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[RP ultra ouvert] Un spectacle, une animation de rues

Le_g.
Il avait enfin rejoint son fils, à Mende. Son gamin, il l'avait confié à la garde d'un homme discret, La Capuche avait bien viellé sur lui, et c'est avec un grand plaisir que le Gaucher avait pu retrouver son rejeton. Il était heureux, profitant simplement de cette retraite, de ce temps de repos, près des siens. Tous n'étaient pas arrivés, certains étaient encore en chemin, mais quelques uns étaient là. Il avait aussi pu rencontrer celui que son fils appelait Deux Couronnes, un baron mièvre que le Gaucher peinait à comprendre. Lui, simple gueux, avait toujours autant de mal avec les nobles qui se prétendaient des amis. Il avait pourtant sourit, et proposé de faire une animation.

Le jongleur de feu appréciait toujours autant les divertissements, et il avait proposé de faire son numéro en taverne. Boulga disait que l'accord était donné pour faire une représentation en gargote. C'est donc tout naturellement que le brun était ce jour-là, en gargote, après avoir rédigé quelques missives à certaines personnes, pour chercher un emplacement qui conviendrait à leurs animations.

La roulotte, il l'avait laissée sur leur campement, et c'est armé de sa hache et sa dague, qu'il avait parcouru les lieux en longs et en large. Il avait fini par trouver ce qu'il cherchait, une place enherbée, pas trop proche de la cité, ni de la forêt, entre deux champs. Il avait donc posé son matériel, et commencé à nettoyer les abords. Pas simple, entre les souches et le reste, il fallait d'abord défricher un peu. Il avait terminé son travail torse nu, s'essuyant le front à moults reprises.

Après avoir déssouché les lieux, mis sur les côtés divers branchages et autres déchets de bois, feuilles, cailloux, il retire ses bottes et s'allonge un instant à même l'herbe, mâchouillant un épi de blé, regardant le ciel. Il était songeur, mais bientôt, il se relève, parce qu'il a toujours aimé l'action et qu'il commence à s'ennuyer ferme, pas qu'il soit pas heureux d'être près de son fils ou de Sande, mais sa vie d'avant lui manque, parfois, beaucoup... Il secoue la tête, et va chercher son masque, et remettre sa chemise blanche. Le troubadour, le gueux est là pour faire rêver, et faire danser le feu.

Il va chercher le barde et lui montre l'emplacement.


Dis, le Barde, tu penses quoi de ça ? Il manque rien pour toi ? J'ai pas vu les autorités, ça conviendrait tu penses ?


Il s'assoit, et commence à réfléchir aux numéros, regardant sa belle.


J'propose que tu commences, avec les quelques vers qu'on avait pour attirer les badauds, et demander notre pain. Ensuite, ça pourrait être Nicolas, puis le Barde, puis moi, et de nouveau toi pour quelques vers... Vous en pensez quoi ?

Le p'tit est près pour une petite représentation. Elle durera pas longtemps, mais ça fera son petit effet je pense, mais j'ai pas envie qu'il soit trop tard, s'il est fatigué, il risque de se blesser, pour ça que j'aimerais qu'il passe en première partie.

Il les interroge du regard, et esquisse un sourire, les invitant à regarder l'endroit qu'il a trouvé.

Vous me dites si ça convient pas, on pourra chercher un autre endroit.



Je pensais que les bougies sur les tonneaux, ça pouvait éclairer un peu... le et bon, nous d'un côté et les badauds de l'autre quoi.


Il retourne près de la table qu'il a dressée pour poser les affaires, et sur les cacher par des nappes tombantes.

Heu, ça semble tout prêt, mais il reste des choses à faire, et si ça convient pas...
Ingeburge
Bordel.

Il y a des jours comme cela où il ne faut pas mettre son nez dehors et rester sagement à domicile, bien à l'abri du monde et des fous le peuplant. Ainsi, en ce jour, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, fille du nord perdue au beau milieu du Languedoc – enfin plutôt au nord mais ça reste au milieu de nulle part –, aurait mieux fait de suivre ce précepte et de ne pas avoir envie de sortir. En fait, elle n'en avait nulle envie de s'aventurer à l'extérieur mais voilà, il fallait songer à se fournir en une certaine matière première dont elle avait besoin pour continuer à dessiner les blasons de l'Armorial languedocien sur lequel elle était en train de travailler et cet artefact se trouvait dehors, plus précisément dans la forêt. Bien sûr, elle eût pu envoyer quelque serviteur pour partir à la recherche de ce qui lui était nécessaire mais c'était là une activité qui lui plaisait et elle préférait veiller en personne à la récolte. N'eussent été le chemin à parcourir et la nécessité d'être dehors pour faire ce qu'elle avait à faire, elle eût pu se réjouir de cette escapade. Mais non, elle était de trop mauvaise humeur, elle s'apaiserait seulement au moment de la cueillette.

Ainsi donc, elle s'était rendue dans les bois, à la recherche es chênes et elle examina plusieurs arbres sur lesquels, à l'aide de son couteau, elle préleva de petites sphères verdâtres de quelques centimètres de diamètre. Les précieuses noix de galle furent, une à une, déposées dans le panier accroché à son bras. Non loin d'elle, deux de ses gardes lombards observaient la scène, vigilants, l'aidant parfois à atteindre une branche ou à en faire ployer une vraiment trop haute et la traque de ces excroissances trouvées sur les tiges des feuilles dura plusieurs heures. Une fois rentrée en sa maison de Mende, Ingeburge mettrait les noix dans un mortier de marbre et les broierait à l'aide d'un pilon. Ensuite, poudre obtenue serait recouverte d'eau, pour macération. Il faudrait d'ailleurs songer à se réapprovisionner en alun et en résine de cerisier pour la suite des opérations et fabriquée cette encre noire qui lui était nécessaire.

Il était grand temps à présent de regagner la ville et Ingeburge sonna la retraite. Remettant ses trésors à un garde, elle dénoua le devantier qu'elle avait passé pour protéger sa cottardie de solide soie noir, ôta les vieux gants qu'elle avait passés, rabaissa sur ses cheveux le voile qu'elle portait et s'enveloppa dans un châle tout aussi noir que sa robe. Tenant toujours fermement son panier en osier qu'elle avait recouvert d'un morceau de tissu propre, elle prit la tête du petit groupe et regagna bientôt l'orée de la forêt. Succédait à la surface boisée une étendue cultivée et quelques pièces herbeuses. C'est dans un de ces coins manifestement aménagé qu'elle aperçut un petit rassemblement. Intriguée, elle y jeta un regard, mais ne vit rien de notable; du reste, elle serait plus à même d'y jeter d'un coup d’œil car le chemin de retour la ferait passer non loin de l'installation et des personnes réunies. Elle continua donc sa route, ses deux escorteurs la serrant de plus près. Se rapprochant enfin, elle put reconnaître un visage croisé quelque temps plus tôt et bien ailleurs, à Paris. Un soupir gonfla sa poitrine, c'était bien sa chance, pourquoi fallait-il que cela lui arrive? Résignée, elle poursuivit sa marche en avant, espérant que personne ne la verrait pas plus qu'on ne remarquerait les deux gaillards l'encadrant.

Bordel.

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Ryxende
elle, elle suivait . pas qu'elle sache pas passer devant, hein ?! mais c'est lui le meneur . le meneur de son cœur, même . et s'il s'imagine une seconde qu'elle va le laisser travailler torse nu sans être là pour admirer ... ben il se goure ! y a des spectacle, comme ça, qu'elle ne raterait pour rien au monde . et tout les spectacle de son ange, ben wwwaahhooouu quoi ! même un seau d'eau froide servirait pas à grand chose . elle trottine, elle trottine , tenant son ventre qui commence à drôlement peser, quand même . bon, elle va pas se mettre à brasser, non plus . y parait qu'il faut qu'elle se calme sur certaines choses . comme le tirage de branches pour faire une séparation . alors, elle fait qu'admirer . et TOC !

la veille au soir, il avait fait danser le feu . ça faisait tellement longtemps . et les applaudissements ainsi que les réflexions entendues avaient prouvés le plaisir que les spectateurs avaient eu . et elle ? ben, comme d'habitude . émerveillée, rêveuse ..... et une des rare chose qui la fasse tenir tranquille .

aaaahhh !! Nico va faire son premier spectacle ! elle sourit, la brune, mais elle sourit . non, parce que pour tout vous dire, le père et le fils ont jamais voulu qu'elle assiste à l'entrainement du petit . ça l'avait un peu ... titillé mais bon, il semble qu'ils aient de plus en plus besoin d'être seul . alors, elle accepte . mais ce soir !!!! ce soir, elle va voir son petit d'homme en action ! et elle est pas qu'un peu impatiente, c'est moi qui vous le dis !

elle hoche la tête . va falloir qu'elle fouille dans ses vieilleries pour retrouver ses vers . c'est qu'il y en a une foultitude . pis comme elle est pas très organisée ... ben ... mais elle va les trouver . pis faudra les remanier, aussi . ça date de la Champagne et ... ben y a plus tout le monde, quoi ?! bref, elle remaniera .

mince, euh ... comment lui dire ça ? euh... petit raclement de gorge

euh .. oui, je peux mais ... ben j'ai rien écrit de nouveau depuis ...

réfléchit, trouve !!

un bon moment, quoi !

et en plus, c'est vrai . 'fin presque . mais ceux qu'elle a écrit sont pas franchement à lire pour une soirée de fête, quoi ?! et du pouvant se lire pour une fête, elle en a plus fait depuis ... le BA . depuis ... depuis que l'oiselle a refait surface en fait . mais bon, ça va reviendre .

ça ira des vieilleries ?

mouais, pas très frais tout ses écrits .

j'ai hâte de voir ce que Nico et toi avait préparé . aussi doué que son père ?

la vache, qu'est ce qu'elle aimerait le voir faire, là, tout de suite .

elle se englobe l'endroit du regard .

pour moi, je trouve ça parfait ! et j'suis sure que les badauds trouveront l'idée des bougies excellente .

elle vole un baiser à son ange, en passant lui murmurant

tu as vraiment fait du bon boulot . tu es merveilleux .

mais ça, y a que lui qui peut l'entendre ! même le fou chantant avec ses oreilles qui trainent, il peut pas l'entendreeeeeee

bon, c'est pas tout ça, mais elle doit fouiller dans ses écrits, maintenant . va y avoir du boulot, là aussi . si personne n'a de nouvelle d'elle d'ici 1 ou 2 heure, c'est qu'elle sera enfouie sous les vélins !
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Le_g.
Des vieilleries ? Hum, je serai plus pour que l'on compose quelque chose ici même, qui corresponde au Languedoc, ma douce.

Il la regarde, et ils profitent de la sieste de Nicolas pour préparer le reste, les affiches et tout et tout. Le Gaucher observe alentours, il sent quelques regards sur leurs préparatifs, sans doute que l'on va s'imaginer que les forains, troubadours, vont encore une fois faire des leurs, et que déjà les gardes sont renforcées sur les remparts. Il s'étire, et esquisse un sourire. C'est pas lui qui les en dissuadera. Au moins, certains ne tireront pas avantage du fait qu'ils donnent une représentation pour délester certaines mairies. Pas très coopératif avec ses amis ? Si fait, mais le Languedoc, il souhaite en faire son havre, alors pas question qu'ils y touchent. Il serait même près à s'enrôler dans l'armée pour protéger son havre. Mais la sensation d'être observé est flagrante, il en frissonne et se retourne, cherchant d'où cela vient, alors qu'il est penché pour écrire un texte qui pourrait être transmis pour inviter les gens.

Là, il voit la Noire, entendez par là qu'elle est pas noire de peau hein ! Juste noire. Il l'observe et se lève, courant presque pour aller la rejoindre. Un badaud, et quel badaud ! Il a pas l'intention de la laisser partir sans l'inviter. Un peu de rêve dans la vie de cette sombre femme. Il s'incline avec tout le respect dont il peut faire preuve, et se relève, la regardant avec un sourire des plus avenants. Mais il reste muet.

Muet Le Gaucher ? Pas qu'il a rien à dire, il aimerait lui dire trois mille choses à la fois. Il fini par ouvrir et fermer la bouche, un poisson hors de l'eau, mode carpe on ? Bah il se reprend rapidement, et déglutit, puis incline la tête.


Montjoie, ravi de vous revoir. J'aimerais vous inviter à voir notre spectacle, si vos obligations vous le permettent.


Il lui montre un endroit pour les invités, non sans avoir vu les gardes qui veille sur elle, et esquisse un sourire.


Les badauds s'installeront par là, mais si vous avez des exigences pour votre confort... Je pensais fabriquer des bancs...

Mouais, il semblerait qu'il n'ai pas autant de superbe qu'il peut le laisser voir parfois, mais ici, en Languedoc, il n'est pas tout à fait à son aise pour le moment. C'est surtout ce qui ressemble fort à un changement de vie à 180° qui fait qu'il n'est pas trop à son aise, mais ça, elle ne peut guère le deviner, et puis il n'est pas là pour ça, mais pour vanter les mérites de leur spectacle.

Il y aura des vers, de la poésie, de la musique, et du jonglage de feu, Montjoie. Ce serait un honneur de vous compter parmi les spectateurs.

Un sourire vers sa douce qui est aussi occupée à composer de nouveaux vers, les autres ne correspondant pas à la situation. Lui-même a une chanson à écrire, et il poursuit la conversation avec la Noire.

Donà, permettez-moi de me mettre à votre service avec mes amis, pour une soirée de plaisir des yeux et des oreilles. Même mon jeune fils sera de la partie, il est peut-être plus doué que moi encore avec le feu. Une soirée à échapper à votre carcan...


Et il lui murmure discrètement, espérant que les gardes vont pas l'arrêter parce qu'il ose s'approcher, et ne reste pas à la distance obligatoire entre un gueux et une noble.

Et je puis même vous faire parvenir une tenue moins... noble, si vous voulez, juste pour une soirée, sentir l'herbe sous vos pieds. Je vous donne ma parole que vous ne risquez rien, ni vous, ni votre cour, de notre part.
Sylven
Sa belle partie au couvent dans la matinée, Sylven était en proie à l'ennui. Non qu'il n'ait de choses en cours ou à faire, mais l'envie lui manquait de se consacrer aux affaires quotidiennes. Aussi avait il entrepris de s'accorder un peu de détente, laissant ainsi libre cours à son esprit de divaguer comme bon lui semblait.
Il n'était pas hanté par l'angoisse de certains, anxieux de ne pas retrouver au retour du couvent, la femme aimante ou l'amante éprise qu'ils avaient laissée quelques jours auparavant. Non, lui savait la retrouver comme au premier jour de leur rencontre, la fraîcheur de leur amour n'ayant jamais subi ne serait ce qu'un seul outrage du temps.

Là, il flânait donc sans but précis, l'image de sa belle en tête, à la recherche d'une quelconque distraction. Et ses pas s'arrêtèrent devant ce qui semblait être l'ébauche d'un spectacle.
Curieux de nature, Sylven s'avança afin de voir de quoi il retournait au juste. Les roulottes installées à proximité lui donnèrent un semblant de réponse.
Il ne savait pas réellement pourquoi, mais il esquissa un sourire. Les roulottes ... ces maisons ambulantes étaient tellement associées aux malfrats de tous poils sillonnant les routes qu'il ne put s'empêcher de songer que pareils personnages pourraient bien se cacher au beau milieu de cette troupe.

Etrange tout de même pour lui, que de se faire divertir par ceux dont il s'était proclamé l'ennemi. Qu'à cela ne tienne, il était bien en peine de dire qui se cachait derrière ces amuseurs publiques. Et à bien y réfléchir, il les enviait presque.
Tout en les regardant poursuivre l'installation, il se prit à rêver d'une vie différente, d'une existence faite de chemins et de voyages, de rencontres agréables ou non mais toujours inattendues, d'aventures quotidiennes au gré des envies du moment. Après tout, n'était ce pas là aussi un certain art de vivre.

Il y avait là bien à réfléchir pour lui qui n'avait trouvé ni sa voie, ni sa place. Juste une terre à laquelle il avait fini par s'attacher, celle du Languedoc qu'il avait fait sienne. Il n'était pourtant qu'un simple paysan comme tant d'autres. Là encore, il sourit en repensant à certains propos insinuant qu'un paysan n'était pas digne de s'exprimer, forcément englué dans le carcan de l'ignorance du à son statut de gueux.

Il observait ceux-là, des gueux aussi. Et quel pied de nez ils offraient en venant divertir jusqu'à la noblesse même. N'était ce pas là le signe que tout n'est pas écrit d'avance ? Qu'à bien y regarder, l'érudit n'est pas forcément celui que l'on croit.
Ah mais c'est qu'il se sentait l'âme philosophe aujourd'hui. Sans doute la présence de ces troubadours l'inspirait il plus que de coutume.

C'est là qu'il vit apparaître une silhouette reconnaissable entre mille. En tenue sombre et accompagnée de ses gardes, la Dame impressionnait même les plus blasés. Il la laissa s'entretenir avec l'un des saltimbanques, s'amusant de voir que même la haute noblesse n'hésitait pas à se mêler au bas peuple. Et puisqu'il n'était plus le seul curieux, il s'approcha enfin, prenant le soin de ne pas importuner la dame dont les cerbères ne lui inspiraient guère confiance.

S'adressant à l'homme le plus proche, en chemise blanche, il ose cette fois la question.


Dites moi mon brave, est ce que ce spectacle est une représentation privée ? Faites vous payer les places ou offrez vous vos talents à qui veut bien s'en imprégner ?

Sylven craignait qu'une fois de plus, on lui fasse comprendre qu'il n'était pas à sa place. Il s'était mis dans l'idée d'assister à ce spectacle. aussi, fronçant un sourcil afin de montrer tout son intérêt pour la réponse à venir, il attendait presque impatient.
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Le_g.
S'écartant du Roy d'Armes, il s'incline de nouveau, lorsqu'il aperçoit un homme qui s'approche et vient lui parler. Il l'observe, le détaille, cet encapuchonné, qui lui fait penser à celui qui garde leur campement, et esquisse un sourire, plutôt avenant.

Bonjòrn, Senher. Louis Track, saltimbaque, troubadour, gueux ici pour vous divertir !

Il s'adresse à lui comme s'il était noble, car sous une capuche, difficile de reconnaître la personne qui s'y trouve et qu'il a pas un trombinoscope de toutes les têtes couronnées du royaume dans la tête. Par expérience, il sait aussi que les nobles ne se montrent pas trop ouvertement avec des gueux, encore moins des troubadours.

Mais le Gaucher n'a cure de la réputation qu'ils ont, visiblement. Il n'a aucune honte, et c'est plutôt avec intérêt qu'il regarde l'homme, qui demande s'ils font payer.


heu, non, le spectacle est gratuit, et ouvert à tous. Ceux qui voudront donner quelques pièces, un chapeau sera mis, mais pas d'obligations. Venez, nous serons ravis !

Le saltimbanque s'incline pour remercier l'homme de son intérêt, et lui montre la place.

Nous espérons que tous pourront trouver place, divertissement, et rêverie. Il y aura des boissons bien évidemment. J'espère juste que la personne à qui appartient cette terre ne viendra pas nous chasser avant que nous ayons eu le temps de pouvoir nous amuser un peu.

Riant, il regarde Montjoie et sa garde, puis l'homme.

La Tribun de Mende m'a dit que nous avions les autorisations, je n'ai aucun parchemin le prouvant par contre.


Reprenant un peu son sérieux, même si à dire vrai, il s'en moque un peu d'avoir les autorisations ou pas, il va chercher des parchemins qu'il a préparé et revient rapidement près d'eux.


Tenez, voici des invitations. La représentation est ouverte à tous, mais il va de soi que si certaines... personnalités souhaitent un endroit comme une tente ou ils ne seront pas installés avec les roturiers, je me plierai aux exigences. Nous avons encore quelques jours pour tout préparer et terminer, et nous entraîner un peu.

Un sourire éclaire le visage du Gaucher, alors qu'il se prend à parler du feu, de la musique et du reste.


Le feu est la source de la vie.
les flammes qui dansent
L'hiver, sans feu, pas de survie
La musique pour dans la danse
Entrer et s'amuser...

Senher, Montjoie, et même vous, hommes de la garde, vous serez les bienvenus à cette représentation. Je vous propose même de venir fouiller pour vérifier la sécurité de votre maîtresse si vous le souhaitez. Nous n'avons rien à cacher.
Sylven
L'homme l'observe un long moment avant de répondre, sans doute intrigué par le capuchon qui lui masque une partie du visage. Pourtant il s'adresse à lui comme s'il était d'un rang aisé. On sent l'homme méfiant, sans doute à force d'expérience, sait il que l'habit ne fait pas le moine.
Et c'est d'ailleurs ce qui amusait Sylven, de cultiver les paradoxes, de mélanger les genres afin de pas être classé comme bon nombre de ses semblables dans le grand répertoire des classes sociales.


La réponse tombe enfin et le soulagement avec. Cette représentation n'est pas réservée à quelques privilégiés épris de divertissement.

Citation:
Nous espérons que tous pourront trouver place, divertissement, et rêverie. Il y aura des boissons bien évidemment. J'espère juste que la personne à qui appartient cette terre ne viendra pas nous chasser avant que nous ayons eu le temps de pouvoir nous amuser un peu.


Le sourire aux lèvres, Sylven se fendit d'une réponse.

Qu'à cela ne tienne, si vous deviez dédommager le propriétaire de ce lopin de terre, je le ferai sur mes deniers propres même si je ne roule pas sur l'or. Il est cependant grand temps que les Languedociens apprennent à donner de leur personne pour que ce Comté brille des feux qu'il mérite et je trouverai mal venu qu'on vous réclame réparation pour avoir fouler cette pâture.

Sur quoi il lui tendit quelques écus avant de prendre place non loin de l'estrade improvisée. Tant qu'à faire, autant être bien situé.

Voici déjà pour vos frais et pour ce que je ne manquerai pas de boire au cours de ce spectacle. Je suis d'ailleurs fort impatient de savourer tout cela.
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Ingeburge
Oh mon Dieu. Non seulement l'inénarrable Louis Track l'avait repérée mais en outre, il avait décidé d'aller jusqu'à elle et au pas de charge de surcroît. Il n'y avait donc pas d'autre moyen que de s'immobiliser ou de se mettre à courir à toutes jambes mais c'eût été impoli que de s'éloigner ainsi surtout quand l'on avait tantôt reproché à celui qu'on envisageait de fuir ses manières. C'eût été tout aussi bien périlleux avec cette robe longue et ce panier auquel elle s'arrimait plus que jamais. Se faire porter par les Lombards? Certainement pas. Ainsi donc arrêtée, elle accueillit le salut du saltimbanque d'une légère inclinaison du chef. Il souriait le drôle, qu'allait-il encore pouvoir bien lui conter? Rien manifestement, il lui faisait concurrence côté mutisme et elle ne se mit pas en frais pour briser un silence qui pourrait devenir gênant ou à tout le moins handicapant. Finalement l'homme parla et elle ne put s'empêcher de s'exclamer :
— Un autre spectacle? Eh bien.

C'était facile mais elle avait été tentée et comme ces temps-ci son humeur était loin d'être au beau fixe. Mais elle ne dit rien de plus, laissant le gaucher dérouler le programme des réjouissances prévues – c'était donc un spectacle d'un autre genre – et forcément, quand il parla du feu, elle s'absorba dans ses pensées comme à Paris où il lui avait appris qu'il jonglait avec. Elle ne pouvait rien, le feu, c'était sacré pour elle et c'était tout aussi fascinant. Aussi la suite fut-elle perdue pour elle, ou tout du moins, elle ne répliqua rien, trop fixée sur ces objets enflammés que certains arrivaient à manipuler avec talent, n'ayant que sons instinct pour la faire reculer quand le troubadour se risqua à s'approcher d'elle – cela, personne ne devait le tenter. Ainsi, la tête pleine d'images ardentes, elle tint sa langue et salua distraitement de la tête la silhouette masculine qui s'était jointe à eux et qu'elle savait déjà avoir croisée en Languedoc. L'homme avait des questions, elle écouta, toujours lointaine.

Le dialogue semblant se tarir, elle indiqua soudainement, désignant ses gardes du menton :

— Ils n'ont pas compris ce que vous leur avez dit, ils n'entendent que leur patois. Mais soit, j'assisterai à la représentation. Je dois néanmoins m'en retourner sur Mende, j'y ai à faire. A plus tard.

Sans plus de précisions mais avec un petit signe de tête, la Prinzessin s'éloigna, ses gardes lui emboîtant le pas.
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Le_g.
Alors là, vous n'imaginez même pas ce qu'il se passe dans la tête du troubadour. Déjà, il est très content, un homme vient de lui filer quelques pièces et prend place pour suivre le spectacle qui va avoir lieu sous peu.

Merce Senher. Bah au pire, je paierai en travaillant à la mine hein, je commence à en avoir l'habitude de casser des cailloux dans les mines. A défaut de rapporter beaucoup, ça muscle bien.

Il glisse les pièces dans sa poche et écoute la Dame Père, enfin, Montjoie pour ceux qui ont suivis... Il la regarde et l'écoute avec attention, s'étant reculé pour ne pas risquer un coup de poing ou de dague avec l'un des lombards. Mais il a aussi vu le regard un peu perdu de la femme. Comme quoi, elle est pas aussi insensible qu'elle veut le faire croire, mais ça, le gueux n'en dira rien, il le garde pour lui. Lui, le troubadour, toujours aussi... bah gueux quoi, sans éducation véritable, même s'il sait lire, écrire et compter, et qu'il aime à jouer avec les mots, ne retiendra des propos sur les gardes que le :

A plus tard.

Et là, arrive ce qui devait arriver quand il est content... il est à deux doigts de lui faire une bise ! Il s'approche pour la faire, mais il est arrêté par les gardes, et se contente donc, après avoir de nouveau fait un pas en arrière, de s'incliner pour la remercier.


Je vous remercie, Montjoie, et n'hésitez pas si vous avez un quelconque souhait pour votre confort.

Il retourne alors vers l'endroit pour s'entraîner, tout en chantonnant.


Cette peur qui me déshabille
Pour avoir osé ton nom sur ma peau
Et ces pleurs qui te démaquillent
Viennent emporter ma raison sous les flots

Malgré tous
Les regards qui fusillent
Près de nous
L'étendard qui vacille
Après tout
On s'en moque/moc,moc,moc...

ça ira mon amour
Ah! ça ira pour toujours
Allons amants déclamer nos serments
Interdits

ça ira mon amour
On oubliera les tambours
Sur tous les murs j'écrirai je le jure Liberté chérie

J'ai rêvé nos corps qui se touchent
Caressé l’esprit de nos idéaux
J'ai posé ma langue sur ta bouche
Savourer l'essence de tes moindres mots

Malgré tous
Le désir est fragile
Près de nous
Le plaisir en péril
Après tout
On s'en moque/moc,moc,moc...

ça ira mon amour
Ah! ça ira pour toujours
Allons amants déclamer nos serments
Interdits

ça ira mon amour
On oubliera les tambours
Sur tous les murs j'écrirai je le jure Liberté chérie

Mon amour
C'est ta vie que j'épouse
En ce jour
Serti de roses rouge
Allons amants
Il faut rire et danser
Voilà le printemps...libéré

ça ira mon amour
On écrira le grand jour
Je t'offrirai mes nuits pour la vie
C'est promis

ça ira mon amour
Ah! ça ira pour toujours
Allons amants déclamer nos serments
Interdits

ça ira mon amour
On oubliera les tambours
Sur tous les murs j'écrirai je le jure Liberté


1789 Ca ira mon amour - Rod Janois
Pelagius
Pelagius entre en scène à ce moment précis, du moins, s'approche-t-il des préparatifs festifs et jette un regard détourné sur l'arrière de la belle brune qu'il viens de croiser, discrètement du moins... Faudrait voir à pas se mettre les molosses qui l'accompagnent à dos...

Salut Louis !

Alors c'est là qu'on festoie ? Tant mieux ! Par contre, il y a un fond de problème là...

Pelagius se tourne vers le public déjà présent.

Trois pelés et deux tondus ! C'est pas vraiment salle comble...

Pelagius attrape son luth et pars en direction de Mende en s'écriant.

Je vais chercher des péons, je reviens !
A cette heure ci ils sont surement tous accoudés au comptoir.
Le_g.
Il rit en regardant Pel'.

Hey, vas-y donc et ramène un tonneau de bière pas vide hein ! Plein le tonneau !

Vrai que ça faisait pas beaucoup de monde, mais le spectacle était pas encore lancé, et les affiches pas finies, alors il s'y attèle, le Gaucher. Pas pour dire, mais ils sont pas en avance.

Le Barde ! Prend donc une affiche ! Ca pourra être utile...



Une fois qu'il a terminé de faire quelques affiches, il les confie à Sande et retire sa chemise une fois de plus, pour se mettre à bosser et terminer de préparer le terrain, toujours un refrain aux lèvres. Il se met aussi pieds nus pour sentir le sol sous ses pieds, ne portant plus que ses braies, et se met sur le centre de la future scène, pour vérifier que rien ne puisse venir entraver les pieds, faisant son entraînement sans matériel que ses mains qui miment dans le vent des moulinets.



Quand dans les cités ça dort tranquille
Les troubadours filent
C'est l'heure où les brigands descendent dans la ville
Qui c'est qui viole les filles
Le soir dans les ruelles sombres
Qui met le feu comme des ombres
C'est toujours les saltimbanques
Alors c'est la panique sur les banques
Quand on arrive en ville...

Quand on arrive en ville
Tout le monde change de trottoir
On a pas l'air sombre
Mais on fait peur dans l'ombre
Des gars qui se maquillent
Ça fait rire les passants
Mais quand ils voient du sang
Sur nos lames et nos dagues
Les bourgeois planquent leurs bagues
Quand on arrive en ville...

Nous tout ce qu'on veut c'est être heureux
Être heureux avant être vieux
On n'a pas le temps d'attendre d'avoir trente ans
Nous tout ce qu'on veut c'est être heureux
Être heureux avant être vieux
On prend tout ce qu'on veux mais en attendant

Quand on arrive en ville
On arrive de nulle part
On vit sans domicile
On dort dans les granges
Le jour on est tranquille
On passe incognito
Le soir on change de peau
Et on s'amuse de peu
Alors venez voir le feu
Quand on arrive en ville...

Quand la ville souterraine
Est plongée dans le noir
Les gens qui s'y promènent
ressortent dans des brancards

On vit plus souvent la nuit
Ça vous paraît bizarre
C'est peut-être qu'on est pas finis
C'est peut-être par désespoir
Du moins c'est ce que disent les journaux du soir
Quand on arrive en ville

Nous tout ce qu'on veut, c'est être heureux
Être heureux avant d'être vieux
On a pas le temps d'attendre d'avoir trente ans
Nous tout ce qu'on veut, c'est être heureux
Être heureux avant d'être vieux
Nous on prend tout ce qu'on peut en attendant

Quand viendra l'an 1500 on aura 40 ans
Si on vit pas maintenant, demain il sera trop tard
Qu'est-ce qu'on va faire ce soir
On va peut-être tout casser
Si vous venez danser, restez avec nous très tard
Pour qu'on partage un bon moment
Préparez vous pour la rêverie
C'est ce soir qu'on montre la féérie
Quand on arrive en ville


Il regarde l'encapuchonné, en sueur après avoir échauffé ses muscles, et imaginé un ou deux nouveaux mouvements, les avoir répétés inlassablement jusqu'à ne plus atterrir sur le fion. Le Gaucher va prendre une gourde de vin coupé d'eau, et deux chopes puis s'approche de l'encapuchonné, et esquisse un sourire amusé, s'asseyant à même le sol.

Senher, puis-je vous proposer une chope ? C'est de l'hypocras coupé d'eau, faut que j'garde les idées claires pour la représentation.

Il lui tend alors une chope, prenant la sienne, et regarde l'emplacement du spectacle, satisfait de la place préparée, assez grande, et sur laquelle, il ne reste plus de branches ou quoi que ce soit qui pourrait entraver les pieds et faire chuter l'un ou l'autre des troubadours de la troupe.




inspiré/pompé de :
Quand on arrive en ville

Paroles : Luc Plamondon / musique : Michel Berger
Opéra Rock Starmania

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Ryxende
et la toute petite brune avec son gros ventre , elle fait quoi ? hein ?! elle fait quoi ? ben elle est assise, un peu plus loin . le dos calé contre un tonneau et vélin et plume bien calés sur les genoux . et elle scribouille !!

elle lève le nez en entendant parler . ah ? la dame noire . elle observe l'échange . les deux gros malabars sont quand même bien dressés . y a pas . elle pouffe de le voir s'approcher pour faire une bise . et c'est elle la naïve ? sont bien assortis, c'est deux là, tiens .

elle a pas le temps de rebaisser les yeux qu'un homme arrive . une capuche ? tiens, ça lui rappelle quelque chose . elle rabaisse les yeux sur ce qu'elle a déjà écrit. non, ça va pas . elle retourne le vélin, c'est que mine de rien, sa réserve s'épuise comme neige au soleil . quoi que ... non, même pas , la neige, elle, elle résiste à tout ! c'est de la bonne neige de elle sait pas où mais ça fond pas . mais sa réserve de vélin, oui . ppfff .. même pas les moyens d'en acheter, pour l'instant . bref . elle recommence son scribouillage .

un petit bruit lui fait relever, les yeux . ah ben . des écus passent de la main à la main . les yeux de jais suivent l'homme qui va, déjà, s'installer . il est dos à elle .

retour à ses écrits . sa file, sa coule, pas de soucis . sa noircie très vite la face B . elle se relit et soupire, non, ça va toujours pas . pppffff !! le vélin est froissé et posé à coté d'elle . un des dernier vélin de moyenne qualité mais neuf, vient le remplacer . le pan de la plume vient caresser ses lèvres . concentration crénom !

pour la concentration rien de mieux, ou de pire que .... le fous chantant !! elle a un curieux sentiment de méfiance depuis qu'il lui a dire avoir pris son nom pour une chanson . pourquoi , elle se méfie, hein ?! pourquoi ?! il a l'air gentil et tout hein ?! oui , oui . mais entre lui et elle , c'est une grande histoire de "j'te cherche, j'te touve", voyez ?! pas méchant hein ?! presque complice, même . mais allez pas leur dire, ils nieraient l'un comme l'autre . bref ... la concentration fout le camp ! quelle misère !!!

elle hoche la tête en l'entend dire qu'il va rameuter les foules . elle va, peut être, pouvoir sortir quelque chose de bien pour un spectacle !! elle y croit !!!

hop, réception des affiches et .... admiration de son tendre s'entrainant ! oui, ça, ça va aider à la concentration, c'est sur !!
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Sylven
Déjà dans l'ambiance, il écoutait l'homme déclamer ses vers avec une étonnante facilité. On sentait la pratique bien rôdée et l'indéniable faculté à manier les mots.
A dire vrai Sylven ne regrettait pas d'être arrivé sitôt, profitant de ce spectacle presque pour lui seul. Quel privilège de profiter ainsi des artistes sans la pression de la foule. C'est dans ces moments là sans doute qu'ils étaient le plus naturels, cherchant au plus profond d'eux même la dernière once d'inspiration, la rime ultime, le geste parfait, l'intonation juste.
Non vraiment il ne regrettait pas et encore moins lorsque l'homme s'asseyant à ses côtés lui tendit une chope bienvenue.


Citation:
Senher, puis-je vous proposer une chope ? C'est de l'hypocras coupé d'eau, faut que j'garde les idées claires pour la représentation.


Volontiers !

Puis jetant un oeil au breuvage, il y trempa les lèvres avant de s'exclamer.

Ma foi, c'est bien gouleyant et ça semble ne point altérer l'esprit comme la bière ou le vin. En tout cas, voilà une bonne entrée en matière pour ce spectacle. Vous ne me faites pas regretter mon déplacement ou plutôt si ... vous me faites regretter d'y être venu seul.
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Benjamin_

Dés qu'il y avait un feu avec des gens autour .... des qu' une odeur de flamencos ou une flamme de castagnettes embrasait l'air le Ben dressait l' oreille ...

le nez au vent il s'approche mandole en bandoulière , ce retour vers son clocher c'était fait tranquillement sans que vraiment il le veuille ... il avait suffit d'une marquise un peu trop orgueilleuse ... de maris un peu trop jaloux .... d' une lassitude un peu trop vive .... pour que du jour au lendemain , il fasse son baluchon et quitte la Bretagne ...

L ' Ankou cette fois encore ne l'avait pas arrêté malgré la maréchaussée lancée a ses basques pour quelques pamphlets un peu trop troussés ....

Ben rigole un large sourire fend sa face basanée tandis que les échos d'une ballade lui chatouille le pavillon ... voila des gens de bonne compagnie songe t'il ....


Holla de la troupe, je me joins a vous ...

cela n'est pas demande, ni quête, simple affirmation, reconnaissance de son chez soi ...
Le barbu sans plus de manière s'assois dans le cercle et accorde sa mandole ...
Le_g.
Le rire fuse aux mots de l'homme.

Vrai que c'est rare qu'on s'entraîne devant des gens qui ne sont pas de notre milieu, Senher, mais par ma foi, ça dérange pas.

Le Gaucher esquisse un sourire, et trinque avec l'encapuchonné, reprenant son souffle, torse nu toujours, et les pieds nus également. Lorsqu'un troubadour qu'il ne connait pas s'approche, il l'observe s'installer, amusé.

Holà Amigo ! On m'appelle Le Gaucher.

Il lui tend alors une chope et y verse de son breuvage.

On donne une représentation ce soir, notre barde est parti en ville pour attirer les badauds.

Et là, il s'allonge à même le sol, regardant les nuages, et écoutant la musique que joue l'homme, un brin d'herbe dans la bouche qu'il mâchouille, et fait quelques vers, l'esprit vagabondant dans les nuages.

Avec cette vie que l'on mène
On se ruine
Faire danser le feu dans l'arène
On se mine

Vous pensez que nous avons mauvaise mine ?
C'est que notre vie est peut-être clandestine.
vous trouvez que nous sommes fatigués ?
Que nos chausses et vêtements sont usés ?

Peut-être suis-je fatigué et qu'en fait ça me flatte.
Je suis gueux, troubadour et pas un aristocrate
A la mine je creuse, je creuse encore et encore
Pour que les nobles puissent porter de l'or.


Il explose de rire et regarde le nouvel arrivant.

Fais nous donc entendre ta voix plutôt, je vais m'y remettre.

Et le Gaucher se relève pour aller de nouveau s'entraîner, prenant son bâton cette fois, mais sans y mettre le feu pour autant.







Celui-là, c'est bibi libre inspiration, merci de pas juger trop sévèrement

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