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[RP] La mer, la plage, Tréguier quoi!

Luz
Le nord de la Bretagne cette fois, plus frais, plus humide, plus venteux, plus la Breizh que l'hispanique attendait.
Pourtant la déception fut de taille au réveil. Encore une charrette vide et froide, mais l'accueil fut bien plus glacial en taverne...était elle, le temps d'une nuit, passée en Écosse ?

Adieu les belles, et chaudes paroles ronronnaient à l'oreille une nuit fort tard, à l'heure où seuls les râles ont lieu d'être....
Ainsi allait la vie, sans savoir de quoi demain serait fait, et cette vie Luz l'aimait, quitte à la consumer par les deux bouts.

L'écume se fracassait sur les rochers, desquels trônait la Reine, et franchement, elle se pelait mais fallait bien ça pour s'isoler, et hurler sa colère.
Car oui la colère grondait aussi puissante, que le ressac breton, qui emportait tout de sa langue sableuse.
Celle de l'Impétueuse était à sang, trop mordue ce matin, non un Poison ça se force pas, ça se boit ou ça se crache !
Mais jamais dans la demi mesure, et la ciguë il l'avait bu jusqu'à la lie !
La juste dose....

Alors ...il avait craché, longuement, trop longuement à son goût, un jour elle s'étoufferait Elle par sa fierté, mais bon fallait bien crever un jour....
Fallait encore que son Étoile grandisse, qu'elle comprenne les choix des "grands", qui ressemblaient souvent plus à des Affreux gamins incapables de ne pas se chamailler, qu'à des adultes réfléchissants et mesurant leur parole.

Paroles, paroles, et paroles.... encore des mots toujours des mots les même mots....RIEN QUE DES MOTS !
Des mots faciles
....ben pas si faciles, faut croire !

L'ambre coula sur sa besace, tentant la bouteille de chouchen destinée à faire des sucettes, boire sous la colère, quel souvenir elle en avait avec Ema, dans une taverne paumée de Foix, où sa chevelure en fit les frais un grand coup de hache l'amputant de plusieurs mèches.... quel fou rire après les larmes.... Dieu que c'était bon et si facile en ce temps, mais si fade.

Lui ne l'était pas, Lui la rendait folle, Lui avait dépassé les limites, mais jamais elle n'aurait songé de cette manière.... il se pensait rebelle ? Rebelle mon cul !
Il était juste ridiculement jaloux ça oui, puis blessé ce matin, alors qu'il était si fier de ce même fait, trois jours avant....l'incompréhension, dressée là comme le phare de Tréguier, laissait un goût amer en bouche.

Jamais la Toxique n'aurait un seul instant, penser le décevoir, surtout qu'elle lui donnait matière avec ses envies de bonus, mais là .....incompréhensible, elle qui était si fière de son initiative, comme si devant tous elle montrait que....
Non non elle s'était embourbée dans un sable mouvant..... hé ben tant pis, jamais elle ne cédait, toujours elle assumait, sauf que là.....du vent....

Luz devenue "la Femme qui parlait au Vent".
Lascivement ses doigts effleuraient ce coquillage, son jumeau lui appartenait, songeait-il seulement à ça ? A ce qu'ils étaient l'un pour l'autre ?

Du vent ? une brise ? une bourrasque ? une tempête ?

Midi pointait, la matinée de foutue à la mer, plaisant après des jours d'attente. A présent elle attendrait encore, la nuit venir cette fois, pour reprendre la route, à défaut de pouvoir prendre la mer....

SombreLune....



(Merci à Dalida pour ces quelques mots (en gras) empruntés)
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Hoeldetrajan
Un fou de Bassan planait au-dessus de l'eau, défiant de son envergure, n'importe quel capitaine de faire aussi bien que lui. Un homme marchait sur la plage venant relever ses filets dans l'espoir que la pêche soit bonne et puisse aider son prochain. Le poisson était au rendez-vous, la récolte de poissons suffirait à le nourrir voir à être vendue au duché qui manquer de denrées. La mer ne lui évoqua rien de spécial ce matin, qu'un brin d'amertume et il rentra chez lui, dans son atelier.
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Bloodie
Comme souvent, la brune allait sur la plage se détendre un peu, du moins quand elle en avait le temps..
Elle s'approcha de l'eau doucement et s'installa sur le sable sec et encore chaud des quelques rayons qui égayaient la Bretagne.

Le roulement des vagues lui apportait une réelle paix intérieure. Quel plaisir de se laisser bercer par ce doux bruit répétitif qui vous soulage de tous vos tracas.
Ses yeux se perdaient sur l'horizon et ses pensées fusaient, se bousculaient comme pour s'échapper de son esprit et libérer la place à la paix.
Les quelques cris des oiseaux de plage faisaient sourire Bloodie.
Pour beaucoup ce n'était que de la viande volante mais le sentiment de vie que ça procurait à la brune était inexplicable..
Elle les regardait se chamailler pour quelques bouts de nourriture. C'était fascinant comme la nature était bien faite..

Bloodie reporta ses yeux sur l'horizon. Le vent caressait son visage doucement.
L'air frais sentait légèrement le poisson.. Cette odeur fit sourire la brune.. Que de souvenirs se bousculaient à présent dans sa tête.
Il s'en étaient passées des choses à Tréguier.. La plupart inoubliables.
Elle ferma les yeux et repensa à toutes ces choses en se laissant entrainer doucement par l'atmosphère de la plage, jusqu'à finalement s'endormir sur le sable accueillant.

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Idana
(Vamos a la playa ... oh oh oh oh !)

Z'êtes sûre de vouloir les garder ??

Mais oui ma p'tite dame, j'avions déjà élevé 7 enfants, alors pensez donc hein ? j'm'en va les chouchouter moi vos p'tiots, et profitez bien d'la plage avec vot'mari !

Un clin d'oeil complice et égrillard de la part de la bonne dame toute en rondeurs , et la brune tourna vers les enfants un regard coupable ... mais où ils sont eux ??

Ben r'gardez donc, ils ont trouvé les chatons de ma brave Frisette, sont en train d'jouer avec ! allez partez donc tranquille !

Une moue de la part de la brune, une vague sensation de n'être pas importante pour ses enfants, en oubliant bien sûr que c'est elle qui avait décidé de les laisser pour se retrouver en tête à tête avec son blond et finaliser enfin leurs retrouvailles.

Ben quoi alors ?
je compte pas pour eux !
bouuuuh ! t'es chiante hein ?
ben quoi ?

Un regard vers les enfants, un sourire en voyant Matéo et Liana encadrant Ewen et chacun le tenant par une main. Ils étaient soudés leurs petits, et Matéo jouait son rôle de grand à la merveille.

Elle faillit leur dire d'être sages, mais se retint en articulant
... je reviens vite mes chéris !

Trois têtes se tournèrent vers elle, trois bouches sourirent, deux mains s'agitèrent en signe d'au revoir, et aussi promptement qu'elles s'étaient tournées vers elle, les trois têtes replongèrent vers les chatons.

La brune s'éloigna en soupirant, se sentant brusquement aussi seule que sur une ile déserte, et ayant regagné l'auberge où Cel dormait encore, elle se pencha doucement vers l'homme de sa vie.


Son souffle était régulier, calme, et elle en profita pour détailler son visage. Il était beau, une bouche bien dessinée qui donnait envie de la croquer, le même visage qu'avant, avec en plus quelques rides au coin des yeux qui lui donnaient un air sérieux. Les yeux étaient fermés, mais elle savait leur couleur, leur limpidité et elle frémit en songeant à cette ressemblance étrange qu'avait Ewen avec son père.

Dieu qu'elle l'aimait, depuis toujours et ce serait pour toujours.


Elle posa un baiser sur son front et souffla à son oreille ... Cel, mon amour ? que dirais tu que nous allions à la plage tous les deux ?

Par malice, elle faillit rajouter "j'ai vendu les enfants", mais s'abstint, ce n'était pas drôle ça !

si si c'est drôle !!!!!
tssss !

Vamos a la playa chantée par Loona )

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Hoeldetrajan
Hoel posa les pieds sur la plage. Ici, c'était chez lui. Ici, il avait vécu une histoire d'amour avec la plus belle des femmes.Méhatibel, nonne pyromane. Une compagne assez étrange, mais qui lui allait fort bien. Puis un jour la belle était partie dans laisser de traces... Et lui un autre jour, avait prit un autre chemin avec une autre compagne dans un autre village. Hoel savait très bien que sa vie tournée autour des femmes.
Mais parce qu'i, il avait parce qu'il était devenu Danvez, il avait pris la route vers le centre. Rohan. C'était ainsi.

Il prit un petit galet le plaça dans son sac et quitta pour un temps sa plage.
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Celiano
Il pionçait le blond, comme un bienheureux. Le grand air lui faisait le plus grand bien, le grand air et la pêche aussi ! Ah quel bonheur ! Une barque, une canne, du soleil, un lac et des poissons en abondance. La vraie vie recommençait, enfin.

Puis, alors qu'il était en plein rêve -sans doute un de ces rêves absurdes qu'il nous arrive de faire et qui nous font sourire au réveil- le blond sentit un souffle près de lui, une chaleur, une odeur bien connue...


Citation:
Cel, mon amour ? que dirais tu que nous allions à la plage tous les deux ?


Tête dans le *bip*, le blond s'extirpa tant bien que mal des bras de Morphée. Mais bon, le réveil était agréable et voir une aussi jolie femme dès le réveil, cela valait le coup !

Demat mon amour... Tous les deux hmm oui ? Et les enfants alors ?

Question idiote oui sûrement, mais question quand même !
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Hoys
Hoys n'avait pas réussi à trouver le sommeil cette nuit-là. Cette dernière, aux relents amers, avait été saccadée par une longue promenade. D'abord la forêt, grouillante de vie nocturne. La rouquine avait jugé bon de s'arrêter au pied d'un large chêne et de méditer. Mais le passage répété d'une harde de biches et de leurs petits, bien que magnifique, nuit à ses réflexions et elle se mit en route pour la plage.

Elle ne s'était jamais sentie très proche de l'océan, ce monde inconnu et quelque peu angoissant. Mais ce soir, elle était certaine d'y être tranquille, au moins. Elle s'agenouilla sur un long rocher plat qui surplombait la plage. Les embruns jouaient avec ses cheveux, et le son des vagues avait quelque chose d'apaisant. En contemplant l'écume se déposer au pied de son rocher, elle se souvint du mythe de la naissance d'Aphrodite. Dans un murmure, elle répéta :"Et tout autour, une blanche écume sortait du membre divin. De cette écume une fille se forma". De sa besace, la rousse sortit une pomme et la jeta à l'eau.


"Savoure-donc ton offrande, et offre-moi l'amour en échange, cruelle dame de beauté !"

Hoys resta assise là un moment, incertaine. Si bien que le jour finit par pointer le bout de son nez à l'horizon. Dans les premières lueurs de l'aube, la jeune fille put apercevoir à quelques mètres d'elle, que la pomme offrandée avait été ramenée sur la plage par le ressac des vagues. Elle soupira, perplexe, avant de commencer à rentrer chez elle.
Equemont
Ce que Hoys ne savait pas, c'est que le chevalier du Salar la suivait. Peut-être cela paraissait-il étonnant de le voir se mettre à l’affût d'une petite femme rousse, mais dans l'obscurité de son coeur, il souffrait de la voir peinée et cherchait à comprendre la source de son tracas. Aussi il s'allongea dans les hautes herbes, à une centaine de pas d'elle et contemplant le ressac, il en vin à trouver cela monotone, puis flou, puis plus rien.

Un passant l'eut découvert ronflant comme un bienheureux. Mais il se trouvait que ce n'eut été qu'apparence. En proie à un véritable cauchemar, il se voyait au bord du rivage, avec une femme encore, aux traits incertains. Il ne savait pas s'il s'agissait de Hoys, de Claire, d'Hortense, voire même d'Esébia, et il cherchait à la rejoindre. Mais celle-ci sans se retourner prenait le large. Le coeur déchiré Equemont s'écroulait à terre, brisé. Et les yeux humides et suppliants, il hurlait : "Pas encore ! Oh, non pas encore !".

Le jour se leva lorsque, trempé jusqu'au fond des braies, il ouvrit son premier œil. Il ne sut si il devait cela à la rosée ou à la suée. Il chassa rapidement ses pensées pour regarder la plage. Personne.

Se frottant le visage avec ses mains poisseuses, il rentra au bercail l'âme en peine. La vie devait-elle donc se finir au bout de cette corde, comme le paternel ?

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Idana
J'ai laissé les enfants à une voisine expérimentée, nous avons la journée pour nous mon Cel !

Un blond réveillé, une brune presque timide devant son regard, et sans plus d'explications, elle l'avait laissé se préparer et l'avait entrainé par la main dans le sentier conduisant à la plage.

Timide toi ?

Pas la peine de répondre à conscience, elle ne comprendrait pas cette idiote si elle lui expliquait qu'elle avait l'impression de revenir quelques années en arrière, quand elle était gueuse, et que le simple regard d'un homme sur elle la faisait tressaillir d'appréhension.

Quand les flots se dessinèrent devant leurs yeux, la brune sourit, c'était ici qu'elle avait découvert l'océan pour la première fois à son arrivée en Bretagne, ici qu'elle avait tordu le nez sous l'odeur de vasouille de marée basse, ici qu'elle avait râlé contre un crabe s'en prenant à un de ses doigts, ici qu'elle avait décidé de faire sa vie en Breizh.

rooo j'm'en souviens, t'avais l'air complètement demeurée !
toi la ferme !

Mais là devant ses yeux noirs, ce n'était pas l'océan qu'elle voyait, mais une autre étendue d'eau dans un vaste domaine, celui des Du Chastel et tout lui revint et elle eut une pensée pour Athris, Saphy, mais surtout pour Alix et cet abruti de Karuna qui n'avait pas su l'aimer. Elle espérait que là haut, ils s'étaient retrouvés ainsi que leurs petits ... tu te souviens du jour où tout a commencé pour nous Cel ?

mouais vous sentiez le chien mouillé !

Que de temps s'était écoulé depuis, et pourtant entre eux subsistait toujours cette étincelle qui faisait qu'à chaque moment leur amour réciproque s'enflammait rien qu'en se regardant. Mais l'étincelle avait été mise à mal par cette retraite qui avait duré, et il allait falloir rallumer l'incendie.

Moui je te fais confiance ma gueuse pour ça !
Hum !
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Celiano
Une journée, rien que tous les deux, voilà qui promettait !
Alors, rapidement, la femme de sa vie l'entraina vers le sentier menant à la plage. La plage, la mer... C'était un bel endroit. La houle des vagues et l'odeur de la mer suffisait à apaiser le blond. Il se sentait bien ici.

Citation:
Tu te souviens du jour où tout a commencé pour nous Cel ?


Pensif... Bien sur que je me souviens... Il la regarda en souriant, presque en riant... Tu avais peur des chiens ! Et moi, je suis venu à ton secours, enfin presque. Il souriait toujours, ce jour avait, sans aucun doute, été l'un des plus beaux de sa vie.

Je remercie tous les jours le ciel de m'avoir fait rencontrer quelqu'un comme toi tu sais. Et au blond de lui prendre la main... Et je te remercie d'être là pour moi tous les jours, de me rendre heureux et surtout de m'avoir donné trois beaux enfants. Ces choses là, elle le savait surement sa brune, mais il était bon de lui redire.
Je t'aime Idana. Le moment était aux confidences, bien que déjà connues. Le moment était aux retrouvailles, aux vraies, rien que tous les deux. Il n'avait pas perdu l'amour de sa femme, mais il voulait la reconquérir en quelque sorte. Pour tenter de faire oublier son absence et pour rallumer cet amour intense qui les avait uni jadis.
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Idana
Le moment était aux retrouvailles, aux souvenirs aussi, mais également à l'instant présent.

J'avais pas peur des chiens !

oh que si !
mais non !!!
SI !

C'est à cet instant la gueuse qu'elle avait compris que cet homme là serait si important pour elle qu'elle ne le quitterait jamais et elle était tombée amoureuse presque instantanément. Et même si le temps avait passé, rien n'avait changé dans leur amour, il durerait l'éternité, même si cette éternité personne d'autre n'y croyait. Il n'y avait que lui qui avait pu lui faire oublier l'horreur de son enfance, son dos lacéré, la détresse qui avait suivi et son peu de confiance en elle.

Elle l'entraina dans un creux de rocher délaissé par la mer et à l'abri de bien des regards, étendit une couverture sur le sable, le fit s'asseoir et s'allongea près de lui, ne lâchant pas sa main.

Elle était intimidée , avait un peu honte de son corps menu flottant dans ses vêtements, redevenu en celà semblable à celui de la petite jeune fille qu'elle était quand il l'avait rencontré.


je me sens pas belle conscience !
ben tu l'es pas hein !
quoi ????
j'rigole roooo !

Pourtant elle l'approcha de Cel ce corps endormi depuis des mois, guettant au fond d'elle cette petite flamme qui s'allumait autrefois quand elle le touchait. Elle promena ses doigts sur son cou, remonta à ce visage fatigué où les yeux si bleus rayonnaient pourtant. Et en posant la main sur sa poitrine, la flamme s'alluma doucement en elle, grandissant si fort que la brune ouvrit la bouche pour respirer plus vite et vivement, se redressa pour l'embrasser tendrement.

Mais lui avait il toujours envie d'elle ?

rolala ben tu t'en poses des questions hein ?
fous moi la paix toi et vas donc faire un tour !
idiote va , j'fais partie de toi où tu veux que j'aille ?
cache toi dans un coin !
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Guigoux
[La scène suivante se déroule au port et non pas sur la plage.]

Il y avait 48 sacs de blés sur les deux voitures. Les toits étaient donc bien chargés, peut-être même trop au goût de Gui. Les essieux avaient grincé toute la nuit de ce supplice. Gui avait fait l'effort de se déplacer à Tréguier, non pas pour la ville -Tréguier était la ville qu'il appréciait le moins de Bretagne (et moins encore depuis quelques jours)- mais pour tenter de croiser Idana et Celiano et voir le navire d'Eliotte, au port. Une cogue marchande en fait. Comme le port n'était pas le plus grand du monde, il savait qu'il n'aurait pas de mal à le trouver. Gui était donc sur le port, assis sur une bitte. Il regardait les gens s'affairer à la criée. La pêche semblait moins bonne que d'habitude, mais il y avait de quoi manger. L'agitation de ce port était le symbole du paradoxe de cette ville: du monde à la pêche et personne en taverne ou au marché. Pourtant le marché lui avait plu, au Gui. Mais qu'importait. Il venait voir le navire de sa fille. Faisant un signe à l'homme qui l'accompagnait, il se redressa.

- Viens avec moi, je te prie.
- Oui mais on va où?
- Chercher le Lugnasad.
- Il est juste là, monsieur.
- Alors tu cherches une planche que je puisse monter à bord.
- Mais il y en a une là.
- Je sais bien, mais je voudrais que tu la places correctement, dois-je te rappeler que je ne peux pas appuyer ma jambe?
- Non monsieur, mais je viens d'arriver à votre service.


Lorsque la planche fut en place, il monta à bord. Mais l'homme, simple d'esprit, qui l'accompagnait n'avait pas suivi.

- Allez, monte.
- Mais je ne suis jamais monté sur un bateau, je ne sais pas le faire.
- La manœuvre est d'une simplicité remarquable. Tu mets un pied sur la planche, puis l'autre, et ainsi de suite jusqu'à venir à moi.
- Et si je tombe?
- Tu seras mouillé.


Bien évidemment, le seigneur cachait les effets de l'eau sur les poumons, la possibilité de se casser le crâne sur le bord du bateau -et par là même de le salir- mais si il avait dit ça, l'homme ne serait pas à bord avant la nuit, ce que Gui ne souhaitait évidemment pas. Il fini par rejoindre Gui à bord, et s'agrippa aussitôt à la rambarde.

- Le bateau ne va pas te manger, et l'eau ne bouge pas. Tu n'as pas à avoir peur.
- Mais si il coule?
- Tu seras mouillé. Allez viens, nous allons faire le tour.


Encore un peu étranger à ce domaine, l'homme avançait sans réellement lâcher la rampe au contraire de Gui qui ne s'appuyait que sur sa canne.

- Il est grand.
- C'est une cogue.
-Ah.


Gui avait avancé vers le pont supérieur et passa sa main sur la barre. Il leva ensuite les yeux vers le mat. Il avait été bien entretenu de prime abord. Suivant cela il entra dans le mess. Après un regard rapide, il le jugea un peu vide. Mais c'est normal, le navire venait d'être acheté. En ressortant il retrouva le jeune homme, plus à l'aise à terre, se tenant au pont.

- Tu vas bien?
- C'est bizarre, j'ai envie de vomir.
- Va au bastingage et vomis si ça peut te soulager.


Sans demander son reste, le jeune homme est parti dégobiller par dessus la rambarde, du côté de l'eau, pas du quai, sous le regard amusé de Gui.

- Tu peux rester là, je vais voir les soutes.

Ce disant, Gui emprunta l'escalier qui menait aux soutes et en fit le tour. C'était assez rapide, puisqu'elles étaient vides. Il ne releva aucune pénétration d'eau, ce qui était un avantage considérable pour un navire. Après être remonté sur le pont, il avisa la proue du navire. Il ne manquait rien. Satisfait, il hocha la tête en retournant vers la passerelle. Sa fille avait fait une bonne affaire, mais pour le déplacer, il fallait tout de même quatre membres d'équipage, ce qui était tout de même beaucoup pour un navire de commerce qui ne possède pas de matelots fixes.

- On redescend, je suis satisfait. Au moins, Eliotte ne s'est pas trompé dans ce choix là.
- Qui est Eliotte, monsieur?
- Ma fille, tu devrais le savoir.
- Je viens d'arriver pour la relève, monsieur.
- Ah oui, tu es nouveau, c'est vrai. Je t'expliquerai tout ce soir pendant le voyage. Je te laisse la matinée, je vais aller voir Flore et les enfants.


Une fois sur le quai, l'homme a tenu à l'accompagner jusqu'à la taverne. Après tout, il estimait que c'était son travail. Ce que Gui n'aurait pas nié, mais qu'il aurait refusé si l'argument lui avait été présenté.

[edit pour coquille]
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Morgane_.
Flore leva la tête au passage d'une mouette criarde et fronça le nez à l'odeur forte de poisson qui s'exhalait, et se mit à rire en voyant Alan se boucher le nez et Tristan faire la grimace.

Ca pue maman !

Ca sent le poisson mon chaton, j'avoue que ce n'est pas une odeur très agréable, mais tu aimes ça non ?

Voui ... répondit il d'un ton pas très convaincu ... surtout quand il est cuit, je sais Alan !

Ils arrivaient au port, , où elle était certaine de trouver Gui, désirant tout de même admirer le bateau d'Eliotte, et il lui fallait être proche de son époux, et le soutenir en ces moments difficiles pour lui. Elle le savait déchiré un tant soit peu par les décisions de sa fille contre lesquelles il s'insurgeait comme tout père qui se respecte désirant le bien de son enfant , et elle mettait de côté ses propres émotions pour essayer d'atténuer, si c'était possible, tout ce qu'il ressentait.

L'est où papa ?

La question à peine posée que Gui apparaissait dans leur champ de vision prêt à entrer dans une taverne ... regarde le voilà mon chéri !!!!!!

Papaaaaaaaaaaaaaaa ! papaaaaaaaaaaaaaaaaa

Et le petit homme de se mettre à courir, pour entourer des bras les jambes de son père avec un rire malicieux. La rousse s'arrêta juste un instant pour les regarder ... et eut une sorte de boule d'amour à la gorge .... Gui était définitivement le père d'Alan.
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Guigoux
Alors que le jeune seigneur allait entrer en taverne, une voix d'enfant appelait son père. Chose tout à fait banale dans une ville. Ce qui l'était moins, c'était l'entrave qui venait de paralyser ses jambes. Le papa, c'était lui. Instinctivement, il a baissé la tête pour voir que son fils le plus grand -si on ne compte pas Titgillian- était collé à ses jambes.

- Coucou toi! Tu as bien dormi?

D'un signe approbateur, Gui fit un immense effort pour le prendre dans ses bras. Alan grandissait et le genou de Gui n'était toujours pas le plus solide du monde. Une fois à sa hauteur, le Breton posa une bise sonore sur la joue du rouquin. Une fois assuré de la stabilité de son fils, il chercha Flore du regard, après tout si Alan était là Flore aussi. Il sourit une fois la demoiselle convoitée en vue.

- Tu as vu Eli? Je voulais lui dire qu'elle avait bien choisi son navire. Viens allons le voir. C'est un des plus gros du port. Il y en a deux comme lui.

Ce disant, il posa Alan au sol en prenant sa main et repris la marche vers le navire. Le bateau n'était pas très loin de la taverne. En arrivant, le Breton remarqua que la passerelle était encore là. Ni une ni deux il entraina Alan sur le pont. Joyeux luron, celui-ci commença à courir dans tous les sens. Le laissant vagabonder sur le pont, il accompagna Flore à bord.

- Il faut quatre matelots pour ne pas être en difficulté sur ce navire. Il y a de beaux volumes dans la cale et il n'a pas d'entrée d'eau. Le mess est un peu vide mais il y a de l'espace. Je n'ai pas trouvé d'espace pour chacun. Mais je pense qu'on peut mettre des hamacs quelque part pour les voyages assez longs. Ou des coins de paille.

Il n'envisageait pas les lits de grandes pièces. Il pensait toujours revenir le navire chargé, ce qui n'était pourtant jamais arrivé. Les navires lui servaient de moyen de déplacement vers de nouvelles aventures plus que de moyens commerciaux. Il cachait la difficulté qu'il traversait à sa femme et ses enfants, même si Flore la connaissait. Une fois les présentations terminées, ils quittèrent le navire pour rejoindre la terre ferme et marcher un peu ensemble....
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Hoeldetrajan
La déception pouvait se lire sur le visage d'Hoel. Lui qui depuis quelques mois avait prit un chemin calme et paisible, on venait encore une fois lui voler son bonheur. C'était souvent cela en Bretagne, on faisait tout pour garder les gens et les petits pouvoirs. Surtout ne pas avoir de nouvelles personnes dans les pattes, voilà ce qu'il en était vraiment. Lorsque l'on est vraiment amoureux, on va ou bout du monde avec cette personne, là Hoel sentait que cela ne serait pas le cas. Trop d'intérêt de pouvoir était sûrement en jeu sur la table du destin.

Mais qu'importe après tout, il savait lui qu'il n'avait rien à se reprocher. À son retour, la petite machine avait été en place depuis le début pour que l'on lui fasse comprendre qu'il n'était pas "du sud""de la famille"... Il marcha sur la plage avant d'aller mettre des fleurs sur la tombe de Méhatibel, lui et elle n'avaient pas été si différent. Leur entente sincère, mais elle n'était plus de ce monde. Il lui restait sa fille et ses sœurs. Oui se rendre à Bordeaux le plus vite possible voilà ce qui lui rester à faire. Il envoya un courrier à sa sœur.
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