fiefs. A ce compte là, pourquoi des écartelés existent-ils si c’est pour ne point les utiliser ?

Puis, l’argent peut avoir du bien moi je trouve ! Boutade à part, une règle de confection des blasons si je comprends bien ce que vous me dites est que dans la mesure du possible chaque couleur doit être représentée dans les mêmes proportions ? Ou alors tout cela est subjectif et question de goût.

Malk se gratta la tête, regarda ses propres armes et les présenta à Montjoie.

Mais…selon vos remarques mes propres armes qui comportent un écartelé ne seraient pas « harmonieuses ». J’ai du mal à me faire à cette idée pour être honnête avec vous. D’ailleurs en parlant de mes armes, auriez vous à tout hasard des esquisses à me monter incorporant Bagnols. Je serai ravi de voir vos travaux.

Enfin Malk termina sur le blasonnement.

Très bien, je vous remercie également pour cette précision ! Je me coucherai moins sot ce soir.

Montjoie avait d’autres affaires à traiter visiblement et des recrutements à faire, Malk décida donc de se taire jusqu’à ce qu’on lui adresse de nouveau la parole. Il glissa avant cela à l’oreille de sa Ceb.

Désolé ma Ceb, j’aurai tenté…il ne te reste plus qu’à choisir…
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Dessiner c’était bien, mais comprendre ce qu’ils racontaient les grands c’était mieux, la gamine s’était doucement approchée du petit homme et elle aimait bien ses dessins mais bon ça n’était pas vraiment ce qu’elle espérait faire…

Des dessins oui, mais elle se rendit vite compte que ces choses qu’ils faisaient n’avaient rien à voir avec ce qu'elle avait l'habitude de faire...

Elle regardait Cebyss du coin de l'oeil.
Ben elle n’en aimait aucun des dessins… mais Cebyss bah elle devrait choisir…

Elle aurait bien vu une belle licorne blanche, ou une panthère ou un oiseau de feu ou une fée ou ou....une chose extraordinaire…
Mais deux tours et en plus pas à la même hauteur, bah elle n’aimait pas… pis c’est tout…

Elle se tourna vers Cebyss avec un haussement de sourcil…
Moi ben j’serais à ta place j’serais bien embêtée…

Elle voulait apprendre oui, mais y’avait des grands qui étaient là et puis le m’sieur petit… alors elle se dit qu’avec cette belle journée pis le pain pis les écus qu’elle avait récoltés, il était temps qu’elle aille jouer un peu dehors et puis…
Elle reviendrait peut-être plus tard…un jour…
Tiens au fait elle pourrait peut-être en avoir un à elle de blason avec un cheval et une pelle… et un chapeau aussi... et aussi euh un soleil et... une lune noire et un loup qui va mordre et qui n'est pas content... wouah ce serait chouette !

p’te que ça existait, mais bon la Montjoie elle était occupée alors elle reviendrait lui poser la question…

Bon pas tout ça mais moi, j’ai du soleil à prendre…

R’voir tout l’monde… et merci euh m’dame pain… j'vais revenir une aut fois... bon pas que pour le pain hein.... mais si y'en a encore c'est bien aussi...

Elle fit un petit signe à Gabrielle, Cebyss et Malkav adressa un regard furtif à Montjoie, drôle de nom quand même… et un grand sourire au m’sieur petit parce que que même si elle ne le connaissait pas elle le trouvait gentil et drôle…

Une porte qui s’ouvre, un courant d’air frais… et la voila partie…
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