Luz
Le nord de la Bretagne cette fois, plus frais, plus humide, plus venteux, plus la Breizh que l'hispanique attendait.
Pourtant la déception fut de taille au réveil. Encore une charrette vide et froide, mais l'accueil fut bien plus glacial en taverne...était elle, le temps d'une nuit, passée en Écosse ?
Adieu les belles, et chaudes paroles ronronnaient à l'oreille une nuit fort tard, à l'heure où seuls les râles ont lieu d'être....
Ainsi allait la vie, sans savoir de quoi demain serait fait, et cette vie Luz l'aimait, quitte à la consumer par les deux bouts.
L'écume se fracassait sur les rochers, desquels trônait la Reine, et franchement, elle se pelait mais fallait bien ça pour s'isoler, et hurler sa colère.
Car oui la colère grondait aussi puissante, que le ressac breton, qui emportait tout de sa langue sableuse.
Celle de l'Impétueuse était à sang, trop mordue ce matin, non un Poison ça se force pas, ça se boit ou ça se crache !
Mais jamais dans la demi mesure, et la ciguë il l'avait bu jusqu'à la lie !
La juste dose....
Alors ...il avait craché, longuement, trop longuement à son goût, un jour elle s'étoufferait Elle par sa fierté, mais bon fallait bien crever un jour....
Fallait encore que son Étoile grandisse, qu'elle comprenne les choix des "grands", qui ressemblaient souvent plus à des Affreux gamins incapables de ne pas se chamailler, qu'à des adultes réfléchissants et mesurant leur parole.
Paroles, paroles, et paroles.... encore des mots toujours des mots les même mots....RIEN QUE DES MOTS !
Des mots faciles ....ben pas si faciles, faut croire !
L'ambre coula sur sa besace, tentant la bouteille de chouchen destinée à faire des sucettes, boire sous la colère, quel souvenir elle en avait avec Ema, dans une taverne paumée de Foix, où sa chevelure en fit les frais un grand coup de hache l'amputant de plusieurs mèches.... quel fou rire après les larmes.... Dieu que c'était bon et si facile en ce temps, mais si fade.
Lui ne l'était pas, Lui la rendait folle, Lui avait dépassé les limites, mais jamais elle n'aurait songé de cette manière.... il se pensait rebelle ? Rebelle mon cul !
Il était juste ridiculement jaloux ça oui, puis blessé ce matin, alors qu'il était si fier de ce même fait, trois jours avant....l'incompréhension, dressée là comme le phare de Tréguier, laissait un goût amer en bouche.
Jamais la Toxique n'aurait un seul instant, penser le décevoir, surtout qu'elle lui donnait matière avec ses envies de bonus, mais là .....incompréhensible, elle qui était si fière de son initiative, comme si devant tous elle montrait que....
Non non elle s'était embourbée dans un sable mouvant..... hé ben tant pis, jamais elle ne cédait, toujours elle assumait, sauf que là.....du vent....
Luz devenue "la Femme qui parlait au Vent".
Lascivement ses doigts effleuraient ce coquillage, son jumeau lui appartenait, songeait-il seulement à ça ? A ce qu'ils étaient l'un pour l'autre ?
Du vent ? une brise ? une bourrasque ? une tempête ?
Midi pointait, la matinée de foutue à la mer, plaisant après des jours d'attente. A présent elle attendrait encore, la nuit venir cette fois, pour reprendre la route, à défaut de pouvoir prendre la mer....
SombreLune....
(Merci à Dalida pour ces quelques mots (en gras) empruntés)
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Pourtant la déception fut de taille au réveil. Encore une charrette vide et froide, mais l'accueil fut bien plus glacial en taverne...était elle, le temps d'une nuit, passée en Écosse ?
Adieu les belles, et chaudes paroles ronronnaient à l'oreille une nuit fort tard, à l'heure où seuls les râles ont lieu d'être....
Ainsi allait la vie, sans savoir de quoi demain serait fait, et cette vie Luz l'aimait, quitte à la consumer par les deux bouts.
L'écume se fracassait sur les rochers, desquels trônait la Reine, et franchement, elle se pelait mais fallait bien ça pour s'isoler, et hurler sa colère.
Car oui la colère grondait aussi puissante, que le ressac breton, qui emportait tout de sa langue sableuse.
Celle de l'Impétueuse était à sang, trop mordue ce matin, non un Poison ça se force pas, ça se boit ou ça se crache !
Mais jamais dans la demi mesure, et la ciguë il l'avait bu jusqu'à la lie !
La juste dose....
Alors ...il avait craché, longuement, trop longuement à son goût, un jour elle s'étoufferait Elle par sa fierté, mais bon fallait bien crever un jour....
Fallait encore que son Étoile grandisse, qu'elle comprenne les choix des "grands", qui ressemblaient souvent plus à des Affreux gamins incapables de ne pas se chamailler, qu'à des adultes réfléchissants et mesurant leur parole.
Paroles, paroles, et paroles.... encore des mots toujours des mots les même mots....RIEN QUE DES MOTS !
Des mots faciles ....ben pas si faciles, faut croire !
L'ambre coula sur sa besace, tentant la bouteille de chouchen destinée à faire des sucettes, boire sous la colère, quel souvenir elle en avait avec Ema, dans une taverne paumée de Foix, où sa chevelure en fit les frais un grand coup de hache l'amputant de plusieurs mèches.... quel fou rire après les larmes.... Dieu que c'était bon et si facile en ce temps, mais si fade.
Lui ne l'était pas, Lui la rendait folle, Lui avait dépassé les limites, mais jamais elle n'aurait songé de cette manière.... il se pensait rebelle ? Rebelle mon cul !
Il était juste ridiculement jaloux ça oui, puis blessé ce matin, alors qu'il était si fier de ce même fait, trois jours avant....l'incompréhension, dressée là comme le phare de Tréguier, laissait un goût amer en bouche.
Jamais la Toxique n'aurait un seul instant, penser le décevoir, surtout qu'elle lui donnait matière avec ses envies de bonus, mais là .....incompréhensible, elle qui était si fière de son initiative, comme si devant tous elle montrait que....
Non non elle s'était embourbée dans un sable mouvant..... hé ben tant pis, jamais elle ne cédait, toujours elle assumait, sauf que là.....du vent....
Luz devenue "la Femme qui parlait au Vent".
Lascivement ses doigts effleuraient ce coquillage, son jumeau lui appartenait, songeait-il seulement à ça ? A ce qu'ils étaient l'un pour l'autre ?
Du vent ? une brise ? une bourrasque ? une tempête ?
Midi pointait, la matinée de foutue à la mer, plaisant après des jours d'attente. A présent elle attendrait encore, la nuit venir cette fois, pour reprendre la route, à défaut de pouvoir prendre la mer....
SombreLune....
(Merci à Dalida pour ces quelques mots (en gras) empruntés)
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