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[RP] Casser la croûte, boulangerie fine

Soeurmarietherese


La nonne n'eut pas le temps d'arriver à trois que Marmiton la tira à lui et tout en lui pelotant les seins lui avait enfourné la langue dans la bouche. L'assaut était maladroit mais malgré tout ne laissa pas Marie-Thérèse indifférente. Déjà, il était sauvé. Si mains et langues étaient capables de faire ce qu'elles faisaient, il n'était donc pas mort complètement. Croupir dans une geôle, accusée d'avoir occis un moine à l'article de la mort, n'était pas dans ses projets immédiats, elle en fut donc soulagée.
Même, elle ne trouva pas l'instant désagréable... jusqu'au moment où il lâcha cette courte mais malheureuse phrase d'entre ses dents: "Gertrude mon amour!"

"Comment ça Gertrude??!!" s'horrifiait-elle intérieurement les yeux écarquillés.

Deux solutions s'offraient à elle.
    D'une pichenette sur les mains, elle faisait battre les mains du moine en retraite et laissait surgir sa colère: - Touche pas au grisbi! ... Oh le mufle! Se servir d'une faible femme comme moi pour assouvir ses vils penchants libidineux!
    Elle ne démentait pas n'être pas Gertrude et profitait de la situation tant qu'il n'avait pas retrouvé ses esprits.

Entre les deux, son cœur ne balança pas longuement.


- Oh... Siméon...se pâma-t-elle en travestissant sa voix. Qu'il est bon de retrouver ton... ton... Comment avait dit la Gertrude dans sa missive? confortable torse...

La seconde option avait remporté le duel intérieur. Voilà des années qu'elle n'avait goûté aux petits plaisirs charnels aussi superficiels soient-ils, et où ils en étaient, ce n'est pas le moine qui allait lui lancer la pierre. Et la nonne de poser ses lèvres sur celles du moine inconscient et de maintenir ses mains bien en place. S'il revenait à lui en bramant à l'imposture, elle pourrait toujours se rabattre sur la première solution en jouant les vierges effarouchées.
Simeon.got
Pour le moine qui était toujours dans un semi brouillard, Gertude était à ses côtés, elle lui susurrait quelques mots à l'oreille, toujours les-mêmes pour le rassurer que sa corpulence était un atout et non une anomalie et c'était si doux à entendre quand c'était Gertrude qui l'affirmait...

C'est alors que les lèvres de la belle se posèrent sur les siennes, le moine les caressa de sa langue pour trouver ce petit goût de noisette qu'il appréciait tant. Sa première impression fut étrange, il sembla à Marmiton que la noisette avait laissé la place à la carotte, il effleura à nouveau les lèvres de sa dulcinée de sa langue chercheuse et crut reconnaître le piquant de l'oignon, sans attendre une seconde de plus, il fourra tout l'organe dans la bouche de sa maîtresse et n'eut aucun doute sur la saveur, c'était celle d'un potage, carottes, courges et oignons qui n'avait pas été poivré...La tête du moine fut traversée par des dizaines d'images et de souvenirs avant qu'il ne hurle en ouvrant grand les yeux qui étaient aussi ronds que deux balles:


GERTRUDE DETECHTE LES COURGES!

C'est alors qu'il tomba face à face avec MST, elle le séquestrait pour profiter de lui et d'un bond il fut debout sur sa paillasse, le moine s'arracha à la nonne, il recula vers le mur en protégeant ses pices et il continuait à hurler telle la verge effarouchée...et non la langue de votre narrateur n'a pas fourché...


AU CH'COURS, AU CH'COURS, ELLE M'ECHFORCHE, CH'T'UNE VUISEUSE LA GODINETTE, AU CH'COURS, AU CH'COURS! ELLE VEUT QU'J'M'ADONNE AU JEU FRANCOIS! A LA GARDEEEUHHHHH!
Mais Marmiton n'était pas à l'université, il était convalescent dans sa boulangerie...
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Soeurmarietherese


Le plaisir de la nonne ne fut que de courte durée. Déjà le moine hurlait à l'imposture et imaginait mille entourloupettes laissant MT en apparence comme deux ronds de flan.

- Mais Heuuuu! Pas la peine de crier! Est-c'que j'crie, moi? N'faites pas vot' chapon maubec avec moi! Moi, j'ai fait que vous sauver la vie, hein! Tiens, si j'aurais su j'aurais même pas venu et vous auriez passé l'arme à gauche et je vous dis qu'ça, j's'rais bien débarrassée! P'us personne pour m'vider son estomac sur mes plus belles fripes! P'us personne pour me donner des ordres comme à une larbine! P'us personne pour me traiter de fourline! Ah! Débarrassée, j'vous dis, qu'elle s'rait la nonne sauveuse de frère frappart d'vot' espèce !

Marie-Thérèse s'assit et croisa les bras la mine renfrognée, lorgnant tout de même du coin de l'œil l'effet produit par sa tirade. Elle pointa un doigt accusateur en direction de Marmiton et en remit une couche au cas où le moine ne fut déjà convaincu.

- La faucheuse, elle peut v'nir tout d'suite vous chercher, j'lèv'rai p'us le p'tit doigt! Non mais sans blague! R'gardez moi ça! Obligée de vous faire le bouche à bouche parce que vous n'tenez pas d'bout... Est-c'que je m'plains moi que vous refoulez du clapet? Même pas!! Et voilà comme vous r'merciez! C'est'y pas vous, crénom d'un fisse-froid, qui tripotiez mes saints attributs pas plus tard que tout d'suite? Est-c'que j'crie moi?! J'ai supporté l'supplice, les dents presque serrées, juste assez pour laisser passer l'air salvateur!

Pour bien finir de feindre sa colère, elle tourna le dos au moine et continua de maugréer.

- Chreugneumouleàgneugauffresgneu... V'nir jusqu'ici pour entendre ça! Chreugneuoursmalléchégneu... J'la r'tient la Irella! ChreugneubougredepapoudesCarpathesgneu...


Intarissable en la matière, elle l'était!

- Et p'is, vous z'avez qu'à l'appeler vot'e Gertrude aux myosotis qu'aime pas les courges! Na!
Frere.toque


Qui l'eût cru? les cris de goret que le moine poussait n'incitèrent pas la nonne à garder la pose, même si elle avait eu l'intention de penser à autre chose, Marmiton ne lui en avait pas donné l'occasion...

Blessée dans son orgueil de femme repoussée, MST lâcha toute son amertume à la tête du moine, elle remit tout sur le tapis déglutissant à peine entre les coups portés, il sembla même à Marmiton qu'il était face à un démon avec une langue bifide qui lui sortait de la bouche à chaque fois qu'elle éructait une méchanceté, ça le fit reculer d'effroi...

Et comme ça ne suffisait pas, elle sortit un dernier argument qu'elle pensait être de taille mais les myosotis lui firent perdre la face, elle venait d'avouer son indiscrétion, personne à part Marmiton ne pouvait savoir que Gertrude lui avait offert un brin de myosotis!

Le Moine était outré par tant d'indélicatesse, la soeur MST n'avait fait que fourrer son nez dans ses affaires depuis qu'elle était arrivée, tout y était passé, son buffet, ses bijoux de famille, et à présent elle tentait de lui clouer le bec...Le Frère Toque était prêt à lui sauter à la gorge quand il entendit un bruit comme si un chien venait d'aboyer mais la caravane ne passa pas...Quoi qu'il en soit, ce n'était pas très loin, ça paraissait être tout à côté...

Le moine s'immobilisa et resta perplexe l'espace d'un instant, il ne manquerait plus que cette satanée nonne soit venue avec un clébard à son insu...Voulant être certain qu'il n'entendait pas de voix, il demanda à MST:


Z'avez entendu? Ch'est quoi cha?

Ni une, ni deux, le moine bondit de sa paillasse et fila vers la porte, il l'ouvrit à toute volée, il regarda à gauche et puis à droite et il lui sembla voir une ombre tourner au coin d'une ruelle avoisinante...

Ca n'allait pas se passer comme ça, il voulait en avoir le cœur net, le moine retourna à la rencontre de Marie Sainte-Thérèse et lui demanda:



Ne v'nez pas m'dire qu'Z'êtes v'nue avec un chien, ch'rait l'bouquet, j'veux pas d'animaux chez moi, y a d'jà Honorine cha chuffit!



Puis, le Moine eut une sueur froide, si c'était la grande faucheuse qui avait pris l'apparence d'un chien pour venir lui ôter la vie? Le moine en devînt blême de terreur...
Frere.toque


"Un chien regarde bien un évêque"

Ca avait commencé lorsque la soeur Marie-Thérèse était venue soigner le frère toque à Arras alors qu'il avait été contaminé par le virus dont on ne savait rien jusqu'à présent...

Les plus éminents médecins essayaient toujours de faire de nouvelles découvertes et tandis qu'ils tentaient de diriger leurs recherches, ça partait tous azimuts...Certes, on possédait déjà quelques certitudes mais bien des questions restaient encore sans réponses sur les pré-requis potentiels....

Les relations entre la nonne aide-soignante et le recteur de l'époque, avaient été plutôt tendues, tout avait tourné autour de l’effarouchement, elle était venue pour aider le moine à se débarrasser de sa fièvre et de ses nausées mais la fébrilité n'avait fait que monter en température...Néanmoins, chacun était resté sur sa position de missionnaire jusqu'à l'explosion, du coup, Marie était là vierge pendant que marrie était la verge. Ceci étant, la morale était sauve puisque le carambolage avait évité au moine et à la nonne qu'ils ne batifolent...

Au départ, pour la nonne, le marmiton avait du chien mais à la fin elle comptait bien lui réserver un chien de sa chienne et les aboiements qui avaient déclenché le courroux du moine ne faisaient que lui donner le mors aux dents, quel chien galeux ce religieux!

Quoi qu'il en soit, depuis ce jour, le frère toque se sentait épié, cette sorcière de Marie-Sainte-Thérèse dicte MST avait dû lui jeter un sort et voilà qu'il était harcelé par la créature sans nom, le frère toque sentait sa dernière heure poindre, elle était là tapie à se jouer de lui pour mieux l'emporter quand elle se serait lassée de ce jeu de cache-cache....

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Frere.toque


"Un chien regarde bien un évêque" Plus tard à l'Abbaye de Tastevin...


Si la porte de l'atelier n'avait pas été ouverte, le moine l'aurait enfoncée, c'était comme s'il avait la créature sans nom aux trousses...Heureusement, le padré était là et le moine terrifié l'apostropha:

Padré, Padré, y a un monchtre dans l'potager! Le moine courut se cacher derrière le germoir et il dit à poussix: Padré, n'partez pas rechtez là, faut qu'j'vous explique!

Il se lança alors dans des explications que le père supérieur aurait bien des difficultés à comprendre puisqu'il ne connaissait ni les tenants, ni les aboutissants:

Ben oui d'jà qu'le mandataire m'attendait à ma chellule d'grand matin pour aller fouiller les terres pour r'trouver mes écus enfouis, ben oui cheux d'la taxe U qu'j'avais plantés pour qu'y pouchent mais j'chavais plus où y z'étaient, j'penchais qu'j'aurais un délai ainchi j'les aurais p'têtre vu poucher mais non elle a pas voulu la blanche Demalay, elle m'a envoyé chon chous-fifre!

Le moine n'en menait pas large et il poursuivit sa narration..

Bon ben on a bien dû chm'ettre à l'oeuvre hein padré? Du coup j'en ai profité pour nettoyer l'terrain des nombreux cailloux ben oui puichqu'il était là ben ch'était l'occasion mais j'lui ai rien dit, puis j'penchais pourchuivre en plantant les choux ben oui d'l'a main-d'oeuvre grâchieuse ben cha ch'rfuse pas hein padré? Ch'est là qu'il est apparu, énorme, gris, les yeux rouges, cha fait des ch'maines qu'il rôde, j'crois qu'j'vais bientôt y pacher Padré! Ben alors j'ai pris mes jambes à mon cou vous penchez bien, j'ai planté l'autr'idiot et j'chuis v'nu m'réfugier ichi quoi!

Le frère toque tremblait comme une feuille morte, toutefois, il comptait bien rejoindre l'université où il souhaitait suivre un cours de tactique de base mais où allait-il trouver le courage?...
Frere.toque


Il faisait chaud et humide au germoir...

Le padré n'avait pas pris l'histoire du frère Toque au sérieux et du coup ça avait rendu notre moine encore plus maussade que les autres jours, quant à la coupe que son père supérieur lui avait donnée pour qu'il aille s'abreuver au réfectoire, histoire de décompresser, il était inutile de la remplir car elle était déjà pleine.

Le moine était ressorti de l'atelier en grognant, contrarié qu'il était...Il était discrètement retourné au potager pour surveiller le sous-fifre du baîlli et ce fut là qu'il comprit que le monstre avait aidé son débiteur à retrouver ses écus dans le potager, le moine s'était exclamé:
Quel Monchtre!

Ensuite, étant donné que le moine devait se rendre à l'université, il avait filé le mandataire comtal qui, étrangement, était suivi de "bestial" qui ne semblait pas avoir envie de lui lâcher la grappe, même pas une pause "pipi" le mandataire ne fit.

Alors que son mandataire et l'ombre avaient marché d'un bon pas, notre Marmiton avait ralenti la cadence, de ce fait, il était arrivé aux portes du château un peu plus tard et Il était temps qu'il aille suivre ce cours de tactique de base..Au Diable les écus, l'idiot du village et "bestial"qu'entre temps il n'avait pas revu..



Le château d'Arras, ses mâchicoulis, la taille et son bailli...





En ce qui concernait l'homme de main de la Dame Blanche, il s'était rendu dans son bureau et avant de lui remettre le fruit de la créance du frère Toque, il lui avait relaté le déroulement de sa mission non sans en omettre quelques passages qui auraient pu le compromettre:


J'ai fait comme vous avez dit Dame Demalay, j'ai cueilli l'coco à sa sortie d'cellule et lorsqu'il m'a vu il a bien essayé d'se soustraire à mon autorité en m'disant qu'il devait suivre un cours de tactique de base, la belle affaire! Mais j'me suis pas laissé impressionner, j'l'ai attrapé par sa capuche et on est allés dans l'potager pour le fouiller!


L'homme se gratta la tête avant de poursuivre: Que de cailloux, que de cailloux dame, j'en ai soulevé une quantité, au fur et à mesure j'les ai entassés mais mes oreilles ont encaissé Dame, le moine plutôt dodu, c'est qu'ils mangent bien à l’abbaye, donc le frère n'arrêtait pas de grogner, il se répétait sans cesse, mais où j'les ai mis ? Je me suis demandé s'il n'était pas en train de m'la jouer sa scèneIl lui aurait bien mis un marron au religieux mais il s'était retenu...

Soudain, vous m'croirez ou pas, mais un grand chien gris est apparu, il avait l'oeil vif, un beau bestiau j'vous dis ! J'ai pas eu l'temps d'm'retourner qu'le moine avait déguerpi, comme un pleutre, j'ai pas compris et l'autre animal lui s'était assis et il m'aboyait d'ssus, j'ai failli lui lancer un cailloux, il me les chauffait mais c'est là qu'j'ai compris Dame, il tenait les écus au chaud sous son séant j'vous dis, j'ai creusé et je les ai trouvés hip hip hourra ! L'homme bavait en pensant à la tastevine qu'il allait se farcir mais à son grand désespoir il dut y renoncer :

Ca méritait bien une bonne chope ben nenni Dame le grand gris n'm'a pas laissé mettre un pied d'côté, il a retroussé ses babines et j'ai dû m'résoudre à sortir d'l'abbaye pour prendre l'chmin du r'tour même pas la possibilité d'me soulager, l'bougre grognait et montrait sa mâchoire pas du tout édentée !
L'énergumène avait omis de préciser qu'il avait aussi tenté de fausser compagnie au grand chien gris pour s'évanouir avec les écus, en vain, l'animal était un vrai cerbère.. Je ne sais pas d'où il est sorti mais il m'a suivi jusqu'ici et euuhh...Me voici avec le dû, j'ai pas r'vu l'moine depuis!
Il présenta le mandat et les écus au bailli...vous voulez signer ici ?

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Frere.toque


Chronique d'une toquade ...


Aux aurores le moine s’était levé pour prendre le chemin de l’université afin d'assumer la suppléance au cas où le sieur Jocelyn ne viendrait pas enseigner son cours de latin.

Dés qu’il avait mis le pied hors de sa cellule, à l’abbaye de Tastevin, le frère toque, prudent, avait jeté un coup d’œil à gauche et puis à droite pour s’enquérir de la présence de « bestial », un démon suppôt de la créature sans nom, si ce n’était la créature elle-même mais comme elle n’avait pas de nom…

Pas un poil de bête à l’horizon, aujourd’hui il semblait qu’elle se fut portée pâle, peut-être avait-elle jeté son dévolu sur un autre que le moine dodu.

Marmiton avait champ libre pour rejoindre l’institution académique à moins qu’en chemin, à nouveau, elle ne lui apparût .

La matinée s’était déroulée sans accroc aucun, tout avait coulé de source mais malgré tout le moine ne pouvait s’empêcher de grognasser sur des broutilles, du genre, la canne d’un aveugle qui trainait devant les portes du château et qui n'avait pourtant pas failli le faire choir mais c'était une probabilité, le fétu de paille qu’il voyait dans l’œil de son voisin alors que dans le sien c’était une poutre...Constater combien ils étaient nombreux autour de lui à adopter la politique de l’autruche, cet oiseau exotique qui avait une tendance à se mettre la tête dans le sable pour tenter de se rendre invisible, comme si c’était possible hormis pour la créature sans nom, pour en revenir à celle qui terrorisait le moine depuis des semaines… Et c’est en repartant du Château qu’au détour d’une ruelle il tomba nez à nez avec « bestial » le grand gris.

Le frère Toque aurait pu opérer une retraite tactique en prenant ses jambes à son cou mais il fut si interdit d’enfin l’avoir face à lui qu’il en resta bouche bée...Plus aucun membre de son corps replet ne bougea et le hurlement qu’il aurait pu émettre ne sortit pas, que nenni, le moine était paralysé d’effroi …

Le moine fixait les yeux de celui qu’il considérait comme son adversaire et sa fatalité, tandis que le grand gris ne les baissait pas, pas un cil ne bougeait, il était stoïque et assis tel le cerbère qui ne doute nullement de sa puissance.

Néanmoins, le Frère Toque retrouva un semblant de hardiesse et un pas vers l’arrière il tenta non sans quitter son ennemi du regard. La réaction ne se fit pas attendre, le grand gris fondit sur lui, il se mit debout et abattit ses deux pattes avants sur le torse du petit moine qu’il dépassait d’une tête, au garrot.

Marmiton perdit aussitôt l’équilibre et tomba sur le dos à même le sol. La bête se plaça au-dessus de lui et se mit à baver sur la face de poire du frère toque de ses grosses babines gluantes et dégoulinantes .


Toute la vie du frère Toque repassa dans sa tête de moine, Gédéon, Chretiennote, Getrude, Marie-thérèse, il balbutia ces quelques mots en attendant que son sort ne soit scellé : Irella, ma chœur , Pouchix, mon Padré , chette fois ch’est fini, j’dois partir, elle va m’emm’ner, j’chais même pas chi je r’verrai Chaint-Chyr, moncheigneur , ch’est terminé ! Le moine se souvînt de l’histoire de loup-garou qu’il avait lue quelques temps auparavant, il aurait bien récité une prière pour mieux supporter l’idée d’être égorgé par « bestial » mais aucune ne lui traversa la caboche…Alors, tel l’agneau qui va être sacrifié, il dévoila sa gorge et dans un dernier sursaut il vociféra: « Vas-y Mordiable, n’te prive pas, ch’est d’l’a qualité labellisée Blanc-Bleue-Bière, t’as pas idée, fais bonne chère vile créature et étrangle-toi avec ! " Résigné à passer de vie à trépas, le Moine ferma les yeux...
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Frere.toque


La pelle et la bête ...


La bête soufflait son haleine fétide dans le visage du moine qui se demandait quand elle allait lui planter les dents dans la chair de son cou, quand soudain, il eut l'impression qu'un morceau de viande visqueux lui frottait la figure, Marmiton fit une grimace de dégoût mais resta néanmoins immobile...La bête ne se découragea pas, elle se mit à lécher frénétiquement la pomme du moine qui finit par totalement se couvrir de sa salive, un brève pause lui donna l'occasion d'ouvrir les yeux et d'exprimer sa stupéfaction: Mais qu'est-che que ch'est qu'chette hichtoire? ch'est quoi chette affaire?

Étrangement, voilà qu'il émanait de l'animal une espèce d'aura bleutée et lumineuse, ça n'avait plus rien à voir avec l'obscure bête aux yeux rouges que le moine imaginait avoir aperçue...Le moine se redressa sur son séant et repoussa délicatement l'animal au cas où c'était un piège de la créature sans nom, le chien se mit à côté de lui et commença à sautiller de joie, il produisait de petits aboiements histoire de faire réagir le Marmiton qui restait totalement incrédule, mais un grognon ne peut pas longtemps résister à l'envie de groindre, le frère toque tendit son index menaçant vers le grand chien bleu en lui disant sur un ton de mécontentement:

T'es un vrai monchtre, mais tu viens d'où nom d'un chien? Ch'est quoi ton problème? Le moine se releva tandis que le chien s'assit comme s'il attendait un ordre de lui, le moine refusa de regarder cet animal dont il ne voulait pas mais lorsqu'il se remit en route, le toutou le suivit comme son ombre jusqu'à l'abbaye...Arrivé devant le germoir, le moine se retourna, il était toujours là, il essaya bien de le chasser mais à peine eût-il ouvert la porte de l'atelier que le clébard s'y engouffra et courut vers le padré, le moine courait à la catastrophe, il choisit de faire mine de rien et cria:


ICHI LE CHIEN N'va! pas nous abîmer l'padré, ch'est un vieil homme tu richques d'le faire tomber, AU PIED LE CHIEN!
ordonna-t-il mais le chien n'en fit qu'à sa tête et sur la poitrine du padré il plaqua ses pattes...Cet animal était gigantesque...Le moine ne savait pas quelle attitude adopter, tête baissée, il se saisit d'un seau d'eau et alla le vider dans le germoir, cette fois le padré allait le sermonner...

Lorsque le frère toque rejoignit sa cellule tard dans la soirée, le chien le suivit...Arrivé devant la porte, le moine se retourna sur le clébard et lui dit:


Ichi ch'est à moi, tu n'as pas droit d'y entrer, tu t'couches là et tu m'attends!

Le chien s'assit sans broncher tandis que le moine entrait dans sa petite cellule pour se reposer...

Durant la nuit, Marmiton rêva que Georges, l'archange de l'amitié, descendit sur terre pour s'enquérir des bonnes intentions du grand danois, il le soumit à un drôle de questionnement:


L'archange Georges a écrit:
Dis le chien pourquoi as-tu été affublé d’un nom si singulier tel que Cyrellix?

Cyr ? C’est pour te rappeler combien ton espèce peut souffrir le martyr ?
Il était évêque, grand par l’esprit et par la taille, impressionnant et il veut s’en souvenir !
Dis le clébard, sauf erreur de ma part, tu n’es pas une femelle, alors pourquoi elle ?
C’est pour honorer sa sœur dont la noblesse de cœur est infinie, je la lui rappelle !
Dis le molosse, quel est donc ce suffixe ? Ton ancêtre n’est pas latin mais bien germanique ?
C’est en hommage à son "Padré" qui glorifie son créateur et Sainte-Boulasse indépendamment de la curie archaïque !

Mais alors le toutou, serais-tu le reflet de ces trois âmes qui ont marqué de leur empreinte le moine potelé?
Je suis, certes, un condensé de raison, de dévotion et de détermination, le moine a dû étre séduit par cette particularité !


Le lendemain, lorsque, le moine se réveilla en sursaut il ne se souvînt pas de son rêve mais il fut pris de panique parce que le chien n'était pas encore baptisé, c'était toujours une créature sans nom, il lui en fallait donc absolument un et un seul s'imposa à lui "Cyrellix"....
Cyrellix_le_danois
UP (rp suivra)
Cyrellix_le_danois






Le chien a quatre pattes, mais il n'est pas capable de prendre quatre chemins. (Proverbe martiniquais)


Depuis que Cyrellix avait jeté son dévolu sur le frère Toque, choisissant ainsi cet olibrius parmi une brochette de candidats anonymes qui ne lui semblaient pas à la hauteur, il passait son temps à bourlinguer, or, pour lui tous les chemins ne menaient pas à Rome mais bien à l'abbaye de Tastevin.

En ce début de journée, le grand Danois avait quitté le monastère pour promener sa carcasse royale à Arras. Il y retournait régulièrement et il y passait même des fois la nuit dans la réserve de bois de la boulangerie là où le moine lui avait aménagé un douillet nid.

Le grand chien n'était jamais en reste quand il s'agissait de débusquer du gibier, son flair ne le lâchait jamais même les humains dégageaient des odeurs bestiales. Par exemple, l'archevêque de Cambrai sentait la fouine, tandis que sur le père supérieur de l'abbaye de Tastevin on humait un musc bien typique aux grands cervidés...Quant au frère Toque, il était difficile de déterminer quel était sa tendance mais là aussi le grand Danois y avait décelé un fumet de canidé bien enfouie sous les effluves de cuisine, mais pas un canidé ordinaire, le moine était un goupil...Si cette affirmation peut vous paraître étrange, il est est souvent des rusés qui s'ignorent et le moine fait partie de cette catégorie de personne, quoi qu'il est un proverbe "A la fin le renard sera moine." et en cette expression réside bien une ambivalence qu'il ne faut pas sous-estimer...

Toujours est-il que dans ses pérégrinations, le grand Danois bleu aura maintes occasions de rencontrer des bêtes, des êtres humains qui n'ont même pas conscience de l'odeur qu'ils dégagent et que seul un animal ayant du tarin peut percevoir...
Simeon.got
Bon Dieu que ça l’avait énervé le moine replet de devoir remettre son départ de l’abbaye au lendemain pour cause de panne de charrette. Tous les sacs de farine s’étaient renversés, les stères de bois idem, la carriole de la sœur Mandy avait cédé sous le poids et les réparations étaient trop conséquentes pour les entreprendre durant la nuit.

Alors le moine avait grincé des dents, tous ses projets tombaient à l’eau et le Padré de l’avertir en matinée que c’était peut-être un message du tout haut, lequel et pourquoi ? Le Très Haut n’en n’avait cure de sa situation, la poisse lui collait au fion, ce n’était pas une nouveauté, ça durait depuis qu’il était né. Peut-être était-il une erreur de la nature ?

Sa Chrétiennote de mère lui répétait sans cesse que c’était le Gédéon qui avait insisté pour avoir un enfant et à choisir elle préférait avoir un petiot qu’une pisseuse. Heureusement que ça avait réussi du premier coup car le chrétiennote n’aurait pas pardonné à son mari de l’avoir engrossée d’une braillarde, nenni ! Alors où était le problème?

Quoi qu’il en soit, le moine s’était démené pour rallier les troupes, il avait contacté son frère Grain, l’acolyte sur qui il peut compter quand il s’agit de faire le trajet entre tastevin et Arras. Pourquoi n’y avait-il pensé plus tôt au lieu de se coltiner la sœur Mandy dont il ne savait rien si ce n’était qu’elle était angloise, elle était bien gentille la soeur mais l’avait-elle bien compris quand il lui avait fait remarquer qu’ils étaient trop chargés et que sa charriote risquait de ployer.

Le pire c’est que le soir du deuxième jour, comme prévu, la sœur les avait rejoints lui et grain, mais une heure à peine après qu’ils eurent démarré elle disparaissait la Mandy et il ne l’avait plus revue. les deux moines tastévinégasques n’avaient pu compter que sur eux-mêmes pour transporter toutes ces marchandises pesantes, c’était à se demander comme ils y étaient arrivés lui et grain? La prière de la veille y avait-elle contribué ? Aide-toi et le ciel t’aidera aurait dit Monseigeur Honoré…

Dés qu’ils eurent passé les portes de la capitale, le frére grain avait accompagné le frère Toque jusqu'à sa boulangerie, là, il lui avait laissé tout le chargement sur le dos, tandis que lui était parti rejoindre ses appartements pour roupiller.

C’est en maugréant que le moine avait déplacé farine et stères de bois jusque dans son atelier. Soudain, surprise, le grand danois bleu débarqua, il se mit à battre de la queue et à aboyer et le moine de lui dire sur un ton mi-figue, mi-raisin:


D’où tu viens encore toi vadrouilleur? n’ m’prends pas pour plus chtupide qu’j’chuis, j’chais bien ch’qui t’faut mais j’ai rien pour toi, faut qu’on aille au marché, faudra qu’t’attendes pour le jarret d’bœuf j’ai un four à faire chauffer moi hein?
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Simeon.got
« La paresse s’entretient par le repos, le courage s’entretient par la fatigue. »(Proverbe chinois)

Quelques jours avant sa retraite, le frère toque avait dû honorer une commande de dernière minute en Normandie, une mise en bière qui n'avait pas manquer de faire mousser les normands tandis que le moine s'était distingué devant une assemblée qui n'oublierait certainement pas son passage...la soeur Irella et MST en tête...

Après son tour de force, si je puis m'exprimer ainsi, le moine n'avait pas traîné à reprendre la route pour l'abbaye et il s'était enfermé dans sa cellule pour s'adonner à une intense méditation dont la recette avait été concoctée par le frère toque lui-même et il gardait jalousement la composition...

En tous les cas, une chose était certaine, quand il revenait au monde, il était toujours nettement plus enveloppé qu'avant la retraite, sa panse bedonnait, personne n'était dupe quant au secret de polichinelle...

Le moine avait donc quitté sa petite cellule et il s'était rendu compte que le padré n'était pas présent au monastère. Aux dernières nouvelles, il était allé faire des fouilles à Arras accompagné du frère Bibine et du frère Grain.

Le moine avait bougonné en se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire pour occuper ses journées, alors, ni une, ni deux, après avoir consacré sa matinée à la lecture, un ouvrage qui traitait de la tempérance, il avait pris le chemin de la capitale.

A peine eût-il dépasser les portes de la ville que le grand Danois bleu vînt l'accueillir, le chien lui sauta au cou pour lui lécher la tronche....Marmiton grimaça et lui lança:


Hé Hooo t'as pas fini l'animal gris, tu penchais pas qu'j'étais mort hein? Et Cyrellix de continuer...Mais arrête j'te dis, cré nom d'un gachtéropode baveux!
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Simeon.got
Quelques jours plus tard...


Depuis qu'il était revenu à Arras, le frère Toque occupait ses journées de différentes façons, il s'adonnait tantôt à l'étude, tantôt il traînait ses pieds à l'université et il piochait également au moins une fois par jour sur le site des fouilles où il était abreuvé de rumeurs en tout genre, c'est ainsi qu'il avait appris la mésaventure de Dame Eulaly.

Bizarre s'était dit le moine, il lui semblait que la dame avait déjà été à la tête de la mairie quelques mois auparavant, peut-être se trompait-il, cette affaire le chiffonna...Un peu plus tard, une autre nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre, le fait que Dame Rosa quitterait Arras pour suivre Eulaly et Vints.

Le frère Toque fut si contrarié qu'il en grogna et lorsqu'il entendit les cloches de l'église sonner en ce dimanche matin, il prit ses jambes à son cou pour ne pas rater la messe mais surtout la diaconesse à qui il allait demander des explications, ah que si!

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