Enzo
Il est redressé.
Et Enzo de regarder Audoin.
Le toiser serait même plus adéquat.
Soyez un homme. Un ordre. Et dit comme sil en était jamais un. Alors oui, Enzo toise Audoin. Sil est plus calme, il se sent frustré. Frustré des propos de son garde, frustré contre lui, et frustré physiquement. Le cur battant, tentant de calmer tout ce chaos interne, les yeux verts se fixent sur son garde, tout simplement. Gabrielle est sans doute en sécurité et cest limportant. Maintenant ça se passe entre lui et Audoin. Un échange dhomme. Mais Enzo na plus envie de frapper. Il est las, lui aussi. Fatigué du combat quil vient de mener. Angoissé, toujours, mais il na plus cette « folie meurtrière. » Elle sest dissipée avec Audoin. Elle sest calmé et a laissé un Enzo désorienté. Une tête qui tambourine et crée une douleur fulgurante et un estomac qui na quune envie cest de vider son contenu dans une marre malodorante. Il aurait bien envie de sasseoir le jeune homme, et pourtant il reste debout. Même quand il pâlit à cause de la tempête dans lestomac et parce quil prends de plus en plus conscience du mal quil a fait.
Nest-il pas déjà un peu homme après tout ce quil a traversé ? En décidant dépouser sa Gabrielle. En décidant de combattre sa famille malgré tout. De ne pas se ranger malgré son déshéritage. Dêtre allée devant des religieux et sa sur pour combattre le fait quon voulait détruire son mariage. Navait-il pas prouvé quil était bien plus quun jeune homme pédant auprès de certaines personnes ? Nétait il pas toujours présent lorsquil était temps de sorganiser pour la défense du Languedoc et de Montpellier ? Nétait-il un jeune homme qui préférait parler et être détesté plutôt que dêtre un hypocrite ? Avec des idées, des projets et en se laissant pas marcher sur la tête nimporte comment. Il était plus ou moins détaché et absent ces temps-ci, est-ce une raison pour ne plus être un homme ? Quest-ce que cétait être un homme après tout ? Et de le regarder silencieusement. Que pouvait-il dire de toute façon. Il aurait pu être un fils parfait. Il aurait pu se marier avec celle à qui il était promis. Il aurait pu continuer à suivre tout ce quil devait faire. Il aurait pu vivre une vie ennuyeuse à sortir tout les soirs à boire et magouiller pour oublier le mal de vivre et surtout ses souvenirs angoissants. Est-ce que ça aurait fait de lui un homme de vivre ainsi ? À 17 ans il est déjà beaucoup. Seigneur, ex-Major de la garde Épiscopale, Homme darmes de lOST Languedocien, marié, futur père. Il a même des écuyers à son service. Deux. Tout en attendant des réponses de certaines institutions royales. Et il a réussit à lancer une petite entreprise de créance qui lui apporte pas mal. Il compte même se lancer en politique, officiellement dans les prochains mois.
- « Et quest-ce que cest un homme pour vous Audoin ? »
Faute de navoir de réponse, Enzo pose la question. Il se demande aussi ce que comprends Audoin de la situation. Le jeune Blackney déchu a toujours été un enfant agité dangoisses diverses, et fuir ses problèmes, ou se frustré sur des choses qui nen valait pas la peine. Et cela à augmenté avec la mort de sa mère. Et il sest mis en quête de se trouver dans ce monde qui ne lui semblait pas être le sien. Né cadet il sétait retrouvé héritier, avec une sur capricieuse et embêtant quil avait véritablement aimé, comme un frère aime sa sur. Puis des obligations, des besoins qui sont loin du vivre noblement. Boire et se battre. Il avait beaucoup de dispute avec sa promise à cette époque aussi. Il voulait tellement y croire. De trouver la stabilité. Il était quand même allé à Paris pour arriver à être un « bon amant » tout du moins, de ne pas effrayer Elizabelle. Mais cétait du passé maintenant.Il regrette ce quil sest passé. Il ne sait pas bien ce qui lui a prit et il reste là, pas réellement droit dans ses bottes, mais tentant de garder un peu de contenance et de calmer le reste de chaos dans son esprit. Ça ne donne plus rien de frapper Audoin et de crier. Il a mal à la tête. Il a envie de vomir. Et surtout envie de sassurer que Gab na rien de grave et de montrer quil se sent mal.
- « On ne se dispute pas constamment. Et ça ne finit pas toujours ainsi. Je pars aussi, parfois. Puis elle va dormir avec Isleen, parfois aussi. Ça nest pas toujours violent, Audoin. Pas toujours Mais ça nest pas important de vous le dire. Nest-ce pas ? Je nai plus envie de frapper, si ça peut vous faire arrêter dêtre sur la défense »
Et de soupirer. Toujours aussi blême. Toujours aussi mal. La colère est retombée, et il ny a plus que la culpabilité. La crainte et une source inépuisable de mal être.
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©JD Marin
Et Enzo de regarder Audoin.
Le toiser serait même plus adéquat.
Soyez un homme. Un ordre. Et dit comme sil en était jamais un. Alors oui, Enzo toise Audoin. Sil est plus calme, il se sent frustré. Frustré des propos de son garde, frustré contre lui, et frustré physiquement. Le cur battant, tentant de calmer tout ce chaos interne, les yeux verts se fixent sur son garde, tout simplement. Gabrielle est sans doute en sécurité et cest limportant. Maintenant ça se passe entre lui et Audoin. Un échange dhomme. Mais Enzo na plus envie de frapper. Il est las, lui aussi. Fatigué du combat quil vient de mener. Angoissé, toujours, mais il na plus cette « folie meurtrière. » Elle sest dissipée avec Audoin. Elle sest calmé et a laissé un Enzo désorienté. Une tête qui tambourine et crée une douleur fulgurante et un estomac qui na quune envie cest de vider son contenu dans une marre malodorante. Il aurait bien envie de sasseoir le jeune homme, et pourtant il reste debout. Même quand il pâlit à cause de la tempête dans lestomac et parce quil prends de plus en plus conscience du mal quil a fait.
Nest-il pas déjà un peu homme après tout ce quil a traversé ? En décidant dépouser sa Gabrielle. En décidant de combattre sa famille malgré tout. De ne pas se ranger malgré son déshéritage. Dêtre allée devant des religieux et sa sur pour combattre le fait quon voulait détruire son mariage. Navait-il pas prouvé quil était bien plus quun jeune homme pédant auprès de certaines personnes ? Nétait il pas toujours présent lorsquil était temps de sorganiser pour la défense du Languedoc et de Montpellier ? Nétait-il un jeune homme qui préférait parler et être détesté plutôt que dêtre un hypocrite ? Avec des idées, des projets et en se laissant pas marcher sur la tête nimporte comment. Il était plus ou moins détaché et absent ces temps-ci, est-ce une raison pour ne plus être un homme ? Quest-ce que cétait être un homme après tout ? Et de le regarder silencieusement. Que pouvait-il dire de toute façon. Il aurait pu être un fils parfait. Il aurait pu se marier avec celle à qui il était promis. Il aurait pu continuer à suivre tout ce quil devait faire. Il aurait pu vivre une vie ennuyeuse à sortir tout les soirs à boire et magouiller pour oublier le mal de vivre et surtout ses souvenirs angoissants. Est-ce que ça aurait fait de lui un homme de vivre ainsi ? À 17 ans il est déjà beaucoup. Seigneur, ex-Major de la garde Épiscopale, Homme darmes de lOST Languedocien, marié, futur père. Il a même des écuyers à son service. Deux. Tout en attendant des réponses de certaines institutions royales. Et il a réussit à lancer une petite entreprise de créance qui lui apporte pas mal. Il compte même se lancer en politique, officiellement dans les prochains mois.
- « Et quest-ce que cest un homme pour vous Audoin ? »
Faute de navoir de réponse, Enzo pose la question. Il se demande aussi ce que comprends Audoin de la situation. Le jeune Blackney déchu a toujours été un enfant agité dangoisses diverses, et fuir ses problèmes, ou se frustré sur des choses qui nen valait pas la peine. Et cela à augmenté avec la mort de sa mère. Et il sest mis en quête de se trouver dans ce monde qui ne lui semblait pas être le sien. Né cadet il sétait retrouvé héritier, avec une sur capricieuse et embêtant quil avait véritablement aimé, comme un frère aime sa sur. Puis des obligations, des besoins qui sont loin du vivre noblement. Boire et se battre. Il avait beaucoup de dispute avec sa promise à cette époque aussi. Il voulait tellement y croire. De trouver la stabilité. Il était quand même allé à Paris pour arriver à être un « bon amant » tout du moins, de ne pas effrayer Elizabelle. Mais cétait du passé maintenant.Il regrette ce quil sest passé. Il ne sait pas bien ce qui lui a prit et il reste là, pas réellement droit dans ses bottes, mais tentant de garder un peu de contenance et de calmer le reste de chaos dans son esprit. Ça ne donne plus rien de frapper Audoin et de crier. Il a mal à la tête. Il a envie de vomir. Et surtout envie de sassurer que Gab na rien de grave et de montrer quil se sent mal.
- « On ne se dispute pas constamment. Et ça ne finit pas toujours ainsi. Je pars aussi, parfois. Puis elle va dormir avec Isleen, parfois aussi. Ça nest pas toujours violent, Audoin. Pas toujours Mais ça nest pas important de vous le dire. Nest-ce pas ? Je nai plus envie de frapper, si ça peut vous faire arrêter dêtre sur la défense »
Et de soupirer. Toujours aussi blême. Toujours aussi mal. La colère est retombée, et il ny a plus que la culpabilité. La crainte et une source inépuisable de mal être.
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©JD Marin