Charlyelle
"Le sang des proches est un sang précieux.
L'enfer ne sera pas complet avant que tu n'y sois.
Nemo me inpume la cessit *"
***
Elle note le léger mouvement en arrière des épaules masculines. La brune a toujours eu une préférence pour les hommes plus âgés qu'elle. Question de goût.D'expérience. De volupté.
Brumes qui suivent un instant l'arête du menton, pour remonter le long de la joue et venir s'incruster dans les prunelles aux pattes d'oie.
Une dentellière... Comme c'est joli.
Regards qui s'amorcent l'un à l'autre. Voix de rocaille embrumée face à la voix cassée. Une note en Majeur qui se déroule. Excitante.
-"Fort efficace surtout." Tu le découvriras. Très certainement. D'une manière ou d'une autre.
Le ton est donné. La Celtique manie le scalpel comme nulle autre. Elle surprend les yeux qui se posent sur ses mains. Fines menottes a t'elle, bien dessinées, mais d'une force et d'une précision insoupçonnée. Elle est capable de recoudre des chairs atrocement écartelées et de n'en laisser que très fine trace sur la peau de ceux qui passent entre dextre et senestre de la Dentellière. Tout comme Morgain antan, Charlye connaît lart de guérir, lart de la métamorphose et de la divination. Celui des saisons, la sagesse de la druidesse qu'elle est est empreinte de mille facettes.
Discret bijou hydrique. Sans aucun doute la plus discrète. Mais la non moins dangereuse. Mystérieuse et sauvage. Comme les terres d'où elle vient. Mélange de nobles terres celtiques différentes mais qui se ressemblent pourtant tellement dans leur culture. Terres dont elle ne revendique nullement la propriété, les laissant aux mains de ceux qui préfèrent fièrement, égoïstement, s'enorgueillir. Mais qu'ils s'y étouffent donc dans leur orgueil.
A n'y en pas douter, il s'interroge.
Judas Gabryel Von Frayner.
L'antagonisme des deux prénoms lui arrache un sourire. Alors qu'il penche la tête la dévisageant toujours, Charlyelle, de senestre tendue, vient discipliner longue mèche et la coule derrière l'oreille du satrape. Effleurement prometteur. J'ai envie de toi aussi. Nul besoin de parole, ses perles d'astre expriment ce qu'elle tait.
-" Que fait donc Judas Gabryel dans cette sordide auberge ?"
Question nullement innocente dans la bouche de la jeune femme. Elle le sait. Mais certainement pas lui. Car dans sa contrée, il est un us inviolable depuis tous temps : celui d'offrir l'hospitalité à toute personne qui la demande. Ami ou ennemi. Connu ou inconnu.
Et sa roulotte hydrique aux parfums des échos des montagnes gris acier et du blizzard océanique n'est pas bien éloignée de cette antre de perdition.
*Personne ne me provoque impunément.
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L'enfer ne sera pas complet avant que tu n'y sois.
Nemo me inpume la cessit *"
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Elle note le léger mouvement en arrière des épaules masculines. La brune a toujours eu une préférence pour les hommes plus âgés qu'elle. Question de goût.D'expérience. De volupté.
Brumes qui suivent un instant l'arête du menton, pour remonter le long de la joue et venir s'incruster dans les prunelles aux pattes d'oie.
Une dentellière... Comme c'est joli.
Regards qui s'amorcent l'un à l'autre. Voix de rocaille embrumée face à la voix cassée. Une note en Majeur qui se déroule. Excitante.
-"Fort efficace surtout." Tu le découvriras. Très certainement. D'une manière ou d'une autre.
Le ton est donné. La Celtique manie le scalpel comme nulle autre. Elle surprend les yeux qui se posent sur ses mains. Fines menottes a t'elle, bien dessinées, mais d'une force et d'une précision insoupçonnée. Elle est capable de recoudre des chairs atrocement écartelées et de n'en laisser que très fine trace sur la peau de ceux qui passent entre dextre et senestre de la Dentellière. Tout comme Morgain antan, Charlye connaît lart de guérir, lart de la métamorphose et de la divination. Celui des saisons, la sagesse de la druidesse qu'elle est est empreinte de mille facettes.
Discret bijou hydrique. Sans aucun doute la plus discrète. Mais la non moins dangereuse. Mystérieuse et sauvage. Comme les terres d'où elle vient. Mélange de nobles terres celtiques différentes mais qui se ressemblent pourtant tellement dans leur culture. Terres dont elle ne revendique nullement la propriété, les laissant aux mains de ceux qui préfèrent fièrement, égoïstement, s'enorgueillir. Mais qu'ils s'y étouffent donc dans leur orgueil.
A n'y en pas douter, il s'interroge.
Judas Gabryel Von Frayner.
L'antagonisme des deux prénoms lui arrache un sourire. Alors qu'il penche la tête la dévisageant toujours, Charlyelle, de senestre tendue, vient discipliner longue mèche et la coule derrière l'oreille du satrape. Effleurement prometteur. J'ai envie de toi aussi. Nul besoin de parole, ses perles d'astre expriment ce qu'elle tait.
-" Que fait donc Judas Gabryel dans cette sordide auberge ?"
Question nullement innocente dans la bouche de la jeune femme. Elle le sait. Mais certainement pas lui. Car dans sa contrée, il est un us inviolable depuis tous temps : celui d'offrir l'hospitalité à toute personne qui la demande. Ami ou ennemi. Connu ou inconnu.
Et sa roulotte hydrique aux parfums des échos des montagnes gris acier et du blizzard océanique n'est pas bien éloignée de cette antre de perdition.
*Personne ne me provoque impunément.
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