[RP]Le Choc des Melons : Combats féminins et paris masculins

Saint Betrand de Comminges, une petite bourgade située au Sud du Comté très originalement dit d'Armagnac et de Comminges. Le brun y était arrivé avec Hénora, laissant Lonie en retraite à Auch-la-morte, il y a de cela maintenant plus d'une semaine. L'air de rien, en quelques jours le brun et la brune avaient vécu pas mal de choses, ensemble ou séparément. A titre d’exemple, Vahanian s’était fait agresser à propos d’une demi-sœur dont il ignorait jusqu’à l’existence, Hénora avait recousu des plaies lycannes, ils s’étaient fait « tirer les runes » par Kachina, avaient bu du chouchenn, s’étaient vu faire maintes propositions et… Ils avaient rencontré pas mal de gens et particulièrement un angloys du nom de Baratheon, que V. avait tendance à oublier (le nom, pas le type, tss !). Si la brune n’aimait pas spécialement le fameux Bara – pour ne pas dire qu’elle ne l’appréciait pas – Vahanian l’avait pris pour associé dans une affaire on ne peut plus sérieuse et on ne peut plus appréciable pour les yeux.

Ainsi, des deux hommes était née l’idée du Choc des Melons, doux nom pour une organisation hors du commun. Faute de moyens, pour l’instant, pas de salle, pas de grande démonstration, non. Tout était fait de façon dure et simple. Erigé devant la mairie de la ville, sur la grand place, une sorte de « baquet » d’environ six mètres carrés trônait, empli de boue plus ou moins homogène et malodorante. Des affichettes pour expliquer le concept et attirer du monde avaient été ficelées dans toute la ville et les alentours. Pour ceux qui ne savaient lire des crieurs avaient parcouru le Comté afin de clamer la même chose.

Les buts étaient multiples pour les deux compères, tout d’abord gagner de l’argent, ensuite admirer des donzelles hystériques aux vêtements moulants (merci la boue), puis faire éventuellement vivre une ville et enfin mater de jolies formes, ah non on l’a déjà dit… En même temps le côté pervers de la chose n’était pas à négliger, Vahanian comptait sur ça pour attirer bon nombre de parieurs. Après quelques jours passés à amasser des financements et à organiser le projet, le premier combat pourrait voir le jour ce 2 Août 1460.

C’est donc un Collectionneur – comprendra qui pourra – à l’œil poché et à la lèvre légèrement fendue, qui s’avança ce jeudi ombragé, auprès du baquet. Une petite foule s’était déjà agglutinée, curieuse et pas forcément renseignée sur le quoi de la chose. Baratheon était là également, veillant à encaisser qui voulait parier sur la gagnante. Le premier combat n’était pas motivé par la haine que se vouaient les adversaires, mais simplement par l’esprit de compétition, le défi voire peut-être l’ennui ? Enfin, toujours est-il que Vahanian trainait derrière lui les deux femmes qui allaient s’affronter. Deux brunes enchignonnées. Deux jolies filles dont une qu’il ne se serait particulièrement pas lasser de regarder puisqu’elle faisait partie de sa Collection. Une fois au bord de la « scène », le brun balafré donna de la voix.

- ‘jour à tous et ‘ventuellement à toutes ! C’jour l’Choc des Melons est heureux d’vous présenter son premier combat de boue exclusiv’ment féminin ! Les règles sont simples, faire abandonner votre adversaire par tous les moyens possibles. Il est simplement interdit de sortir du baquet. Il est vivement conseillé de s’trémousser et d’faire brailler la foule… Enfin, règle absolue, on écoute l’arbitre !

Il se tape la poitrine, grimaçant légèrement au choc, c'est-à-dire que ses blessures sont récentes quand même… Mais il faut bien qu’ils comprennent que l’arbitre c’est lui. Il remet ses cheveux en place.

- Pour ces messieurs, on n’touche qu’avec les yeux. Qu’vous vous battiez à côté j’m’en cogne. Mais les donzelles ça s’drague après l’combat, ça s’touche pas pendant. Il n’allait pas préciser que le premier qui touchait à SA Collection serait bien reçu, mais le cœur y était. La mine sérieuse et peu commode, le brun parcourut l’assemblée des yeux avant de poursuivre. Et maintenant place aux donzelles qui ont le privilège d’inaugurer…. LE CHOC DES MELONS !

Il se tourna vers les deux femmes à sa suite et les désigna de la main.

- Allez mesd’moiselles on s’place de part et d’aut’du baquet et on vérifie qu’on est pas d’trop habillée !

De nouveau à la foule.

- A ma droite, Kachina ! Une louve qui se remet tout juste de ses blessures mais qui aura pour elle la volonté, la détermination et des ressources bien cachées ! Attention à ne pas vous faire mordre messieurs ! Cette guerrière reconnue remportera-t-elle tous vos paris ?..
C’est sans compter… A ma gauche, Hénora, frêle oiseau dites vous ? Méfiez vous ! Sous cette tignasse brune, cette gueule d’ange et ces formes salivantes se cache un démon enfoui…
Pour parier, rapprochez vous d'l'angloys ! Ouaip lui là bas !

Et puis, souriant, aux donzelles.

- Un p’tit mot pour vot’adversaire avant d’commencer, mes jolies ?!

Le Choc des Melons s’apprêtait à débuter. Léger flash back dans l’esprit de la jeune fille, souvenir amusant d’un après-midi en taverne durant lequel, après que son Collectionneur ait soulevé l’idée d’animer cette bourgade, elle s’était empressée de répondre qu’elle en serait, sans même savoir de quoi il retournait. Et la voilà engagée dans des combats de boue contre d’autres femmes, pour le plaisir des yeux de la gente masculine et surtout, pour amasser le pognon. Car oui, là où l’argent passe, Hénora rêvasse.

Et puis le grand jour était arrivé. La présentation faite par le brun la ramena à la réalité. Il fallait désormais parler.

Mais posons un peu mieux le décor. Barathéon avait été clair, il fallait être peu vêtue ! Elle se demandait d’ailleurs ce qui pouvait le plus motiver sa présence à celui là. Les femmes dévêtues ou l’argent à subtiliser… Elle avait donc abandonné sa si jolie robe jaune. Il fallait de toute façon l’épargner au maximum, le Sans nom la trouvant jolie et la pauvre ayant déjà subi les assauts d’Hénora au lavoir pour tenter d’en ôter le sang de lycans accumulé pendant les soins.
Elle avait donc uniquement conservé un séduisant corsage blanc, solidement serré à sa poitrine, mettant en valeur ses formes féminines désormais généreuses. Des braies s’y associaient parfaitement, dans un tissu léger pour ne pas gêner ses mouvements un fois collées à sa peau par la boue.

Ses jambes galbées et ses pieds s’accordaient avec ses épaules et gorges amplement dénudées, pour laisser entrevoir aux spectateurs masculins, l’antichambre d’un Paradis que la boue et le combat achèveraient de dévoiler.

Elle était prête.

A l’invitation du Sans Nom, elle approcha la première. En silence d’abord, elle pénétra dans le baquet. Lentement, s’imprégnant doucement de la texture boueuse qui recouvrait doucement ses pieds et chevilles. Elle était froide et peu homogène mais peu importe, la brune en aimait déjà la texture. Elle se pencha lentement, caressant des doigts la surface pour en ramener un peu sur ses doigts entre lequels elle s’amusait à la faire glisser.
Puis son regard se tourna vers Kachina.

Kachina………………
Je t’aime !

Oui je t’aime ! Depuis notre rencontre en Périgord, il me semble avoir saoulé de nombreuses fois mon ami, ici présent, avec toi, les Lycans et compagnie. Depuis le départ, tu m’inspire le respect, l’admiration, l’amitié et la confiance. Si si ! Tu es précieuse et unique.

Je t’aime donc oui…. Mais….. Je vais te battre !

Dit-elle d’un air évident et sûr d’elle.

Pour plusieurs raisons imparables

D’une, je ne supporte pas la défaite. De toute façon, je NE CONNAIS PAS la défaite. La victoire m’a donné naissance, la chance me colle à la peau et il ne saurait en être autrement.

De deux, bah ma rune ! C’est toi qui me l’a tirée, tu sais de quoi il retourne ! La colère, la combativité, le chao, la puissance et la violence sont avec moi !

De trois, tu es blessée, donc, vous tous, vous avez toutes les raisons de PARIER SUR MOI !