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[RP] Avis de recherche !!

L'intendant, incarné par Yiralyon
Lintendant a écrit:


              AVIS DE RECHERCHE



Au printemps dernier, un jeune angevin a disparu sur les routes. Etonnamment les armées tourangelles semblent hors de cause.
L'enquête diligentée par sa famille laisse penser qu'il a suivi la Loire vers l'amont. Sa trace se perd aux environs du port de Cosnes.

Récompense est promise à toute personne détenant un renseignement menant au garçon.

Récompense doublée s'il est retrouvé vivant, triplée s'il est vivant ET entier.

Description : râblé, brun aux yeux marrons, 12 à 13 ans, répond au nom de Marko Palmotta, sait à peu près lire et écrire, mauvais caractère.

Contacter Nicolas au port de Cosnes.


Post publié à la demande de LJD Linon
MP à adresser à Lintendant. Merci
Gnia
Du fond de sa retraite dorée du bastion de Mâlain, la Saint Just se fait rapporter quotidiennement les nouvelles de Bourgogne et du Royaume. D'abord ennuyée par la mention d'un énième avis de recherche, le sourcil se hausse à l'écoute de celui-ci.
Un vague souvenir, la grand salle de Bouillon, son affreux cousin, une servante que son époux dévore littéralement du regard et... un foutu mioche.
impossible de remettre son nom, d'autant qu'Agnès se souvenait avoir senti qu'il mentait.
Le nez se fronce, un soupir s'échappe. Il faut qu'elle en ai le coeur net.


Le regard se porte au plafond alors qu'elle entre dans la grand salle. Le Blanc Combaz est vautré sur un fauteuil, barbe de plusieurs jours, à vue de nez, pas lavé depuis un certain temps pour ne pas dire un temps incertain. A ses pieds, la meute de chiens qui a droit de cité dans le logis.
Charmant tableau.

Nez retroussé, la Saint Just s'avance, conservant une bonne distance tout de même pour échapper aux effluves et sans plus de cérémonie entre dans le vif du sujet.


Un gosse, brun aux yeux bruns, 12 ou 13 ans environ, constitution robuste et trapue, avec son caractère bien trempé, ça vous parle ?

Elle doutait quelque peu de la capacité de son époux à penser vu l'état larvesque dans lequel il se trouvait, mais qui ne tente rien n'a rien, parait-il.

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Eusaias
D’abord c’est dur, car c’est un banc. Le Bourguignon est là, allongé sur celui-ci, la tête à la renverse et les yeux fixés au plafond. Sur sa joue perle et sillonne un filet de bave. Bientôt celui-ci atteindra la chevelure corbeau qui voit ses extrémités balayer le sol.

Le relent de ses propres aisselles, qui ne sont pas propres, lui agace le bec. C’est d’abord la narine gauche qui frétille au contact de « l’aigreur », puis la droite et par mécanisme intellectuel la bouche se ferme car il est bien hors de question que les papilles profitent aussi de la nuisance.

La patte droite vient ratisser la barbe noire qui a poussée sur son faciès d’oiseau de proie. Au rot sonore les griffes quittent les broussailles pour venir chercher fortune sur son torse.


Bon dieu de m*rde que l’ennui est mortel ! Font chier tout ces c*ns !

Qui étaient les c*ns ? Même le balbuzard ne le sait pas, il sait juste qu’il faillait injurier quelqu’un pour se faire du bien. L’ennui ? Il avait voulu reprendre ses combats, mais la chaleur de l’été l’avait plutôt poussé à rejoindre les pièces fraiches de son domaine. Désormais il attend le retour de ses fiers et hardis chevaliers. La plupart d’entre eux étaient partis à la quête d’un graal… ou plutôt faire les poches de quelques honnêtes marchands.

A ce moment la tête d’un des cerbères, un bullenbesseir se montre au coin du visage. L’œil du rapace se braque dans la direction du canidé. Un poil trop tard pour lui permettre de voir arriver la grosse langue du molosse qui lui « lave » le visage.


AAaaaaah ! Foutre dieu ! Conn*rd de chien !

C’est d’un bond qu’il se lève du banc afin de rejoindre un fauteuil dans lequel il s’enfonce de tout son poids.

Alors que la porte s’ouvre, sur sa femme il tente de dégager, mollement, ses pieds des trois chiens venus se coucher autour, voire quasiment dessus. Il tente d’ouvrir la bouche pour dire « bonjour », mais sa reine le prend de vitesse :


Un gosse, brun aux yeux bruns, 12 ou 13 ans environ, constitution robuste et trapue, avec son caractère bien trempé, ça vous parle ?

Beuh… On vous a menti c’est pas un de mes bâtards !
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Gnia
Soupir las.

Qui vous parle d'un bâtard, j'vous demande si vous avez un souvenir de quelqu'un qu'on a déjà vu et qui correspondrait à cette description ! J'm'en cogne de vos bâtards, ils peuvent plus prétendre à rien.

Légèrement agacée la Saint Just ? Si peu...

Remuez-vous, bon sang !
Vous vous souvenez le gosse que Scopolie avait emmené dans ses bagages, celui qui l'ouvrait trop, à Bouillon ?
Vous vous souvenez de son nom ?


Et de se masser d'une main nerveuse l'arrête du nez avant de reprendre.

Parce que si c'est celui là dont on cause, y'a des gens qui le cherchent et qui sont prêts à payer pour le retrouver... Et si c'est pas celui-là, ben on peut toujours dire qu'on savait pas que c'était pas le bon gamin...

Elle reste campée devant la loque qui lui sert d'époux et après une dernière grimace de mépris, ne peut s'empêcher d'ajouter


Et virez moi vos foutus clébards !
Vous pouvez pas vous contentez d'un seul comme moi ? Vous faut trois corniauds en guise de maîtresse ? Vous devriez en prendre une d'ailleurs...


On évite de rajouter "comme moi", on se contente de conclure sur une petite pique facile, parce qu'il le vaut bien.


Ca vous forcerai à vous laver au moins...
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Eusaias
Je me suis lavé ! Il y a quelques temps certes mais je me suis lavé. Mais puisque vous insistez je vais m’en chercher une de maitresse. Triple Buse, Butor et Clodeweck dehors !

Oui c’était bien le nom des trois chiens, le dernier étant celui qui recevait le plus de coup de pied au cul. La voie autoritaire venait à coup sur de percuter la caboche des chiens puisque ceux là s’enfuient.

Le sale morveux qui fouinait à Bouillon ? Il a bien eu de la chance que Sorianne était alléchante sinon je lui aurais enseigné la nage coulée dans la Sémois.

Le visage se crispe, horreur ! La tête en se penchant en avant à trop approché le pif de l’aisselle. Il se lève et se sert un verre de Digoine, évidemment en bon gentilhomme, il oublie d’en proposer ou de servir son épouse. Le vin lui ravit les papilles au point ou, une fois le gobelet décollé des lèvres sa langue vient chercher la goutte au coin des lèvres.

Des écus contre un sale mioche, je prends !

A un valet de porte :

Qu’on me porte ma longue épée ! Et accessoirement qu’on me rapporte le gamin vivant ! Et qu’on fasse ventiler cette p*tain pièce ça pue !
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Marko


Les plans du petit brun avaient complètement foiré. Ses rêves de chevalerie et d'héroïsme s'étaient écrasés contre les murs de la forteresse de Bouillon où on l'avait oublié depuis des mois.

Malgré toutes ses tentatives d'approche, il n'avait plus jamais réussi à se retrouver en présence du roi ni de sa femme. Et n'avait pu s'intégrer aux troupes parties combattre. Même Sorianne l'avait oublié...

Aussi quand un valet le récupéra au fond d'une cour, occupé à rien faire, et le secoua un peu pour faire tomber la poussière en lui annonçant que le maître des lieux requérait sa présence, il resta dubitatif.


Ouais c'est ça... encore une histoire pour me faire travailler. Tsss....


C'est seulement quand il se retrouva poussé devant Eusaias et Gnia qu'il admit que c'était vrai.

Premier réflexe en cette auguste présence, l'apnée. Et chercher du regard le bout de mort qui avait dû être oublié derrière une tenture.
La_rouge



Mais qu'est-ce qu'elle fout là ?
Bonne question à laquelle la carmine aurait souhaité éluder tant le lieu lui offusquait son délicat museau et qu'à mille lieues de là elle eut préférée s'y trouver. La Rouge, toute en contrariété s'est amenée de son pas impérieux après qu'un valet gesticulant, huchant, soufflant lui ait dit que le royal bec souhaitait sa longue épée.
Namého ! C'est-y pas qu'on la prendrait pour l'escuyer de service par hasard.
Les fauves effrontés se posent sur le Balbuzard, l'air inquisiteur à souhait.


Dites ? C'est quoi votre valetaille toute pourrie là ? On vient me chercher pour que je vous apporte vot' épée ! C'est pas écrit Escuyer sur mon front à c'que je sache !

Incommodée par la subtile odeur de chacal en stade avancé de décomposition, la rousse cherche la provenance douteuse de ce parfum faisandé. Le sourcil haussé, les billes de la carnassière s'installent soupçonneux sur un enfant à piètre allure.

C'est "ça" qui pue allégrement la bidoche avariée ?

_____________________
Gnia
Journée mégères pour le Blanc Combaz.
Non content de s'être fait avoiner par son épouse, voilà que La Rouge se sentait dans les mêmes bonnes dispositions.
Un sourire tenu éclaira un instant la trogne de l'Artésienne avant qu'elle ne réponde à la Rouquine.


Nan pire... Ca vient de là...

Le Roy est désigné du menton, le regard tournoie une nouvelle fois au ciel avant que la Saint Just n'en revienne au garçon.

Elle avait crû que le mioche avait été largué au gré des aléas frondeurs depuis bien longtemps, elle ne s'était pas imaginée que l'agitation digne d'un moulin à vent de son époux porterait ses fruits. Pas aussi vite en tout cas. Si l'on excluait le bénéfice immédiat de l'aération de la pièce, évidemment.

Le visage sévère, elle jaugeait le garçon qui venait d'être introduit, elle hésitait sur la conduite à tenir. L'amadouer ou l'effrayer.
Et sachant que les capacités innées de la Saint Just tiraient plus vers le second que le premier, c'est donc tout naturellement qu'elle demanda d'une voix étrangement dure, le toisant d'un regard glacial.


Nom et province d'origine, je vous prie.

Entrée en matière dans le plus pur style maréchaussée et douanes, certes, mais l'on ne se refait pas.
Un regard en coin à son époux tout de même, histoire qu'il se tienne prêt à rattraper les choses si le règne de la terreur ne porte pas ses fruits. Difficile d'être moins doué avec les enfants qu'Agnès de Saint Just.

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Eusaias
L’épée et le morveux sont là, chose qui fait sourire l’animal.

Tu n’es point mon écuyère sire chevalier, mais je sais pas ou sont passés les jean-foutres qui doivent remplir cette tâche. Enfin…

Et cette foutue barbe qui le gratte, qui le démange, il jure de la faire disparaitre avant la tombée de la nuit. Les doigts ratissent encore alors qu’il écoute les deux dames en mode vieilles rombières. Et voilà que l’autre le balance… Oui il pue, mais c’est une puanteur royale, pleine de dignes odeurs nauséabondes.

Qu’est ce que vous racontez mesdames, je ne sens presque rien si ce n’est l’odeur des chiens….

Un petit mensonge de temps en temps… tous les jours… ce n’était pas si grave. Il met l’épée à sa taille pour sembler un peu plus digne, un peu plus royal, puis dans sa tête le calcul qui se fait est simple : « Marcko = argent. » Hélas la douceur et tendresse légendaire de on épouse tonne en direction de l’angevin. Faut rattraper ça !

Ah Marko, le grand…. Il voulait être quoi lui déjà ? Chevalier ? Aventurier ? Damoiseau ? Quand on ne sait rien autant ne pas froisser celui qui représente des écus. Viens là mon Polo.

Est-ce qu’il y a quelqu’un qui t’aime en Anjou ? Et est-ce que cette personne à beaucoup d’argent ?

Petit sourire sadique, l'oeil s'illumine.

Réponds bien à la question c’est important !
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Marko


Tressaillement outré en entendant la femme armée d'une longue épée le qualifier de "ça" puant. Le garçon se retint néanmoins d'ouvrir la bouche pour protester verbalement, pas tant à cause de l'odeur qu'à cause de l'arme et du caractère qu'il devinait assorti. Il se contenta d'un regard qu'il tenta de remplir de mépris. Certes, il n'était sans doute pas très propre, mais il faut bien que l'indépendance ait quelques avantages, comme de ne plus se laver que quand on en a envie, c'est-à-dire le moins possible. Ça permettait d'acquérir assez vite une vraie odeur d'homme, et donc le statut d'homme.

Son regard méprisant fut immédiatement interrompu par la voix de la reine. Nom et province d'origine? gloups...

Marko se figea un instant, cherchant désespérément quel mensonge il avait raconté lors de sa présentation.

Evitant le regard de la dame, il se redressa pour convaincre qu'il était la vérité incarnée.


Moi? Euh.. je me nomme Mark-...Eudes...

Pour la province en revanche, impossible de se souvenir de ce qu'il avait raconté.

Mon père était ragusain... Raguse la Blanche... vous connaissez?

Et en plus c'était vrai. Mais il aurait été bien en peine de dire où c'était. Près de la mer lui semblait-il.

Mais voilà que le roi l'appelait, et même gentiment.. mais par son vrai nom !!!

Très embêté pour ne pas dire complètement coincé par ses mensonges, Marko passa d'un pied sur l'autre en rougissant violemment. Tenir tête au roi en prétendant qu'il se trompait de nom? Il n'y songea même pas. Et à bien y réfléchir, il préférait se rapprocher du roi et s'écarter des deux femmes. Entre hommes, on s'comprend mieux.

Sa superbe rabattue, il répondit presque timidement.


En Anjou... euh... Ya plein de riches, oui. Et des gens qui m'aiment... euh... oui...? Mais faut pas leur dire que je suis là !
Gnia
Humpf.
Même pas le temps de poser durablement les bases d'un climat de terreur propice à glacer d'effroi que déjà son époux fait le mielleux.
Du coup, le gosse lui ment et ose même lui sortir que son père est un ragondin et parle de La Blanche, gueuse de son état, sa mère probablement, le pauvret... Toute une éducation à refaire pour le coup...
S'apprêtant à lever de nouveau les yeux au ciel, Agnès retient un profond soupir blasé lorsque quelque chose chemine jusqu'à son esprit au travers de son épais agacement.

Palsambleu qu'il est moins con que ce qu'elle pensait !
Prêchant le faux pour savoir le vrai, l'appelant par le nom donné dans l'annonce et parlant d'Anjou comme si l'origine du gamin avait toujours été connue, Eusaias était arrivé à le prendre à son propre jeu.
Cela dit le mioche était arrivé avec deux angevins, ça aurait dû leur mettre la puce à l'oreille, tout de même. Et il avait redonné le même nom de péteux qu'à Bouillon aussi, probablement inspiré de sa vraie identité. En tout cas, Eusaias l'avait, la puce à l'oreille, en sus des poux probables dans la barbe.

Sourcil haussé, la Saint Just tentait de rassembler ses souvenirs en matière de nobiliaire angevin sans pour autant parvenir à associer le nom à consonance de foutu rital avec un quelconque noble du coin. Restait à espérer que le mouflet soit au moins fils de notable... Nourrir une troupe et l'équiper, ça coutait cher...

Restant en retrait, l'Artésienne décida de laisser la gestion de l'affaire au Blanc Combaz qui saurait probablement en tirer le meilleur, pour peu qu'on le surveille un peu.
La famille morte d'inquiétude seraient probablement plus difficile à mener par le bout du nez qu'un gosse qui n'avait visiblement aucun don pour la dissimulation.

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Eusaias
Des gens riches et qui t’aiment…. J’ai toujours trouvé les angevins très surprenants.

La main se pause sur l’épaule du garçon et une légère pression est produite par les doigts afin de dire « t’es à moi ». Le sourire carnassier s’étend d’une oreille à l’autre.

On va jouer aux devinettes d’accord ? Dans ceux qui t’aiment bien, il y en a un dont les parents étaient tellement malicieux qu’ils ont voulu coder son nom ? Un second ressemble à une chèvre avec sa barbiche, il est teigneux et dit plus d’injure que de chose intelligente ? Le troisième est gros comme un bœuf, il se bat pour un oui pour un non et a des cicatrices de partout ? Le quatrième est le copain du troisième, mais lui il n’est pas très grand et il a un œil crevé ? Le cinquième dit des choses tellement mystèrieuses qu’il est le seul à se comprendre ? Sinon Nicolas tu connais ?

L’attention est accrochée aux lèvres, tout doux le souriceau.

On ne va rien leur dire promis…
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Marko


Une main qui se pose sur son épaule, que Marko décida amicale. Décidément, ce roi remontait dans son estime à toute allure, car voilà qu'en plus il voulait jouer... Ça semblait un peu bizarre au petit brun, bizarre comme le sourire qui éclairait la face penchée sur lui, mais bon... les hauts nobles ont tous leurs caprices paraît-il.

Marko se concentra sur les devinettes mais rapidement un sourire se dessina sur son visage crasseux, car il reconnaissait aisément les angevins décrits, et limite, ça lui donnait le mal du pa
ys.

C'est facile... ! le premier, c'est le Chiffré. Un vieux duc qui fait scandale sur scandale... Mais je sais pas s'il est encore riche. Précision sans doute utile car le roi semblait s'intéresser particulièrement à cet aspect angevin. Le second, c'est Finam de Montmorency, non? C'est vrai qu'on dirait une chèvre et qu'il est pas très aimable. Le garçon gloussa un peu en imaginant le vieux barbon mâchouillant une touffe d'herbe. Et il a plein d'argent Finam. Les devinettes étaient tellement faciles qu'il accéléra le débit. Le troisième c'est forcément Crok. C'est vrai qu'il casse tout, surtout la porte de notre taverne et la tronche de mon beau-père. Ça le rend furieux d'ailleurs... Et le borgne c'est Mal', 'paraît qu'il est curé maintenant ou un truc comme ça. Crokie est sûrement très riche, mais Mal' je sais pas. Et Nicolas c'est l'intendant de mon beau-père, mais il doit pas être riche, lui. Et il m'aime pas tellement j'crois. Un soupçon commençait à se faire jour dans l'esprit du garçon, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire au roi, de savoir qui l'aimait ou pas en Anjou? D'ailleurs aucun d'eux ne m'aime spécialement... ils doivent même pas me connaître. Enfin, peut-être Crok et Mal quand même, mais ils en avaient que pour ma mère... 'se souviennent sans doute pas de moi... Il glissa un regard suspicieux à l'homme. Pourquoi vous voulez savoir tout ça? Vous comptez aller en Anjou?

La main sur son épaule n'était finalement peut-être pas si amicale qu'il l'avait cru. De plus en plus mal à l'aise, Marko bougea un peu l'épaule pour inciter la main à se retirer, regarda les deux femmes silencieuses. Qu'est-ce qu'il faisait là finalement? Pourquoi le faire venir au bout d'un si long temps et lui poser ces drôles de questions...? Le regard un peu inquiet passa en revue les issues. Peut-être qu'il devrait se taire maintenant, et trouver un prétexte pour sortir de là.

Faudrait que j'aille aux latrines.
Eusaias
Perdu ! Hahaha…

Le visage se ferme et le regard d’oiseau de proie se braque sur le jeune homme.

Perdu mon petit oisillon, perdu… perdu… perdu… Pour deux raisons, mais je ne te livre que la première maintenant : Tu as oublié le 5eme qui est « le fou ». Tu me dois un gage et celui est simple : le vrai prénom de ton beau père et de ta mère.

Désormais le regard brille de mille feux, il va toucher à son but. La satisfaction est visible sur son visage, il pavanerait bien devant les deux femmes histoire de se faire mousser un peu, mais il se ravise… Il défilera après la réponse du morveux.

Faudrait que j'aille aux latrines.

Un petit ricanement sonore, un de ceux capable de faire pâlir une hyène se fait entendre.

Si tu veux éviter la catastrophe il va vite falloir me donner les deux noms, mon petit oiseau.

Ah l’excitation des « jeux » est bien présente chez le balbuzard. Il a toujours aimé jouer, parier mais surtout gagner. Ses doigts habiles font passer son florin, symbole de son passé, de dos de phalange à dos de phalange.
_________________
Marko


Si le malaise n'était pas en train de virer à la peur sous le regard de l'homme, Marko serait vexé comme un pou. Le Fou, évidemment... En même temps, il le connaissait à peine, ce duc à moitié fou. Mais la peur avait pris le pas, renchérie par les non-réponses. Le roi ne lui disait pas pourquoi il voulait savoir tout ça, et Marko trouvait maintenant l'interrogatoire super louche.

Alors donner les noms... c'était sans doute la dernière chose à faire quand on entendait l'effroyable ricanement jubilatoire de l'homme. Qu'est-ce qu'il en ferait? Le regard méchant fit jaillir des images de massacre dans l'esprit du garçon. Le domaine réduit en cendres, la tour écroulée, toute la famille massacrée. Elle n'était déjà pas grande sa famille, alors pas question d'aider à ce qu'on la lui brûle. Même pas Pépin, le dernier-né dont il jalousait atrocement le statut de vrai fils. Et surtout pas elle, sa mère d'adoption.

Le front se buta, les yeux se plissèrent, la colère et la peur firent s'accélérer le coeur.


Je donnerai aucun nom, que dalle !

D'un geste vif, il lança la main vers celle qui jouait avec une pièce pour la bousculer et distraire l'homme, en même temps qu'il s'arrachait d'une violente secousse à l'emprise qui lui tenait l'épaule, et se jeta vers la porte pour s'enfuir.
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