[RP] Une journée presque comme les autres

Angelik

- Angélique, je refuse ! Je ne monterai plus sur ce canasson !

- Allons ma Soeur, qu'y at-il de mieux qu'une ballade à cheval autour du lac ? Et puis, il faut que nous prenions quelques provisions au marché, alors autant charger les chevaux ! Vous ne voudriez pas revenir affamée ?

Soeur Anne fixait Angélique et poussa un soupir discret. La jeune Miramar jubilait, elle savait qu'elle avait gagné, encore une fois. Il faut dire que la nonne veillait sur la blondinette depuis sa plus tendre enfance, lui prodiguant enseignement, soin, réconfort et compagnie. Angélique connaissait la nonne par coeur et savait parfaitement la faire flancher.

- Très bien, votre canasson est prêt ma Soeur, nous pouvons y aller.

- Et avez-vous prévenu Messire Niall mon enfant ?

Touché ... se disait Angie. Une légère moue se dessinait sur ses lèvres. Un mois, voilà un mois qu'elle avait quitté l'Artois pour rejoindre Cosne et son protecteur, un mois qu'elle vivait sous son toit, un mois qu'elle le supportait.
Comme elle le faisait toujours quand elle était prise en défaut, la jeune Angélique tripotait sa natte couleur paille tout en continuant de fixer la nonne de ses yeux bleus. Puis elle se redressa de toute sa hauteur sur sa jument couleur bai.

- Un peu de calme ne lui fera pas de mal. Allons-y ou nous trouverons les étales vides !

Elle talonna sa fidèle Artoise et partit au galop rejoindre les marchés cosnois. Le long du trajet, elle veillait à ne pas perdre la nonne de vue.
Les étales regorgeaient de pain frais et chauds, de fruits savoureux, de viandes et de jambons, de poissons pêchés au matin même. La Miramar descendit de sa jument et mena l'animal par la bride. Elle décrocha un panier de la selle de l'animal et commença à faire quelques emplettes, laissant à Soeur Anne le soin de donner les écus.
Aujourd'hui serait une journée normale et agréable, rien ne devait la gâcher.
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Niall

Niall flânait tous les jours sur le marché en ce moment. C'était une question de survie en plus. Voilà quelques temps qu'il n'était plus seul à habiter la nouvelle vaste maison qu'il avait acquis à Cosne. La paix et la tranquillité ne régnait plus en maître là bas. C'était piaillements, cris, caprices et honnêtement il en avait marre. Il avait donc choisi cet échappatoire de quelques heures tous les jours en allant au marché afin de rechercher une denrée rare en ce moment... peaux et laine. Introuvable à Cosne et le temps que son propre cheptel soit prêt a le rendre riche il cherchait désespérément sur les étals de quoi fournir les tisserands de son échoppe en matière première.
Tout à chercher son bonheur qu'il était, persuadé que la mioche et la nonne étaient chez lui a foutre le bazar il était content.

Puis au détour de l'achalandage d'un boulanger il la vit ... Elle et la nonne ... Même pas le bon esprit de lui dire qu'elles y allaient. Il était le protecteur ou quoi. Non mais quelle idée elle avait eue Kirika de lui avoir refourgué sa mioche, et quelle idée il avait eu d'accepter aussi... Son bon coeur le perdra il le savait mais on le referais plus.
En attendant la voilà qui gambadait toute guillerette sur le marché alors qu'il lui avait déjà dit de ne pas sortir sans le lui demander.

Et voilà ce que c'était on les nourrissait , et ils mordaient la main qui les nourrissaient. Mais quel monde !!

Niall devint rouge de colère d'un seul coup. Le sang montant directement à la tête. Un réflexe tout léonin de celui qui se faisait appeler le Lion... C'était pas pour rien d'ailleurs !

Ah mais quelle garce celle là !!!

Et voilà Niall qui partit à grand pas rejoindre les deux fugueuses pour les sermonner vertement.
Arrivée à leur hauteur il se planta devant elles, les mains sur les hanches, le regard fixe... Limite la bave aux lèvres et prêt à rugir.

Alors c'est comme ça qu'on reste à la maison? Qu'est ce que j'ai déjà dit à ce sujet?
Ta mère m'a demandé de te protéger et toi tu pars sans même me prévenir ou demander mon autorisation !!
Qu'est ce que je vais faire de toi tu peux me le dire?

Pas content le Niall ... oulalala pas content du tout... Fallait pas le chatouiller et elle le savait. Mais peut être prenait elle un malin plaisir à le faire qui sait.
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Eleana

[Un matin – Sur la route entre Nevers et Cosne]

Aller il ne nous reste même pas une heure de route ! Une fois en ville tu auras tout le temps de te reposer espèce de vieille bourrique !

Qui aurait cru que le cheval serait plus fatigué que le cavalier pour un si petit trajet ? Très honnêtement surement personne ! Les voyageurs qui avaient croisé Eleana ne pouvaient s’empêcher de sourire face à la situation. En effet, la jeune brune était devant son cheval et le tirait à moitié par les rênes et la promesse de succulentes carottes ne semblaient pas intéresser le canasson plus que cela puisqu’il avançait toujours de son pas trainant quelles que puissent être les invectives lancées par sa cavalière.
Oui parce qu’il s’avère que ce satané cheval, Nuage, n’était pas comme son nom l’indique d’une légèreté agréable mais plutôt d’une vieillesse accablante et désespérante… Cependant Eleana devait s’en contenter puisque seul ce fermier, surement aussi ancestral que son cheval soit dit en passant, avait accepté de lui vendre sa « monture » pour si peu d’écus… Faut dire que la gamine ne roulait pas sur l’or, mais il lui semblait bien que dans ses rêves les plus anciens, elle était supposé monter sur le cheval et non le trainer derrière elle comme un boulet…
Mais bref passons, bien heureusement Cosne était en vue et cela était bénéfique tant pour les nerfs d’Eleana que pour sa pauvre monture d’un autre âge qui, s’il était encore possible, ralentissait l’allure.

Après avoir lâchement abandonné son canasson aux bons soins d’un garçon d’écurie, ça lui avait couté un bras d’ailleurs, la gamine pu enfin se poser deux minutes et faire le point.

Alors… 2… 8… 15… 24… 31… 43 écus… Avec ça j’aurais peut-être une chambre à l’auberge du coin…

C’est alors qu’un gargouillis disgracieux la rappela à l’ordre et elle s’empressa de demander la direction du marché au premier passant qu’elle croisa.

Les étals bien garnis étaient tant un délice pour les yeux qu’un supplice pour l’estomac vide d’Eleana. Alors qu’elle était tombée en arrêt devant une bonne dizaine de miches de pain encore chaudes et qui lui semblait réellement croustillantes et de ce fait appétissantes, un rugissement, visiblement sorti du cœur tant il semblait spontané, la fit sursauter.

Ah mais quelle garce celle là !!!

La brune fit volteface et vit un jeune homme partir d’un pas énergique vers deux femmes. Sa démarche lui fit penser à un lion prêt à bondir sur sa proie et quelques passants, tout aussi curieux qu’Eleana, se retournaient sur son passage et restaient là à l’observer.

Drôle de personnage…

Drôle de personnage ? Ah ça ma p’tite Dame j’vous l’fait pas dire, vous avez en face de vous le Porte Parole de Bourgogne ! Un gentil p’tit gars, vous savez il a été duc et il est…

Eleana n’écoutait déjà plus le boulanger derrière elle et se contenta d’observer la scène en train de se jouer sur la place du marché.
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Angelik

Aujourd'hui ne serait pas une journée calme, le destin n'était pas avec Angélique. Quel était le pourcentage pour que la blondinette croise le lion sur un marché qui attirait beaucoup de monde ?

La Miramar se retourna et se retrouva face à son protecteur et lui dédia son sourire d'ange qu'elle avait adopter depuis sa plus tendre enfance. Oui, elle aimait chatouiller Niall pour faire ressurgir le Lion, elle ne s'ennuyait jamais dans ces moments.

Niall ! Quel plaisir de vous voir ici ! Prenez donc une miche de pain, elles sont magnifiques et m'ont l'air très appétissantes.

Insolente Angélique ? Jamais. Provocatrice ? Juste ce qu'il fallait.

Alors c'est comme ça qu'on reste à la maison? Qu'est ce que j'ai déjà dit à ce sujet?
Ta mère m'a demandé de te protéger et toi tu pars sans même me prévenir ou demander mon autorisation !!
Qu'est ce que je vais faire de toi tu peux me le dire?

Et l'heure des réprimandes avaient sonné. Angélique sentait les yeux inquisiteurs de Soeur Anne dans son dos qui disaient "je vous l'avais bien dis jeune fille"! Mais du haut de ses treize années, ces yeux n'avaient plus d'effet sur la femme-enfant.
Ses yeux bleus se plantaient dans ceux du protecteur et elle retenait avec difficulté sa moue.

Toujours la même chose, ne jamais sortir sans vous prévenir. Mais comment aurai-je pu vous prévenir alors que vous n'étiez pas présent ce matin ? Aurai-je du attendre une éternité votre retour alors que le soleil était au rendez-vous ?
Tout comme les fleurs, j'ai besoin de soleil et j'ai décidé qu'aujourd'hui, j'en profiterai autour du lac.

Angélique, toujours sous les yeux réprobateurs et outrées de sa gardienne, continua ses achats pour sa ballade improvisée. Elle acheta ses derniers fruits, récupéra les panier qu'elle attacha à la selle de l'Artoise.

Mais je ne voudrai en aucun cas vous retarder dans vos affaires. Et ne vous en faites pour ma protection, je doute que les poissons cosnois soient assez gros pour me dévorer.

Soeur Anne, nous y allons.

Angélique regagna sa jument et se mit en selle sans aucune difficulté, dominant ainsi le Lion. Elle avait dépassé le stade du chatouillement, elle avait tiré la queue du lion.
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Niall

Et voilà qu'elle recommençait. C'était vraiment pénible. A croire que finalement elle ne cherchait que ça... Une fessée et au lit... ou au coin ... au choix suivant le moment de la journée.
Quelle insolence vraiment. Et en plus elle croyait qu'elle allait s'en tirer comme ça. Monter à cheval et se carapater. Non non... Vraiment aucun moyen que ça arrive.
Avant que la jeune fille ne put donner l'ordre à son vil bourrin de partir, Niall pris les rennes du canasson presque au niveau des mors.
Qui a dit qu'il n'était pas vif? Surement pas lui. La vivacité incarnée le Lion.

Eh là pas si vite jeune fille. On ne me corrompra pas avec une miche de pain croustillante. Aussi dorée soit elle. Et on ne détournera pas mon attention également.
J'ai promis à Kirika de veiller sur toi c'est bien ce que j'ai l'intention de faire.
Il ne me semble pas que tu était aussi désobéissante avec elle, j'aimerais qu'il en soit de même pour moi.
Ici ce n'est pas une question de soleil ou de croissance mais de respect envers la personne qui t'a accueillie et j'aime a te savoir en sécurité peu importe que ce soit au lac ou au marché.

Niall renifla quelque peu et poursuivi

Et ce n'est certainement pas une nonne, sauf votre respect, qui pourra assurer ta sécurité. Cosne est certes agréable il n'en reste pas moins qu'il y a des malandrins partout et il est hors de question que ton jolis minois ne soit entaché ne serait que d'une égratignure. Je ne me le pardonnerais jamais.
Et puisque tu veux aller au lac je vais vous accompagner. Laisse moi juste le temps d'aller chercher Asgard et je suis tout à toi.

Niall chercha du regard où il avait bien pu laisser le sien, de bourrin. Petit regard de défiance à la cantonade qui s'était légèrement attroupée au sons des cris du Porte Parole.
Ah le voilà ce maudit canasson, juste installé à côté d'une vieille carne qui n'y était pas avant. Il fallait vite l'en déloger, Dieu sait quelle maladie il pouvait refiler le vieux bourrin d'à côté et Niall avait payé assez cher son frison de jais pour ne pas prendre de risques.
Il lâcha les rennes du cheval d'Angélique et alla d'un pas pressant chercher le sien, toujours en jeta des regards noirs à la cantonade et en grommelant pour lui. Puis sans y penser son regard s'arrêta sur une espèce d'adolescente qui traînait là, surement pour mendier d'ailleurs, et son visage se figea dans le sien. Niall s'arrêta tout net avec l'impression d'avoir vu un fantôme. Il blêmit légèrement et son marmonement s'arrêta tout net dans sa gorge.

Pas possible ça vraim.....Non pas possible!!!
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Eleana

… … … …Il a fait beaucoup de choses pour le duché, vous saviez qu'il était sur les remparts de Dijon pendant la Fronde ? Il parait qu’il a été gravement blessé… Depuis on l’appelle le Ténébreux Lion de Bourgogne !

Les bavardages incessants du boulanger l’extirpèrent de sa contemplation de la « dispute » qui ameutait de plus en plus de monde qui plus est.
La brune haussa soudain un sourcil et se détourna de la scène pour faire face à son interlocuteur.

Le Ténébreux Lion de Bourgogne ? N’est-ce pas un peu présomptueux comme surnom ? Ne craignez-vous pas que votre Lion ne prenne plus de crinière que nécessaire ?

Eleana jeta un coup d’œil au « félin » puis s’accouda à l’étal du marchand, avançant le buste comme pour faire des confidences.

Et puis très honnêtement, il m’a plutôt l’air d’un lionceau qui sait à peine miauler votre gaillard… Il n’est pas bien vieux !

La gamine fit un clin d’œil, accompagné d’un grand sourire au boulanger et ce dernier se mit à rire à gorge déployée.

Gamine ! Je ne te souhaite pas de mettre le « lionceau » en colère ! Crois-moi il sait rugir ! Et pas qu’un peu ! A 17 ans, c’est déjà une personne importante de Bourgogne, ne te frotte pas à lui sans risquer des représailles.

Eleana tourna une dernière fois la tête vers l’objet de toutes les attentions du moment.

Je m’en souviendrais !

Tu sais quoi la gamine ? Tu me plais bien toi ! Prends ça en remerciement de m’avoir fait rire de si bon matin.

Et il lui tendit une bonne miche de pain toute fraiche du matin. Après une farandole de remerciements, la brune tourna les talons, son trésor dans les bras, lorsqu’elle se rendit compte que « la querelle » s’était tut et que les gens s’écartaient sur le passage du Lion. Celui-ci semblait contrarié, comme si sa discussion avec la blondinette sur son cheval lui causait des soucis.

Leurs yeux se croisèrent un instant, ceux du félin s’échappèrent dans une autre direction puis revinrent croiser les prunelles bleues azur pour y rester accrochés le faisant stopper net dans son élan.

Eleana le regarda intrigué, qu’avait-il à la fixer comme ça ? Avait-elle un bouton sur le nez ?

La brune s’affaissa légèrement sous ce regard scrutateur, puis se redressa de toute sa (petite) hauteur, se tenant bien droite, le menton haut et fier, après tout elle n’avait rien à se reprocher et il n’était pas très poli de dévisager quelqu’un comme il le faisait. Cependant, sa main gauche parti agripper son pendentif en forme de plume, signe qu’elle n’était quand même pas très rassurée.
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Niall

Il détacha un instant le regard du sien. Juste un instant. Le temps de reprendre des couleurs et de se retourner vers la p'tite blonde. Histoire d'être sur qu'elle n'en avait pas profité pour prendre la poudre d'escampette. Non. Parfait toujours là. Il lui adressa un sourire mal assuré.

Angelique va donc au lac avec la soeur machine, je vous y rejoindrais. Et fais bien attention sur la route. Si tu va te baigner ne te noie pas. Quelle mort plus stupide que ça!

Il se retourna alors vers l'autre. Elle.Quelque chose de très familier si on peut dire. Familier comme un fantôme. Mais ce n'était clairement pas possible. Il avait lui même retrouvé son corps et l'avait faite enterrer comme il se devait. Elle ne pouvait tout simplement pas en être sortie.
Pourtant elles se ressemblaient tant.

Il se planta a nouveau devant elle, hésitant quelque peu. Il fit mine de reprendre assurance. Il ne fallait pas passer pour un lapin de 4 semaines non plus. Niall se décida quand même à lui adresser la parole.

Heum... Oui donc excusez l'impolitesse ça ne se fait pas de fixer les gens comme ça. Mais il me semblait vous avoir déjà vu quelque part. Vous ressemblez comme deux gouttes d'eau à quelqu'un que j'ai connu et qui n'est plus. Ce qui explime ma pâleur passagère d'ailleurs

Il pouvait difficilement se tromper pourtant. Il était sur qu'elle ressemblait à Kirika.... et plus qu'un peu. C'était troublant la ressemblance. Il pensait pourtant qu'elle n'avait qu'une seule fille et d'après ce qu'il savait pas d'autre famille. Une cousine éloignée peut être qui sait. La Champagne n'était pas si loin que ça.
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Angelik

M'accompagner ? Mais ... Mais ...

Angélique n'eut pas le temps de terminer sa phrase, Niall était déjà parti de son canasson. La blondinette marmonnait, pestait et boudait, Angélique était redevenue enfant.
Elle imaginait mille et une façon de lui échapper encore une fois. Les rennes de son cheval étaient libres, il lui suffisait d'enfoncer ses talons dans les flancs de sa jument. Du coin de l'oeil, elle surveillait son protecteur du coin de l'oeil, s'apprêta à talonner sa jument et ...

... et la Miramar interrompit son geste; le Lion s'était arrêté, comme s'il était choqué par quelque chose ou par quelqu'un. Intriguée, Angélique observait de son protecteur, elle ne l'avait jamais vu s'arrêter en chemin, pas une seule fois.
Bien perchée, la blondinette regardait la scène avait un léger sourire, mémorisant chaque instant, espérant pouvoir en jouer un autre jour.

Angelique va donc au lac avec la soeur machine, je vous y rejoindrais. Et fais bien attention sur la route. Si tu va te baigner ne te noie pas. Quelle mort plus stupide que ça!

Angélique réagit au quart de tour. Elle prit appuie sur la selle et se laissa glisser au sol. Pour qui se prenait-il ? Voilà plusieurs minutes qu'il lui avait fait la moral car elle avait prit la poudre d'escampette et maintenant il cherchait à se débarrasser d'elle ?
D'un pas rapide, la Miramar rejoignit le Lion pour lui faire part de ses protestations.

Et pourquoi devrai-je m'en aller ? Vous étiez prêt à me bondir dessus car j'ai omis de vous prévenir de ma promenade et vous ...

Ses yeux se posèrent sur Elle.

Ma ... Maman ?

Non, c'était impossible, sa mère n'était plus. Alors pourquoi la voyait-elle face à elle avec quelques années en moins ?
Tout ce que la fillette avait pensé enfouir refit surface et très vite les larmes inondaient son visage. La blondinette s'accrocha à la manche de son protecteur tout en continuant d'observer l'adolescente et ses yeux se posèrent sur son pendentif. Une plume, la même qui ornait la dague de la femme-enfant, la même que portait feue sa mère.

Qui es-tu ? Et pourquoi as-tu le collier de ma mère ?
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Eleana

Le Lion s’avançait vers sa proie, mais ce n’était vraiment la démarche majestueuse que s’imaginait Eleana. Non là le félin était crispé et semblait un peu dérouté… Mais ce qui inquiétait le plus la gamine c’est que la proie…Ben c’était elle ! Pourtant il ne lui semblait pas avoir faire quoi que ce soit de mal.

Le jeune continua sur sa lancée, reprenant au fur et à mesure quelques couleurs et finit par se planter face à la gamine, dont les jointures blanchissaient sur son pendentif. Il se passa quelques secondes ou plus rien ne bougeait, comme si le temps s’était arrêté, les gens qui suivaient la scène étaient figés et c’est comme si une bulle de tension se créait prête à exploser où chacun retenait sa respiration.

Heum... Oui donc excusez l'impolitesse ça ne se fait pas de fixer les gens comme ça. Mais il me semblait vous avoir déjà vu quelque part. Vous ressemblez comme deux gouttes d'eau à quelqu'un que j'ai connu et qui n'est plus. Ce qui explime ma pâleur passagère d'ailleurs

Le temps repris son cours et l’on sentit comme un soulagement émaner de la population alentour. Eleana aussi se remit à respirer normalement, ne s’étant pas rendu compte que son cœur avait cessé de battre pendant une seconde… Ce qu’elle pouvait détester de se faire aborder, on lui imaginait souvent de mauvaises actions en tête simplement parce qu’elle n’était pas accompagnée d’un adulte et qu’elle voyageait…

Ne vous inquiétez pas cela arrive à tout le monde de se tromper. Maintenant si vous voulez bien m’exc…

Qui es-tu ? Et pourquoi as-tu le collier de ma mère ?

Eleana pivota légèrement vers la voix de la blondinette qui s’était glissée à côté du jeune et qui lui agrippait fermement la manche d’ailleurs. Alors qu’elle allait lui lancer qu’elles n’avaient pas élevé les cochons ensembles et que le minimum serait de la respecter en la vouvoyant, la brune aperçu les larmes glisser sur ses joues lisses et un peu rougies par l’émotion qu’elle s’emblait éprouver. Puis enfin Eleana tiqua sur la fin de la phrase, collier de sa mère ? Quel collier ? C’est alors que ses doigts se resserrèrent sur son pendent… ?! Son pendentif bien sur !

Ce collier est à moi ! Je l’ai depuis toujours !

La brune lança un regard noir à la blonde. Elle avait volontairement omit de dire qui elle était, il ne fallait pas abuser non plus, elle n’allait pas accepter de se faire interroger comme une criminelle sur la place du marché par une gamine pas plus haute que trois pommes !
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Niall

Fait bizarre s'il en est ... La petite emm... hum protégée était restée au lieu d'aller au lac. Et elle qui le bassinait depuis le temps pour ça la voilà qui voulait restait. Et non seulement elle restait mais en plus elle s'accrochait à sa manche... Non mais qu'est ce qu'elle croyait? C'est pas comme ça qu'on draguait ... Il allait falloir qu'il lui apprenne. Il trouverais bien un pécors pour les expérimentations ... Enfin bon trêve de pensées....
Peut être était elle une garce, une peste mais au moins avait elle mis le doigts... ou là en l'occurence les yeux sur ce qui manquait.
Il se doutait bien que la ressemblance, aussi fulgurante soit elle n'était pas vraiment une coïncidence. On ne pouvais pas ressembler autant à quelqu'un sans avoir un quelconque lien de parenté. Et voilà que le collier le confirmait.

Angélique qu'est ce que tu fais encore ici? Je t'avais dit d'aller au lac avec soeur Machine. Et cesse de agripper à moi comme ça, garde un peu de contenance et sèche ces larmes. Je vais tirer ça au clair d'accord?

Niall se retourna alors vers l'autre jeune fille. C'est pas possible ça ... Sa vie étaient remplies de jeunes filles. A croire qu'il avait un don. Ses yeux se firent perçants, il les plissa quelque peu et s'attarda sur le collier. C'était bizarre ça. Il parla d'une voix froide presque glaciaire.

Donc ce collier ... Il n'y pas beaucoup de solutions possibles et l'une d'elle ne me plait pas beaucoup. Soit vous êtes allée le voler sur le corps de Kirika et dans ce cas il va falloir que je sévisse. Les violeurs de sépultures ne sont pas bien vus à mes yeux, soit il se passe quelque chose de bizarre avec cette famille. Il va falloir des explications ... et vite.

Le regard de Niall se fit un peu plus inquisiteur, froid ... Il ajouta.

Et vous venez d'où? C'est qui vos parents?

Mine de rien le Lion cherchait également à voir si il n'y avait pas quelques gardes ou miliciens au cas ou ça deviendrait violent sous peu. Il avait son épée oui c'est sur mais on ne se méfiait jamais assez et il ne savait pas si il était complètement remis de sa blessure.
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Eleana

Je vais tirer ça au clair d'accord?

Tirer ça au clair ?! Non mais il n’y avait rien à tirer au clair du tout ! Ces gens étaient fous, il ne pouvait en être autrement !

Le jeune homme se retourna vers Eleana et la darda de ses yeux froids, presque agressifs, tout comme l’était sa voix lorsqu’il reprit la parole.

Donc ce collier ... Il n'y pas beaucoup de solutions possibles et l'une d'elle ne me plait pas beaucoup. Soit vous êtes allée le voler sur le corps de Kirika et dans ce cas il va falloir que je sévisse. Les violeurs de sépultures ne sont pas bien vus à mes yeux, soit il se passe quelque chose de bizarre avec cette famille. Il va falloir des explications ... et vite.

Et vous venez d'où? C'est qui vos parents?

La brune rendit son regard au Lion, ses yeux étaient aussi glacials que les eaux d’un lac en plein hiver et leur couleur d’habitude d’un bleu tendre virait au gris orageux. Voilà qu’on la faisait passer pour une profanatrice ! Il ne manquait plus que cela.

Je ne savais point que les habitants de Bourgogne étaient prompts à accuser sans preuves ! Je ne connais pas votre fameuse Kirika, pourquoi me serais-je embêtée à dépouiller une morte inconnue dans le simple but d’avoir un collier ?

Eleana toisa son interlocuteur, lui laissant quelques secondes pour réfléchir à ses paroles.

Mais puisque vous semblez faire partie de l’Inquisition…

La gamine attrapa son pendentif de la main gauche et donna une forte secousse à la chaine qui se brisa.

… Allez donc déterrer vous-même le corps pour vérifier !

Elle jeta le collier aux pieds du petit lionceau montrant ainsi tout le mépris qu’elle pouvait lui porter.

Un « Ohhhhh » d’étonnement, et il semblait aussi de crainte, s’échappa de la foule et quelques « Elle est folle de lui tenir tête ! », « Il ne va en faire qu’une bouchée ! » arrivèrent jusqu’aux oreilles d’Eleana.

Je n’ai aucun compte à vous rendre ! Savoir d’où je viens et qui sont mes parents ne vous regarde absolument pas ! Si vous croyez pouvoir user de votre « pouvoir » sur moi pour avoir vos réponses vous vous mettez le doigt dans l’œil, je ne suis pas l’une de vos concitoyenne !

Elle jeta un coup d’œil au boulanger qui l’avait si bien renseigné à peine quelques minutes avant. Un dernier regard hautain en direction du félin et la voilà qui faisait volte-face pour échapper à cette foule étouffante. La brune eut un pincement au cœur à l’idée d’abandonner là le collier qu’elle avait de sa naissance, mais après tout, avec les finances dont elle disposait, elle n’aurait pas tardé à devoir le vendre. Peut-être serait-il toujours dans la poussière d’ici quelques heures et qu’elle pourrait le récupérer.
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