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[RP] Journal de la jeune fille au Pair…

Lacoquelicot


    …de France. On l’appelait Coquelicot. Pour la chevelure rousse qu’elle maudissait tant et qui tranchait avec son teint diaphane et ses grands yeux verts. Mais aussi pour la fragilité de sa silhouette que chacun de ses gestes trahissaient. Ella – c’était son prénom – était ainsi, flamboyante mais frêle. Éole lui-même aurait pu la briser d’un souffle… Mais ce n’est pas lui qui déclencha la tempête dans la vie calme de la jeune enfant. Ce fut le vieil Enguerrand qui souffla le premier. Durant douze belles années, il fut patriarche et père de cette gamine qu’il avait recueilli un jour de printemps, jusqu’au jour où les finances n’aidant plus, il fallut faire un choix. Etant la plus vieille et la moins légitime, la Fleur fut déposée à l’arrière d’une charrette en direction de Montpellier. « Cela fera toujours une bouche de moins à nourrir, et elle est débrouillarde la petite » avait-il justifié sans conviction tandis que l’Ella s’éloignait sur le chemin, bouche close et cœur en berne.



    [Chance : (n.f) Rencontre hasardeuse avec un Phénix aux yeux de sienne.]


    La route avait été longue jusque à la foire montpelliéraine, ou le charretier l’avait fait déguerpir sans trop de diplomatie de peur qu’elle ne reste dans ses pattes à lui créer des embêtements. Les enfants c’est bien connu, ça coute mais ne rapporte guère. Ainsi l’innocente rousse s’était retrouvé à errer sans but dans la capitale languedocienne. Les maigres écus qu’on lui avait confié avant son départ, suffire tout juste à payer une miche de pain rassis. Rien de plus. Surtout pas un toit. A chaque entrée dans une auberge, la même moue emprunte de fausse pitié était apparue sur le visage des tenanciers; suivit la plupart du temps d’un refus poli mais ferme, et d’une escorte vers la sortie. Aucune négociation possible. L’abattement et la fatigue aidant, la Coquelicot avait arrêté ses efforts au profit d’une errance sans but du côté du château. Et c’est là que la chance frappa.

    Dans la salle du plaid, le porte-parole du Languedoc recevait tour à tour les âmes en peine. C’est dans le couloir, devant la grande porte qu’Actarius d’Euphor posa pour la première fois son regard d’ocre brûlée sur la fleur en perdition. La vision sembla l’émouvoir, si bien qu’après quelques questions ordre fut donnée de cueillir la demoiselle pour l’emmener vers la forteresse du Pair de France.

    C’est ainsi que par un coup de chance, Ella, fille de rien, devient la protégée d’un Phénix…

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Lacoquelicot


    [Papa : (n.m) Pair. Voir père, page 765.]

    Voilà bientôt deux mois, que la rousse enfant vivait dans l'ombre du Pairde France. Une relation unique s'était construite entre eux aux fil des jours... Actarius semblait voir en elle, un paliatif au deuil de sa fille, alors que l'Ella, doucement, le considerait comme la patriarche de sa vie. Clé de voute indispensable, il lui avait offert un toit, et permis de manger chaque jour à sa faim. Il l'avait vêtue, et faisait en sorte que son education soit la meilleure. Ainsi la jeune Ella, s'était vu introduire auprès de la Comtesse de Pézenas qui reçut la charge de lui apprendre la lecture, l'ecriture et l'art de la conversation. Il avait aussi permis sa venue a Randon et sa rencontre avec le plus jeune fils de Feue la Reine Beatrice. Franc Claude. Lui l'altesse royale et elle la fille de ferme, s'était même tenue la main en secret sur les toits du castel...

    Actarius le Pair était peu a peu devenue Père dans les yeux verts de la jeune fille. Si bien que chacun geste, chaque pensée, chaque prière n'étaient réalisés non sans une pensée pour lui. Ella se voulait parfaite pour celui a qui elle devait tout. Ce père dont à son grand malheur elle ne porterait jamais le nom, mais qui prenait le temps de pecher les grenouilles avec elle. Ce père qui ne lui racontait pas d'histoire pour l'endormir mais veillait de loin a se que tout se passe au mieux.

    Plus qu'un pair, la Fleur avait trouvé un idol, un mentor, un modèle. Un papa.



    [Demie : (n.f) Ni gueuse, ni noble. Un peu tout, beaucoup rien.]

    Jusqu'ici la jeune fille avait vécu aux côtés de l'Euphor sans trop chercher la contrepartie de ce bonheur immérité. A longueur de journée, la demoiselle apprenait a connaître Mende et ses villageois. Louis le bourgmestre repenti. Franc, l'altesse Royale. Déa, la brigande de grand chemin. Actarius, le Vicomte. Boulga, l'intendante de Random. Bentich, le gentil baron... Et tout ce petit monde pour Ella cohabitait parfaitement jusqu'au jour ou le Vicomte lui offrit sa première leçon. Le rang sociale!

    Dans les nombreux lots de ses apprentissages, ise fut celui ci qui compliqua considérablement les choses pour la gamine aux cheveux de rouille. Devant tous le monde, la frêle enfant fut heurté par la triste réalité. Sommé immédiatement de faire le tri dans ses amis les plus proche, sous pretexte que les brigands n'étaient point des gens fréquentable pour une jeune fille de son rang. Ainsi donc, Ella apprit qu'elle n'etait plus une gueuse et dût se résoudre a faire ses adieux à Andréa... Du moins, officiellement.

    Et tout cela aurait pu s'arrêter la et rester relativement simple, si la leçon n'avait pas continuer quelques jour plus tard. En visite sur les terres voisines, la rousse se retrouva nez à nez avec son Altesse Royale Franc Claude Volpone de Castelmaure Frayner, Prince de France et Comte de Laurageais. Cette fois si les consignes furent toute sautres, le jeune homme était trop bien pour elle. Ainsi l'Ella reçue l'ordre d'être polie, sage, muette, parfaite, respectueuse. Elle n'était pas de ce monde là non plus.

    Ni gueuse, ni noble. Ella, le cul entre deux chaises, comprit se qu'était qu'être une « demie ».

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