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[RP] Sur l'éperon rocheux - réception des invités personnels

Ingeburge
[Eperon rocheux, côté sud]

Le face-à-face promettait d'être terrible : d'un côté la fermeté, la rigidité, l'implacabilité; de l'autre, l'innocence, l'impression de ne pas être à sa place. Le combat était d'entrée inégal, déséquilibré, il n'y en aurait peut-être même pas. La rame, c'était certain, aurait raison d'une Ingeburge qui tombait rarement sur quelque chose ou quelqu'un de plus buté qu'elle. Mais là, elle était impuissante, elle ne pourrait plier l'aviron à sa volonté, avez-vous déjà, vous, tenté de faire rompre une rame? Pour autant, il n'était pas dans la nature de la Prinzessin de céder et de déclarer forfait et elle mettait toujours tout en œuvre pour parvenir à ses fins. Aussi avait-elle consenti à demander de l'aide, enfin, demander que l'on vînt à elle; elle verrait quand ceux qu'elle avait appelés montreraient le bout de leur nez ce qu'il convenait de faire.

Etait-ce le bruit d'une porte? Le regard pâle d'Ingeburge quitta durant un instant la vilaine rame, il lui semblait avoir entendu du mouvement vers l'entrée et le claquement d'un vantail de bois que l'on referme. Sourcils froncés, elle quitta son poste d'observation pour gagner à pas lents le milieu de la pièce, espérant sans trop y croire que l'un de ses vassaux daignerait apparaître. Du bruit encore et il y eut bien un grincement de porte mais c'était celle de la grande salle qui venait d'être poussée et introduite par un valet, Ingeburge eut le plaisir de rencontrer une certaine Tonnerroise. Celle-ci fut tout aussitôt accueillie et saluée :

— Isora, le bonjour.
Petite inclinaison du chef puis mains qui se tordent. Une question brûlait les lèvres incarnates d'Ingeburge et seule la conscience que l'on ne reçoit pas en accaparant tout aussitôt les hôtes l'empêcha de formuler l'interrogation qui la taraudait.

Un siège fut désigné tandis qu'un domestique apparaissait les bras chargé d'un plateau. Une citronnade fut servie à la jeune femme; Ingeburge refusa le hanap tendu de quelques mots polis avant de s'adresser à cette dernière :

— Je vous en prie, prenez place.
Comme elle avait repoussé le verre, elle repoussa le fauteuil, elle n'y tenait plus, il fallait qu'elle sache. Se dirigeant vers la table où la rame avait été déposée puis examiné d'un œil intrigué, elle finit par désigner celle-ci de son index bagué tout en demandant :
— Avez-vous jamais fait usage de cette... chose?

Une rame quoi. La nommer, ça aurait été lui donner de l'importance et l'idée était tout de même de la rendre plus inoffensive.
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[Indispo pas prévue, rattrapage en cours.]
Theudbald
[Dans le camp auxerrois]

Montjoie. salua-t-il d'un signe de tête.
Répondant à la convocation de sa suzeraine, le seigneur d'Irancy parut sur l'éperon rocheux, qu'il avait jusque là dédaigné. Apparemment, l'on discutait rame ou artisanat, des choses futiles qu'il pourrait sans nul doute interrompre. Il savait la duchesse d'Auxerre peu encline à blablater pour ne rien dire. Il allait donc entreprendre de la sauver, ce qui la mettrait dans de bonnes dispositions.


J'ai apercu l'étendard de la Marine Royale. La flotte a remonté le Lot ? lanca-t-il avec gouaille.
Il adressa un signe de tête à la demoiselle qui se tenait là, seule devant la Schneekönigin.
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Louis_memento_1ier
Depuis plusieurs jours, le chat explorait un nouveau monde. La chose était des plus intrigantes. Son monde d'avant même s'il était tout fermé était ce qui se rapprochait le plus du paradis. Pas de chiens déjà! et partout où il allait, il pouvait planter ses griffes et s'accrocher tant qu'il voulait. et il y avait plein de recoins où se cacher, d'autre où grimper. Et puis, et puis, c'était si tellement tout plein de souris... Pendant quelque mois, il avait oublié la sensation de faim...

Pourtant, depuis quelques semaines, son univers s'était autant élargit que rétrécit... Plein de nouvelles odeurs, de couleurs bizarres. De nouvelles proies à trouver, pour la plupart plus grosses que des souris, celles à plumes sont d'ailleurs un vrai défi. Mais à nouveau des chiens auxquels il faut échapper. Heureusement qu'il y a toujours des endroits où grimper. Mais les arbres ici ont quelque chose d'un peu trop immobile, il n'a plus l'habitude et sa démarche féline mais chaloupée entraina quelque chat loupés de haute altitude. Heureusement qu'il y avait toujours l'arbre qui rigole où il s'était réfugié il y a si longtemps. L'avait fini par se sentir à l'abri, sur l'épaule du Géant. D'ailleurs, il était beaucoup moins sensible aux griffes que sa jument. Là aussi, il lui avait fallu quelques jours d'études minutieuses pour apprivoiser la bête. Au début, elle n'avait rien dit, quand à pattes de velours il s'était aller se promener au sommet de sa tête. seulement la jument avait secoué, et le chat s'était encore loupé. Griffes plantées dans l'encolure, tentant le rétablissement, avant de se faire catapulter dans un fossé d'un douloureux hennissement. Il avait eu si peur qu'il s'était enfuit en courant!

Oui mais... pas longtemps. Aucune idée d'où il est, et vraiment trop d'odeurs dans... c'est ça une forêt? Des trucs qui puent la grosse bête, danger! Même les herbivores ici ont des odeurs de farouches guerriers. Beaucoup trop risqué! Demi tour, tactique de chat numéro trois: cavalcade jusqu'à l'orée des fourrés, mais on en sort innocent, l'air de rien. Hein quoi? non, tout va bien!...

Avec les jours, il avait étudié plus en détail son nouveau perchoir mobile. Et la constatation se fit que partout où il pouvait sentir le pelage - dru et rêche en comparé à sa fourrure - il devait à tout prix éviter de planter les griffes: vaut mieux glisser que se faire éjecter, voir martelé à coup de sabots. En revanche, l'espèce de truc molletonné - un peu comme celui en dessous duquel le géant fait sa sieste quand il l'a fait avec celle qui à le ventre qui rondit - qui couvrait le dos de la jument descendait à bonne hauteur pour qu'il puis s'y accrocher d'un bond et escalader jusqu'à à son poste. Et pas de risque que le truc bouge, puisqu'il est coincé en dessous de cet autre machin du même "dur mais où ça se plante comme il faut mais avec des bouts brillants qui font mal aux dents" que celui qui recouvre le torse et les épaules du géant.

Épaules où il s'était retrouvé exilé quand celle au ventre qui rondit était venu prendre place avec eux sur le dos de la jument. C'était ça où monter en croupe, du côté du cheval qui sent le crottin, odeur qu'il n'affectionne pas particulièrement. Et du côté de la tête, ben, on lui avait bien fait comprendre que c'était zone interdite. Ne lui restait donc que les épaules.

C'est donc depuis l'épaule de l'arbre qui rigole qu'il observa un spectacle d'un genre bizarre qu'on voit pas souvent. Y'en avait d'autre de ses deux pattes, et d'autres comme la jument. De l'agitation. Une qui tempêtait... Elle défend surement son territoire fut ce qui lui vint spontanément à l'esprit. Mais elle n'avait pas l'air de s'en prendre à l'autre femelle qui demeurait toute calme. Non, elle s'attaquait à un mâle. Il y en avait deux, un qui sentait jusqu'ici cette eau étrange et imbuvable dont s'imbibent pourtant les humains - il a vu faire le géant plusieurs fois, et l'odeur est caractéristique - et l'autre, la victime de la femelle, semblait pourtant demeurer tout impassible. Celui là surtout qui l'intriguait. Rien qu'à la concentration de son regard rivé sur des eaux courantes, le même que le sien quand il guette une souris - il devina que ce mâle surveillait l'une ou l'autre proie.


Meo?Mow! (Poisson? Poisson! Faim!)

Pourtant, étrange, il écoute à peine son estomac, captivé qu'il est par ce bizarre-là... en plus il a des moustaches! On dirait un chat! Sauf que sa voix a les intonations d'un mâle alpha... oui, vraiment bizarre ça. Sans même à avoir à le demander, son perchoir se rapproche pour lui permettre de mieux examiner ce drôle de chat bipède, venu se mettre lui aussi à sa hauteur en grimpant sur un cheval - qu'est-ce qu'il bouffe comme picotin pour sentir autant lui? Peu importe, c'est du côté du vieux moustachu qu'il y a un truc qui cloche comme un air de déjà vu. Réponse venant d'une rafale de vent faisant claquer l'étoffe lui pendant juste au dessus. Oui! c'est ça! des moustaches comme le faciès imprimé sur le tissus. La tête qui entame une drôle d'oscillations, au métronome d'une profonde réflexion, pour l'appuyer, aurait voulu prendre entre coussinet et griffes le bout de son menton. La ressemblance en tout cas est flagrante, là, aucune erreur. Et il sait à l'étoffe ce que les bipèdes accordent comme valeur. Finalement, les questions sans réponse restent au nombre de deux. D'abord: a-t-il lui aussi la langue toute bleu? Mais surtout, ce qu'il ne comprend pas: est-ce que c'est chose possible qu'une meute de chats?...

Aelith
[Eperon rocheux, côté sud - Auxerreland]
Ce qu'elle fichait ici?

Elle n'en avait pas la moindre idée. Quelqu'un de sa connaissance le lui aurait demandé, elle se serait bornée à répondre que Son Altesse l'avait convoquée - réponse qu'elle aurait d'ailleurs faite même si elle avait su de quoi il retournait. On ne discutait pas des désirs de la Prinzessin avec le tout-venant. On ne discutait pas des désirs de la Prinzessin tout court: on se contentait de les éxécuter.

La Flamboyante ne s'estimait pas trop mauvaise pour ce qui était de répondre aux attentes de la Duchesse d'Auxerre. S'il était vrai qu'elle l'avait déçue par le passé en une certaine occasion, elle était à peu près persuadée d'être moins agacante qu'Irançy. Moins dépensière. Moins irrespectueuse. Plus jolie. Plus grâcieuse. Et elle avait meilleure odeur. C'était donc sans trop d'appréhension qu'elle rejoignait le camp auxerrois, la curiosité malgré tout éveillée, Rhéa sur les talons. Le lévrier, le museau collé au sol, reniflait la moindre odeur passant à portée.

Finalement, ils arrivèrent à destination.


―Votre Altesse, Messire, Isora, les salua-t-elle, adressant une révérence à la première, un hochement de tête au second, et un franc sourire à la dernière.

D'un geste, elle stoppa toute manifestation de joie de la part de Rhéa. Si la chienne avait appris à ne pas venir se frotter contre la Prinzessin, elle ignorait encore qu'elle risquait de recevoir un coup de chausses de la part du Malhuys. Quant à Isora, Aelith ignorait si elle appréciait les canidés.

Dans le doute, s'abstenir.

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Isora
Isora était attentive elle espérait l’arrivée providentielle de celui oui celle qui lui indiquera la bonne direction. Un valet arriva sur ces entrefaites et la guida. Il lui ouvrit la porte et lui indiqua d’un geste qu’elle pouvait entrer. Ce qu’elle fit bien évidemment sans aucune hésitation. Ah, elle était enfin au bon endroit, la Duchesse était bien là ! Elle espérait toutefois que son arrivée n’ait pas perturbé l’emploi du temps de celle-ci, Isora se doutait qu’elle devait être fort occupée. Isora s’inclina donc et répondit à son salut : Bonjour votre Grâce, je vous remercie de m’accueillir de nouveau. Et bien oui Isora n’était qu’une simple Tonnerroise à qui sa Grâce avait permit de voyager en son cortège. Elle ne refusa pas le siège qui lui était proposé, elle était légèrement fatiguée il est vrai. Aussitôt on lui apporta un verre de citronnade, elle apprécia l’intention mais n’en dit rien. La Duchesse d’Auxerre semblait, comment dire, soucieuse…ses mains étaient……actives, enfin notre Bourguignonne se contenta de s’interroger discrètement. C’est alors que tout en pointant un objet du doigt elle demanda à Isora :
Citation:
« avez-vous jamais fait usage de cette… chose ?/SPAN>
Elle se leva et vit la chose sus nommée : « Une rame ». Et bien ce n’est qu’une rame se dit notre voyageuse, mais bon sa grâce le savait pas besoin de le préciser. Cependant il y avait un souci, il n’y en avait qu’une ! Et une seule et bien on tourne en rond ! Quant à avoir fait usage de cette « chose » là c’était plus compliqué ! Pas vraiment il fallait l'avouer, pas plus de la barque ni du reste d'ailleurs.. et cela inquiétait fortement Isora depuis quelques jours.... Et bien pour tout vous dire..Elle allait répondre lorsque la porte de nouveau grinça et Isora vit entrer un homme qu’elle ne connaissait absolument pas, peut être déjà entrevu à Tonnerre, oui cela devait être en Tonnerre mais chercha au fond de sa mémoire, rien. Il salua sa grâce en disant « Montjoie » ? et dit
Citation:
J'ai apercu l'étendard de la Marine Royale. La flotte a remonté le Lot ?
Il lui adressa un salut de la tête auquel Isora répondit en retour. Drôle de façon de s’exprimer pensa Isora mais cela sans doute était habituel. C’est alors que pour la plus grande joie de notre Tonnerroise, Aélith, enfin la Dame d’Augy arriva également. Elle lui rendit également un sourire très amical et remarque derrière elle son compagnon, un chien très élégant qui semblait fort bien éduqué. Elle s’inquiéta un instant en regardant son panier, il ne faudra pas qu’il découvre Epargne caché au fond ! Isora demanderait bien son nom à Aélith mais plus tard, le moment n’était pas propice à une rencontre. Bonjour Dame Aélith, je suis ravie de vous revoir.



Ingeburge
[Eperon rocheux, côté sud]

Ingeburge qui avait cru attendre quinze ans que l'on daignât monter et venir jusqu'à elle eut l'agréable surprise de constater que l'on se bousculait maintenant au portillon. Si elle avait su qu'Aelith répondrait à son appel, elle eut la surprise toute intérieure de voir le Malhuys se présenter avant la Chambertin – mais c'est qu'il devait s'être trouvé à proximité immédiate ou alors le valet, rusé, avait indiqué que la duchesse d'Auxerre levait son ban. C'était donc bien le seigneur d'Irancy qui avait interrompu un échange sur lequel Ingeburge comptait. En effet, après avoir accueilli Isora, indiqué qu'elle était heureuse de la recevoir et fait servir une citronnade bien fraîche et suffisamment relevée pour être agréable, la Tonnerroise avait entrepris de répondre à sa question. La Froide espérait vivement que ce serait un oui qui lui serait servi, réponse positive qui récolterait une autre demande, celle de lui montrer comment faire. Elle avait bien sûr essayé, dans l'intimité de sa chambre. Debout, elle avait tenté de manœuvrer la rame et n'avait récolté qu'un coup sur le tibia droit – une ecchymose en était la manifestation visible qui resterait invisible pour toute l'humanité exceptée les chambrières qui la servaient. Il y avait eu un autre essai, cette fois assise sur un faudesteuil mais là encore, ça avait manqué de réalisme, elle était toujours trop haut. Etait alors venue la troisième tentative : plongée dans son bain, elle avait demandé à ce qu'on lui apportât la rame tortionnaire. Les suivantes, perplexes, s'étaient néanmoins exécutées. Là, dans un baquet en noyer, elle était en position basse et l'eau mettrait dans l'atmosphère. Evidemment, elle n'avait compris qu'en la plongeant dans la cuve que c'était une très, très, très mauvaise idée pour cause de baignoire trop petite et quand elle avait voulu se dépêtrer, elle avait glissé pour finir la tête sous l'eau et avait senti qu'une meurtrissure irait orner sa jambe gauche, en écho à la blessure précédente. Philosophe, elle était revenue à la surface en se disant qu'au moins, elle était entraînée pour le moment où elle passerait par-dessus bord.

C'est donc cheveux encore mouillés que la Prinzessin recevait et qu'elle rétorqua :

— La Marine Royale? Remonter le Lot? Et pourquoi pas un Italien avec un blason décent?
Foutu vassal.

Et ce n'était surtout pas le propos. Seul parvenir à dompter la rame réticente comptait. Pointant à nouveau un doigt accusateur vers le vilain objet, elle indiqua :

— Aelith-Anna, Isora, Theudbald, c'est horrible. Il paraît que je dois manier ceci dans le cadre de la course tourneloise. Je ne sais pas faire car je n'avais jamais appris. En même temps, pourquoi? J'ai des gens pour mener mes coches, des gens pour conduire les embarcations sur lesquelles je me risque.
En effet, pourquoi donc apprendre? Il y avait bien des choses que l'on faisait pour elle et cela non plus ne serait pas possible. Elle y avait d'ailleurs songé et l'indiqua plus ou moins :
— Hélas, je ne pense pas que le comte du Languedoc autorisera à ce que l'on rame pour moi, il n'est pas homme à se laisser corrompre. Andrea était tout à fait volontaire sinon.
Comme les quatre autre Lombards. Les cinq gardes allaient d'ailleurs arrêter de respirer tout le temps que leur digne maîtresse resterait en galère sur sa barque.
— Parce que ce n'est pas le seigneur d'Irancy qui se serait proposé malgré le devoir d'ost auquel il est tenu.

Plissement d'yeux esquissé à l'attention de l'indélicat routier puis soupir mélodramatique. Pauvre Prinzessin.
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[Indispo pas prévue, rattrapage en cours.]
Aelith
[Eperon rocheux, côté sud - Auxerreland]

"Peut-être que le Seigneur d'Irançy est aussi mauvais rameur que jouteur" aurait-elle lâché, moqueuse, si elle en avait eu le culot. En plus c'était faux: Irançy était loin d'être mauvais. Il buvait seulement trop avant d'entrer en lice, ce qui le conduisait tôt ou tard à une issue dramatique, pour ne pas dire fatale (puisqu'il n'en était encore jamais décédé). Mais finalement, mieux valait ne pas tenter d'excuser le foutu vassal face au plissement d'yeux de la Prinzessin - même si l'excuse n'était pas à son avantage. Le silence, pour quelques secondes encore, serait donc une solution plus envisageable.

Fixant la rame d'un air inspiré - celui qu'elle réservait en général au maître d'oeuvre engagé sur le chantier d'Augy lorsqu'il lui parlait d'acrotère*, de guillochis** ou de palée*** -, la Flamboyante n'osa pas esquisser un haussement d'épaule. Comment diable allait-elle avouer son incompétence en la matière?


―Je n'ai ramé qu'une fois, déclara-t-elle finalement, puisqu'il fallait bien que quelqu'un commence. Et avec deux rames, d'ailleurs. Vous n'en aurez donc qu'une seule?

Autant commencer par s'intéresser aux règles. Il fallait d'abord en prendre connaissance avant de tenter de les contourner...

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*acrotère: piédestal soutenant des ornements sur une balustrade classique, un fronton antique
**guillochis: motif d'ornement, lacis régulier de traits onduleux ou droits.
***palée: alignement de pieux pour chantier
Wikipédia est votre ami.

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Theudbald
[Eperon rocheux, côté sud, camp auxerrois]

Des blasons italiens décents ! Le héraut teutonique s'esclaffa, avant de se reprendre.
Le fait qu'on parlait véritablement de rames l'aida beaucoup en la matière. La duchesse d'Auxerre, ramer ? Il pensa d'abord qu'on se moquait de lui et fronca les sourcils. Montjoie dans une barque, tenant les avirons, dans un travail d'équipe avec des inconnus, c'était comme la caraque de l'Amiral de France amarrée au Tournel qui débarquait des bannerets italiens vêtus de cottes d'armes de bon goût, sous les yeux ébahis d'Augy teinte en blonde à dos de mulet. Surréaliste.

Son imagination fut interrompue subitement lorsqu'il entendit les deux mots clé "Irancy" et "devoir d'ost", qui lui firent grincer des dents.


Je vais déjà me faire charcuter à cheval pour vos beaux yeux, ou plutôt vos yeux plissants en ma direction. protesta-t-il.
Je ne vais pas en plus aller m'échouer dans un rapide. A ce propos, le niveau de la rivière est bas, comme si on était au mois d'août, et tous les rochers sont proches de la surface. J'espère que vos Lombardes savent barboter. Prenez des Morvandiaux, car eux iront vous chercher dans le courant sans enlever leurs chausses délicatement.
En plus, je ne sais pas vraiment ramer. Augy habite sur l'Yonne, elle aura sans doute mieux observé que moi la chose. En plus, elle doit s'entraîner pour cet hiver, quand elle voudra traverser son bout de rivière en crue. Sans compter qu'elle est censée vous conseiller, elle aussi.


C'était toujours les mêmes qui allaient au casse-pipe pendant que d'autres se brossaient leurs cheveux roux.
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Isora
[Eperon rocheux, côté sud, Camp de la rame]

Isora les écoutait les uns, les autres, elle se trouvait au centre et elle eut l’impression et bien que la balle était en son camp !

Un chassé croisé semblait se dérouler sous ses yeux, règlement de compte à O.K. Corral ? Non peut être pas. Tout cela à cause d’une maudite rame ! Que faire, que dire ? Et bien elle était dans ses petits souliers Isora.
Pour le peu on l’aurait prise pour une toute petite carpe ! Et bien oui car notre Tonnerroise pas plus qu’Aélith n’avait manié « une seule rame », sur sa jolie petite barque elle en avait deux, et bien oui on lui avait dit deux Iso sinon tu tournes en rond tout comme l’avait indiqué la Dame D’Augy ! Elle comprenait bien le souci de sa Grâce, elle avait d’ailleurs plus ou moins le même, donc cela serait fortement intéressant pour elle également de savoir comment procéder avec ce morceau de bois.

Il m'aurait été plaisant de vous satisfaire votre Grâce, mais je ne puis vous mentir, je n'ai jamais ramé avec une seule rame, mais deux.

Elle entendit parler d’un certain Andréa, et bien il suffirait de lui demander. A lui d’expliquer comment il se servirait de la chose ? Non ?

Mais vous mentionnez le nom d’un certain Andréa, puisqu'il était volontaire, ne pourrait-il-pas nous expliquer comment procéder, ensuite et bien si vous le souhaitez on pourrait essayer d’appliquer la démonstration ?

Après tout monter aujourd’hui dans une barque afin d’essayer de ramer un peu avant la course ne serait que bénéfique pour notre Tonnerroise.

Un peut d’entraînement ne ferait pas de mal et ainsi cela assurerait un peu d'avance sur les autres ! Non ?


Samthebeast
[Deux semaines avant le début du tournoi...]

Élu depuis peu à la tête de son duché il avait reçu missive du Comte du Languedoc l'invitant aux joutes qu'il organisait. Il avait longuement hésité avant de se décider à s'y montrer. Plusieurs choses avaient du être mises en place afin de pallier à son absence. Il avait même du retarder son départ pour cause de présence hostile sur leurs terres mais il avait enfin pu prendre la route accompagné d'une forte escorte vers les terres du Tournel.


[De longues journées plus tard...]

Ils seraient en retard quoiqu'il arrive, il le savait. Le pigeon avait du arriver depuis bien longtemps maintenant. De nombreuses personnes les accompagnaient désormais plus ou moins près, de plus ou moins bonnes compagnies. L'ambiance des tournois amenait toujours des foules, des marchands et autres voyageurs aussi ne s'inquiétait-il pas autant que ses gardes qui se méfiait de tout et de tous. Bon maintenant qu'ils découvraient l'ampleur de l'organisation il lui fallait trouver quelqu'un à qui s'adresser afin d'être conduit au Comte. Ce n'était pas chose aisée. S'il avait bien saisi les informations données dans le courrier, le château se trouvait pile à l'opposé aussi entreprirent-ils de traverser le campement par le nord afin de s'y rendre.


[Aux portes du Chastel...]

Il leur avait fallu presqu'une heure pour se rendre jusqu'au bas du château. S'avançant vers les gardes il leur tendit le parchemin reçu du Comte et attendit...
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