Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 16, 17, 18, 19, 20   >   >>

[RP] La mer, la plage, Tréguier quoi!

Yselda..
Cette drôle de petite bestiole pleine de pattes est donc bien une crevette. Je souris, très contente. J'en ai eu une ! Je retourne dans les rochers, mon épuisette en main. Il faut que j'en attrape plein, comme ça tout le monde pourra en manger. Je racle le fond, entre les rochers, très concentrée. Lorsque je relève mon épuisette, je vois encore une crevette dans le filet. Je cours vers mon père, toute heureuse.

– Encore une ! Encore une !

J'attends qu'il l'attrape avant d'y retourner. Je change d'endroit, m'aventurant un peu plus loin. J'ai les pieds dans l'eau, avançant avec précaution pour ne pas tomber. J'avance entre les rochers, je me penche pour regarder dessous, et je remets mon épuisette en position. Les crevettes sont au rendez-vous. J'ai de la chance. J'en attrape deux d'un coup ! Je vais immédiatement les donner à Papa. Je sautille en tous sens, enchantée de ma bonne fortune.
Je retourne à ma chasse aux crevettes, mais après quelques instants de recherche, je ne trouve plus rien.

– Y'en a plus Papa ! Elles sont parties !

Je montre d'autres rochers, plus loin.

– On va là ?
_________________
Hoeldetrajan
Tréguier. Bien que situé comme tout le monde le sait à quelques lieux de la mer, on pouvait facilement en suivant la rivière trouvée la mer. Ar mor comme on dit en breton. Hoel était revenu chez lui. Tout lui semblait si petit, si confiné comme un retour sur son enfance. C'est donc sans regret qu'il regardait le monde autour de lui. Que lui restait-il ici ? Quelques amis précieux, comme Zak, Eme et Sisoue, une maison vide, et le souvenir de Méhatibel. Elle l'avait rejoint à Bordeaux mais avant encore une fois décidé de finir sa vie dans un couvent.
Dans quelques heures, il lui faudrait reprendre la route, passer par Vannes et prendre la direction du sud. Là-bas, il avait une tavernière irlandaise qui gardée les lieux, une famille, et surtout là-bas, il y avait Anne.
Hoel lança un galet dans l'eau, quelques mouettes décidèrent de crier dans le ciel, le vent siffla dans le creux d'un rochet. Il était temps de partir.

_________________
Maryc
Après une longue discussion en taverne avec cette jeune femme rencontrée par hasard et qui comme moi était en proie à certains tourments de l'âme et du coeur, je l'avais raccompagnée.

Puis je m'étais décidé à aller vers la mer.....
C'était là finalement que tout avait commencé, alors il était sans doute aussi bien d'y retourner si je voulais clore cette page.

M'asseyant sur le sable, je repensais à la joute de Machecoul et à ce qui s'y était déroulé en marge des combats de lice.
*Etais je donc si stupide ?
Avais je eu à ce pont des oeuillères pour ne pas réaliser .....*

Soupirant, je repensais à tout cela et ne pouvais me résoudre à comprendre ce que j'avais fait de mal cette fois encore.
J'avais pourtant, par respect pour elle tout voulu faire dans les règles, allant voir son père qui me menait dans une discussion sans fin.
J'avais beau tourner et retourner tout cela, je ne comprenais pas.....

Posant la tête sur mes bras qui entouraient mes genoux, je m'assoupis, épuisé par cette réflexion sans fin.

Lorsque je m'éveillais, le jour tombait déjà, et reprenant le chemin de ma demeure, je me dis qu'il valait mieux sans doute laisser les choses comme elles étaient devenues..... et comme on me le conseillait tourner la page.
Tête basse, d'avoir une nouvelle fois échoué dans ce qui me tenait tant à coeur, je me résolus tout de même à tenter de voir en avant plutôt que de sans cesse regarder ce que je ne pouvais avoir et qui était dans mon dos à présent.


Cela aurait pu être une belle histoire, soupirais je.
Hélas, rien de sérieux ne sortira de tout cela, l'oiselle sans doute était trop jeune et moi trop sot, comme le dirait Myrdinn et le Recteur.
Penser à mes amis, me fit sourire un instant et je relevais la tête.

Regardons devant nous à présent, et ne nous fermons pas aux beautés de ce monde.....
_________________
Maryc
Peu de jours avaient passés depuis ma dernière visite à la plage Trégoroise, pourtant cette fois, tout avait changé.

Je n'y venais pas seul, mais une belle femme à mon bras et un panier de douceurs à l'autre.
Cherchant un coin pour poser le panier, je m'installais sur le sable et tendis une main à la belle pour l'inviter à faire de même et l'y aider.

Essayant de trouver un semblant de contenance, je me mis à regarder ce qui se trouvait dans le panier, alors même qu'elle me l'avait dit.

Je vois que tu m'as gâté, dis moi.
Je me demande quand tu as eu le temps de faire tout ça.


Je saisis un crêpe lui en tendant une aussi.
Partageons ces douceurs, et merci de cette charmante attention.
Tu es adorable.

*Dans tous les sens du terme* pensais-je en la regardant.
_________________
Amaellya
Le soleil avait continué son ascension, et les rayons orangés de l'aube avaient laissé place à une lumière plus pâle lorsqu'Amaellya arriva sur la plage au bras de Maryc. Dès les premiers pas, elle ôta ses souliers et sentir le sable chaud sous ses pieds lui arracha un sourire. C'était un de ces petits plaisirs simples qui faisaient que la vie était belle. Puis elle avança à ses côtés jusqu'à ce que le jeune homme décide de s'asseoir en l'invitant à faire de même. La demoiselle regarda un instant sa robe immaculée, nul doute qu'elle ne le serait plus pour très longtemps et que son choix se révélait ne pas être des plus judicieux. Mais tant pis, elle n'allait pas rester debout de toute façon.

Elle s'installa donc à sa droite, afin que chacun puisse observer la mer à sa guise, et replaça ses jupes autour d'elle pour plus de pudeur. Elle sourit alors en s'imaginant la tête que son frère ferait si il la voyait. Mais bon, l'heure n'était pas à songer famille et ses yeux d'ébène se posèrent sur son blond voisin.


Je vois que tu m'as gâté, dis moi.
Je me demande quand tu as eu le temps de faire tout ça.


Cette remarque fit sourire la Trégorroise. Elle n'allait certainement pas lui dire que la pensée de son retour imminent l'avait empêcher de dormir, à moins qu'elle veuille l'effrayer, mais ce n'était guère le cas.

-Oh ce n'est pas grand chose. J'aurais aimé y ajouter quelques fruits frais, mais ils ne sont pas encore de sortie. Et puis tu sais, il fallait bien tuer le temps entre chacune de tes lettres.

Elle lui adressa un sourire emplit de douceur tandis qu'il piochait dans le panier pour en tirer deux crêpes. Il lui en tendit une.


Partageons ces douceurs, et merci de cette charmante attention.
Tu es adorable.


Le rouge monta aux joues de la jeune femme en l'entendant prononcer les derniers mots. Soudainement toute timide, elle ne parvint qu'à articuler un léger:
Merci, en se saisissant maladroitement de la crêpe tendue vers elle. Ah décidément, si Erwin la voyait, il ne manquerait pas de se moquer du manque d'assurance de sa petite soeur, en proie à de tendres sentiments naissant pour le charmant Maryc.
_________________
--Roxane_
    Si la montagne ne vient pas à toi va à la montagne
ou à la plage


Roxane aimait les surprises et aimait en faire. Puisqu’il ne bougeait pas elle irait vers lui et c’est sur un coup de tête qu’elle prit la route très tôt un matin
Son palefroi galopa et quelques heures défilèrent jusqu’à l’arrivée à Tréguier par la plage

Cette plage ressemblait à celle qu’elle avait plusieurs fois traversé pour aller au bout de la crique et attendre une bouteille qui venait s’échouer
Cette plage-ci Roxane la traversa perchée sur son cheval pour aller vers le village. Mais les sabots cessèrent leur progression quand la brunette tira d’un coup sec sur les rênes.
Non loin deux silhouettes, une féminine l’autre son opposée.
Une chevelure blonde qu’elle connaissait plutôt bien encadrait le visage de l’homme qu’elle connaissait tout aussi bien, à ses côtés …une jeune femme brune inconnue. Les deux assis sur le sable à partager un en-cas.
Son cœur se serra soudainement comme dans un étau, une douleur montant le long de la gorge qui l’étouffait.

Maryc…

Roxane resta figée alors que son corps était saisi de tremblements, n’arrivant même pas à hurler sa douleur, seul les larmes jaillirent roulant sur ses joues rougies.
Les dernières forces qui lui restèrent ce matin-là se situèrent au niveau des jambes lorsqu’elle talonna son cheval pour fuir.
Maryc
Quand elle est là , tout disparaît à mes yeux, et je ne sais plus au juste s'il est nuit ou s'il est jour. Laure Conan

Mordant dans ma crêpe que j'accompagnais d'une gorgée de lait, j'étais à cent lieues de penser que quelqu'un m'épiait de loin et se fourvoyait. Nous partagions une collation sur la plage, en tout bien tout honneur.

Je n'avais jamais été irrespectueux avec aucune jeune femme, et jusque là n'avait encore jamais eu le moindre consentement d'en courtiser aucune.
Je restais donc circonspect en toutes circonstances et dans tous mes gestes.

Je regardais la jeune femme à mes côtés, elle avait tant souffert que j'avais eu envie en lisant sa lettre de la prendre dans mes bras pour la rassurer, mais la distance avait rendu la chose impossible, et je m'apercevais à présent que je ne pouvais faire cela. En tout cas pas à présent.
Il me fallait attendre....


Ma chère amie, tes crêpes sont très bonnes, je me régale.
Tu es une fine cuisinière, certains diraient que tu es bonne à marier.


Je souris, pensant à l'avenir et reportant mes yeux vers la mer, comme pour éviter que mon regard ne parle à la place de ma bouche.
_________________
Amaellya
Le doux murmure des vagues berçait la demoiselle tandis qu'elle mangeait sa crêpe. Le chant de la mer ne l'avait jamais laissée indifférente, et pour cause, les flots étaient sa maison. Elle ne se sentait chez elle qu'à proximité de l'eau et déjà foule de souvenirs remontaient à la surface. Certains très joyeux, d'autres moins, aussi leva-t'elle les yeux vers les cieux en songeant à Matt. Tout à coup, la voix de son charmant compagnon la tira de sa rêverie.

Ma chère amie, tes crêpes sont très bonnes, je me régale.

La Trégorroise lui sourit, enfin, comme à son habitude. N'importe qui aurait remarqué qu'un sourire ne quittait plus ses lèvres depuis que sa route avait croisée celle de Maryc. Le bonheur à l'état pur selon elle.

-Je suis heureuse qu'elles te plaisent. J'y ai mis tout mon coeur.

Le rose lui monta aux joues lorsqu'elle eu reconnu à demi-mots l'affection qu'elle portait au jeune homme. Elle ne tarda pas à virer à l'écarlate alors que ce dernier reprenait la parole.


Tu es une fine cuisinière, certains diraient que tu es bonne à marier.

L'espace d'une minute, Amaellya resta muette. Elle? Bonne à marier? La fatigue se faisait-elle sentir dans l'esprit de son ami?

-Ces personnes sont-elles saines d'esprit? Je n'ai rien d'extraordinaire, j'ai juste plaisir à cuisiner.

Timidité le retour. Il ne pouvait en être autrement. Toutes femmes auraient été intimidées de se trouver ainsi mises sur un piédestal par un homme aussi adorable que lui. Heureusement pour elle, il regardait vers la mer, il n'avait donc certainement pas fait attention à la couleur de ces pommettes.

La demoiselle s'efforça tout de même de retrouver un semblant de contenance. Puis se leva en se tournant vers lui.


-Viens-tu mettre les pieds dans l'eau en ma compagnie? Les flots m'appellent..


Un nouveau sourire illumina son visage tandis qu'elle déposait souliers et châle au côté du panier afin de ne pas s'encombrer, elle épousseta ses jupes pour en retirer les derniers grains de sable. Puis elle le regarda d'un air malicieux, se saisit de sa robe pour que le bas n'encombre pas sa marche, et partit en fredonnant vers la mer. Sa démarche était empli de sa joie, tantôt sautillante, tantôt posée ou encore pressée, par moment, de retrouver le contact des flots.

_________________
Maryc
Le souvenir est le parfum de l'âme - Georges Sand

Savoir qu'elle avait mis son coeur à la réalisation de ces crêpes, ma fit chaud au coeur, mais dans le même temps je me pris à penser qu'elle les avait sans doute faites juste comme ça et pas uniquement pour moi.
Elle avait dit les avoir faites juste pour tuer le temps entre chacune de mes lettres, et je m'étais pris à penser qu'elles m'étaient destinées plus qu'à tout autre, mais sans doute que je me berçais moi même d'illusion, et n'y voyait que ce que j'avais envie d'y voir.
Sans même m'en rendre compte, je lui dis :

Je ne mérite pas tant de choses tu sais. Je suis quelqu'un de simple.
Malgré le nom que je porte, j'ai été élevé très simplement par un couple de paysans normands......

Mon regard se perd vers ma lointaine Normandie, et je poursuis en disant :
Je leur dois beaucoup, et à jamais ils restent dans mon coeur mes parents, même si je n'étais pas de leur sang.
Ils m'ont aimé et choyé, j'étais leur ....."don de Dieu" ..... comme le disait ma mère. Ce que je comprends mieux désormais que je sais mon histoire.


Mais voilà qu'à présent on dirait qu'elle me pense dérangé et un sourire narquois s'étire sur mes lèves alors que doucement j'ajoute :
Si tu me crois si peu sain d'esprit, que fais tu là à m'offrir ces douceurs ?

Puis alors que déjà elle part vers les vagues, je quitte chausse et bas, en prenant mon temps, histoire de me reprendre quelque peu, cette vague de nostalgie m'ayant un peu remué.
Lentement je marche vers elle, pour la rejoindre et laisser à mon tour l'eau venir lécher mes pieds.
Après ces deux jours de marche, cela me fait du bien, et me tire un sourire de satisfaction béate.
Je tourne le regard vers elle. Elle a l'air dans son élément, et je m'en viens à me demander, si je dois l'arracher à ce monde ......

_________________
Amaellya
Le monologue de son ami avait touché la jeune femme, bien qu'elle n'y donna pas de réponse. Son histoire, tout comme la sienne, avait été chaotique; et tout comme elle, d'une certaine façon, le passé lui manquait. Un léger soupire s'échappa de ses lèvres tandis qu'une vague vint mourir à ses pieds, humidifiant le bas de sa robe qu'elle releva prestement. Elle jeta un regard vers Maryc qui arrivait, nul doute qu'il ne l'avait pas entendu. Il était encore trop loin.

La Trégorroise attendit donc qu'il soit enfin à sa hauteur pour répondre à sa dernière question.


-Tu as dis "certains", rien n'indiquait que tu parlais de toi.


Un sourire malicieuse s'imprima sur son minois, avant qu'elle ne reprenne, la voix quelque peu étouffée, plus pour se parler à elle-même.


-Et puis.. peut-être n'es-tu pas un don du Très-Haut que pour tes parents..

Et voilà qu'elle redevenait pivoine. Amaellya s'empressa alors de tourner la tête à l'opposé du jeune homme, faisant mine de regarder les falaises terminant la plage au loin. Elle prit une grande inspiration, aussi discrète que possible afin de retrouver une teinte normale et lui dit:

-Aimes-tu l'escalade? Grimper aux roches? Ou à défaut, aux arbres? Si la mer est mon refuge; la hauteur avec la sensation de risque et la liberté que cela procure est très certainement mon sanctuaire.

Le souvenir des heures passées dans la vigie du navire de son père, pour éviter le reste de l'équipage plus que pour surveiller l'horizon bien souvent, lui revint en mémoire. Elle se souvint du roulis des vagues, et de la façon dont cela tanguait là-haut, l'amplitude du balancement qui, loin de l'effrayer, l'amusait beaucoup. Nombre de personnes étaient malades en y montant, ou du moins, pas rassurées au point d'éviter le perchoir. Un sourire illumina son visage alors qu'elle se tournait vers son ami.


-Ou peut-être aimes-tu nager?


Relevant un peu plus le bas de ses jupes, juste en dessous du genoux, la mini'stovas fit un pas en avant, l'eau lui arrivait aux chevilles, et sa fraîcheur la fit frissonner de plaisir. Que de souvenirs..
_________________
Maryc
Mais rien n'indiquait que je ne parlais pas de moi pour autant...

Pour le reste, je fais semblant de n'avoir pas entendu son murmure, qui pourtant fait naître un radieux sourire sur mon visage.

Pour lui laisser le temps de se reprendre, j'admire la mer et l'horizon, avant de me tourner vers elle, à sa question sur les arbres.
Tentant de garder mon sérieux, je lui dis :

Demandes moi plutôt si un poisson sait nager.
Après quoi je pars d'un grand éclat de rire, avant de m'apercevoir qu'elle ne peut comprendre, sans doute.
Je me reprends donc et ajoute :

Ma douce amie, je vivais à Rouen, ville forestière, alors....
Disons que j'ai très tôt appris à grimper aux arbres. Ils sont parfois un bon refuge.

Suivant son regard vers les falaises, j'ajoute de nouveau :
Par contre je n'ai jamais grimpé aux rochers.
Il faudrait que j'essaye....


Je la vois se perdre dans ses réflexions et n'ose rien dire de plus pour ne point la déranger.
Etre là, près d'elle, me suffit pour le moment.
Mais j'avoue pourtant qu'il me tarde déjà de pouvoir être un peu plus que simplement un ami. Par contre je ne le dirais pas avant d'avoir fait ce qui selon moi convient.

Sa question arrive à point nommé, et je la regarde retrousser un peu sa robe pour avancer dans les flots.
Le temps cléments m'invite à la suivre quelque peu, alors que je lui avoue :

Je suis par contre un piètre nageur, même si j'arrive à m'en sortir.
Je ne pourrais donc te suivre, sur ce terrain qui semble si cher à ton coeur, hélas....


Je soupire un peu déçu.
J'aurais bien aimé pouvoir tout partager avec elle, et surtout ce qui semble lui tenir le plus à coeur, mais je ne saurais lui mentir sur mes compétences.

Finalement je me demande si nous avons assez en commun, mais pourtant, je sais que même si tel n'est pas le cas, je ne saurais plus me passer de sa présence.
Je rougis à cette pensée, et détourne mon regard d'elle quelques instants, espérant reprendre ainsi contenance, et qu'elle ne s'aperçoive de rien.

Un homme ne doit rien laisser paraitre de ses sentiments parait il.
*C'est presque à croire que je n'en suis pas véritablement un,* me dis-je en pensée, alors que me reviennent à l'esprit les propos de Myrdinn et Eripsoe à ce sujet. Du coup, sans crier gare j'éclate de nouveau de rire.

_________________
Morgane_.
Deux amoureux en voyage
deux couvertures en laine bien chaudes
deux sourires bien niais
un panier d'osier bien garni
un saucisson bien gras
une miche de pain craquante
deux crabes cuits aux pattes bien velues
Un jambon montrant ses flancs appétissants
Une douceur aux pommes
du bois pour un feu réchauffant
Et
deux amoureux main dans la main
deux sourires en émoi


mais j'ai déjà parlé de ces deux là je crois bien !

Plus tard on appellera ça un "inventaire à la Prévert" , allez donc savoir pourquoi ?


Un creux dans les rochers à l'abri du vent tapissé d'un sable sec bien doux sous les pieds, la place pour faire un feu où Tristan disposa le bois apporté, et Morgane posa ses fesses sur une des deux couvertures en contemplant le ciel où le soleil descendant n'était troublé par aucun nuage ... il va faire beau cette nuit, nous verrons les étoiles !

Morgane avait rêvé d'une nuit à la belle étoile, Tristan l'avait réalisé et la petite blonde avait souri de passer une nuit ensemble ... dehors !

Elle le regardait tandis qu'il allumait le feu, le trouvant beau, détaillant chaque point de son visage, s'attardant sur sa bouche qui la faisait frissonner quand elle touchait la sienne, et soudain, Morgane réalisa qu'ils allaient passer leur première nuit côte à côte, mais la lune n'aurait pas à rougir de les regarder, ce serait une nuit sage, douce, liant un peu plus ces deux presque inconnus encore, mais qui avaient découverts l'Amour.

Tu as faim ?
_________________
Tristanduchamp
Tristan découvrait l'Amour vrai. Il l'avait souvent chanté et récité pour quelques piécettes, mais ce qu'il vivait aujourd’hui avec Morgane il ne s'y était pas attendu.

Il était la, assis à côté d'elle pour une soirée au bord de l'eau. Ils avaient prévu d'y dormir.

Elle avait tout prévu pour qu'ils ne manquent de rien durant cette soirée et la nuit qui allait suivre. Lui s'était contenté de ramasser du bois et d'allumer le feu.

Elle lui demandait s'il avait faim et tout à coup il en prit pleinement conscience.


Oui ma Chérie j'ai vraiment très faim. Et tu as prévu large, on ne risque pas de manquer.


Il lui sourit d'un sourire qui en disait long sur ses sentiment et son bonheur d'être la avec elle.

_________________
Morgane_.
Et tandis qu'ils mangeaient, la petite blonde le regardait cet homme guère plus vieux qu'elle, qu'elle connaissait peu encore, et en qui pourtant elle avait placé toute sa confiance.

Elle se mit à rire en dégustant la dernière miette d'une délicieuse chair de crabe .... J'espère que cette nuit un crabe n'aura pas l'idée de prendre nos orteils pour son repas en guise de vengeance !

Désormais, avec lui, sa vie changeait, elle avait tout laissé derrière elle, les champs, les biens, tout ce qu'elle avait connu jusque là pour le suivre sur les routes, bien décidé qu'il était à ne jamais devenir fermier. Mais Morgane avait envie de découvrir le monde, et la vision qu'il avait de la vie lui plaisait, elle voulait être avec lui.

Le soir descendait , l'air devenait plus frais, le feu se mettait en demie teinte pour allumer les lumières dans le ciel, et repue, Morgane s'étendit et tendit la main à Tristan avant de ramener sur eux la deuxième couverture.


Elle frissonnait de le sentir si près, mais elle ne rougit pas, et posa sa tête sur son épaule, son bras traversant son corps, ses yeux à hauteur de son menton ....je suis bien !

Les oiseaux s'étaient tus, le vent était tombé et dans le soir seul le roulis des vagues mourant sur la plage était audible. Pourtant, Morgane avait l'impression de n'entendre que le tambour de son coeur et de son souffle court.

Je suis bien ... répéta t-elle .... je suis bien !
_________________
Tristanduchamp
Tristan se sentait bien lui aussi à côté de Morgane. Il avait envie de rester la avec elle, il l'aimait.
La sentir près de lui faisait battre son cœur plus rapidement.


Moi aussi je suis bien mon Amour.

Il me revient à l'esprit une certaine poésie.


Il prit une légère inspiration et déclama tout bas à l'oreille de la jeune femme, unique objet de ses pensées.

Un pâle clair de lune allonge sur la grève
L'ombre de hauts clochers et de grands toits, où rêve
Tout un chœur de géants et d'archanges ailés.

Pourtant la ville est loin, à plus de deux cents lieues ;
La dune est solitaire et les toits dentelés,
Les clochers, les pignons et les murs crénelés,
Sur le sable et les flots montent en ombres bleues.

Au fond des profondeurs du ciel gris remuées
Toute une ville étrange apparaît : des palais,
Des campaniles d'or, hantés de clairs reflets,
Et des grands escaliers croulant dans les nuées.

Leur ombre grandissante envahit les galets
Et Morgane, accoudée au milieu des nuages,
Berce au-dessus des mers la ville des mirages.


Il lui sourit, déposa un baiser sur ses lèvres et lui murmura

Je t'aime Morgane.

**Jean LORRAIN

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 16, 17, 18, 19, 20   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)