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[RP] La mer, la plage, Tréguier quoi!

Liocea
[Les pieds dans le Tregor]

Après des joutes qui avaient permis de hisser les couleurs de la baronnie naissante et révélées le chemin qui restait à parcourir, la petite troupe avait repris la route.
Destination ailleurs.
Mais pas si loin...
Un manoir à découvrir, des travaux à planifier, des projets à discuter...

Et pour l'heure, la mer...la plage, Treguier quoi!...Le sable et le vent...

Une grillade à préparer à l’abri d'un rocher.

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au fil de l'eau
Lilye
"Si j'étais reine ou magicienne...
Princesse fée, grand capitaine,
D'un noble régiment... Si j'avais les pas d'un géant [...]
J'allumerais des flammes,
Dans les rêves éteints des enfants.
Je mettrais des couleurs aux peines.
J'inventerais des Edens...
Aux pas de chances, aux pas d'étoiles, aux moins que rien.
Mais je n'ai qu'un cœur en guenille,
Et deux mains tendues de brindilles...
Une voix que le vent chasse au matin."*


Elle déteste l'eau,
Elle déteste cette étendue de flotte...
Même cette plage ne lui plait pas... !
Ce temps de chien.. Ce vent...
Le vacarme qui en résulte,
Et tout...

J'veux voir l'océan.. !

Quelle idée, elle déteste la flotte depuis qu'elle respire, se planque quand l'heure du bain sonne et ferait n'importe quoi pour ne pas avoir à sortir sous la pluie. Dans le fond fallait bien qu'elle se l'avoue, ça n'avait été qu'un prétexte depuis le début pour s'échapper... Mais de quoi ? Sûrement pas de son paternel, c'était son ami, son confident, son attrape rêves et surtout sa source de chaleur, d'affection. Elle plongea son regard vers l'horizon et se mit à froncer les sourcils en tenant de découvrir la raison de cet éloignement. Elle, cette brune, celle qui occupe désormais les pensées de son idole, cette femme qu'elle devra considérer un jour comme étant sa mère... La gosse secoua la tête, et se frotta les yeux en songeant à cette éventualité, impossible de s'y faire, l'évoquer lui provoquait déjà des spasmes. Un haussement d'épaules ponctua sa réflexion, puis le visage de sa cousine lui arracha un sourire niais, c'était elle la raison de son départ... La raison positive, la petite brune aux yeux bleu qui la faisait toujours rire, qu'elle considérait comme sa petite sœur, voulant à tout prix la protéger de tout, lui servant son lait...

Et si elle cessait de cogiter,
Si elle grandissait subitement,
Si elle trouvait les mots pour expliquer tout ça...
Si son père pouvait vraiment l'aider,
Si son double revenait la chercher...

Etant donné qu'avec des "si" on mettrait Paris en bouteille, Lilye soupira longuement et profita d'une bourrasque de vent pour chasser ses cheveux de son visage. Elle aimerait juste pouvoir faire ressentir la maturité de ses pensées à son entourage, crier de toute ses forces qu'elle s'en fou royalement de leurs bonnes manières... Oser pleurer et se libérer sans avoir honte, partir sur les routes pour la retrouver, trouver ce fameux monde dont on lui a tant parlé. Ne plus jamais se détacher de la blondinette, lui promettre des monts et merveilles et faire en sorte que tout ses rêves se réalisent. Lui inventer un père merveilleux, un père présent, qui saurait la réconforter.... Mais du haut de ses neuf ans la seule chose qu'elle sait faire c'est de se planter, acquiescer et obéir. La rebelle trouillarde s'y fait finalement, elle aime cette façon d'être conseillée sur la manière dont elle doit se comporter, se sentir soutenue, aimée.

A force de se concentrer sur d'infimes soucis, elle en avait oublier de profiter de ce voyage. La vue de l'eau commencerait presque à lui donner envie de s'y baigner...


* Paroles de Zaz
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Maximus_de_kermabon
La roche sombre dans l'eau.

Il rage. Lui Maximus de Kermabon , rage.

Son calme, légendaire dans sa famille lui fait pour une fois défaut.

Sa soeur lui avait annoncé la nouvelle, fretillante et heureuse. Leur frêre , absent depuis si longtemps rentrait enfin.

Elle, était heureuse. Lui ne voulait pas de cet ainée qui leur avait été imposé. Pour la première fois depuis des années il haissait cette famille qui était la sienne. Il haissait ce pere qui l'avait adopté.

Il haïssait etre le second dans une famille qui toujours cherchait à grimper. Les Kermabon étaient irrémédiablement attiré par l'or , le succès, l'attention et bien qu'il n'ai pasleur sang, il était comme l'un des leur. Tous frêres et soeur par alliance mais même combat.

Il regarde les vagues. Pourquoi était-il là ? la mer n'etait pas son élément et c'est bien une des rares chose qu'il ne partageait pas avec son ainée et ses cadets.

Il se détourne de la mer. Il avait encore quelques semaines. Quelques semaines pour trouver une solution à ce problème.
Hoys
Comme à son habitude - car maintenant, oui, c'en était une - Hoys terminait son tro breizh en longeant les côtes, de manière à toujours revenir à Tréguier en passant par la plage. Ce lieu avait été théâtre de bons nombres d'événements dans sa vie, les meilleurs comme les pires. La jeune rouquine se plaisait à se rappeler, et depuis un certain moment ne vivait plus que dans ses souvenirs. Si cela lui avait apporté souffrance au début, elle avait appris à en puiser une force bénéfique et maintenant tout allait pour le mieux.

Elle s'assit sur un rocher, sa petite mule à ses côtés, et repoussa les quelques mèches qui lui empêchaient d'apprécier la vue de l'océan en hiver. Et la mer semblait tellement vivante et capricieuse, presque autant qu'elle-même, se dit la gamine. Et elle avait bien failli l'avaler toute crue ! Hoys se souvint alors d'Emeric qui l'avait dompté, cet amas de vagues dangereux et magnifique à la fois. Avec son bateau, qui l'avait emporté au loin... La demoiselle se promit de lui écrire dans la journée même, en quête de nouvelles fraîches.

Pour l'heure, il était temps de retrouver son agréable demeure, de mettre quelques bûches dans la cheminée, de s'offrir un bon repas et du repos, et de s'enquérir de ce cher Myhrem, perdu quelque part vers Rohan. Était-ce sa faute, par ailleurs ? Après tout, c'était elle qui avait impunément décidé de rester chez les nonnes pendant un moment. Et cela lui avait fait le plus grand bien... Mais sans doute son jeune frère s'inquiétait-il ? Il fallait le retrouver, et au plus vite !

La rousse sauta sur ses pieds, ébouriffa la crinière de sa mule tendrement et se dirigea vers le village avec le plaisir de retrouver son chez-soi.
Mehatibel
La petite Laitière foula avec grand plaisir le sable tregorrois. Tous ces longs mois passés si loin d'ici... Toutes ces journées et toutes ces nuits enfermée entre quatre murs, à prier, prier, prier... Quel bonheur de perdre son regard dans l'horizon! Quelle joie de se sentir chez soi! Elle enleva ses chausses et s'installa suffisamment près de l'eau pour que les vagues viennent chatouiller ses pieds. Elle ferma les yeux et profita de l'instant.

Bien évidemment, son esprit n'était pas aussi calme. Il sautait à toute vitesse d'une pensée à l'autre, faisant se succéder les visages aimés, les images d'un passé souvent auréolé de joie et de tendresse. Comment pouvait-elle être encore là, alors que eux n'y étaient pas? Il lui avait fallu quelques temps pour se nourrir, retrouver des forces. Elle se sentait prête pour ce long voyage qui la ramènerait près des siens. Elle sortit de sa besace la carte qu'elle avait réussi à trouver dans les ruines de ce qui avait été son étable à Tréguier. La Laitière plissa les yeux car elle y voyait flou de près, flou de loin. Hum hum... Elle laissa son doigt glisser sur le parchemin, mimant le trajet à accomplir. Bon, bon, rien de bien compliqué. Il suffit de bons pieds et de bons yeux pour voyager, non? Sa vue n'était peut-être pas ce qu'elle avait de plus performant mais elle ferait bien l'affaire. Ses pieds étaient certes petits mais ils la démangeaient tant ils avaient hâte de courir sur les routes. Mehatibel replia la carte, la rangea dans sa besace, prenant bien soin de ne pas abîmer les missives qu'elle avait reçues ces derniers jours et qui l'avaient tant comblée. Il était temps de faire un dernier petit tour dans les rues de sa Tréguier. Elle se leva, se chaussa et s'éloigna, cheveux au vent, sourire aux lèvres.
Equemont
Un Salar les pieds dans l'eau.

Il barbote tranquillement alors qu'un tas de dossiers pas toujours passionnants l'attend à sa table de travail. Il parait que la jouissance du rien-faire est plus grande lorsque, justement, on a quelque chose à faire. Mais il avait besoin de profiter de l'air marin, tant pour chasser les soucis profonds de père de famille, que pour se préparer à entrer dans la mêlée due à ses fonctions. Il aimait le sable fin et les goûtes d'eau des embruns qui lui rafraîchissaient très légèrement le visage.

Il devait être fort, pour tenir. Prenant une poignée de sable, il la lança dans la mer, figure de cette impuissance de l'homme devant l'infini. Il aimait ce geste.

Tout est vanité.

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Roxane.
Bien qu’il faisait froid j'errais sur la plage de Tréguier alors que la Manche était à marée basse.
En marchant sans but précis, j'avais tout le loisir d'observer à mes pieds les curieuses traces que la mer, en se retirant, avait laissées sur le sable.
J'avais passé trop de temps en mer à regarder l'horizon. Bien que coule du sang de marin dans les veines, sentir la terre ferme était un manque.

Lasse de regarder le sol, j'ai levé les yeux et j'ai remarqué que le vent chassait les nuages ceux situés le plus haut dans le ciel laissant ceux plus bas stagner, donnant une couleur grise au paysage.
Ce matin, pas une âme qui vive ne pointait le bout de son nez sur cette plage
J'y distinguais toutefois quelques pêcheurs tout au loin.

Le spectacle de la mer n'est jamais le même, et c'est pourquoi j'aime tant m'y retrouver.
Les yeux au large, rêvant d’un passé plutôt qu'un avenir, je reviendrai.
Demain ?

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Don.
Et si je me jetais à l'eau ?

Etrangement, la jeune comtesse ne se baigne plus qu'en hiver, est-ce le froid glacial qui lui fige le sang dès qu'elle pénètre dans ces eaux troubles qui l'attire tant ? Sentir son souffle coupé par les lames tranchantes des vagues gelées ? Sentir sa peau brûler mais vivre malgré tout ?
Une fois n'est pas coutume, la brune s'élance, dans cet abîme sombre qui ce soir se fait chevaucher par parfaitement le ciel noir.

La chemise qu'elle porte cette fois-ci n'est pas blanche, le gris épouse pour une fois les formes de la Spontus. Ses bras plongent les premiers, initiateurs d'une expérience renouvelée. Sa poitrine, dressée bien que menue est la seconde à rejoindre les abysses puis vient le visage et le reste du corps.
Aucun frisson, ou seulement celui du plaisir, ne vient perturber la nageuse, qui seule, savoure son intrusion nocturne.

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Gwilherm
Le vent soufflait assez fort en cette soirée pluvieuse et donc relativement douce au niveau des températures. Les cheveux au vent et la tête enfoncée dans le col de son mantel, Gwilherm arrivait là où il avait promis de rejoindre son épouse bien aimée... mais sur le sable, point de brune éclairée par la lune.

Il regarda vers la mer, expira par le nez dans un soupir amusé tout en secouant la tête... Il n'y avait aucun doute, seule une terrible brunette pouvait songer à mettre un orteil dans l'eau glaciale de l'hiver de son plein gré, et tout cela après la nuit tombée.

Un long moment, il resta à la regarder nager, à la seule lueur d'une lune timide, occupée à jouer à cache-cache avec les nuages. Elle ne l'avait pas vu. Il l'admirait, pour tout ce qu'elle était, parce qu'elle était incomparable, parce qu'elle était unique, parce qu'elle était son unique. Elle ne tarderait pas à le voir, lorsque ses membres engourdis par le froid lui imposeraient de sortir de l'eau, alors il l'accueillerait dans ses bras réconfortant et chauds avant de lui dire quelques mots, trois au moins...

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Marypole
Aujourd'hui en ces mois tourmentés d'hiver, les grandes mers font rage sur cette côte sauvage.

Se drapant solidement dans sa cape mais nez au vent, Mary voulait voir l'océan se déchainer ... c'était un spectacle qui la captivait, lui redonnait son âme d'enfant et surtout lui redonner son identité bretonne qu'elle avait un peu oublié, ces derniers mois.

La plage était là et dans le petit chemin pourtant sinueux qui menait à la dune, elle la voyait déjà...écumante, déferlante , la mer !!

Elle ne put d'ailleurs franchir des derniers mètres tant elle était démontée. Les vagues gigantesques, grondantes, menaçantes venaient se fracasser sur le sable mêlé de graviers, le transformant en piège.
Elle se réjouit de ne pas avoir emmené Mathieg.

Hrolf, son adorable époux, dormait paisiblement à l'auberge, le voyage l'épuisait.
Elle sourit en pensant à ce nouveau tro breizh qu'ils avaient entrepris.

Un coup de vent en rafale, faillit l'emporter, elle, sa cape et ses pensées rieuses.

Elle se dit qu'elle reviendrait aux basses eaux ...
Qu'elle était belle sa Bretagne !!
Yselda..
Hier, avec Nounou, on a été à la plage. Et comme la promenade m'a beaucoup plu, on a décidé d'y retourner aujourd'hui. C'est l'occasion pour moi, depuis hier, de porter ma nouvelle robe. Elle est blanche, avec des rayures verticales bleues. Une jolie ceinture bleue en satin est nouée autour de ma taille. Et comme il y a du vent, Nounou m'a mis mes bottines et ma cape. Dans mon panier, Clémence et Giselle, mes poupées, vont pouvoir profiter de la balade. Je leur ai mis des robes blanches et une cape, pour qu'elles n'aient pas froid.
En chemin, je lève les yeux vers ma nourrice. Elle aussi est protégée du vent par sa pèlerine. Elle porte un plus grand panier que le mien, où il y a notre déjeuner. Elle me tient doucement la main, et je trottine à côté d'elle en souriant gaiment. Je vois la mer au loin, et je voudrais aller plus vite encore. Alors, pour passer le temps, Nounou et moi chantons une comptine qu'elle m'a apprise.

– Tourne, tourne, petit moulin,
Frappent, frappent, petites mains,
Vole, vole petit oiseau,
Nage, nage poisson dans l'eau !


Ma Nounou remit en place mon capuchon, avant de reprendre avec moi.

– Petit moulin a bien tourné,
Petites mains ont bien frappé,
Petit oiseau a bien volé,
Petit poisson a bien nagé !


On reprit la chansonnette encore trois ou quatre fois. Le chemin est passé à toute vitesse. Lorsqu'on arrive sur la plage, j'entraine ma nourrice vers le premier coquillage que je vois, et je le ramasse aussitôt. Il est tout blanc, et tout doux sous mes doigts. Je le mets dans le panier de Nounou. Elle m'aide à trouver des coquillages. Bientôt, le panier se remplit. Il y en a des gris, des jaunes, des violets, des rayés, des noirs un peu allongés, des touts ronds, et des ovales. De quoi faire de belles choses !
Nounou laisse nos affaires sur le sable et me fait approcher de la mer. Sans me lâcher, elle s'abaisse pour que je puisse plonger mes doigts dans l'eau. Elle est froide ! Je sors ma main, en riant, un peu surprise.

Nounou me ramène aux paniers, et m'essuie les mains. J'ai le droit ensuite à une tartine avec du miel. Comme j'ai soif, je bois aussi du lait de vache, que Nounou me verse depuis une outre dans une petite tasse en étain. Ça fait du bien !
Ensuite, Nounou prend une aiguille à coudre, et elle commence à faire des petits trous dans les coquillages. Moi, je choisis dans tous ses rubans celui qui me plait le mieux. J'en prends un jaune comme le soleil. Et doucement, avec une aiguille émoussée - au cas où je me fasse mal - je fais rentrer le ruban dans les trous. Nounou fait ensuite deux nœuds au bout pour que les coquillages ne glissent pas.

– Et voilà, Yselda. Le collier pour votre Maman.

Je remercie ma Nounou en lui faisant un bisou sur la joue. Mais voilà qu'il est déjà temps de rentrer. Je dois aller faire une sieste. Je ne me fais pas prier. D'abord parce que je suis parfaite, ensuite parce que je suis fatiguée. On reprend le chemin du château, reprenant notre chanson là où on l'avait laissé.


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Zakarine
Il faisait beau. Après être allée en taverne discuter un peu, Zakarine avait une envie folle de se promener sur la plage. Elle avait décidé de laisser tomber ses soucis municipaux quelques heures durant pour respirer l'air pur iodé de la mer qu'elle avait la chance de côtoyer chaque jour.
La température s'étant adoucie, elle s'était délestée de son lourd manteau pour prendre une pèlerine plus légère. Zakarine se promenait pieds nus dans le sable, seule, le nez en l'air pour observer les cormorans dans le ciel qui semblaient être si libres. Elle prit ensuite une profonde inspiration en fermant les yeux, jetant sa tête vers l'arrière. Son havre de paix. Jamais elle n'aurait pu vivre loin de la mer. Quand elle ne se sentait pas bien, elle venait se ressourcer là et elle reprenait aussitôt du poil de la bête.

Tout en marchant, elle repensait à la discussion qu'elle avait eu avec Liz en taverne. Elle avait de la peine pour elle, une si gentille fille. Elle compatissait totalement d'autant plus qu'elle avait vécu la même situation quelques années auparavant sauf qu'elle, elle n'avait pas été mariée à son compagnon de l'époque.

La Rousse décida de s'asseoir sur le sable. Il était un peu humide mais cela ne la dérangeait pas. Son esprit divagua soudainement à des lieues de Tréguier. Il s'arrêta à Rohan où se trouvait Emeric. Elle repensa aux circonstances de son départ. Un profond soupir s'empara d'elle. Zakarine n'avait toujours pas compris comment il en était venu à partir comme ça, lui laissant un simple mot pour la prévenir, comme s'il était allé chez le boulanger du coin acheter une belle miche et lui demandant de l'attendre pour déjeuner. Mais non.. Il s'était laissé convaincre et il n'avait pas pu refuser. Il a profité de son sommeil pour s'éclipser en douce, voilà tout ce qu'elle avait retenu de cette soirée. Le mot, elle ne le lut qu'au matin blême à son réveil.

Le coeur gros, Zakarine scruta l'horizon qui se dessinait en un trait bleu parfait. Elle se demandait comment elle aurait réagi si on lui avait fait une telle proposition. L'aurait-elle quitté comme ça? Non.... Certainement pas. Ce voyage improvisé était sans doute un signe. Un signe d'une situation à laquelle elle s'était interdite de penser. Il était vrai qu'elle était très occupée depuis qu'elle avait été élue , elle faisait pourtant tout son possible pour être près de lui dès qu'elle le pouvait. La routine s'était installée sournoisement dans leur couple sans même qu'ils en prennent vraiment conscience. Était-ce pour y échapper qu'il était parti dans la nuit? Sans doute.... Elle n'avait jamais envisagé une rupture entre eux. Une larme perla dans un de ses yeux et mit du temps à couler sur sa joue. Peut-être était-ce le début de la fin, en fait. Elle refusait cette constatation, elle la reniait au plus profond d'elle-même.

Le temps était vite passé. Au loin, elle vit des promeneurs approcher. Zakarine se releva doucement, se secoua pour ôter le sable qui s'était collé à sa robe et fila en direction de sa maison. Elle n'avait pas envie de parler. Elle avait besoin de se retrouver seule. Comme elle devait garder les remparts cette nuit, la Rousse allait s'allonger pour se reposer un peu.

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Toto_rico
Cela faisait plusieurs semaines maintenant que Toto travaillait sans relâche. Tantôt en son champ, tantôt dans celui de ceux qui voulaient bien de ses services, à la mine parfois.
Aujourd'hui était un jour différent, il se sentait particulièrement fatigué. Un de ces jours, ou la moindre idée qui vous passe par la tête vous amène à vous poser des questions interminables...

Il avait tout pour être heureux assurément, le fruit de son travail allait bientôt lui permettre d'acquérir sa forge, objectif ultime qu'il s'était fixé, pouvoir travailler pour lui... Il avait hâte ! Mais il savait qu'il allait aussi pouvoir prendre un peu de repos, souffler, et arrêter de se serrer la ceinture en permanence pour mettre le moindre écu de côté. Cela faisait partie des choses qu'il attendait avec impatience.

C'est pourquoi, la tête pleine de questions, il avait posé ses outils, quitté son champ, et décidé d'aller marcher sur la plage quelques instants. La journée avait été ensoleillée, et de voir le soleil commencer à tomber sur l'horizon lui fit le plus grand bien.
Il aurait peut-être dû penser à cette petite escapade plus tôt.

Lorsqu'une vague plus imposante que les autres vint mourir devant lui, mouillant ses pieds nus, il se sentit infiniment léger, heureux, libéré.
Il pouvait enfin prendre du recul : la mort de son père il y a plusieurs années, les adieux à Sarlat sa terre d'origine, le long chemin jusqu'à la Bretagne pour tout rebâtir depuis le début, seul...
Et aujourd'hui, voilà qu'il était propriétaire terrien, presque artisan, Tribun de la cité, et avait encore toute la vie devant lui. Oui heureux il l'était, il avait juste besoin de s'en rendre compte.

Il s'assis enfin sur les galets en saisissant sa vieille gourde en cuir, et bu une gorgée de vieux vin rouge, une abominable piquette, mais qui lui réchauffait le cœur, et l'avait tant de fois réconforté...

Encore quelques minutes, alors que le jour commençait à vraiment tomber, et il faudrait s'en retourner finir le travail de la journée.
Yselda..

    [Le 23 Avril : journée de la crevette]


Avec Papa, on sort tout juste du Moulin de la Galette. C'est là où tous les matins, Nounou m'emmène manger des tartines au miel, après notre promenade. Parce que Nounou dit qu'il faut prendre de l'exercice, et que le grand air, ça me donne des jolies joues roses.
Aujourd'hui, Papa, puis Maman, sont venus au Moulin, et j'étais très heureuse. J'ai dit que j'avais mal au ventre, à cause de la coquille de mer que j'ai mangé en secret. Je l'ai ramené de la plage, hier, et je l'ai ouverte dans ma chambre pour avaler le drôle de truc bizarre à l'intérieur. Mais maintenant ça va mieux, parce que j'ai eu une tisane avec des fleurs dedans, que m'a donné ma nourrice ce matin en déjeunant.
Et puis, j'ai demandé à Papa si les crevettes étaient arrivées. J'ai dit aussi que j'avais une épuisette. C'est un pêcheur qui me l'a donné un jour, il a même coupé pour moi le manche, pour qu'il soit à ma taille.

Papa m'a proposé de partir avec lui à la chasse aux crevettes ! Je suis toute excitée. On remonte chez nous, et je fonce dans ma chambre pour aller chercher mon épuisette. Nounou me propose de mettre une tenue adéquate. Elle remplace mes jolies pantoufles par une paire de bottines. Elle change aussi ma robe, pour en mettre une un peu plus courte, pour qu'elle ne mouille pas. Mon chapeau de paille sur la tête, mon épuisette en main et mon panier au bras, je cours rejoindre mon père. J'ai pris aussi le dessin que j'ai fait de ce que je pense être une crevette.

– Je suis prête !

Je lui donne la main, et on va à la mer. Il fait beau, et je sautille partout. La mer s'est reculée, et quand on marche sur le sable mouillé, nos empreintes de pieds restent dessinées. Je me souviens de ce que m'a dit Emeric. Les crevettes se cachent dans les rochers. Je m'approche donc des rochers, en faisant bien attention à ne pas me faire mal. Je reste aussi très silencieuse, pour ne pas les faire fuir.
Je mets mon épuisette comme le pêcheur m'a expliqué. Le filet dans l'eau, je racle doucement le sable. Et bientôt...

– Papaaa ! Regarde ! C'est une crevette ?

Je lève mon épuisette pour lui montrer le petit animal dans le filet. C'est tout gris, un peu gros, avec des tas de pattes et des fils sur la tête. Et ça a de gros yeux noirs et une queue rigolote. Ça ne ressemble pas vraiment à mon dessin. C'est nettement plus joli.
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Equemont
Equemont avait proposé à sa petite fille d'aller à la pêche aux crevettes. Les voici donc clopin-clopant, un géant un peu courbé pour pouvoir tenir la main d'une fillette. Quand il faisait un petit pas, elle devait compenser en sautillant comme un puce. De sa main gauche, il tenait ce dessin devant lequel il avait fait quelques compliments. Elle voulait ressembler à se mère, c'était certain.

En arrivant près de la mer, il vit qu'elle était basse, il faudrait aller la rejoindre. Ainsi donc ils avancèrent jusqu'à un cheptel de rochers. Yselda se détacha de sa main pour aller à la découverte de la vie sous-marine.

Un fin sourire se glissa sur son visage, alors que le vent venait doucement lui caresser le visage. Il observait les gestes encore hésitants et concentrés de la petite Salar. Elle était courageuse de se lancer ainsi dans les rochers.


- « Fais attention Yselda ! »

Mystère de la vie. Un enfant devenait un jour un parent qui reproduisait les gestes posés par ses pères pour être de ses pairs. Elle revint vers lui, avec dans son épuisette - enfin sa puisette. Oserait-il avouer un jour qu'il avait cru un instant que ce mot existait vraiment ? Ainsi cela se déroulait-il dans le cerveau blondin.

- « Oh, OH ! Une belle crevette ! Tu verras, quand on la cuit, elle devient toute rose ! Je te la garde, va continuer à chercher ! »

Il prit la crevette grise entre ses mains, de manière assez malhabile.
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