Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Sur l'éperon rocheux - réception des invités personnels

Della
Penser Actarius, signifiait pour l'épouse Amahir, penser à l'heureux temps où il dirigeait le Grand Office où elle-même officiait alors sous les ordre de la très regrettée Eilinn. Comme ce temps paraissait parfois si lointain...Nostalgie quand tu nous tiens...

Elle était pourtant heureuse, Della, à l'idée de passer quelques temps en Languedoc, bien décidée à profiter de la présence de son époux, à vivre en famille, simplement, sans trop se préoccuper du reste.

Elle avait aussi salué leur Cousin, de façon un peu retenue, nous étions en public. Elle avait également adressé ses salutations à la jeune fille qui semblait être l'ombre du parent, Ella, si elle avait bien entendu son nom et qui maintenant, les guidait jusqu'au Castel.

Je suis bien heureuse de faire votre connaissance, damoiselle. Et je vous remercie pour votre compagnie.

L'on entendit alors un cor...
_________________
- Et vot'blason, Duchesse ?
- On s'en occupe, à la Hérauderie ! Encore un peu de patience.
*Parait que je dois être en deuil, on disait que je l'étais.*
Isora
[Entre le Castel de Montpellier …et …l’Eperon rocheux, côté sud.]

Isora avait attendu la fraicheur de la soirée pour se déplacer vers le lieu des festivités, il y régnait une effervescence bien particulière, encore jamais connue par notre Tonnerroise. Le chemin était encombré, toutes sortes de chariots en occupaient une grande partie, mais tous semblaient savoir où se diriger. Des tentes en cours d’installation, des coups de pioche……mais elle trouva facilement sa route, elle avait bien observé le plan affiché….à l’entrée.
Notre fière Bourguignonne venait participer à la "course" et sa grâce la Duchesse d'Auxerre, avec gentillesse, lui avait donc proposé de venir en son "logis" pour y résider le temps des festivités. Elle serait donc sur place et pourrait ainsi tenir la promesse faite à son ami Assyr : tout lui raconter. En toute discrétion, sans déranger, Isora observerait et lui raconterait tout, dans les moindres détails.

Elle arrivait donc en ce jour ...............Là où sa Grâce lui avait précisé de se rendre, soit :


[Eperon rocheux, côté sud – les Auxerrois sont dans la place]

Isora souriante se présenta à la personne qui semblait accueillir :
Bonjour je suis Isora Donnola, de Tonnerre.
Sa grâce la Duchesse d’Auxerre m’a invitée à loger ici durant les festivités.
Peut être savez-vous, pourriez vous me conduire, m'indiquer où je dois diriger mes pas, s’il vous plaît ?

Isora attendit et suivit son guide.

Miss.
[ Du Départ à ... ]

Pour une fois, la brune ne s'était pas déplacée seule à cheval mais avait mobilisé un coche. Elle ne souhaitait pas arriver dans le même état qu'à son passage à Lyon pour y rencontrer son Cousin : Habillée simplement, fatiguée et très peu apprêtée.
Accompagnée donc, uniquement du coché et de nombreux ouvrages sur ces études en cours, élève studieuse, chaque minute libre était un moyen pour la Bourguignonne de s'instruire encore et encore.
Pieds posés sur ses malles, regards distraits devant le paysage qui défilait, Margot se demandait à quoi pouvait bien ressembler le Castel. La seule pensée d'être parmi toutes ces personnes inconnues et pas forcément du même milieu qu'elle l'angoissait.
Elle s'était fixée comme règle de ne pas trop parler d'elle pour ne pas se faire remarquer. Il fallait qu'elle se montre au mieux, Margot d'Euphor, la Bourguignonne qui s'investit pour son duché, ne pas faire honte à son Cousin et ne pas faire de scandale.

Pour l'occasion notre pyromane avait fait un gros effort vestimentaire et avait mis sa plus jolie robe, celle avec le plus de broderie, elle avait attaché ses cheveux en un chignon lâche mais structuré. N'ayant cependant pas oublié ses changes pour les activités un peu plus sportives, comme la course à laquelle elle avait promis à Actarius de participer.

[ … l'Arrivée ! ]

Pour la première fois le pied de la brune cogna contre le sol du Languedoc. Un garde en vue qu'elle attrapa par la manche.

- Bonjour … Margot d'Euphor, annoncez moi s'il vous plait.

Et si possible, rapidement, où je vais vite me sentir perdu parmi tout ce monde.

Discrètement, elle regardait autour d'elle, espérant reconnaître quelqu'un.

_________________
Alcalnn
Le Chat s'en allait retourner à Sent-Julien. Mais la jeune et frêle damisela lui posa une ultime question. Le visage rieur du duc marqua un temps. Il se figea avant que petit a petit, un pli ne barre son front, ses sourcils ne se fronssent et que sa bouche prennent un rictus de colère. Il avait oublié que quelques mois auparavant il l'avait rnvoyer se faire pendre ailleurs et tenter de sauver les lambeaux de son honneur. En vain. Cet echec cuisant qu' il ne pouvait attribuer entierement a elle qui se pretendait etre sa cousine lui lancinait le coeur aussi fermement qu une echarde profondemment plantee. Il feignit alors la decontraction et repondit placidement:

-J ai eu un fils, un jour, qui portait ce prenom. Mais il n'est plus. Brisons la damisella, il me faut du repos. J aurai plaisir a vous retrouver plus tard. La bona jornada.

Le coeur lourd, il s'eloigna vers l'ouest, non sans une profonde lassitude. Son port a l instant fier et puissant trahissait maintenant le lourd fardeau du pere d'une perfide vipere qui l avait mordu alors qu il le cherissait. Il esperait neanmoins retrouver son Helene. Elle lui avait fait part de sa venue avec son parrain. C etait une bonne chose car elle oubliait ainsi pour l instant ses malheurs...


Ps: desole je n ai qu un telephone pour rp
_________________
Lacoquelicot


    [En route vers le castel avec Della et Keridil]


    Au visage du Blackney qui se fissurait, Ella comprit qu’elle avait de nouveau fait une bourde. Et une grosse à en croire les multiples émotions qui pouvait se lire sur le visage du colossale capitaine. Pour toutes réponses, la Fleur ne reçut qu’un maigre : «J’ai eu un fils, un jour, qui portait ce prénom Mais il n'est plus…» Les paroles, dures et glaciales, s’infiltrèrent dans le cœur de la jeune fille comme une pique dont on vous embroche sans ménagement. Que c’était-il donc passer pour qu’un père puisse dire de telle chose à l’égard de son fil ? Ella ignorait tout de l’histoire qui ne l’intéressait pas tellement mais pour l’orpheline qu’elle était ça faisait mal quand même. Dans le monde idéal que la jeune rousse s’était créer, les familles qui se déchirent étaient choses inconcevable pour elle. Les émeraudes de la gamine dévisagèrent Alcann, la bouche s’entrouvrit pour bafouiller quelques mots d’excuses mais déjà ce dernier s’éloignait après avoir pris rapidement congé. Ella fut envahi d’un profond sentiment de malaise et se promis de le retrouver pour s’excuser un peu plus tard.

    Je suis bien heureuse de faire votre connaissance, damoiselle.
    Et je vous remercie pour votre compagnie.


    Mais la Protégée ne put s’appesantir d’avantage sur son aptitude à faire des gaffes plus grosses qu’elle, que déjà une belle dame blonde s’approchait du canasson sur lequel elle était toujours grimpée. C’est alors que la présentation du Phénix lui revint en mémoire: «Ella voici, mon cousin Monseigneur Keridil d'Amahir-Euphor». Cousin. Monseigneur. Femme. La rouquine sourit instantanément. C’était donc elle, Della. L’espoir incarné, qu’un jour, grâce à elle, la Fleur aurait pu être baptisé. C’est cette fois si avec prudence que la môme prit la parole, soignant la syntaxe, choisissant ses mots, priant pour ne blesser personne de quelques façons que ce soit. On ne sait jamais.

    Je suis enchantée de vous rencontrer, madame Della. Sa seigneurie ne m’avait point dit que vous logeriez au château… Il lui avait rien dit du tout de toute manière. Ella ne savait rien plus que les invités lambda et c’est une honte ! Oui môssieur !! …et j’en suis vraiment ravie. Emh. Voyant que la conversation allait s’éterniser le cavalier prit l’initiative de faire descendre la jeune fille pour qu’elle les accompagne elle aussi jusqu’au château, ou au moins sur quelques mètres...Vous allez participer aux joutes ou à la course? La fleur n’avait pas manqué de voir que l’époux boitait, mais peut-être s’était-il fait représenter par l’un de ses vassaux? En s'éloignant la demoiselle lança un petit regard vers Actarius qui semblait occupé. Les arrivées s'étaient multiplié peu à peu, jusqu’à formé un amoncellement de hautes gens aux abords du petit pont de pierre. Il faudra peut être réfléchir a un système de ticket pour l'année prochaine...

_________________

Image: Jenifer Anderson - Texte: La rue Kétanou
Namaycush
En travers de la gorge…oui mais laquelle…



A la gamberge de l’esprit comme des pattes, il traînait ses bottes à gué léger provoqué par l’étiage, s’amusant des bancs de goujons attirés par le gravier et le sable retournés qui provoquaient un nuage brunâtre se dissipant dans le courant. Les éclairs subaquatiques des nombreuses comme minuscules écailles de la famille des gobio étincelaient l’eau de la rivière, lui donnant un air de fêtes. Comme le grand gamin qu’il était bien souvent, il souriait de cet amusement innocent comme du courrier envoyé à Alcyone. D’ailleurs, elle n’avait pas répondu, ce qui laissait présager une réaction farouche… Ce fait aussi l’amusait profondément.

Au son d’un buccinateur féru égrenant une tierce pincée de bouche, il leva le museau, rit…


Ah, le premier des petits frères !

De l’eau jusqu’aux genoux, il suivit l’arrivée royale de l’oreille, guidée par l’assourdissement de la terre par les sabots royaux et l’œil put enfin prendre la relève, constatant que le frangin souverain au brillant regard devait avoir entamé les festivités en route…alors qu’une voix tout aussi cristalline que les flux du Lot marquait la présence d’une fille, nièce, aimée…

Macallan Salmo Salar, où as-tu donc traîné pour traiter ton père par le vouvoiement ?

Petit frère se faisait désirer et d’y penser une barre presque soucieuse partagea son front…
_________________
Princesselaure
C’est le Comte du Languedoc en personne qui vint la sortir de son attente… Elle lui adressa un franc sourire, gage de l’amitié liant les deux terres… Gage d’une reconnaissance aussi !

Je vous remercie votre Grasce, je dois dire que le temps semble de votre côté pour ses festivités ! Permettez-moi de vous présenter ma fille, Demoiselle Héloïse Victoire de Troy !

Léger silence avant de reprendre.

En effet, nous arrivons à peine, et déjà les ordres du Consort furent de monter tentes et campements ! Alors je le laisse choisir l’endroit où il séjournera avec notre fils, quant à nous, plus habituées à la fraicheur des Castels nous acceptons volontiers votre invitation mon bon Seigneur ! Il me semble que mon époux et mon fils jouteront, donc il sera plus aisé pour eux et ainsi fêter dignement les victoires avec les autres participants… Quant à moi, même s’il s’agit d’un séjour de repos, j’ai quelques obligations envers le Bourbonnais Auvergne et ainsi le calme me sera bénéfique, je pense que vous me comprenez !

Puis pivotant sur elle-même… Admirant le cadre idyllique…

Ainsi dont, voici s’offrant à nous votre domaine de Tournel ! Je dois dire que vous avez là un bien plaisant fief ! Spacieux et accueillant par la même…

Voyant d’autres convives arriver, elle les salua !

Bonjour… Bonjour Sire… Dame le bonjour …

Puis reportant son attention sur son hôte.

Bien votre Grasce , je crois que vous allez être fort sollicité pour les prochains jours, j’espère que nous aurons le loisir et le plaisir de pouvoir plus bavarder… En attendant oui je veux bien que l’on me montre mes appartements !

Levant la main gracieusement au ciel, les cinq apprentis espions, vinrent en courant !

Quelle discrétion, Soldats ! Vous m’épatez, pour peu vous auriez pu vous fondre dans le décor si tant est que vous ayez eu l’intelligence de changer d’uniforme ou tout au moins, de camoufler les écus du Bourbonnais et de l’Auvergne ! Bref allez, faites rassembler mes malles et celles d’Héloïse, nous serons logées au Castel du Comte Actarius ! Prévenez également mon époux qu’il ne craigne pas l’enlèvement de sa dulcinée ducale !

Ils partirent au trot laissant la Duchesse… Puis reposant l’azur sur le Comte !

Autant nous pouvons avoir l’orgueil d’une armée puissante, autant la garde ducale n'est bonne qu'à être dissimulée !

Nouveau sourire, attendant qu’on lui montre ses nouveaux appartements… C’est la classe de régner quand même !
_________________
Della
[Avec Ella et Kéridil, vers le Castel]

La jeune fille rousse semblait timide. Comment ne pas l'être devant autant de monde, à l'ombre du Phénix ? Même Della ne cessait de regarder par ici puis par là, s'assurant qu'elle ne commettait aucun impair devant une bonne grosse poignée de Nobles du Royaume et...peut-être par-delà ? Tiens, c'est vrai ça, y avait-il des invités venant d'autres territoires ? Espagne ? Empire ? Constance serait-elle là, peut-être ?
La douce voix de leur guide sortit Della de son questionnement et c'est dans un sourire qu'elle répondit :
Pour tout vous dire, j'ignorais aussi que nous resterions au Castel, damoiselle. Mais je m'en réjouis et j'espère bien pouvoir deviser un peu avec notre Cousin.

Les trois personnages avançaient doucement mais sûrement. Personne n'était pressé, à dire vrai et cela était très bien ainsi.
Le bras toujours serré sous celui de Kéridil, Della secoua vivement la tête à la question d'Ella.
Non, pas cette fois. Pas de joute...Là, un léger soupir, un peu de regret... et pas de course, pour moi. Un geste redevenu machinal, le regard un rien plus pétillant alors qu'une main discrète se pose sur un ventre qui commence très doucement à vouloir s'arrondir mais que les plis de la robe cachent encore très bien...Je suis enceinte. L'explication est donnée, Della est heureuse, cette fois, de cette grossesse, bien moins pénible que la première qui l'avait vue affaiblie et de fort mauvaise humeur. Mais mon époux joutera, lui ! Ajouta-t-elle, non sans une pointe de fierté dans la voix.

Vous êtes très aimable. Reprit la Vicomtesse alors qu'ils approchaient du Castel.
Oh...puis-je vous demander...ma damoiselle de compagnie devrait arriver, avec notre fils...Voudriez-vous lui dire où nous trouver ? S'il vous plait ?
_________________
- Et vot'blason, Duchesse ?
- On s'en occupe, à la Hérauderie ! Encore un peu de patience.
*Parait que je dois être en deuil, on disait que je l'étais.*
Alcyone
Le son du cor signait une arrivée bruyante et militaire, c'était la patte Salmo Salar, ça. Instinctivement, ses lèvres rouge sang s'étirèrent en un sourire un peu plus carnassier. Réflexe.

C'est le maître de céans qui se présenta pour l'accueillir. Visiblement, il mettait tout en oeuvre pour que tout soit absolument parfait, jusque dans les moindres détails. Un peu de savoir-vivre dans ce monde de brutes, enfin!


- Votre Altesse, bienvenue sur mes terres. Nous n’avons jamais eu l’heur d’une vraie rencontre. Actarius d’Euphor enchanté. Un de mes gens va vous escorter jusqu’à ma forteresse. Dois-je mander un garde près de votre époux…
Veuillez me pardonner, j’espère que votre séjour au Tournel sera des plus agréables !


Elle lui adressa un franc sourire.

- Je suis également ravie de vous rencontrer, j'espère que nous aurons le plaisir de faire plus ample connaissance au cours des festivités! Pour mon époux... hmmm... c'est pour se protéger de moi qu'il va avoir besoin d'un garde!
Mais je vois que vous êtes plus qu'occupé, je m'en remets donc à votre escorte et vous remercie pour votre accueil.


De fait, le voilà déjà affairé envers d'autres invités de marque. La rouquine sourit et les salua d'un hochement de tête. Leur hôte allait-il être en forme pour profiter des réjouissances qu'il avait lui-même organisées? Le contraire serait un comble!
Elle retint le valet qui la précédait vers la majestueuse demeure. Il pouvait bien poireauter là quelques minutes, le temps de retrouver son Carmin! Y a des priorités dans la vie. Elle piqua donc des deux vers l'endroit d'où provenait le raffût.
Où a-t-on le plus de chances de trouver des Salmo Salar remontant tout courant pour converger en un seul point de libations et réjouissances? En bord d'eau, forcément! Et dans la terrible famille, je demande le père, la fille et le frangin. Bonne pioche!

Telle une tornade rousse, boucles emmêlées au gré du vent, elle fit stopper net son frison et sauta à pieds joints à terre, sur la berge, générant des gerbes d'eau. Le cyclone carmin s'avança l'air furax vers son Epoux, déplaçant toujours autant d'eau qui venait troubler en retombant tant la quiétude du lieu que les goujons et autre friture.


- HEY TOI!

Regard carnasse d'émeraudes très ambrées fixé sur sa proie préférée, prélude à l'attaque imminente. Pourtant... y a un truc qui cloche... Oups... Quand on est bien élevée, l'on est point sensé passer à proximité du souverain en l'ignorant superbement. Et ce, même si celui-ci est son beau-frère. Donc Pause. Petite pirouette pour faire face au Roy, sourire gracieux et révérence élégante qui fait rentrer de l'eau dans ses bottes.

- Ta Majes... hem... Votre Majesté. Je suis ravie de vous revoir et me réjouis à la perspective de partager ces festivités avec vous. Veuillez m'excusez, je dois égorger votre frère, je vous demande une petite minute.

L'égorger, ou le noyer? L'un était moins salissant que l'autre, notez... Auprès de Namay, leur fille, Kah. Précieuse et fidèle Kah... La tornade carmine se tenait à présent à leur hauteur, le regard à nouveau enflammé, allumé par la missive chiffonnée en boule qu'elle alla chercher dans sa besace.

- Kahhlan chérie... Pardonne-moi si je fais de toi une orpheline, mais j'ai deux mots à dire à ton père...

Avant d'ajouter à l'intention de Namay, émeraudes plantées fièrement dans les siennes :

Depuis quand Môôôssieur de Jeneffe a-t-il ton oreille, hmmm? De quel droit envoies-tu pareil torchon à ta femme???

La colère couvait comme la braise dans son regard aux pupilles réduites au minimum. Le Noux était un tout, un roc, qui jamais n'avait failli et résistait à tous vents et marées. Aucun doute, aucun non-dit n'était jamais parvenu à le fissurer. Alors cette lettre, là!
Elle hésitait entre l'égorger, le noyer dans le Lot ou encore l'étouffer avec ce foutu vélin pour lui faire regretter ces mots! Mais au fond, ceux qui connaissaient le couple infernal savaient que cette colère n'était rien. Elle n'était que prétexte à se sauter à la gorge pour mieux goûter au feu et au sang de l'autre et lui insuffler les siens en retour. Elle n'était que surface, provocation, apparence, prélude à ... Bref.

C'était l'histoire d'une furie rousse, haletante et poing serré sur quelques mots détonateurs, et de son Alter Ego prompt à mettre le feu à la mèche...

_________________
--Valet_de_saint_paul
[Eperon, côté château, en chasse]


« Tout le monde », « le plus vite possible »; elle en avait de bien bonnes, la duchesse d'Auxerre. Mais en même temps, ça faisait longtemps qu'il en était édifié et qu'elle exige sans même songer que ce qu'elle réclamait était impossible ne l'étonnait plus. Aussi était-il sorti de l'auberge puis du village du Tournel, direction là où les invités personnels étaient censés montrer patte blanche.

Le seigneur d'Irancy devait être parti à la chasse aux barriques dans la clairière; la dame d'Augy devait se trouver aux pâtures pour soigner et panser les montures auxerroises et lui n'avait nulle envie de se taper la descente vers la vallée pour dénicher les vassaux de la patronne.

Le destin était cependant avec lui, il reconnut une certaine Tonnerroise qui était descendue en Languedoc dans les bagages de sa maîtresse. Tout penaud, il s'avança et l'interpela :

M'dame Isora! M'dame Isora! La duchesse elle veut voir tout le monde, tout de suite! Je peux vous mener moi, je sais où elle est.
Une pause fut marquée, il tendit le bras vers le sud.
Par là.

Et à ce par là, il la mena sans attendre. Le village s'étendant aux pieds de la forteresse était le quartier général de la duchesse d'Auxerre.
Gorborenne


Se faire désirer... Pas vraiment dans les habitudes du Géant de "petit frère". Plutôt cette habitude de parfois suivre l'irrationnel d'une route qui s'offre d'un hasard sans coïncidences. Il avançait, l'esprit plein d'étoiles, suivant la comète d'un rêve entre des horizons invisibles.

Perception propre, l'Aveugle n'était guère à pouvoir profiter des paysages que leurs montures parcouraient au pas d'un été s'allant peu à peu au repos. L'automne viendrait, obéissant au cycle immuable. Au détour de sa nuque, caresse fraiche d'un Tramontane apportant les parfums des hauts sommets. Le Vent, la voix de l'éternel se propageant d'entre les choses. La terre, sous ses pieds, senteurs de poussières, de thym sauvage, fragrance de sève émanant des pins parasols. Étrange, cette façon de redécouvrir ainsi des terres qu'autrefois il avait embrasser du regard. Impression de transcendance, d'appréhender chaque jalon de la route d'une nouvelle profondeur. L'essence cachée...

Sourire, il resserre un bras autour de sa Muse, installée contre lui en selle, surchargeant à peine la dorsale puissante de l'Aratel. L'étalon de Sashah suivait en longe, poussant quelques renâclements interrogateurs auxquels la jument répondait par de petits hennissements confiants. Tels maîtres, telles montures... Les doigts de Kalliopé vinrent à lui effleurer la joue. Il devinait son regard levée vers lui, il pouvait sentir l'expression que cachaient ses yeux. Fatigue, et pourtant, un certain calme revenu. Ils avaient voyagé de concert depuis la Guyenne, passant par le Toulousain. L'Équipage avait reçu quartier libre, et eux étaient parti, un peu comme deux amants en vol de quelques instants. Le calme de la route, sans autre préoccupation que d'avancer à l'Envie, et de voir entre eux un ventre s'arrondir plein de Vie.
Ils avaient arpenté, entre les cols, les collines, passant la nuit à l'abri d'un bosquet ou de quelque chaumine. Quelques jours où ils n'avaient été qu'Orion et Kalliopé, d'ailes et d'envols se perdant aux nuées.

Quelques lieues à leur devant, le Tournel s'annonçait en havre de paix. Le chant de la terre se mêlait des murmures d'une rivière. Le cri aigu d'un Gypaète guettant les cieux avait à son écho la consonance imprenable de la forteresse toute proche. Ils trouveraient là pour elle un repos, pour lui, il ne savait guère encore. Pourtant à la renifle, un autre de ces nexus s'annonçait de sa trame imperceptible. Baiser déposé au coin de ses lèvre, un murmure avoué, et d'une talonade légère relance la marche de sa monture, quand d'entre les dévers de la vallée tonna un cor, silence en déchirure.

Carmin, l'Ainé. Qu'importent les vents, Salars finissent toujours par se retrouver. Il n'est de rivière que les Saumons ne savent remonter! Mais oui, le Géant avait l'irrationnel de celui qui à trop nager sous la houle du grand large en oublie les remous des fleuves et des torrents. La folie du sage et la sagesse du fou... simple postulat, disant tout...

Senestre glissant en ceinturon, vient lui porter vieille corne de brume aux lèvres. Corne qui avait sonné tant de salut, de rassemblement, de déclarations de guerre. Aujourd'hui ne faisait qu'hurler "Je vous aime, mes Frères!"


POOOOOOOOO pooooooo POOOOOOOOOT
POOOOOOOOO pooooooo POOOOOOOOOT


Laissant l'olifant pour revenir se camper sur la hampe où flottent bannières de Montreuil et de Memento, le Géant assure son assise comme la jument repart au petit trot. Pêcher d'or s'accrochant d'un rêve d'azur chevronné, Lynx à l'argent d'un Conviction embrasée. Au flanc battant, le bouclier, de sable et de saumons, brisé de l'arbre du puiné. Entre ses bras, sa Muse blottie et cramponnée, comme les dernières lieues sont rapidement avalées. Bruits de monture, de gens, voix familières à quelques toises devant. Géant donnant de voix en s'approchant.

Salmo Salar! À nous!
_________________
Isora
Isora observait les alentours, c’était un très beau domaine, vraiment. Son ami Epargne allait adorer.

Un homme arriva droit sur elle semblant légèrement affolé
M'dame Isora! M'dame Isora! La duchesse elle veut voir tout le monde, tout de suite! Je peux vous mener moi, je sais où elle est…………. Par là.
Il pointait son bras vers…..mais vers où ? Elle s’était donc trompée de lieu, heureusement que cet homme veillait.
Sa Grâce la Duchesse d’Auxerre voulait voir tout le monde….. Il lui fallait donc le rassurer :
Oui oui je viens avec vous, ne vous inquiétez pas, allons –y de ce pas !
Homme efficace, ce dernier marchait d'un bon pas, mais Isora avait l'habitude.....c'est donc en souriant qu'elle le suivit.

Elle se retourna, où étaient donc les autres ?

--Valet_de_saint_paul
[Eperon, côté château, première proie dans les filets!]


Pfiou, la Tonnerroise était d'accord! Se chargeant de quelques affaires de celle-ci, le valet prit la tête tout en expliquant :
La duchesse, elle est bien ici, mais de l'autre côté du château. Dans un village. C'est plus tranquille.

Ou mort, c'était selon. Mais bon, personne n'était destiné à rester perché sur le promontoire durant toutes les festivités, c'était juste pour se reposer et dormir, pas besoin donc d'animations qu'on trouverait aisément dans la vallée.

Ils parvinrent au château et le valet commençant à être connu fut autorisé à entrer, d'un pas vif il traversa l'endroit, sachant désormais s'y repérer et ils finirent par atteindre une autre porte qui donnait hors de l'enceinte. Ils la franchirent et débouchèrent dans le village.

Devant la porte de l'auberge, il dit simplement :

La duchesse est là-dedans, dans la grande salle. Entrez donc m'dame Isora, moi j'ai encore à faire.
Isora
[Eperon, côté château !]

Tout en avançant, le charmant homme lui indiqua que la Duchesse était bien ici mais de l’autre côté du château, dans un village en toute tranquilité.
Et bien voilà qui était appréciable, mais quelle journée ! Toute cette marche, mais notre Bourguignonne était vaillante, car elle avait été habituée, oui car son meneur, enfin l’ami avec qui elle voyageait toujours, la faisait marcher d’une ville à une autre à un rythme d’enfer. D’ailleurs où était-il celui là ? Mais l’entraînement lui manquait car cela faisait un certain temps qu’Isora ne bougeait plus, six semaines à Mende et déjà quatre à Montpellier.

Elle suivait donc son guide du moment, mais commençait à douter de pouvoir retrouver son chemin, elle devait participer à la course et il lui fallait se repérer, hors de question de rater le départ !
Ah ce si beau château dans lequel Isora était venue il n’y a pas si longtemps. Il fût traverser « manu militari », apparemment il y avait urgence ! Pas le temps de reprendre son souffle, une succession de portes, encore une fois un vrai labyrinthe pour la Tonnerroise. Etonnant ils arrivèrent face à une charmante auberge, les fenêtres étaient fleuries, l’endroit était éloigné de tout, idéal pour se reposer, enfin après avoir marché pendant un sacré bout de chemin. Cela se méritait ! Après quelques secondes de répit, le gentil homme lui adressa de nouveau la parole : La duchesse est là-dedans, dans la grande salle. Entrez donc m'dame Isora, moi j'ai encore à faire.
Elle le regarda avec surprise, il la laissait choir, là toute seule Zut ! Mais le pauvre s'il devait parcourir le trajet à chaque fois ? Merci beaucoup lui dit-elle.

Elle frappa donc à la porte et entra. Un couloir se dressait devant elle et une multitude de porte, laquelle choisir ? Elle toussa légèrement, histoire de se donner un peu de courage et se lança :
«Bonjour, Je suis Isora......de Tonnerre, désolée de vous déranger, quelqu’un pourrait m’indiquer où se trouve la grande salle, s’il vous plaît ? Sa Grâce la Duchesse d’Auxerre devrait s'y trouver.
Et bien oui, elle ne pouvait ouvrir les portes les unes après les autres ! Politesse tout de même ! Et puis elle ne voulait déranger personne.
Etait-elle enfin arrivée où lui faudrait-il encore parcourir une forêt, une prairie, un autre château….., elle adorait la nature mais toutefois notre donnola était fatiguée et elle avait soif. Elle regarda son panier, Epargne était sage heureusement, personne ne s’était douté de sa présence.C'est alors qu'il lui sembla entendre des pas légers se rapprocher ………

Namaycush
Réunion de famille



Sploutch…Sploutch….



les cris, les sons se rejoignaient… tout aussi nombreux et ordonnés que la colonie de goujon rassemblée par les bottes du Carmin.

A qui de cris, à qui de sons, joyeuse ou mauvaise troupe s’était retrouvée. Marrant ce côté fédérateur du patriarche. Fasciné par les goujons, il a néanmoins une oreille attentive … Petit frangin pas loin, il est rassuré…

Un remous focalise son attention, sens de l’eau inné, certes provoqué par une queue de vieille fario.
Il ne prête pas plus attention que ça à l’arrivée de sa femme, il sourit en carnasse légère à ses mots, mais se dit en même temps qu’il aurait été bon de fouetter la fario, en crépuscule, armé d’une baguette de noisetier de neufs pieds, à laquelle du crin tressé aurait été ajouté en pointe, d’une longueur de douze à quatorze pieds, à l’extrémité duquel un clou fin retourné, de calibre douze aurait été orné d’hackles et de cercles issus de ces corréziens farouches, à la plume si dure, comme si hardis au combat que sont ces coqs.

Namay riait intérieurement. Sans la regarder de front, comme il savait l’exciter, tout à ses pensées pas si profondes, il lui parla d’une voix calme, très calme…


Alcyone, tu as reçu ma convocation à ce que je peux entendre. Comment aurais-je pu faire autrement pour te faire sortir de ta léthargie estivale dacquoise ?

Princesse de Pontoise, je m’en vais aller te présenter le sieur de Jeneffe, un vieux beau, mais toujours prêt à donner du bois vert sur la fesse de jeune fille comme toi…
il ne peut s’empêcher de rire intérieurement… qui n’a pas manqué de me parler de son intérêt envers ta légendaire rousseur.

Sploutch…Sploutch….
On sort du bain, finies les plaisanteries d’enfance… Gamin redevient Prince, Namay capitaine et officier patriarche presque cinglant…

Salmo Salar, à moi !

Tant pis pour les goujons, tant pis pour la fario qu’il aurait fallu draguer à la tombante… tant mieux pour Alcyone qu’il a plaisir à voir, tant mieux pour Vonafred qu’il a plaisir à servir, tant mieux pour Gorborenne qu’il chérit, tant mieux pour Macallan qui lui expliquerait ses aventures flamandes sur lesquelles il s’indignerait, tant mieux pour ses gens qui profiteraient d’un repos bien mérité, avant qu’il déploie l’Ost de Pontoise sur ces terres aux confins de la Provence.

A l’enfourche de la vieille monture lourde et épaisse, qui frémit du museau, qui sent l’attaque, au moment que le cavalier met sa couronne, à la manière qu’un John Wayne d’après mettra son stetson, fier et arrogant il ira rencontrer l’amitié du bleuté.


En Avant ! Mes frères à mes côtés, nos femmes devant ou derrière !

Le mot « femmes » englobait beaucoup de choses pour lui…
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)