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[BANQUET] En avant pour ripailles et danses enjouées !!

Sihaya
Un court instant réconfortée par l'adoucissement du ton de l'homme au pourpoint bleu, un éclair de rage flamba de nouveau dans ses yeux quand il mentionna ses supposées convictions religieuses. Non qu'elle n'eût pas une foi timide mais sincère en Aristote et tutti quanti, m'enfin elle n'était même pas seulement encore baptisée ni instruite dans cette religion. Fallait-il qu'il soit obtus pour ne pas comprendre le vif sentiment dont elle était animée à son égard ! C'était pourtant évident ! Diantre ! A croire qu'il le faisait exprès ! Elle laissa donc échapper malgré elle une exclamation indignée :

Par la malepeste Messire ! Laissons donc mes prétendues convictions religieuses où elles sont et ne les mêlons point à cela, de grâce !

A ce stade la jeune fille se serait toutefois volontiers fait couper la langue plutôt que de lui avouer son inclination. Elle se mordit donc les lèvres, baissa les yeux et se réfugia dans un silence obstiné sous couvert d'une cascade de boucles brunes.

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Dame de Compagnie de Johanara Bérénice d'Emerask Ambroise, Baronne de Lignières et Dame de Saint Lys, Antras et Magnet
Persan
Il ne comprenait plus rien et retira sa main de l'épaule de la damoiselle. Il resta un instant interdit cherchant réponse à son questionnement et enfin comprit. Il se mit à rire, doucement, ses yeux sombres éclairés d'une lumière vivace.

Ne vous inquiétez donc point, damoiselle. Dame Johanara ne prendra point ombrage de mes galipades à son mariage. Elle ne s'en est sans doute point rendu compte, trop occupée à se marier.

Il sourit à la jeune femme, jetant un regard curieux à l'homme qui se tenait toujours sans réagir à leurs côtés. Un ami, un amant, un courtisan ? La jeune femme lui plaisait. Elle avait la violence d'une tigresse et semblait posséder la détresse d'une véritable damoiselle. Lui qui n'avait rencontré dernièrement que froidure ou volcan s'apaisait à pareil contact. Il regarda la souillure de son vêtement. Cela valait bien... et pourtant...

Quel est votre nom ? Qui êtes vous donc ?

Il la dévisagea.
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Killijo_de_denere
Killijo boudait. Il regardait sa cousine avec des grands yeux émerveillés, mais elle le voyait comme un enfant, elle lui avait commandé un lait.

Fifounijoli a écrit:
voilà pour toi jeune homme, nous pouvons maintenant trinquer aux jeunes mariés. Je demande un verre pour Kilijo aussi il n’y aura pas de jaloux comme ca.


Lui jaloux ? Pffff, n'importe quoi, il ne sera pas jaloux d'un autre enfant. Lui, il est un homme. Il toise l'assemblée, et continue d'écouter les adultes. Certains vont danser, d'autres boivent. Il entend une information importante, Fifou n'a pas de cavalier, enfin pour l'intant... Il se glisse auprès d'elle, et tire légèrement sur sa robe.

Eh Fifoujolie, moi je peux te faire danser si tu veux, je te laisserais pas tomber.

Il pose son verre de lait sur une table, et va s'incliner galamment devant la belle dame pour l'inviter.
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Poulet de 12 ans
Fils du célébrissime Bladou et de la non-moins talentueuse Joffrey de Dénéré
Sihaya
Décidément obtus... cela semblait sans espoir. C'était pourtant étrange qu'il ne s'apercoive de rien, son charme ténébreux avait bien dû lui attirer de nombreuses prétendantes. Ou alors était-il si occupé à trousser les servantes dans les recoins qu'il dédaignait meilleure compagnie ? Le mystère restait entier. De guerre lasse, elle répondit simplement, d'une voix étouffée.

Sihaya, la dame de compagnie de Johanara.


Trop d'émotions pour une seule journée, assurément. Elle s'était rendue ridicule au possible, tous les invités devaient la prendre pour une folle sujette à des crises d'hystérie, et son coeur était bel et bien en train de se briser, cette fois, devant tant d'inaccessibilité. Ses larmes coulèrent derechef.

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Dame de Compagnie de Johanara Bérénice d'Emerask Ambroise, Baronne de Lignières et Dame de Saint Lys, Antras et Magnet
Bastien.
Le calme semblait revenu entre ces deux-là et en un sens, c'était bien. Afin, peut-être bien. Depuis que Sihaya lui avait finalement avoué ses émotions pour un parfait inconnu, et que ledit parfait inconnu se tenait là, tout près de lui tout en l'ignorant totalement, une vive et agressive émotion naquit dans le coeur du jeune homme et ne faisait que s'accroître. Sa sympathie pour la jeune femme tendait à vouloir réconforter cette peine qui assombrissait ces jolis yeux tout en l'amenant à vouloir cracher la vérité sur les sentiments de la jeune femme à cet ahuris qui ne comprenait toujours pas la situation. En même temps, une profonde jalousie cherchait à prendre le contrôle sinon de son corps au moins de son poing afin de l'estamper au visage de ce rival qui n'avait jusqu'alors rien fait pour mériter...

"Rrraaahhh!!!"

Emporté par toute ses émotions contradictoires qui s'annulaient entre elle, seule une poussée de colère parvint jusqu'à son cerveau. Geste rageur, pestant de son poing, il écrasa le verre d'hypocras qu'il tenait toujours à la main, se coupant à la paume du même coup. Le liquide maintenant rouge s'écoula entre ses doigts tremblant. Il s'approcha, semblant grandir d'un mètre en se redressant de toute sa carrure guerrière. Jetant un regard sombre vers l'homme.

"Vous ne comprenez donc rien aux sentiments qu'éprouve cette jeune femme à votre égard?"
Persan
Sihaya, quel joli nom... Un bruit sec et l'homme inconnu qui se plantait devant lui. Persan fronça les sourcils en voyant le sang s'écouler de son poing fermé. Ses muscles se contractèrent, prêts à riposter au moindre geste mais ce furent des mots qui le frappèrent violemment. Persan regarda de nouveau la jeune femme. Les regards, les cris, les insultes, c'était donc cela ? Mais...

Mais nous ne nous connaissons pas... On ne peut tomber amoureux en un...

Il songea alors soudain à elle, celle pour qui il aurait donné sa vie et plus encore pour un seul regard, celle dont il était tombé amoureux en un si court instant, un amour impossible. Il termina sa phrase, l'esprit ailleurs.

... un seul regard.

Que pouvait-il ressentir à part de la tristesse pour cette femme devant lui qui se rendait triste par amour pour un homme qu'elle ne connaissait pas. Que savait-elle de lui, de ses frasques, de ses désirs, de sa vie ? De quoi était-elle donc tombée amoureuse ? Et pourtant... N'était-elle pas celle qui pouvait mieux comprendre que quiconque la détresse qu'il ressentait lui même à aimer une femme qui ne l'aimerait sans doute jamais, happé par un sentiment qu'il ne pouvait et ne voulait combattre ? Il baissa le regard, le releva aussitôt, remercia l'homme pour son aide d'un signe de tête et s'approcha de Sihaya. Il lui tendit la main, en symbole de paix.

M'accorderiez vous cette danse, Dame Sihaya, Dame de Compagnie de Johanara ?
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Bastien.
Il comprenait, enfin. Cela aurait dû plaire à Bastien, de voir qu'il avait fait entendre raison à cet homme, de pouvoir espérer voir un sourire s'afficher sur les lèvres de Sihaya, mais quelle amertume! L'amour d'un seul regard... Si la jeune femme le vivait, si cet homme semblait bien le comprendre tout à coup, le jeune routier n'était pas en reste. Cette première rencontre qui remontait à si loin dans le verger d'Eauze, il ne l'oublierait jamais. Mais l'évidence face à toutes ces larmes, les vives émotions que la belle déployait à l'égard de cet inconnu, la souffrance qu'il voyait dans ce regard à chaque fois que cet homme blessait le coeur de Sihaya. Toute sa jeune vie de dur entraînement depuis qu'il avait appris à marcher lui aurait permis de venir à bout de n'importe quel adversaire, aussi expérimenté soit-il, mais il ne pouvait guère lutter contre l'amour et ce n'était pas lui qui faisait rayonner l'âme de la belle. Tuer cet homme ne lui servirait à rien, ils les pousseraient donc dans les bras l'un de l'autre. Pour s'en assurer, et alors que l'homme le contournait afin de rejoindre la jolie dame de compagnie, il se pencha vers lui et lui murmura sur un ton sans équivoques.

"Messire, si vous lui brisez le coeur, par l'enfer ce sera votre dernière erreur en ce bas monde! Je vous surveille..."

Sur ces paroles, le jeune homme s'éloigna sans perdre le couple de vue et demanda à un serviteur de lui apporter de quoi bander sa plaie à la main. Attendant le retour du laquais avec un linge quelconque, il s'adossa contre le mur de la salle de banquet et observa la scène en silence.
Sihaya
Tirant un fin mouchoir brodé de sa manche, Sihaya essuya furtivement ses larmes. Ses yeux se fermèrent un instant devant l'expression songeuse de l'inconnu, la nouvelle acuité de ses perceptions lui faisant deviner qu'il évoquait le souvenir d'une autre. Puis son regard se posa de nouveau sur lui. Bien que secouée jusqu'aux tréfonds de son âme par ce sentiment si intense, une triste lucidité lui laissait présager que cette rencontre ne serait sans doute pas suivie d'un bonheur sans mélange.

Elle ressentait en outre avec une empathie certaine la violente émotion qui s'était emparée de Bastien, lui qui avait montré tant de générosité de coeur. Jetant un regard vers le sang qui coulait de sa main, elle se promit alors de réparer la douleur qu'elle lui avait causée si l'occasion lui en était donnée, et lorsque de sa main son regard remonta jusqu'à son visage troublé, elle sût ce qu'elle pourrait faire. Si jamais tout cela tournait mal, autant se réfugier auprès de lui et faire amende honorable en tentant de le rendre heureux plutôt que d'aller s'enfermer dans quelque obscur couvent sans bénéfice pour personne.

Sa résolution prise, et sachant à quelles extrémités un coeur blessé pouvait entraîner, elle voulut lui donner un peu d'espoir et laissa subrepticement tomber son mouchoir dans sa direction. La délicate fragance de lilas dont il était imprégné le ferait penser à elle. Puis elle reporta son regard sur son ténébreux inconnu, et malgré une moue dubitative vers l'état désastreux de son pourpoint, mit sa main dans la sienne avec détermination pour accepter son invitation.

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Dame de Compagnie de Johanara Bérénice d'Emerask Ambroise, Baronne de Lignières et Dame de Saint Lys, Antras et Magnet
Persan
Persan entendit les recommandations du jeune homme mais haussa mentalement les épaules. Ce ne serait pas le premier duel qu'il ferait pour une femme ni le dernier... Il jaugea le personnage. Au pire, il mourrait mais après tout, qu'est-ce qui le retenait à la vie, à présent ?

Persan observa le mouchoir tomber aux pieds de la jeune femme. Il aurait voulu le ramasser mais Sihaya prit sa main. Persan oublia alors le mouchoir et entraîna la jeune femme vers la piste de danse. Souriant, il la prit par la taille. Finalement, il appréciait de se retrouver à ce mariage. Il se demanda un instant comment la situation avait évolué pour en arriver là. Lui qui ne venait là que par obligation... Voyons... Il y avait eu Mathilde et leur chevauchée fantastique dans le confessionnal. S'il oubliait les cris des amants pressés, cela avait été un moment plus qu'agréable. La jeune femme savait y faire, même dans un environnement aussi étroit. Puis, il y avait cette danse. Si on oubliait le pourpoint tâché et les cris poussés par Sihaya... les cris de Sihaya... Ce ne fut qu'à ce moment que Persan réalisa enfin qui poussait des cris en dehors du confessionnal. Son visage devint blême et il s'arrêta sur la piste de danse, entre deux pas, ses yeux ronds plantés dans le regard noir de Sihaya.


C'était vous ! C'était vous qui hurliez devant le confessionnal !

Grands Dieux ! Qu'était-il donc en train de faire ? Ils se connaissaient à peine et elle cherchait déjà à diriger sa vie ? Pour qui se prenait-elle donc ?

Je ne sais ce que vous recherchez, damoiselle, mais si c'est une vie tranquille au bras d'un Duc, vous vous trompez de chemin... Mes moeurs sont dissolues et je ne compte pas me contenter de ce que m'offre l'aristotélicisme. Votre caractère, votre beauté me plaisent mais les ordres...

Il ricana.

...gardez les pour vos chiens ou vos serviteurs !

Il n'avait pas relâché pour autant sa prise autour de la taille de la jeune femme, ni sa main dans la sienne. Le regard sévère, il la dominait de toute sa taille.

La prochaine que j'épouserai sera tenue de m'obéir !
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Sihaya
La paix entre eux n'avait duré que le temps de quelques arpèges. Devant la subite et quelque peu tardive prise de conscience de son cavalier, Sihaya ne pût réprimer un sourire vengeur, ses yeux noirs pétillant de satisfaction. Si un reste de pudeur ne l'avait empêchée d'ouvrir la porte de ce maudit confessionnal, il serait maintenant aussi trempé qu'un rat noyé et ferait moins le fi...er...

La pleine et entière signification de ce qu'il venait de dire atteignit finalement son esprit. Un Duc ?... Un Duc ?!! Ô misère, un Duc... Johanara allait pour le moins l'écorcher vive pour s'être conduite de la sorte avec un Duc... La jeune fille ferma un instant les yeux avec une petite grimace à cette pensée.

Un Duc... Fichtre... Pas étonnant qu'il fût si dévergondé, tiens. Et quel culot démesuré, tout de même ! En dépit de quelques (faibles, avouons le) efforts pour garder son calme, la rage explosa en elle de nouveau.

Duc, Duc, mais peu me chaut !! Croyez vous donc que cela soit inscrit sur votre figure ?! Ou qu'une aura divine vous entoure, pour que tout un chacun connaisse vos titres au premier regard ?! Je ne sais même pas votre nom, palsambleu ! Tout Duc que vous soyez, ce n'est pas la politesse ni la courtoisie qui vous étouffe !! Et pour la dernière fois cessez donc avec l'aristotélicisme !!

Bouillonnant littéralement de fureur, les yeux lançant des éclairs, elle fit voltiger les boucles qui la gênaient d'un brusque mouvement de tête pour mieux le dévisager.


Je suis une femme libre !! LIBRE vous m'entendez !! Jamais je ne vous obéirais, je ne suis pas votre domestique, je ne suis pas à vendre !! Si vous cherchez une grue soumise, allez donc voir ailleurs !!

Quelque recoin froidement observateur de son esprit se garda de lui faire remarquer que toute en furie qu'elle était, elle n'avait toutefois pas une seconde tenté de se libérer de la poigne du Duc en question.
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Dame de Compagnie de Johanara Bérénice d'Emerask Ambroise, Baronne de Lignières et Dame de Saint Lys, Antras et Magnet
Persan
Groumpf !

Définitivement, elle lui échauffait les nerfs mais curieusement, cela ne le gênait pas tant que ça. Dans les éclairs qui zébraient son regard noir, il retrouvait sa propre fureur. Dans ses paroles, il voyait sa force de caractère. Inconsciemment, sa prise sur la taille de la jeune femme s'affermit. Etait-ce pour qu'elle n'échappe point à sa réponse ou à son emprise ? Même lui n'aurait su le dire.

Mais personne ne vous demande d'abandonner votre sacro sainte liberté tant que vous n'entravez pas celle des autres ! Une grue soumise ? Que pourrais-je donc bien en faire ? Je n'ai qu'à me baisser pour en ramasser !

D'un mouvement brusque, il la colla contre son corps, son regard plongé dans le sien.

Vous voulez savoir qui je suis, quel est mon nom ? Je suis Persan... Persan d'Ylfan, duc d'Arnay, roturier qui a prit le pouvoir en Bourgogne par la force de sa parole ! et qui le reprendra quand bon lui semblera !

Il rapprocha encore son visage du sien.

Persan d'Ylfan qui a bien l'intention de continuer à être aussi volage qu'il le désire et dont aucune femme ne prendra jamais plus le coeur... pas même vous... malgré vos atours, vos fesses ou vos blanches chevilles !

Il la relâcha alors juste assez pour qu'elle puisse respirer mais pas assez pour qu'elle puisse s'échapper.
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Hildegardelapure
Citation:
Et bien vois-tu, je me suis ré installée à Châteauroux dans le Berry. Le coin me manquait. "Berrichonne un jour, berrichonne toujours" dit un proverbe par ici. Mon "escapade" en Béarn est terminée et c'est tant mieux.
Dis-moi tu as l'air bien distraite, attendrais-tu quelqu'un ?
Moi hélas je suis venue seule, mon compagnon Bernard, s'est retiré à Noirlac. Il devrait bientôt en sortir dieu merci.



Elle écouta Dame Floryne lui répondre quand elle entendit un esclandre... elle chercha d'où celà venait et son regard se troubla... elle murmura....

"Persan...."

Dieu que les années avaient passé depuis la tente en Bourgogne... après l'incendie de Dijon... avait-il toujours ce petit bout de bouture qu'elle lui avait offert en quittant la Bourgogne... Elle le regarda puis ses yeux passèrent à la jeune femme dont le courroux semblait ne pas vouloir s'apaiser facilement... elle l'entendait penser.. elle se dit que tout celà se calmerait surement...

C'est en regardant dans cette direction qu'elle vit arriver Sieur Lolodrogba... Elle se mit à sourire... Ses grands yeux bleu azur se remplirent d'étoiles... Il n'était qu'à quelques pas... Elle fit fi des convenances et lui sauta au cou... celà faisait si longtemps qu'elle ne l'avait pas vu...

Des larmes de joie emplirent ses yeux... coulèrent doucement sur ses joues... elle cacha sa tête dans le creux de son épaule et lui chuchota...


"C'était bien long tout ça, Amour..."

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Sihaya
Je n'ai qu'à me baisser pour en ramasser !

Par les cornes du Sans Nom ! Sa vanité et sa suffisance étaient au delà du supportable ! Sihaya s'apprétait à répliquer vertement quand il la colla contre lui. Les mots s'évanouirent sur ses lèvres entrouvertes sans laisser de trace. Son pouls s'accéléra de façon tout à fait déraisonnable, son coeur s'emballant comme un cheval au galop. Il se rapprocha encore et elle en oublia presque complètement de respirer.

Elle parvint tout de même à comprendre ce qu'il disait. Son nom ne lui était pas inconnu... La mémoire lui revint soudain : Johanara lui avait raconté l'histoire de l'ancien époux d'Armoria de Mortain, Grand Maître de France, qu'elles avaient croisée à Compiègne en se portant au secours de Strakastre. La seconde suivante, entendant la suite de la tirade, une lueur farouche et un peu folle flamba comme un incendie dans ses yeux noirs.

Aucune femme, hein ? Elle ne pouvait souffrir tant de présomption ! ...ni rester insensible à un tel défi. Elle le fixa donc de toute son impertinence, bien décidée à ne pas se laisser impressionner, et suffoqua d'indignation quand il se permit de mentionner son physique. N'ayant pas encore tout à fait recouvré la maîtrise de sa respiration, elle profita de leur proximité pour lui enfoncer rageusement son talon dans le pied.

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Dame de Compagnie de Johanara Bérénice d'Emerask Ambroise, Baronne de Lignières et Dame de Saint Lys, Antras et Magnet
Bastien.
La chute du délicat mouchoir ne lui manqua point et voyant que la jeune femme ne laissa pas l'occasion à son bel inconnu, c'est lui qui alla le cueillir en faisant attention de ne pas le prendre de sa main sanglante pour ne point le tacher. Cette douce fragrance... apaisement...

Un serviteur s'approcha de lui en lui apportant un linge pour bander sa blessure. Il enroula le tissu autour de sa main et fit un noeud un peu maladroit, ne pouvant se servir que d'une main et ses dents. Le temps qu'il passa à se soigner, il relâcha son attention sur le couple qui allait danser. Il revint à sa réalité en entendant les cris de l'inconnu. Un duc? Voilà qui changeait... en fait rien du tout... même que le jeune homme s'attendait à quelque chose du genre. Une nouvelle dispute commençait à poindre à l'horizon et cette fois, c'était plutôt du désespoir que ressentait le routier. Ses bonnes intentions à l'égard de Sihaya semblaient toutes être vouées à l'échec à se rythme-là...

Pour le moment, ces deux-là semblaient tout de même se contrôler un peu et Bastien préféra ne point s'en mêler, pour le moment du moins. Mais s'il s'avérait nécessaire de mettre ses menaces à exécution, il avait gardé une dague à sa ceinture et son épée à l'écurie avec son cheval.
Persan
Elle le regarda avec une lueur de défi dans le regard. Il la considéra, le visage sévère. La confrontation de leurs deux volontés auraient pu durer s'il n'avait ressenti une vive douleur dans le pied.

Aouch !

Il retint de justesse une gifle amplement méritée. La garce venait de lui donner un généreux coup de talon dans le pied. Heureusement qu'elle n'avait pas pensé ou voulu attaquer plus haut.

Groumpf ! Vous cachez bien votre jeu ! Vous paraissez jeune pucelle et vous dévoilez soudain ogresse !

Il la serra de nouveau contre lui, lui glissa au creux de l'oreille.

Je ne suis pas masochiste mais je peux devenir sadique...

Son parfum emplit ses narines, sucré, vaporeux. Il eut soudain l'envie de planter ses dents dans la gorge si proche, d'en faire doucement craquer la peau. Il la repoussa légèrement, la tenant toujours par la taille. Il avisa des regards intrigués autour d'eux.

Nous ferions mieux de danser.

Plus un ordre qu'une requête. Il n'attendit d'ailleurs pas sa réponse pour se mouvoir, maugréant intérieurement sur son pied douloureux.
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