Soif de vérité... et le gosier un peu sec

La brunette, le bâton prêt à frapper stoppa, figée.

Hum... À c'rythme-là, vous allez l'casser en deux, vot' bâton. Gardez vos forces pour le vrai combat. Cet arbre est inoffensif, j'vous assure. À moins qu'ce soit vous qui lui cherchiez des noises... Vous l'aimez pas, cet arbre ?


La jeune fille resta un instant bouche bée, le bâton suspendu au dessus de sa tête.

Hein... ?

Elle bredouilla quelque peu puis dévisagea Ivori.

Ah..... c'est un arbre? Youps!!! Et vous... zêtes une fée? Zexaucez les souhaits?

Elle lâcha le bâton qui tomba sur le sol avec un petit bruit sec. Puis se tourna vers la pseudo fée et lui posa la main sur le bras en lui souriant largement.

J'aime ben moi les fées... alors, zêtes laquelle, la fée clochette?

J'aime ben moi les fées... alors, zêtes laquelle, la fée clochette?

Avant les gnomes, maintenant les fées... Décidément !
À cet instant, Ivori regretta de ne pas avoir fauché un grelot au Farfa pour endosser son rôle de fée clochette à la perfection. Cette petite avait certes de l'imagination, mais que désirait-elle vraiment en venant ici ? La lumière simple, la vraie... Mais pour entrevoir la lumière, il faut être prêt à écarter les obstacles qui la dissimulent. Fendre l'obscurité de part en part pour en faire jaillir la Vérité.

Sous les effets de la salvia, la réalité se parait de toutes les fantaisies, de toutes les folies de l'esprit. Aussi, pour atteindre la Vérité tapie dans l'âme de la brunette, Ivori devait d'abord traverser l'obscurité.

Une fée, oui, c'est exactement cela. Mais la fée clochette, non. Disons... que je suis la fée de cette forêt et que j'en écoute le murmure, volonté qui se faufile dans le bruissement des feuilles. Et je peux exaucer votre souhait... Mais votre souhait, quel est-il ? Qu'attendez-vous de cette forêt ? Vous n'êtes point venue ici pour vous battre en duel avec un arbre ? ou avec des gnomes... N'est-ce pas ?

La rouquine adressa à la jeune femme un sourire à la fois tendre et amusé, sans la quitter des yeux.

Le breuvage dont je vous ai fait l'offrande est le breuvage qui vous permettra de parler au Très-Haut. Il éveille l'âme et la met à nu, effeuillant chaque couche qui l'enveloppe pour lui permettre de s'élever. Alors, faites fi de ce que vous voyez. Gnomes, fées... et sûrement d'autres créatures encore, précisa-t-elle à voix basse. Oubliez vos sens et concentrez-vous sur votre âme. Que vous murmure-t-elle ? À quoi aspire-t-elle ?
Moi fée de la forêt - mais qu'est-ce qu'il faut pas entendre... - je vous permets de faire ce voyage au plus profond de votre âme... Vous élancerez-vous sur ces sentiers mystérieux ou resterez-vous sur le bord de la route à contempler les créatures mystiques qui les habitent ? Le choix vous appartient désormais...

Ses yeux bleus perçants s'animèrent d'une lueur rare, aussi rare que les fois où la Sicaire exposait elle-même son âme. Ivori avait toujours été pudique lorsqu'il s'agissait de sa Foy. Peut-être était-ce l'état second de son interlocutrice, mais la belle rousse s'ouvrait peu à peu face à elle, espérant que la lumière qui émanerait de son être inviterait la brunette à en faire autant.
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☠ Hasta la muerte ☠

Verminaard avance dans le bois qui lui semble tranquille


Bonjours cher ami je me nom Verminaard et j aimerais savoir si votre ordre me prendrais a essaies je vient de vende mes terre et je cherche ou je pourrais rester pour mieux servir notre cause si vous me le permettez merci avance


Verminaard se frotte les mains nerveusement et se gratte la barbe comme un vieux sage il ne cache pas sa nervosité et sont excitation en attendent la réponse

Une fée, oui, c'est exactement cela. Mais la fée clochette, non. Disons... que je suis la fée de cette forêt et que j'en écoute le murmure, volonté qui se faufile dans le bruissement des feuilles. Et je peux exaucer votre souhait... Mais votre souhait, quel est-il ? Qu'attendez-vous de cette forêt ? Vous n'êtes point venue ici pour vous battre en duel avec un arbre ? ou avec des gnomes... N'est-ce pas ?


Certes non.... La brunette baissa la tête, lâchant ce qui lui servait d'arme, semblant presque évacuer d'un coup les effets de l'étrange boisson.

Oubliez vos sens et concentrez-vous sur votre âme. Que vous murmure-t-elle ? À quoi aspire-t-elle ?


Son âme... En avait-elle? Elle s'efforça de se concentrer, comme l'y invitait la rouquine face à elle, de ne plus se laisser distraire par les chimères qui dansaient dans le ciel.

je vous permets de faire ce voyage au plus profond de votre âme... Vous élancerez-vous sur ces sentiers mystérieux ou resterez-vous sur le bord de la route à contempler les créatures mystiques qui les habitent ? Le choix vous appartient désormais...


Elle restait silencieuse, guidée par la voix de la rouquine. S'asseyant sur le bord du chemin, elle ferma les yeux. Voyager dans son âme... et que lui dirait elle? Toujours la même litanie... on ne peut connaitre son futur, se connaitre qu'en ayant des souvenirs, un passé. Or, de passé, elle en avait bien un, mais…Sans doute était-ce cela qui l’avait poussée jusqu’ici, sans doute dans sa quête de réponse elle en était venue à soupçonner n’importe qui…

Elle ferma les yeux plus fort, l’esprit libéré de l’enclave de bienséance. On lui demandait ce qu’il y avait au fond d’elle… un désir de vengeance, un désir de lumière. Qui avait tué sa mère ? L’ordre qui l’avait envoyée en mission ou les réformés qu’elle était partie combattre ? Ou bien une autre personne, sans rapport aucun avec tout cela ? Qui était-elle venue chercher, un assassin ou des amis ? A qui pouvait-elle faire confiance ?

Elle se gratta le menton. Ce qu’elle voulait savoir était simple, si c’étaient eux qui avaient tué sa mère ou si au contraire elle devait se ranger de leur côté et se battre contre ceux qui proclament détenir la vraie foy et font mourir tant de pieuses personnes.

Elle releva la tête et fixa Ivori.


J'vais vous dire, soit zetes les chiens qui ont empoisonné ma mère, des assassins que j’tuerai jusqu’au dernier, soit c'est à vous que j'dois faire confiance et dans ce cas, j'voudrais étudier avec vous tous les jours que Dieu fait!
Là, ça vous va comme réalité intérieure ?

Le défi dans le regard, la brune attendait. Elle était venue chercher des réponses, elle allait être servie. Amis ou ennemis, elle serait bientôt fixée. Rien ne la faisait lâcher la rouquine des yeux, pas même l'obscur discours émanant d'un tout aussi obscur personnage débarqué d'on ne sait ou.

Le regard de la jeune femme était passé de l'émerveillement à la détermination la plus brute, la plus sauvage. La rage semblait noircir son âme et lui prodiguer cependant un éclat vif comme celui d'une pierre précieuse.
La rouquine n'en était pas impressionnée pour autant. Debout face à la brunette, elle soutint son regard, la scrutant de ses grands yeux bleus perçants, puis finit par sourire en toute simplicité, si ce n'est nonchalance.

Si ça m'va ? Là n'est pas la question, ma chère. Et la rage dans votre voix ne vous apportera guère plus de réponses, alors restez calme. S'agiter ainsi, cela vous fait brasser du vent, rien de plus, et ici la forêt nous en préserve de toutes manières.
Dites-moi plutôt qui était donc votre mère au lieu de proférer de telles paroles de violence et de haine. La haine pousse à la faute. Ainsi que la précipitation. Ne l'oubliez jamais.

Ivori reprit une rasade d'eau-de-vie et s'assit au beau milieu du chemin, observant les gestes et les expressions de la jeune femme. Elle aussi avait été animée par la soif de vengeance, une soif qui n'avait pourtant pas été étanchée. Mais la Foy avait apaisé son âme et ce désir dévorant s'était peu à peu estompé pour nourrir force et détermination sommeillant en elle. La vengeance n'avait de sens que si elle s'accompagnait de délivrance et si la haine était son impulsion, alors elle n'aboutissait qu'à la perversion de l'âme.
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☠ Hasta la muerte ☠

Si ça m'va ? Là n'est pas la question, ma chère. Et la rage dans votre voix ne vous apportera guère plus de réponses, alors restez calme. S'agiter ainsi, cela vous fait brasser du vent, rien de plus, et ici la forêt nous en préserve de toutes manières.


La brunette se figea instantanément, sa mâchoire se décrispant, son esprit devenant soudain plus clair.

Oui... zavez p'tête raison... J'm'enerve parce que j'sais pas en fait...

Dites-moi plutôt qui était donc votre mère au lieu de proférer de telles paroles de violence et de haine. La haine pousse à la faute. Ainsi que la précipitation. Ne l'oubliez jamais.


Elle marqua une pause, écoutant avec attention la rouquine. Puis hocha la tête et reprit la parole d'une voix un peu apaisée.

P'tête ouais.. Ch'suis une impulsive moi vous savez... J’ai ça dans l’sang quoi…Enfin bon... Ma mère ? Ben c’tait une bretonne qui s’appelait Maelle Fey… Vlà…
Savez… J’suis ptête un peu en rage ouais, j’ai plus de parents, plus de famille, ya de quoi quand même ! Mais v’savez, j’en cherche une moi de famille, des gens avec qui causer tout ça, comprenez ?

La brunette hochait la tête tout en parlant. Son discours était certes un peu décousu mais elle avait pour habitude de parler avec son cœur. Si ceux là n’étaient pas les responsables de la mort de sa mère, comme le lui dictait malgré tout son instinct, alors elle avait envie de s’en faire des amis. Besoin de croire, besoin d’être rassurée, besoin d’avoir une direction à suivre, une voie, un projet, enfin.

La belle rousse adressa un sourire sincère à la jeune femme.

Je comprends très bien... Et comme vous l'a dit mon amor, le tenancier de buvette en ruines, si vous parvenez à trouver le chemin que Deos a tracé pour vous, alors vous trouverez séant frères et sœurs... Cette famille que vous cherchez avec rage et candeur.

Venez, ma chère, je vais vous conduire au campement des Taliban.
Et peut-être bien vous apporter de l'eau. Le breuvage était fortement dosé en salvia. Il se pourrait que vous ayez des remontées désagréables d'hallucinations. Mais vous êtes courageuse, je n'm'en fais pas pour vous.

La rouquine se mit en marche, l'invitant à la suivre d'un signe de tête accompagné d'un sourire protecteur.
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