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[RP] La mer, la plage, Tréguier quoi!

Hoys
Cela faisait un moment que la rouquine était dans l'eau. Elle sentait le froid la transpercer de part en part, sans compter les vagues qui la ballottaient. Si elle avait à présent réussir à se stabiliser au point de garder sa tête hors de l'eau, c'était ses jambes qui la faisaient souffrir. A force de les agiter, elle s’essoufflait. Sa respiration était saccadée et courte, suffocante. De larges taches noires s'étalaient au fond de ses yeux, et Hoys distinguait à peine l'horizon qui lui faisait face.

Une douleur plus aiguë la tira cependant de ce drôle d'état second, ce coma éveillé dans lequel elle était immergée. Une crampe ! La souffrance la tirailla dans tout le mollet, lui arrachant une plainte qu'elle n'aurait jamais eu la force de sortir sans cette terrible sensation. Etait-ce l'instinct de survie qui revenait au galop ? En un instant elle comprit qu'elle allait mourir là et eut un mouvement de recul vers la plage - et Zakarine, qu'elle n'avait pas remarquée. Mouvement de jambes qu'elle regretta amèrement, son mollet gauche la tiraillant plus que jamais. Elle voulut hurler mais n'y parvint pas. Les taches noires qui lui couvraient les yeux s'agrandissaient... Hoys était épuisée et finit par perdre connaissance, coulant lentement.
Zakarine
C'était Hoys! Mais que faisait-elle là? Elle semblait avoir un malaise! Il fallait absolument que Zakarine la sauvât de la noyade, même si elle savait que c'était très dangereux pour les deux.

Tant pis pour sa belle tenue! Il lui fallait un moyen de la rapatrier sur le rivage en prenant le moins de risques possible. En restant sur place en retro-pédalage, elle put se déshabiller et utiliser le haut de son habit qu'elle lui tendit pour qu'elle s'y agrippe. Sa pudeur était complètement oubliée. Elle se retrouvait les seins à l'air mais ça lui était égal. Le plus urgent, c'était le sauvetage de son amie. Elle était trop jeune pour mourir. Et puis les miracles trégorrois n'étaient pas si courants, finalement et il ne fallait pas tenter le Sans Nom...


Tiens bon Hoys! Je suis là pour t'aider, c'est moi Zakarine!

A force d'épuisement, la jeune fille se mit à couler subitement. Zakarine lui passa le linge sous les aisselles et ainsi la soutenir à la surface. Elle la tira tant bien que mal, en ne nageant qu'avec ses jambes. Dans son malheur, elle avait la chance que Hoys avait un petit gabarit et était légère. Elle se demandait comment elle aurait pu faire si cela avait été autrement.

Accroche-toi mon amie! Ne nous fais pas ça! On t'aime bien, nous!

Zakarine inspirait et expirait fortement tout en nageant jusqu’au bord de la plage.
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Jeanjakou
Jeanjakou avait longuement hésité avant de se décider à aller à la pêche sur la plage. L'occupation lui rappelait trop les longues heures passées avec son père à pêcher les coquillages à marée basse. Mais, il fallait bien l'admettre à un moment ou à un autre, il avait faim d'autre chose que de pain et de maïs.

Équipé des antiques outils de ses ancêtres, il se rendit à la plage, où un drame avait lieu. Une femme nageait vers le bord en tirant une autre femme, apparemment inconsciente.


Sapristi !

Jean laissa tomber ses outils et se précipita dans l'eau pour aider la pauvre femme qui peinait à tirer la rousse inconsciente. Ils sortirent de l'eau et trainèrent comme ils purent Hoys à l'écart des flots. La secouriste soufflait de toutes ses bronches. Le Jakou tremblait de tous ses membres et tirait la noyée par la chemise et un bout de robe (ou était-ce des braies ? Jean aurait été incapable de le dire, tout occupé qu'il était à ne pas la laisser tomber). Pourvu qu'il ne fût pas trop tard pour la dame en détresse !

Gast ! Respire-t-elle encore ? Que faut-il faire ?

Jean, pris de panique, attendait les ordres de Zakarine.
Mais d'abord, fallait-il poser la rouquine sur le sable ou la porter jusqu'à la mairie de Tréguier et espérer la voir reprendre conscience ?


Doit-on la poser sur le sable ? Ah, si j'avais un tissu propre, je lui mettrai sous la tête !

La chemise et les braies (ou était-ce une robe ?) de la noyée lui glissaient des mains. Il passa son bras sous celui de Hoys pour ne pas la laisser tomber.
Il ne fallait pas la laisser tomber. Ça, c'était tout ce qu'il savait.
Hoys
Citation:
Tiens bon Hoys! Je suis là pour t'aider, c'est moi Zakarine!


La voix semblait lointaine, très lontaine, couverte par le bruit des vagues. Hoys essaya de s'y accrocher, de se reprendre en main, mais rien n'y fut. Elle s'évanouit, en oubliant même de respirer à grandes goulées de l'air dont son pauvre corps meurtri avait terriblement besoin. Elle était essoufflée. Dans un état entre la conscience et le néant que représente le sommeil, elle sentit un linge lui passer sous les aisselles. Elle se faisait tracter par ... Zakarine ?

Citation:
Accroche-toi mon amie! Ne nous fais pas ça! On t'aime bien, nous!


Les quelques instants qui suivirent lui permirent de récupérer ; la tête hors de l'eau, elle se mit à haleter avec vigueur et à crachoter de l'eau salée par a-coups. Sa jambe la faisait toujours autant souffrir, mais elle s'en rendait à peine compte. Finalement, c'était tout son corps qui était en train de mourir. Il lui semblait sentir le sel et le froid lui ronger les os.

[...]

Citation:
Gast ! Respire-t-elle encore ? Que faut-il faire ? Doit-on la poser sur le sable ? Ah, si j'avais un tissu propre, je lui mettrai sous la tête !


Lorsque son cerveau fut suffisamment oxygéné pour lui permettre de rouvrir les yeux, elle était appuyée contre un parfait inconnu. Elle n'avait pas la force de le regarder en face, mais elle se doutait bien que ce n'était pas quelqu'un qu'elle connaissait. Elle ne reconnaissait pas sa voix... Et elle le sentait trembler. Par ailleurs, Hoys se rendit compte qu'elle était trempée et qu'elle avait très froid. Sans compter sa jambe qui continuait de la lancer cruellement... Dieux, la mort eût été préférable, pesta t-elle intérieurement. Elle remua vaguement pour se libérer de l'appui de Jean, sans grand succès. Elle leva le regard, et aperçut Zakarine qui lui faisait face.

Rêvait-elle ou bien son amie était à moitié nue ? Et trempée tout comme elle-même semblait l'être. Hoys se refusa de faire le lien entre tous ces événements. La situation était terrible, désagréable, d'un drame caricatural et elle ne voulait pas y faire face. Pas encore. Alors, elle fit mine de rester inconsciente.
Zakarine
Les derniers mètres jusqu'au rivage furent très pénibles. Zakarine était épuisée mais elle continuait malgré tout. Son objectif était de sauver la pauvre Hoys. Elle avait le temps de se reposer plus tard.
Une fois arrivées sur le sable, un homme qu'elle ne connaissait pas semblaient les attendre. Il se rua sur elles deux et prit en main son amie. Zakarine le regarda faire, haletante, soufflant pour reprendre une respiration normale. Hoys semblait endormie.


Gast ! Respire-t-elle encore ? Que faut-il faire ? Doit-on la poser sur le sable ? Ah, si j'avais un tissu propre, je lui mettrai sous la tête !

Je vais voir ce que je peux faire...


Pas le temps pour les présentations. La Rouquine en oubliait sa tenue à demi d'Eve. Zakarine se mit à genoux et se pencha sur la victime pour vérifier si elle respirait. Elle approcha sa joue de la bouche de Hoys et tenta de sentir le moindre souffle. Hélas, avec le vent qui soufflait, elle ne décela rien du tout.

Zakarine observa le visage de la noyée: il était blanc. Elle commençait sérieusement à s'inquiéter pour elle. Elle avait bien vu, lorsqu’elle était enfant, des réanimations de pêcheurs sortis par mauvais temps ou de baigneurs imprudents partis se baigner par grand Mistral et qui, emportés par la houle, s'étaient épuisés en essayant de revenir au bord ou bien à cause d'une hydrocution.

Elle fouillait dans sa mémoire. Mais comment faire? Quels étaient les bons gestes à faire? Des images complètement floues se précisèrent dans sa tête. Zakarine revoyait les sauveteurs embrasser les victimes avant qu'elles ne reprennent conscience. Comment un baiser pouvait-il réaliser un tel miracle? Il n'y avait guère que dans les contes pour enfants que l'on pouvait voir des Princes réveiller leurs belles à l'aide d'un baiser! Il y avait autre chose... Leur souffle de vie! Voilà leur secret! Il fallait qu'elle lui insuffle le souffle de vie!
Zakarine, un peu gênée par la situation et surtout ne sachant pas comment s'y prendre, inspira une grande bouffée d'air qu'elle rejeta dans la bouche de Hoys. Aucune réaction.. Elle réitéra ce geste à plusieurs reprises mais Hoys ne réagissait toujours pas. L'air semblait ressortir aussitôt injecté. Elle eut l'idée de faire ventouse. Elle colla ses lèvres sur celles de Hoys après lui avoir pincé le nez pour ne laisser aucun orifice ouvert. Là, elle espérait la sauver de cette manière. Son cas semblait désespéré et ça faisait mal dans le coeur de Zakarine.

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Jeanjakou
Je vais voir ce que je peux faire...

Jean soupira de soulagement. Son coeur battait toujours trop vite, mais il était rassuré de voir que la jeune femme presque nue - il venait enfin de se rendre compte de la tenue légère de la sauveteuse - savait à peu près quoi faire.

La noyée fut allongée et la Rouquine se pencha sur son corps immobile. Jean regarda le visage de la victime. Pâle comme celui d'une morte. Le Breton frissonna. Pourvu qu'il ne fût pas trop tard. Il voulut prier, mais ne sut trop comment adresser sa prière. Il n'était pas un artiste des mots, lui, juste un pauvre type qui passait par là ! Il se contenta donc de rester debout, en observateur, tandis que la Rouquine embrassait la noyée, avant de lui souffler dedans.

"Un peu comme lorsque maman retirait la peau du poisson", pensa Jean. "Mais on dirait que ça ne marche pas. Faudrait peut-être mettre la langue pour voir s'il n'y a pas quelque chose qui empêche l'air de passer."

Il se risqua alors à une réflexion :


Elle a peut-être quelque chose qui la gêne... Une algue ou... Ou bien, elle a avalé de l'eau ! Faut la vider !

Il se pencha à son tour sur la victime.

Si on lui appuie sur le ventre, vous savez, comme on fait pour... heu... vider une outre de vin... heu...

En son for intérieur, Jean espérait que la Rouquine avait compris qu'il s'agissait d'une métaphore, qu'il ne prenait pas la noyée pour une outre de vin.

Si elle a bu la tasse, on ferait bien de la mettre sur le côté, sinon elle risque de ravaler l'eau de mer, voire de s'étouffer avec... Qu'en pensez-vous ?

Lui, très franchement, n'était pas bien sûr que sa suggestion était excellente. Heureusement, pendant tout ce temps, la sauveteuse réfléchissait et essayait de sauver la jeune femme inanimée. Jean l'observa ainsi faire ventouse en bouchant le nez de la noyée et en lui insufflant la vie.
Hoys
Hoys sentit vaguement son nez se boucher et des ... lèvres contre sa bouche entrouverte ? Et puis un souffle assez puissant pour la faire tousser. D'un bras faible elle écarta soudain Zakarine, avant de rouler sur le côté et recracher de l'eau salée sur le sable. La quinte de toux dura plusieurs secondes, jusqu'à l'essouffler de nouveau et lui faire monter les larmes aux yeux.
Lorsqu'elle sentit ses poumons un peu plus vides, elle se remit sur le dos et tenta d'ouvrir les yeux. La lumière l'éblouissait un peu, et quelques taches noires se baladaient encore devant sa rétine, cependant...

Oui, c'était bel et bien Zakarine à moitié nue. Ça alors... Un jeune homme se tenait à ses côtés, inconnu au bataillon. Mais les deux semblaient crever d'inquiétude. Hoys aurait aimé ouvrir la bouche, mais le sel lui brûlait encore les voies respiratoires et ce n'était pas des plus agréables. Elle levait doucement la main, un geste confus qui signifiait quelque chose entre "Merci beaucoup" ou "J'avais pas besoin de vous". Un truc dans ces eaux-là. Elle attendit de se sentir un peu mieux avant de se redresser sur le sable. La douleur de sa jambe s'était évanouie, ne restait que la sensation bizarre que vous éprouvez après avoir manqué de vous noyer dans la mer bretonne. Elle dévisagea les deux jeunes gens, ne sachant réellement que dire. Après un moment de silence, elle se décida pourtant.


"Merci." Puis, à l'attention de Jean : "Qui êtes-vous ?" A l'attention de Zak', ce ne fut qu'un geste faiblard pour lui signaler sa nudité partielle, avec une certaine interrogation dans le regard.
Jeanjakou
Heureusement, ils n'eurent pas à vérifier sa théorie fumeuse de "l'outre de vin" : l'effet ventouse eut tôt fait de réveiller la noyée, qui toussa et cracha toute l'eau qu'elle pût. Elle les regarda tous les deux, la secouriste et le pêcheur occasionnel, un reproche muet dans les yeux. Eh quoi ? Ils n'allaient pas la laisser mourir tout de même ? A moins que...

Jean ne la connaissait pas, mais il eut soudain l'impression de s'être mêlé de ce qui ne le regardait pas. Une histoire de cœur ? Des dettes au ramponneau ? Il n'aurait pas l'affront de demander. Il doutait néanmoins que la noyade fût accidentelle.

"Et bien, tant pis. Je préfère les reproches aux regrets. Elle est bien jeune pour mourir bêtement."

Et puis, peut-être se faisait-il des idées, après tout. Elle avait peut-être eu une crampe en nageant. Et puis, elle avait fini par parler, par les remercier de l'avoir sauvée (même si pour le coup, Jean n'avait pas fait grand-chose).

"Qui êtes-vous ?"

Il haussa les sourcils. Bien entendu, elle ne le connaissait pas. Pour tout dire, ni la sauveteuse, ni la noyée, ne le connaissaient.


Je... Je suis Jean, dit le Jakou, ou le Jakez. Et vous ?

La question s'adressait à Hoys, mais aussi à Zakarine. Il ajouta, cette fois à l'adresse de la victime :

Vous nous avez fait une de ces peurs ! Comment vous sentez-vous ?
Hoys
"Hoys. M'appelle Hoys. Et j'ai connu des jours meilleurs, à vrai dire. Je ferais mieux de rentrer chez moi."

"J'ai connu des jours meilleurs", ce n'était pas peu dire. La demoiselle était perdue, avait froid, et mal un peu partout. Ajoutons à cela cette drôle de sensation de vertige. Elle inspira un grand coup et essaya de se lever, se méfiant de sa jambe traîtresse. Cette fois-ci, plus de crampe. Mais le sol semblait bouger un peu. Hoys fit un pas de côté, déséquilibrée, et s'immobilisa. "Respire, ma fille. Ta maison n'est pas si loin que ça. Et puis, tu vas attraper un vilain truc trempée comme tu es. Courage. Myhrem va..." Elle se souvint alors que son filleul ne serait pas à la maison pour l'attendre, comme à l'usure et manqua de fondre en larmes. Elle se rassit sur le sable, un peu lourdement.

"Finalement, je vais me reposer là un peu avant..."

La cartomancienne évitait de croiser le regard des deux autres, de peur de ce qu'elle pourrait y trouver. Des reproches, des questions embarassantes. Oui, Hoys avait honte de ses actes et ne souhaitait pas s'expliquer. Elle se recroquevilla sur elle-même silencieusement, observant la mer.
Asabella
Elle avait maintenant 16 ans et voulait vivre sa vie de façon indépendante de ses parents. Elle avait quittée Rieux ville qui l'avait attirée pour son joli verger, et la grande maison de son enfance, un peu déçue de l'ambiance et de la difficulté d'y trouver un emploie ou de la viande.
On lui avait dit beaucoup de bien de Tréguier, et c'est vraie que la ville était bien organisée. Elle avait encore croisée peu de monde mais les gens étaient accueillant, et elle décida de s'y installer.
Aujourd'hui le soleil brillait dans le ciel, elle décida d'aller se promener sur la plage. Elle aimait regarder la mer et ramasser des coquillages, il y en avait de toutes les formes et certains étaient colorés.

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Zakarine
Zakarine faisait vraiment tout ce qu'elle pouvait pour essayer de la sauver, mais Hoys ne réagissait toujours pas. Au moment de son bouche à bouche improvisé, l'homme qui se tenait à près des jeunes filles, resté silencieux jusqu'à présent, se pencha à son tour vers la noyée et donna un conseil à la Rouquine.

Elle a peut-être quelque chose qui la gêne... Une algue ou... Ou bien, elle a avalé de l'eau ! Faut la vider !
Si on lui appuie sur le ventre, vous savez, comme on fait pour... heu... vider une outre de vin... heu... Si elle a bu la tasse, on ferait bien de la mettre sur le côté, sinon elle risque de ravaler l'eau de mer, voire de s'étouffer avec... Qu'en pensez-vous ?


Elle pensa qu'il avait surement raison. La jeune femme n'était pas bien au courant des gestes qui sauvent. Elle n'avait pas encore fait d'études de médicastre. Zakarine se recula un peu, pour lui laisser la place quand Hoys la poussa légèrement, se tourna et se mit à rejeter de l'eau.
Le coeur de la Rousse se mit à battre très rapidement. Elle haletait de tant d'efforts. L'épuisement y était pour beaucoup mais l'émotion aussi. Surtout lorsque celle-ci se remit sur le dos. Les larmes de joie se mirent à déferler sur ses joues quand Zakarine vit les yeux de son amie s'ouvrir.

Hoys faisait des gestes lents à l'attention de Zakarine. Cette dernière ne comprenait pas ce qu'elle tentait de lui dire et puis, c'est ensuite qu'elle remarqua que la main dirigeait faiblement ses doigts vers sa poitrine. Tellement perturbée qu'elle était, la Trégorroise en avait oublié sa tenue. Elle piqua un fard en regardant son voisin. Elle posa soudainement son bras droit sur sa poitrine pour la cacher et, du gauche, se saisit du haut de son habit de bain qui ne servait plus à rien.
Pudiquement, elle se tourna et l'enfila, même trempé qu'il était. Elle n'osait plus regarder son voisin en face. Zakarine chercha le regard de Hoys quand elle se mit à parler. Les présentations n'avaient pas été faites, bien évidemment et Zak les laissa discuter un peu avant de se présenter elle-même.


"Qui êtes-vous ?"

Je... Je suis Jean, dit le Jakou, ou le Jakez. Et vous ?

"Hoys. M'appelle Hoys. Et j'ai connu des jours meilleurs, à vrai dire. Je ferais mieux de rentrer chez moi."

Et moi, je suis Zakarine. Ravie de vous rencontrer, j'aurais préféré le faire en d'autres circonstances.. mais bon! Alors, Hoys! Qu'est-ce que tu nous fais ? Faut pas nous faire de telles frayeurs!


Hoys tenta de se lever mais, trop affaiblie, n'en eut pas la force.

"Finalement, je vais me reposer là un peu avant..."

Oui, Hoys, tu fais bien.. repose-toi un peu.. Tu dois être épuisée. La mer, c'est dangereux quand on n'a pas l'habitude. les courants ont vite fait de t'emmener vers le large.

La Rouquine se tourna vers son voisin et lui demanda en baissant le ton au maximum.

Vous n'auriez pas quelque chose à boire qui la requinquerait, par hasard? Il faudrait lui redonner des couleurs.. On dirait une morte, la pauvre...
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Jeanjakou
Zakarine se présenta à son tour. En guise de réponse, Jean lui fit un salut de tête. La noyée tenta de se lever, comme pour fuir sa sauveteuse et le promeneur, mais elle se ravisa et se rassit, sans nul doute épuisée par ce qu'elle venait de subir.

"Finalement, je vais me reposer là un peu avant..."

Oui, Hoys, tu fais bien.. repose-toi un peu.. Tu dois être épuisée. La mer, c'est dangereux quand on n'a pas l'habitude. les courants ont vite fait de t'emmener vers le large.


Jean hocha gravement la tête. Il espérait que Hoys ne vivrait pas avec la peur du large. Dans le même temps, il espérait également que cette expérience ne lui donnerait pas l'idée de recommencer, au risque de mourir pour de bon. Il savait que certaines personnes se croyaient invincibles à force de braver l'Ankou.

Mourir noyé(e)... quelle horreur ! Jean frissonna malgré lui. C'était ainsi que son père, marin-pêcheur, avait dû finir par trouver la mort au cours d'une tempête. (C'était ça ou l'alcool, mais le Jakez préférait penser à une mort en mer qu'à une mort dans le chouchen.)

Vous n'auriez pas quelque chose à boire qui la requinquerait, par hasard? Il faudrait lui redonner des couleurs.. On dirait une morte, la pauvre...

Jean sursauta légèrement et revint à la réalité. Quelque chose... Un remontant... Mais bon sang mais c'était bien sûr.


Un instant...

Il courut récupérer son sac, dans lequel il conservait une bouteille de chouchen pour pêcher le poisson (il usait là d'une technique unique hautement recommandée par son père pour la pêche à pied). Il la sortit d'un air triomphant.

C'est du chouchen... Par contre je n'ai pas de godet, mais si elle a la force de boire au goulot...
Emmy
Au petit matin , Emmy se décide à aller à la plage , de voir la mer assise sur un rocher , elle y resterait bien des heures entières à rêver..

Une fois arrivée , elle respire à pleins poumons cet air iodé..

La brunette reste quelques instants à contempler la mer , subjuguée par cette beauté qui venait de lui sauter au visage..
Le vent souffle légèrement, soulevant quelques grains de sable et siffle dans les branches des rares arbres qui bordent ce petit coin de paradis.

Vite fait elle enlève ses chausses ,les pieds sur le sable encore humide , elle pousse un petit soupir de bonheur ...elle pense être la femme la plus heureuse sur cette terre..

Soudain, l'envie la prend d'aller tremper au moins ses pieds.. elle soulève jupe et jupons et court au bord de l'eau.. le vent caresse doucement son visage et fait virevolter ses longs cheveux..

Elle avance doucement dans l'eau , des petites vagues arrivent et la voilà mouillée jusqu'aux genoux... , l'eau au contact de sa peau lui donne des petits frissons.. mais ça lui plait..

Emmy pense à son tendre amour.. elle aurait bien aimé l'éclabousser tout en riant ... et lui voler ensuite des baisers..

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Ambassadrice de Bretagne en Guyenne
Consul des Provinces Françaises
Hoys
Hoys tendit faiblement la main vers la bouteille de chouchen tendue. Elle ne semblait pas emballée par l'idée de boire et la garda à la main plusieurs minutes avant se décider à avaler quelques goulées. Après celles-ci, la rouquine se rendit compte que ce n'était pas une si mauvaise idée. Elle se sentait requinquée par le goût familier de la pomme fermentée et soupira un grand coup.

"Merci, vous z'êtes bien brave."

Elle rendit sa bouteille à Jean avant d'en abuser, un frêle sourire aux lèvres. Elle n'allait quand même tout lui siffler ! La gamine s'allongea sur le sable et soupira, encore. Ses paupières tombaient d'elles-mêmes sur ses yeux, et le sable humide et glacé lui semblait tout à fait approprié à une sieste, soudain. Ses muscles, lassés par la nage éprouvante, semblaient fondus ou réduits en bouillie. Oui, dormir là lui semblait être une excellente idée. Déjà, elle sentait Morphée l'envelopper de ses bras protecteurs...
Zakarine
Zakarine regardait Hoys qui sombrait dans un profond sommeil. La rousse était rassurée, la jeune fille était enfin hors de danger. Elle regarda l'inconnu, qui ne l'était plus tant et lui proposa de l'aider à porter la noyée jusque chez elle afin qu'elle puisse se reposer.

Elle ne risque plus rien là. Elle sera mieux dans son lit, vous ne pensez pas ? Chez moi, j'ai une charrette. Ma maison est juste là.

Elle pointa du doigt sa demeure toute proche. Et les voilà la tenant délicatement, un par les épaules et l'autre par les pieds et ils marchèrent jusque chez Zakarine. La charrette recueillit Hoys.

Trugarez pour tout, Messire. On va pouvoir la raccompagner. Elle finira sa nuit dans son lit..
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