Ella...
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[HRP: Echanges épistolaires ouvert à toutes les connaissances d'Ella ! Vous pouvez attendre de recevoir un courrier, ou prendre votre plume par les cornes (!) et lui écrire un petit mot ! Have fun !]
Le convoi mendois avait passé les portes de la capitale enfin de matinée, et cétait dirigé vers la forteresse dEuphor pour y installer les meubles de bois comme de chair dont Ella faisait partie. LArgentela vienne matrone acariâtre aux cheveux dargent avait accueilli la fleur avec un regard sceptique, ne comprenant toujours pas même deux mois après - comment la petite rousse cétait faite aimer du Pair de France. Pour la vieille maîtresse de la forteresse, la môme nétait quune godiche source de problème et de honte pour le Magnifique. Et cest avec un certain plaisir quelle malmenait la jeune fille, qui supportait le dos rond, les traitements quon lui infligeait. Cela commença dailleurs très fort, car contrairement aux autres voyageurs, lElla fut privé de repos et envoyé manu militari au marché à lautre bout du quartier.
Cest donc en trainant les pieds, que la Coquelicot senfonça dans lagitation des rues languedociennes et se fut sans doute grâce à cela quelle trouva son salut. Au détour dune rue, non loin des étals, un homme en robe de bure, déambulait en agitant une cloche avec tout un attirail suspendu à lépaule.
Lettre damour, pamphlet, journal ! Jécris et jenlumine !
Un sourire illumina le visage de la demoiselle. Un écrivain public venait de faire son apparition, tel le messie juste sous son nez. Et avec lui, mille et une idée de lettre pour ses amis rester à Mende. Le premier nom qui lui vint à lesprit fut celui du jeune prince avec qui elle se sentait si proche. Franc Laissant au vestiaire sa timidité, et oubliant les courses dont on lavait missionné, la jeune fille sapprocha du sire pour faire affaire. La discussion fut longue et les négociations laborieuses devant les exigences de la jeune rousse qui voulait le meilleur pour son altesse.
Il faut écrire comme je dis, mais en diffèrent compris ?
Et la dictée commença pour le pauvre scribe qui arrangea de son mieux le langage encore dure de la frêle demoiselle. Une pièce ronde et blonde fut déposée dans la paume de lécrivain une fois le travail accompli et la missive suivante fut expédiée vers les lointaines contrées mendoises
Citation:
A Son Altesse Franc Claude Volpone de Castelmaure Frayner, Prince de France, Comte de Lauragais.
Humbles et respectueuses salutations.
Votre altesse, je vous fais écrire en ce jour pour vous conter mon périple vers les terres du sud et la capitale montpelliéraine. Jai chevauché avec grand plaisir derrière un garde comme me lavait promis Sa Seigneurie Actarius et je fus enjouée de cette expérience. Sur les chemins aucune rencontre malheureuse ne nous a retarder et jai retrouvé la forteresse dEuphor ou jai logé le jour de ma rencontre avec mon protecteur. Ici, je nai pu encore rencontrer grand monde. Je mennuie un peu pour le moment, mais je gage que cela ne dure point.
Vous me manquez. Il ny a guère que des adultes ici, et ils ne mettent même pas de miel dans le lait. Mais quimporte, cela nest pas le propos. Jaurai aimé vous demander une faveur, si vous me le permettez. Sa seigneurie Actarius organise sur les terres de Tournel des joutes. Javoue ne point savoir exactement ce que cest mais jaimerai beaucoup vous côtoyer au moins quelques minutes lors de cet évènement si vous me le permettez. Je comprendrai sans heurt cependant si vous mopposiez un refus pour une quelconque raison, votre altesse.
Que le très haut vous garde.
Ella.
Je reviendrai demain, sire. Vous serez là ?
Pour une gente damoiselle comme vous, cela est évident.
Lhomme sinclina avec un sourire en coin et la Fleur sen retourna rougissante vers le marché imaginant déjà sa prochaine lettre et son destinataire. Elle avait des nouvelles de château de sable à donner à un certain baron