Natasha
[Sans Nom, gardes-moi de mes amies
]
Quant à mes ennemis, je men charge !* Petite phrase sans suffisance mais qui prenait tout son sens à chaque étape de sa vie. Elle le savait pourtant, les mots durs de son père lui revinrent du passé comme une gifle cinglante « Nait confiance en personne Natasha, et dautant moins à ceux qui te sourient, lennemi te fera front, lami non ! » Elle avait déjà vérifié la sagesse des paroles paternelles, plusieurs mois auparavant, par une prime traitrise Puis le temps avait fait son uvre, elle avait oublié ce qui, finalement, nétait quun grain de sable dans les rouages de son existence ; un fin sourire étira ses lèvres furtivement, ce nétait quune broutille sans importance dont le groupe ne pâtit pas.
Etendue sur sa couche, elle observa le ciel par la fenêtre ouverte ; la nuit était claire encore, une légère brise venait lui caresser le visage, tempérant à peine la chaleur suffocante de lété. Souvent, elle restait ainsi, à observer les étoiles ; noctambule, la platine ne dormait guère quen journée et le sommeil, qui lui faisait déjà défaut, semblait labandonner davantage depuis le printemps Un soupir comme la silhouette masculine se dessina lentement, le timbre à laccent gascon qui résonna doucement dans sa caboche dérangée et la slave de poser lambre sur la bague quelle ne quittait jamais ; elle nen parlait pas, lavait confiné dans un coin de sa tête, doù il ne sortirait plus comme elle lui avait abandonné son cur en quittant la ville un soir de printemps.
Et les étapes se succédèrent à mesure que les mois passaient ; de voyages en escales, de séparations en retrouvailles, et de surprises en surprises ! Les sentiments, la jalousie, la colère, la jalousie, le pardon, la jalousie finalement, la trahison, plus dure, plus mesquine. Lirascible quitta son lit pour sassoir sur le bord de la fenêtre et réfléchit aux derniers événements ; elle était ailleurs, encore. Peut-être était-ce une erreur de laisser sa famille seule, peut-être oui. La confiance est une arme dans des mains malveillantes, pourtant elle donnait le bénéfice du doute, souvent ; les interrogations furent nombreuses, la suspicion plus présente, les réponses évasives et le résultat prévisible ; elle navait fait que reculer léchéance à chaque altercation. Celle quelle appelait sa Mignonne, quelle considérait comme une sur, partit, sans quelle ne tente rien pour la retenir ; Carensa avait quitté la meute, elle était une « autre » maintenant et les choix étaient irréversibles.
Comme un chien hurlait au loin, elle inspira profondément puis retourna sallonger ; le silence revint rapidement et limpatiente de songer à la prochaine balade Le rire cristallin résonna dans la chambre comme Natasha samusait de la situation Une sortie entre amies !
*Voltaire, modifié pour cohérence RP
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Quant à mes ennemis, je men charge !* Petite phrase sans suffisance mais qui prenait tout son sens à chaque étape de sa vie. Elle le savait pourtant, les mots durs de son père lui revinrent du passé comme une gifle cinglante « Nait confiance en personne Natasha, et dautant moins à ceux qui te sourient, lennemi te fera front, lami non ! » Elle avait déjà vérifié la sagesse des paroles paternelles, plusieurs mois auparavant, par une prime traitrise Puis le temps avait fait son uvre, elle avait oublié ce qui, finalement, nétait quun grain de sable dans les rouages de son existence ; un fin sourire étira ses lèvres furtivement, ce nétait quune broutille sans importance dont le groupe ne pâtit pas.
Etendue sur sa couche, elle observa le ciel par la fenêtre ouverte ; la nuit était claire encore, une légère brise venait lui caresser le visage, tempérant à peine la chaleur suffocante de lété. Souvent, elle restait ainsi, à observer les étoiles ; noctambule, la platine ne dormait guère quen journée et le sommeil, qui lui faisait déjà défaut, semblait labandonner davantage depuis le printemps Un soupir comme la silhouette masculine se dessina lentement, le timbre à laccent gascon qui résonna doucement dans sa caboche dérangée et la slave de poser lambre sur la bague quelle ne quittait jamais ; elle nen parlait pas, lavait confiné dans un coin de sa tête, doù il ne sortirait plus comme elle lui avait abandonné son cur en quittant la ville un soir de printemps.
Et les étapes se succédèrent à mesure que les mois passaient ; de voyages en escales, de séparations en retrouvailles, et de surprises en surprises ! Les sentiments, la jalousie, la colère, la jalousie, le pardon, la jalousie finalement, la trahison, plus dure, plus mesquine. Lirascible quitta son lit pour sassoir sur le bord de la fenêtre et réfléchit aux derniers événements ; elle était ailleurs, encore. Peut-être était-ce une erreur de laisser sa famille seule, peut-être oui. La confiance est une arme dans des mains malveillantes, pourtant elle donnait le bénéfice du doute, souvent ; les interrogations furent nombreuses, la suspicion plus présente, les réponses évasives et le résultat prévisible ; elle navait fait que reculer léchéance à chaque altercation. Celle quelle appelait sa Mignonne, quelle considérait comme une sur, partit, sans quelle ne tente rien pour la retenir ; Carensa avait quitté la meute, elle était une « autre » maintenant et les choix étaient irréversibles.
Comme un chien hurlait au loin, elle inspira profondément puis retourna sallonger ; le silence revint rapidement et limpatiente de songer à la prochaine balade Le rire cristallin résonna dans la chambre comme Natasha samusait de la situation Une sortie entre amies !
*Voltaire, modifié pour cohérence RP
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