Drykern
Bordeaux, le 19 juin 1960, à l'Hôtel particulier de Drykern
Décidément, les séjours à Bordeaux ne réussissaient pas à Drykern... Depuis son retour quelques jours auparavant, il souffrait dans sa chair d'apercevoir une femme qu'il aimait se lier avec ce qu'il considérait comme une des pires raclures de Guyenne, sans qu'elle ne semble s'émouvoir un seul instant de l'effet que ça pourrait lui faire. Et pourtant, elle pouvait pas ne pas comprendre, elle était la seule là pour lui quand... Bref... Pas du genre à faire (volontairement) des scènes, il décida de s'abrutir de bouquins à l'université pour démarrer la digestion. Le capitaine du Black Baccara en fuyait même sa propre taverne, au grand désarroi de certaines personnes qui le cherchaient, parmi lesquelles une amie chère qui voyait son état de santé se détériorer "mystérieusement" de jour en jour. Heureusement, il finit par se convaincre que c'était bien là le plus grave, et il était bien décidé à tout faire pour l'aider dans cette épreuve. Même si pour cela, il devait aller contre la volonté de celle-ci.
Mais au fait... une amie chère, hmm ? Oui, bon, son amante quoi... Au moins y en a qu'une, il progresse...
Et c'est qu'il y tenait à sa Mayouche tout de même ! Entre autres désagréments, dont il ignorait une bonne partie, la voir se tordre de douleur en pleine nuit lui était devenu insupportable. Au point qu'il en vienne à prendre des mesures extrêmes (et Dieu sait que c'est pas son genre), malgré les refus successifs de l'ancienne chancelière de se faire examiner par un médicastre. En même temps, on peut la comprendre, se faire inspecter sous toutes les coutures par un chauve à binocles, ça doit pas être bien marrant.
Le nanti Bordelais avait donc concocté un plan. Si elle ne voulait pas aller au médicastre, le médicastre viendrait à elle ! Après s'être arrangé un soir en taverne avec Brixius (le binoclard sus-cité), il lui suffisait de la convaincre de passer la nuit chez lui, et ensuite... La retenir, jusqu'à l'arrivée du sauveur chauve. Ça paraissait même un peu trop simple, mais il avait au moins réussi la première étape ! La belle brune avait accepté de dormir à ses côtés (ce qui n'était pas gagné d'avance dans leur histoire compliquée), et c'est pour une fois dès les premières lueurs de l'aurore qu'il se leva pour achever ses préparatifs. Mais avant cela, comme pour se donner du courage tout en sachant d'avance qu'elle allait le détester pour ce sale coup, il lança un regard aussi tendre qu'inquiet vers elle. Elle dormait paisiblement, ses douleurs semblaient l'avoir laissé en paix... pour le moment tout du moins. Il en profita donc pour s'installer à son bureau et rédiger la missive qui refermera le piège sur la belle endormie.
Bonjour Brixius,
Nous sommes prêts, enfin surtout moi... Merci de passer à mon hôtel dès que possible.
Bien à vous,
Drykern
Simple, concis, efficace... Le brun n'aimait pas écrire, c'était bien connu. Tout étant en place de son côté, il ne lui restait plus qu'à attendre une fois son message envoyé. En espérant que Brixius arrive avant le réveil de May, ça lui faciliterait la vie... Et dans le cas contraire, il s'attela à préparer un bon petit-déjeuner pour elle et lui, histoire de gagner un peu de temps tout en lui réservant au moins une bonne surprise dans cette dure journée qui s'annonçait.
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Décidément, les séjours à Bordeaux ne réussissaient pas à Drykern... Depuis son retour quelques jours auparavant, il souffrait dans sa chair d'apercevoir une femme qu'il aimait se lier avec ce qu'il considérait comme une des pires raclures de Guyenne, sans qu'elle ne semble s'émouvoir un seul instant de l'effet que ça pourrait lui faire. Et pourtant, elle pouvait pas ne pas comprendre, elle était la seule là pour lui quand... Bref... Pas du genre à faire (volontairement) des scènes, il décida de s'abrutir de bouquins à l'université pour démarrer la digestion. Le capitaine du Black Baccara en fuyait même sa propre taverne, au grand désarroi de certaines personnes qui le cherchaient, parmi lesquelles une amie chère qui voyait son état de santé se détériorer "mystérieusement" de jour en jour. Heureusement, il finit par se convaincre que c'était bien là le plus grave, et il était bien décidé à tout faire pour l'aider dans cette épreuve. Même si pour cela, il devait aller contre la volonté de celle-ci.
Mais au fait... une amie chère, hmm ? Oui, bon, son amante quoi... Au moins y en a qu'une, il progresse...
Et c'est qu'il y tenait à sa Mayouche tout de même ! Entre autres désagréments, dont il ignorait une bonne partie, la voir se tordre de douleur en pleine nuit lui était devenu insupportable. Au point qu'il en vienne à prendre des mesures extrêmes (et Dieu sait que c'est pas son genre), malgré les refus successifs de l'ancienne chancelière de se faire examiner par un médicastre. En même temps, on peut la comprendre, se faire inspecter sous toutes les coutures par un chauve à binocles, ça doit pas être bien marrant.
Le nanti Bordelais avait donc concocté un plan. Si elle ne voulait pas aller au médicastre, le médicastre viendrait à elle ! Après s'être arrangé un soir en taverne avec Brixius (le binoclard sus-cité), il lui suffisait de la convaincre de passer la nuit chez lui, et ensuite... La retenir, jusqu'à l'arrivée du sauveur chauve. Ça paraissait même un peu trop simple, mais il avait au moins réussi la première étape ! La belle brune avait accepté de dormir à ses côtés (ce qui n'était pas gagné d'avance dans leur histoire compliquée), et c'est pour une fois dès les premières lueurs de l'aurore qu'il se leva pour achever ses préparatifs. Mais avant cela, comme pour se donner du courage tout en sachant d'avance qu'elle allait le détester pour ce sale coup, il lança un regard aussi tendre qu'inquiet vers elle. Elle dormait paisiblement, ses douleurs semblaient l'avoir laissé en paix... pour le moment tout du moins. Il en profita donc pour s'installer à son bureau et rédiger la missive qui refermera le piège sur la belle endormie.
Bonjour Brixius,
Nous sommes prêts, enfin surtout moi... Merci de passer à mon hôtel dès que possible.
Bien à vous,
Drykern
Simple, concis, efficace... Le brun n'aimait pas écrire, c'était bien connu. Tout étant en place de son côté, il ne lui restait plus qu'à attendre une fois son message envoyé. En espérant que Brixius arrive avant le réveil de May, ça lui faciliterait la vie... Et dans le cas contraire, il s'attela à préparer un bon petit-déjeuner pour elle et lui, histoire de gagner un peu de temps tout en lui réservant au moins une bonne surprise dans cette dure journée qui s'annonçait.
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